You've been dreaming about me [Takeshi]

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Le sommet de l'immeuble Deveaux étendait son ombre menaçante sur la surface du désert silencieux qu'était devenu Central Park suite au périple souffle atomique. Vide de toute vie, recueil de désespoir et sanctuaire de sang, la flèche du bâtiment s'élevait seule, vers le ciel, comme pour le transpercer et le blesser. Les volatiles n'osaient plus se poser sur la terrasse au prestigieux et antique passé depuis bien longtemps, chassés par l'ombre qu'est la peur des mauvais jours et par l'air nauséabond qui s'y mouvait encore. Peut-être encore fuyaient-ils l'horizon de désolation qui se présentait à eux dès qu'ils se penchaient vers le vide béant, échappant à l'emprunte de la mort en s'envolant avant qu'il ne soit trop tard, en désertant les dalles abimées qui en parsemaient le sol et les mangeoires leur étant dédiés. La main d'Arthur se posa doucement sur la surface frigide et écorchée du rebord jadis travaillé à l'image des arts antiques et maintenant recouverte d'une poussière imperceptible, plongeant son regard sévère sur le décor sanglant qui se présentait à lui. Au sud, les pitoyables fondements des monuments se dressaient encore, déchiquetés et vaincus pour toujours. Au nord, une plage sèche, de pierre et de roc, à l'étendue sans limite et aux bords sans eaux semblait se profiler jusqu'à ses pieds.

Le regard du Patriarche quitta alors cette vision apocalyptique du monde qu'il s'apprêtait à reprendre en main, levant les yeux au ciel à la recherche d'un espoir, d'un signe particulier, d'un murmure divin ou d'une illumination subite. Mais ils ne finirent que par croiser le Soleil, ce pâle Soleil, qui paraissait lui même être honteux du spectacle qu'il éclairait, entretenant un échange muet avec lui, une correspondance fictive et mythique.. L'heure était venue. Les mains de Petrelli quittèrent leur appuis, se joignant l'une à l'autre pour chasser l'excédent de poussière et la laisser retomber à ses pieds, doucement.. L'homme se détourna de son poste d'observation, pénétrant dans l'intérieur du local comme une ombre. Les appartements de Deveaux, ce cher ami maintenant disparu. Un ami ancien, une affinité certaine bien que récemment éclipsée par la tournure nouvelle des événements. Un homme brillant, au regard espiègle et à l'âme si pure. Un visionnaire, un autre.. Mais lui même, dans sa bonté suprême n'avait su tenir tête face à la rudesse du sort. Arthur finit par se positionner sur le milieu du lit qui occupait le centre de la chambre. Croisant ses jambes l'une sur l'autre tout comme les sages de l'Est avant de laisser ses poignets reposés sur ses cuisses, il ferma alors ses paupières, dans le silence le plus prosaïque. Ses iris se voilèrent d'un filtre nacré et opaque dissimulant la nature ténébreuse de ses pupilles. Immédiatement, son esprit s'évada, immatériel, s'arrachant de l'enveloppe charnelle du corps avec la grâce la plus complète, expulsé provisoirement de son cercueil de chaire, il fut propulsé dans le temps, libre dans l'espace, omniscient et omnipotent. Sa conscience traversa subitement New York, s'envolant au dessus des ruines à une vitesse prodigieuse, illimitée, portée par des ailes multiples. Les visions se multiplièrent de façon exponentielle, les décors évoluaient se remodelaient, disparaissent, s'élevaient, disparaissaient à nouveau puis enfin, la destination. Le centre de Philadelphie... Une place, désertée, uniquement occupée par une poignée de personnages. Telle était la scène qui se présentait au regard spirituel d'Arthur. Théâtre du futur de l'Amérique, le jeu allait pouvoir commencer.

Takeshi était encore à Philadelphie, toujours avec Sylar, Alexis Kane, Alex Dumont, Kerry Thomas et Lila Cruz. Il venait d'agir comme un enfant au vu de certaines personnes lorsqu'il venait de déguiser le français en une créature de dessin animés mais pour le nippon c'était autre chose. Même si il faisait partie du clan de Sylar, des "Villains", cela n'allait pas le transformer comme un sérial killer. Au contraire, Infinity n'était pas du genre à ce laisser influencer par les autres. Si il aurait été réellement un méchant, il lui aurait bien tranché un des membres du français ou encore tenter de le tuer. Tout cela, c'était sans compter sur la réelle nature de Takeshi. Il n'était pas du genre à tuer des personnes, ou à les torturer sauf pour ce défendre ou bien sous l'effet d'une pression extérieur.
Peu de temps après s'être amusé, il allait téléporter la rouquine qui était en réalité l'ex petite amie de Sylar très loin de Philadelphie. Ce qui fut une énorme erreur, il ne connaissait pas tous les pouvoirs qu'elle possédait. En effet, lorsqu'elle sortit étrangement de sa cage d'ombre grâce à Lila Cruz avec son jeu de miroir elle avait eu le temps de contrôler l'esprit du nippon en lui ordonnant d'aller au Sahara en ce téléportant puis avant qu'il ne parte elle l'avait également utilisée son pouvoir d'hypnose pour qu'une fois la bas, il puisse mourir déshydraté...

Takeshi tomba comme une masse sur une petite dune de sable sous les rayons du soleil qui tapaient très fort. Il roula sur plusieurs mètres avant de s'arrêter définitivement, la tête en face du soleil qui commençait à lui déshydrater lentement le visage...C'était une vrai fournaise, aucune ombre n'était présente dans les environs et la température était très importante. Ce qu'il faut savoir dans ce désert c'est qu'il fait extrêmement chaud dans la journée et que la nuit, au contraire, il fait plus froid que dans les villes des environs. Si le japonais restait inconscient tout la nuit, il avait de grand chance de mourir de froid.
Maintenant qu'il était plongé dans un sommeil profond, personne de l'extérieur ne pouvait faire quelque chose pour le sortir de son rêve qui le maintenant emprisonné dans une petite salle blanche...

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L'heure de la consécration venait de s'annoncer. Le renouveau, le changement était en marche. Tous les actes propices à la réussite s'était enclenchés avec la même harmonie et tous sonnaient déjà l'air d'un jour nouveau. L'esprit d'Arthur se déconnecta de la réalité, fermant les yeux sur la confrontation qui suivait lentement son cours sur la place de Philadelphie, son âme fut comme rappelée dans son enveloppe mortelle. L'objet de son attention n'était plus là bas, échappé, volatilisé sur d'autres terres, il ne trouvait plus aucune satisfaction à suivre ce combat de fous dont il devinait déjà l'issue fatale. Sa conscience préféra s'insinuer dans l'esprit torturé de sa victime, en briser les frontières pour s'accommoder de sa compagnie et s'approprier sa parole. Une grande discussion devait s'amorcer avec l'homme dont il était maintenant question. Un discours qui permettrait de sauver le monde, si tenté qu'il soit efficace et surtout, qu'il soit entendu. Rentrer dans le flot mental du jeune homme était un exercice complexe, la distance séparant les deux êtres étant très importante, mais forcer les murs de sa réflexion était une tâche bien moins ardue à accomplir. Comme perdu dans ses propres songes, il n'apportait aucune forme de résistance et resterait passif devant la moindre intrusion mentale.

La porte de la chambre immaculée s'ouvrit à l'aide d'une simple pression sur la poignée d'argent, dévoilant la clarté de ses murs aux yeux terribles du Patriarche, allant même jusqu'à rendre lumineux son visage d'habitude si sombre. Sa silhouette s'avança dans le local, pas après pas, défiant de la noirceur de son costume le blanc parfait de cette pièce, comme un pilier de marbre noir au dessus d'une vallée de nacre, projetant son ombre sur les pierres opaline avec désinvolture et domination. Takeshi était étendu sur le sol, effondré sur le manteau de lait qui semblait recouvrir les dalles. Son corps, inerte, était plongé dans l'immobilisme le plus fidèle et, pareil à son spectre, se trouvait frappé par la fatalité absurde.

"Il est des choses qu'il n'est pas toujours sage de défier Monsieur Ryu, il est remarquable que vous vous en soyez sorti avec tant de chance et peu de séquelles, tachez à l'avenir de paraitre plus réfléchi."

Avant que Arthur Petrelli ne fit irruption dans la cage mental de Takeshi. Il rêvait de son enfance, du temps où il vivait encore au Japon avec ces parents qui étaient encore ensemble. Cette période préféré du nippon, car à l'époque, car il passait énormément de temps avec ces parents à sortir, et faire pleins d'activités toujours en s'amusant. Il se rappela de la relation très particulière qu'avait ces parents, ce qui conduit son rêve jusqu'à leur divorce. Même si il n'avait pas totalement comprit la réelle nature de leurs rupture il voulait garder cette part de sa vie discrète par peur de découvrir le véritable comportement de son père. Il connaissait suffisamment sa mère pour la connaitre réellement alors que son père, il ne savait presque rien de lui à part qu'il se ressemblait énormément.
Takeshi venait de se réveiller, toujours dans sa cage. Il découvrit par la même occasion la pièce blanche, à part lui et Arthur, personne ni rien n'était présent. Puis il entendit la voix du patriarche dire :

"Il est des choses qu'il n'est pas toujours sage de défier Monsieur Ryu, il est remarquable que vous vous en soyez sorti avec tant de chance et peu de séquelles, tachez à l'avenir de paraitre plus réfléchi."

"Comment ? Vous savez comment je m'appelle ! Qui êtes vous ? Savez vous où nous sommes ?

Takeshi était encore choqué l'emplacement dans lequel il se trouvait alors il chercha à voir si son pouvoir fonctionnait encore. Il cligna des yeux et il repensa à Philadelphie, le lieu qu'il avait quitté il y peu de temps. Sans savoir comment il c'était retrouvé dans cette endroit si mystérieux. Mais rien ne ce passa, son pouvoir ne fonctionna pas, était-il mort ? Il ne pouvait pas le savoir à moins que Arthur Petrelli ne l'informe de sa situation...

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Arthur sourit devant la tentative désespérée de Takeshi, essayant tant bien que mal d'avoir recours à ses capacités dans cette pièce parallèle à la réalité. L'homme fit un pas en avant, laissant l'écho briser le silence irréel qui s'étalait de toute sa longueur dans l'atmosphère sereine. Le jeune japonais était maintenant sur une chaise aussi blanche que le sol de la pièce, retenu par des menottes de fer à la surface gelée et à l'apparence invincible. Il était retenu, prisonnier, dans l'impossibilité théorique de se défaire de ces liens invisibles qui le maintenaient contre le meuble. Il essaya de se débattre, mais la tentative fut vaine. Le Patriarche glissa ses mains âgées dans les poches de son ensemble, s'appuyant contre un coin de la pièce qui venait de se rétrécir, observant avec compassion et sévérité la position de son interlocuteur, fixe, immobilisé dans cet univers statistique.

"Cela ne sert absolument à rien ce que vous faites là jeune homme, ces accroches sont mus par la volonté la plus puissante qui soit, aucune force, aussi grande soit-elle, est à même d'en venir à bout. L'action mécanique ne vainc pas l'esprit. Pour être honnête avec vous, rien de ce qui vous semble logique et systématique réellement n'a d'influence ici, vous voilà dans une dimension qui échappe à toutes les lois physiques que vous connaissez. Aucune position géographique, aucune notion temporel.. Vous voilà fait dans la prison la plus infranchissable du monde."

Arthur mit fin à son petit discourt d'introduction, se frottant minutieusement la base du visage avec la lassitude des savants. Son regard roula sur le coté, il se décolla du mur pour s'avancer encore un peu, l'air soucieux, prit une longue inspiration.

"Je crains que dans mon excès de célérité je n'eusse oublier de me présenter moi-même. Bien des choses m'échappent, mais je pense être dans la possibilité de rendre limpide votre problème. Je me nomme Dallas, du moins est-ce le pseudonyme que mes détracteurs utilisent, mais en vue de ce que l'avenir nous réserve je préfère immédiatement vous aviser. Je suis Arthur Petrelli, et voyez vous, cette pièce dans laquelle nous sommes tout deux détenus est une geôle très bien gardée. Vous devez très certainement vous souvenir du passé immédiat ? Vous avez été vaincu, à Philadelphie, et le prix de cet échec vous vaut ce petit séjour en ma compagnie. Pour être plus exact, vous êtes ici sans y être complétement, tout comme je ne suis qu'une projection, vous n'êtes qu'un rêve. Votre corps est démunis dans un océan de sable et de chaleur, à une distance bien trop grande d'ici pour être raisonnablement évoquée. Seul votre esprit se manifeste, car une partie de lui s'est dérobé de l'emprise de cette femme qui vous a obligé à vous perdre au cœur du Sahara. Vous êtes donc la seule partie de votre âme à pouvoir encore espérer vous sauver de la mort imminente et douloureuse que vous attend."

Sans comprendre comment, Takeshi qui était débout, venait de se retrouver assit sur un siège peu confortable. Il était également menotté au niveau des poignets. Les menottes étaient en fer, et elles donnèrent au japonais des frissons dans le dos. Même si son esprit était "endormit", son cerveau lui donnait les même sensations qu'il pourrait avoir dans la vie réelle. Que ce passerait-il si Arthur Petrelli le tuait dans cette endroit ? Allait-il mourir également au Sahara ? Il ne pouvait rien savoir car c'était tout nouveau pour lui.
Quand l'homme ce présenta enfin à lui. Le nom Petrelli n'était pas inconnu, il avait déjà entendu ce nom quelque part. Il se souvenait enfin où est ce qu'il l'avait entendu pour la première fois c'était dans le premier message que Sylar avait fait à la télévision, lorsqu'il avait revendiqué l'explosion de New York. Il avait dénoncé Peter Petrelli, la personne responsable de ce massacre. Alors comme ça, Arthur pourrait être son père... Il ne pouvait pas le savoir alors il répondit au patriarche :

"Êtes vous le père de Peter Petrelli ? L'homme qui à détruit New York et tué des millions de personne ?"

Mais le vieil homme n'avait pas eu l'air d'avoir entendit ce qu'il venait de dire car il poursuivit juste derrière.

"[...]et voyez vous, cette pièce dans laquelle nous sommes tout deux détenus est une geôle très bien gardée. Vous devez très certainement vous souvenir du passé immédiat ? Vous avez été vaincu, à Philadelphie, et le prix de cet échec vous vaut ce petit séjour en ma compagnie. Pour être plus exact, vous êtes ici sans y être complètement, tout comme je ne suis qu'une projection, vous n'êtes qu'un rêve. Votre corps est démunis dans un océan de sable et de chaleur, à une distance bien trop grande d'ici pour être raisonnablement évoquée. Seul votre esprit se manifeste, car une partie de lui s'est dérobé de l'emprise de cette femme qui vous a obligé à vous perdre au cœur du Sahara. Vous êtes donc la seule partie de votre âme à pouvoir encore espérer vous sauver de la mort imminente et douloureuse que vous attend."

Grâce aux informations de Arthur Petrelli, Takeshi savait qu'il courait un énorme danger. Il risquait de mourir d'une minute à l'autre de déshydratation ou d'une mort encore plus horrible. Se sentant en danger il répondit rapidement :

"Vous êtes en train de me dire que je vais sans doute mourir d'une minute à l'autre ? Mais que faites vous ici à me parler alors ? Pouvez vous faire quelque chose pour que je sorte de cette pièce "étrange" s'il vous plait?"

Il fallait faire vite car le jeune nippon n'avait pas bu la moindre goutte d'eau depuis quelques heures déjà. Et il savait que son métabolisme ne supporterait pas longtemps la haute température du désert du Sahara.

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"Les échos de ma progéniture n'ont pas grande importance dans cette affaire Mr.Ryu, ou du moins ne sont-ils pas plus important que ce qui vous menace à l'instant. Et.. je crois bien qu'il serait plus sage de votre part que vous prêtiez un tant soit peu attention à votre santé. Ne sentez-vous pas déjà la fatigue vous gagner, l'amertume dans la bouche et la sueur sur votre front, cette faiblesse écrasante qui vous paralyse ? Votre âme porte sur elle les stigmates de votre calvaire dans cet enfer désertique où votre corps est encore abandonné. Le souffle vous manque, l'eau est absente de votre organisme mais occupe tous vos songes. Elle est l'unique chose encore apte à vous préserver de la morsure du Soleil. Soyons franc, votre vie ne tient que sur un fil."

Arthur cessa son blâme pour se détourner du jeune japonais, passer dans son dos pour réapparaitre devant lui une nouvelle fois. Le décor s'était à nouveau muté. Petrelli s'assit sur le siège qui se tenait en face de Takeshi, saisissant de sa poigne de fer l'instrument qui trônait à ses pieds pour le porter sous le regard affolé de l'asiatique.

"Ce sablier est un métronome céleste, il délimite votre existence. L'agonie a déjà commencée, présente depuis des minutes, des heures, peut-être même des jours.. Le sable s'écoule, doucement mais certainement, et chaque grain dans sa chute entraine une perte de vitalité, un peu de vous, de vos souvenirs et de votre avenir, accélérant votre trépas. Lorsque la dernière particule tombera.. vous serez mort, définitivement. Oublié de tous, gâché par les circonstances du destin et les manigances du sort, vous seriez comme tout les autres. Gisant sans vie et laissant aux tempêtes de sable le loisir de vous déchiqueter et de vous enterrer dans cette enveloppe mouvante, brulante, infinie et insatiable. Plus jamais votre gorge ne s'enivrera de la saveur de l'eau, plus jamais vos yeux ne s'émerveilleront de la beauté d'une nuit sans nuage ou des cerisiers en fleur, qui lâchent dans le vent leurs milliers de pétales rosés. Vos paupières demeureront closes, jusqu'à ce que le temps vous achève et vous grignote, mort et inerte, vous serez le refuge des charognards. Ainsi votre vie se conclura-t-elle. Dans la souffrance, le remord, le sang et la haine."

Dallas cessa son monologue, prenant le soin de s'étendre sereinement sur le dossier de sa chaise, croisant ses mains au dessus de sa poitrine et transperçant de son regard maléfique la figure du garçon. L'écho de ses paroles devait jouer son rôle. Arthur savait que chaque mot qu'il venait de prononcer étaient déjà en train de raisonner dans la tête du nippon, emprisonnés dans une cage de réflexion dont ils ne pourraient plus jamais s'évader, gravés dans le marbre le plus rigide.

"Ce qu'il y a de plus gênant la dedans Mr. Ryu, finit-il reprendre avec la même gravité que précédemment. C'est qu'un personnage aussi illustre que le votre ne mérite pas réellement ce sort au combien douloureux. Étouffer sous les râles des vents et le sadisme de cet astre impartial est-il un futur envisageable selon vous ? Mourir sous l'ironie du sort, vaincu par l'espace et renié du temps alors que vous en étiez le maître absolu et incontesté. Mourir sans n'avoir pu exploiter une once de votre potentiel, alors, qui aurait pu faire de vous un homme si grand qu'il aurait été impossible de surpasser votre pouvoir."

L'homme marqua une nouvelle pose, ses yeux se figèrent sur le sablier, les poussières de roche s'y écoulaient avec la même régularité, remplissant au 2/3 le réservoir du dessous, provoquant la même caresse à l'oreille.

"Peut-être pouvez-vous entendre aussi clairement que moi la ponctualité de votre pouls qui commence à défaillir. Un ralentissement, infime, grandissant. Personne n'est apte à venir vous aider, vous êtes perdu dans un endroit où nul individu ne s'insinue de part la rudesse du climat et du décor. Condamné à périr sous le spectacle de votre vie qui s'effondre et de votre cœur qui s'arrête.."

Un autre silence

"Je suis la seule personne capable de vous sauver Mr.Ryu, et c'est pour cela que je suis ici."

Arthur venait de lui dire qu'il était le père de Peter mais il esquiva rapidement le sujet. Il avait également comprit que la discussion n'était pas tourné sur sa progénitures mais sur la triste situation du japonais.
Maintenant qu'il en savait un peu plus sur lui, Arthur Petrelli venait d'exposer la triste position dont Takeshi se trouvait. Il était prisonnier du temps, prisonnier dans une cage mentale sans pouvoir faire de l'intérieur. Takeshi commença à regarder ses bras, qui commençait à rougir au file des secondes qui passaient. Il put sentir quelques gouttes sur son front, son corps commençait à se déshydrater, personne de l'extérieur ne pouvait lui venir en aide. Mise à part Arthur Petrelli qui venait de justifier sa présence, il était là pour lui. Ce qui parut étrange au début, car il n'avait jamais rencontré cette personne et il n'en avait jamais entendu parler. C'est à lors qu'il se mit à penser qu'il n'était pas là uniquement pour l'aider en particulier. Il devait y avoir quelque chose derrière cette histoire. Peu de personne n'entre dans les rêves pour assister aux derniers instants d'une personne, c'était trop louche pour Takeshi.
Il chercha à alimenter sa bouche de salive mais rien ne venait, sa bouche était totalement asséché. La chaleur du Sahara venait de montrer au nippon que si il ne s'en allait pas rapidement, c'était tout son corps qui allait subir le même traitement. Alors il dit avec une fois un peu hésitante :

"J'ai l'impression que vous n'êtes pas ici uniquement pour moi. Vous me cacher quelque chose, je l'ignore. Alors, qu'est ce que vous me voulez ? Si vous voulez quelque chose de moi il faudrait faire vite, sinon comme vous pouvez le constater, je commence à avoir chaud..."

Takeshi venait de baisser la tête, et il pointa avec un doigt son t-shirt qui était en train de former de petites auréoles de transpirations. Ce n'était pas très glamour à voir mais il essaya de montrer au patriarche que le temps qui s'écoulait était rare et chère, même si il le possédait. A ce moment précis, il aurait voulu que Arthur Petrelli lui vienne en aide directement au lieu de jouer au jeu du chat et de la souris. L'état du nippon l'inquiétait de plus en plus, il ne voulait pas se voir mourir de la sorte...

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"Votre vision est très juste Mr.Ryu, très juste, et c'est pourquoi je vous ai choisi au sein de mes projets. Comme vous le savez très certainement, le monde est en danger. Les individus que vous avez affronté à Philadelphie sont les émissaires de l'ère de terreur qui s'annonce. Les personnages comme eux sont à l'origine de maux horribles qui saignent le monde dans lequel nous vivons. Je suis ici pour vous proposer un marché car le moment est venu de mettre un terme à leur règne. Je vous propose simplement de sauvegarder votre vie en l'échange d'un petit exercice qui me rendrait un service indéniable. Un exercice qui sauverait la survie de l'Humanité et qui permettrait également de vous prouver l'étendue du danger qui se profile. Le choix vous appartient Mr.Ryu, je vous offre l'opportunité de développer votre potentiel, de multiplier vos capacités, car ces dernières vous échappent encore dans leur globalité. Je suis prêt à vous élever au rang de Puissant, je suis prêt à vous épargner de l'agonie sans fin qui vous attend dans cette fournaise, vous proposer une nouvelle vie, un nouveau départ, racheter vos fautes, bâtir votre réputation, et peut-être même conserver l'intégrité de la planète toute entière, en l'échange d'un simple voyage temporel, d'un simple contact"

Arthur se saisit du sablier, le posant minutieusement sur la table du centre de la pièce. Cette dernière s'était une nouvelle fois mutée. Spacieuse et lumineuse, elle était chargée de meubles de bois prestigieux et de peintures splendides. Une température atroce y régnait, une flaque d'eau immense s'étalait aux pieds de Takeshi. Elle s'étendait sur toute la surface du sol et l'engloutissait, fuyant de trous invisibles et profonds.

"Cette eau laisse penser que vous vivez les derniers instants de votre existence, ayez la sagesse de faire le bon choix avant qu'il ne soit trop tard et que vous disparaissiez définitivement, tombant dans l'oubli. Ne laissez pas cette femme avoir raison de votre avenir brillant, briser le sort, saisissez le et déchirez-le, modélisez-le selon votre désir, cessez d'être un jouet, devenez enfin le maître, le leader, accédez au statut qui vous est promis !"

Alors que cette forte injonction s'évaporait dans la chaleur constante, les derniers grains de sable étaient avalés par le récipient inférieur. Il serait bientôt trop tard.

Arthur Petrelli venait de lui faire une proposition alléchante. Il lui tendait la main en lui promettant qu'il allait lui augmenter son potentiel et multiplier ces capacités qu'il n'avait pas totalement découvert. En contrepartie il allait bâtir à l'aide d'Arthur Petrelli un monde meilleur, qui sauvera l'Humanité. Peu d'offre comme celle la s'offre aux hommes, et elles sont rarement refusés. Surtout dans la situation de Takeshi, elle ne lui laissait pas vraiment le choix. Soit il mourrait de déshydratation en souffrant, soit il continuerait à vivre en sachant qu'il allait faire des bonnes choses pour la planète et l'Humanité.
Puis il vint à penser au voyage temporel. Il n'avait jamais fait un voyage dans le temps auparavant. Il n'en avait pas ressentit le besoin. Mais il était prêt à tenter l'expérience. Il était curieux de savoir comme ce trouvait le monde quelques années plus tard. Dans quel état il était. Alors il ouvrit la bouche et il dit :

"Je ne vois pas comment on pourrait refuser une offre comme celle la. Je l'accepte mais avant de tenter de nous téléporter dans le futur il me faudra me réhydrater. Je n'ai jamais voyager dans le temps, alors il me faudra être "en pleine" forme si nous voulons allez exactement où vous le désirez."

"Très bien, rejoint moi à la terrasse des Deveaux à New York."

Juste après qu'il eut finit de parler. Arthur Petrelli disparut sans dire un mot. Il libéra Takeshi de sa chaise inconfortable et de ces menottes. Au moment où il se leva, il reprit connaissance. Il était assis sur le sable du Sahara, il leva les yeux aux ciel et il dit :

"Il était temps !"

Avant de se rendre là où le patriarche lui avait demander de ce rendre il se téléporta dans un supermarché, il prit un pack d'eau minéral et il décida de le payer. Il savait que si il voulait aider l'Humanité, il devait se comporter comme quelqu'un de bien ou du moins y ressembler au maximum. Une fois son article payé, il se dépêcha de sortir une bouteille et il bu une bouteille sur le champ. Puis il se téléporta sur la terrasse des Deveaux. Il y avait Arthur Petrelli qui se tenait debout en train de regarder les ruines de New York. Il lui tournait le dos alors Takeshi dit :

"Je suis prêt monsieur, où voulez vous allez ?"

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Ce fut d'un simple mouvement de la main qu'Arthur s'était permis de libérer la conscience de Takeshi de l'emprise de Kerry. Immédiatement, il disparu du rêve, rappelé à la réalité par la fatigue qui engourdissait son propre esprit. Un goutte de sang coulait sur le sommet de sa bouche depuis l'extrémité de son nez. La rudesse de son exercice mental venait d'avoir raison de ses défenses de fer et de sa rigidité. Il s'effondra sur le siège le plus proche, fermant les paupières pour profiter de cet instant de répit et reprendre son souffle. L'objectif était atteint, Takeshi s'était rallié. Enfin les choses sérieuses allaient pouvoir s'enclencher, comme une pièce d'horlogerie parfaitement réglée, chaque élément avait trouvé sa place, chaque composant s'imbriquait parfaitement dans la mécanique céleste qui déterminait l'avenir. Un long soupire s'évada de son corps, rejetant dans sa trainée la fatigue et la lassitude pour laisser la place à l'excitation qui le gagnait déjà. La concrétisation de son travail se laissait entrevoir, la réussite était à portée de main. L'homme se leva, se dirigeant vers la terrasse qui avait vécu tant d'événements symboliques. Arthur se pencha à nouveau, scrutant une nouvelle fois le désert qui s'étendait à ses pieds, le résultat de la démence des hommes et de l'égal d'un fou.

*Les plaies de ce monde sont profondes, mais nous saurons les panser, le guérir, le protéger*

La réponse du japonais trancha le calme invisible qui était le seigneur du décor apocalyptique. Avec la patience d'un sage, Arthur se retourna en direction de sa première recrue, le dévisageant, silencieux, de toute la splendeur de son regard lourd. Les bras croisés derrière son dos, il s'avança, allant à la rencontre de son agent officiel, de la clef qui lui permettrait de s'imposer. Sa main puissante se posa sur son épaule, tout comme un père considère son enfant, il se rapprocha de son visage et murmura avec grandeur.

"Je suis heureux d'enfin pouvoir vous voir ici Mr. Ryu, je vois que je ne me suis pas trompé lorsque je vous ai choisi et suis satisfait de votre zèle. Contemplez ce paysage. Il témoigne de notre folie et de notre incompétence. Nous sommes tous responsables de ce chaos qui a prit la vie de millier de personnes. Vous et moi-même sommes des individus aptes à influencer le cours des choses, ce que je vais vous demander d'accomplir, sera réalisé pour le bien de la race humaine, notre objectif sera de faire tout ce qui sera en notre pouvoir pour éviter au monde d'être soumit, une nouvelle fois, à cette vision d'horreur, pour lui éviter de souffrir encore, pour l'éclairer, le souder. Nous allons le soigner, nous allons le guider, le remodeler, de façon à ce qu'enfin, nous autres connaissions la paix qui nous est promise. Pour l'intérêt commun, je pense être dans le droit de vous demander de faire tout ce qui doit être fait pour défendre notre cause. Mais je pense que pour le moment, vous n'avez pas encore conscience de la gravité des faits. Mon garçon, tu dois voir le futur pour comprendre combien il est urgent de se mobiliser, combien nous devons nous impliquer pour empêcher que l'univers que nous allons visité se concrétise dans le présent. Concentre-toi. J'aimerai que tu nous téléportes dans cet avenir, aussi noir soit-il, car il est de notre devoir de l'analyser. Ici-même, en 2011.."

Le plan d'Arthur Petrelli se dessina un peu plus. Il avait pour ambition d'aller en 2011 depuis le début. Takeshi ne comprit pas spécialement le pourquoi de cette date. Alors sans réfléchir, il leva son bras avec un peu de mal, il avait prit un coup de soleil au bras. Il était maintenant "marqué" temporairement par son petit séjour au Sahara. Il réussit à toucher l'épaule du patriarche et il dit :

"Laissez moi le temps de me concentrer, c'est la première fois que je vais dans le futur."

Takeshi se concentra longtemps afin de se téléporter lui et monsieur Petrelli. Tous les deux disparurent de la terrasse des Deveaux ils étaient dans les couloirs du temps en direction de 2011...

New York 2011

Takeshi et Arthur Petrelli apparurent sur le toit d'un immeuble de New York. Le ciel était noir, rempli de nuage très sombre. Il était accompagné par de violent orages qui grondaient fort. Plus bas dans les rues, il y avait une sorte de guerre civil. Des gens pillaient les magasins, et ce battaient entre eux. Tandis que d'autres fuyaient. Certaines personnes utilisaient leurs pouvoirs pour tuer, d'autres lançaient des gravats pour les arrêter. Il y dégageait une odeur irrespirable en haut, en ce rapprochant un peu plus près du bord. Takeshi observa des pilles de cadavres et d'ordures sur plusieurs kilomètres. C'était un paysage chaotique qui se présentait devant les deux voyageurs temporels. La Terre avait réellement besoin d'être sauvée. C'est en observant ce paysage que Takeshi comprit l'importance de son rôle, il devait tout faire pour que cela change. Alors il s'adressa à Arthur :

"Nous y voila monsieur. Il faut vraiment que l'on fasse quelque chose pour éviter tout ce merdier... Excusez moi, mais que cherchons nous ? Nous ne sommes pas la que pour regarder le paysage, n'est ce pas ?"

Maintenant que le nippon avait emmené le patriarche en 2011, il attendait de savoir ce qu'il allait faire. Il attendait patiemment ce que Arthur avait décidé depuis le début. Malheureusement, il ne pouvait pas lire dans les pensées ou encore sur son visage pour tenter de deviner ce qu'il allait faire ou dire...

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Le voyage dans le temps se fit instantanément. En une seconde, le décor changea radicalement et définitivement. L'univers était devenu bruyant, des sirènes stridentes déchiraient inlassablement l'atmosphère alors que les bruits de balles et les fusillades éclataient en contrebas. L'air était saturé de vapeurs et de poussières, les ruelles qui s'étendaient sous le regard du Patriarches semblaient être les foyers de flammes inextinguibles, qui dévoraient dans leur sillon les corps et les ruines avec la même simplicité. L'astre solaire, voilé par un écran de brouillard, n'éclairait que faiblement l'enfer qui se tramait à ses pieds, impuissant devant ce désastre humain. Les lumières, accompagnées par les bruits destructeurs qui semaient la confusion dans la nature autrefois paisible de la ville, illuminaient difficilement la couverture de nuages ténébreux qui s'étalait sur toute la longueur du ciel, allant même jusqu'à se perde dans l'infinité des horizons. Un apocalypse de feu et de mort, ou la main de l'homme, imprégnée de son propre sang, martelait le sol jusqu'à le briser.

"La question n'est pas réellement de savoir que ce que l'on cherche mais qui nous cherchons." cria-t-il à Takeshi pour que sa voix se fasse plus puissante que le tonnerre. "Vous comprenez maintenant la nécessité de votre intervention dans le présent. Voilà à quoi nous serons tous livrés si jamais nous n'arrivons pas à obtenir gain de cause. Le spectacle auquel nous assistons n'est rien de plus que la fin de notre monde, la fin de notre Histoire, et comme vous pouvez l'observer, notre disparition est plus que radicale ! Notre rôle dans cet enfer est de retrouver l'un des acteurs principale de cette chute et ce pour le rendre inopérant. Le priver de son potentiel dans le futur nous permettra de venir à bout de ce personnage dans le présent avant qu'il ne soit trop tard. Mais vous connaissez déjà l'identité du meurtrier à l'origine de notre perte. Il ne s'agit ni plus ni moins de mon propre fils, Peter."

Arthur détourna son regard de Takeshi pour observer la ruine totale de New York s'achever. Il serait bientôt trop tard pour agir. Se retournant alors vers le jeune nippon, il finit ses explications.

"Mon fils est dépassé par la situation, le pays tout entier a chaviré dans une position dont-il n'est plus possible de le sortir, le monde entier a sombré dans une confrontation internationale, opposant les personnes évoluées aux civils et plus particulièrement à l'armée. Les guerres se succèdent, emportant avec elles toujours plus de vies. Peter, dans son désir de bonté, n'a fait qu'empirer le contexte en multipliant les conflits. L'étendu de son potentiel le dépasse, il est devenu incontrôlable. Invincible et torturé par ce qu'il a engendré, il est prêt à tirer un trait sur ses erreurs et compte entrainer toute la vie présente sur terre pour se venger de l'homme. Ceci a déjà commencé ici et ne tardera plus à se concrétiser, ce n'est qu'une question de minute avant qu'il ne se présente personnellement pour en finir pour toujours. Je pense savoir où le trouver, une fois ceci fait, il me sera d'autant plus facile d'en venir à bout. Percer ses défenses maintenant signifie que nous les percerons dans le présent avec plus de facilité. Etes-vous seulement prêt à oser le sacrifice pour préserver la planète et figurer parmi le panthéons des sauveurs de l'Humanité ?"

Décidément, Arthur Petrelli arrivait bien à cacher son jeu. Il révélait petit à petit son plan qu'il avait préparé depuis très longtemps. Il avait l'impression de donner un message au nippon en lui disant "moins tu en sais, mieux tu te porte"... Maintenant, ils étaient à la recherche de son fils. Celui qui avait détruit en majeur partie New York. Mais une chose frappa l'esprit de Takeshi, si il avait détruit une aussi grande ville en explosant telle une arme nucléaire et qu'il avait survécu, alors il était capable d'avoir plusieurs pouvoirs en même temps. Ce n'était pas la première fois qu'il voyait une personne posséder en même temps plusieurs pouvoir, il y avait Sylar et dernièrement Kerry. Alors c'était sans doute le responsable de ce chaos en 2011. Comment un homme pouvait faire autant de mal ? Était-il normal ? Il fallait absolument l'arrêter, avant qu'il ne détruise la Terre entière. Alors il se rapprocha de Arthur Petrelli et il lui dit à l'oreille :

"Bien sûr que je veux sauver l'Humanité. Si nous ne faisons rien, alors notre avenir sera compromis, et nous ne pourrions survivre. Mais vous dites que nous recherchons votre fils c'est qu'il à survécu à l'explosion de New York et donc qu'il se régénère. Que comptez vous faire à Peter ? Vous avez un plan de prévu ? Il faudrait bien se préparer à toute les éventualités possibles car si il peut avoir plusieurs pouvoirs, je ne serais pas surpris qu'il possède également le mien ce qui me rendrait totalement inutile en cas d'affrontement..."

Il savait à l'avance que Arthur n'allait pas répondre à toutes ces interrogations mais il préféra tenter sa chance en posant toutes ces questions à la fois. Il ne voulait pas passer pour un simple taxi, ou pour son chien en exécutant ces ordres sans se poser de question. Il voulait montrer qu'il était différent, intelligent et prévisible devant l'homme qui lui avait sauvé la vie.

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"Vous êtes dans le vrai. Peter est l'heureux détenteur d'une multitude de capacités, toutes plus dangereuses les unes que les autres, et voici la source même du problème. Il a échappé à sa condition de simple humain et de simple évolué, désormais c'est un Dieu vivant, ayant emmagasiné dans son sillage plus de pouvoirs que tous les évolués peuvent rêver de posséder, et la déception de sa race est si grande en son cœur qu'il a décidé d'en finir. Il sait se régénérer, il sait manipuler, comme vous, le vecteur spatio-temporel et est tout aussi capable d'agir sur son environnement par la simple action de sa pensée. Il se considère comme invincible et, dans un certain sens, son sentiment est légitime. Néanmoins, il n'est pas un prétexte à l'annihilation. Vous avez un rôle à jouer dans cette affaire, je ne vous demande pas réellement d'interagir avec lui mais seulement de me laisser la voie libre, seul moi-même suit dans la capacité de le raisonner et les locaux qu'il habite sont très certainement bien gardés. Un homme comme moi n'est plus apte à pousser le combat de façon si rude, mais vous, vous pouvez vous débarrasser de n'importe qui, n'importe quand. Quant à moi... je pense bénéficier de la seule arme encore capable de mettre mon garçon hors d'état de nuire... Et il s'agit de l'effet de surprise."

Arthur posa à nouveau sa main sur l'épaule de son acolyte, pour un ultime voyage, une dernière fois, à travers les mailles de l'espace. L'homme communiqua les coordonnées de la destination via la télépathie, révélant à son tour le pouvoir qu'il possédait, puis le duo disparu du toit de l'immeuble.

*Bâtiments de l'OWI, hall d'entrée*

Les deux hommes apparurent spontanément dans le hall de l'Organisation, au centre même de l'immense pièce des nouveaux locaux. L'alerte était donnée, les agents accouraient de tout endroit, certaines personnes fuyaient l'établissement tandis que les autres se mêlaient à la foule chaotique qui peuplait le rez de chaussée de l'entreprise.

*Ces personnes appartiennent à la Société responsable de votre aventure au Sahara, il est fort probable que vous soyez déjà mort dans leurs laboratoires. Nous n'avons pas la possibilité de nous laisser ralentir, le temps nous est dors et déjà compté, nous devons arriver aux bureaux du bâtiment avant qu'il ne soit trop tard. Eliminez tous les individus qui nous barreront la route, car même ce destin sera moins tragique que ce qui les attends sous peu.*

Alors que le Patriarche donnait ses directives, lui-même était passé à l'action, son bras droit s'était tendu en direction d'un agent, sa paume ouverte, il avait détourné l'arme qui le menaçait pour laisser le canon viser un autre homme, à cet instant même, la première balle partit, atteignant le second personnage en plein cœur. Alors seulement le premier se tordit de douleur, s'agenouillant devant Arthur, il pointa son arme sur sa tempe et se suicida immédiatement. Un autre suivit bientôt le schéma de son collègue, s'étalant toute la mollesse de son cadavre sur le sol baigné de sang.

Takeshi avait vu juste, le fils d'Arthur était donc capable de posséder plusieurs pouvoir. C'était même la raison de sa démence, avec tous ces pouvoirs il se croyait invincible, intouchable tel un Dieu. Sauf qu'un Dieu ne tue pas sans raison des millions de vie, et détruit la Terre par la même occasion. C'était alors un démon, qui ne méritait aucun respect. Heureusement pour lui, Takeshi ne devrait pas s'occuper de lui. Son mentor allait s'en charger, même si il était plus vieux. Il était sans doute capable de faire quelques trucs, après tout il avait vécu plus longtemps que lui et donc il devait être en pleine possession de ces pouvoirs.

Alors il téléporta le patriarche comme il venait de lui dire par pensée. C'était donc aussi un de ses pouvoirs. Pendant un moment il ne savait pas si lui aussi était capable d'avoir plusieurs pouvoirs mais ce n'était pas important. Ils arrivèrent directement dans le hall de l'OWI, ce décors rappela rapidement à Takeshi où il était. Il était déjà venu ici, quand il c'était fait enfermer pendant une année entière. Depuis sa libération il en voulait à cette organisation de l'avoir enlevé. Et si il retrouvait n'importe quel agent, il serait prêt à faire un carnage.
L'occasion de présentait, deux agents les avaient repérés et avaient donnés l'alerte aux autres. Alors Takeshi se rua sur l'occasion, il c'était téléporté juste derrière l'agent qui pointa son arme sur lui. Une fois derrière lui, il détourna son arme et il tira sur le deuxième agent qui allait sortir son arme. Sans comprendre comment, l'agent qui était devenu son bouclier humain pendant un moment commençait à se tordre de douleur. Il regarda rapidement Arthur, qui venait de faire bouger sa main. Il regarda à nouveau l'agent et il tira une autre balle sur sa tempe.
À ce moment, le nippon comprit que Arthur Petrelli contrôlait plusieurs pouvoir. Il avait put reconnaitre le contrôle mentale qu'il avait utilisé pour lui transmettre ces pensées. La projections astral qui expliquait sa présence dans son rêve au Sahara et maintenant il pouvait contrôler un être humain jusqu'au bout des doigts comme un pantin. Comme ça, le père et le fils se ressemblait un petit peu. Ils partageaient un pouvoir commun, sauf que le père savait l'utiliser avec sagesse.

Une nouvelle vague d'agent entrèrent tous armés dans le hall. Ils étaient tous très bien armés et protégés par des gilets par balle. Takeshi se retourna rapidement et il dit à Arthur :

"À dans quelques secondes !"

Puis il regarda les agents encercler les deux intrus. Un d'entre eux cria :

"Rendez vous ! Vous êtes cernés ! A genous maintenant ou nous ouvrons le feu !"

"Je crains hélas que ce soit vous qui allez vous retrouver la face contre terre."

Dit-il en souriant. Puis il figea le temps, il dégaina son katana qui était toujours accroché à son dos. Il en profita pour vider son étui qui avait encore du sable à l'intérieur, puis il s'approcha de l'agent qui lui avait ordonné de ce rendre. Il lui coupa d'un trait la tête, puis il fit le tour de chaque agents, il enfonça son katana à chaque fois en direction du cœur. À chaque fois qu'il exécutait quelqu'un il repensa aux jours où il était retenu emprisonné. Tous les jours qu'il avait passé à s'ennuyer, sans rien faire alors qu'il pouvait sauver le monde ou faire autre chose.
Une fois ces méfaits accomplis, il essuya son arme et le temps se mit à s'écouler normalement. Tout les agents commençaient à propulser des jets de sang, et ils tombèrent tous en avant, ils n'avaient pas eu le temps de comprendre quoique ce soit. Ensuite Takeshi regarda Arthur d'une manière indifférente en ajoutant :

"Quoi ? Ils m'ont garder captif ici pendant un an, il mérite tous de mourir parce que..."

À ce moment un homme apparut de la même façon que le japonais et Arthur. Il se tenait derrière les lignes d'argents morts. Il regardait Arthur d'un air choqué. Takeshi conclut qu'il s'agissait de son fils Peter, alors il se tenait au plan de son mentor, il ne fit rien d'imprudent, il laissa Arthur régler cette affaire familial.

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Alors qu'Arthur finissait de mettre un terme à l'existence d'un de ses adversaires, tous chutèrent. Une tête roula jusqu'à ses pieds alors que le reste des corps gisants étaient meurtris par de profondes plaies, sciant leur poitrine et déchirant leur chair, marquée par la morsure du katana. Aucun rugissement, aucun bruit, si ce n'était celui du choc des cadavres sur la surface du sol et celui des sirènes et des alarmes régulières. Takeshi avait réalisé un numéro remarquable, poignardant les consciences de tous ces gens qu'il considérait comme des ennemis, sous l'emprise de la vengeance, sa fureur avait été exceptionnelle et sa force indéniable.

*Beau travail Mr.Ryu..*

Arthur fut stoppé net dans sa conversation mentale par l'apparition soudaine et inopportune de l'objet de toutes ses convoitises. Son fils, son propre fils, Peter, Peter Petrelli, s'était manifesté au centre de la pièce alors que les derniers corps découpés s'écroulaient avec le même pathétisme. Son regard noir et songeur portait en son sein la fureur des visionnaires déçus et le reflet du pouvoir. Une balafre terrifiante gravait son visage du charisme du héros. Vêtu du noir le plus sombre, porteur de la sérénité la plus stable. Seulement la neutralité de son visage ne pouvait se contraindre à perdurer éternellement, et c'était avec une instantanéité sans précédent que la sévérité de son expression s'évapora dans l'air glacé du hall. Confronté au paradoxe de la réalité, le dieu venait de défaillir, d'être ébranlé. Un plissement des yeux déforma son visage qui se pencha légèrement sur la droite tandis que le Patriarche, maître de ses émotions, gouvernait le flot de sensations qui se bousculaient dans son corps. Ses mains se croisèrent, adoptant de nouveau la pose du parfait avocat, il entendait bien parler à son fils, mais lui-même prit la parole le premier, faisant un léger mouvement en arrière comme pour adopter un point de vue plus large de ce que ses yeux relataient.

"Papa ? Tu.."

Malgré la stature parfaite de sa silhouette, le cadet Petrelli ne pouvait s'empêcher de voir son cœur balancé entre deux eaux. Partagé entre la consternation, l'appréhension, l'incompréhension et la peur. Sa voix était troublée, presque inaudible. Victime du regard d'un vivant qu'il croyait mort, Peter se trouvait être comme pris la main dans le sac alors qu'il réalisait une erreur aux conséquences infernales. Replacé à son statut initial, à celui d'enfant, soumis à l'autorité parentale quant à elle toujours présente.

"C'est bon de te revoir aussi Peter.."

Alors, instinctivement, le jeune homme dressa sa main en direction de la figure paternelle, le menaçant de sa paume flamboyante, ultime alternative contre ce rêve qui se muait en cauchemar alors que lui-même entendait concrétiser son projet de destruction.

"Non.. tu es mort.. ce n'est pas possible.. tu"

"Et pourtant fils, me voilà devant toi. Tu as été naïf de croire que la mort serait assez forte pour venir à bout de moi. Allons, Pet', je suis là, c'est moi, tu le sais, tu le ressens, ton esprit le devine ou le lit dans le mien. Cette réincarnation soudaine est une longue histoire, mais on dirait que j'ai choisit le moment opportun pour venir à ton aide. Regarde-toi, tu es devenu fort, tu as entre tes mains le pouvoir absolu, la gravité de la situation est telle que tu ne peux plus te permettre de te sentir bouleversé ou partagé, tu dois accepter la vérité telle qu'elle s'offre à toi, aussi rude soit-elle. Vois-tu, je sais tout. Je suis venu ici pour stopper tes projets d'apocalypse avant que tout ne soit perdu. Ce n'est pas la seule alternative Peter, ce n'est pas la seule."

Arthur fit un pas en avant, se rapprochant de quelques mètres de son enfant qui lui demeurait aussi fixe que l'air ambiant.

"Que ce qui me permet de croire à ton retour, qui.. cela est incompréhensible, tu es mort, je l'ai vu, j'y ai assisté.. Ton enterrement, le deuil Tu ne peux pas être en vie, c'est faux, tu es faux.. C'est impossible. Non"

"Soit, laisse dont le doute te saisir et débarrasse t'en aussitôt, plonge dans ma tête, révèle-y les éléments qui te permettront de comprendre, discerne le vrai du faux, le réel de ce qui ne l'est pas. Vas-y fils, toi-même n'es-tu pas immortel, dans l'incapacité de périr ? N'est-il pas plus fantasmagorique de réapparaitre après 5 ans d'absence que de savoir figer le temps ? Malgré l'illustre destin que le monde t'a accordé, tu ne sembles toujours pas apte à en endosser la responsabilité, la preuve en est que tu es prêt, maintenant, à engloutir dans ta chute le reste de l'humanité. Tu es aveuglé Peter, aveuglé et dément."

"Et que proposes-tu ? Toi, qui semble avoir disparu pour me revenir le jour où tout se termine ? Toi, le visionnaire oublié, l'homme de l'avenir. Tu étais le premier à condamner la nature de l'homme, les guerres, la discrimination, le sadisme et à défendre la justice. Tu en as été témoin, mais moi, j'ai vu le paroxysme de l'esprit humain, je l'ai même vécu je l'ai même subit ! J'ai vu des choses telles qu'elles m'ont convaincu que notre extermination était la seule solution. Et même toi, tu es incapable de te dresser sur ma route. Car je n'hésiterai pas à te renvoyer en enfer si jamais tu osais le faire."

"Allons, allons.. Laisse dont tes ardeurs de coté, je ne suis pas ici pour te défier fils, sache que Shakespeare a déjà figé le destin de l'enfant qui défie son géniteur dans son œuvre. Je suis ici pour t'aider.. définitivement, toi et ce monde, car son sort n'est pas encore définitif.. mais avant cela, laisse-moi tout de même agir comme un père, au moins une fois. De longues années séparent notre dernière rencontre, bien des choses nous séparent, mais je reste et demeurerais toujours ton père, ne pouvons nous pas nous adresser une accolade, comme l'époque nous le demandait, Alors que nous étions saufs et que la vie était belle ? Vient donc dans mes bras mon fils, ensemble, plus rien ne nous sera impossible"

Dallas s'avança encore, marchant vers la réussite et l'espoir pour enfin se retrouver devant la face blessée de son enfant, alors, avec toute l'affection d'un père et toute la culpabilité de ses absences, il serra le fruit de sa chair entre ses bras rigides, sentant l'étreinte de Peter s'accentuer, avec une touche de regret sur son dos. Quelques secondes, dans le silence le plus plat et improvisé, durant lesquelles le Fondateur de l'OWI témoignait à sa descendance tout l'amour factice qu'il éprouvait pour elle .

*Sache que ce que je vais te faire, je le regrette, fils, mais que ton comportement m'a forcé à agir.. pour le bien de tous..*

Le flot de puissance qui traversait son corps était tel que le capter s'avérait être d'une facilité enfantine, alors seulement, Arthur draina cette vitalité, draina cette Force, draina ce potentiel illimité, aspirant la capacité de chaque cellule, adoptant le statut de divinité, arrachant le Pouvoir à Peter comme on déchire un tissu, comme on écrase un insecte, avec la violence d'un roi belliqueux, secouant l'ancien infirmier de spasmes violents, volant ses pouvoirs, tous ses pouvoirs, tout son pouvoir, un à un, dans un rugissement de douleur, une fumée spectrale se détacha définitivement de la conscience du fils pour se lier à l'âme du Père, emportant dans ses volutes invisibles les origines de l'omnipotence. Arthur lâcha la silhouette désarticulée qu'il venait de saisir, la laissant tomber au sol, misérable et incapable, comme au premier jour de son existence.

La main du Patriarche s'ouvrit, une arme de service vint la rejoindre subtilement, puis, l'homme, dans sa condition de Dieu, porta le canon du revolver vers le front du cadet, et, dans un dernier soupir solennel, déclara :

"A très bientôt. Peter."

Le tonnerre rugit dans le bâtiment alors que le projectile venait de se loger au centre du crâne de sa cible, à bout portant, la mort avait été instantanée et radicale.

"Voici une bonne chose de faite, C'est ici que tout commence.."

Il se détourna de la face ensanglantée du jeune homme, qui plaquée au sol, venait de s'éteindre, baignant dans le sang et le drame, pour fixer Takeshi. Il se rapprocha à son tour du nippon, s'arrêta devant son visage.

"Je vous félicite, votre travail a été digne d'un professionnel. Je vous doit tout, le monde que nous devons secourir se souviendra de cela. Venez, venez avec moi, la preuve que vous venez de me fournir au sujet de votre bravoure m'a convaincu de vous impliquer complétement dans le programme que j'entends développer. Nous n'avons plus à nous attarder ici, cette vision de l'homme m'a suffisamment attristé. Mais.. laissez-moi au moins vous offrir le voyage."

L'homme posa de nouveaux sa main vers l'épaule de son partenaire, et tout deux disparurent dans le silence pieux des avenirs en deuil..

Voila post fini Pour les curieux, la suite sera dans les bureaux de Pinehearst.

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