Explications tumultueuses... [PV Peter]

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"Celui qui excelle à contrôler les autres a du pouvoir, mais celui qui parvient à se contrôler, a encore plus de pouvoirs..."

Lao Tseu

Mon passage éclair dans les bureaux de Nathan Petrelli m'aura finalement servi à quelque chose. En mémorisant l'adresse IP de l'ordinateur d'une de ses secrétaires, je suis parvenue à le pirater à distance, et à accéder à un grand nombre de dossiers. Je me fiche pas mal des infos sur la campagne de Nathan, des pots-de-vin de Linderman et de ce qui se trame dans la vie tumultueuse du récemment élu Petrelli. La seule chose qui m'importe, c'est que je trouve enfin le dossier de son frère Peter, lui aussi censé être capable d'absorber les pouvoirs des autres, tout comme Sylar.

Si ce que le découpeur de crânes a annoncé au monde par son journal télévisé était vrai, alors Peter Petrelli a trouvé la mort en explosant comme une bombe atomique, emportant un tas d'innocents avec lui. Pour absorber les pouvoirs des autres, il doit agir de la même manière que Gabriel Gray, et tuer les autres pour s'approprier leurs dons. S'il se trouve être toujours en vie, c'est moi qui le massacrerai.

Mais en même temps, je ne me doutais même pas qu'il ait pu survivre à une telle déflagration avant d'en parler avec son frère, et à propos de la destruction de Washington D.C. : Sylar, s'il possédait également le pouvoir de causer des explosions nucléaires, se suiciderait-il dans le seul et unique but de montrer ce dont il est capable ? Non. Certainement pas. Je crois au contraire qu'il ne le ferait que s'il se trouve capable d'y survivre.

Et s'il peut y survivre à une telle explosion, alors c'est également le cas de Peter. Du moins, les chances sont incroyablement élevées et font pencher fortement la balance en faveur de la survie de l'ex-aide-soignant.
Accéder à l'O.W.I. m'a facilité les choses pour trouver les données sur Sylar, mais pas sur le gamin. Il y a même eu des moments ou j'ai eu l'impression que certains agents me cachaient volontairement ces infos.
Néanmoins, je n'ai pas la moindre intention de m'arrêter en si bon chemin. Si je peux trouver Peter Petrelli, alors je pourrai glaner un maximum d'informations au sujet du découpeur de crânes.

Je met à toute allure mes vêtements chauds, je sors dans la rue et j'appelle un taxi. Hors de question que je me ballade dans un froid polaire, je déteste cela. A croire que Peter a mal choisi son moment pour faire exploser la ville : Il n'aurait pas pu s'en charger en été ?

A peine montée dans le taxi, je donne l'adresse au chauffeur, dont je déchiffre le nom sur le pare-brise : Mohinder Suresh. Etrangement, ce nom me rappelle quelque chose, même si je n'arrive pas à remettre le doigt dessus. Cependant, il m'adresse la parole très gentiment, et je lui réponds sur le même ton. En hindi.

"Vous êtes indienne, vous aussi ?"

"C'est mon pays natal. Même si j'ai dû en partir il y a un certain temps..."

Il voit que je maîtrise les deux langues, anglais et hindi à la perfection, et étant un compatriote, nous bavardons quelque peu sur l'histoire de la ville. Enfin, plutôt sur son avenir...
Lorsqu'enfin nous arrivons devant l'immeuble de Peter Petrelli, le chauffeur semble reconnaître l'endroit, mais il ne souffle pas un mot là-dessus. Gentiment, je lui tends le double du prix indiqué sur l'écran, et je lui dépose un baiser sur la joue, avant de lui souhaiter une bonne journée...

Il est rare que je rencontre des gens biens de chez moi. Cela me rend toujours nostalgique et attendrie...

Sans plus de cérémonie, je pénètre dans l'immeuble et appelle l'ascenceur, avant de me diriger vers les escaliers, que je montre quatre à quatre. Ainsi, si quelqu'un pense attendre de la visite, il surveillera en priorité l'ascenceur.

Lorsque je débouche à l'étage ou l'ex-aide-soignant est censé habiter, je me rends compte que l'étage est vide. Mon instinct m'aurait-il fait défaut pour la première fois depuis six cent quarante huit ans ?
M'approchant de la porte de l'appartement, craignant m'être trompée sur toute la ligne, je sonne, prête à donner une explication bidon si jamais Petrelli n'est plus de ce monde...

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[ Chronologie : après "A la recherche de la vérité (Alisa-Nathan)" et "Entre Philadelphie et New York (Léo-Rory-Peter)" ]

Suite à sa rencontre fortuite avec Rory et Leo le chauffeur de Taxi, Peter avait décidé de reprendre sa vie en mains et n'avait plus l'intention de se cacher. Ses deux nouveaux amis lui avaient rappelé l'essentiel de sa raison de vivre, et que des valeurs telles que l'altruisme ou l'amitié étaient plus importante que n'importe quel pouvoir, aussi puissant fût-il. La gentillesse de Rory et la sympathie du Français étaient la meilleure leçon de vie qu'il eût pu recevoir dans son état de détresse totale, et finalement cet accident de Taxi relevait du miracle. Sans ce dernier, la vie de Peter aurait pu être bien plus tragique.
Heureusement, il était maintenant confiant et optimiste. Il fallait d'abord commencer par retrouver ses amis éparpillés de part et d'autre de l'Etat afin qu'ensemble, ils affronte leur destin. Pourquoi Dieu (ou la nature, selon les points de vue) leur aurait-il fait don de tels aptitudes si ce n'était pour s'en servir ?
Si les autorités ne pouvaient combattre le mal qui rongeait le monde jusqu'à la moëlle, il serait logique que ceux en ayant le pouvoir le fasse, non ?

Mais avant de repartir en chasse, Pete' avait besoin de se reposer et de faire le point. Un petit détour par son appartement s'imposait. L'immeuble dans lequel il habitait avait une petite ruelle juste à sa droite, ruelle qui avait d'ailleurs une longue histoire. C'est là que le le cadet Petrelli avait découvert le secret de son grand frère, Nathan. Il avait failli y laisser sa peau, mais le jeu en valait la chandelle, et la confiance broyée par les cachotteries entre les deux frangins avait rescussité ce jour-là.
Un mal pour un bien, pour ainsi dire.

Lorsque Peter arriva devant le bâtiment, un Taxi venait juste de quitter la place au bord du trottoir et repartait à vive allure, son moteur vrombissant dans la rue quasiment déserte. L'Américain entra et monta les marches menant à son loft. Arrivé au bon étage, il s'arrêta net. Une jeune femme plutôt jolie se tenait devant sa porte, une oreille collée contre celle-ci.
Décidément, soit les New-Yorkais étaient subitement devenus friands de rencontres, soit l'explosion leur avait fait péter un boulon. Peter leva un sourcil intrigué, et s'adressa avec un petit sourire poli à la demoiselle.

" Je peux vous aider ? Vous cherchez quelqu'un ? "

Elle n'avait cependant pas l'air perdue, on aurait dit qu'elle savait ce qu'elle cherchait et qu'elle attendait là, tout simplement. Elle n'était apparemment pas là par le fruit du hasard.

" Je doute que vous entendiez grand chose là-dedans, étant donné que je suis le seul à y habiter et que je me tiens en ce moment-même devant vous. "

L'humour gentillet de Peter avait toujours le don d'attendrir les inconnus, ce qui lui valait la sympathie de la plupart de son entourage. Parfois, ça avait même tendance à l'énerver, car on le prenait encore pour un gamin, surtout en ce qui concernait Nathan et sa mère, Angela, qui se valaient surprotecteurs à l'égard du jeune homme. Mais qui avait le plus besoin de qui, finalement ?

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Pas un chat, visiblement. Soit Peter Petrelli est bel et bien mort, soit ce qui est censé être son cadavre se ballade tranquillement dans la ville, peut-être à chercher d'autres victimes. Néanmoins, même si mes doutes sont toujours présents, je suis incapable de me persuader que le double de Sylar soit décédé. Même si cela reste une forme de violation de propriété, je me penche légèrement, et je colle mon oreille contre la porte de bois, usant de mon ouïe développée par les siècles afin de pouvoir percevoir un son quelconque. Je ne peux prétendre être capable de discerner un battement de coeur à un kilomètre à la ronde, mais je peux très bien l'entendre à condition de me trouver à moins d'un mètre de ma cible. Mais je suis pourtant capable, malgré l'épaisse porte de bois, d'entendre des bruits de pas, des objets e mouvement, ou même une télé en fonctionnement. Mais rien de tout cela, et la porte à l'air fermée depuis quelques temps.

Alors que je me décide à forcer la porte, j'entends une voix qui me fait sursauter. Me retournant violemment, j'ai la surprise de découvrir un jeune homme, visiblement d'un peu plus de vingt-cinq ans. En me concentrant sur le bruit de la pièce, je ne l'ai pas entendu arriver. Heureusement, j'ai appris à trouver rapidement des excuses pour mes présences injustifiées. Alors qu'il me demande si je cherche quelqu'un, je replace une mèche de cheveux derrière mon oreille, et je lui fait mon habituel petit sourire charmeur.

Mais avant même que je ne lui réponde, il me prévient que je ne risque pas d'entendre qui que ce soit, puisqu'il est l'habitant de cette pièce. Pendant un instant, je me doute qu'il me dit la vérité. Mais je n'ai malheureusement jamais vu la moindre photo de Peter Petrelli. Est-il effectivement devant moi, ou est-ce le nouvel occupant qui s'est approprié son habitat ?

Trop de questions, pas assez de temps pour y répondre. Je continue à jouer la charmeuse, même si je me doute qu'il n'est pas du genre à se laisser facilement draguer. Ou peut-être que si, qui sait... Après tout, le peu que son frère a laissé transpirer, c'était qu'il prenait plus de place que son jeune frère...

Quoi qu'il en soit, je lui réponds gentiment :

"Oui... Je cherche Peter Petrelli. Il se trouve que je viens de loin, et que j'ai des informations à lui transmettre..."

Ce que je raconte est totalement bidon. Mais je sens que celui qui se trouve devant est également "spécial". Son hémoglobine me l'avoue. Mais son sang est étrange, plus... rayonnant que tous les "spéciaux" que j'ai jamais rencontré... Je me doute qu'une fois devant Sylar, j'aurais la même sensation, en plus d'une certaine angoisse. Pour moi, Peter Petrelli est devant moi, bien vivant, et prêt à faire de nouvelles victimes en leur tranchant le crâne, tout comme le fait Sylar.

Ou alors peut-être est-ce un autre évolué, qui se retrouve avec un don similaire, sans pour autant le savoir, qui sait ? Mais je ne crois pas aux coïncidences.

Pour l'instant, j'adresse un maximum de prières à toutes les divinités existantes, histoire de m'assurer dans le meilleur des cas, que le frère du politicien, si c'est bien lui, soit incapable de déceler les pouvoirs ou de déterminer si je mens ou non. J'ai déja connu des télépathes, et le seul moyen de ne pas avoir à subir leur pouvoir est de penser à autre chose, à condition, bien évidemment, qu'ils n'aient pas appris à maîtriser suffisament leur don...

Mais d'un autre côté, je me sens parfaitement capable de vaincre Sylar. Je suis prête à donner ma vie s'il le faut pour massacrer ce type. Mais je dois également tuer Petrelli. Pas un seul de ces meurtriers ne doit survivre, ou le monde sera perdu. Mon pouvoir possède de nombreuses ramifications possibles, et j'ai bon espoir, à défaut de tuer ce type sans me prendre une seule égratignure, de ne pas mourir face à lui...

Alors que j'ai l'impression de commettre la pire erreur de ma vie, je regarde mon interlocuteur d'un air innocent, et tandis que du sang apparaît dans ma main, cachée derrière mon dos, formant quatre dards solides entre mes doigts, je lui pose la question qui scellera notre destin :

"Ce ne serait pas vous, par hasard ?"

Bien que je n'en ai pas l'air, je suis tendue. J'observe la façon de bouger du jeune homme, la manière dont il respire et celle dont il parle, afin de repérer le moindre mensonge, ou s'il dit la vérité...

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La charmante jeune femme au regard de braise repoussa une mèche de son visage en souriant, embarrassée. Elle répondit qu'elle cherchait Peter Petrelli, prétendant venir de loin et avoir des informations à lui transmettre.
Quelque chose sonnait faux dans ces propos et le pouvoir de Kerry le mit en alerte. La demoiselle n'avait pas peur, mais une certaine tension, à peine palpable, perçait dans sa voix. Elle était sans aucun doute venue pour une raison bien précise et autre qu'une simple transmission d'informations. Ce qui attira le plus la méfiance de Pete' fut le fait qu'elle n'avait pas pris la peine de se présenter. Soit c'était de l'impolitesse, soit de la prudence gorgée de suspicion.
Avec insistance, elle lui demanda si ce n'était pas lui par hasard. Le frère de Nathan fit à nouveau un sourire en coin et sortit ses clés de sa poche.

" Si vous me disiez d'abord ce que vous lui voulez, à ce Peter ? Je pourrais éventuellement lui transmettre ce message. "

Il passa devant la femme et ouvrit la porte de son appartement. En entrant, ses yeux se posèrent sur une photo de Nathan et lui, et aussitôt il créa une illusion pour la modifier. Il prendrait le soin d'en faire autant pour les deux portraits de famille sur le buffet du salon, s'il le fallait. Il ouvrit ensuite grand la porte face à la jeune femme.

" Vous voulez entrer ? Ca fait un petit temps que je n'ai pas fait les courses, mais je pense tout de même avoir quelque chose de comestible à vous offrir à boire. C'est la moindre des choses à faire pour une personne ayant fait une longue route. "

Joignant innocemment un geste chalereux de main à la parole, il l'invita à avancer. A vrai dire, quand il disait qu'il n'avait pas fait de courses depuis un petit temps, il aurait dû parler en termes de mois. Depuis son voyage au Japon, il n'avait même pas eu le temps de remettre les pieds dans son apparement. L'endroit avait étrangement été gardé intact, sa mère le sachant vivant avait probablement envoyé une femme de ménage nettoyer le loft une ou deux fois par semaine.
Si l'inconnue avait de mauvaises intentions, Peter ne tarderait pas à le savoir. Il restait sur ses gardes mais ne voulait plus fuir ni se cacher. Il n'avait plus honte de ce qu'il était. Et puis au pire, que pouvait-elle lui faire de pire que Sylar ?
Voyant que la demoiselle hésitait, il tenta de la mettre en confiance en plaisantant. Qu'est-ce qui la mettait donc tant sur ses gardes ?

" Allons, entrez un moment. Ne vous en faites pas, je ne vais pas vous mordre vous savez. "

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Et merde...

Vraisemblablement, il possède effectivement le pouvoir de déterminer qui dit ou non la vérité. Je m'en doute, car je perçois le mensonge dans ses paroles. Bénis soit Freud et tous les psychiatres ayant défini les moyens de décoder une part des intentions d'une personne par sa gestuelle et ses habitudes. D'un autre côté, je remercie aussi Khrishna de m'avoir accordée une intelligence suffisante avant de comprendre tout cela. Mon intelocuteur me fait un gentil sourire avant de me demander ce que je lui veux, à Peter, et qu'il peut éventuellement transmettre le message. Sans lâcher son beau sourire, il passe devant moi et ouvre sa porte, avant de rentrer chez lui, et me propose d'entrer et de boire quelque chose, tout en s'excusant de n'avoir pas eu le temps de faire les courses récemment.
Le fait qu'il se soit proposé de "transmettre le message" signifie au minimum que Peter est vivant, et si ce n'est pas lui, qu'il le connaît. J'en ai désormais la certitude, Petrelli est vivant. Pendant un instant, je me met à espérer que ce ne soit pas lui. Ce serait dommage de devoir tuer un garçon aussi mignon.

Je lui réponds par un autre sourire, encore plus charmeur que l'autre, et accepte son invitation, juste après qu'il m'ait promis qu'il ne me mordrait pas. Cette phrase me fait éclater de rire intérieurement, et j'ai un peu de mal à m'en empêcher physiquement, mais j'y parviens, après avoir laissé échapper un très léger rire. Si seulement il savait de quoi je suis capable, il se serait bien gardé de faire une telle remarque.

Sans le moindre signe de méfiance extérieur, je pénètre dans le loft, laissant mes sens observer le reste de l'endroit à toute allure. J'y trouve quelques photos, mais aucune ne représente le politicien parmi les membres de la famille. Même si Nathan est un égocentrique de premier rang, il devrait, ne serait-ce que pour son image, avoir laissé traîner au moins une photo de lui avec son frère.

Pendant un instant, je regrette presque de ne pas l'avoir torturé pour qu'il me parle...

"Oh, merci... Mais je ne voudrais pas vous déranger... Vous avez sûrement beaucoup de travail..."

C'est ça, joue la gentille fille innocente et drague-le. Cela pourrait peut-être lui délier la langue sur ce qu'il sait. Dans le pire des cas, eh bien... Un appartement recèle d'objets pouvant faire parler le plus réfractaire des témoins...

Même s'il serait bien dommage de faire une cicatrice à ce si beau visage. Même si, étrangement, j'ai le sentiment que cela pourrait lui donner du charme...

L'endroit était propre. Comme si quelqu'un avait le ménage récemment. Soit ce type habite effectivement ici, soit quelqu'un vient souvent nettoyer l'endroit. Une odeur ténue, mais persistante d'eau de javel, vient titiller mes narines, chose peu agréable. Je réalise soudainement que j'ai totalement oublié de me présenter.

"Au fait, je m'appelle Alisa Perne. Et vous ?"

Je ne crains pas que mon nouvel ami me gêne très longtemps avec cette information, vu que c'est un faux nom. En même temps, conserver le même nom plus de dix ans dans une même ville ou personne ne vous voit vieillir attire rapidement les questions. Tel est le lot de tous les immortels : Changer en permanence d'identité, de maison, de famille... Mais pour un si grand pouvoir, je me doute que le prix est relativement peu élevé. Certains me diront que cela me force à voir tous ceux à qui je m'attache disparaître au fil des ans. Effectivemnt, je ne peux pas affirmer que cela ne me touche pas, mais c'est ainsi. Tout le monde ne supporterait pas l'immortalité aussi bien que moi. Par moment, il m'arrive de regretter de ne pas être humaine, mais cela reste cependant très rare, même si j'aurais aimé avoir un enfant. Cela ne m'est jamais arrivé en six cent ans. Tout simplement parce que je suis stérile. Cela n'arrive pas qu'à moi, mais cela signifie que si je suis une branche de l'évolution, la séléction naturelle ne m'atteindra pas. Si je meurs, mon pouvoir disparaîtra avec moi...

Je me rend compte qu'une fois de plus, je suis repartie dans le passé. Et j'ai toutes les peines du monde à revenir face à mon interlocuteur. Je remarque qu'une larme a coulé d'un de mes yeux. Je l'essuie rapidement et je reprend ma respiration, ainsi que mon sourire.

"Donc, vous savez ou je pourrais trouver Peter Petrelli ?"

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[Freud était un psychanalyste, pas un psychologue social. Donc il n'a jamais étudié la gestuelle et le comportementalisme du mensonge ^^]

L'inconnue sembla hésiter assez longuement à la proposition de Peter. Par politesse, elle finit par refuser de le déranger dans la mesure où il avait sûrement beaucoup de travail. Avec un nouveau sourire charmeur, elle tentait vainement de dévier l'invitation pour ne pas entrer. Décidément, cette femme était vraiment séduisante. Mais Peter ne se laissa pas intimider.

" A vrai dire, je suis dans une période de... transition depuis quelques temps. Donc officiellement, je n'ai plus de travail. Vous ne me dérangez pas du tout, j'ai un peu de temps devant moi. "

En effet, il avait délibérément quitté son job d'aide-soignant dans le domaine des soins palliatifs depuis tous ces incidents. Le fait de mener une double vie était trop éprouvant, surtout lorsque l'une de ces vies avait fait basculer le sort de la ville toute entière. La dénommée Alisa finit par céder et pénétra dans l'appartement, toujours aussi prudente et son regard courant partout dans la pièce. Simple curiosité ou discrète investigation ?
A un certain moment, l'Américain crut voir une larme couler le long de la joue de la jeune femme, mais il se dit que son imagination devait lui jouer des tours... à moi qu'il ne s'agît de son pouvoir d'illusions. Bref, il décida de ne pas être indiscret et fit comme si de rien n'était
Reprenant ses esprits, Alisa finit par se présenter, se rappelant de la question qui lui avait été posée. Mais par contre, elle avait habilement éludé la question des informations à transmettre à Peter.

" Faut-il toujours vous courir après pour avoir des réponses ? " dit-il encore sur le ton de la plaisanterie.

Elle lui demanda où elle pouvait trouver Peter Petrelli. Décidément, cette question ne cessait de l'obséder... Sans se précipiter, le frère de Nathan la débarrassa poliment de sa veste, l'invita à s'asseoir dans le salon et se dirigea vers la petite cuisine pour voir ce qui lui restait à boire dans le réfrigérateur. Il fit rapidement l'inventaire : un ou deux jus de fruits, de l'eau, du soda, du lait et... du Martini ? Ce n'était pas dans les habitudes de Peter de boire ce genre de trucs, peut-être que la femme de ménage avait des tendances alcooliques et commençait à prendre ses aises en ramenant ses bouteilles dans l'apparement du jeune homme.

" Qu'est-ce que je vous sers à boire, Alisa ? "

Il sortit déjà deux grands verres et les posa sur la tablette de la cuisine. Toujours en lui parlant d'une pièce à l'autre, il se jeta à l'eau en posant la question qu'il brûlait d'envie de poser.

" Au fait, je peux effectivement vous dire où se trouve Peter Petrelli. Mais vous ne m'avez toujours pas dit ce que vous aviez à lui dire de si important pour avoir fait un si long trajet jusqu'ici ? "

Alisa semblait en effet venir d'assez loin, et elle n'avait d'ailleurs pas l'air Américaine. Elle devait être originaire du Pakistan ou de l'Inde, car il lui trouva de vagues airs de ressemblance avec Mohinder Suresh, sans être pour autant aussi typée que lui. De plus, elle n'avait absolument aucun accent particulier.

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[Effectivement. Mais étant donné qu'il fait partie des fondateur de la psychanalyse et, par ce biais, de l'étude du comportement, je le citait comme tel. Désolée si cela semblait autrement...]

Sans donner de véritables précisions, il m'informe qu'il ne travaille plus pour le moment, et que, par conséquent, me recevoir ne risque pas d'empiéter sur son emploi du temps. Tant mieux. On ne sait jamais combien de temps un rendez-vous avec une belle jeune femme peut durer. Surtout si la jeune femme en question est prête à torturer pour obtenir ce qu'elle souhaite...

Mais pour l'instant, je ne suis pas non plus pressée par le temps. La Compagnie m'a laissée un peu de temps libre. J'avoue avoir expédié quelques tâches secondaires pour être libre toute ma journée, mais c'est plus fort que moi, je déteste les paperasses et la bureaucratie. Je n'aurais donc recours à la méthode violente que si mon acolyte refuse de parler, ou alors s'il s'avère que je me trouve véritablement en face de Peter Petrelli. Avec un autre sourire, j'entre dans l'appartement avec des gestes vaporeux. Je passe si près de lui qu'il doit sentir les effluves de mon corps sans le moindre ennui. Je ne met jamais de parfum. Mon odorat devenu si délicat ne supporterait pas cette odeur si forte émanant de ma peau pendant toute une journée. Cela me rappelle l'histoire de cette comtesse obsédée par les parfums, qui passait ses journées à en chercher de nouveaux, à faire travailler ses gens pour en obtenir davantage. Jusqu'au jour ou elle ne fut plus capable de distinguer les odeurs.
Ce conte a longtemps fait parler de lui en Angleterre, il y a un siècle. Depuis, plus personne n'en a plus jamais entendu parler. J'ignore pourquoi...

Après avoir poliment plaisanté sur mon compte, mon hôte me retire gentiment ma veste. La galanterie a malheureusement diminuée avec le temps. Heureusement, certains représentants de la gent masculine se font encore un plaisir de la respecter. J'hésite. Si c'est bien Petrelli, adopte-t-il un comportement similaire à celui d'Arsène Lupin pour me tromper ? Ou alors n'était-il pas vraiment lui-même en volant les pouvoirs des autres ?
Cette deuxième solution paraît la plus improbable, mais comme le dit Sherlock Holmes : "Après avoir éliminé l'impossible, le reste, même invraisemblable, est forcément la vérité".

Alors qu'il me demande quelle boisson me conviendrait, je lui lance d'un ton amical :

"Un jus de fruit, si vous avez. Sinon, je me contenterai d'un peu d'eau, ne vous en faites pas."

J'ignore si c'est dû à ma nature ou à mon don particulier, mais je n'ai jamais été attirée par le tabac, la drogue ou l'alcool. Par obligation, j'ai dû boire une gorgée de whisky, lors d'une soirée, et j'ai passé la nuit entière à vomir mes entrailles...

Alors qu'il prépare les verres, il me prévient qu'il sait ou se trouve Petrelli, et je me met alors à écouter avec attention. Il me prévient cependant que je ne lui ait toujours rien dit à propos de la raison qui m'a poussée à chercher le frère du politicien. Je réplique d'un ton légèrement amusé :

"En effet, mais d'un autre côté, vous ne m'avez toujours pas donné votre nom..."

Je lui fait un autre sourire, avant de m'installer sur une chaise, ou je croise élégamment les jambes, avant de répondre à sa question d'un ton simple :

"La raison qui me pousse à chercher Peter ne concerne que les gens comme vous et moi."

Je lui lance un agréable clin d'oeil, histoire de lui faire comprendre ce dont je parle, même si je me doute qu'il est suffisament futé pour comprendre seul que je lui parle de l'évolution, et des personnes "spéciales"...

"Et d'un certain sens, j'ai besoin de son aide pour nous débarrasser d'un ennemi commun, dont vous avez certainement entendu parler, ne serait-ce qu'à la télévision, ou dans les journaux, n'est ce pas ?"

Je me tais, et je lance un regard distrait par la fenêtre, observant la neige tomber délicatement pour buter contre les carreaux, pour fondre et se transformer en une minuscule cascade descendant avec grâce et volupté le long de la paroi de verre. Dehors, tout est blanc, tout est froid. Mais je n'ai pas la moindre envie de m'y rendre pour le moment. L'appartement est convenablement chauffé, et l'engourdissement causé par le froid m'a quitté depuis une bonne dizaine de minutes. Si je dois me battre, je suis dans d'excellentes conditions...

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Peter saisit le carton, versa le jus de fruit demandé par Alisa et se servit du soda. Il jeta ensuite un oeil dans le congélateur et constata avec dépit qu'il n'y avait plus de glaçons dedans. Il se dirigea alors vers l'évier, hors du champ de vision de la jeune femme, et fit couler un épais filet d'eau qu'il congela instantanément. Il cassa le long glaçon en petits morceaux pour lui donner un aspect semblable à de la glace pilée. Il revint ensuite dans la salle de séjour et tendit amicalement son verre à Alisa.
En réponse à sa question à propos de la raison qui l'avait amenée, elle répondit qu'elle ne connaissait quant à elle toujours pas le nom de l'Américain. Il partit dans un rire incontrôlable et tenta de se reprendre rapidement, assez embarrassé.

" Décidément, on peut dire que vous êtes forte au jeu du chat et de la souris. Je m'incline ! "

Il s'assit dans le fauteil voisin de celui où se trouvait Alisa et but une gorgée de son soda. Celle-ci lui répondit que la raison qui la poussait à chercher Peter ne concernait que les gens comme elle et lui. Le frère de Nathan faillit avaler de travers et regarda la jeune femme, soudainement intrigué. Elle lui fit un clin d'oeil malicieux et précisa qu'elle avait besoin de Petrelli pour se débarrasser d'un ennemi commun, insinuant clairement de qui il s'agissait.

" Vous voulez éliminer Sylar seulement avec l'aide de Peter ? Vous êtes tombée sur la tête ? "

Il déposa délicatement son verre sur la table basse du salon et la considéra avec attention, sa voix ayant pris une intonation plus grave.

" Je ne sais pas qui vous envoit ou si vous venez de votre plein gré, mais sachez que vous courez tout droit à votre perte, Alisa. Sylar est bien trop puissant et il s'entoure d'acolytes tous aussi givrés les uns que les autres. Si vous êtes suicidaire, c'est le meilleur moyen de passer de l'autre côté. Je vais vous dire... je suis Peter Petrelli, et jamais je n'irai seul avec vous pour éliminer ce monstre. Mais si ça peut vous rassurer, j'y travaille sérieusement. "

L'attitude de l'inconnue venait de radicalement changer et Peter ne savait pas trop à quoi s'attendre comme réaction. Il demeura sur ses gardes mais n'en montra rien, buvant une seconde gorgée de soda. Cette femme avait clairement sous-entendu qu'elle possédait elle aussi un don et l'Américain ignorait de quoi il s'agissait. Il fallait donc rester attentif car certains pouvoirs étaient ravageurs, même contre un homme-éponge comme Pete'. Il n'avait vraiment pas en vie de se battre encore et commença à se demander si l'une de ses rencontres allait enfin se dérouler sans effusions de sang.
Si seulement ils savaient qu'en ce moment-même, trois personnes se chargeaient déjà de la capture du tueur en série, l'une de ces trois personnes étant le meilleur ami du cadet Petrelli, à savoir le Français Alex Dumont...

Invité

Avec une grande gentillesse, mon hôte me tend le jus de fruit souhaité, malheureusement rempli de glace pilé, et je ne peux me retenir de grimacer. Malgré un hiver rude, les gens s'obstinent, pour une raison qui m'est inconnue, à vouloir tout de même faire refroidir davantage leurs boissons. Néanmoins, ne serait-ce que par pure politesse, je bois quelques gorgées du liquide, très doux, mais malheureusement gâché par le contact aléatoire des morceaux de glace contre mes lèvres. Mais lorsque je repose mon verre sur un meuble à proximité, mon interlocuteur se rend quant à notre petite joute verbale, chose assez galante de sa part, même si j'adore ce genre de combats à l'aide de mots et de phrases, d'arguments et d'exemples.

S'installant à mes côtés, il manque de s'étrangler en entendant ma dernière phrase, et me demande si je suis folle de vouloir m'attaquer seule avec Peter à Sylar. Sans un mot, je tourne la tête vers lui, attendant qu'il reprenne la conversation, ce qui ne manque pas, puisqu'il m'annonce officiellement qu'il est Peter Petrelli, et que jamais il n'accepterait de s'attaquer seul au découpeur de crânes, me prévenant que sa puissance est telle qu'il est quasiment indestructible. Alors qu'il achève sa phrase, je le regarde pendant un instant, assez désolée, avant de lui répondre :

"C'est là ou vous vous trompez, Peter. Si Sylar était si puissant que cela, il ne s'entourerait pas d'autant d'alliés, et il se contenterait d'absorber tous les pouvoirs existants. Tout ce qu'il souhaite, c'est devenir un dieu. Du moins, c'est ainsi que je le vois. C'est sa personnalité, sa façon d'agir qui me dit tout cela. J'en suis aussi sûre que je suis prête à vous tuer..."

Pendant que je parle, je tend lamain, et une boule rouge y apparaît bientôt. J'aime avoir des molécules de sang flottant autour de moi en permanence. Ainsi, je suis armée sans que personne ne puisse le voir, et il me suffit de penser à multiplier cette quantité pour former en une seconde un gigantesque barrage aussi dur que l'acier, ou pour me forger une des lames les plus tranchantes au monde. La petite boule de sang que je tiens dans ma paume est très loin de la quantité maximale que je peux faire apparaître et contrôler, et je laisse Petrelli voir le dard de sang se former entre mes longs doigts agiles.

Tandis que je m'amuse à lui montrer mon don, derrière son fauteuil se trouvent d'autres molécules de sang, qui ont commencées à se changer en lames redoutables, prêtes à le transpercer en un instant s'il tente de se battre. Distraire l'ennemi pour attaquer par-derrière est une des meilleures tactiques de bataille existantes, d'autant plus si l'ennemi en question ne s'en ait même pas rendu compte.

"Je regrette vraiment. Je commençais à vous apprécier... Mais vu que vous volez les pouvoirs comme Sylar, je n'ai malheureusement pas le choix, et je refuse de vous laisser commettre d'autres meurtres..."

Le dard jongle entre mes doigts, et bientôt, le voilà qui se divise en deux, puis en quatre. Quatre pics redoutablements aiguisés que je coince entre chacun de mes doigts. Durant cette manoeuvre, je me lève tranquillement, prête à ôter la vie à un jeune homme qui aurait certainement pu devenir un grand médecin, ou quelqu'un d'incroyablement bon, s'il n'avait pas eu ce don meurtrier. Rarement le fait de m'apprêter à exécuter une personne potentiellement dangereuse, malgré le fait qu'elle puisse tant apporter au monde, ne m'autant empli de regrets.

"Saches, Peter, que si des gens comme toi ou Sylar restez en vie, c'est le monde entier qui en souffrira, et je ne peux le permettre. Même si je dois y laisser ma vieille carcasse, même si je dois mourrir dans les pires souffrances qui soient, je ne veux en aucun cas laisser de tels gens se prenant pour des dieux en vie. J'aimerais qu'il y ait une autre possibilité, mais malheureusement, je ne la connaît pas..."

Tandis que les lames sont prêtes à traverser le fauteuil pour éventrer le jeune homme, je fais flotter mes dards devant lui, m'apprêtant à le transpercer. Pendant ce temps, je forme une multitude d'autres pièges dans la pièce, invisibles à son regard, mais chacun prêt à le transformer en chair à pâté si il parvenait à éviter les deux autres.

"Je suis vraiment désolée, Peter..."

Néanmoins, je ne peux me résoudre à frapper immédiatement. Quelque chose en moi me hurle que je fais la pire connerie de toute ma longue existence...

Invité

L'argumentation étalée par Alisa face au discours de Peter ne manqua pas de le faire réfléchir. En effet, si Sylar montait une armée c'est qu'il avait peur de ne pas s'en sortir seul, mais ce pouvait être également pour la simple raison qu'il aimait se sentir suivi et adulé pour ses actes, une reconnaissance qu'il cherchait sans doute à longueur de temps lorsqu'il n'était qu'un simple être humain. Il voulait se sentir spécial aux yeux de tous, c'était évident, et il était prêt à user de tous les stratagèmes pour y parvenir.
Alisa n'avait pas tort lorsqu'elle disait qu'il voulait s'élever au rang de dieu. Puis les paroles de l'étrangère, tout comme le ton de sa voix, changèrent radicalement. Le tuer ? Etait-ce de ça qu'elle venait de parler à l'instant ?
Sans que Peter ne comprenne pourquoi, elle se leva et tendit la main, au creux de laquel apparut une étrange sphère rouge en lévitation. Qu'était donc ce pouvoir étrange ? Cette matière était-elle du mercure ? Tout ce qu'il espérait, c'est qu'il ne s'agisse pas de sang. Avant qu'il ait eu le temps de la raisonner, la jeune femme reprit ses accusations incompréhensibles sans abandonner sa petite démonstration. Elle expliqua qu'elle ne pouvait pas le laisser voler des pouvoirs comme Sylar et commettre d'autres meurtres. Mais que lui avait-on donc raconté ? Elle n'avait rien compris et partait dans des diffamations ahurissantes.
D'une main, elle sortit une arme indéfinissable à la forme changeante et commença à jouer avec.

Et puis, elle fit l'erreur à ne pas faire. Elle le compara étroitement à Sylar, le mettant dans le même sac que ce monstre avec qui il n'avait absolument aucun point commun. Peter serra les poings et entra peu à peu dans une colère redoutable. La petite Asami du passé lui avait appris à utiliser son don d'intangibilité à l'approche du moindre danger, de telle manière que le frère de Nathan en avait presque fait un réflexe. Il activa les deux pouvoirs et disparut du champ de vision d'Alisa alors que cette dernière s'excusait d'un ton fataliste.

Une fois en mode passe-muraille, Peter saisit la jeune femme à la gorge par la télékinésie. Celle-ci sembla surprise mais l'Américain ne déserra pas son étreinte pour autant.

" Comment osez-vous me comparer à Sylar ? Lui qui a ruiné mon existence, m'a rendu contre mon gré responsable de la mort de millions d'innocents ? Chaque fois que je ferme les yeux, je repense aux horribles souffrances qu'il a fait causer à tous ces gens par l'intermédiaire de mon corps ? "

Il la projeta violemment contre une armoire qui se brisa sous la force de l'impact et la releva à nouveau par sa pensée. La jeune femme gémit à l'impact et un filet de sang s'échappa d'une entaille horizontale sur son front.

" Vous ne savez rien de moi, ni de mon pouvoir ! Je n'ai jamais commis de meurtre, tout ce que je veux c'est aider les gens. C'est pour ça que vous voulez me tuer ? Vous avez vraiment perdu la tête alors ? "

Il se rapprocha d'elle jusqu'à ce que leurs deux visages ne se trouvent qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Mais Peter était toujours intouchable grâce au don d'Asami. Lentement, il articula ses paroles pour être sûr que cette demeurée d'Alisa comprenne bien ce qu'il allait lui dire.

" Je vais vous expliquer mon don. Il suffit que j'approche une personne comme vous pour absorber son pouvoir. Je n'ai rien à faire pour cela, ces aptitudes s'imposent à moi. Parfois c'est bien utile, mais d'autres fois ce sont de véritables malédictions. "

Il finit par la lacher et se rendit dans la cuisine. Il attrappa un rouleau d'essuie-tout, le mouilla légèrement sous le robinet et vint l'apporter à Alisa qui se remettait du choc.

" Tenez, votre front est en sang. Et sachez que je n'ai absolument rien à voir avec Sylar et jamais je ne volerais un pouvoir à quelqu'un. "

Toujours intangible sans que l'étrangère ne le sût, il retourna vers la table basse du salon et termina son soda d'une traite et le reposa, vide.

" Et Malgré le fait que vous méritiez une bonne leçon pour votre inconscience, ce n'est pas à moi de décider de votre sort. Allez-vous en de chez moi Alisa, allez donc vous jeter naïvement dans les griffes de Sylar. Je suis sûr qu'il ne demanderait pas mieux. "

Invité

Alors que je m'apprêtait à lui lancer mes dards de sang, Peter disparut soudainement, invisible, échappant par la même occasion aux divers pièges accumulés auprès de moi. Redevenant visible, il ne fut malheureusement inatteignible par mes armes mortelles pour n'importe qui. Et il profita de son avantage en usant de télékinésie pour me soulever du sol. Je dois avouer que je n'ai jamais été aussi satisfait d'avoir inventé de tels stratagèmes au cours des siècles afin de me protéger, puisqu'ils se révélaient extrêmement utiles au cours de cette époque si particulière.
C'est là que j'atteris violemment sur une armoire, qui se brise en morceaux sous le choc, m'entaillant légèrement le front, tandis qu'un morceau de bois pénètre profondément dans mon dos, déchirant ma chair et pointant ma colonne vertébrale d'une écharde. Une fois encore, je me félicite. Alors que les pouvoirs de Peter me soulèvent comme une poupée de chiffon, il me rapproche de son visage pour que je saisisse le moindre mot sortant de sa bouche, et ce, jusqu'à ce qu'il décide de me lâcher.
Mon corps retombe sur le sol, affalé, et pourtant, un large sourire illumine ma face, tandis que Petrelli part pour la cuisine, revenant quelques secondes plus tard, me tendant un morceau de papier imbibé d'eau afin de me soigner sommairement. Néanmoins, je ne fais pas un seul geste. Je me contente de sourire comme une folle.

"Sincèrement, je vois bien quand on me ment. Il aurait suffi de me le dire et de vous protéger. J'aurais réflechi à deux fois. Cependant, je ne garderais pas rigueur de cet attentat contre moi, vu que nous ne nous sommes jamais rencontrés. Vous ne m'avez jamais vu, et vous n'avez jamais entendu le son de ma voix."

Alors que je prononce ces paroles, je me relève. Pas à l'aide de mes muscles, non. Je semble au contraire flotter dans l'air. Mes blessures se referment d'elles-mêmes, tandis que j'arrache le pieu qui me traverse le coeur. Mes paroles ne sont pas là pour l'hypnotiser. Au contraire, j'en suis bien incapable. Je me contente seulement de dire la vérité.

"Pensiez-vous vraiment, cher Peter, que je commettrait la sottise de me présenter moi-même face à un homme possédant plus de puissance que je n'en aurais jamais, et prendre ainsi le risque de me faire tuer ? Alors que je semble faire partie des derniers remparts de l'humanité ?"

Je ne l'ai jamais croisé en personne devant son appartement, le Peter. Je me suis contentée d'user de mon sang pour me créer un clone. Une apparence quasi-parfaite de moi. Par ailleurs, mon contrôle du sang me permet également de le faire changer de couleur. Par conséquent, je peux me fabriquer une marionette de sang aisément manipulable, que j'envoie toujours en première ligne afin de déblayer le terrain. Durant mon existence, j'ai compris que même certains humains pouvaient m'abattre, que le monde était un endroit extrêmement dangereux, même pour moi. J'ai donc dû m'adapter, et monter des pièges et des stratagèmes pour toujours garder une longueur d'avance sur mes adversaires. Comme aux échecs, il faut détourner le regard de son adversaire sur un autre pion pour mettre le roi en échec. Mais là, je suis un pion solitaire, affrontant deux armées différentes en même temps.

Ma marionnette de sang fixe Peter, avant de se remettre à parler :

"Pendant six cent ans, j'ai parcouru cette terre, et j'ai rencontré d'autres personnes comme nous à mainte reprise, et j'en ai croisé plus d'un qui pouvait abbsorber les capacités des autres. Tous, sans exception, devaient tuer pour en profiter, jamais je n'ai croisé de personnes capables d'agir comme vous, ALORS COMMENT AURAIS-JE PU LE SAVOIR ?!!!"

Alisa n°2 est maintenant toute proche de Petrelli, et elle tend la main vers lui. Effectivement, celui-ci est toujours immatériel. Je fais sourire mon clone, avant de lui faire répliquer :

"Vous voudriez me voir partir, Peter ? Personnellement, je ne suis pas contre. Un homme souhaitant véritablement aider les autres se serait certainement contenté de disparaître et de tenter de négocier, avant d'attaquer, mais étant donné que j'aurais agi de la même manière, je ne dirais rien. Sachez seulement que vous avez le choix. Nous pouvons nous allier, ou je peux quitter votre appartement et devenir une ennemie de plus. A ceci près qu'avec moi, si vous souhaitez vivre ne serait-ce qu'un instant de plus, vous ne devrez plus jamais quitter votre intangibilité !"

Intangibilité, invisibilité. Et d'après ce que j'ai pu voir tandis qu'il croyait berner mon clone, il maîtrise également la cryokinésie et l'illusion. Sans parler de la télékinésie, qui est certainement son principal pouvoir. Néanmoins, mon pouvoir n'est pas encore ajouté à ses options. Et tant qu'il risque de faire partie de mes ennemis, je n'ai pas la moindre intention de lui faire de cadeau.

Immobile, mon clone attends la réponse de Petrelli, lui tournant le dos pour regarder la fenêtre. Ce faisant, je lui fait ôter sa veste, de manière à ce qu'elle se retrouve en débardeur. Il n'empêche que je n'ai en aucun cas menti. Je me contrefiche que Peter devienne mon ami. Tout ce que je souhaite, c'est obtenir des informations sur Sylar, et m'assurer un minimum de soutient si jamais je parvenais à le localiser. Si en revanche, il persiste à se mettre sur mon chemin, comme il semble vouloir le faire, il sentirait bientôt son propre sang se mettre à bouillir dans ses veines, le condamnant à une mort lente et atrocement douloureuse, même pour moi.
Cependant, son intangibilité ne le protège pas de cette phase de mon pouvoir. Car même si son hémoglobine est immatérielle, elle reste sous mon contrôle...

Pourtant, je me met à prier Khrishna de ne pas avoir à en venir à de telles extrêmités...

Invité

Peter commençait à être agacé de l'arrogance et de l'entêtement de la jeune femme, qui commençait sérieusement à frôler la démence par moments. Il était rentré chez lui après multiples imprévus pour se réposer et faire le point. Et voilà qu'à peine sur le pas de sa porte, il était déjà harcelé par une maniaque jouant avec des sphères de mercure.
Qu'il lui dise et se protège... comment pouvait-il savoir si elle allait la croire ou non ? Elle avait été trop loin dans ses accusations et méritait de toute façon ce qu'elle venait de subir. Après avoir croisé les personnes les plus monstrueuses et les plus impitoyables qui existent, il est normal de devenir méfiant, non ? A partir du moment où l'autre vous menace, il y a même des chances qu'il s'agisse d'un allié de Sylar tentant d'inventer n'importe quel histoire pour vous déstabiliser.

Elle se mit alors à sortir un flot de paroles dont Peter ne saisit pas le moindre sens, disant qu'elle ne commettrait pas l'erreur de se présenter à lui. Qui était face à lui, dans ce cas ? Apparemment, cette femme avait plus de six cent ans, ce qui ne manqua pas de surprendre l'Américain. Elle faisait tout sauf cet âge aberrant, voire impossible. Divaguait-elle encore ou était elle vraiment si âgée ?

" [...] j'ai rencontré d'autres personnes comme nous à mainte reprise, et j'en ai croisé plus d'un qui pouvait abbsorber les capacités des autres. Tous, sans exception, devaient tuer pour en profiter, jamais je n'ai croisé de personnes capables d'agir comme vous, ALORS COMMENT AURAIS-JE PU LE SAVOIR ?!!!"

Peter éclata d'un rire sarcastique en entendant cette question.

" Comment ? En le demandant, peut-être ! Et surtout en évitant de devenir menaçante sans raison valable. "

Elle lui posa alors un ultimatum, lui demandant en gros à la suivre ou à supporter ses foudres. Elle ne le laisserait donc jamais tranquille tant qu'il ne faisait pas ce qu'elle demandait. Alors qu'elle faisait face à la fenêtre donnant sur la rue enneigée, elle lui conseilla de ne jamais quitter son intangibilité s'il osait la remballer.
Il ignorait ce qu'elle pouvait lui faire et, par prudence, se mit à sonder les pensées de la jeune femme. Celle-ci était en train de dresser intérieurement une liste des pouvoirs du frère de Nathan qu'elle connaissait déjà. Il fut quelques instants déstabilisés lorsque l'étrangère se mit en débardeur, dévoilant des courbes plutôt généreuses.
Puis l'information qu'il cherchait vint à lui.

*Cependant, son intangibilité ne le protège pas de cette phase de mon pouvoir. Car même si son hémoglobine est immatérielle, elle reste sous mon contrôle...*

Alors c'était donc de l'hémoglobine, cette sphère rouge et liquide ? Cette femme manipulait le sang, et si elle avait réellement l'âge qu'elle prétendait avoir, son pouvoir risquait fort d'être dans une phase vraiment évoluée. Il en était même peut-être arrivé à un stade ravageur. Mais heureusement, elle ignorait encore quelques détails qu'Asami n'avait pas manqué de lui expliquer. Peter jugea utile de partager ses informations avec l'étrangère.

" La jeune fille qui m'a fait don de ce pouvoir m'a expliqué que lorsque j'étais invisible ou intouchable comme vous l'avez testé par vous-même il y a quelques instants, les molécules de mon corps s'apparentaient à celles de l'oxygène. Y compris pour mon sang. La structure moléculaire de toutes mes cellules est modifiée, et je doute fort que vous puissiez les manipuler, ou en tout cas sans entrainement préalable. "

Il s'avança vers elle et resta debout à ses côtés, face à la fenêtre, regardant lui aussi les flocons tomber dans le ciel sans couleur de ce début d'hiver. Au loin, on pouvait voir une des parties dévastées de New-York, dont les débris sombres étaient peu à peu envahis par une couche de neige moëlleuse et innocente. Peter tourna la tête et regarda Alisa attentivement.

" Si vous voulez mon avis, je pense que vous êtes complètement fêlée. Cela dit, vous avez les mêmes objectifs que moi et je comptais de toute façon retrouver Sylar un jour ou l'autre. Nous n'aurons pas la paix tant qu'il ne sera pas hors d'état de nuire. Alors voilà ce que je vous propose : d'autres personnes sont partantes pour former un groupe d'opposition, ou de résistance selon les points de vue. Je vous propose de vous y joindre, nous resterons en contact, et lorsque nous serons prêts à partir en chasse, nous nous y rendrons tous ensemble. Pour l'heure, je suis épuisé et j'ai besoin de faire le point. "

Malgré l'âge qu'elle prétendait avoir et son entaille sur le front, la jeune femme était d'une beauté surprenante. Peter se mit à penser que, dans un autre contexte, il aurait bien pu succomber à son charme. Il réfléchit quelques instants, passant une main dans ses cheveux d'un air pensif.

" Ce qu'il nous manque, ce sont des informations à propos de Sylar. De l'endroit où il se trouve, des pouvoirs qu'il a acquis récemment. Pensez-vous pouvoir trouver tout ça ? Ca nous aiderait à trouver un plan. "

Invité

Peter, d'une remarque sarcastique, lance alors à ma poupée qu'il lui aurait peut-être suffi pour savoir qu'il n'était pas dangereux de le demander, tout simplement. Intérieurement, je ne peux m'empêcher de sourire, et aussitôt, ma marionette réplique :

"Oui, pourquoi pas ? Mais entre ce qui est vrai, et ce qui est dit, il y a toujours une marge. Vous auriez très bien pu me tuer sans même me laisser la possibilité d'envisager une alliance, qui sait... Si je dois prendre des risques, je préfère risquer la vie des autres que la mienne..."

C'est égoïste, mais c'est pourtant cela. C'est alors qu'il explique que même si je manipule le sang, son intangibilité le rend intouchable pour mon pouvoir, du moins pas sans entraînement. Il se trompe. Même avec un entraînement, je ne peux agir que sur les molécules de sang. Je suis capable de changer la structure moléculaire, comme changer un pieu de sang en pieu de bois, mais une fois ceci fait, je n'ai plus aucun contrôle là-dessus. Néanmoins, qu'il puisse me dire cela me choque. Comment a-t-il deviné que...

Mais la réponse me vient presqu'aussitôt à l'esprit. Télépathie. Même si la distance le séparant est assez importante, celà prouve qu'il a acquis une certaine maîtrise de ce pouvoir. Peut-être son premier, qui sait...
Cependant, Petrelli avoue le fond de sa pensée, étant qu'il me croit folle à lier. Tant mieux. On agit bien plus librement quand les gens vous croient incapables de résonner correctement. Je m'en suis personnellement rendue compte au fil des siècles...

Il me propose alors de rejoindre un groupe de résistance face à Sylar, et je dois avouer que cette idée me tente. Même si être à proximité de Peter et lui faire partager mon pouvoir ne m'arrange en aucune façon, si cette capacité qu'il prétend avoir est si développée. C'estmon don, et j'ai horreur de partager. Mais si je me contente de rencontrer ce charmant jeune homme par le biais de ma poupée de sang, je n'y vois strictement aucun inconvénient. Bien au contraire, avec l'OWI et l'Armée de Petrelli, je peux récolter assez d'infos et d'aide pour apprendre une bonne fois pour toutes au découpeur de crânes que ce n'est pas bien de tuer les gens pour s'approprier leurs dons...

Je tends la main de ma marionnette vers Petrelli, et serre la sienne chaleureusement.

"Ce serait avec un grand plaisir."

Le sourire de mon clone de sang le ferait aisément fondre sur place s'il n'y avait pas eu de bagarre auparavant, mais bref. Ses dernières paroles me confirment que je n'ai pas à faire à un tueur sans pitié, mais à un véritable héros.

"Sachez que je travaille sur Sylar depuis l'explosion de New York. J'accumule des informations sur lui, et je me suis associée à une organisation qui semble elle aussi déterminée à mettre la main sur Gabriel Gray."

Je sors un bout de papier de ma poche, sur lequel j'ai noté mon numéro de téléphone, et je lui tends, avant de me tourner vers la fenêtre, que j'entrouve.

"J'ai noté votre numéro de téléphone fixe. Si j'ai des infos de première importance, je vous appellerai en priorité. D'ici là... Ayez la gentillesse de ne pas vous faire tuer..."

Dans un dernier sourire, Alisa Perne se met à rougir. Les yeux, les cheveux, la peau, les vêtements, tout rougit avant de se mettre à liquéfier, flottant dans l'air comme en apesanteur, avant de se glisser par la fenêtre, traverser la rue, et atterrir dans ma main, sur le toit de l'immeuble voisin. Le sang rétrécit jusqu'à disparaître, laissant un simple micro dans ma main. Le fusil de précision à mes côtés, je fais un dernier sourire à Peter, avant de me tourner, me dirigeant vers la sortie.
Même si je suis très forte, je suis incapable d'entendre des conversation à plusieurs kilomètres... Le fusil et sa lunette me permettaient de tout voir dans l'appartement, et le micro implanté dans mon clone transmettait à mon oreillette tous les sons de la pièce. Vive la technologie. D'où venait le fusil ? De mon manteau. Le fait de pouvoir mettre en pièce et de reconstruire une telle arme est véritablement un exploit de la part des humains...

Je ne suis pas mécontente de cette visite. J'ai eu droit à un aperçu de certains pouvoirs de Petrelli, sans compter le fait que je sais maintenant de quelle manière le tuer sans risquer de m'exposer. Néanmoins, c'est désormais un allié, que je le veuille ou non, et lui ôter la vie ne m'apporterait strictement aucun avantage.
Sylar...

Le temps qui te sépare de la tombe est de plus en plus court...

Invité

Contre toutes les attentes de Peter, Alisa n'hésita pas à accepter sa proposition avec grand plaisir et tendit une main amicale vers lui. Il la saisit et la serra respectueursement. Mais cette main avait quelque chose... d'inhabituel. Elle semblait faite d'une substance étrange, qui n'avait absolument rien à voir avec de la chair humaine. Elle avait l'air... artificielle.
Pete' décida de ne pas y prêter davantage attention, après tout c'était peut-être la fatigue qui lui jouait des tours, ou peut-être un début de paranoïa suite à tous les prodiges auxquels il avait pu assister ces derniers mois. Le visage de la jeune femme s'illumina d'un radieux sourire, elle était vraiment belle malgré les taches de sang qui marquaient encore son visage miraculeusement réparé. Il ne savait toujours pas de quel pays elle était originaire, mais il aurait été inconvenant de le lui demander dans ces circonstances. Il préféra laisser cette question à plus tard, peut-être...
Après la poignée de main amicale, Alisa expliqua qu'elle était à la poursuite de Sylar depuis l'explosion de New-York, exactement comme Leo Dumont. Voilà qui faisait un bon petit début d'armée. Peter se dit qu'elle avait eu de la chance de tomber sur lui d'abord, et non sur le psychopathe. Si ç'avait été le contraire, l'Américain n'aurait pas donné cher de la peau de l'hémokinésiste. Mais ensemble, avec plusieurs personnes aussi puissantes, ils avaient une chance de vaincre Sylar définitivement.

Alisa évoqua alors une mystérieuse organisation, élément qui intrigua énormément Peter. Apparemment, grâce à celle-ci, la jeune femme aurait réussi à accumuler un certain nombre d'informations à propos de... Gabriel Gray ? C'était donc ainsi qu'il s'appelait réellement ? Peter n'avait jamais entendu ce nom, il devait se contenter du pseudonyme de Sylar sans savoir qui se cachait derrière. Voilà qui pouvait être intéressant... Il voulut demander des éclaircissements sur cette société secrète, mais elle ne lui en laissa pas le temps. Elle lui tendit un bout de papier plié sur lequel elle avait inscrit son numéro de téléphone fixe, au cas où le frère de Nathan devait la joindre pour qu'ils se tiennent au courant de l'avancement des choses. Elle dit qu'elle l'appellerait en priorité s'il y avait du nouveau. Elle avait donc déjà son numéro de téléphone, cette fille était vraiment très forte.

Peter s'apprêtait à poser les questions à propos de cette compagnie dont il brûlait d'envie d'en savoir plus, mais avant même qu'il eût eu le temps d'ouvrir la bouche, la jeune femme s'était... liquéfiée. Oui c'était le mot. Elle était devenue incroyablement rouge avant de changer de forme, adoptant celle d'une flaque flottante au-dessus du sol. Cette masse informe se glissa alors par la fenêtre et disparut dans la rue enneigée sans que Pete' n'eut le temps de la voir s'éloigner.
Non, ça y est, il l'avait retrouvée. La chose se dirigeait vers... une autre jeune femme totalement identique, sur un toit voisin. Elle avait un fusil à lunette appuyé sur l'épaule et fit disparaître l'entité sanguine dans le creux de sa main. Elle sourit à Peter et disparut du toit.

Peter lâcha un soupir, impressionné par tout ce qu'il venait de voir. Cette fille semblait vraiment contrôler son pouvoir à merveille... une chance qu'elle fût du côté des bons et pas de celui de Sylar. La bonne cause avait certes de bons éléments, mais ceux-ci n'étaient pas assez nombreux. Mais ils ne tarderaient pas à l'être. Avant tout, il fallait retrouver Alex et s'assurer qu'il allait bien. Le cadet Petrelli n'obtiendrait rien de la part de sa mère, et la torturer ne lui vint même pas à l'esprit. Il fallait chercher ailleurs.
Il se dirigea vers la cuisine pour se servir un deuxième soda, lorsqu'il aperçut la lumière clignotante du répondeur. Machinalement, il appuya sur le bouton de lecture des messages.

Une voix féminine robotique résonna dans la pièce.

" Vous avez - deux - nouveau messages. "

Seulement deux messages en trois mois ? On ne pouvait pas dire que Peter croulait sous la popularité depuis sa disparition. Ou alors la femme de ménage s'en était encore mêlée.

" Premier nouveau message : Peter ? C'est ta mère à l'appareil ! Répond voyons, qu'est-ce que tu fiches encore ! Tu es introuvable depuis la catastrophe à New-York, je me fais du souci pour toi. Rappelle-moi vite. "

Un message antérieur à leurs retrouvailles près de Central Park, lorsqu'elle l'avait lâchement séparé d'Alex. Peter effaça le message et écouta le second.

" Second nouveau message :
Pete', je viens de réfléchir à ce Alex Dumont. Pour que maman s'intéresse à lui c'est qu'il y a une raison en particulier. Tu te souviens quand on était enfant, papa et maman recevaient souvent leurs amis et ils nous interdisait d'être avec eux. J'en sais trop rien mais si tu veux le retrouver, essaye de voir avec ces personnes là. J'espère t'avoir aidé à la prochaine, je t'aime Pete'. "

Ca, c'était récent. Il s'agissait de Nathan, et il semblait être sur une bonne piste pour retrouver Alex. Ces personnes qui rendaient souvent visite à leur parents... Le jeune homme n'en avait qu'un très vague souvenir, mais une fois de plus il ne pouvait pas forcer sa mère à en dire plus, il était persuadé qu'elle resterait muette comme une carpe face à ses interrogations, et qu'elle ne laisserait pas la télépathie se jouer d'elle. Il tenta vainement de se rappeler de l'un des noms... Puis soudainement, comme si sa mémoire l'avait gardé blotti bien au fond de son subconscient, un nom resurgit : Bob Bishop. Un binoclard au look assez ridicule et aux airs pervers. Il en était sûr, cet homme travaillait avec ses parents.
Mais comment le retrouver ? Mais... Ella... ne portait-elle pas le même nom ? De plus, elle avait travaillé pour une compagnie elle aussi. C'est à cause de ça qu'ils avaient eu de gros différends, d'ailleurs. Il fallait la retrouver coute que coute, peut-être habitait-elle toujours dans le même appartement (qu'elle désertait souvent d'ailleurs, Dieu seul sait où elle passait son temps).
Pete' se mit à chercher dans son agenda le numéro de la blonde. Il était tellement préoccupé qu'il en oublia son soda.

[Je crois que c'est bon là, RP terminé. Ca m'a fait très plaisir de RP avec toi en tout cas Alisa, en espérant pouvoir en refaire un prochainement ^^]

» Chez Peter ( Pv Pet P. )
» Banqueroute ! [PV Peter & Chris]
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» The Come Back [PV Kerry et Peter]
» Be All My Sins Remember'd [Peter]