Il Se Fait Tard ... [ Libre ]

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« 23 :30 »
Indiquait la montre de Heaven sur son poignet un peu bronzé. C’est une heure assez tardive pour une jeune fille, d’un physique pas très impressionnant ,en plein dans un jardin du Queens … Enfin, jardin, c’est beaucoup dire, plutôt une ruine de jardin, assez bien protégée , peu visible, l’endroit idéal pour vérifier ce qu’Heaven voulait vérifier . Elle attrapa dans sa poche une graine, noire et en forme de boule qu’elle fracassa sans aucune autre forme de cérémonie par terre, au milieu des gravas et autres morceaux de choses non identifiables calcinées. Elle apposa sa main sur la graine et ferma les yeux, impossible que ça marche, elle le savait maintenant, elle était folle. Croire à de telle ineptie pour une cartésienne de son genre passait pour de la démence au plus haut degrés. Heaven pensa fort à un coquelicot, un superbe coquelicot rouge sang. Si sa pauvre belle mère la voyait faire ça, elle en perdrait le peu de cheveux qui restait à sa tête. Quand Heaven avait choisit la psychologie en spécialité déjà elle avait eut droit à « Irresponsable »et bien d’autre qualificatifs du genre sans qu’elle comprenne pourquoi.. Mais de là à se croire investie de … pouvoirs … le fossé était énorme. Sous sa main , Heavy sentait comme un monticule de terre qui poussait sous sa main qu’elle leva avant d’apercevoir un bourgeon vert monté sur une tige qui ne cessait de grandir .Absurde, absolument absurde , Heaven se releva pour mieux tomber, comme vidée de ses forces , la tête par terre, un léger filet de sang lui coulant du nez . Un bruit de pas se fit soudainement entendre , bah qu’importe, elle n’était pas en mesure de se relever pour le moment …

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Il marchait, un air anxieux sur le visage. On avait fait passer un mot à l’hôpital pour dire qu’il y avait encore des familles dans le Queens et qu’il fallait y faire une inspections, voir si les enfants surtout étaient malades, dressés un bilan de leur situation et monter une équipe de secours d’assez grande envergure. Foutu gouvernement ! Il ne faisait rien pour aider les rescapés, mais était prêt à tout pour avoir des votes en plus. Il était écœuré. Cette pensée dans l’esprit, il avait prit la note et bien entendu tout le monde avait fait la sourde oreille. Et sa se disait altruiste ! Il était tellement naïf qu’il avait du mal à imaginer toute l’hypocrisie qui régnait au sein de l’hôpital. De ce fait, ayant pu se libérer à 22h de sa garde, il avait décidé d’aller faire du repérage là-bas et le voici maintenant qui était descendu de sa moto et qui arpentait les rues désertes et froides de ce qui fut jadis un bel endroit. Cameron, n’est pas quelqu’un que l’on peut effrayer si facilement. On l’avait prévenu que si personne ne voulait y aller c’était surtout parce qu’ici maintenant, régnaient des gangs de pilleurs qui n’hésitaient à torturer ceux qui osaient s’aventurer-là. Bah au pire, il savait courir très vite. Cependant, il le disait tous les jours : « ce que l’on ne connait pas ne peut pas nous faire peur ». Une belle maxime qu’il essayait de mettre en pratique tout le temps.

Il déboucha sur une rue assez dégagée, les magasins étaient détruits, des nombreux débris recouverts de cendres, des pierres et d’autres choses étaient amoncelés par terre, rendant le lieu lugubre. Cameron avait noté une adresse non loin de là et c’est d’un pas assuré qu’il s’y rendait. Il était vêtu pour l’occasion d’un t-shirt jaune or, d’une veste noire et de tennis de la même couleur. L’air était froid, mais étonnement il n’en ressentit pas le moindre choc. Cameron regardait autour de lui essayant d’imaginer la tragédie des Petrelli. Une très bonne partie de New-York était en ruine, ni plus ni moins, il n’y avait pas d’autres mots et il commençait sérieusement à se demander s’il y avait encore des personnes vivantes ici.
Soudain un bruit attira son attention. Devant, quelques mètres, quatre ou cinq types étaient entrain de casser ce qui restait d’une vitre d’un magasin. Sous le coup il stoppa net sa marche, étonné. Quand la chance n’était pas avec vous ce n’était même pas la peine de sortir. Mais Cameron ne pensait pas comme ça. S’il avançait, ils allaient le voir et sans aucun doute lui chercher des ennuis. Il pouvait facilement en bloquer 2 ou 3, mais 4 ou 5, impossible. Le mieux était encore de se retrancher discrètement, il avait encore du boulot devant lui pour risquer inutilement de se retrouver aux urgences le soir même. Un sentiment mêlé d’inquiétude et de témérité s’empara de lui faisant monter son taux d’adrénaline. Naturellement, sans rien changer dans son attitude, il rebroussa chemin. C’était sans compter les yeux d’un des types qui se braquèrent par hasard sur lui au même moment.

« Les gars on a de la visite ! »

lança t-il avec un rire triomphal et guttural qui ne présageait rien de bon. La traque avait commencé, le temps pour Cameron d’ouvrir grand les yeux et de détaler. Il ne connaissait pas bien le Queens, juste la morphologie des rues. Eux devaient connaître toutes les impasses et les ruelles. Il allait être coincé s’il ne regagnait pas sa moto au plus vite.
Les types couraient, mais une distance respectable les séparait encore. Il tournait la temps quelques fois pour voir où ils étaient. Certains avaient ramassés des briques pour les lui lancer, mais il réussit à les éviter. Il tourna à un angle, enjamba un muret, buta contre une poubelle. Heureusement que Cameron était sportif, sinon il aurait abandonné depuis un bon moment. Il tourna encore dans une ruelle et bien sûr ce fut une impasse.

** La poisse !! **

pensa t-il en s’y acculant, cherchant une porte dérobée ou un trou dans le mur. Assez haut il sauta tout de même pour essayer d’attraper le haut du mur, mais il n’y avait aucune aspérité pour qu’il puisse grimper. Les types allaient arriver d’un instant à l’autre. Ils n’abandonneraient pas une prime de ce genre si facilement. L’un d’eux hurla que Cameron était entré là. Et il entendit des bruits de pas jusqu’à la ruelle où il se trouvait. Un filet de sueur perla son front lorsqu’il le vit. Instinctivement i l réessaya de grimper le mur tandis que deux d’entre eux coururent vers lui. Ses bras s’agrandirent alors, ni plus ni moins, lui permettant de monter le mur et d’échapper à ses assaillants. Le jeune homme ne demanda pas son reste et sauta de l’autre côté sans regarder en arrière. De toute façon ce n’était qu’un répit momentané. Ils finiraient bien par le trouver. Il se remit à courir tout en commençant à se poser des questions.
Depuis quelques temps, il lui arrivait ce genre de chose. Cameron était élastique. Oui. Quelques fois il lui arrivait que ses bras s’agrandissent ou que son cou s’allonge sans qu’il puisse dire comment cela était possible. Défiait toutes les lois physiques connues jusqu’à lors. De même, dans des rares fois, un ou deux bras supplémentaires lui étaient poussés sur le corps ou dans la paume de main pour rattraper un objet qui tombait. Il n’en avait pas fini de voir tous ces phénomènes extraordinaires et commençait à se dire que lui aussi était doté de capacités hors norme. Il en avait eu encore une preuve ce soir. Avisant le jardin du Queens, il décida d’y faire une pause. Il était 23h30.

Cameron s’y avança, essayant d’y voir un abri pour se reposer e c’est là qu’il aperçu une jeune fille. Du moins, à vue le jeune homme ne lui donnait que 18 ou 20 ans. Pas plus et encore. Mais ce qu’il vit redoubla sa surprise. Elle était par terre, une main posée sur le sol et celui-ci gonfla jusqu’à ce qu’elle retire sa main pour voir une pousse parfaite. Toujours plus facile de voir les dons des autres plutôt que d’accepter les siens. Il s’approcha reprenant son souffle et ses esprits.

** Une heroes …. J’en suis sûr. **

se dit-il en venant jusqu’à elle.

« Drôle d’endroit pour utiliser ses capacités. Pardon si je vous ai fais peur, mais je crois que vous devriez ne pas rester-là. Je suis poursuivi par une bande de types et s’ils vous tombent dessus au lieu de moi, ils s’en prendront à vous. »

dit-il de but en blanc pour essayer de lui expliquer brièvement la situation. Elle risquait en effet de se faire attaquer s’ils ne trouvaient pas Cameron. Voilà, il avait toujours le don d’associer les autres à sa malchance, ça c’était indéniable. Il s’accroupi néanmoins, intrigué. Ils ne savaient par où il était parti et l’endroit offrait un certain refuge avec les hautes herbes et les gravats de ruines de pierres qui parsemait l’endroit.

« Alors …. Vous aussi … vous pouvez faire des choses extraordinaires … ? »

demanda t-il avant que toute politesse lui ai exigé de décliner son identité. C’était la première fois qu’il voyait en vrai, quelqu’un qui avait une capacité.

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Le bruit de pas se fit de plus en plus proche, cette petite foulée avait tout l’air soit d’un footing, soit d’un plan des racailles du coin pour faire peur aux pauvre gens qui osaient encore s’aventurer ici ! Mais comme on est dans le Queen’s, la première solution est peu probable.
L’homme a qui appartenaient ces pas s’approcha de Heaven, étendue sur le sol, une main par terre au cas où

« Drôle d’endroit pour utiliser ses capacités. Pardon si je vous ai fais peur, mais je crois que vous devriez ne pas rester-là. Je suis poursuivi par une bande de types et s’ils vous tombent dessus au lieu de moi, ils s’en prendront à vous. »

Aha, cela apporta une légère fierté à Heaven : malgré le fait qu’elle n’y allait pas depuis longtemps, elle connaissait bien le quartier.

- Pas étonnant, des courses poursuite, il n’y a que ça ici !
Marmonna-t-elle. D’une voix faible, elle ajouta :
- Venez, on n’a qu’à se cacher dans la maison là, j’y viens souvent, je sais qu’elle est vide …
En montrant d’un doigt la maison a laquelle appartenait le jardin ! Si c’était vrai que des types en voulaient, il fallait qu’ils se cachent au plus vite. Pour l’instant, ils étaient tapis tous deux dans les hautes herbes et les éboulis.

« Alors …. Vous aussi … vous pouvez faire des choses extraordinaires … ? »

- Eh bien, c'est-à-dire que …. Tout dépends de ce que vous entendez par extraordinaire, répliqua Heaven en sortant un mouchoir de sa poche pour essuyer le sang qui lui coulait du nez.. , Je ne sais pas ce que vous avez vu mais …

La jeune femme fût incapable de trouver quoi que ce soit pour finir sa phrase et la laissa donc en suspens, regardant l’inconnu en face d’elle
-Qui êtes vous ?
Lui demanda-t-elle. Question que tout être un tant soit peu censé aurait pensé à poser d’office, mais, ce n’était pas le cas d’Heaven …

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Si son étonnement n’avait pas été aussi grand en voyant cette femme faire usage d’un don, il aurait peut-être vu qu’elle saignait au nez. D’ailleurs en tant qu’étudiant en pédiatrie, mais tout d’abord de médecine, il aurait du remarquer cela et intervenir. Cependant, Cameron avait été trop captivé pour ce qu’il avait vu. Rendez-vous compte que vous vous saviez porteur d’une capacité surnaturelle, du moins vous en étiez persuadé, même si tout votre être criait au blasphème à la folie ou autre état hallucinatoire, et que par un soir banal, enfin outre le fait d’être poursuivit, vous tombiez sur une de ces personnes elles aussi porteuses d’un don ? Qu’auriez-vous comme attitude, si bien sûr vous ne vous appeliez pas Sylar ? Eh bien vous en seriez tout retourné ! Comme l’était Cameron en la voyant. Mais à ses paroles quelques peu hésitantes il en vint presque à douter de ce que ses yeux avaient vus.

Malgré tout, la jeune femme prit assez bien la nouvelle que lui avait annoncée Cameron : des types louches le poursuivaient. Elle proposa même de s’abriter dans une maison qui effectivement jouxtait le parc en ruine. Certes, ces ruines offraient un refuge assez conséquent, mais peut-être trop évident ? En tout, il était sur qu’ils risquaient moins d’être découverts dans la maison qu’ici dans un espace ouvert tellement que le parc. Bref, il se concentra à nouveau sur la jeune femme qui était toujours aussi hésitante. D’ailleurs, elle ne termina pas sa phrase, l’air de ne plus savoir quoi dire et lui demanda qu’il fût. Deuxième erreur que le jeune homme avait commise. Bon il avait des principes et il venait d’en bafouer deux ; même si cela restait quelque peu compréhensible. Il ne s’était présenté, mais en même temps il avait d’abord voulut prévenir l’inconnue qu’il était poursuivi et comme elle se trouvait à présent à ses côtés, elle pouvait aussi avoir des ennuis et ça il ne le voulait pas. Donc les présentations pouvaient venir après. Et leur temps était venu semble t-il.
Alors Cameron se releva et avisant la maison il s’y dirigea tout en répondant à la jeune femme [en imaginant qu’elle le suive aussi].

« Oh … excusez-moi ! Je m’appelle Cameron. Désolé d’avoir commencé cette conversation de cette manière, mais à vrai dire je ne voudrais pas vous mêler outre mesure dans une bagarre ou autre. Et je suis étudiant ainsi qu’interne en pédiatrie. »

dit-il en laissant se dessiner sur son visage un réel sourire.

Si cette femme pouvait faire ce qu’il venait de voir, il y avait de quoi être étonné. Le jeune homme se remettait à penser à ce qu’il pensait avoir vu. Pourquoi tentait-elle de le cacher ? Certes, lui aussi ne le disait à personne, ayant peur déjà de passer pour quelqu’un de bizarre, déjà qu’avec son optimisme débordant la plupart des gens n’arrivaient pas à le suivre, alors si en plus il arrivait un matin en disant « salut j’arrive à me rendre totalement élastique » eh bien là tout le monde le fuiraient c’était quasiment certain. De ce fait, il comprenait aisément qu’elle puisse ne pas vouloir en dire trop sur ça. Mais il allait peut-être la rassurer. Ou non.

« Si j’ai pu momentanément leur échapper c’est que … je suis aussi doté d’un … don. Enfin je ne sais pas comment on appelle ça mais, je crois que c’est assez hors du commun. Comme vous d’ailleurs. Je ne l’ai jamais dis à personne, à part vous maintenant … »

lança t-il avec un clin d’œil. Certes la complicité venait s’installée d’elle-même. Cameron avait sa manie de toujours s’attirer toute sorte d’ennuis dont il ne pouvait pas se passer d’y associer un pauvre malheureux, en l’occurrence ici une pauvre malheureuse. De toute façon, il ne tarderait pas à repartir. Il voulait juste être sûr que les types avaient abandonnés la partie et qu’il pouvait reprendre sa route sans risque. Ainsi, Cameron mettrait le moins de personnes possible à part lui-même dans un réel danger. Il arriva vers la maison et y entra. L’endroit semblait désert comme tout une partie de New York. Le jeune homme sentait encore l’adrénaline qui parcourait son corps et bientôt les endorphines s’il se posait trop longtemps. Il regarda ses mains d’un geste absent. Elles s’étaient une nouvelle fois allongées ce qui lui avait potentiellement sauvé la mise. Par quel miracle de la génétique cela était possible ?

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Heaven suivi Cameron dans la ruine de maison tout en se présentant à son tour, suivant le principe qu’il faut être capable de faire ce que l’on exige des gens

- Enchantée Cameron. Je m’appelle Heaven. J’ai failli être Psychologue, se serait trop long et trop fastidieux à expliquer …

Surtout, elle n’en avait pas la moindre envie, les raisons pour lesquelles elle avait arrêtée ses études étaient sombres de son point de vue, et elle n’osait même pas imaginer ce que ce serait pour quelqu’un d’autre. Le fait qu’il l’ait vu faire sa petite démonstration la contrariait quand même un peu : Si il le révélait, si jamais il cherchait à faire des test et des trucs du genre. Un étudiant en Médecine en plus ! Partant du principe qu’avec des « Si » on mettrait New York dans une bouteille de Rhum, Heaven essaya de relativiser : on ne pouvait quand même pas être un chat noir toute sa vie ? Le jeune homme affichait à présent un sourire sincère qu’Heavy essaya de lui rendre du mieux qu’elle pût, elle n‘arrivait jamais à chasser totalement une certaine mélancolie de son visage.

« Si j’ai pu momentanément leur échapper c’est que … je suis aussi doté d’un … don. Enfin je ne sais pas comment on appelle ça mais, je crois que c’est assez hors du commun. Comme vous d’ailleurs. Je ne l’ai jamais dis à personne, à part vous maintenant … »

Lui dit-il, ajoutant un clin d’oeil. Une lueur d’espoir illumina les yeux de la brune qui pensait avoir enfin trouvé la lumière de ce tunnel sans fin : Une personne comme elle, qui pouvait comprendre ce qu’elle ressentait … Ce qui semblait être de la joie pris comme possession de son esprit, elle étira ses lèvres pour former un sourire plus franc que le précédent et dit :

- Je ne sais ci c’est un don, mais je pense que c’est une chance ! nous sommes peut être les seuls dotés de ces capacités, celles que nous avons. Ainsi vous, vous …vous faites quoi au juste ?

Se renseigna-t-elle, à titre d’information …Heaven, elle, ne savait pas trop comment formuler ce qu’elle était capable de faire, elle ne connaissait pas encore toute l’ampleur du phénomène, ou du moins elle le pensait.
- En tout cas, reprit-elle, c’est une chance que vous sachiez faire ce que vous faites ! Je connais un peu les lieux, et je sais que certaines personnes qui traînent ici sont loin d’être pacifiques …

Elle fouilla distraitement dans sa poche, sans trop rien chercher, histoire de masquer autant que possible l’état de nervosité extrême dans lequel elle se trouvait ….

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Heaven. Elle s’appelait Heaven. Sa voulait dire « paradis » en français. Un bien joli prénom, très original. Ils étaient à présent à l’abri dans la maisonnée, dans une obscurité somme toute rassurante. Elle lui indiqua qu’elle avait failli être psychologue. Ce qui signifiait qu’elle ne l’était pas. Et bien sûr ce fait ne manqua pas d’attiser la curiosité de Cameron. En effet, il ne pouvait s’empêcher d’essayer de savoir ce qui souvent, très souvent même ne le regardait pas. Certes, là sa position de « proie » l’obligeait à rester discret et de plus ne voulant pas paraître malpoli, déjà qu’il avait fait montre d’une belle impolitesse en la plaçant dans ses ennuis, ainsi son statut présent ne lui permettait pas d’être curieux comme à son habitude. Il se taisait donc tandis que ses yeux s’habituaient petit à petit à l’obscurité. Des meubles d’aspects anciens, la plupart défoncés luisaient d’une sombre lueur dans cette clarté obscure. Il posa son regard vers la jeune femme en s’adossant à un mur.

Il était vrai que leurs capacités étaient peut-être uniques. Seulement il avait vu Sylar à la télévision, savait donc que lui aussi possédait des dons, assez terrifiants. Genre il pouvait soulever les objets par la pensée. Cameron ne savait pas trop de quoi lui était capable. Quand il le comprendra, il saura que sa capacité lui permet de modeler son corps d’agir sur tous ses facteurs. Pour le moment il lui semblait juste qu’il pouvait être élastique et qu’une ou deux fois il avait des bras lui pousser sur le corps au niveau de ses côtes. Le jeune homme aux croyances assez anciennes avait reconnu la déesse indienne Shiva. De plus lors de l’explosion c’était comme si son don avait absorbé une partie de l’impact des débris. Alors comment expliquer cela à une jeune femme ? Il sembla choisir ses mots quand elle lui demanda ce que lui était capable de faire.

« Eh bien, à vrai dire je crois que je peux rendre mon corps élastique. L’étirer comme je veux et aussi atténuer le choc de projectiles. Oui c’est assez bizarre. Mais le plus bizarre c’est que, une ou deux fois, j’ai vu des bras me pousser là. »

acheva t-il en montrant ses côtes. Cameron n’était pas pas loin de la vérité concernant son pouvoir. Il avait parlé à voix assez basse, leur voix semblait être déjà amplifier par le silence ambiant, si en plus il se mettait à parler normalement, il se ferait repérer à coups sûrs. Peut-être que Heaven voulait une démonstration comme lui l’avait vu en faire. Le problème étant qu’il ne savait pas s’il pourrait le refaire comme ça.

« Mais je crois aussi que là c’est une chance, sinon je ne serais peut-être pas là à me cacher avec vous. Vous habitez dans le coin ? Vous avez déjà eu à faire à ce genre de types ? On m’avait prévenu, mais je ne pensais pas qu’ici c’était devenu comme ça, une sorte de quartier fantôme, où les pilleurs font la loi. »

il frissonna en disant cela. Lui qui était un optimiste né, ne pouvait concevoir une telle lâcheté dans l’homme, une telle méchanceté qui conduisait à faire tout ça. Cameron la regarda à nouveau, essayant de distinguer ses réactions dans la quasi obscurité maintenant que ses yeux semblaient mieux voir dans le noir. Il serait peut-être suicidaire d’allumer une possible lumière.

Au dehors on entendait des bruits de pas. Une sorte de chaîne qu’on traînait par terre, une barre de fer aussi et un vélo apparemment. Mais il pouvait se tromper. Une chose «était certaine, cela devait être ceux qui l’avaient poursuivis. Cameron observa par un interstice dans le mur puis se tournant vers Heaven posa un doigt sur ses lèvres pour lui intimer le silence.

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Lorsque Cameron lui expliqua sa faculté, Heaven se dit que c’était improbable ! Cela dit, ce qui se révélait absurde hier lui poussait sous le nez aujourd’hui même et la narguait avec ça !
Elle réfléchit en écoutant le silence, pour repérer d’éventuels gêneurs dans la maison. Elle répondit dans un chuchotement

- Je pense être capable de … de…dresser en quelques sortes les végétaux. Je n’en suis pas sure évidemment, je ne peux jurer de rien mais … enfin … vous m’avez vu à l’œuvre n’est ce pas

Lui dit-elle, glissant un sourire en espérant que son interlocuteur arriverait à le distinguer malgré la pénombre. Les sourires D’Heaven se faisaient plutôt rares d’habitude, cependant en ce moment, tout la laissait croire que c’était en train de changer.

« Mais je crois aussi que là c’est une chance, sinon je ne serais peut-être pas là à me cacher avec vous. Vous habitez dans le coin ? Vous avez déjà eu à faire à ce genre de types ? On m’avait prévenu, mais je ne pensais pas qu’ici c’était devenu comme ça, une sorte de quartier fantôme, où les pilleurs font la loi. »

- Vous savez, ici, les gens ont tout perdu, leurs familles sont morte durant l’explosion, où pour certains qui sont dans notre cas, leurs familles les renient !Ils sont délaissés de tout , ça les as rendus plein de hargne , de colère et de rage, ils n’ont presque plus rien à quoi se raccrocher ..

* Comme moi* pensa Heaven en regardant le sol. Des pas se rapprochèrent, Cameron fit signe à Heaven de se taire, elle regarda ses mains. C’était peu être le moment de prouver de quoi elle était capable, de quoi ILS étaient capables … Bien qu’elle espérait ne pas avoir à le faire …

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La jeune femme lui décrit ce qu’elle pensait elle pouvoir faire. Faire pousser les plantes. Ce monde en avait tellement besoin avec tous ces arbres qu’on arrachait dans le monde entier et principalement en Amazonie. Oui sans être un écologiste confirmé, Cameron s’attachait chaque à jour faire le moins de nuisances possibles dans son environnement se répétant que se seraient aux générations futures de pâtir de leur pollution et des tout ce que cela pouvait apporter come conséquences néfastes. Est-ce que Heaven serait capable de faire pousser toute une forêt ? Peut-être présumait-il un peu trop de ses capacités ou alors peut-être était-il dans le vrai ? Le jeune homme ne pouvait pas vraiment le savoir sauf en le demandant, mais la situation actuelle ne permettait pas une conversation convenable. Et puis, elle ne semblait pas très au courant du potentiel de sa capacité. Mis c’était tout comme Cameron. Il ne savait pas jusqu’om son don s’étendait et c’était le cas de le dire. Quelle pouvait-être sa capacité maximale d’étirement ? De compression ? Tout cela resterait un mystère tant qu’il n’aurait pas testé tout ça lui-même.
Il hocha la tête vers elle et la vit sourire dans la faible lueur lunaire. Un joli sourire.

Ce que Heaven dit peu après ne manqua pas de faire froncer les sourcils au jeune homme. Certes, elle disait la vérité. Depuis l’explosion des familles entières avaient étés décimées, d’autres avaient perdues beaucoup de proches. Orphelins, veufs, amputés, voilà le quotidien de new-York à l’heure d’aujourd’hui. Il ne savait rien des « heroes », mais ne pouvaient pas comprendre qu’un parent puisse renier la chair de sa chair juste parce qu’il développait une capacité qui de toute manière il n’en avait rien demandé. C’était absurde. Mais bon, la réalité était très dure, même pour cet optimiste né. Cependant ce pouvait justifier le vandalisme et la haine qu’il avait rencontré dans l’attitude et les yeux de ses traqueurs. Non, il n’y avait là rien d’excusable et en tout cas aucune trace de désespoir ne s’était inscrit sur leurs visages émaciés. Il savait que des aides étaient apportées chaque jour, des refuges ouverts pour les sinistrés survivants, des cellules d’aides psychologiques ainsi que des expéditions pour retrouver des survivants. Cameron vivait là-dedans il pouvait témoigner. Mais certaines personnes comme ces types semblaient aveugles pour ne pas le voir.
Il allait répondre, mais les pas semblèrent se rapprocher. L’un des types parla.

« On a perdu la trace de ce mec. Quelle poisse ! Et en plus c’est un de ces monstres ! Z’avez vus c’qu’il a fait ?? Faut tous les massacrer ceux-là ! »

lança t-il à ses camarades qui, il n’y avait plus à douter, marchaient dans le parc en ruines, n’en témoignent les débris qui s’écrasaient sous leurs armes et leur pas. L’un d’eux jeta une pierre contre l’un des vitres de la maison qui se brisa. Il sursauta mais se reprit bien vite observant la réaction immédiate de Heaven.

** J’espère qu’ils vont pas avoir l’idée d’entrer ici … **

Comme pour contredire ses pensées et comme si le destin lui en voulait, l’un d’eux parla.

« Ram’nez vos tronches, on va pieuter-là et compter c’qu’on a ramasser aujourd’hui. »

Les pas se rapprochèrent intensivement et l’adrénaline afflua dans le corps de Cameron qui se tendit immédiatement faisant signe à Heaven de se coller contre le mur, lui faisant de même. Sa allait passer ou casser, et quelque chose lui disait que ça commençait par « c ». Il était temps de savoir ce dont ils étaient capables. L’aïkido lui avait apprit à maitriser des adversaires sans vraiment leur faire mal, et couplée à son pouvoir sa pouvait être intéressant. Mais il n’attaquerait pas. Du moins pas tant qu’ils ne seraient pas en dangers. Il était tout de même un infirmier, certes un peu spécial, mais pas un G.I Joe.

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Après un bon quart d’heure à s’observer, et surtout à guetter le moindre bruit, ce qui devait arriver arriva : les types arrivèrent dans la pièce où Heaven et Cameron se trouvaient. La suite se déroula si vite qu’il est très difficile d’expliquer en détails ce qui se passa : Les racailles reconnurent Cameron puis virent Heaven, l’un d’eux s’approcha d’eux et pris la jeune fille, elle poussa un hurlement strident tandis qu’il commençait à lui mettre une série de baffes sur le visages. Ce à quoi elle répondit par un coup de genou à un endroit stratégiquement bien atteint. Ne sachant ce qu’il advenait de lui, elle tenta de rejoindre Cameron mais fut arrêtée par le type qui s’était relevé et qui lui avait fit un aberrant croche pied qui la fracassa par terre. La main par terre, Heaven se dit que peut être il était temps de montrer ce dont elle était capable. La main par terre, elle fit pousser une sorte de liseron qui s’enroula autours des chevilles de son agresseur et le fit tomber à son tour. Heaven en profita pour se relever mais fut rattrapée par l’homme qui avait réussit a se dégager de l’emprise de la plante et était, maintenant, plus qu’énervé. Cette vaine tentative de se servir de ses pouvoirs avait fatigué Heavy qui à présent avait la vue trouble et de déplaçait de guingois ! L’homme la projetât contre un mur puis la poussa par terre, tenant son cou dans une étreinte qui ne présageait rien de bon, il lui susurra à l’oreille :
<< De toutes façons, si tu crèves, c’est beaucoup mieux, les monstres dans ton genre n’ont pas à vivre …toi et tous les autres vous êtes qu’une bande de dégénérés et…>>
Il n’eut pas le temps d’ajouter quoi que ce soit d’autre car une ronce particulièrement tenace venait de lui traverser le ventre, s’enroulant autours de sa colonne vertébrale qui ressortait dangereusement. Tandis que le macchabée lui tombait dessus, Heaven se dégagea et poussa un cri horrifié . Elle se précipita dans un couloir de la maison en ruine afin d’essayer de retrouver Cameron car son agresseur l’avait éloigné de la pièce où elle se trouvait initialement. Des larmes ponctuèrent son chemin . Des Larmes de peur mélangés a des larmes de soulagement .

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Et ce qui devait arriver arriva. La confrontation tant redoutée eut lieu. Heaven poussa un cri strident et il ne la vit plus entouré par le reste de la bande. Ils étaient six en fait, pas cinq comme il avait cru le voir un quart d’heure plutôt. Deux semblaient s’en prendre à la jeune femme, ce qui ne fit que faire monter l’adrénaline de l’infirmier qui ne supportait pas la violence gratuite. Des mots de toutes sortes fusaient vers lui et sans aucun doute vers Heaven. Pourquoi fallait-il toujours qu’il cause des problèmes autour de lui, alors que sa vocation l’avait conduit à résoudre ces problèmes là. Le chaos régnait en maître et les quatre autres s’avançaient vers lui, et la distance exiguë fut vite comblée, et il fut rapidement assailli. Cameron para un premier coup de poing, en déplaçant sa garde. Il était étonnant de voir que même dans ce moment-là il conservait une maitrise de son apprentissage martial. Bah, s’il avait commencé l’aïkido s’était pour l’aider dans sa vie quotidienne, et cela en faisait malheureusement partie. Le jeune homme parvenait à esquisser la première attaque, mais ils étaient quatre, il ne fallait pas se leurrer.

Plaçant un atémi sur le premier qui avait attaqué, il le retourna et le mit à terre, un bras cassé. Un deuxième qui avait réussit à passer derrière lui, lui donna un coup de coude dans le dos ce qui eut pour effet d’étaler l’infirmier par terre. Mauvaise posture, mauvaise garde. Le souffle coupé, il se dit qu’il ne voulait pas finir sa vie ici dans le noir, face à la violence gratuite dont ils étaient les victimes. Il redressa la tête couverte de poussière, une lueur étrange dans le regard. Cameron se retourna vivement sur le dos, fauchant au passage celui qui l’avait attaqué par derrière. Sa tête heurte un vieux meuble et il ne bougea plus. La perspective d’avoir ôter la vie à un être vivant ne lui traversa pas l’esprit pour le moment. Des coups de pieds fusèrent vers son visage, mais étrangement son cou devint extrêmement souple et sa tête se pencha en arrière, tellement que cela devait lui rompre les vertèbres. Mais le don de Cameron s’était activé. Son corps entier était devenu souple. Son agilité retrouvé il se remit debout ses bras pendant jusqu’à terre, lui donnant un aspect de zombie. Il forma un poing qui devint énorme et le lança à toute allure –relatif à cause du seul mètre qui le séparait du troisième bonhomme- et frappa. Le poing engloba tout le visage et il tomba à terre.

« Purin !! Z’êtes tous des monstres !! »

hurla le quatrième, toujours animé d’une furie vengeresse.
Il fonça sur Cameron qui leva ses mains vers le plafond. Deux mains apparurent sur le sol et attrapèrent les pieds du chef de la bande, seul rescapé de leur attaque foirée. C’étaient bien les mains de l’infirmier. La chute le propulsa vers un inconscient dont il ne sortirait pas avant une petite demi-heure. Cameron soupira, heurté par tant de chamboulement en si peu de temps et chercha Heaven des yeux. Mais l’un de ceux qui étaient derrière lui, lui sauta au cou et voulait l’étrangler. L’infirmier eut le souffle à nouveau coupé et essayant de se dégager, il posa une main agrandie sur le cou du délinquant et d’un coup sec le tira de sur son dos pour l’envoyer bouler contre un mur devant lui. Entendant des pleurs étouffés, il courut dans un couloir adjacent pour voir si c’était Heaven. Un peu essoufflé, il passa près d’un des voyous qui la colonne vertébrale sortie du corps entouré par une sorte de ronce. Cette vision d’horreur lui fit ouvrir grand les yeux. Certes il voyait chaque jour à l’hôpital des cas extrêmes, mais celui-ci avait de quoi donner la chair de poule. Enfin ce que lui-même pouvait faire avait de quoi fournir des visions d’horreur.

« Heaven …. Heaven … Heav’ … !! »

dit-il en la cherchant. Et il la trouva, visiblement très secouée par ce qui venait de se passer. Redevant celui qui protégeait ses patients il alla vers elle, posant les mains sur ses épaules.

« Sa va aller … ne vous en faites pas … sa va aller. » chuchota t-il pour l’apaiser.

[hrp: dsl pour le retard :/]

Invité

Lorsqu’elle vit Cameron, Heaven fut partagée entre l’envie rester là et pleurer toutes les larmes de son corps ou se précipiter vers lui pour lui manifester sa joie de le revoir entier. N’arrivant pas à choisir, elle décida de faire moitié moitié, elle avança de quelques pas mais se bloqua, comme si ses pieds refusaient de la mener plus loin et s’effondra en larmes dans les bras de Cameron qui essayait vainement de la rassurer ! Heaven était secouée par ses grands sanglots, qui lui provoquaient par la même occasion des spasmes … Pourquoi s’en voulait-elle autant ? Après tout cet homme n’avait-il pas essayé de lui ôter la vie ? Ne l’avait-il pas insulté ouvertement ? N’avait-il pas plaqué ses mains froides contre sa gorge afin de l’étrangler ? Heaven éprouvait pourtant une culpabilité qui n’avait lieu d’être fondée, puisqu’elle n’avait fait que ce défendre. Toujours en pleurs, elle s’essuya du mieux qu’elle pouvait les yeux d’un revers de manche, les mains de Cameron toujours sur ses épaules, il s’adressa soudain à elle

« Sa va aller … ne vous en faites pas … sa va aller. » chuchota t-il pour l’apaiser.

Elle tenta de se calmer, et c’est d’une voix chevrotante à cause des larmes qu’elle réprimait :

« Non Cameron, ca n’ira pas !! J’ai tué un homme … Il est mort et c’est ma faute … Je suis un horrible monstre »

Dit elle en se remettant à pleurer. Puis, d’un seul coup, elle s’éloigna de son compagnon d’infortune se regarda en partant des pieds, elle se répugnait elle-même.
« Je… Je ne sais pas de quoi je suis capable, dit elle à une voix pourtant raisonnable mais qui paraissait amplifiée par les larmes, je ne voudrais pas vous faire de mal … »
Les yeux rouges et bouffis, elle s’assit par terre dos au mur, la tête entre les genoux.

[ HRP : T'en fais pas! moi aussi je suis en retard Very Happy

)

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