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 La nuit tous les chats sont noirs

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Peter Petrelli

Peter Petrelli


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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs    La nuit tous les chats sont noirs  - Page 2 I_icon_minitimeDim 29 Juil - 0:09

Loin de s’imaginer que ses excuses feraient rire Elizabeth, Peter fut tout de même soulagé qu’à deux, ils se sentent plus enclins à affronter cette situation éprouvante. C’était une fille bien. Il ne connaissait pas grand-chose d’elle, mais il le voyait, il le ressentait lorsqu’il la regardait, avec sa pauvre mine déconfite encore capable d’esquisser un sourire et d’affronter tout obstacle avec humour et légèreté. Il dut fournir un effort considérable lorsque la blonde complimenta Angela sur sa maison et surtout son fils, une petite provocation sournoise qui ne sembla pas plaire à la dame. Mais cette dernière ne resta pas de marbre et eu tôt fait de revenir à l’assaut après avoir servi le thé, usant des mots les plus tranchants pour tenter de déstabiliser le duo de choc.

Elle commença par exprimer sa surprise face au couple qui se présentait à elle. S’ils se désignaient comme tels davantage pour la choquer que par franchise, Peter tiqua sur cette remarque. Pourquoi cela l’étonnait-il à ce point ? Était-ce parce que le jeune Petrelli n’était pas du genre à ramener des filles à la maison, ou en allusion à Eliz ? Ou alors, elle se livrait à un petit jeu du chat et de la souris afin d’affaiblir les deux jeunes qui se présentaient à elle ? Tout cela ne plaisait pas des masses à Pet’, qui resta sur ses gardes. Il avait d’ailleurs fait l’énorme boulette d’oublier de demander à la Russe si sa propre mère disposait également d’un pouvoir.

Une fois tout le monde servi, Angela s’assit face à eux, tel un juge impartial les toisant du haut de sa chaise élevée. En silence, elle but quelques petites gorgées, les observant de ses yeux de rapace affamé. Elle leur partagea son incompréhension face au silence de Peter, suite aux événements de Central Park. C’était éventuellement compréhensible, même si le jeune homme n’avait souvenir que d’une partie de cette histoire-là. Il fallait penser vite pour fournir une réponse solide et plausible, ce qui n’était pas évident lorsqu’on possédait un esprit aussi confus que celui de l’amnésique. Le fait qu’il eût perdu la mémoire était d’ailleurs arrivé jusqu’aux oreilles de la mère, qui se questionnait à ce propos. Ca ne sentait pas bon, tout ça.

Alors qu’il cherchait encore intérieurement une réponse correcte, Angela ne leur laissa aucun répit et s’attaqua cette fois à Elizabeth. Elle n’était pas dupe et accusait la pauvre jeune femme de couvrir son fils et de lui cacher la vérité. Ses menaces commençaient d’ailleurs à prendre une tournure qui ne plaisait pas du tout à son fils. Celui-ci se leva de son fauteuil d’un bond et frappa sur la table, faisant sursauter les tasses de thé qui s’y trouvaient.


- Hey, je n’apprécie pas du tout ce genre de menaces à l’égard d’Elizabeth ! Après l’incident de Central Park, j’étais mal en point et mon appartement était en miettes, mais ça je suppose que tu le sais déjà. Elle m’a gentiment recueilli et hébergé chez elle, sans rien demander en retour.

Bon, ce dernier point n’était pas tout à fait vrai. Il l’avait tout de même sauvée à deux reprises, et elle avait ouvertement exprimé son désir de s’envoyer en l’air avec lui, désir auquel il avait répondu. Mais il n’était pas dans la nature de Peter de se vanter de ses exploits et il cherchait avant tout à ce que la belle blonde soit disculpée de toute accusation de sa mère.

- Elle n’est pas venue ici pour se faire malmener de la sorte, et moi non plus d’ailleurs. Je veux juste récupérer les numéros de téléphone qui me seront utiles pour avoir de nouveaux documents d’identité, mon numéro d’assurance pour l’appartement, et nous partirons d’ici. Quant au reste, crois ce que tu veux, ça m’est bien égal. Tu es peut-être ma mère, mais j’ai passé l’âge de me faire gronder comme un gamin. Et Eliz ne mérite pas qu’on la traite de cette manière.

Cela lui faisait bizarre de tenir de tels propos à une femme qui n’était qu’une illustre inconnue à ses yeux. C’était comme si vous vous mettiez à appeler votre boulangère « Maman », avouez que c’est étrange ! Alors qu’il tentait de reprendre son calme, il se rendit compte qu’il avait à nouveau agrippé la main d’Elizabeth. Il allait devoir se détacher de cette mauvaise habitude s’il ne voulait pas faire fuir la demoiselle, surtout s’ils n’étaient même pas capables de définir leur relation.
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Elizabeth Black

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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs    La nuit tous les chats sont noirs  - Page 2 I_icon_minitimeJeu 2 Aoû - 23:13



Elizabeth détestait le genre de personne qu'Angela Petrelli représentait, les femmes mûres et suffisamment riches pour avoir l'air toujours aussi parfaite malgré les rides. Elle lui rappelait sa mère autrefois, qui était une hôtesse exemplaire, qui faisait des dons conséquents à des oeuvres de charité dont elle n'avait rien à faire. Chez les gens de ce type, tout était dans l'apparence et la formulation des mots. Ce qui mettait Eliz en colère, c'était ce sourire si parfait si forcé, qui cachait une attaque vicieuse et bien menée. Angela se mit à suggérer le fait que Peter et la russe entretenaient des relations. Sur le coup, elle ne comprenait pas où était le mal. Mais la mère du jeune homme semblait hostile à l'idée même si elle gardait le sourire et des paroles poudrées pour avouer ses réticences. Elizabeth la dévisagea quelques secondes, entrouvrant sa bouche sans trop savoir quoi répondre à cela. En temps normal, elle aurait quitté la pièce pour ne pas sauter à la gorge de cette cinglée, mais la gueule de bois diminuait sa volonté mentale et elle avait deux de tension. Face à la mère Petrelli, elle n'avait pas vraiment d'élever la voix, question de survie pourrait on dire. Elle saisit sa tasse de thé et commença à la boire sans trop savoir quoi répondre à Angela. La vieille ne semblait pas vouloir lacher l'affaire, enfin elle souhaitait savoir pour l'amnésie de Peter visiblement. Elizabeth pouvait la comprendre, mais ça n'était pas elle de parler et elle s’offensait presque d'être accusée d'être la cause de la disparition du jeune homme. Certes, elle l'avait défendu, mais Angela n'était pas si bête pour se fier à une seule parole venant de l bouche de la blonde.

Ce n'est pas à moi de me mêler de vos affaires. J'étais juste là pour ramener Peter...

Elizabeth se tourna vers Peter pour le dévisager d'un air interdit, se demandant ce qu'il pouvait bien attendre pour la défendre ou se dénoncer. Cela ne devait pas être si compliqué tout de même! Dire à sa mère qu'on ne se souvenait de rien, ça pouvait arriver, non? Après quelques minutes de silence gênant, Eliz déposa sa tasse de thé. Elle se posait certaines questions elle aussi, désormais. Angela avait toujours une longueur d'avance sur elle et cela la rendait malade, elle ne comprenait pas pourquoi. Il réagit enfin! Cela fit sourire, elle se sentait enfin soutenue. Il lui saisit la main et elle mit quelques secondes avant de se dégager, un peu gênée que cela se fasse sous les yeux d'Angela. Il semblait vraiment énervé contre sa mère et cela rendait Elizabeth réellement malade, la situation la mettait mal à l'aise et elle se sentait fautive. Si elle n'était pas venue, Angela se serait montrée nettement hostile face à son fils et tout cela aurait été des retrouvailles attendrissantes. Elle saisit la main de Peter pour la serrer et lui fit un sourire timide.

Merci de me défendre, mais ça n'est pas grave. J'ai l'habitude. Alors je vais être claire et précise. Votre fils est amnésique. Il se rappelle pas de vous, Angela. Vous devriez pas lui laisser des souvenirs de vous aussi décevants. Juste, Donnez lui ce qu'il veut et on en reste là pour aujourd'hui


Elizabeth se leva doucement, souriant de toutes ses dents à Angela. Elle remit ses lunettes de soleil et fit quelques pas en direction de la porte. Elle n'avait pas envie de se faire engueuler par Peter pour avoir finalement craché le morceau aussi facilement. Cependant, elle se retourna une seconde, baissant ses lunettes enfin de fixer la mère Petrelli en souriant, pour lui parler d'une voix mielleuse.

Et ne vous en faites pas Angela. Je n'ai rien à voir avec vous. Mon noble projet parviendra à ses fins et je vous déconseille de vous en mêler. Je vais attendre dehors.


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Angela Petrelli

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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs    La nuit tous les chats sont noirs  - Page 2 I_icon_minitimeSam 4 Aoû - 0:21

Les jeunes gens étaient tellement prévisibles dans leurs réactions. Intérieurement, ce constat fit sourire Angela. Comme elle s’y attendait, Peter réagit au quart de tour. Agressif dans sa manière de s’adresser à sa mère, cela confirma ce que craignait Angela : son fils était différent de celui qu’elle avait connu. Cette histoire d’amnésie n’était donc peut-être pas si infondée que ça. Totalement perdu, il avait été incapable de garder son sang froid et avait pris la mouche à la première parole ambigüe de sa mère.

C’était indubitable : Peter était devenu un réel danger pour lui-même.

Devant la gêne qu’avait affichée Elizabeth face au comportement de Peter, il était également clair que cette histoire de relation n’était que de l’esbroufe. Ni tenant plus, la jeune femme lâcha le morceau, confirmant à Angela cette histoire d’amnésie. Puis, bouillonnant de colère, bien qu’elle tenta de le dissimuler, elle prit congés de la mère de Peter, non sans avoir craché auparavant un peu de son venin.

Souriante, Angela avait laissé le petit manège opérer, laissant Miss Black quitter l’appartement. Toujours assise dans son fauteuil, elle porta une nouvelle fois la tasse à ses lèvres, buvant avec retenu une gorgée de thé. Durant de longues secondes, elle garda le silence, savourant le délicat parfum de bergamote de l’infusion. Puis, finalement, elle reprit la parole.


« Et bien, que de fougue et de manque de discernement dans vos propos mes enfants. Il va falloir apprendre à mieux lire entre les lignes, cela pourrait vous éviter bien des troubles. »

Angela reposa sa tasse.

« Elizabeth est une bonne personne, tu as eu de la chance de tomber sur elle Peter. Certes ses fréquentations sont parfois douteuses, mais … cela ne nous regarde pas. J’imagine que c’est d’ailleurs bien pour cette raison qu’elle s’est abstenue de t’en parler. »

Angela se leva, lissant sa jupe pour en enlever les plis, puis, elle se dirigea vers un secrétaire en merisier. Caressant le bois, elle regarda Peter.

« Pour ton appartement, j’ai déjà contacté ton assurance, et tout devrait rentrer dans l’ordre d’ici peu. Cela ne te le rendra pas, mais au moins, tu n’auras pas tout perdu. »

Déverrouillant le secrétaire, Angela releva le pan du dessus pour l’ouvrir. Puis, une fois qu’elle eut saisit une chemise cartonnée et un objet rectangulaire, elle le referma. S’approchant de Peter, elle l’observa silencieuse quelques secondes.


« C’est troublant de voir toute cette colère en toi. C’est tellement … inhabituel. J’ignore complètement les épreuves que tu as dû traverser … mais sache que nous en avons tous notre lot au cours d’une vie. N’en veux pas à la Terre entière pour ce qui t’es arrivé. »

Elle tendit la chemise cartonnée à son fils.

« Tu trouveras tous les documents dont tu auras besoin pour pouvoir refaire tes pièces d’identité, permis de conduire, carte bancaire, et autres paperasses indispensables. Tout est là. Je t’ai également mis un peu de monnaie en attendant que tu puisses de nouveau accéder librement à ton compte en banque. »

Angela s’installa de nouveau dans le fauteuil et reprit une gorgée de thé.

« Je te connais Peter … à l’heure actuelle, vu ce que tu traverses, je pense même que je te connais mieux que tu ne te connais toi-même. J’ai une vague idée de ce qui peut t’effrayer à ce point, la source de toute cette rage. L’avenir n’est jamais gravé dans le marbre, je suis bien placée pour te le dire. Alors ne soit pas obsédé par ce qui peut éventuellement se passer. Tu risques de passer ta vie à attendre et à craindre quelque chose qui ne se produira jamais. Et surtout, n’empêche pas les gens qui tiennent à toi de te venir en aide. A ton avis, pourquoi avons-nous été incapables de te retrouver ces derniers jours, et ceci malgré toutes les capacités dont nous jouissons ? Pourquoi si ce n’est parce que c’est toi qui nous en a empêché, aveuglé par tes peurs. Médite là-dessus Peter. »

Angela tendit alors à Peter l’objet rectangulaire. C’était un téléphone portable.

« La liste des numéros de tous tes contacts a été transférée dans ce portable. Tu conserves également le même numéro … mais comme j’imagine que tu ne t’en rappelles plus, et bien je l’ai inscrit à Peter Petrelli. Si tu souhaites prendre une douche, te raser et te changer, tu as la salle de bain au bout du couloir. »

Angela récupéra alors tasses, coupelles et cuillères qu’elle replaça sur le plateau avant de s’en saisir et de se diriger de nouveau vers la cuisine. En chemin, elle s’immobilisa et sans se retourner, elle s’adressa à son fils.

« Peter, je ne suis peut-être pas une mère parfaite, mais je ne suis pas non plus le monstre que tu te plais à croire que je suis. »

Sur ces mots, elle reprit le chemin de la cuisine sans attendre de réponse. Préférant ne pas lâcher de plateau, elle laissa une unique larme couler sur sa joue.
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Peter Petrelli

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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs    La nuit tous les chats sont noirs  - Page 2 I_icon_minitimeSam 4 Aoû - 19:29

Était-il en train de rêver ? Elizabeth venait-elle vraiment de révéler à Angela ce qui restait coincé dans la gorge de Peter, formant une boule l’empêchant de prononcer le moindre mot relatif à ce sujet ?

- C’est une blague ?

Non, ce n’était ni un rêve, ni une hallucination, ni une caméra cachée de mauvais goût. Partagé entre l’exaspération et la colère, il en voulut terriblement à sa conquête d’un soir, sur le moment. Ce n’était pas très fin de sa part, ni la meilleure manière de traiter avec les angoisses du cadet Petrelli. Celui-ci avait un peu l’impression qu’elle avait tout révélé pour se laver des soupçons qu’Angela lui portait et lui renvoyer la balle d’une manière toute aussi sournoise. Une fois que Miss Vodka eut quitté l’appartement en évoquant un mystérieux projet, la propriétaire des lieux attendit quelques secondes avant de recommencer à déblatérer ses paroles tranchantes et bien calculées. Eliz allait devoir attendre un petit peu avant qu’ils règlent le fâcheux incident qui venait de se dérouler.

« Et bien, que de fougue et de manque de discernement dans vos propos mes enfants. Il va falloir apprendre à mieux lire entre les lignes, cela pourrait vous éviter bien des troubles. »

Peter leva les yeux au ciel et s’enfonça dans le dossier du fauteuil.

- J’ai déjà du mal à discerner le bien du mal, le vrai du faux, mes propres souvenirs des fruits de mon imagination. Je n’ai pas besoin de tes énigmes en prime.

Angela reposa sa tasse en silence. Son fils n’avait toujours pas touché à la sienne.

« Elizabeth est une bonne personne, tu as eu de la chance de tomber sur elle Peter. Certes ses fréquentations sont parfois douteuses, mais … cela ne nous regarde pas. J’imagine que c’est d’ailleurs bien pour cette raison qu’elle s’est abstenue de t’en parler. »

Elizabeth avait son lot de secrets, comme tout le monde, et ce n’était certainement pas en une nuit bien arrosée passée en sa compagnie que Peter en apprendrait des masses sur la blonde. Pour l’heure, Peter se contentait de s’entourer de personnes qui ne risquaient pas de se jouer de son amnésie et le rendre complètement barjo.
Angela se leva, lissa soigneusement sa jupe et se dirigea vers un secrétaire qu’elle ouvrit pour en extirper une grande enveloppe. Elle referma le meuble et revint auprès de Peter. La chemise contenait tous les documents nécessaires afin que Peter puisse refaire sa vie. De toute évidence, elle avait vu l’état de son appartement et avait tout prévu en conséquence. C’était une femme prévoyante, qui aimait avoir toujours une longueur d’avance. C’était du moins l’impression qu’elle donnait à son fils amnésique.


« C’est troublant de voir toute cette colère en toi. C’est tellement … inhabituel. J’ignore complètement les épreuves que tu as dû traverser … mais sache que nous en avons tous notre lot au cours d’une vie. N’en veux pas à la Terre entière pour ce qui t’es arrivé. »

Le jeune homme ne prit pas la peine d’ouvrir l’enveloppe, il savait que sa mère s’était fait tellement de souci qu’à défaut de retrouver son enfant, elle avait tout fait pour que son retour dans la vie « normale » se fasse le plus aisément possible. Il leva les yeux en direction de sa génitrice, ne sachant comment cerner cette personne à la barrière expressive infranchissable.

- Je doute que les épreuves que nous ayons traversées soient comparables. A ma connaissance, tu ne t’es pas réveillée au beau milieu de Central Park alors qu’on venait de t’extirper une balle de la tête, pour fuir d’un demeuré qui détruit tout sur son passage et finalement tomber entre les mains d’un autre demeuré qui te torture pendant tes heures, prenant son pied à décortiquer chaque parcelle de ton corps pour ensuite tout refermer comme un sac poubelle usagé. Tu ne vis pas non plus depuis plusieurs jours dans la rue, à ce que je sache.

Il jeta un regard circonspect à la pièce, afin d’appuyer ses propos.

- C’est vrai qu’il ne doit pas être facile de vivre tous les jours dans un confort pareil !

Angela s’était rassise et avait repris sa tasse de thé, se dissimulant derrière comme si ce petit bout de porcelaine fumant constituait une protection supplémentaire contre d’éventuelles blessures émotionnelles.

« Je te connais Peter … à l’heure actuelle, vu ce que tu traverses, je pense même que je te connais mieux que tu ne te connais toi-même. J’ai une vague idée de ce qui peut t’effrayer à ce point, la source de toute cette rage. L’avenir n’est jamais gravé dans le marbre, je suis bien placée pour te le dire. Alors ne soit pas obsédé par ce qui peut éventuellement se passer. Tu risques de passer ta vie à attendre et à craindre quelque chose qui ne se produira jamais. Et surtout, n’empêche pas les gens qui tiennent à toi de te venir en aide. A ton avis, pourquoi avons-nous été incapables de te retrouver ces derniers jours, et ceci malgré toutes les capacités dont nous jouissons ? Pourquoi si ce n’est parce que c’est toi qui nous en a empêché, aveuglé par tes peurs. Médite là-dessus Peter. »

Peter laissa échapper un ricanement dédaigneux.

- Ha pour sûr, tu me connais mieux que je ne me connais moi-même ! Mais ça n’est pas très compliqué, Elizabeth peut tout aussi bien s’en vanter.

Il se pencha en direction d’Angela et parla à mi-voix.

- Tu ignores ce que c’est de ne pas avoir de passé, de ne pouvoir se fier qu’aux paroles douteuses que chacun te crache à la figure en te l’imposant comme la pure vérité. Un taré qui veut te buter, puis qui la seconde d’après se dit être ton meilleur ami. Un criminel en cavale qui prétend t’aider à y réchapper. Une illustre inconnue qui s’avère en connaître un rayon sur ta vie et ta famille. Si tu avais vu ce que j’ai vu dans l’avenir, tout ça te rendrait malade, crois-moi. Tu as de la chance d’être ma mère, sinon j’aurais déjà franchi cette porte sans me retourner.

Toujours aussi inflexible, Angela lui tendit un téléphone portable qui contenait tous ses anciens contacts et contenait un abonnement forfaitaire à son nom. Un objet très peu significatif pour le moment, mais qui pouvait toujours avoir son utilité plus tard. Elle lui proposa alors d’utiliser la salle de bains s’il le souhaitait, et débarrassa la table. Avant de retourner vers la cuisine, elle s’arrêta et il sembla à Peter que la voix de la dame avait fini par céder un bref instant.

« Peter, je ne suis peut-être pas une mère parfaite, mais je ne suis pas non plus le monstre que tu te plais à croire que je suis. »

- J’ai déjà croisé suffisamment de monstres pour savoir que tu n’es pas l’un d’eux… Maman.

Il ignorait si elle avait entendu cette réponse. En se retournant, il constata qu’elle était déjà partie dans la cuisine. Lâchant un long soupir, il prit l’enveloppe avec lui et se dirigea vers la salle de bains.
Soit elle n’avait jamais retiré les affaires de son défunt mari, soit elle était habituée à recevoir ses fils à la maison. Quoiqu’il en soit, Peter disposait de tout un attirail pour retrouver une apparence plus ou moins présentable. Il commença par se raser, puis hésita à se tondre les cheveux, mais se ravisa au dernier moment. Pendant de longues secondes, il admira son reflet dans le miroir. Il était devenu étranger à lui-même, il ne se reconnaissait même pas. C’était comme s’il habitait le corps de quelqu’un d’autre. Lentement, il passa ses doigts sur la cicatrice transversale qui coupait son visage en deux. Une œuvre de ce Sylar, d’après les dires de ce dernier. Qui était-il pour que tant de personnes, bonnes comme mauvaises, s’intéresse à lui ? Une telle charge ne devrait pas être portée par une seule paire d’épaules. Il se sentait détenteur d’une énorme responsabilité, mais ignorait de quoi elle pouvait bien relever. En tout cas, la manière dont les personnes qu’il avait rencontrées s’adressaient à lui ne laissaient pas planer le doute à ce sujet. Privé de ses souvenirs, il aurait préféré être un homme ordinaire, avec une petite vie paisible. Devenir amnésique était déjà éprouvant pour une personne normale, mais là c’était vachement plus corsé.

Ne supportant plus de regarder ce visage qui le fixait, il s’empressa de prendre une douche, laissant l’eau lui rafraichir les idées et l’envelopper de son doux étau chaud et humide. Certes, il en avait prise une à peine quelques heures auparavant chez Elizabeth, mais les vraies douches lui avaient tellement manqué qu’il ne s’en lassait pas. C’était comme si elles étaient la seule chose dont il se souvenait vraiment, et leur absence était devenue pénible au fil des jours passés dans le froid et la puanteur de la rue. Il avait envie de se purifier de tout ça, de cette vie d’ermite, mais aussi des mauvaises pensées qui ne cessaient de traverser son esprit. Devait-il vraiment croire sa mère et Elizabeth ? Elles ne s’entendaient pas du tout, mais leurs opinions semblaient converger sur certains points, rendant ces données plus ou moins fiables. Déjà, même si elles n’étaient pas parfaites et avaient leur lot de secrets, les deux femmes semblaient dignes de confiance. Ensuite, Peter semblait d’après elles être quelqu’un de fondamentalement bon, même s’il en doutait encore. Entre les paroles de deux inconnues et la vérité qui s’était présentée à lui dans l’avenir, il avait tendance à croire ce qu’il avait vu de ses propres yeux.

Une autre chose l’ennuyait énormément : il n’avait aucune idée du pouvoir qu’il avait en lui. Il savait qu’il était capable de régénérer ses cellules avec une rapidité ahurissante, détenait une certaine force et pouvait générer glace et, semblait-il, électricité. Mais jusqu’où s’étendaient ses capacités ? N’avait-il aucune limite ? D’où tout cela lui venait-il ? Il avait tant de questions laissées sans réponses, mais craignait de les poser à sa mère et d’apprendre des choses qu’il ne voulait pas savoir. Cette vie, il ne l’avait pas demandée. C’était le fruit de quelqu’un d’autre, la construction au fil des années d’une existence qui dépendait des désirs et rêves d’une autre personne. Lui, il s’était réveillé à Central Park, et tout lui était tombé dessus sans qu’il ne demande rien.

Après sa douche, il enfila les vêtements propres que lui avait donnés Angela et retourna vers le salon. En chemin, il tomba d’abord sur sa mère. Elizabeth attendait probablement toujours dehors… si elle n’était pas déjà partie. Le jeune homme était beaucoup plus présentable, propre et rasé, bien habillé et avec dans ses mains de quoi retrouver un toit et de quoi se nourrir correctement. Il n’irait pas jusqu’à parler d’une « vie normale », mais c’était mieux que rien. Il approcha sa mère d’un ton plus détendu et posé.


- Dis, ce type aux yeux ambrés, ou azur, ça dépend… On m’a dit qu’il s’appelait Alex et qu’il était habité d’une sorte d’entité… du moins, jusqu’à ce qu’il ait réussi à le vaincre, disait-il… Est-ce qu’il est digne de confiance ? Ce ‘Rick’ et lui, je n’arrivais pas à croire ce qu’ils me disaient. Mais toi, je suppose que tu les connais. Que peux-tu me dire sur eux ?

Même si Sylar avait joué avec lui, lui infligeant les pires douleurs imaginables, il ne représentait absolument rien aux yeux du jeune Petrelli. Au pire, il s’en chargerait plus tard. Avant d’affronter ses ennemis, il devait d’abord savoir qui était réellement de son côté. Et seule la personne se trouvant en face de lui pouvait l’aider dans une telle tentative de discernement.
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Angela Petrelli

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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs    La nuit tous les chats sont noirs  - Page 2 I_icon_minitimeDim 5 Aoû - 16:43

Lorsque Peter revint, il ressemblait déjà un peu plus au fils qu’Angela connaissait. Coiffé et rasé, il ne trainait plus son allure de marginal comme en entrant dans l’appartement un peu plus tôt. A présent, ne restait d’étranger pour Angela que ce regard tourmenté, ainsi que cette cicatrice à laquelle, il semblait bien, elle ne se ferait jamais. D’une voix plus détendue et moins vindicative, il demanda alors à sa mère si Alex et Rick étaient des individus en qui l’on pouvait avoir confiance. A cette question, Angela eut un léger sourire. Peter avait-il enfin décidé d’accepter un peu d’aide de l’extérieur ? Sa mère espérait que oui.

« Effectivement, je les connais. Je ne te le cacherai pas, je n’ai jamais réellement compris l’importance que tu portais à Alex. Pour moi, ça n’est qu’un individu instable et geignard. Maintenant qu’il est débarrassé de son côté instable … disons qu’à mes yeux, il reste un éternel insatisfait qui a toujours un mot à redire ou une plainte à formuler. Pourtant, avant ta mésaventure, tu aurais été prêt à tout pour lui venir en aide … et à t’en croire, l’inverse était également vrai. On voit où cette histoire t’a mené. Maintenant, si tu souhaites trouver du soutien, j’ai peine à m’entendre dire ça, mais je pense qu’il fait parti des gens qui peuvent réellement t’aider. »

Ayant terminé d’essuyer le service à thé, Angela le replaça dans le buffet de la cuisine. Habituellement, ce n’était pas elle qui se chargeait de ce genre d’activité, mais dernièrement, cela lui occupait l’esprit et lui éviter de remuer de sombres pensées. Refermant la porte du meuble, elle poursuivit.

« Quant à Rick … mon opinion à son sujet est bien plus sévère. Suis-je la personne la plus objective pour t’en parler ? Je ne pense pas. En revanche, Elizabeth connait bien mieux ce bougre que moi. Demande-lui donc ce qu’elle en pense. »

Après tout, dans les rêves d’Angela, Rick figurait comme l’un des instigateurs de la fin du monde. Pourtant, au dernier moment, il semblait bien qu’il avait changé de camp, risquant gros afin de permettre à Peter d’empêcher le pire. Le doute subsistant, Angela préféra ne pas porter un jugement trop hâtif, n’estimant pas disposer d’assez d’informations pour être certaine de ses dires.

« Le numéro du premier figure dans le portable que je t’ai donné. Pour le second, il faudra te le procurer par toi-même si tu souhaites le contacter. »

Marquant une pause, Angela regarda son fils droit dans les yeux, un sourire discret mais bienveillant au coin des lèvres. Enfin, elle lui caressa la joue.

« Tu dis que les épreuves que nous avons traversées ne sont pas comparables ? Sache que ce qui nous est imposé ainsi que la difficulté qui en résulte, sont adaptés à chacun, afin que cela reste surmontable tout en restant une épreuve. Après tout, ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort. Tel que tu me vois ici, j’entends bien que tu puisses penser que je vis dans un château doré … mais tout a un prix. Le fardeau de Cassandre est mon lot, et ceci depuis mon adolescence. Chaque jour, je vis avec … certes dans un palace … mais je vis avec quand même, trouvant dans cette condamnation, la force de continuer de vivre. Rien n’est jamais simple Peter, mais tout à une solution si l’on se donne la peine de la chercher. Donne-toi le temps. La première fois, tu n’as pas maitrisé ton potentiel du jour au lendemain. Si tu dois réapprendre, alors, la patience sera ta meilleure amie. Mais surtout, n’aie pas peur de ce que tu es et fais confiance en ceux qui te sont proches pour te guider sur ce chemin. »

Sur ces mots, Angela s’écarta de son fils.
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Peter Petrelli

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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs    La nuit tous les chats sont noirs  - Page 2 I_icon_minitimeMar 7 Aoû - 14:45

Satisfaite que son fils se décide enfin à la questionner, Angela lui parla un peu d’Alex et de Rick. Le premier, d’après elle, était une personne instable mais sur qui il semblait pouvoir compter. Ce dernier point fut un peu difficile à croire pour Peter, étant données les circonstances de leur "première rencontre" à Central Park, suite à son réveil. Mais à entendre la description de sa mère, cet individu avait autant besoin d’aide que lui-même en ce moment de confusion. Peut-être était-ce le genre de tandem à se soutenir perpétuellement dans les moments difficile, et que quelque chose avait dérapé le jour où il avait perdu la mémoire. Terminant d’essuyer la vaisselle et la rangeant au bon endroit, elle évoqua ensuite le personnage de Rick.

Quelle ne fut pas la surprise lorsqu’il apprit qu’Elizabeth connaissait bien ce type étrange. Certes, elle l’avait cité pendant leur discussion, mais elle en avait parlé comme d’un illustre inconnu, au même titre que Sylar, des gens probablement fort médiatisés en raison de leurs méfaits mais que personne ne connaissait vraiment. Ce n’était apparemment pas le cas d’Eliz. La petite princesse russe conservait décidément un lot impressionnant de secrets. En tout cas, Angela n’avait pas l’air de porter Baneson dans son cœur.

Par réflexe, il vérifia si le numéro d’Alex était bien dans le répertoire. C’était le cas. Mais il ne comptait pas l’appeler tout de suite. Un problème à la fois.
Lorsque sa mère le scruta en lui caressant la joue, il fut un peu embarrassé. Pour elle, c’était son fils, son petit enfant depuis sa venue au monde. Mais pour Peter, elle n’était encore qu’une vieille étrangère un peu bizarre avec de faux airs assurés, et cette démonstration d’affection le mettait mal à l’aise.
D’après la veuve, chacun d’eux avait eu son lot d’épreuves à traverser, elle y compris. Pete ignorait complètement qui était Cassandre (qu’il est agréable de perdre ses références historiques avec sa mémoire), mais il devina plus ou moins qu’elle faisait référence à son propre pouvoir. Pourquoi ces dons s’avéraient-ils être des fardeaux au final, alors qu’ils étaient censés nous rendre plus forts, plus évolués ? A force de franchir leurs limites, ils se retrouvaient avec un nombre exponentiel de problèmes et de maux incurables. Si c’était ça l’évolution naturelle dont parlait -quel est son nom encore ? foutue amnésie !- ce n’était pas vraiment au profit d’une espèce plus forte. La théorie était bien plus nuancée que cela, concrètement. Les plus forts ne l’emportaient pas toujours, les plus évolués n’étaient pas voués soit à remplacer l’ancienne étape de l’évolution, soit à disparaître en cas de déficit. La réalité était complexe, la cohabitation était difficile mais forcée. A ce moment de l’histoire ils ignoraient encore à quel point la difficulté allait s’accentuer, créant un véritable chaos à travers toute l’Amérique.

Alors que sa mère reculait, Peter se racla la gorge. Elle faisait allusion à son potentiel, mais il ignorait toujours de quoi il était précisément capable.


- Merci pour tout ce que tu as fait… qui ne soit pas caustique ni déplacé.

Il ponctua ses remerciements d’un clin d’œil.

- Je crois que je n’ai pas le choix : soit je risque de faire confiance en quelques personnes au risque d’être trahi ou déçu, soit je vire barjo. Je crois que la décision s’impose d’elle-même. Une dernière chose avant que je te laisse te remettre de tes émotions… Sais-tu quel est mon pouvoir, exactement ?



* * * * * *



Une fois qu’il eut obtenu son ultime réponse et embrassé sa mère, il rejoignit Elizabeth dehors, l’enveloppe solidement coincée sous son bras. Même avec un pardessus enfilé négligemment et une gueule de bois tonitruante, la jeune femme rayonnait d’une beauté sans égal. Peter lui en voulait d’avoir si vite craché le morceau à propos de son amnésie sans le consulter auparavant, mais il n’allait pas pouvoir résister bien longtemps à cette belle gueule nauséeuse. Délicatement, il déposa un baiser sur le front de la belle et passa une main dans ses cheveux blonds.

- J’espère que je ne t’ai pas trop fait attendre… Tu n’as pas pu tenir ta langue hein !

Il lui donna un petit coup de poing à l’épaule comme elle lui avait fait quelques minutes auparavant.

- Alors, tu me préfères avec ou sans la barbe ?

Il plaisantait, mais savait avec une certaine mélancolie que le moment où ils allaient devoir se séparer n’allait pas tarder à pointer le bout de son nez. Elizabeth était la seule personne qu’il connaissait réellement dans ce monde étranger, et il savait que continuer sa route sans elle ne serait pas très réjouissant. A vrai dire, il n’avait pas du tout envie de la quitter.

- Je suppose que nos chemins vont bientôt se séparer… J’ai des tonnes de trucs à faire, je pense que j’en ai pour quelques semaines à remettre de l’ordre dans ma vie !

Il marqua une pause pour admirer une fois de plus ce visage si parfait, derrière lequel se planquaient tant de mystères.

- Mais avant… J’ai une dernière question. Tu ne m’avais pas dit que tu connaissais Rick Baneson personnellement. Qui est-il exactement ?
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Elizabeth Black

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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs    La nuit tous les chats sont noirs  - Page 2 I_icon_minitimeVen 10 Aoû - 17:18

Elizabeth n'était pas réellement satisfaite de son entrevue avec Petrelli mère. Elle s'attendait à autre chose, elle pensait qu'Angela serait plus compréhensive, elle lui avait ramené son garçon non? Et puis qu'est ce que ça pouvait lui faire si le projet n'allait pas au bout? Si la russe échouait et se cassait la figure lamentablement, pour que dalle! Elle n'était pas réellement prête à laisser partir son rêve éphèmére et encore moins à lacher Peter. Pour l'instant, même si elle avait du mal à l'avouer, il était la seule constante dans la réorganisation de sa vie. Il n'avait pas l'air si en colère qu'elle aurait pu le croire au final, elle se sentait rassurée. Il s'approcha d'elle s'en rien dire, elle crut d'abord qu'il allait la frapper, l'habitude des bad boys sans doute. Il l'embrassa sur le front et passa une main dans ses cheveux, elle n'osa pas le repousser et ne savait pas si elle voulait le faire de toute façon. Elle était incroyablement mal à l'aise à son égard et pourtant, soulagée de son retour auprès d'elle. Non, elle n'avait pas pu tenir sa langue et elle ne préférait pas s'en excuser, ça aurait été avouer son tord et elle n'avait pas eu tord de le faire, selon elle. Angela était une femme intelligente et elle l'aurait découvert de toute façon, alors pourquoi ne pas lui faciliter les choses? Elle haussa les épaules en faisant la moue comme une gamine. La moue se transforma bien vite en grimace quand il lui donna un coup dans l'épaule, elle laissa échapper un petit cris de surprise et se frotta l'épaule avec son autre main. Elle avait envie de bouder comme une gamine, la gueule de bois la rendait très capricieuse, mais elle n'en fit rien. Elle allait parler quand il commença à blaguer. La question pouvait paraitre anodine, mais elle éclaira le visage de la russe, elle le regarda pendant quelques secondes en souriant et lui caressa la joue d'une main et retira ses lunettes de soleil, pour mieux le regarder. Il avait l'air assez fière de lui, c'était assez drôle.

La barbe ne fait l'homme et puis, si je te le demande, tu la feras repousser je suis sûre.

Presque aussitôt après Peter semblait triste. Le blanc dans la conversation gênée la russe et elle bénit son téléphone lorsqu'il vibra, Vlad était en route et allait certainement arriver d'une minute à l'autre. Elle se sentait mal à l'idée de voir s'en aller de sa vie. Il allait finir par retrouver la mémoire et elle ne serait qu'un souvenir d'un moment de sa vie assez particulier, à part.

- Mais avant… J’ai une dernière question. Tu ne m’avais pas dit que tu connaissais Rick Baneson personnellement. Qui est-il exactement ?


Elizabeth se recula de quelques pas. Elle ne savait pas réellement quoi faire, quoi dire. Elle n'avait pas envie de lui parler de Rick, elle voulait qu'il laisse tomber qu'il passe à autre chose mais il semblait bien déterminé et ça lui faisait peur. Elle tourna le dos à Peter passant une main dans ses cheveux d'un air songeur. Qui est il? Elle se demandait elle même ce qu'il était pour elle, ce qu'il représentait. Elle le détestait tellement en ce moment même qu'elle était persuadée de sa haine envers lui. Le seul soucis c'était qu'elle avait honte d'avouer à Peter, qu'elle avait été sa complice et sa partenaire durant un temps, même court. Après quelques secondes, elle se retourna et regarda ses chaussures d'un air désolé. Elle préféra remettre ses lunettes pour ne pas qu'il la fixe directement et soupira.

Je ne le connais pas tant que ça... Je l'ai croisé une ou deux fois... murmura t elle d'une voix enfantine, en baissant la tête. Tu ne préfères pas savoir toute l'histoire. En définitive, on ne peut pas lui faire confiance, c'est un manipulateur, un menteur et un vrai psychopathe qui aurait du rester enfermé.

Deux secondes après avoir lâché sa phrase, elle prit sa respiration pour se calmer et s'avança vers Peter, le prenant dans ses bras et le serrant très fort. Elle mit un moment avant de le relacher, puis lorsqu'elle se décida, lui souria de toutes ses dents.

Essaie de ne pas m'oublier trop vite!
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Peter Petrelli

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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs    La nuit tous les chats sont noirs  - Page 2 I_icon_minitimeVen 17 Aoû - 14:12

La réponse d'Eliz concernant Rick était beaucoup plus tranchée qu'Angela, et en disait long sur le personnage. Même s'il lui avait semblé clean lors de leur rencontre à Central Park, qu'il l'avait aidé et semblait bon, Baneson restait un personnage à éviter. Mais Peter s'interrogeait sur ses intentions. Et s'il avait réellement décidé de changer, de chercher la rédemption ? Après tout, le fils Petrelli aurait très bien pu être un psychopathe avide de sang dans sa vie intérieure, mais ce n'étaient que des actions passées qui n'avaient plus aucun sens désormais. Il était devenu quelqu'un d'autre. Cependant, les gens n'oublient pas les actions, surtout lorsqu'elles sont mauvaises. Ils s'en servent pour définir la personne, l'enfermer dans une identité dont il leur est difficile de sortir. Plus qu'une étiquette, c'était presque un marquage au fer rouge.

Il semblait aussi que les sentiments d'Elizabeth était mitigés à son sujet. Pour la première fois, elle baissa la tête en répondant. Cela signifiait probablement que ce Rick occupait une place non négligeable dans sa vie. Peter ne put s'empêcher de sourire face à l'attitude enfantine de la blonde. Il avait entendu tout ce qu'il avait à entendre, il était prêt à reprendre sa vie en main. Du moins, il l'espérait.


- Merci, Elizabeth.

Elle s'avança alors vers lui pour le prendre dans ses bras. L'étreinte était franche et serrée. Peter en fit de même. Il aimait le contact à la fois fort et sensible de cette femme qui avait de la trempe. Il profita pleinement de ce dernier contact, de la douceur de sa peau, de son parfum légèrement fruité, de la délicatesse de ses cheveux flottant au vent de cette matinée d'été...
Oui, bien sûr qu'elle allait lui manquer. Mais il avait conscience qu'il ne pouvait pas se lancer dans une relation tant qu'il n'avait pas remis sa vie sur pieds, qu'il ne s'était pas posée et avait retrouvé un minimum ses marques. Cela n'allait pas être facile et risquerait de prendre du temps, mais il espérait pouvoir la revoir très bientôt.
Finalement, ils se relâchèrent, et Elizabeth plongea son regard dans le sien.


Essaie de ne pas m'oublier trop vite!

Peter lâcha un petit rire.

- Toi, je ne pourrais pas t’oublier.

Sur ces mots, il déposa un tendre baiser sur ses lèvres et la laissa partir. Il se retourna une dernière fois en direction de l’élégante demeure de celle qui lui avait donné la vie, et lui avait permis d’en reconstruire une nouvelle, puis partit faire ce qu’il avait à faire. Et beaucoup de boulot l’attendait !
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MessageSujet: Re: La nuit tous les chats sont noirs    La nuit tous les chats sont noirs  - Page 2 I_icon_minitime

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