[Washington D.C]The Fabulous Ruin Of White House[PV Kerry]

"Toute destruction brouillonne affaiblit les faibles, enrichit les riches, accroît la puissance des puissants." (Jean-Paul Sartre)
----------------------------
La voiture jaune s'arrêta un instant, à l'entrée de Washington D.C. Une main pâle et froide se posa sur le siège du conducteur et une voix doucereuse se fit entendre.

"Pourquoi vous arrêtez vous ici ?"
"Vous n'avez pas vu les infos, Sylar est ici !!"
"Et alors ?"
"Mais... Enfin..."

Un soupir résonna dans le véhicule et un long trait d'argent surgit de la manche de l'homme, mettant fin à la vie de Daniel Richardson, chauffeur anonyme de Taxi. Le sang éclaboussa la vitre et se mit à couler... L'immortel nettoya son couteau avec la chemise du mort et regarda de nombreux filets de sang s'écoulaient de la gorge du malheureux. Il referma la portière d'un coup sec et entra dans Washington D.C ... La ville en elle-même n'avait pas été réellement touché par l'explosion de Sylar malgré que quelques maisons et autres bâtiments avaient été emportés par le souffle meurtrier de l'explosion. Si une explosion était virulente, son souffle l'était tout autant. L'homme avança dans les rues et vit des gens passaient, rapides, craignant sans doute une nouveau fléau atomique, une nouvelle attaque d'un de ces monstres, de ces fous dotés de pouvoirs surhumains... L'immortel arrêta une personne. Il ne prit même pas la peine de lui parler, il ne le désirait pas. Doucement, pendant que le passant attendait la réaction de son interlocuteur, un long couteau d'assez belle facture surgit à nouveau de sa manche. Mouvement répété des milliers de fois par un spécialiste de l'assassinat. Il fallait se souvenir d'une chose: le dernier art qu'avait apprit Caïn était celui de la guerre. Le maniement de toutes les armes à feu, des explosifs étaient portés à l'extrême. Le bras droit de Sylar avait participé à la plupart des grandes guerres de l'Histoire de l'Humanité. Il avait en plus reçu la formation d'agent de l'O.W.I, lui permettant de mettre à jour son savoir.

Depuis que cette chose si belle qu'on appelait "innocence" lui avait été retiré, l'homme était devenu une machine à tuer sans pitié, aucune once de remord, aucun échec toléré. Lorsqu'il décidait de tuer quelqu'un jusqu'à ce que la personne soit morte, il continuait de la pourchasser. Sa dextérité en informatique lui permettait de trouver nom, adresse et famille de sa proie et, indubitablement, c'était un schéma répétitif qui se mettait en place. Élimination systématique de la famille de sa proie, puis un appel et finalement éradication de son adversaire. Le passant tomba simplement. Il porta tout aussi simplement la main à sa poitrine. Un flot rouge écarlate en coulait. Tout c'était passé si vite, que la pauvre personne n'avait pas eu le temps de voir arriver le couteau qui s'était planté dans son cœur... Simplement. Les yeux bleus aciers du meurtrier regardèrent un instant sa victime et se refermèrent, comme pour porter un deuil irrespectueux. L'homme toujours en noir continua à marcher, sans se préoccuper des cris d'effroi que déclenchait les tâches de sang présentes sur sa chemise noir. Un homme eut la mauvaise idée d'être sur le même trottoir que lui... Il finit sa course, sa tête heurtant violemment le caniveau. Caïn venait de lui briser les cervicales et déjà du sang perlait de la bouche de sa victime innocente.

Caïn n'arrêta pas sa furie meurtrière pour autant, chaque personne qu'il croisait était irrémédiablement assassiné, à l'aide de son couteau. Des habitants avaient bien essayé de lutter mais comment tuer un immortel ? Ils furent égorgés. A présent, dans les rues s'empilaient des cadavres... Enfin, il arriva à la Maison Blanche. Ou plutôt, ce qu'il en restait... A la place de la Maison Présidentiel, se trouvait désormais moult décombres, gravats et ruines. Il admira l'œuvre de Sylar quelques instants et s'assit sur un pan de mur dressé vers le firmament. Assis dessus, il attendait... Il avait l'intuition qu'une personne allait surgir... Cette halte pourrait également lui être profitable pour réfléchir et admirer le paysage détruit...

Few days earlier

Kerry était devant la baie vitrée de son salon, tenant une tasse fumante de thé au citron. Elle regardait la ville qui se reconstruisait petit à petit. Cela faisait un moment maintenant qu’elle n’avait pas eu un moment à elle. Maintenant que Sylar était enfermé au Level 5 rien ne l’empêchait de s’occuper d’elle et de sa famille, savoir ce qui était arrivé à ses parents et à sa sœur, savoir où ils se trouvaient.

Rien, excepté peut-être le dessin qu’elle venait de faire quelques minutes auparavant. Elle se retourna et se dirigea vers la table basse où était posé une feuille de papier. Le dessin la représentait en face d’un homme aux cheveux bruns plaqués. Autour d’eux se trouvaient des ruines et surtout un gros cratère, conséquence d’une explosion conséquente. Explosion qui avait eu lieu à Washington. L’homme qu’elle avait dessiné n’était autre que Cain, la seule fois qu’elle l’avait vu s’était quand Sylar et lui étaient venus la libérer du Level 5. Pourquoi allait-elle le revoir ? Un moyen sûr de le savoir s’était d’aller à DC.

Present Day

Kerry referma la portière de sa voiture. La jeune femme regarda autour d'elle, elle ne vit que des décombres causées par l'explosion de Sylar qui avait eu lieu quelques jours auparavant. Elle se mit à marcher dans les rues de la ville qui menaient là où se trouvait la Maison Blanche. D’après son dessin, c’est là qu’elle devait aller. En se rapprochant du cratère, elle remarqua des corps étendus sur le sol. Elle pensa que ses pauvres gens devaient être morts à cause de l’explosion. Mais en les regardant de plus prêt, une blessure était visible au niveau de leur cou et une marre de sang s’étendait. Quelqu'un les avait tué. Kerry releva la tête et regarda devant elle. Elle vit les restes d’un mur. Un homme y était assis dessus. Elle s’approcha de lui et s’installa tranquillement à côté de Cain.

"Si vous cherchez l'homme qui est responsable de cette explosion, il n'est pas ici "

Kerry tourna la tête vers le jeune homme. Elle commença à le sonder avec son premier pouvoir mais comme avec Angela, elle ne reçue aucune informations. Elle pencha légérement la tête sur le côté tout en continuant de regarder Cain.

"Je vous félicite, peu de personnes arrivent à bloquer mon pouvoir."

Son pouvoir aurait été utile pour en savoir plus sur l'homme qui avai aidé Sylar à la libérer, elle et les prisonniers du Level 5. Tout ce qu'elle savait était que l'homme en face d'elle avait le même pouvoir que Claire et qu'il pouvait soigner les personnes à sa guise, comme il l'avait fait pour elle.

"Qui êtes vous vraiment ?"

[C'est CaÏn avec un i trema ><, si tu c'est pas le faire, copie le de mon pseudo... UxU.. Bon Dieu, je t'appelle pas Keri Toma moi xD !]

"La trahison est la seconde nature des femmes." [Paul Léautaud]
-----------------------------

Après plusieurs dizaines de minutes à attendre quelqu'un, le bruit d'une voiture interpella Caïn, lui faisant relever doucement la tête. Des bruits de pas résonnèrent pendant plusieurs minutes sur le goudron défoncé et strié de fissures de Washington. Enfin, une silhouette féminine apparut au loin, il connaissait cette chevelure rousse... C'était Kerry Tomas... La petite amie du Serial Killer... Malgré qu'ils étaient du même camp, l'immortel avait un mauvais pressentiment ou plutôt il était désormais sûre de ce qu'il avait pressenti dès leur première et brève rencontre. Il avait vu en elle, une sorte de deuxième Sylar mais beaucoup moins abouti. Et il sentait qu'il avait raison, l'homme en noir ne lui avait jamais fait confiance, mais il était également vrai qu'il ne faisait pas confiance à Sylar non plus... Celle-ci, sans montrer aucune gêne, vint tranquillement s'asseoir à ses côtés, sur le pan de mur sur lequel il s'était assis.

Caïn n'aimait en rien cette personne... Désormais il en était certain. Cette espèce de familiarité dont elle faisait preuve l'irriter fortement. Non pas que cette irritation était dû à cause d'elle, celle-ci étant sans doute provoquée par son habituelle solitude. Même si ils étaient fort proches, l'assassin ne se donna pas la peine de tourner son visage ni même de la regarder... Il continuait inlassablement à fixer l'horizon dévasté de Washington D.C.. Seul son profil blanchâtre était offert à ses yeux... L'immortel se doutait que Sylar n'était pas ici, il ne fut donc pas surpris de l'apprendre de la bouche de Kerry. Celle-ci tourna la tête dans sa direction, ce qui faillit déclencher un mouvement de recul violent de sa part. Après quelques secondes, il sentit qu'une petite chose essayait de s'introduire en lui, le problème était que l'esprit de Caïn annulait le pouvoir de persuasion sur la sincérité. Cette brusque et grossière intrusion dans son être nourrissait les soupçons qu'il portait déjà contre elle. Cette fois-ci, lorsqu'elle reprit la parole, ses yeux se portèrent sur la rouquine. On ne pouvait rien y lire, comme d'habitude.

Ainsi cela était rare... La pauvre fille n'avait pas dû croiser grand monde... Se levant, le bras droit de Sylar ne montra aucune émotion, indifférent à cette phrase que venait de dire la jeune femme. Caïn le savait, quiconque ayant un tant soi peu de volonté pouvait s'entrainer à résister aux pouvoirs mentaux. Lui, avait porté cet art à la perfection et désormais il n'avait plus rien à craindre de pouvoirs mentaux de qui que ce soit. L'immortel connaissait d'autres personnes pouvant effectuer ce genre de prouesse... Une des dirigeantes de l'O.W.I, Angela Petrelli par exemple. Elle devait résister aux assauts mentaux de son mari. L'exemple le plus probant étant Sylar lui-même, qui, du fait que son premier pouvoir soit la télékynésie avait développé une résistance mental proche -bien qu'inférieur- à celle de l'Eventreur.

Enfin, quelques secondes après sa précédente phrase, Kerry posa une question. Une question assez philosophique... Qui était il ? Lui même ne saurait le dire exactement. Il était un Monstre. Un Monstre né de l'imagination des hommes et de leurs instincts les plus violents. Un être pouvant exprimer une douceur et des sentiments que dans peu de moments. Un être qui ne sentait plus la chaleur d'un baiser, qui ne pouvait plus apprécier la caresse du vent. Un homme qui aimerait ressentir du remord. Un homme qui aimerait entendre ses propres sanglots. Un homme qui n'a plus rien à perdre... Caïn choisit d'abord de souligner la précédente phrase de la traîtresse.

"Le fait que votre pouvoir n'ai aucun effet sur moi n'est pas réellement intéressant... Contrairement à ce que vous pensez croire, beaucoup de personnes peuvent effectuer cette... Prouesse."

Il ferma un instant les yeux puis se retourna vers elle, ses pupilles bleus métalliques regardant son visage.

"Ce que je suis ? Je suis la petite lueur de folie que personne n'admet avoir..."

L'homme s'approcha d'elle, lentement.

"Je suis la culpabilité qui vous ronge... Le mensonge que vous avez proféré..."

L'homme se pencha sur elle, lentement.

"Les cris de vos victimes et les pleurs de votre âme...."

Le visage du meurtrier était désormais fort proche et leurs regards ne pouvaient que s'entrecroiser.

"Je suis... La Mort. Je suis... Caïn."

Sa voix enchanteresse avait disparu pour laisser place à une voix froide, sépulcrale... Caïn se recula et dit à Kerry, un sourire inquiétant sur le visage...

"Et vous, qui êtes vous, sinon une félonne très peu rusée ? Kerry Tomas, vous avez trahi Sylar, n'est-ce pas... A-t-il été capturé... Et emporté à l'O.W.I ?"

Un silence pesant s'abattit...

Présomptueux. C’ était le mot qui lui venait à l’esprit pour décrire Caïn lorsqu’elle écouta ses paroles qui ne l’impressionnait guère. De même pour le ton qu’il employait envers elle. Son manège pouvait peut-être fonctionner sur une personne peu habituée à avoir à faire à des gens tels que lui, ou même elle, c'est-à-dire des personnes visiblement peu fréquentable, mais cela ne fonctionnait pas sur elle. Elle n’avait que trop l’habitude de ce type d’homme. Elle n’avait que faire de cette attitude suffisante qu’il avait à son égard, ainsi à sa question, elle descendit du mur et avança quelque peu tournant le dos à Caïn. Elle regardait le cratère, ancien emplacement de la Maison Blanche qui n’était plus, détruite en un instant par la folie des grandeurs d’un homme.

« Pourquoi posez-vous une question alors que vous vous doutez de la réponse ? »

La nouvelle de sa trahison avait été vite répandue comme une trainée de poudre, c’était prévisible. Un nouveau camp dans lequel elle n’était plus la bienvenue. Mais qu’importe, elle avait fait ses choix en toutes connaissances de cause. Chaque action entraine une réaction, comme lui avait apprit ses parents et maintenant avec ce qu’elle avait fait, le sens de cette phrase lui était d’autant plus parlante.

« Sylar est là où il devait être depuis longtemps. »

Elle se retourna vers Caïn.

« Un lieu où les personnes comme vous devraient être. Ne pensez pas que je m’exclus du lot. Je mérite tout autant que vous d’être enfermée après avoir fait ce que j’ai fait. »

Elle remarcha en direction du jeune homme.

« Dites moi, je me demande pourquoi je vous dessiné, ici au milieu de ces ruines. Toutes les fois où j’ai dessiné ou peins une de mes visions c’est qu’il y avait une bonne raison. Mais là, je ne vois pas. »

La jeune rousse s’arrêta devant lui.

Le destin nous joue quelques fois des tours, il nous fait rencontrer des personnes pour qu’on puisse continuer notre route ou parfois nous en faire changer qui nous mènera vers un autre avenir . Quoiqu’il en soit, le futur n’est pas gravé dans la pierre, n’est-ce pas…Caïn… ?» [/size]

"Je ne veux ni gémir sur le passé qui n'est plus, ni rêver follement de l'avenir qui n'est pas. Le devoir de l'homme se concentre sur un point, l'action du moment présent."[Cardinal Mercier]
----------------------------------------

Présomptueux. C'était ce que devait se dire Kerry. Ses actes ainsi que ses pensées devaient l'amener à penser à ce mot qui ne trouvait aucun sens lorsque l'on pensait à lui. Contrairement aux pensées de la félonne, l'homme qui se trouvait dans les décombres de la Maison Blanche n'était en aucun cas prétentieux. Son assurance indéfectible venait du fait de son expérience. Sylar avait beau être puissant de même que Kerry ou Peter Petrelli, l'immortel, loin d'avoir leur panoplie de pouvoirs montrait une audace qui les déroutait, les énervait, et dans le cas de la rouquine, les trompait. Son expérience de la guerre et également de la vie ne pouvait se faire écraser violemment par de simples jouvenceaux... Sylar s'était mis en colère lorsque son impuissance lui avait été montrer. Kerry, elle, croyant sans doute qu'il essayait de lui faire peur ou de la convaincre de sa supériorité ne voyait que ce qu'elle voulait voir: un être abjecte, méprisant et hautain.

Kerry n'avait en réalité pas vu à travers cette mise en scène ou ses paroles. Elle s'était enfermé dans ses préjugés et ses stéréotypes et n'avait concrètement rien compris à ce qu'il venait de dire. Elle le sous-estimait, croyant avoir affaire à un autre de ces hommes arrogants, peut être misogynes, se complaisant dans leur mégalomanie et leur soif de puissance. Caïn n'était pas Sylar. Lorsqu'il prononçait des phrases d'une voix froide, ce n'était pas pour intimider autrui, mais bel et bien parce que ce qui s'était brisé en lui à ce moment là était revenu tel un vieux démon se tapissant dans ses entrailles, n'attendant qu'un fugace instant de faiblesse, de relâchement de sa part pour fondre et sortir, pour déverser son intolérable ignominie dans son être.

Derrière lui, il l'entendit descendre du pan de mur et parler. Comme à son habitude, l'immortel laissa celle-ci parlait car il savait que répondre à sa question sur le champ serait une perte de temps et donc, totalement inutile. Caïn était sûr qu'elle voulait prononcer d'autres paroles, sinon pourquoi ouvrir la bouche...? Sa question, bien que rhétorique, méritait tout de même des précisions, car, Caïn pouvait se tromper. Sa réponse lui montra qu'il avait eu raison de la soupçonner. Elle ne niait absolument pas. Sa deuxième phrase répondit à une de ses interrogations, réfléchissant rapidement et analysant catégoriquement ces paroles, il en conclut que l'endroit où il était devait être le Level 5. Le bras droit du Serial Killer savait qu'on ne lui ferait aucun mal là bas. Comme tout les organismes ayant un tant soi peu d'autorité, l'O.W.I. voudrait utiliser Sylar.... C'était des efforts pathétiques, misérables et qui correspondaient très bien à La Compagnie.

Dans un même mouvement, presque synchrone, les deux êtres se retrouvèrent face à face, au milieu des éboulis blanchâtres de la Maison Blanche. Séparés par quelques mètres, les nouveaux propos de la rouquine le firent sourire. Un croissant carmin naquit sur son visage, ne naissant que pour souligner un humour dans ses mots que lui seul pouvait comprendre. Il savait que son discours n'était pas fini. Il la laissa continuer. Ses pieds se soulevèrent, montrant qu'elle amorçaient une marche vers sa direction, son pas résonnant dans les entrailles délabrés et incongrus de l'ancienne maison présidentiel américaine. Tout en avançant, l'ancienne Villaine lui révéla deux choses intéressantes: elle possédait le don de précognition et elle avait dessiné le futur pour le voir, lui.

Enfin, Kerry Tomas s'arrêta, lui faisant face. Elle lui parla de Destin, moteur invisible qui guidait l'Humanité vers une fin dont ils ne pouvaient s'échapper. Caïn non plus ne pouvait sans discontinuer blâmer cette odieuse Roue, qui tournait et qui semblait impossible à arrêter. Mais les hommes, lorsqu'ils le veulent, peuvent peut être le faire tourner dans une autre direction... L'homme pencha la tête légèrement sur le côté et sourit tout comme Asami. Mouvement parfaitement assimilé et copié. Kerry commençait à l'intéresser, pâle figurante se drapant d'étoffes chatoyantes et devenant un personnage principal, presque emblématique.

Son sourire se fendit et ses lèvres se mirent à bouger, étrange choses remuantes.

"Vous me semblez désormais forte intéressante... Enchanté de vous connaître, Kerry. Je suis profondément désolée de ma conduite asocial. ces temps-ci, je n'ai guère parler..."

Son regard se tourna vers un des nombreux cadavres dont la mort avait été provoquer par sa faute.

"... J'ai plutôt agi."

Sa tête arrêta de se pencher et lui aussi s'approcha d'elle, les mains simplement dans les poches, montrant une totale insouciance et une assurance provoquante.

"Ce serait si facile, n'est-ce pas ? Oh non, vous n'allez pas être enfermé dans une cellule d'une quelconque organisation tel que l'O.W.I.... J'y veillerai personnellement. Si vous devez laver vos péchés, vous irez devant un tribunal composé d'humains sans pouvoirs. Là, vous serez jugé. Et condamnée. Il me tarde de savoir quel méthode vont-ils utiliser... L'injection létale sans doute, il n'y a plus d'exécution par chaise électrique, je crois... Je pense que si vous voulez réellement vous repentir, cela ne vous dérangera nullement, n'est-ce pas ?"

Son sourire était revenu sur son visage, cruelle satisfaction informulée.... Mais les paroles qu'il venait de prononcer n'étaient-elles pas fondées d'une certaine manière ? Si Kerry voulait vraiment montrer qu'elle regrettait, n'était-ce pas le meilleur moyen ? Sans discontinuer dans ses réponses, il continua, ouvrant à nouveau la bouche, laissant à nouveau des mots être expulsés de sa gorge.

"J'ai déjà été plusieurs fois dessinés ou peints par des précog', je peux simplement vous dire que chaque rencontre, chaque parole échangée avec un tiers, nous permets de nous forger davantage. Nous évoluons et grandissons perpétuellement, au détriment des autres parfois. Mais ce sont nos choix qui décide de notre Destin. Le fait que vous êtes venue me voir prouve que vous attendiez quelque chose de cette visite. Et bien sûr, le sable du temps connait toujours la réponse... Il savait que vous viendriez. Peut être cette rencontre est une représentation symbolique... Comme je l'ai dit auparavant..."

Sa voix ne se fit plus qu'un infime murmure...

"Je suis la lueur de folie que vous n'admettez pas admettre... La culpabilité qui vous ronge... Vous dévore... Ne vous hantent-t-ils donc jamais, les cris de vos victimes ? Ne vous rendent-elles pas folle, les pleurs de votre âme ?"

Devant le sens que prenez désormais ces phrases précédentes, Caïn pensait que cette rencontre serait bel et bien intéressante... Très intéressante... Il se mit de trois quarts lentement et lui demanda plusieurs choses...

"Dîtes moi, qui a capturé Sylar ? Mais également pourquoi l'avez vous gardé vivant et enfin... Êtes vous vraiment sûre que vous voulez vous repentir ? Vous n'en donnez nullement l'air... Vous semblez perdu... Et désappointée... Vie sentimentale chaotique ? Petit-ami psychopathe ?"

L'humour ironique et provoquant de l'homme résonna dans les fabuleuses ruines de Washington D.C....

[Voilà en espérant que tu aimes ce post ! Deuxième post RP de l'année 2009 sur ce forum ! =) Je vais essayer de garder ce niveau ^-^ !!]

Kerry ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire avec ses lèvres lorsqu’elle entendit les paroles de l’énigmatique Caïn. Il avait raison, être enfermée dans une cellule du Level 5 était trop facile. Dans cet endroit il n’y avait pas de procès, pas de jurés, ni juge, ni avocats. Mais surtout pas d’exécution car si elle se soumettait à la justice c’est ce qu’elle risquait, finir dans une salle avec du cyanure gazeux prenant la place de l’oxygène. Mais après tout, c’est ce qu’on appelle la Justice non ? Cependant, être au Level 5 n’était pas un séjour de tout repos non plus. Torture et interrogatoires musclés, c’est que subissaient le plus souvent les prisonniers de cet endroit. Kerry croisa les bras et continua d’écouter son interlocuteur.

« Comme je l’ai dit, il y a toujours une raison pour laquelle j’ai ces visions, y compris celle où vous êtes présent. Représentation symbolique peut-être. Le fait que nous nous rencontrons nous donnera la réponse. Il suffira d’attendre un peu pour que la vérité nous éclaire de son halot de lumière »

La voix de Caïn devint un murmure. Il lui répéta ce qu’il lui avait demandé plus tôt. Elle inclina sa tête sur le côté.

« Et vous ? Repensez-vous à vos victimes ? Entendez-vous encore les cris des personnes à qui vous avez ôté la vie. Vous ne vous êtes jamais demandé si vous auriez pu être une personne différente de celle que vous êtes ? N’avez-vous jamais souhaité revenir en arrière et faire des choix différents ? »

Elle s’arrêta un moment observant Caïn.

« Avez-vous toujours une conscience Caïn ? »

Le jeune homme essaya ensuite de savoir qui avait arrêté Sylar et pourquoi l’avoir gardé en vie. La jeune femme esquissa un nouveau rictus.

« Tant de questions…Ne vous attendez pas à ce que je vous réponde. Sachez juste que Sylar a été capturé à cause de son arrogance. Il avait la prétention de se prendre pour un Dieu, intouchable et invincible. Mais ce n’est pas un Dieu, juste un homme. Et pour répondre à votre dernière question, je me fiche que vous ne pensez pas que j’essaye de me racheter, c’est pourtant ce que j’ai commencé à faire. C’est peut-être peine perdue, j’essaye peut-être de ne pas voir la vérité en face que je ne suis qu’une meurtrière et que je ne serai que ça. »

"La conscience des mots amène à la conscience de soi : à se connaître, à se reconnaître."[Octavio Paz]
"Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l'homme semblable à Dieu."[Jean-Jacques Rousseau]
"La conscience est bien plus que l'écharde, elle est le poignard dans la chair."[Emil Michel Cioran]
----------------------------------------------------

Après qu'il est prononcé ces dernières paroles, il attendait avec intérêt, la réaction de la femme rousse. Elle ne tarda pas. Celle-ci, tout d'abord, se contenta de sourire. Ce sourire n'était pas arrogant. Ni même sarcastique. Au fond d'elle, il savait que ces mots l'avaient touchés. Et, dans ces yeux, dans ce sourire, il voyait là qu'elle pensait à ce qu'il venait de dire. Avait-il raison ? Essayait-il de la déstabiliser ? Jouait-il avec elle ? Quel bénéfice ? Quel avantage en tirerai-t-il ? Pourquoi se donnerait-il la peine de converser avec elle si c'était seulement pour avoir des réponses à ces questions ? L'homme n'était pas stupide. Il se doutait fort bien, qu'elle ne lui donnerait sans doute jamais la totalité des réponses qu'il attendait. Et, en aucun cas, il ne serait dépendant de celles-ci. Mais la moindre parcelle d'informations, de données relatives de l'intéresser pouvait lui être utile. Ce que ne savait pas Kerry, c'est qu'elle lui avait donné des réponses dont elle ne voulait pas lui faire part sans s'en rendre compte. L'Analyse. Le traitement des renseignements. Deux disciplines que l'immortel maitrisait sans difficultés et avec dextérité. Dans ces deux matières relativement essentielles, il avait acquis une maîtrise que l'on pouvait porter au rang d'art.

Revenant sur ses dessins, elle s'interrogeait toujours, avec obstination, sur le sens de ces visions du futur. Pourquoi l'avait-elle dessinée ? Il avait déjà répondu à cette question. Que représentait cette rencontre ? Il avait déjà répondu à cette question. Et elle-même citait ce qu'il avait prononcé. Enfin, elle déclara que c'était seulement à la fin de leur entretien, qu'ils trouveraient la réponse. Elle venait ainsi de clore le débat sur son pouvoir de précognition. Cependant se furent ces derniers mots qu'il ne cautionnait pas. Vérité ? Halo de lumière ? Aucunement. Le Monde ne pouvait être baigné d'une lueur divine, tant il était imparfait et immoral. Comment alors un simple cercle lumineux pouvait apparaître, défiant les personnes ayant péchés et rendant hommage aux vertueux ? Comment, le Monde pouvait subitement se remplir d'une lumière diffuse alors qu'il était au bord de la Destruction, englouti par la haine et le sang ? Comment, la brebis galeuse qu'était la Terre pouvait être frappé de ce soudain rétablissement, cadeaux des Puissants ?

Et quel mot, quel infamie de parler de ce sot terme, de la Vérité. Qu'est-ce que la Vérité exactement ? Et qu'est-ce que le mensonge ? La définition de ce mot est celle-ci: "Conformité à la réalité" et la définition de l'infâme mensonge est celui-ci: "Assertion contraire à la vérité, énoncée pour tromper". Conforme à la réalité ? N'avons nous pas nous-même définis ce qu'était la réalité ? Et si, la couleur que nous nommons "jaune" s'était appelé "vert" ? Et si, ce que nous appelons "mensonge" s'était avéré être la Vérité ? N'est-ce pas les hommes qui ont donnés un sens précieux à la Vérité ? N'avons-nous pas crée ce mot pour rassurer nos esprits corrompus, pour différencier le Vrai du Faux, pour donner l'infime illusion que nous pouvions nous conduire bien ? La Vérité, comme le Pardon n'était rien de plus qu'une autre de ces valeurs utopiques proclamés par des personnes, soumis à leur propre faiblesse. N'était-ce pas le premier pêcheur qui avait demandé le Pardon ? N'était-ce pas le premier homme bafoué, trahi qui avait demandé la Vérité ?

Les paroles qui suivirent ne furent pas non plus approuver par l'immortel. Kerry Tomas croyait le toucher grâce à ces mots, le problème majeur était, que malheureusement pour elle, ils n'avaient aucun sens. Elle espérait, dans une vaine tentative, à détourner la question pour ensuite se l'approprier, tactique qui aurait pu marcher face à quelqu'un maitrisant peu l'art oratoire. Mais dans ces fabuleuses ruines, en ce lieu où un événement historique venait de se produire, l'homme qui lui faisait face n'était pas homme corruptible par des paroles. Et surtout, aucunement par des paroles vides de sens, creuses et ignorantes. Elle lui parlait de choix, de la personne qu'il aurait pu être... Les yeux du Monstre ne changèrent pas d'expression, mais au fond, l'on pouvait discerner un changement. Il méprisait les idées de la femme qui se trouvait dans les décombres blanchâtres. Caïn n'avait pas eu le privilège de faire un choix, contrairement à elle. Bien qu'il ne connaissait pas les circonstances de la rencontre entre la rousse et le Serial Killer, il ne doutait pas qu'elle avait choisi de son plein gré de suivre un chemin teinté de sang. Lui, n'avait pas eu le droit de choisir. Il avait dû endurer, il avait dû se sauver lui même. A seulement 10 ans, il avait été confronté au choix le plus abjecte qu'un enfant ou même un être humain pouvait choisir. Tuer ou être tué. Une loi universelle dans ce monde chaotique.

Il ne manifesta aucun signe de compréhension, se contentant d'effectuer quelques pas. Il savait que ce n'était pas encore le moment de parler. Non pas encore. Il ne fallait jamais tronquer un élan oratoire, c'était une règle de base et de respect. Ainsi, l'homme attendit patiemment, observant les faits et gestes de l'ancienne journaliste, écoutant ses paroles et analysant tout ce qui pouvait être analysé. Elle s'arrêta. Tout deux observaient l'autre, comme un sujet d'étude, un être qui pouvait révéler une vérité enfouie, oubliée dans les méandres du temps. Ce fut une réponse saugrenue qui sortit de la gorge de Kerry. C'était la même idiotie que précédemment... Mais ce n'était pas sa faute. Comment aurait-elle pu le deviner ? Bien que le fait qu'il est arraché un cœur chaud de la poitrine d'un homme sans sourciller aurait dû lui fournir des informations viables, convenables... A ce moment précis, un rictus apparut sur son visage. Masque grimaçant de dédain.

Ces dernières paroles ne furent presque pas écoutés par l'immortel, ne s'intéressant pas aux vociférations de la rousse. Elle insultait Sylar, l'agonissant d'injures. L'homme lu une rancœur dans l'âme de la femme devant lui. Le ressentiment de celle qui avait été trahi, de celle qui avait été bafouée. Que c'était ils donc passés entre les deux meurtriers ? La séparation de ces deux êtres avait dû être violente et tonitruante... Désormais, comprenant que c'était à son tour d'apporter son lot d'invectives dans leur joute verbale, il s'avança.
Lentement.
Simplement.
Un pas.
Puis un autre.
Une silhouette marchant.
Enfin, ses déambulations cessèrent. Sa bouche s'ouvrit. Les mots furent pensés, puis ses cordes vocales leur donna une tonalité et enfin, la langue les chargea d'un sens.

"Pourquoi donc penserais-je à ceux dont j'ai ôté la vie ? Il y a une différence flagrante entre nous deux, et, vous ne l'avez pas comprise. Il me semble que vos paroles reflètent votre peu de connaissance en criminologie. Bien. Je vais donc vous expliquez... Si vous me le permettez bien entendu ?"

La question resta une bref seconde dans l'air, Caïn n'attendit pas la réaction de Kerry. Ces dernières paroles n'étant là pour montrer que le criminel savait user de politesse.

"Fort bien. Chez la plupart des meurtriers, l'on distingue deux sortes de personnes. Les psychopathes et les sociopathes. Les premiers sont ce qu'on pourrait appeler des meurtriers "basiques". Leur comportement se caractérise par des conduites anti-sociales et criminelles. Ils peuvent éprouver du plaisir en faisant souffrir les autres, ils se surestiment. les sociopathes, eux, sont ceux que l'on nomme la plus part du temps comme Serial Killer. Ils n'éprouvent aucune culpabilité, aucune émotion et ne connaissent pas la différence entre le Bien et le Mal."

Il s'arrêta là, et reprit quelques secondes plus tard, ses perles bleus-gris ne reflétant aucune émotion.

"Vous et Sylar appartenez à la première catégorie. Cependant, une classification pour moi est plus complexe. Je possède des caractéristiques qu'ont les deux groupes.... Notamment... L'absence de culpabilité..."

L'homme s'avança vers un enfant qui venait juste d'apparaître, tétanisé par la peur. Un éclair d'argent surgit de sa manche...

"... Et de remords.."

Il saisit l'enfant, une indifférence monstrueuse sur le visage...

"... Et encore moins..."

Le couteau plongea dans la gorge du petit être, offrant un flot de sang au Soleil, écoulement vermeil scintillant. Égorgé par derrière, les éclaboussures produites par la section d'une artère ne touchèrent pas Le Monstre Sans Nom. Il laissa l'enfant tomber dans la poussière, n'offrant aucun respect à sa dépouille. Ses pâles mains refermant ses yeux dans un geste d'une douceur incongrue. Caïn s'approcha.

"J'aurais aimé avoir une conscience. Dîtes moi, devrais-je avoir un nœud au fond de l'estomac ? Oh, excusez moi... je voulais dire.. de la "tristesse"..."

Ses lèvres carmins s'étirèrent en un sourire.

"Ne vous inquiétez pas, je ne désire pas le trône de Dieu. Dieu est un enfant capricieux qui ne sait pas ce qu'il fait avec ces jouets... Doit-il les briser ou les réparer ?"

L'homme regardait le ciel d'un regard mélancolique, ses cheveux se déplaçant par le biais d'une brise fraîche. La conversation pouvait continuer.. Ou se terminer...

[Tu peux finir le sujet si tu veux à ton prochain post, bien que je préférais qu'on fasse encore un tour.]

Le jeune homme lui expliqua que contrairement à elle ou même Sylar, il ne ressentait aucune culpabilité. Il tuait sans l'ombre d'un remord. Cet état de chose différenciait les simples tueurs et assasins des véritables monstres. Là, elle apperçue un enfant qui passait vers eux. Caïn l'attrapa et sortie un couteau. Kerry ecarcuilla les yeux. Caïn commença plonger la lame métallique dans la gorge du pauvre garçonnet, du sang se mit à gicler puis gliça sur la gorge. L'enfant tomba sur le sol, se vidant de ce liquide vitale avant de mourir,a vant d'échapper à un monde devenu fou, meurtri à jamais par la folie de certians Hommes.
Kerry s'avança vers l'assasin.

"Pourquoi ? Pour quelle raison avoir tué cet enfant ? Vous êtes vraiment vraiment dérangé. La première fois où nous nous sommes vu j'ai remarqué que vous aviez le don de vous guerir, d'être immortel, un don que vous ne méritez pas. Un homme tel que vous ne mérite pas ce don, vous ne méritez pas d'être spécial Caïn. Vous êtes une personne dangeureusement nuisible. Quelqu'un doit vous stopper, vous empêcher de nuir à tout jamais."

L'une des mains s'enflamma. Les flammes bleues dançaient sur son épiderme.

"C'est peut-être ça la raison de notre rencontre...non ne croyez pas que nous allons combattre, ça serait stupide de ma part de croire que je pourrais avoir le dessus sur vous...non...mais soyez sûr que je ferais en sorte que vous ayez une place au Level 5, le seul endroit qui pourra retenir un monstre tel que vous."

Kerry fit disparaître les flammes.

"La plupart des femmes passent sans transition de l'hypocrisie au cynisme. Combien peu s'arrêtent à la sincérité."[Daniel Stern]
"L'hypocrisie est un vice privilégié, qui jouit en repos d'une impunité souveraine."[Molière]
-----------------------------------

Il savait que son acte allait provoquer une réaction chez Kerry. Ce meurtre, cet odieux infanticide n'avait que ce seul intérêt. Kerry, en l'approchant ne savait pas qu'elle venait de devenir un sujet d'expérience de Caïn. Tout comme il le penserait pour Gabrielle et Joe dans quelques heures. Les sujets qu'il étudiait étaient multiples et aussi variés qu'il y avait d'humains sur Terre. Son long travail d'étude sur l'Humain occupait la plupart de son temps, et, avec Kerry, il évoquait plusieurs thèmes, tel que la culpabilité, l'hypocrisie, mais également l'évolution. Parviendrait-elle à changer ? De quel façon évoluerait-elle ?

Comme l'on pouvait s'y attendre, l'ex-compagne de Sylar fut ébranlé par le meurtre de l'enfant qu'il venait de commettre devant elle. Elle avait tout d'abord manifesté sa surprise par l'ouverture de ses yeux. Puis elle s'avança d'un geste frénétique. Il savait que ce mouvement signifiait qu'elle allait prendre la parole, et, avec une curiosité presque enfantine, il se demandait ce qu'elle répondrait. Son discours fut donc stupide aux yeux de l'immortel. Il respirait l'hypocrisie et surtout une ressemblance frappante avec les paroles de Sylar. Un écho terriblement disgracieux. Et la fin de ces paroles sonnèrent comme l'air d'un vieux gramophone qu'il avait maintes fois entendus. Cette phrase qui devait sonner son glas ne représentait pour lui qu'un effort désespéré de prouver que la peur n'étreignait pas le coeur des personnes prononçant ses mots.

Sa première réaction offensive apparut enfin sous les crépitements d'une flamme de couleur bleutée qui venait d'apparaître. Il reconnaissait le pouvoir qu'avait utilisée Kerry pour arrêter la bataille qui sévissait à l'O.W.I., un pouvoir pouvant créer des flammes et les contrôler: la pyrokinésie. Dans son regard, aucune crainte n'était présent, seulement un étonnement feint. Ses yeux bleus ne reflétaient pas la peur mais bel et bien une assurance provocante, qui ne pouvait être brisé.

Il quitta une seconde le visage de la pyromane, pour s'attarder sur la flamme azur qui ondulait tranquillement sur la paume de l'ancienne compagne du Serial Killer. Celle-ci, puissante et envoutante, s'élevait docilement vers le ciel, brûlant grâce au dioxygène présent dans l'air. Dansante, elle pouvait s'avérer extrêmement dangereuse comme l'indiquait sa couleur inhabituelle. Il savait cependant que, toute chaleur qu'elle exhalait, cette flamme ne lui ferait rien.

La réaction qu'eut Kerry ensuite, fut, pour Caïn, assez intéressante montrant une réelle évolution, contrastant avec ses précédentes paroles. Elle ne voulait pas se battre, elle, qui, il y a moins d'un an aurait tué quiconque se dressait dans sa quête de pouvoirs... Mentalement, il nota ce détail qui pouvait paraître anodin pour une personne n'observant pas les choses avec autant de minutie que lui. Son pouvoir disparut aussi vite qu'il était apparu dans un crépitement étouffé....

Il devait rétorquer aux phrases de la rousse, lui démontrer que ce qu'elle venait de dire n'était rien d'autre que des inepties. Bien entendu, il n'espérait pas lui faire adhérer à ces idées, il savait que ce qu'il allait prêcher ne le pourrait pas mais l'immortel aspirait à la faire réfléchir sur des sujets auxquels, visiblement, elle ne pensait pas assez souvent. Pensait-elle seulement vraiment à ces victimes ? Oh, bien sûr, elle devait éprouver de la culpabilité et des remords mais pensait-elle réellement à eux, se rendaient-elles compte des souffrances qu'elle leur avait imposé, brisant leurs vies à jamais.

Enfin, sa voix s'entendit dans les ruines, vibrante et douce.

"Comme il est cocasse de porter un jugement sans en subir soi-même."

Cette phrase pouvait être mal interprété, car, pouvait faire croire que celle-ci, en réfutant ce qu'il disait chercher à échapper à son Jugement. Ce qu'il sous-entendait était le fait que la traitresse ne portait pas de jugement sur elle-même, qu'elle ne se remettait pas assez en question.

Caïn continua à répondre à Kerry, le son de ses mots résonnant à nouveau.

"Par ailleurs, je vous accorderai que j'ai un "dysfonctionnement" dans l'hémisphère droit -le centre des émotions- mais delà à dire que je suis dément, il y a tout un monde. Je suis sain d'esprit et il est normale que vous préférez vous complaire dans le fait que je sois fou."

Et il comprenait, en effet, l'homme cherchait à se cacher de la Vérité, impitoyable, ne voulant être confronté à son imperfection. Elle était cruelle, certes, mais ô combien intéressante, n'était-ce pas parce que le Monde était imparfait qu'il y était si intéressant d'y vivre ?

Il continua, se rapprochant d'elle pour que ses mots prenne une ampleur plus importante.

"Pourquoi me semble-t-il avoir déjà entendu ce discours ? Vous rendez vous compte de ce que vous venez de dire ? Croyez-vous réellement que vous méritez le vôtre ? Devrait-on vous ouvrir le crâne à vous aussi ? Et, pardonnez-moi si je vous offense, mais vous pensez réellement être "spécial" ? Et les autres personnes dotés de pouvoir qui ne vous conviennent pas, comment les appelez- vous ? "Monstres", "proies"... "Victimes" ? Vous ne semblez pas encore remise de votre passé apparemment..."

Il la regarda dans les yeux, une lueur ironique dans le regard et un sourire triste sur le visage. Tant de questions et si peu de réponses. Réponses qu'elle ne voudrait pas partager avec lui. Soupirant, il enchaîna:

"Monstre ? Ce terme est impropre et vous le savez. Trop éloigné de la Vérité mais assez proche de votre compréhension. Il n'est que la pâle reflet de ce que je suis vraiment. Je suis quelque chose qui ne peut être nommé, et donc, que vous avez du mal à cerner, n'est-ce pas ? Vous m'avait dit exactement: "Pourquoi ? Pour quelle raison avoir tué cet enfant ?", je vous répondrai pour votre mot et vos questions: "Qui y a-t-il ? Cela vous choque ? Ce n'était pourtant qu'un délicieux amuse-bouche." "

Il n'y avait aucune méchanceté dans ses paroles ou son ton, simplement une vérité, un fait qui était bien là. La Réponse était cependant vrai. Mais, il savait qu'elle prendrait cette explication sans en comprendre réellement le sens. Ou l'enjeu. Il devait la faire réfléchir et pour cela, le fait de la tourmenter était nécessaire. Un sourire naquit donc sur son visage, contre son gré, cruelle victoire du Mal qui le rongeait. Criante scène d'un être brisé ne pouvant se choisir un autre chemin.

Caïn se tourna vers le cadavre inerte et malingre de l'enfant, et s'approcha. Il contempla l'enfant mort pendant quelques secondes puis il s'accroupit à ces côtés comme un proche de la victime l'aurait fait. Ses mains livides l'empoignèrent par les aisselles et le tenant devant lui, il semblait regarder un détail... Comme s'il vérifiait quelque chose sur la personne qu'il venait de tuer. Et c'était en effet, vrai. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, Caïn n'avait pas tué cet enfant par hasard, l'immortel ne l'avait pas fait pour choquer ou faire une démonstration à Kerry, non, il avait tué le petit garçon dans ses bras pour une autre raison, une raison plus profonde, comme la plupart du temps chez lui.

Plaçant l'enfant sur son épaule, comme l'aurait fait un père prenant dans ses bras un fils, le sang s'échappant toujours de sa gorge et gouttant sur le sol, traçant un chemin discontinu derrière lui, il s'avança vers la femme rousse. Sans ciller et ne fixant que son regard, ne fixant que son visage, ne fixant que son être, lacérant son âme de ses yeux froids et sans émotion, il s'avança. En cet instant, les ruines disparurent, révélant seulement trois personnes: un homme marchant et tenant une silhouette dont s'échappait un liquide rougeâtre et une femme.

Enfin, l'homme s'arrêta. Faisant plusieurs têtes de plus qu'elle*, il se baissa, son visage touchant presque celui de Kerry, leurs lèvres et leurs peaux s'effleurant approximativement...

"Vous savez que je pouvais le soigner... Alors pourquoi ne pas l'avoir demandé ? Par peur du refus ? Ou il vous semblait tout simplement irréelle que j'accepte votre demande ?"

Il déposa l'enfant à ses pieds, se releva et montra le détail qui l'avait conforté dans son choix de le tuer. Relevant son t-shirt sale, il montra le corps fortement amaigri et le teint extrêmement pâle de sa victime, peu commun chez les latino-américains. L'enfant était en vérité, comme Kerry pouvait désormais le voir, un latino-américain entre sept et dix ans, possédant des cheveux d'ébènes et des yeux verts. La plaie qu'il lui avait infligée, était nette et saillante et laissait échapper encore quelques flot de sang.

"Cette fois-ci, j'avais une raison. Cet enfant, vois-tu, à cause des radiations dû à l'explosion de la Maison Blanche a contracté un cancer. Le cancer du côlon pour être exacte. J'ai été médecin et lorsque je l'ai attrapé tout à l'heure, j'ai vu qu'il possédait tous les symptômes."

Il s'arrêta, regardant fixement l'enfant, ses paroles révélant une vérité que Kerry ne pouvait sans doute croire mais, laissant son esprit un bref instant sans protection, grâce à son pouvoir, elle pouvait voir qu'il ne mentait pas. Qu'il était étonnement sincère. Il reprit, calmement, sans haine, ni violence. Cependant, ces mots résonnèrent, implacables de sens.

"Je ne souhaitais pas lui infliger une longue agonie. Il méritait de mourir rapidement. Cependant....."

Le Monstre sourit. Il plaça sa main sur la gorge du petit être.

"J'ai décidé de te faire un cadeau... Je t'offre la chose la plus précieuse que l'on peut donner... La Vie..."

Le sang arrêta d'abord de couler, fleuve devenant rivière puis simple filin écarlate. L'hémorragie stoppée, la blessure sembla disparaître, ne jamais avoir existé. Devenant plus petite de secondes en secondes, et, enfin, disparut. Un mouvement apparut alors. La poitrine juvénile bougeait au rythme de la respiration. Un nouveau souffle venait d'être inspiré. Une nouvelle vie venait d'être offerte. Un geste incongru bouleversa ainsi la scène.

Caïn s'était levé et avait tendu son bras, avait tendu ses doigts diaphane et les avait déposés sur l'épaule de Kerry. Un geste solennel. Il sentit, grâce à son pouvoir, qu'un deuxième être était en Kerry. Il se demandait qui était le père...

"Tu arriveras à te repentir. J'en suis certain. Tu connais le Chemin. Et, tu l'arpentes fort bien."

Il la contempla plusieurs minutes, serein, l'enfant commençant à reprendre conscience en crachotant derrière lui. Puis, il partit. Tel un songe, il partit. A cet instant, nul personne, qu'elle soit mortel ou omnipotente n'aurait pu l'arrêter. Et, l'illusion, l'être irréelle, disparut.

Tout simplement.

[*=Caïn fait la même taille que l'acteur que j'ai pris, soit 1m82.; en espérant que tu aimes ce post et qu'il te permettra de faire progresser ton personnage et ce qu'il pense du mien ^^; donc Caïn quitte le sujet et j'aimerai que tu le clôtures ^^.]

En voilà une bien intéressante rencontre. Au moment où elle avait ce dessin prémonitoire, la montrant en compagnie de cet homme, Caïn, celui qui avait été présent aux côtés de Sylar lors de l’attaque du Level 5, elle s’était doutée que cette rencontre allait être forte intéressante. A juste titre. Avant ce jour, elle n’avait pas eu l’occasion d’en apprendre plus sur ce personnage entouré de mystère. Il n’était pas comme les autres Villains qui tuaient sans réfléchir. Non il était plus intelligent que cela. Elle lui avait dit qu’il finirait dans une cellule du Level 5 mais ceci n’allait pas être une chose aisée. Si du moins c’était possible. Elle s’était peut être trop avancée en lui prédisant un tel avenir.

Elle l’avait observé prendre le cadavre du petit garçon et le porter jusqu’à elle. Là il lui posa une question. Oui elle savait qu’il pouvait le soigner, tout comme les personnes qui avaient le don de se guérir, de ne pas être une victime du temps qui passait. Mais pourquoi ne l’avait-elle pas demandé ? Elle se garda bien de lui répondre, elle préférait en garder la raison pour elle. Elle avait été obnubilée par le geste de Caïn, cet acte horrible qu’elle avait pourtant elle aussi commis à plusieurs reprises. Elle n’avait pas pensé que cet homme-ci aurait la moindre attention de redonner la vie à cet enfant. Alors que Caïn déposa le corps devant elle, elle pu le voir plus en détaille. Il était d’une pâleur prononcée et inhabituelle. Caïn lui révéla que l’enfant était atteint d’un cancer, qui aurait eu raison de lui si il ne l’avait pas tué. Il disait la vérité, son pouvoir le lui indiquait. Pauvre petit, si jeune est déjà malade et…mort. Kerry soupira devant cette forme d’injustice. Pourquoi cet enfant était-il venu au monde si c’était pour qu’il souffre.

Puis, l’homme brun fit un geste qui conforta la jeune rousse dans l’opinion qu’elle avait de lui, qu’il était différent des autres tueurs. Il agrippa le jeune enfant et lui donna le don de la vie, une nouvelle vie. Il s’approcha ensuite d’elle et déposa une main sur son épaule.

"Tu arriveras à te repentir. J'en suis certain. Tu connais le Chemin. Et, tu l'arpentes fort bien."

Kerry leva les yeux vers Caïn. Cette phrase résumait ce qu’était finalement la raison de leur rencontre. Peut-être avait-elle eu le besoin d’être sûr du chemin qu’elle empruntait, qu’elle ne faisait pas une erreur, comme celle qu’elle avait commise en suivant Sylar. Le passé était le passé, ce qui importait désormais était le futur, son avenir.

Elle le regarda partir au loin, tandis qu’elle se dirigea vers sa voiture, laissant l’enfant se relever. Elle resta un instant assise derrière le volant avant de démarrer et de retourner chez elle, à New-York.

[Voilà, j'ai enfin répondu...Bon je suis désolée d'avoir mis si longtemps mais comme je te l'ai dis, je voulais faire une réponse qui soit à la hauteur des tiennes mais je crains que je n'y arrive jamais Neutral

Bed, j'espère que tu es néanmoins satisfait de celle-ci. Ca m'a fait plaisir de rp avec toi, à bientôt dans un nouveau rp, on ne sait jamais... Wink

]

» Zachary White ou Zack White?[Zach Quins][Conclut]
» [Washington D.C] Attentat à la Maison Blanche [pv:Alexis]
» [Washington] A Sparkle in a Black Box (Ft. Billy Summers)
» [Washington]Aruname la espalda y muerdeme la boca [PV:Rick]
» Qui es-tu ?? {Pv: Kerry}