Back to Darkness

(Ordre du sujet: Alexis, Mickael, Alison, Jaden, Gregory)

Tout les jours, le soleil se lève, annonçant sa venur par la myriade de rayons solaires se perdant sur un champ infini de pleurs et de silence. Son parcours se déroulait, le long des cieux, dans la hauteur des nuages. Brillant, étincellant, on ne le chassait plus, on l'aimait, on l'admirait, on l'adulait pour sa représentation d'un pur symbôle de la nature. Bientôt larmoyant, bientôt décevant, il glissait hors de vue, fondant sous le voile de la nuit, nocturne toile d'un sombre artiste, sensuel déhanchement d'un pinceau à la porté d'une main de maitre. Qui a ôsé? Qui se permet un tel privilège? Qui dirige le tracé même des ténèbres? Une seule ligne? Une masse opaque et dense? Douce forme opposée, les tableaux l'acceuillent telle une révolution, sans équivoques, une incroyable évolution. Tout disparait, si doucement, plus une seule étoile, plus une seule lumière, sans lueur, sans espoir. Tout devenait si noir, si imperceptible, si bien recelé. Tout était secrets et mystères à présent, tout nous échappait. C'était éternel, c'était absolu, c'était l'apocalypse telle que la bible sacrée l'avait écrite. Mémoires de Dieu, dire qu'il ne s'était pas trompé. Reconaissant une suprématie autre qu'un concept imaginé de toute pièces de son esprit, l'Être Suprême n'est plus. Déchéance du Père, décadence du Fils, déficience du Saint-Esprit, et ce sont ses trois figures de l'institution humanitaire la plus importante de l'histoire? N'est-ce pas à ce point ridicule, des idéaux fondés sur un principe qui n'existe dans le fond que dans l'esprit humain? Esprit corrompu et tordu jusqu'à ses origines? Plus rien n'y est, plus rien ne peut résister au passage du grand sablier, s'écoulant jusqu'au dernier grain, échappant jusqu'à la dernière graine de résistance. Dans tout les rêves, dans tout les fantasmes, rien de ce cauchemar pourrait un jour se terminer. Et pourtant, dans un seul et unique esprit, il semble que ce soit devenu un puissant désir de la réalité à en être altérer ainsi...

Paysage à la fois urbain, mécanique et métallique, étant secoué par de violentes secousses, ça n'avait rien de ravissant. Non pas en surprise mais parfaitement en contrôle de la situation, calme précieux et prudent, il observa les alentours suite à son rare réveil. Il était vrai de dire que Alexis Kane ne trouvait pas souvent le sommeil et à la longue, par habitude, son métabolisme s'y était aisément adapté. Toutefois, emprisonné dans une boite d'acier volante pendant quelques heures, la volonté d'apaiser ses pensées n'était pas de refus. Plus étonnant encore, le ténébreux s'était permis de rêver, d'imaginer au-dela de toutes les possibilités. Une faible liberté d'humain qui ne devrait plus se reproduire mais un mécanisme qui reste difficile à éliminer après tout. Concentration et efforts sur le concret, c'est tout ce qui pouvait importer à présent. Car il savait, oui, il le savait, ce ne serait pas un retour des plus chaleureux en terres américaines. La résistance qui l'attendrait à l'aéroport serait conséquente et prévisible, ses ennemis, si moindrement intelligents ils sont, sachant déjà que Alexis est un oiseau de nuit et non un aigle du jour. Il aurait pu courrir ce risque, de modifier litéralement sa route, mais à quel prix? Le jour quotidien aurait été un poids de plus dans la balance. Et pendant qu'il possède encore le contrôle sur elle, pourquoi ne pas laisser tout les avantages possibles de son coté? Reprenant une position droite et fière, il fut aussi projeté au sol de nouveau, les roues de l'appareil venaient de prendre contact avec le sol. Plus que quelques minutes et sa sortie serait des plus parfaites. Ne pas oublier que sa part d'ennuis était à venir. Le temps de planification qui lui était disponible était crucial et le défi qui le constitutait était encore plus grand, ne sachant pas l'identité exacte de ceux qui l'attendaient. Depuis combien de temps est-il attendu? Des minutes, quelques jours? Est-ce que monsieur Petrelli aurait usé de ruse et de pouvoirs à grande portée pour porter l'avertissement de la menace du ténébreux à tout ses contacts? Un moyen médiatique peut-être, comme le groupe de Rick avait ôsé faire? Il devait s'en assurer, et pour ça, il devait opérer avec la plus déterminante des précisions...

Se soumettant à une aura de ténèbres totale et irréversible, Alexis se fondit dans la masse, s'échappant des yeux de tous. Vaste, imposant, intimidant, le domicile des avions de cette grande surface urbaine était une énergie grouillante, et ce même lors de l'acte nocturne. Jeu à double tranchant, sa position camouflée, celle de l'opposition également. Mais que voulait-il? Que souhaitait-il accomplir? Surgir au millieu d'une foule était un risque calculé mais dangeureux. Excitation, palpitations, stimulation, c'était difficile de résister si l'on était si irationnel. Un détail sans respect, et l'effondrement complet, un amas de ruines et de déceptions. Réfléchissant et analysant sur chaque seconde s'écoulant autour de lui, le ténébreux figea son métabolisme dans les ombres alors que son regard tournoyait dans tout les sens, visualisant ainsi sa nouvelle scène de crime. Cela faisait un petit moment, autre que le vulgaire maire de New York, qu'un meurtre en son honneur n'avait pas été commis. Mort répandu, sang et souffrance, nécessaire? Utile? Essentiel? Ce serait barbarre, voir primitif comme résolution. Une simple confusion attirée par un effet de masse serait suffisant pour attirer le gibier sur le terrain hostile. Se dévoilant corporellement dans un coin reculé et isolé, il se mit en marche vers les foules dispersées un peu partout. Si on ne conaissait pas son visage, Alexis avait tout simplement l'image projetée d'un riche et classe homme d'affaires. Sans hésitation, après quelques instants de longue marche, l'homme se déposa sur un siège dans une région exprès pour l'attente des vols à venir. Silencieusement, il patientait jusqu'à un étonnement se produit. Un autre homme, âgé de la quarantaine, quelque peu mal vêtu, les cheveux lisses, le regard à la fois vert, vide et vitreux, vint s'assoir tout juste aux cotés du ténébreux. Pour en rajouter, cet inconnu dégageait une désagréable odeur corporelle. Sans être néfaste, c'était assez pour chatouiller les routes nasales de Alexis. Et comme si ce n'était pas assez, il voulait faire la conversation qui s'annonçait déjà ennuyante à mourrir. Sa réplique neutre à souhait et sans émotions était déjà toute façonée...

Vous attendez pour quel vol, dites?

Chicago.

Je m'en vais en Californie pour ma part! Le soleil, la plage, l'argent, les femmes, je crois que ce sera le véritable paradis pour moi! Je n'aurai plus à supporter toute cette...pression d'ici! J'en avais marre depuis trop longtemps d'ailleurs! Fuyez-vous également quelque chose?

Soudainement, cette banale échange de mots devenait un brin plus intéressante. Une faiblesse psychologie évidente, relever d'un agile doigté. Si facile de l'exploiter, pourquoi rater une telle occasion de faire preuve des ténèbres une fois de plus? Détournant la tête légèrement, la profondeur de son regard se plongea dans l'absence d'intelligence de son nouvel interlocuteur. Le synonyme qu'est nouvelle victime s'applique tout aussi bien, sachant ce qui allait arriver au pauvre ignorant qu'était ce nauséabond vagabond...

Un état surnommé lieu de débauches et de plaisirs charnels, idéal pour la fuite et les pêchés humanitaires. Sans remords, sans uniques regrets, vous vous y plongerez tête première, oubli, mémoires du passé. Soleil, astre solaire dégageant une envolée de rayons pointus vous déchirant l'épiderme, brûlant la surface de votre protection corporelle, laissant ses traces de destruction après son passage. Il est une nuisance aux actes nocturnes, ceux qui sont camouflés, ceux étant qualifiés principalement d'actes criminels. Dis-je par cette citation que le crime est une bénédiction pour nous tous? Ne m'en voyez pas porteur d'un si vulgaire message. Je mentionne seulement qu'on ne peut l'éviter, qu'il est partie intégrale, de tous, de partout, que vous soyez ici, parmi les ruines financières de New York ou les somptueuses plages de la Californie, victime de l'éternelle polution humanitaire, société de déchets, société de détritus. Vous croyez que la valeur surperficielle d'un amas matériel de papier et de cuivre pourrait faire chasser tout ça? Ce qui est ironique, c'est qu'en la présence de cette solidité, la gente fémine se jette à vos pieds. Avec l'argent, vous achetez les femmes, et avec les femmes, vous en avez de l'argent. Perte totale et définitive et vous désirez retrouver la source originale de votre fuite? Raisonnement illogique, changer de millieu d'adaptation donnera le même résultat, la même histoire. L'extérieur est intact, c'est à l'intérieur de votre âme que doit s'opérer cette vague de changements. Vos valeurs morales n'ont aucune véritable signification, sans ambitions, basées sur de faux concepts de vie. C'est concret, c'est solide, c'est physique, ce qui est encore plus facile à détruire, à réduire en miettes d'un simple claquement de doigts, d'une unique et futile pensée. Et c'est tout à fait ce qui vient de se produire, dans la seconde que mes paroles seront terminées, vous ferez la réalisation que j'attends de vous. Un mortel s'étant effondré, à présent absent du futur, sans outils, sans ressources, sans vies pour l'accompagner sur son chemin.

Clignant à peine des yeux, le ténébreux croisa ses bras sur son corps avant de renvoyer son regard sur la panoplie de sièges vacants, prêts à acceuillir quelconque postérieur humain. Silence poignant et désarmant, l'homme était d'une surprise des plus totale. Bouche bée, il dévisageait Alexis d'une expression faciale mêlant la peur au plus grand des doutes. Il ne savait sincèrement pas quoi penser et avait cette désagréable impression que si jamais il prenait ses jambes à son cou, plus jamais il ne pourrait se relever de sa chute. Le corps se secouant de partout, la voix tremblante, il vomit une maigre et faible réponse vocale...

Qu'est-ce que je devrais faire alors?

Passage de la grande Faucheuse, vous devriez suivre l'ombre de son élan. Peut-être ainsi, vous comprendrez et effacerez les erreurs de votre existence. Frapper, massacrer, tuer, sans pitié, sans retenue. Prouvez votre valeur en tant qu'humain supérieur défiant les lois de la mortalité envahissant son environnement.

Se relevant tel un méchanisme d'activation automatique, l'homme regarda autour de lui en soupirant, comme s'il était las de tout ce qu'il trouvait à proximité. Entourant sa paume autour de la poignée de sa valise, il la traina avec lui un peu plus loin, à quelques pas de distance, allant rejoindre une femme dans la quarantaine assise sur un autre siège, s'adonnant à la lecture d'un ennuyant journal. Alors que cette dernière souleva un aimable sourrire en sa direction, l'homme réagit brusquement et de façon surprenante en balançant son épaisse valise vers l'avant, percutant le coté de la tête de la femme d'une redoutable force. L'impact avait été si brutal que la pauvre s'écroula sur le plancher tapissé en hurlant un cri de souffrance à vous en glacer le corps. Et ce n'était que le début d'une longue série de coups violents et précis, chaque fois arrachant de plus en plus de chair et de sang de la victime. L'homme semblait être pris d'une furie hors de contrôle, au plus grand plaisir de Alexis qui observait cette macabre mise en scène, de loin, sans même réagir à une de ses si faciles victoires. Un spectacle du genre devrait être suffisant pour attirer l'attention des gens qui le recherchait. Restant bien assis sur son siège, il voyait déjà les agents de sécurité au loin accourir sur le lieu du crime, les autres futurs passagers fuyants ou terrorisés sur place...

L'Amérique se faisait petite depuis quelque temps, divisée entre deux races : les humains et les spéciaux. L'une des villes les plus affluentes de ce continent avait été détruite à cause d'une explosion provoquée par l'un des nombreux pouvoirs de spéciaux. Mais la personne concernée, Sylar, avait en quelque sorte disparu de la circulation et ce, depuis quelques mois. Malheureusement, il ne fallait pas s'imaginer que rien d'autres de grave n'arriverait. Effectivement, Sylar avait beau être redevenu quasi inconnu de tous, un groupe de personnes cette fois, se mit à semer le trouble en Amérique du Nord. Ceux-ci avaient fait un certain discours pour influencer les humains à avoir peur d'eux, à montrer leur supériorité. Mais ils semblaient oublier que d'autres spéciaux, différents d'eux et de leurs ambitions, existaient et étaient présents sur ce même continent. Malgré tout, toutes ces histoires de pouvoir, de terreur m'ennuyaient à force. C'est d'ailleurs pour cela que, ce jour-là, je décidais de partir pour l'Ohio, histoire de me détendre un peu et de côtoyer d'autres personnes. Et puis, je pourrais en profiter pour passer quelque temps sur la tombe de ma défunte sœur, qui me manquait terriblement... Je me rendis donc à l'aéroport en prenant avec moi ma carte bleue, mes papiers, ainsi qu'une valise contenant mes vêtements. Je n'avais pas besoin de prendre le taxi pour m'y rendre car, j'avais de la chance, l'aéroport se trouvait à seulement quatre ou cinq pâtés de maisons. Sur le chemin, je n'hésitais pas à allumer une cigarette avant de repenser à toutes ces tragédies produites à cause des spéciaux. Je ne voulais pas que les gens sachent réellement qui j'étais, que moi aussi je possédais des pouvoirs surnaturels, qu'ils aient peur de moi, pas comme tous ces bons à rien qui veulent qu'on les craignent pour avoir le droit d'imposer leurs lois. Non, ce n'était pas mon genre à moi.

Après plusieurs minutes de marche dans les rues presque désertes de New York, j'arrivais enfin à destination. Il ne me restait donc plus qu'à entrer, prendre mon billet et monter dans l'avion. Je poussais alors la grande porte d'entrée de l'aéroport et je me dirigeais vers le guichet où l'on pouvait avoir un billet, tout en regardant le tableau des vols afin de vérifier s'il y avait bien un vol pour l'Ohio dans les prochaines heures. Et, pendant que je patientais dans la queue du guichet, je repensais au petit discours qui était apparu dans le New York Times et qui parlait des Sons of Liberty, ceux qui terrifiaient la ville en ce moment. Dans celui-ci, la femme qui parlait faisait allusion à un certain "Alexis Kane" et elle parlait aussi des spéciaux, que l'on devait nous battre pour les vaincre etc... Soudain, mes pensées furent interrompues par un évènement horrible. Les gens se retournèrent tous vers l'arrière, certains poussaient des cris de peur. Il s'agissait d'un homme qui s'était mis à agresser une femme qui patientait sur un siège, sans aucune raison, telle une bête féroce. Et, même en voyant cela, personne ne se décida à lui venir en aide, ce que je trouvai inadmissible. C'était donc moi qui allait l'aider. J'essayais de rester le plus discret possible afin d'utiliser mon pouvoir mental sur cet homme affreux. En seulement quelques secondes, l'homme se retrouva comme immobilisé, puis se tordit de douleur en poussant d'abominables cris. Maintenant il fallait agir. Je rejoignais les deux personnes en courant et je me mis à frapper violemment l'homme qui était maintenant sans défense grâce à mes tortures mentales. Une fois qu'il fut à terre, je me mis à genoux devant la femme, regardant l'ampleur des dégâts. Il n'y était vraiment pas allé avec des pincettes ce type. Le corps de la victime était recouvert de multiples blessures, certaines plus graves que d'autres. Je tournai alors la tête vers la masse de gens qui regardait ce spectacle avec crainte, et je leur criais.

"Appelez les urgences, vite ! Profitez-en également pour appeler la police, pour ce type."

Un homme ne me revenait pas. Il était assis non loin de l'endroit où la scène s'était déroulée et il semblait sourire en coin, comme s'il était suspect.. Je n'aimais pas tellement ça.

En fin de compte, New York n'avait pas tant changé en deux ans. On y voyait toujours les mêmes personnes et surtout toujours le même problème. La lutte entre spéciaux et humains ne semblait pas s'être calmée depuis la disparition soudaine de Sylar. En effet, un autre groupe avait pris forme. Les Sons of Liberty, ainsi qu'ils se nommaient eux-même, s'étaient montrés dangereux vis à vis de la population, n'hésitant pas à attaquer le symbole même de la liberté. Pourtant, Alison ne se faisait pas d'illusion. Ce groupe, comme tous les autres qui les avaient précédés et qui se formeraient après, n'était pas éternel. Il finirait pas sombrer dans l'oubli, oublié de tous - ou presque - ne changeant au final pas grand chose à la condition des 'anormaux'. C'était ça sans doute le plus regrettable à tout ça. Tant d'effort pour apparaitre aux yeux de la loi comme des ennemis publics à l'image de Bonnie et Clyde ou encore John Dillinger, pour endosser un titre d'héros ou de monstres suivant la position dans laquelle on pouvait se trouver, avant de finalement s'écrouler. C'était un peu l'ironie du sort, car après tout chacun avait droit à son tour de gloire, aussi éphémère puisse-t-il être.

Assise sur un rebord, le dos appuyé contre une des nombreuses grandes fenêtres de l'aéroport, agitant ses jambes à un rythme régulier, Alison était occupée à déchirer l'enveloppe d'un sandwich tout en balayant l'espace qui l'entourait du regard. C'était incroyable nombre d'étrangers qu'il pouvait y avoir. Si l'un d'eux - ou plusieurs d'ailleurs - qui pourrait le remarquer? Un léger sourire vint se dessiner sur ses lèvres tendis que ses mains portaient le sandwich à sa bouche. Aussi rapidement qu'elle était apparut, l'expression joyeuse de son visage s'évanouit, remplacée par une grimace alors qu'un goût de carton envahissait sa bouche. Comment pouvait-elle manger 'ça' avant? Soupirant elle se redressa, se laissant tomber jusqu'au sol avant de parcourir d'un pas rapide la largeur du bâtiment, s'arrêtant à la première poubelle pour recracher ce qu'elle ne parvenait pas à avaler.

« Eh! Gamine, tout va bien? »

Automatiquement elle se retourna, faisant face au policier. Aussitôt, son chien se mis à grogner tout en reculant dans les pattes de son maitres. Sans doute sentait-il l'animal qu'elle était, la louve qui l'habitait. Le policier la dévisagea.

« Il ne m'aime pas beaucoup... »

Elle n'ajouta rien, se contentant de faire demi-tour pour retourner s'assoir sur le rebord qu'elle avait quitté un peu plus tôt, prenant une nouvelle bouchée de son sandwich. Dehors les avions venaient et partaient, en plein jour ou en pleine nuit il n'y avait pas de différence. En toute heure il y avait du monde. En toute heure il y avait du bruit, de l'agitation. D'autant plus que depuis quelques temps le nombre d'agents présents avait doublé, voir triplé. Qu'espéraient-ils? Si un individus spécial prenait la décision de commettre un attentat, ils ne seraient d'aucune utilité.

Soudain, un cris s'introduisit dans ses oreilles. Un cris mêlant peur, douleur, désespoir. Un cris intéressant, intrigant, presque alléchant. Alison ne savait pas ce qui était en train de se dérouler, mais cela excitait son côté animal, si bien qu'elle s'élança sur le sol avant de se mettre à courir vers le foyer de l'action, faisant presque tache si on prenait en compte que la plupart des individus qu'elle croisait fuyaient dans le sens opposé au sien. Enfin elle aperçut ce qu'elle était venue trouver. Doucement elle entreprit de ralentir, finissant arrêtée à quelques mètres de la scène. Là, à terre, une femme demeurait. Autour d'elle s'étendait un liquide couleur rubis qui s'éloignait toujours plus du corps qui l'avait un jour emprisonné. Libre, il ruisselait, s'évadant des nombreuses blessures. Face à la merveille que cette femme hurlante lui offrait, Alison sentit les battements de son cœur s'accélérer. Son respiration se faisait plus profonde aussi, alors qu'elle ne parvenait à détacher son regard de l'eau rouge. Elle avança encore de quelques pas, ressentant l'envie presque animale de lui sauter dessus. Elle voulait déchiqueter cette chaire déjà entamée, même si elle n'avait pas particulièrement faim. Non, elle voulait juste s'amuser un peu.

Mais c'était impossible, du moins pour l'instant. Il y avait trop de monde autour, et les appels des policiers se faisaient déjà entendre. Se transformer maintenant était bien trop risqué et être privée de ce plaisir la frustrait. Resserrant ses points, son sandwich lui échappa, tomba à moitié dans une flaque de sang. Comme si de rien était elle s'abaissa pour le ramasser. La sensation humide du pain désormais sanglant la fit sourire. Finalement, elle ne perdait pas tout. A contre cœur elle alla se placer un peu plus loin, ne lâchant pas pour autant la scène des yeux. Dévisageant quelques instant l'autre homme à terre qui semblait être le bourreau, ainsi que l'individu accroupit auprès de la pauvre femme. Pourquoi y avait-il toujours des individus de sa sorte pour se sentir l'âme d'un sauveur et jouer à l'héros? Tout pourrait être si simple... Ce n'était qu'une vie après tout. A qui manquerait-elle à part à ses proches? Ce n'était pas comme si le monde allait subitement s'arrêter de tourner...

Un léger sourire aux lèvres, elle se dirigea, tête basse vers l'un des sièges désormais vide, y prenant place en toute innocence, plantant enfin ses dents dans son macabre sandwich...

[HRP : Jaden m'ayant demandé de commencer, on a juste échangé notre ordre de passage Wink

]

« Chers habitants de New-York. Depuis quelques temps, un groupe de terroristes sévi dans notre ville en toute impunité. Les Sons of Liberty. Depuis qu’ils sont apparu, la terreur règne sur notre ville. Je suis comme vous, j’ai peur, peur de ce qu’ils peuvent faire encore, peur pour ma famille. Mais ce n’est pas une fatalité. Au lieu d’avoir peur et ne rien faire, nous pouvons agir, arrêter ce groupe qui se dit intouchable. Mais nul n’est intouchable. Ce ne sont pas les seuls à être spéciaux. J’en appels à tous ceux qui sont comme moi, n’ayez plus peur, nous avons les même armes que ces gens malfaisants alors utilisons-les. Alexis Kane et ses amis doivent être arrêtés. Si ils veulent quitter le pays, on devra les en empêcher. Ensemble nous pourrons réussir, il en va de notre avenir. N’oubliez pas qu’il y a toujours de l’espoir. »

- - - - -

L'appel de Kerry avait complétement bouleversé la population, même le jeune Grégory et son père Jaden qu'il a appris à connaître ces derniers mois. A présent, il vit même chez lui reniant sa mère qu'il qualifie de traître pour venir habiter à New York à ses côtés. Depuis lors, un groupe de spéciaux avait détruit le symbôle même de la liberté et avait diffusé à la télévision un message demandant aux spéciaux comme eux de les rejoindre. Mais lorsque le nom d'Alexis Kane dont on vit la photo à l'écran figura, Grégory en avait des frissons car en effet, cet homme, il l'avait croisé dans un bar lorsqu'il errait sans but, complétement perdu et seul dans New York. Il lui avait promis que lorsque ses pouvoirs pouvaient enfin fonctionner, il irait à sa rencontre le provoquer comme lui il l'a fait car enfin de compte, ses paroles n'étaient que des bêtises, que de la folie, il savait qu'il aurait du aller sauver Claire malgré tout. Mais aujourd'hui, c'était son jour, le jour ou il allait pouvoir se venger, être un héros. Lui qui a enfin réussi à maîtriser son don grâce à son père. Grégory se leva de son siège, profitant que son père sortit du petit salon et une fois debout, il se dirigea vers le miroir afin d'admirer ses dents se transformer en celle d'un requin.

Alexis Kane, je ferai de toi qu'une bouchée

Grégory tourna les talons vers la porte d'entrée, prit les clefs que son père lui avait remis en double des siennes et se mit à grandes enjambées direction l'aeroport. Il dévallait les escaliers puis brancha les écouteurs à son mp3 enfin ... Son mp3 ? Plutôt celui de son père ! Et les mit finalement dans ses oreilles tout en courant. L'aéroport étant pas très loin de chez eux, à quelques patés de maison à peine, il arriva donc là sans trop traîner et pourra peut-être avoir la chance de rencontrer à nouveau Alexis Kane. Heureusement, il n'avait presque rien raté de la scène, il était même arrivé avant les policiers, malgré la foule qui courait dans l'autre sens. Dans sa vision un homme, se tordant bizarrement de douleurs imaginaires, complétement fou. Puis autour de lui, une femme par terre ensanglanté, également une jeune fille mangeant un drôle de sandwich, teinté d'un rouge sang lui aussi et puis ... par chance l'homme qu'il connaissait, était bel et bien là comme il l'espérait : Alexis Kane, l'homme qui avait réussi à mettre Gregory dans tous ses états dans le bar New Yorkais. A l'aéroport, Gregory croisa son regard, toujours aussi sombre, toujours aussi froid et auquel il se permit de le provoquer en sortant ses dents de requin à l'homme tout en s'approchant de lui, faisant complétement abstraction de la femme par terre et de l'homme fou, car pour lui c'était le moment d'une vengence personelle, essayer par tous les moyens de le rabaisser mais surtout essayer de faire diversion pour qu'il se fasse au pire des cas embarquer par la police. Gregory lui tendit la main, par pure politesse mais aussi pour se moquer un peu légèrement de lui, un acte assez ironique tout compte fait.

Oh tiens ... Voila monsieur je me prend de haut avec mes longs discours ... Heureux de vous revoir

En face de tout ça, Gregory était loin de se douter qu'un homme l'avait suivi, son père, tout juste à côté de lui. Qu'allait-il faire ? Le réprimander et le faire revenir à la maison ou allait-il se mêler à ses affaires ? Allait-il plutôt partir aider la femme tout comme le faisait un autre homme à ses côtés demandant aux personnes présentes d'appeler les urgences ?.

Le fait que l'homme distingue le bien du mal prouve sa supériorité intellectuelle par rapport à toute autre créature ; mais le fait qu'il puisse mal agir prouve l'infériorité de son esprit.

By Mark Twain

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Depuis 1 mois, il y a eu quelques évènements qui ont changé le court de mon existence. Il y a d'abord eu la révélation de mon ex-petite amie sur l'existence de deux garçons qui seraient mes fils. Il y a eu ensuite mon arrivé dans cette ville, New-York, ou j'ai décidé de m'y installer, pas uniquement pour retrouver mes enfants, mais aussi parce que si le Destin a voulu que je sois ici, c'est pour quelque chose et pas uniquement pour mon propre bien. Il y a eu la rencontre de Leila, une jeune femme que j'ai sauvé d'une mort pratiquement certaine, des flammes d'un spécieux légèrement prétentieux. Pour finir, il y a eu la rencontre de mon fils ... Gregory, rencontrer par le hasard dans la cage des escaliers de mon immeuble.

Tout ses évènements sont-ils liées? Doivent-ils avoir un autre sens pour moi? Je ne sais pas, je n'en sais rien. Je sais que tout se qu'il a put m'arriver pour le moment dans cette ville, n'était certainement pas pour me nuire, bien au contraire. Peut-être pour me donné un but, peut-être pour me montrer que je dois aider tous les autres et pas seulement ceux que j'aime, comme avec Leila. Je n'ai pas encore toutes les réponses ce matin, mais je suis sûr que un beau jour, en me réveillant, je saurais.

En parlant de matin, il est 10h30. Je suis dans mon appartement, plus précisément dans ma chambre, entrain d'attendre désespérément que Gregory ait terminer de préparer le petit déjeuné. Depuis son arrivé dans l'appartement, nous avons établit ensembles quelques petites tâches qui nous sont réparties. Pas de chance pour lui, mais cette semaine, il est charger de la corvée "Repas", quoi que je n'ai pas spécialement mieux ... je suis chargé de faire la lessive, chose que je ne supporte pas faire mais bon, c'est comme ça que cela doit se passer.

La télévision est allumé dans le salon, je peux entendre que le poste qu'à choisi mon fils est les informations, après tout pourquoi pas. Aux nouvelles, rien de bien spéciale, enfin le quotidien quoi, des accidents, des attaques, des morts, des blessés ... Enfin des malheurs en résumé. Les infos sont coupés par une annonce spéciale, je peux entendre du salon, la voix d'une jeune femme expliquant que le groupe de spécieux appelé "Sons of Liberty", sont des êtres dangereux et qu'il faut tout faire pour les éliminés, elle appel donc le plus de spécieux possible pour la bataille. Sur ces mots, j'entends la porte s'ouvrir, je me lève au plus vite de mon lit me dirigeant vers la porte. Je n'ai même pas le temps de mettre une veste que me voilà déjà dans la rue.

Au coin de la rue, je vois au loin mon fils entrain de courir, mais que lui arrive t-il? Pourquoi fuit-il de cette façon, sans même me dire ou il va! A grand pas, j'essaye de mon mieux de le rattraper mais il a prit beaucoup d'avance sur moi. Mais pourquoi prend-il la direction de l'airport? Je ne sais pas pourquoi mais je sans que un truc de mauvais va arriver. 10 minutes plus tard, je ne suis plus très loin de l'airport, j'ai complètement perdu la trace de Gregory. Des gens courent dans le sens opposés au miens, certains sont en pleurent, d'autres crient ... mais que ce passe t-il? Qu'est-il arriver? J'accélère ma course, j'y suis presque.

Une fois dans le bâtiment principale de l'airport, je sens que quelque chose ne tourne pas rond ... Il n'y a plus aucunes personnes, tout le monde est partit. Non loin de là, j'entends des gémissements d'une femme ... Une blessée? je dois aller voir ça tout de suite. Je reprend ma course, courant droit devant moi dans le long et large couloir, jusqu'à ce que je m'arrête non loin d'un groupe de personne composé de 5 personnes ... Enfin 4, une femme est allongé sur le sol, nageant dans une immense marre de sang. Une jeune fille est assise sur un banc non loin de l'affreux spectacle, entrain de manger un sandwich couleur pourpre. Un homme aux cheveux longs n'est pas loin de la scène, un autre homme est entrain de se tordre de douleur sur le sol, et enfin, la dernière personne ... Gregory, mon fils.

J A D E N "Et bien, Gregory tu me ferras le plaisir de me rendre mon mp3 une fois de retour à la maison."

Mon visage se tourne vers l'homme aux cheveux longs, serai-ce lui le responsable de l'état de cette femme? Serais-ce à cause de lui que les dents de requin de Gregory sont de sorties? Pivotant ma tête en direction de la jeune fille occupé à mangé son Sandwich, je l'observe ... Je n'ai encore jamais vue un pain couleur pourpre ... Peut-être que le pain n'était pas comme ça au début ...

J A D E N "J'aimerais savoir se qu'il se passe, lequel de vous deux est le responsable des blessures de cette femme?"

M'adressant à la jeune fille et à l'homme au cheveux longs blonds ... Peut-être que je me trompe de personne ... Peut-être que quelqu'un tire les ficelles dans l'ombre ...

Génie artistique ou gâchis de la vie? Rouge, écarlate, pourpre, cramoisi, épais, consistant, dense, compact, de toute son unique beauté, il resplendissait à merveille. Hors des fentes sur la structure cranienne de la primate moderne, se déversant sur le monde, un ruisseau, une rivière, rejoignant la composition de l'océan. Lent et mélancolique, il ne pressait pas son avancement, admirant avec envie ses propres origines. Goutte par goutte, il s'enfonçait au sol, tracé autour du sommet du métabolisme de cette créature agressée aux allures féminines. Une à la fois, à un rythme déviant. Devenant bientôt une imposante nappe obscure d'un liquide riche en solidité, ce n'était plus qu'un voile au prélude de la mort suivant dans les prochains instants. L'incarnation de la douleur, le sang était. Messager de la torture, il faisait preuve de la vérité des souffrances humaines. Une des nombreuses composantes, ingrédients nécessaires à une attaque réussite. Sans explosion rougie de mal physique, aucune satisfaction, aucun sens du goûter possible. Saveur du sang exquise, expirant de vie et de vivacité, elle se délecte d'une facilité déconcertante au contact de papilles gustatives de choix. Le terme populaire décrivait cet acte comme une macabre épopée, à l'extrême, à la limite même de la moralité, du pur cannibalisme. Concrètement, sérieusement, véritablement, en était-ce? Ce dégoût, ce rejet de la société d'apprivoiser le parfum juteux de l'humain, c'était si superful et matérialisme. Après tout, après toutes constatations, c'était le retour à la source, à la base de toute nature, à la primitive habitude alimentaire de nos ancêtres. Renier le début de toute chose est un paradoxe alléchant alors que l'être vivant moyen cherche à éviter la fin à tout prix. Dans les faits, l'Histoire ne possède aucune référence à un témoignage du retour de la mortalité, de cette impossible victoire sur l'inévitable. Vivre ou mourrir, qu'est-ce qui est le plus doux?

Observation approfondie et attentionée, le ténébreux trouvait presque délicieux cette parfaite inconnue se faire violenter de la sorte. Concrètement, ce n'était pas dans ses habitudes d'agir ainsi et il n'avait rien changé, ce n'était pas lui le coupable principal de l'agression. La brutalité gagnait en intensité le système nerveux de ce pauvre demeuré convaincu et corrompu aux premières révélations de l'heure. Une formalité de vocation, c'était évident. Plus les fractions de secondes se perdaient dans le passé, plus la jeune femme se rapprochait d'un tragique destin et elle ne pourrait rien y changer. Source extérieure de dérangement, l'homme à la valise de sang arrêtait tout ses mouvements pour devenir la proie d'horribles souffrances et douleurs n'étant pas de l'origine de sa propre personne. C'était sur la dimension de la mentalité, c'était évident. Un autre être à la capacité surnaturelle se joignait donc à la mascarade, le spectacle devenait enfin plus relevé. Ce nouvel acteur, enfin, c'est ce que Alexis en déduit, ne mit pas de temps à se révéler et courra de toute la puissance de ses jambes pour faire renverser à la portée de ses poings l'horrible monsieur ayant soumis la femme à la mutilation. Le sauveur, ce ridicule héros secourant tout les passants, criait déjà pour que les secours lui prête main forte. Et il semblait bien remarquer la présence de Alexis, ce qui était dans la planification de ce dernier. Ce qui était bien plus étrange dans le champ visuel du Prince, c'était cette petite fille, cette minuscule créature semblable à tout les autres enfants du jardin. Ayant échappé son sandwich dans la marre ensanglantée, elle n'avait pas hésité à le reprendre pour poursuivre sa dégustation. Ce détail n'avait pas manqué à l'esprit de Alexis et cette fille possédait ainsi un potentiel silencieux des plus intéressants.

Et l'intérêt était redoublé avec l'apparition de deux autres acteurs dans la troupe. Deux hommes aux noms inconnus mais dont un des visages lui rappelait ce pauvre et faible homme du restaurant d'il y a quelques temps. Celui qui avait avalé avec amertume les dires de la noire vérité annoncée par le ténébreux. Il se tardait de placer une identité sur cette faiblesse ambulante. Il croyait avoir tout vu, avoir été victime de tout les caprices mais pourtant, le jeu n'était pas terminé pour lui. Alors que Alexis détaillant de son regard la scène lointaine, une présence se rapprochait de lui. Une présence surgissant du passé pour lui faire face, sans menaces, sans peur, armée d'un courage redoublé d'honnêteté. Sa dentition d'animal marin, qu'est-ce que c'était sensé être? Un jeu? Une tentative d'intimidation? Si le calme et la paix s'esprit ne l'habitaient pas, le ténébreux se serait soumis à une intensive scéance de rires et de moqueries pour les prochaines minutes. Plongeant sa vision dans les yeux globuleux de Gregory, il le laissait faire son numéro alors qu'il avançait sa main en signe d'ironique politesse. Ses petites paroles de provocation faisait preuve de son manque d'originalité en matière de vengence. La première leçon ne lui avait donc pas suffit, faudrait-il poursuivre le cours? Attirant sur son propre visage une neutralité éternelle et absolue, il restait comfortablement assis sur son siège alors que la redoutable puissance de sa voix emplit le sens auditif de Gregory. Elle était juste assez élevée pour que les acteurs de la scène de torture puisse l'entendre. Autant les autres hommes que la petite fille...

Formule de politesse et de grâce innatendue de votre part, vous m'en retrouverez indifférent face à autant de formalité. Aucune explication à ce geste élancé de votre bras, en quoi seriez-vous enclein à sceller l'issue de notre conversation par le passage relié de nos statures corporelles? Cette odeur, cette saveur qui chatouille l'ensemble de nos sens, le remarquez-vous? La saisissez-vous? Cette délection de votre ironie m'apparait comme une incertitude, comme un armement nécessaire à votre raison de vous retrouver, une fois de plus il va sans dire, en face de ma personne. Concrèment, sire à l'identité inconnue dont elle ne m'importe peu, que seriez-vous dans la capacité d'accomplir de vous-même, sans crier l'aide d'autrui à tout moments? Par votre solitude, par votre propre force solitaire, quelle ampleur prendra votre immanquable sens inné du courage? Quel sera l'intensité de votre dentition démesurée? Quelle partie du corps vous m'arracherez brutalement, vulgairement, sauvagement? Une quantité de sang en giclera de toute part, tâchant votre honorable réputation, me soumettant à une inévitable conclusion précipitée, vous en seriez à ce point ravi de vous exercer avec autant d'efficacité. Alors jeune homme de la nouvelle génération, qu'attendez-vous avant de me faire la peau? De jeter ma tête sur votre tableau de chasse, telle une vulgaire proie abatue de sang froid? D'être le héros moderne, d'être l'idôle de votre époque?

Se levant avec certitude lors de ses dernières paroles, il faisait maintenant face à Gregory de plus près. Leurs regards étaient ancrés l'un dans l'autre et celui de Alexis plongeait de plus en plus dans les profondeurs de l'esprit de l'homme aux dents acérées. C'en était plus froid, c'était d'un glacial à en mourrir sur le champ. Le ton de sa voix ne faisait que sceller le tout...

Jamais vous ne serai en mesure de faire acte de cet aveugle courage vous poussant à défier l'impossible. Je suis un monument qui vous est hors d'atteinte et vous le savez mieux que quiconque. Avant de vous lancer dans les affrontements contre l'adversité, tâchez de faire une rétrospective sur votre propre moralité. Ce n'est pas votre sens de la politesse et de l'ironique provocation qui vous garantira une survie dans cette jungle urbaine. Essayez seulement de me blesser, la tentative de l'accomplir, je demande à en être témoin.

Et c'est d'une arrogance à s'en prendre plein au visage qu'il ignora Gregory, marchant avec un naturel tout à fait normal vers la précédente scène de torture. L'homme aux dents d'acier pourrait tenter ce qu'il voulait, les réflexes de Alexis avaient déjà cette riposte de prête, prête à surgir de l'ombre et tout détruire sur son passage. S'arrêtant tout juste derrière le siège sur lequel avait pris place la jeune fille, le ténébreux observait de près le juteux sandwich, qui sincèrement, semblait avoir un bon goût. Une espèce rare en la matière. Relevant son sombre regard vers les deux autres hommes semblant les compagnons justiciers de Gregory, le ténébreux les fixa calmement avant de reporter son attention sur le corps mutilé de l'innocente jeune femme victime de la plus grande des injustices. Pourquoi avoir fait de elle un martyr? Pourquoi avoir agi dans l'intérêt le plus chaotique? Alexis voulait frapper un grand coup, un coup de maitre, un coup se rappelant que jamais plus les ténèbres ne nous quitteraient, que ce soit en plein jour, ou au beau millieu de l'obscure nuit, tel que présentement. Alors qu'il débuta une autre lancée vocale aussi imposante que ses légendaires dires connus, une altération de l'atmosphère environnante semblait se produire. À mesure que Alexis parlait, tout semblait devenir un peu plus noir, un peu plus sombre à chaque mot. C'était le cas pour tout le monde sauf cette petite fille au sandwich pourpre. Elle savait que l'obscurité gagnait autour de elle mais pourtant, sa vision demeurait parfaite et intacte, comme celle du Prince en de telles circonstances. Une nouvelle règle du jeu? Un amusement de plus, tout simplement...

Os fracturés, importantes plaies, perte de sang irrécupérable, vos tentatives de la conserver parmi la communauté des vivants seront faibles et résumé à un échec. Louables efforts d'honneur et de justice, j'en conviens mais malheureusement inutile pour vous en ce jour de la nuit. C'était prévu, elle y était destinée à subir les foudres de la Faucheuse. Il en va de même pour ce bourreau subissant le retour du balancier à ses origines. Le pauvre, tuer pour vivre alors qu'il souffre pour mourrir. Est-ce une réaction normale? Une offensive sur sa mentalité, c'est d'une évidence simple et riche en facilité à considérer. L'un de vous possède cette faculté et connaitre son identité ne m'importe peu. Je tiens seulement à offrir cette précaution, cette consigne de sécurité qui ne vaut pas seulement pour cette personne mais également pour la foule accourant dans l'aéroport. Venir causer infiltration dans mon esprit pour trouver le point faible et le torturer jusqu'à l'exploitation, l'esclavagiste suprême, serait une erreur des plus cruciale de votre existence. Ne croyez pas que ce sont de menaces sans fondations comme cet homme m'ayant directement conversé il y a quelques instants. Soyez plus brillant, plus élucidé que vos semblables et réfléchissez un instant avant vos actes. Prenez cette seconde de plus qui pourrait vous sauver la vie à tous. Ne tombez pas dans un piège que vous pourriez amèrement regretté, ce ne serait plus aussi valorisant pour vous, bien qu'en fait, vous cherchez le bien-être d'autrui. Respectant cette quête, je comprendrai votre raisonnement, tâchez alors de faire preuve de foi envers ce discours n'étant rien de plus qu'un passage écrit dans vos souvenirs.

Alors que la lueur noire autour des personnes présentes semblait s'intensifier, il en découlait de même pour le regard de Alexis, de plus en plus ancré dans les ténèbres. S'étirant calmement le bras pour voler un petit morceau du sandwich de la jeune fille, il se retira légèrement en la remerciant d'un signe de tant. Se retournant vers les autres, un léger coulis de sang aux lèvres, sa voix perçante aurait pu faire saigner les infidèles...

Ne perdons pas de temps avec les présentations, je crois fortement que vous avez tous identité de mon entité. C'est à vous de choisir ce que vous ferai pour tirer cette impasse hors de votre chemin.

La vision d'un court sourrire sur les lèvres de Alexis fut rapide et discrète alors que d'un seul coup de sablier, tout devint totalement noir et opaque, sans possibilité de voir au sein de cette menaçante mise en scène, sauf bien entendu pour la jeune Alison et son délicieux sandwish. Sur quelle distance s'étendait cette masse de ténèbres? C'était à deviner mais c'était sans contredit une grande surface de l'aéroport. Sans être total, c'était suffisant pour semer une panique générale épicée de cris et d'hurlements de toutes les origines. Voyant que les deux agents de sécurité s'étaient figés à l'arrivée de ce nouvel univers, immobiles, effrayés, incertains de leur direction future, Alexis circula autour de Alison telle une ombre rampante dans le creu des cieux. Impossible de préciser sa position exacte, la sensation qu'il était partout à la fois était si envahissante, si opressante, si déstabilisante, c'en était à se geler le sang en entier. Tel un doux murmure, ce n'était qu'une invitation morbide uniquement adressée à elle et elle seule pouvait l'écouter de cette oreille attentive...

Ce festin t'appartient à présent. La chance de le déguster comme il te plaira.

Je me trouvai toujours près de la femme, à genoux, en attendant les secours. Je ne savais pas vraiment si les personnes à qui j'avais demandé ce service, s'étaient exécutées. Mais en tout cas, je l'espérais, car je ne pouvais pas laisser cette femme mourir si horriblement, alors qu'elle était venu prendre l'avion pour une destination inconnue à mes yeux. Cela m'attristait vraiment de savoir qu'elle n'avait rien demandé et qu'elle pouvait à tout moment perdre la vie sur ce sol ensanglanté. Mais, en l'espace d'un instant, trois personnes arrivèrent sur les lieux. Parmi eux, une jeune fille, très étrange d'ailleurs, puisqu'elle avait l'air affamée et surtout parce qu'elle avait osé reprendre son sandwich qui était tombé dans la mare de sang autour du corps de la femme à terre. Mais ce n'était pas tellement elle qui retenait mon attention, mais plutôt un homme, assez jeune lui aussi, qui semblait connaître la personne assise sur un des sièges non loin de la scène, cette personne m'avait parue bizarre depuis le début. Enfin, un autre homme, plus mûr déjà, était venu avec le jeune homme, et, d'après ses paroles, il était sûrement son père. Soudain, l'homme assis sur le siège et tout en noir, se mit à prononcer des mots encore plus étranges que son apparence.

Ces mots étaient plus particulièrement adressés au jeune homme qui lui faisait face. Mais, à un moment, il se mit à parler de moi, enfin du moins de mon pouvoir. Il expliquait qu'essayer d'entrer dans son esprit pour trouver son point faible et le torturer avec celui-ci serait la plus grande erreur que je puisse faire. Effectivement, si il savait déjà ce que je pensais faire, cela serait beaucoup plus compliqué... Je commençais donc à réfléchir à ce que j'allais bien pouvoir faire pour le contrer, au cas où. Mais quelque chose m'interpella dans ses derniers mots. Celui-ci fit référence à son identité, en nous annonçant que nous savions déjà qui il était. Et, sur ces derniers mots, la grande salle de l'aéroport se fit de plus en plus sombre. Cette noirceur semblait partir du corps de ce dernier. En quelques secondes seulement, la salle devint noire comme une pièce exposée la nuit. Il était très difficile d'y voir quelque chose.. Soudain, j'eus une idée. Créer une sorte d'illusion dans la tête des seules personnes restantes.. Alexis Kane, la jeune fille et les deux autres. Il suffisait juste que je me concentre un peu pour instaurer dans leur esprit ce à quoi je pensais. Et là, l'illusion fut crée, leur donnant à tous les quatre l'impression de marcher au plafond, la tête en bas, au milieu de dizaines de sièges volants à travers la pièce.

"Alexis Kane.. C'est donc toi.. J'ai toujours eu envie de te rencontrer, tu sais ?"

En prononçant ces mots, un léger sourire se dessina sur mon visage.

Sur ce siège, son sandwich à la main, la jeune Alison regardait d'un air impassible ce qui se déroulait devant ses yeux, attendant simplement le retour au calme et une opportunité de pouvoir toucher au futur cadavre. Le sort de cette femme ne l'atteignait pas. Liam lui avait fait découvrir des choses bien plus cruelles et attirantes que cette femme, à terre. Cette douleur, cette souffrance n'éveillait chez elle aucune pitié. Bien au contraire. Elle lui faisait ressentir une sorte de curiosité; combien de temps peut-on vivre, le crâne abîmé de la sorte? Se rendait-elle compte de ce qui était en train de se jouer autour d'elle? Elle l'espérait. Mourir dans l'ignorance, n'est-ce pas stupide? Soupirant elle pris une nouvelle bouchée, fixant toujours plus la pauvre victime, tendit qu'un mince filet de sang s'écoulait le long de ses lèvres, traçant sur sa peau assez pâle une délicieuse trace rougeâtre, sans cesse alimentée par l'arrivée de nouvelles gouttes.

Plongée dans ses pensées à contempler cette œuvre non fini, elle ne fit qu'à peine attention à l'arrivée de deux individus. L'un des d'eux s'approcha un peu, parlant à l'attention de l'homme et de la sienne. Elle l'ignora dans un premier temps, attendant la fin de son interminable question à laquelle il n'obtiendrait aucune réponse de sa part. Enfin elle vint poser ses yeux bleus sur lui, le dévisageant quelques instants avant de se détacher à nouveau, replongeant son regard sur les blessures saignantes en abondances, preuve que malgré les coups et le semblant d'inconscience dans lequel elle pouvait être, cette femme avait encore du sang qui parcourrait ses veines.

Une nouvelle voix s'éleva, puissante sans être criarde ni trop grave. Ce son inconnu semblait répondre à une provocation. Une longue tirade qu'elle écouta d'une oreille presque distraite, ne lui étant pas adressé personnellement, mais retenant le principal. Pas une seule fois elle ne se redressa pour observer cet être aux airs sombres et mystérieux, se contenant de fixer l'homme qui avait porté le premier secours à la dame qui ne devrait plus tarder à inspirer sa dernière bouffée d'air, scrutant ses réactions face à ce discourt qui résonnait sans fin à ses jeunes oreilles. Un léger bruit de pas se fit entendre, et Alison enfonça de nouveau ses dents dans la chaire du sandwich. Une présence se fit sentir au dessus de ses jeunes épaules. Dans un mouvement assez long elle releva sa tête, posant pour la première fois ses yeux sur cet homme. Pourtant de son côté, il ne la regardait pas, semblant presque dévorer des yeux l'aliment qu'elle tenait entre ses mains, et qui aurait dégouté la plupart des mortels.

Le diagnostique qu'il annonça et les quelques phrases qu'il sortit ensuite eurent l'effet de tordre légèrement les lèvres de l'adolescente en un sourire dont la base était très certainement la joie. Heureuse sans doute d'entendre ce fait qu'elle connaissait déjà; la mort prochaine de cette créature gisante. La surprise l'envahi lorsqu'il entendit sa main, venant cueillir en toute innocence un bout de pain souillé par la sang qu'il avala comme une vulgaire friandise. Puis tout devint subitement noir autour d'elle, et pourtant elle y voyait encore, comme si cette obscurité ne la touchait pas. Un sentiment étrange vint accélérer les battements de son cœur, ignorant d'où il provenait véritablement. Ce n'était ni l'angoisse, ni la peur, mais autre chose. Comme si sa louve tentait de lui faire comprendre quelque chose... comme si sa louve voulait prendre le contrôle.

Elle ne voyait plus l'homme et pourtant il était là. Sa présence se faisait sentir, mais il était impossible pour elle de désigner un emplacement. Il semblait en mouvement, jouant avec elle alors qu'elle ne quittait pas son fauteuil, ses yeux s'agitant à sa recherche. Recherche qui fut bien vite interrompue lorsque deux gardes pénétrèrent dans son champs de vision, tendit qu'il lui offrait par cette dernière phrase, le destin de ces deux hommes désormais condamnés... Poussée par une volonté et un enthousiasme qu'elle ne parvint à dissimulé, l'enfant quitta son siège, abandonnant là son sandwich pourpre, débutant une course dans la direction de ses proies qui n'appartenaient qu'à elle. Ces deux vies devenues siennes...

En quelques instants la métamorphose s'opéra, son esprit vidé de toutes autres pensées. A quatre pattes elle foula le sol lisse de l'aéroport, prenant son élan avant de s'élancer sur le cadavre mobile le plus proche, le couchant à terre avec force. Elle l'observa, le laissant crier un court instant puis vint plante ses crocs dans sa gorge, perforant sauvagement la jugulaire, inondant de sang son pelage, se retirant enfin, le laissant pour mort. L'animal en voulait encore, le regard sombre. Toute trace d'humanité semblait s'être dissoute et pourtant elle était bien là... Le second garde parla d'une voix inquiète, interrogeant son ami sur la raison de son cris. Il n'obtenant pour simple réponse qu'un léger grognement. L'animal se remis en marche, stoppé net dans son élan par une vision devenue soudainement étrange. S'emmêlant les pattes, elle trébucha non loin de sa première victime, en profitant pour reprendre forme humaine, s'agrippant au corps sans vie, souillant ses habits et sa peau...

A peine l'arrivée de son père se demandant vraiment ce qu'il se passait et pourquoi son fils avait délibérément sorti ses dents de requin perturbait légèrement le jeune Gregory qu'Alexis se mit à répondre au jeune homme aux dents plus que pointues, ... Celui-ci d'ailleurs, en avait rien à cirer de son baratin, de ses phrases à deux balles et de ce long discours complétement inutile. Non mais sérieusement, pauvre homme, il se prend pour un homme politique ou quoi ? En plus de raconter sa vie, ce type, plus louche que Grégory le pensait, se posait des questions à lui même ... Au fin de compte, ne serait-ce pas sa vie à lui qui serait ennuyante, au lieu de celle de Gregory ? En tout cas, Grégory lui était quelqu'un de franc, qui avait appris à ne plus se laisser faire, et ce fit avec une joie immense qu'il le rappela à l'homme tout en mettant ses bras croisés, la tête dans le creu de sa main avec des paroles plus que provoquantes :

<< Hum, ca va, vous avez fini de vous parlez à vous même ? Sinon je vais chercher à boire, un journal et je reviens quand vous avez fini ... >>

Puis, l'homme se leva, les choses commencèrent à devenir interressante, la provocation du ténébreux rendait l'atmosphère de plus en plus palpable, ils se regardèrent les yeux dans les yeux, on aurait limite cru que l'un d'entre eux allait mettre un coup de boule à l'autre. Gregory le dévisageait, quant à l'homme en face de lui, Gregory écoutait la moitié de ce qu'il disait jusqu'au moment où il l'ignora complétement, marchant en direction de la jeune femme gisant toujours dans une marre de sang. Puis l'homme sortit encore sa casquette d'homme politique ... Comme si ça ne suffisait pas, il en remettait une couche ... Gregory lui, en avait tellement marre de cette publicité qu'il voulait lancer le film d'action, ... Il se mit à courir en direction de l'homme, toujours en le provoquant et en essayant de l'humilié comme il l'avait été lui même dans ce restaurant New Yorkais quelques semaines auparavant mais celui-ci disparut soudainement dans un âmas de ténèbre s'éparpillant dans la salle lugubre. Et comme si ça ne suffisait pas, une illusion toucha toutes ses personnes se trouvant dans la même pièce, qui avait bien pu faire ça ? Etait-ce l'apocalypse ? Que se passait-il ? On avait l'impression d'avoir bu ... d'être dans un état second et pourtant, tout le monde avait bel et bien le toit de l'aéroport au dessus de leurs têtes. Gregory se retournant vers son père, lui adressa la parole, lui demandant si il avait la moindre idée de ce qu'il pouvait bien leur arriver ou bien lui arriver.

<< Papa ... C'est quoi ce bordel ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Il est passé où Alexis ? Je veux sa peau ... >>

Mais la folie l'embarquant complétement, Gregory se jetta à terre, devant lui, un loup s'occupait du corps de la jeune femme dont plus personne ne semblait s'en être occupé, même pas l'homme qui séjournait prés d'elle à son arrivée à l'aéroport. Du sang commençait à gicler, des morceaux de vêtements, on nageait en plein cauchemard ... Face à ca, à tout ce sang, Gregory perdait la tête, son esprit animal commençait à prendre le dessus, il se mit à sauter sur le loup, comme un animal sauvage ferait pour reprendre sa nourriture. Tout le monde sait que le sang attire les requins, et c'est ce qui motiva Gregory à faire fuire le loup d'un cri et d'un claquement de dents... Mais le loup semblait lui aussi avoir envie, avide de ce sang coulant le long de la gorge de la victime, il riposta et attaqua Gregory qui finit par s'évanouir sur le sol à cause de la morsure et de toute cette atmosphère comme la pauvre dame. Lorsqu'il leva la tête, il vit son père l'aidant malgré le fait qu'il soit parti en catimini sans l'avoir prévenu et ayant en plus de cela, volé son mp3. Lorsque Gregory se leva, il fit honteux, honteux d'avoir été aussi faible et de ne pas avoir pu résister à la tentation devant lui. Quant à la soi-disante apocalypse, elle venait tout juste de démarrer ...

Le bien et le mal ne sont pas des grandeurs parfaitement opposées l'une à l'autre ; le bien souvent accouche du mal et la capacité de voir le mal en face est ce qui nous ouvre la capacité d'un bien relatif.

By André Glucksmann

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Les choses devenaient complètement incompréhensible ... Jamais je n'avais vécu de tels choses depuis que je suis au courant pour les spéciaux et le restes ... Il y a d'abord le corps presque sans vie de cette femme qui a été sauvagement attaquée par un inconnu vêtu de noir, il y eu ensuite l’apparition d'une série de personne aux habilités complètements différentes. Il y a cette jeune fille plus qu'étrange qui mange un Sandwich recouvert d'une substance rougeâtre que je soupçonne être le sang de cette pauvre femme. Il y a eu un homme aux cheveux longs qui, je pense possède des facultés mais je ne sais pas encore lesquels ... Il y a, pour finir, Gregory, qui montre une partie de sa personnalité que je ne soupçonnais guère ... Les dents pointues et un regard sauvage, comme si le requin qui dormait en lui était sur le point de sortir pour déchiqueter le corps tout entier de cette Alexis Kane ...

J'ai commencé à ressentir une grande pressions, quand certaines parties des lieux sont devenues noirs ... Quelques minutes après cela, tous, nous nous sommes retrouvés la tête sur le toit et le sol était au dessus de notre tête ... certainement l’œuvre de ce garçon aux cheveux longs ... celui qui essayait désespérément d'aider la femme agonisante sur le sol.

G R E G O R Y " Papa ... C'est quoi ce bordel ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Il est passé où Alexis ? Je veux sa peau ... "

J A D E N " Je ne sais pas Gregory, je suppose qu'il s'agit du pouvoir de l'un d'eux ... maintenant je suppose que c'est un illusion créer pour distraire Alexis ... ou bien peut-être nous ..."

Alexis Kane s'adressait à Gregory je ne sais trop comment, la voix était si forte, à vous faire froid dans le dos. Gregory se laissait emporter par les vagues d'émotions qui le submergeait petit à petit ... Je ne reconnaissais pas le garçon que j'avais appris à connaître ses derniers mois ... plus rien de la personne que j'avais à coter de moi ne pouvais me faire pensé à Gregory ... Ses dents pointues comme des pics, ses yeux teint de jaune avec les iris semblables à ceux d'un chat ... le requin arrivait et la seul question que je me posais, c'était comment le stopper une fois qu'il sortirait?

G R E G O R Y " Hum, ca va, vous avez fini de vous parlez à vous même ? Sinon je vais chercher à boire, un journal et je reviens quand vous avez fini ..."

La jeune fille qui était occupée de manger son sandwich plus que répugnant, venait de subir une transformation physique plus qu'impressionnante, en effet, elle venait de se transformer en loup. L'hybride s'attaqua aux gardes qui venait de faire leur apparition ... en quelques minutes, ces personnes ne ressemblaient plus qu'à des tas de viandes recouverts de sangs ... par malheur, le requin qui sommeillait en Gregory se réveilla pour foncer droit sur le restant de corps de cette femme. Sur la déchéance des coups du loup, elle blessa Gregory à la jambe. S'écroulant sur le sol, le Loup non loin du corps maintenant inerte de Gregory, je ne pu laisser cette fille/loup s'attaquer d'avantage à mon fils. Utilisant mon pouvoir matérialisé en une sphère noir pour faire fuir le loup, je pris Gregory pour le mettre dans un coin plus calme.

Quelques minutes plus tard, Gregory reprit connaissance, il était physiquement redevenu normal ... mais et le reste?

J A D E N " Courage fils, ça va allé!"

Le laissant sur le coté quelques instants, je fit face à Alexis Kane qui semblait particulièrement content de ce qu'il venait d'arriver ...

J A D E N " Et bien, il est peut-être temps que quelqu'un se dresse devant toi, Alexis Kane!"

Spoiler:

Toute invention, tout concept, ce qui réside dans l'existence elle-même tourne autour d'un point central, d'une origine, d'une structure. Cette structure, peu importe la matière, soutient tout ses détails, toutes ses racines. Architecte de la vie, architecte du faux réel, important rôle à jouer dans la chaine successive des temps passés, présents et futurs. Construire, assembler, les pièces de cette structure pouvaient s'avérer la mission de tout un passage dans notre monde. Un seul morceau oublié, un seul ingrédient hors de la recette et tout peut échouer, s'effondrer à tout moment. Résultat d'un manque de volonté ou d'une lucidité à questionner? Que représente le véritable danger dans ce qui est construit pour être détruire? La perte de temps? Le manque de la constance renforçant la permanence saute à l'évidence. Tout devrait posséder une raison, un but à atteindre, un honneur rendant la gloire à leur présence. Construit pour une époque, détruit pour la fin d'un règne inachevé. Qui voyait-on comme les responsables de l'innovation, les architectes de toute nature ou les destructeurs de pure race, de pur sang? Chacun imagine sa mentalité autour de la raison d'être d'une structure, quelque soit son origine. Les extrêmes se rejoignent parfois en la plus grande et précieuse collaboration de notre ère, repoussant les limites de l'ingéniosité au-delà de ce qui était cru comme une possible conclusion universelle. Rien n'est construit ou détruit de la même façon, de la même pensé, des mêmes armements. Une force et une faiblesse, sans cesses, éternelle dualité, pour toujours elle était. Elle seule peut maintenir de façon respectable et équilibrée une structure dans cette jungle urbaine que représente la société des temps dit modernes et révolutionnaires. Une structure qui peut se vanter d'avoir l'honneur d'être existante et entière depuis le début de temps, les ténèbres, les ombres, l'obscurité...

Le rideau noir que Alexis avait laissé tomber sur l'assembleé autour de lui aurait dû lui procurer une satisfaction, une sensation de victoire contre l'adversité. Mais ce n'était pas un amusement perpétuel dont il faisait preuve, c'était d'un sens de la prudence accru et prévoyant. Une sécurité qu'il s'offrait en cas de catastrophe irréparable. Était-il pris au dépourvu alors que des adversaires étaient plus nombreux qu'aux habituelles confrontations épiques entre les fausses notions du bien et du mal? Ce serait ridicule de le penser. Alors que son regard se figeait autour de Mickael, il réalisa très rapidement que ce mentaliste était la plus grande des menaces présente. Sans être celui qui le ferait trébucher dans l'échec de la honte, c'était une cible potentiel pour de grandes envergures. Si ce héros moindrement obscur et possédant un courage bien plus honorable que Gregory était habité par des mécanismes d'intelligence à leur plein fonctionnement, il chercherait sans doutes une faille dans la sombre forteresse mentale. Rapidement, il s'était élancé à son oeuvre alors qu'une illusion de qualité faisait rage dans cette section de l'aéroport. Tout était parfaitement inversé en une fraction de temps plus rapide que l'éclair, ses pieds figés dans le nouveau plancher qu'était le plafond, la tête renversée vers le bas. Pour une irréalité, c'était un produit bien réussi. Puis, cet homme affirma qu'il avait toujours eu cette envie de faire sa conaissance. Se moquant complètement de cette curiosité, le ténébreux restait encore et ainsi éternellement fidèle à sa réputation de calme, de grand parleur, de grand faiseur...

Homme à l'identité inconnue et moins insignifiante que vos semblables, espérons que vous ne serez pas amèrement frappé d'une vulgaire déception suite à notre altercation. Il va sans dire que c'est l'ambiance de tout les rêves pour faire conaissance. Dans l'opposition et l'affrontement, on découvre, on apprend, on se souvient. Votre capacité à faire tromper notre force mentale est remarquable, son utilisation non gâchée, maximisée pour un effet de masse et d'impact, voilà qui fait de vous un candidat de choix pour le héros du jour. Y trouverez-vous une satisfaction personelle d'avoir contrer l'avancée du plus naturel des chaos? C'est toujours aussi loyal et louable, c'est une circonstance apocalyptique parfaitement sous contrôle. Ce noir autour de vous, ce rouge sous nos pieds, ce n'est pas un paysage de hasard, de chance, de fausse route. Tout ce qui peut se passer aujourd'hui à l'aéroport de New York était voulu et attendu. Peu importe les obstacles imposés sur la route d'une volonté plus inébranlable que la racine du fer, tout sera fait en fonction de la seule et possible victoire de la vérité absolue. J'ignore en quoi consiste les valeurs qui motive votre moralité et à vrai dire, c'est de la moindre importance en ce moment. Parions que la vie d'autrui autre que la mienne vous est chère à vos yeux. Être responsable de tant de morts, tant de décès, serait-ce à ce point pénible? Soyez respectueux de ce que la vie vous a offert. Ne forcez pas votre arrivée précipitée vers la mortalité.

À chacun de ses mots dits et prononcés avec tant de classe et d'élégance, la nappe de ténèbres issue du Prince lui-même disparaissait à vue d'oeil pour se dissiper complètement à la fin de ses grandes phrases. Pourquoi avoir manifesté un effet durant quelques minutes à peine? Un simple avertissement? Un prélude à la destruction? Un détournement d'attention? On ne saura jamais comprendre les camouflées intention de Alexis. Ne dirigeant aucune émotions à l'égard de Mickael, il se tourna vers Alison et Gregory qui luttait dans une sanguinolante rivalité entre prédateurs du même terrain. La jeune fille avait perdu pied et le jeune homme s'était évanoui, retrouvé victime d'une vilaine risposte de la louve. S'approchant sans peur de ce macabre bassin, il observa avec silence le festin ravagé de Alison. Avait-elle eu ce privilège de savourer l'odeur et la saveur exquise de l'écarlate présence sanguinaire du corps humain? Revenant en position accroupie tout juste à coté d'elle alors que l'illusion frappait toujours de plein fouet, Alexis laissait ses sens se faire envahir par la force olfactive du sang. Ce n'était en rien pour aider ses repères alors que tout l'aéroport était bouleversé. Techniquement, il pouvait affirmer qu'il voyait le monde du sommet à présent. Être à l'envers de ce qui est droit a toujours été d'une si grande facilité en lui, l'illusion ne rendant que son et images à ce qui someillait en rêves et en pensées. Plongeant son regard dans celui de la jeune Alison, il lisait sans aucun mal l'appétit qui l'envahissait. C'était une carnivore, une amoureuse de la viande juteuse et délicieuse. Un chasseur de la plus grande des espèce, c'était admirable.

Hochant légèrement de la tête autant que pour lui que pour elle, c'était une action tout à fait anodine qui prouvait que Alexis donnait son accord à la jeune fille si l'envie de perpétuer le massacre l'hantait toujours. Plongeant sa main gantée vers le plafond servant de plancher, il cherchait à conserver son équilibre corporel alors que son index longeait presque langoureusement la constitution de l'étendue rouge autour de lui. Soulevant sa main, les gouttes pleuvaient du bout de ses doigts alors que naturellement, sa langue s'enroula autour pour engloutir la totalité du liquide, le laissant ainsi s'enfoncer dans les profondeurs du corps humain. Chaud et savoureux, presque brulant pour les papilles gustatives, c'est en redressant ses jambes que le ténbreux réalisait à quel point il avait manqué cette substance si exquise à ses sens. Servant à la jeune fille un rare, maigre mais machiavélique sourrire, Alexis pivota sur lui-même pour dévaler son avalanche de pas vers le corps de Gregory qui avait été trainé plus loin par un homme sans nom. Un homme dont le statut social était à présent connu de tous. Le père de ce provocateur qui croyait faire une peur bleue, une humiliation au Prince des ténèbres, voilà une relation qui mériterait le triste sort de l'exploitation. Immobilisant sa pauvre et modeste personnage devant le père de Gregory, Alexis ferma les yeux tout doucement que l'homme donnait les encouragements nécessaires pour que son fils s'en sort. Et il ôsait défier, ouvertement, le supposé coupable de tout ce si merveilleux spectacle. Respirant d'un rythme horriblement lent, contrôle parfait de l'instant à sa portée, il rouvrit ses paupières pour faire face, la tête haute, à Jaden. Aussi neutre que toujours dans ses vocalises, ça en devenait presque agaçant, voir agressant à la longue...

Tel un mur, telle une barrière, votre fougueuse audace prend toutes les apparences du bouclier humain. Votre rebellion est-elle pour protéger vos semblables? Un avant-goût du sacrifice que vous ne seriez surement jamais prêt à réaliser. Ou peut-être je me trompe, seriez-vous en la capacité d'accomplir l'ultime valeur de compassion? Permettez moi de vous laisser une confession, un secret qui vous aidera dans l'accomplissement de cette réponse à ce choix si cruel et déchirant.. Des gens comme vous, personnages de la vie quotidienne de tout les jours, qui parlent fort et se lèvent contre la voix contraire au courant populaire, ils en existent dans tout les recoins inimaginables d'une planète vivante comme la nôtre. Vous n'êtes en rien une différence vis-à-vis vos semblables tant et aussi longtemps que votre seule fierté d'actions sera vos paroles. N'importe qui, autant vous que moi ou qu'un mendiant cherchant la valeur monétaire pour répondre à ses besoins primaires, peut se donner à l'art des mots. Mais pour profiter de leur valeur et de leur réel pouvoir, vous devez agir et être prêt à le faire. Nombreux sont ceux qui abandonnent en chemin, la vérité est que l'existence du choix n'est jamais entièrement assumé. Si vous souhaitez plus que tout vous dresser plus haut qu'une muraille devant moi, alors aucune hésitation à faire. Il ne reste que votre pas, que cette marche haute à atteindre. L'Histoire parlera de vous pendant des siècles si jamais votre intervention réussit à faire basculer les ténèbres dans la défaite. Mais entre les statistiques d'une probabilité improbable et la réalité, la frontière à franchir est plus pénible encore que le chemin de Croix.

Soulevant la tête pour dévisager le plancher devenu plafond, c'était d'un soupir qu'il acceuillait déjà ses nouvelles pensées à voix hautes.

Je n'agis pas ainsi par satisfaction, par colère, ou par quelconque moteur émotionnel faisant fonctionner les rouages d'un coeur en déroute. C'est le nécessaire, ce que jamais personne ne ferait alors que tout s'écroule. Vous êtes dans la même histoire, sans les mêmes raisons.

Marchant légèrement sur des pas déjà enfouis, Alexis semblait patienter pour un évènement précis. Restait à savoir ce que ça pouvait être...

L'illusion que j'avais crée venait tout juste de commencer. Tout le monde se voyait marcher au plafond avec la tête en bas, prêts à se faire percuter par des sièges volants. Il était certain pour les quatre personnes qu'elles reconnaitraient que ce n'était pas un fait réel. Cette illusion n'était en aucun cas faîte pour ne pas être comprise. Cependant, celle-ci pouvait les perturber dans leurs mouvements. Mais ceci n'était qu'un début, une infime partie de mon pouvoir. Je regardais donc la scène se dérouler, dans mon coin, où hélas personne ne pouvait me voir, sachant que j'étais devenu invisible grâce à mon illusion. Je vis que la jeune fille, tenant auparavant un sandwich rougeâtre, se transforma en un animal quadrupède aux poils assez longs et aux dents aiguisées, le loup. Puis, juste après, le jeune homme qui était accompagné de son père se transforma également en un animal, en un requin. Ceux-ci ne firent que se mordre, se donner des coups, mais la victoire vint à la louve. Pendant ce temps, de façon à ce que son fils puisse s'en sortir, le père créa de ses mains une sorte de boule d'énergie noire, qu'il envoya directement près de la louve et Alexis Kane. Décidément, tout le monde présent ici possédait une faculté hors du commun. Deux pouvant se transformer en animal, un contrôlant les ombres et le dernier contrôlant l'énergie noire. Tout cela devenait très intéressant finalement, même si je regrettais que la femme attaquée soit maintenant morte.

Soudain, après quelques minutes, l'obscurité disparu petit à petit, laissant place à la lumière. En annulant son pouvoir, Alexis Kane fit de longs discours en me visant particulièrement. Il semblait dire que j'étais un candidat de choix, par rapport à mon pouvoir et à son utilisation maîtrisée. Du coup, j'étais plutôt flatté, même si je ne savais pas vraiment si c'était la réaction qu'il fallait avoir dans cette situation. Bref, il fallait que je réagisse, que j'use de mon pouvoir pour entrer dans la tête de celui-ci et annuler son pouvoir pendant un petit moment. Comme j'étais invisible pour eux, je pouvais en profiter pour me rapprocher un peu d'Alexis Kane. Une fois assez proche, je pus me concentrer afin de torturer son point sensible et l'empêcher d'utiliser ses pouvoirs pendant un certain temps. En attendant, il fallait que les deux autres s'acharnent sur lui. Je leur criai alors.

"Les gars, allez-y, acharnez vous sur lui. Donnez tout ce que vous avez, je l'immobilise ! C'est le moment ! Et surtout, ne vous préoccupez pas de la louve !"

La torture était bientôt terminée et je voyais Alexis souffrir, malgré le fait qu'il essayait de ne pas le montrer. Notre but allait peut être bientôt arriver... Alexis serait enfin arrêté.. Même s'il n'était pas le dirigeant du mouvement des Sons of Liberty..

Sang. Douleur. Mort. Ses jeunes yeux n'avaient rien d'autre à lui offrir, mais elle ne s'en plaignait pas. La femme victime, son bourreau, ces deux gardes, n'avaient pour elle aucune valeur. Elle semblait même y prendre un certain plaisir, observant puis intervenant par la suite, le tout dans le silence, écoutant d'une oreille légèrement distraite par l'appel du meurtre les échanges engagés depuis plusieurs minutes entre les quatre autres spéciaux. Discussions qui ne lui étaient pas destinées et auxquels elle ne participait pas, occupée à déchirer la chair de cet homme qui fut un jour l'époux, le père, le fils, ou tout simplement l'ami de quelqu'un. Un être qui avait côtoyer la mort prématurément, et qui le matin même s'était rendu à son travail avec la hâte logique de retrouver les siens dès que celui-ci serait terminé. Ironie du destin, ou coup du sort? Aucun des deux au final. Juste l'envie d'une gamine, après qu'on lui ait remis entre ses mains, deux vies qui n'avaient rien demandées à personne. Ils s'étaient juste retrouvés là, au mauvais moment. Pauvres choses...

Ce goût, cette odeur, ce bruit et cette sensation qui parcourait ses membres alors qu'elle plantait ses crocs avec violence dans cet être vivant, la louve semblait adorer ça. En redemandant encore et toujours, continuant ce massacre interdit. Arrachant, déchirant, tout ce que sa mâchoire rencontrait, détruisant une vie parmi des milliers. Une vie, ce n'était pas grand chose quand on y repensait. Le monde ne cesserait pas de tourner si lui, il quittait le monde. Mais cette boucherie pris fin pour quelques instants, alors qu'un des supposés héros accourut vers elle, déterminé à s'emparer de cette proie qui était sienne. L'appel était bien trop tentant, et il en salivait. Intéressant. Sauveur qui soudainement retournait sa veste pour celui d'attaquant. Héros qui devenait tueur. Oubliant sans doute la règle de la propriété et du chacun pour soit. Le dominant avant le dominé.

L'individu à la mâchoire difforme tenta une attaque, désireux de cette chaire fraichement cueillie. Mais il ne l'obtient jamais. Il était faible, du moins trop faible pour faire face à la louve qui se jeta sur lui, défendant son gibier même si elle ne comptait pas le dévorer par la suite. Non. Elle ne mangerait pas ses cadavres, elle les détruirait, tout simplement. Une morsure bien placée et soit disant gentils retourna à sa place, pris dans ce qui semblait être un vertige. Peut-être aurait-elle continuer de l'attaquer si une chose étrange ne l'avait pas soudainement effrayé et éloigné. Son père, le défendait. C'était beau ce lien qui les unissait. Au fond d'elle même devait se trouver une petite part de jalousie. Une famille? Elle, elle n'en avait plus...

Désormais redevenue humaine et dans une position proche du ' à genoux ' aux côtés du cadavre, Alison ne broncha pas à l'approche du ténébreux, se laissant approcher sans émettre ni paroles ni son. Ne le regardant pas dans un premier temps, elle fut bien forcée de le faire entrer dans son champs de vision, alors qu'il venait s'accroupir non loin d'elle, comme attiré par ce mort détruit et ensanglanté, avant de venir la fixer elle, croisant leurs regards si différents. Enfin il plongea un doigt dans le liquide pourpre, le goutant comme il avait gouté le sandwich un peu plus tôt. Puis, comme il était venu, il s'éloigna, la laissant sur un simple hochement de tête, continuer ce qu'elle était en train de faire. La laissant reprendre un forme animal. Sous cette forme, l'illusion lui donnait l'impression d'être bien plus supportable...

« [...]surtout, ne vous préoccupez pas de la louve! » Elle releva sa tête, libérant le second mort de son étreinte, constatant étrangement que quelque chose autour d'elle avait changé. Le réel et l'illusion semblaient se mélanger, comme si le vrai reprenait ses droits sur le faux. L'irréel rendait l'âme, son créateur occuper à utiliser son don dans son intégralité sur cet maitre des ombres. Parfait. Ce n'était plus qu'une question de secondes, voir de minutes. Prenant une position assise, la louve se raidit, s'immobilisant dans une posture parfaitement droite, le pelage souillé par le sang. Ses yeux fixaient devant elle, attendant d'apercevoir clairement le sol qui commençait faiblement à revenir sous elle, esquissant un sourire invisible sous cette forme.

Cette attente parut interminable, mais tout repris finalement sa place. Le sol, redevint le sol, le plafond quand à lui retrouva sa fonction de plafond. Même les chaises s'étaient calmées, et étaient de nouveau alignée parfaitement. Jugeant bon de reprendre une apparence humaine, la louve redevint Alison. Se contentant du rôle de spectatrice, elle contempla la scène, se retournant rapidement lorsqu'elle constata qu'on ne faisait plus attention à elle. D'un pas sûre, elle vint à la rencontre d'un des gardes décédés, s'abaissant et les retournant légèrement afin de venir saisir son arme à feu qu'elle empoigna, ses lèvres légèrement étirées en un rictus ravis. Dans le silence, l'arme à feu en main, elle vint s'assoir de nouveau à la place qu'elle avait quitté un peu plus tôt, sur le siège voisin au sandwich qu'elle avait abandonnée. D'un air innocent, elle déposa son regard clair sur la petite assemblée, tenant fermement le pistolet devant elle, sans pour autant le tenir de façon menaçante. Non. Elle n'agissait pas. Elle n'agirait pas, ou du moins, pour l'instant.

Ce combat n'était pas le siens...

Dès qu'il était debout Gregory s'écarta imédiatement de la scène, c'était le moment idéal pour refaire surface, pour reprendre des forces et réfléchir, réfléchir quelle serait la faille pour arrêter l'homme aux ombres, l'ennemi. Mais un autre homme avait trouvé avant lui, c'était un type que Gregory avait beaucoup observé depuis son arrivée, Michael, c'était son nom, d'un point de vue extérieur, un mec prêt à tout pour sauver la vie des autres, un gars courageux, digne d'un héros. Mais il y avait également un autre héros que Gregory connaissait déja, c'était son père, qui se mit d'un pas très décidé à aller chercher l'homme aux ténèbres, aux mains et à l'âme remplis de noir.

<< Et bien, il est peut-être temps que quelqu'un se dresse devant toi, Alexis Kane! >>

Gregory fut d'ailleurs assez surpris de voir que son père avait un air assez provoquant. Gregory savait qu'il était un bon père, toujours là quand il le fallait, intelligent, responsable mais de là à le voir ainsi, se battant un peu pour son fils, l'encourageant, l'aidant à se relever. De nombreux pères auraient déja abandonné la bataille mais pas lui, voila le pourquoi Gregory le qualifiait de tel.

Quelques secondes passèrent et Gregory commençait à s'interroger, des paroles raisonnaient dans sa tête, des paroles de provocation, de haine totale :

Je veux sa peau ...

Alexis Kane, je ferai de toi qu'une bouchée

Mais aussi des flashback de la rencontre avec son père :

Gregory je suis ton père biologique

Je serai resté si j'avais su

Il serait resté, ... Et c'est ce que Gregory comptait faire, rester auprès de lui, se battre à ses côtés, pour lui montrer qu'il compte beaucoup pour lui, pour lui rendre un peu l'appareil, ... Car tout le monde le sait, on est plus fort à plusieurs que seuls, Gregory le savait, Alexis n'aura aucune chance de s'en sortir. Le jeune homme s'avança et tout en mettant sa main sur l'épaule de son père, le regard d'un homme sachant ce qu'il était en train de faire .

<< Si tu croyais que je comptais rester comme ça les bras croisés à regarder la scène ... >>

Ca y est, c'était le moment, le moment ou jamais, celui ou Michael lança l'ordre d'attaquer, comme il le méritait la petite vermine en face d'eux qui était presque devenu inoffensive grâce au pouvoir de l'homme aux cheveux longs.

<< Les gars, allez-y, acharnez vous sur lui. Donnez tout ce que vous avez, je l'immobilise ! C'est le moment ! Et surtout, ne vous préoccupez pas de la louve ! >>

Gregory s'avança le premier, son père faisant diversion, il comptait attraper l'homme par surprise, mais celui ci, malheureusement lui fila plusieurs fois entre les doigts. Lorsqu'il réussit enfin à l'attraper, c'est un coup de son père qui le heurta avant même de pouvoir mordre l'ennemi d'un coup de machoire de requin. Malgré tout, Gregory se releva, il avait décidé de ne plus se laisser aller comme lui avait enseigné son père durant les dernières semaines d'entraînement pour maîtriser son pouvoir. Il semblerait même d'ailleurs que l'évolution de son pouvoir était arrivée à son apogée, il ne ressentait presque plus les coups qu'on lui affligeait, serait-ce la peau rendurcie d'un requin ? Ou bien simplement une force inconnue venue du fin fond de lui même lui faisant oublier la sensation de douleur. Cette sensation que Gregory ne ressentait pas réussit même à le troubler, aussi bien même qu'Alexis avait repris l'avantage mais une mystérieuse chose se produit, Gregory venait d'éviter une des ombres d'une agilité et d'une rapidité hors-norme. Ce combat, devenu long avec le temps provoqua des questions chez Jaden et Gregory : allaient-ils le garder encore longtemps dans cet aéroport avant que les autorités n'arrivent ?

A L E X I S " Tel un mur, telle une barrière, votre fougueuse audace prend toutes les apparences du bouclier humain. Votre rebellion est-elle pour protéger vos semblables? Un avant-goût du sacrifice que vous ne seriez surement jamais prêt à réaliser. Ou peut-être je me trompe, seriez-vous en la capacité d'accomplir l'ultime valeur de compassion? Permettez moi de vous laisser une confession, un secret qui vous aidera dans l'accomplissement de cette réponse à ce choix si cruel et déchirant.. Des gens comme vous, personnages de la vie quotidienne de tout les jours, qui parlent fort et se lèvent contre la voix contraire au courant populaire, ils en existent dans tout les recoins inimaginables d'une planète vivante comme la nôtre. Vous n'êtes en rien une différence vis-à-vis vos semblables tant et aussi longtemps que votre seule fierté d'actions sera vos paroles. N'importe qui, autant vous que moi ou qu'un mendiant cherchant la valeur monétaire pour répondre à ses besoins primaires, peut se donner à l'art des mots. Mais pour profiter de leur valeur et de leur réel pouvoir, vous devez agir et être prêt à le faire. Nombreux sont ceux qui abandonnent en chemin, la vérité est que l'existence du choix n'est jamais entièrement assumé. Si vous souhaitez plus que tout vous dresser plus haut qu'une muraille devant moi, alors aucune hésitation à faire. Il ne reste que votre pas, que cette marche haute à atteindre. L'Histoire parlera de vous pendant des siècles si jamais votre intervention réussit à faire basculer les ténèbres dans la défaite. Mais entre les statistiques d'une probabilité improbable et la réalité, la frontière à franchir est plus pénible encore que le chemin de Croix."

Si j'étais prêt à me sacrifier pour les gens que j'aime, mes semblables comme il l'avait dit ... Et bien oui, je ferrais tout pour préserver l'amour et les liens que j'ai pour mes amis ou ma famille ... jamais au grand jamais je ne laisserais quelqu'un leurs faire du mal. Si je laissais cela arriver, ça ira à l'encontre de la personne que je suis, de celui que j'ai toujours voulu être, l'homme qui protège. Si je devais être un objet, je serais un bouclier. Pourquoi? Tout simplement parce que je laisserais mon corps endurer milles souffrances sans jamais tomber pour la protection des gens que j'aime ... même pour des gens que je ne connais pas. C'est dans ma nature d'être protecteur, je l'ai toujours été et jamais je ne changerais.

J A D E N "Je suis naturellement prêt à me sacrifier pour les autres. Si cela n'était pas le cas, je ne me serais pas dressé devant toi. Je ne sais pas ce qu'il va se passer durant notre affrontement, peut-être que je perdrais, peut-être qu'aucun de nous ne gagnera ... L'importance, c'est que je me serais battu pour le bien de tous"

C'était la première depuis un long moment que n'avais plus ressentis un tel colère envers quelqu'un ... L'homme qui se dressait devant moi ... je ne voulais plus le voir comme un simple homme aveuglé par ses pouvoirs et par les ténèbres ... il était un problème et un danger réel ... puissant et intelligent à la fois, la moindres erreurs pourrait m'être fatal, je ne savais pas le quart de ce qu'il était capable ... même si c'était vraiment imprudent, je n'avais pas le choix, je devais me dresser contre lui afin de faire de mon mieux pour le neutraliser.

Je m'avançai en peu plus vers lui, pour lui montrer que ses paroles n'avait pas eu le moindre effet. Les paumes de mains ouvertes et remplies d'énergies noirs, je me laissais bercer par les ténèbres, absorbant les vagues de colères et de frustrations de Gregory et de l'autre homme aux pouvoirs mentales étranges. Fermant les yeux un instant, repensant aux moments les plus affreux de ma vie, afin d'avoir le plus d'énergie négative ... La fois ou j'ai été incapable de sauvé ma meilleure amie de la mort ... la fois ou je n'ai pas sus que j'étais père ... la fois ou j'ai laissé la femme de ma vie partir avec un autre ... toutes les fois ou j'ai été contrôler par ma faiblesse et ma peur ... Je rouvris les yeux ... même si je ne pouvais les voir, je savais que ceux-ci n'était plus que de cercles noirs, sans iris, juste le noir. Malgré la couleurs de mes globes oculaires, ma vue n'avait pas baissé, la couleur que prenait mes yeux, était juste le signe que j'étais remplis d'émotion négative, ce qui nourrissait mon pouvoir. Il fallait bien ça si je voulais être sur de pouvoir au moins faire un peu de mal à ce cher Alexis.

M'avançant de plus en plus de mon ennemi, je forma avec mon énergie, un lame noir aussi coupante que sabre ... c'était l'une des techniques que j'avais appris le plus tôt ... dès l'apparition de mes pouvoirs, je savais que j'étais capable de transformer cette énergie ténébreuse en presque tout ce que je voulais. J'avais donc, avec l'aide de mon imagination, appris à matérialisé mon Don en une lame tranchante. J'étais presque arriver à lui, quand Alexis commença à souffrir ... il se tenait la tête, comme s'il souffrait d'une horrible migraine ... je me tourna et regarda l'autre homme positionner non loin de moi ... cette homme aux pouvoirs mentales.

M I C H A E L " Les gars, allez-y, acharnez vous sur lui. Donnez tout ce que vous avez, je l'immobilise ! C'est le moment ! Et surtout, ne vous préoccupez pas de la louve ! "

La louve ... je ne l'avais même pas vue ... j'étais trop concentré sur Alexis Kane. Je m’apprêtais à frapper quand la main de mon fils se posa sur mon épaule

G R E G O R Y "Si tu croyais que je comptais rester comme ça les bras croisés à regarder la scène ... "

Mon fils passa devant moi, utilisant toute sa détermination afin d'être le plus efficace contre notre ennemie. Je savais qu'il était capable de grande chose avec son don, même s'il n'avait pas encore tout à fait une parfaite maîtrise, il serait capable de se défendre correctement sans me soucier de trop. Quelques jours avant de nous retrouver ici, Gregory et moi-même, nous nous étions entrainés, afin de découvrir les vrais pouvoirs de Gregory. J'avais remarqué cette résistance et cette force de peau qu'il utilisait pratiquement inconsciemment. Par curiosité, j’attaquai avec une sphère noir le corps de mon fils et comme je m'en doutais, la sphère ne lui fit rien ... comme durant l'entrainement. J'ai été bête, j'avais oublié que le requin avait un peau plus dure que le Roch, un peu comme le voile noir qui me sert de bouclier. Évitant avec une habilité surhumaine, l'une des ombres envoyés par Alexis, le combat commença plutôt bien, attaquant l'un comme l'autre, le combat commençait à ce faire long. Ayant peur de blesser mon fils, je décida d'utiliser uniquement mes rayons et sphères noirs, attaquant ainsi de loin, mais aussi de prêt. Concentrant le plus d'énergie dans mes poings, je l'attaquai au corps à corps, laissant Gregory derrière, afin qu'il se repose un peu.

Cela fessait plusieurs minutes que ce combat durait ... j'étais fatigué ... l'énergie des deux garçons que j'avais absorbé n'était malheureusement pas illimité ... cela fonctionnait comme pour l'énergie qui parcourt le corps ... j'avais mes limites. Mes yeux retrouvèrent leurs couleurs d'origines ... Je n'avais plus que m'a propre énergie obscure et plus celle des autres, et je n'avais pas le temps d'en absorber, Alexis ne me laisserait jamais le temps de me recharger ...

(Dernier tour de rp.)

Immense, imposante, à perte de vue, la prison s'étendait jusqu'à l'horizon. Des étages déchirant les cieux, des bas-fonds transcendant les Enfers, c'était un domaine d'emprisonnement de haut calibre de la perfection la plus absolue. Si lugubre, si lourd, si dépressif, même le climat d'acceuil d'un cimetière était plus joyeux. Sans bruits, sans sonorité, rien du tout, ni une respiration saccadée, ni une goutte d'eau s'écrasant contre les parois solides de l'établissement. Captivité synonyme de prisonnier, qui donc se laissait prendre par cette malchance de pourrir tel un détritus au creux de cet endroit ne justifiant aucunement sa raison d'être si désert il était? Tout ce réseau architectural, par pour un seul être vivant quand même? Le voyage se faisait à tout les niveaux. Absent, vide, le néant, total, irréversible. C'était à rien n'y comprendre. Tout était vacant, chaque cellule, chaque chaise, chaque lit, une ruine intacte, et pourtant. Le tout se secoua soudainement, vibration se brisant sur les fondations, une perturbation à l'origine inconnue, à la raison injustifiée. De plus en plus l'on s'en rapprochait, on tentait de comprendre, de capter, d'analyser, de saisir, de laisser le temps à notre pauve, maigre et ignorant cerveau de faire le point sur cette fabuleuse histoire. La porte de la dite cellule était close et ce depuis probablement le début des temps. Nul besoin d'accès, le spectacle se laissait tout aussi bien observer d'un point de vue externe. La nuit n'en était pas plus obscure tellement que l'opacité de l'élément présent était dense, déstabilisant à souhait. Et c'était là, les ténèbres, emprisonnés, ne pouvant s'échapper de leur cage. Hors de leur nature sauvage, c'était une proie affaiblie se réduisant à l'inactivité rendant presque malade. C'était inacessible, c'était carrément insuportable.

Il ne voyait pas autrement sa structure cérébrale de l'instant. Ses pouvoirs étaient isolés et de plus en plus, ils perdaient de leur efficacité. Le combat devenait très dérangeant, un obstacle en lui-même que bientôt Alexis ne pourrait plus supporter. Forcé d'attaquer à distance son adversité, il bombardait à la fois Gregory et Jaden pour leur faire comprendre qu'il en avait rien à faire de eux. Son attention, sa principale concentration se devait d'être dirigée vers la présence du mentaliste et pourtant, il n'en faisait pas un cas, comme si cette erreur, cette fatalité était normale pour lui. Une planification de maitre pour un résultat du même? L'était-ce? L'agressivité aveugle de Gregory l'impresionnait à un point tel qu'il en était nullement étonné de la sensibilité émotionelle de ce jeune homme. Était-il un potentiel à exploiter pour une cause meilleure ou une perte de temps à en régurgiter ses pensées les plus sombres? Corruption, domination, manipulation, armes assurées mais perdues si utilisées sur un être de son genre. Mais, le cas de son père, ce justicier protecteur armé du plus grand courage de l'humanité, cela devenait intéressant, d'autant plus que son pouvoir avait certaines similitudes à celui de Alexis. Le ténébreux avait immédiatement remarqué que la matière était différente, la substance en était plus qu'une, une énergie, sans être un élément à l'état pur de la nature. Ce n'était pas les ténèbres, c'en était loin de l'être. Décrivons comme une énergie teinte d'artificiel et de superflu. Et cette lame, armement vulgairement pathétique, que croyait-il pouvoir accomplir comme impact? L'utilisation de ses dites sphères et rayons à la sauce des films hollywoodiens de science-fiction était à en mourrir de rire. Il ne riait pas, aucune blague, aucun humour. Encore moins lorsque sa main ne projettait plus une seule trace d'ombre hors de lui...

Elle frappait, martellait, massacrait avec de plus en plus de force son mental. La recherche de la précision était désuète donc inutile. Plus aucuns pouvoirs, plus de ténèbres, sans surnaturel, il était humain, comme tout les autres. L'affrontement n'était plus, et subitement, l'avantage avait basculé dans un seul camp. Déposant un genou au sol, fermant les yeux pour recherche un équilibre corporel respectable, il luttait, avec volonté et détermination. Jaden, lui, ne cessait pas. Ses offensives se répètaient, sans cesse, à l'infini, dévalant les courants d'air à la vitesse de l'éclair. Chaque coup sur le corps de Alexis le faisait rager intérieurement, silencieuse, sans même qu'une once de panique puisse se déceler sur lui. À ce point imperturbable? Finissant pas relever la tête après une attente à couper le souffle, il regardait autour de lui, observant les derniers détails de cette jungle urbaine. La jeune fille sanguinaire qui patientait, pistolet en main. Le mentaliste qui ne faisait plus que dominer la bataille mais la gagner haut la main, pour le moment. L'homme-requin qui cherchait par toutes les opportunités d'accomplir son égoiste vengeance. Le justicier généreux et honnête de sa nature protectrice. Une mise en scène à s'en mettre l'eau à la bouche. Décorant son visage d'un très léger sourrire alors qu'il était totalement impuissant, le ténébreux accomplit le miracle de se relever pour faire face à l'opposition. L'assault avait cessé, le monument s'était relevé à la surprise de tous. De retour sur ses pieds, c'était un adversaire à redouter, à craindre. Encore plus si sa voix emplissait les recoins matériels de ce monde, exactement ce qu'il faisait, bien que son cerveau lui murmurrait qu'il ne pourrait survivre bien longtemps à cette pression qu'exerce Mickael...

Plus que des spectateurs, vous avez été des acteurs de premier plan dans une projection cinématographique à en rendre jaloux les gagnants des plus prestigieux récompenses médiatiques de notre époque. Votre présence innatendu à chacun donne à cette occasion de réunion une saveur qui ne sera plus jamais retrouvé dans le futur. Nous avons vécus, malheur de la constatation, un moment gravé dans l'historique de vos mémoires. Vous pensez que cette ambiance n'est qu'une mascarare, qu'un ridicule coup monté pour vous faire avaler les pires mensonges. Sachez que c'est vous-même, de votre pensée intégrale, qui avez décidé de faire le pas jusqu'ici, à l'aéroport de la métropole, dans l'espoir d'agir, de combattre et de vaincre. Expliquez, argumentez en quoi votre visite était volontaire et surtout préméditée. Vous croyez êtres les héros de la génération actuelle? En quoi constatez-vous que votre victoire est acquise en ce moment? Sur quelle réalité basez-vous vos opinions pour l'affirmer? Des humains affirmant être préparés à la dureté du sacrifice, je les compte en milliers, et pourtant, et pourtant... Vous parlez de vous qui croit combattre pour le bien-être de tous alors que c'est la plus égoiste des mentalités? Vous croyez qu'au bout du compte, vous pourrez faire la différence quand la cruciale seconde fera son apparition? Nous nous en approchons, de cette frontière redoutée de tous, particulièrement de vous car, il est évident, la conclusion vous apparait comme le mystère le plus complet. Vous ne m'avez pas vaincu, et ma mort ne résoudrait en rien vos problématique de vie en société.

Sentant sa matière grise se déchirer peu à peu en morceaux, Alexis laissa son genou retomber durement au sol alors que sa main droite se déposa sur le coté de son crâne, cherchant la stabilité avant de sombrer. Il n'en pouvait plus, il ne pouvait plus, c'était tellement douloureux et souffrant que malgré sa détermination, il flancherait, pour la première fois de son existence, il sera forcé d'abandonner, pour son propre bien. Regardant le sol, le ténébreux finit par relever la tête avec fierté, faisant face à ses adversaires pour une dernière fois...

Jamais vous n'avez été confronté à cette échéance. Jamais vous n'auriez pensé que ce serait l'impasse totale, sans fuite, sans issue. Regardez derrière vous et seule l'ombre de vos pas laissera ses traces sur le chemin passé. Vous y êtes soumis, à votre destinée, et ce choix, vous ne le possédez guère, vous l'avez perdu dès que votre corps s'est englouti dans l'entité des machinations volantes. Sans mon aide, vous vous êtes condamnés. Jamais on aurait pu croire que cette trappe à idiots soit si grande ouverte sous vos pieds, et à pieds joints vous y êtes plongé. C'en est étourdissant de cette épopée qui voit le rideau s'échouer devant elle. Aussi garant du sacrifice que vous rêvez d'accomplir, aussi héroique que cet homme à la seule volonté de me réduire au silence, vous n'avez guère le choix de subir les conséquences, les retombées de notre bataille. Vous n'avez plus le choix, vous ne l'avez jamais eu et vous ne l'avez jamais compris. C'est pourquoi ma mort vous sera passagère, signifiant que je serai éternel, même dans l'au-delà. Je...

La dernière phrase était de trop. Aussi résistant et puissant qu'il pouvait être, son métabolisme ne pouvait plus conserve le même rythme de survie. C'est à la fin d'un noir et macabre sourrire machiavélique qu'il s'effondra, telle une tour en déroute, tel un géant vaincu sur son terrain. Qui aurait cru que Alexis Kane plierait l'échine au millieu de la nuit? Son corps était coupé de l'univers des ténèbres depuis déjà bien trop longtemps. Combinée à la pression mentale de Mickael, et c'est l'arme ultime pour désarmer le plus grand des orateurs de l'époque moderne. Inactif, le ténébreux était étalé sur le sol, le visage enfoui dans la honte de la défaite, mais encore, était-ce un véritable échec de sa part? Cette erreur camouflait-elle la source d'un problème de plus grande envergure? Alors que les personnes présentes devaient se questionner sur la suite des évènements, les méchanismes inconscients du ténébreux était déjà en fonctionnement. Au grand malheur de tous, leur calvaire ne faisait que débuter alors que le corps de Alexis devenait de plus en plus ombragé, obscurci, noirci...

Un long grincement lourd, grave, éclatant de toute part, était l'introduction d'une spectaculaire riposte du ténébreux. De tout son corps, de chaque pore de la surface de sa peau, s'échappait des grandes envolées de ténèbres, à la manière de chaines en furie. Cet ensemble devint une seule et imposante masse d'ombres pures ne ressemblant à aucune forme connue. Un monstre, une entité abominable qui aurait pu réduire en purée tout les êtres vivants présents autour. Pourtant, c'était l'inoffensif absolu. Elle ne bougeait pas, elle ne lévitait pas, elle n'était qu'accrochée au sol, patiente, attentive, prudente, copiant les techniques d'un fauve en chasse. Finissant par s'éloigner de plus en plus de son point d'origine, la massa s'envola aussi rapidement qu'une fusée pour traverser la fenêtre comme si elle n'avait jamais existé à cet endroit. Aucune fracture, aucune fissure, elle l'avait complètement ignorée. Elle était mouvante, de plus en plus rapide, de plus en plus meurtrière, elle se dirigeait vers un objet précis, vers une position déterminée dans l'espace tempe. À des centaines de mètres au-dessus, il y avait cet oiseau métallique s'apprêtant à rejoindre la terme ferme après des heures de vol interminables. Un soulagement pour le pilote ainsi que tout les passagers qui n'en pouvaient plus d'avoir le derrière encastré dans un très incomfortable siège. L'ennui pour cette bande d'âmes, c'est que la masse de ténèbres venait, après une course folle dans l'atmosphère, d'englober tout le nez de l'appareil, obstruant complètement la vue vers le monde extérieur...

Le pauvre pilote, malgré ses nerfs en acier inoxydable, ne pouvait garder son calme bien longtemps. Sur le coup de la surprise, du choc nerveux, il tenta de faire ralentir l'appareil qui avait encore beaucoup trop de vitesse pour un atterissage logique et sécuritaire. Alors que son co-pilote avertissait à la fois la tour de contrôle et les passagers, les hommes de la situation devait composer avec la pression d'une centaine de vies, d'hommes, de femmes, de pères, de mères, d'enfants. Si ils avaient le bonheur de réussir, d'accomplir l'impossible, eux seraient vus comme de véritables héros. Mais le chemin était long et sinueux vers cette gloire alors que l'avion ne perdait aucune once d'accélération. C'était comme si la masse l'attirait vers elle, vers le globe, vers une irréversible destruction. Le pilote sentait le coeur s'arracher de sa poitrine, la goutte de sueur accompagnée de ses jumelles s'échouer telle une pluie torentielle le long de son visage. C'était le comble de la nervosité et de la peur. Il ne savait pas, il ne pouvait pas et malgré les directives de la tour de contrôle, il finit par le comprendre, il finit par le savoir que le choix n'était plus. Le choix de survivre venait de mourrir, tout juste à l'instant de l'impact, tout juste après les quelques secondes qui suffirent à la masse pour marquer à jamais l'histoire de la grande et fière cité américaine qu'est, ou qu'était, New York...

C'était horrible comme dévastation. Les conséquences étaient monstrueuses alors qu'une effroyable explosion faisait éclater le devant de l'avion ainsi que l'aile du coté droit. Les débris volaient, dans tout les sens, pire qu'une tempête, pire que le plus grand des cataclysmes. L'apocalypse de Dieu faisait pâle figure sous comparaison à cette catastrophe non pas mythique mais bien véridique. Feu et métal ardent était dans le parfait mariage de cette cacophonie ridiculement démesurée alors que les dégats n'en étaient pas à leur conclusion. Un autre avion non loin de là, beaucoup plus près de l'aéroport, fut victime des débris de son compatriote anéanti. Il n'en fallait guère plus provoquer une seconde explosion, une chaine de destrucion dont personne ne conaissait l'extrémité. Elle était proche, bien trop proche du lieu des sanglants ébats de violence entre Alexis et ses ennemis du passé. Ces derniers avaient encore le temps de s'enfuir, d'échapper à la grande lame de la Faucheuse. Sur place, la déflagration les tuerait sur le champ mais plus loin, éloignés, ils seraient sains et saufs. L'explosion étant assez importante pour démolir une partie de la section de l'aéroport où ils se trouvaient, sans toutefois tout dissoudre sur son passage.

Les langues de feu commençait déjà à savourer le terrain de l'ancienne confrontation alors que le corps de Alexis était toujours là, sans signes vitaux, sans sauvetage digne d'un conte de fées. Et le sablier était vidé, c'était l'heure. Les résidus de l'explosion arrivèrent, détruisant ainsi une bonne partie de la grande salle d'attente de l'aéroport, emportant dans les oubliettes un arsenal majeur de sièges, de béton, de boutiques et de souvenirs. Bien entendu, Alexis Kane n'avait pas dit son dernier mot. Tout juste avant de se faire balayer par les flammes à jamais, son corps fut immédiatement recouvert et protégé d'une grande sphère de ténèbres, légèrement semblable à la masse diforme qu'il avait éjectée hors de lui. C'était la dernière mémoire qu'il laissa à New York, alors que le tout avait déjà disparu dans le néant des ombres qu'il chérissait depuis tant de temps, depuis le début, depuis toujours...

« ... ma mort vous sera passagère, signifiant que je serai éternel, même dans l'au-delà. Je... »

Et il se tut, s'effondrant à terre vulgairement, adoptant une immobilité comparable aux autres cadavres présents autour d'eux. Un cadavre... était-ce tout ce qu'il était désormais? La mort était-elle venue le cueillir? La vie était-elle toujours présente en lui? Elle l'ignorait, comme les trois autres individus spéciaux sans doute, ne sachant pas non plus ce qui les attendait. Peut-être aurait-elle dut quitter les lieux dès cet instant puisqu'elle n'avait plus aucune raison de s'attarder dans le coin? Qui aurait put le dire? Elle se sentait en sécurité avec son don et cette arme. Elle se savait capable de se défendre en cas d'attaques physique. Et qui sait, s'ils partaient avant elle, peut-être aurait-elle le temps de prélever sur chaque cadavre argent et pourquoi pas bout de viande avant que les forces de l'ordre de se ramènent. Ce serait bête de cracher la dessus...

La majorité des attaquants semblaient fatigués, épuisés par une utilisation poussée de leurs pouvoirs, autant le père que l'homme aux attaques mentales. Il n'y avait que le fils dont elle ignorait l'état véritable, même si elle se doutait que sa forme déjà encore être très présente. Quelque chose se produisit ensuite, venant troubler cet instant ou chacun reprenait son souffle. Le corps toujours inerte du maitre des ombres se mis subitement à produire une étrange masse noir, suivit de près par un grincement qui ne présageait rien de bon. Toujours assise dans son fauteuil, Alison observait le tout, un air légèrement perplexe sur le visage, comme si elle attendait la suite. Une suite qui d'ailleurs ne se fit pas attendre.

L'ombre s'évadait de ce corps qui n'aurait plus dut réagir à quoi que ce soit, grandissant toujours plus pour venir former une chose sombre sans véritable forme distincte. Elle disait là, immobile sur le sol, inanimée. Par un réflexe naturel qu'elle ne contrôla pas, Alison émit un long grognement, attendant avec une petite crainte le moindre mouvement de ce qui était très certainement composée uniquement d'ombre. Quand enfin elle se mit marche, s'envolant à une vitesse impressionnante vers la fenêtre la plus proche, la traversant sans même la faire trembler, avant d'entreprendre une montée dans le ciel. Automatiquement elle se redressa, sautant de son siège avant d'avancer jusqu'à la vitre, observant la masse s'éloigner de plus en plus, prenant de la hauteur, de l'altitude, rien ne semblait pouvoir l'arrêter. Rien... ni personne.

La pauvre victime que l'étrange chose pris pour cible fut un avion. Un de ces grands avions qui transportent de nombreux passagers. La pensée de tant de tourismes condamnés lui tira un sourire, cette vision future qui se promettait catastrophique força son cœur à accélérer ses battements sous l'excitation. Elle avait hâte. Juste hâte de voir ce qui aller se passer, mais pas seulement. Elle voulait voir la réaction deux trois individus encore vivants autour d'elle. Elle voulait admirer les réactions de ces héros impuissants. Tout ces vieux, tout ces jeunes qu'ils ne pourraient sauver, ni même aider. Que ce devait être une pensée dérangeante. Se savoir à l'origine d'une telle tuerie. Car oui, ils étaient tout les trois les éléments déclencheurs. C'était eux qui avaient neutralisé le ténébreux. C'était eux qui l'avaient en quelque sorte anéantit, tué. Et maintenant ils payaient leur acte, car peut-être que s'ils n'étaient pas intervenus, tout ces êtres vivants n'auraient pas à rencontrer la mort aussi tôt...

L'impacte fut terrible. Magnifique aussi. L'appareil volant percuta les fondations avec une telle beauté, que tout partit en fumée en même temps qu'il subissait une somptueuse explosion. Oui, elle trouvait ça beau, même si elle savait qu'elle ne devait pas s'attarder davantage dans ces lieux. Elle devait fuir le danger imminent d'une nouvelle explosion qui viendrait la détruire si elle restait là. Son côté animal le ressentait, tous ses sens étaient en alerte. Une seconde explosion retentit, provoquant un bruit des plus monstrueux. Ça se rapprochait, les secondes étaient désormais comptées. Sans perdre d'avantage de temps elle s'élança vers les deux cadavres, fouillant avec rapidité dans leurs poches, à la recherche du moindre portefeuille. Une recherche qui ne fut que très peu fructueuse, n'ayant rien d'autre à offrir qu'une arme dont elle possédait déjà la jumelle. Les abandonnant, elle prit la décision de ne pas piller les deux autres morts, ce serait trop juste pour fuir après et elle n'était pas suicidaire.

A contre cœur elle balança l'arme qu'elle tenait un peu plus loin, la faisant glisser sur le sol le temps qu'elle se transforme, étant bien plus rapide sous cette forme-ci. L'homme aux attaques mentales fuyait déjà, courant à toutes jambes vers la première issus qu'il pourrait rencontrer. La louve dévia légèrement son chemin, sautant sur l'homme, lui attrapant à l'aide de sa mâchoire qu'elle referma violemment sur son épaule. Une petite vengeance personnelle, et une façon de le ralentir. S'il périssait, ce ne serait qu'une bonne âme de moins, rien de bien important. Elle récupéra ensuite son arme, qu'elle cala entre ses crocs, reprenant sa course vers la liberté, la vie. Elle foulait le sol à l'aide de grandes enjambées, devançant les autres de beaucoup. Elle se s'arrêta qu'à la sortie de l'aéroport, reprenant forme humaine quelques instants. Elle contempla les véhicules des forces de l'ordre qui se rassemblaient à l'extérieur, puis se retourna vers l'intérieur, pointant son pistolet vers les individus qui fuyaient. Affichant un large sourire elle tira deux ou trois balle avant de porter l'arme à sa bouche, se transformant de nouveau, ignorant si elle avait ou non toucher quelqu'un. Puis elle s'enfuit, tout simplement, évitant la police et l'explosion, courant vers la première cachette, slalomant entre les voitures présentes sur la parking et dont la plupart ne seraient jamais récupérées... Jamais.

Et encore les même refrains, les mêmes discours abominables de méchants pensant être des plus immortels. Ces discours, qui avaient tendance à ennuyer profondément le jeune Gregory, allaient-ils être les derniers du ténébreux Alexis Kane ? C'est ce que Gregory espérait, il espérait à ne plus jamais devoir les entendre, alors il continuait ses attaques face à ce grand devenu impuissant. Puis, n'ayant plus assez de force pour continuer et sa blessure à la jambe devenant plus douloureuse, il s'écarta pour laisser place à son paternel, aussi déterminé que lui. D'ailleurs Gregory ne le comprenait pas, pourquoi il était près à tout pour l'affaiblir, voire le tuer ? Il ne le connaissait même pas, lui. Etait-ce parce que sur son visage on pouvait y lire : " Je suis un terroriste ? " ; " Je suis un tueur ? " ?

D'une autre part, derrière les deux hommes, il y avait toujours cet homme qui n'en pouvait plus de retenir le pouvoir d'Alexis, Michael. Gregory le regardait de là où il s'était écarté, il l'encourageait à tenir, il lui disait qu'il ne fallait rien lâcher. Et cela avait payer, devant un monologue interminable, Alexis posa son premier genou par terre, était-ce la fin ?

<< C'est pourquoi ma mort vous sera passagère, signifiant que je serai éternel, même dans l'au-delà. Je... >>

Oui, ça y est, c'était fini, Gregory partit dans les bras de son père, d'un grand sourire sur ses lèvres, il était fier d'avoir arrêté un Sons et il était aussi fier de son père qui ne lâchait pas la moindre occasion de faire souffrance au ténébreux. Puis ensuite, Gregory regarda Michael, il était complétement affaibli le pauvre, il se dirigeait vers lui pour lui donner à boire lorsque une grande nuée de ténèbres se dirigeait vers l'extérieur, sur un avion qui était sur le point d'attérir.

<< Vite, partons, l'avion va s'écraser ! >>

Gregory avait compris que ce n'était pas vraiment la fin du ténébreux, il avait tenu sa promesse jusqu'au bout et comptait bel et bien se venger. Et pendant que les ombres envahissaient l'engin métallique volant, voyant que Michael n'avait plus vraiment de force pour se relever, Gregory l'aida à se relever en réfléchissant comment sortir le plus rapidement de cet endroit qui allait bientôt exploser sous les décombres, laissant pour mort le ténébreux dans son propre décors, les ténèbres. La réponse était simple, il fallait le prendre à bout de bras où le traîner, quitte à être blessé également, il fallait le faire. Gregory transporta donc sur son dos l'affaibli, après tout la force d'un requin n'est-elle pas dix fois plus forte qu'un humain ? C'était le moment d'y aller, de courir le plus vite possible pour survivre. derrière eux, Gregory avait l'impression qu'Alexis les regardaient d'un air machiavélique, fier de sa riposte. Il souriait et un bruit de feu retentit, provoquant un saisissement chez le jeune homme qui pensait que l'avion avait déjà touché terre mais c'était en fait Alison qui avait décidé de prendre la relève, elle venait de tirer sur son père qui était au sol. Gregory n'avait pas le choix, si il voulait encore garder son père en vie, il fallait de prendre aussi dans ses bras, même si cela allait retarder leur course ...

<< Tenez bon, le choc risque d'être terrible >>

Cette fois ça y est, c'était la fin de ce long et lugubre chapitre ... Mais comment allait-il vraiment se terminer ? Bien ? Mal ?

La faculté de rêverie est une faculté divine et mystérieuse ; car c'est par le rêve que l'homme communique avec le monde ténébreux dont il est environné.

By Charles Baudelaire

La mort ... C'est ce qu'il allait nous attendre si nous ne bougions pas notre cul et au plus vite. La peur ... c'était le sentiment qui pouvait ce lire sur tous les visages des gens et certainement le miens aussi. Le risque ... C'était ce que nous avions pris en venant ici au lieu de partir dans un magasin d'électroménager comme je l'avais prévu. Pour terminer ... Le Sang ... c'était ce qui était le plus visible sur chaque personne présente dans cette Aéroport qu'elle soit morte ou vivante ... Comment tout cela allait se terminer? Alexis Kane longeait le sol ... mais des particules noirs l'entourait, ce qui n’annonçait rien de bon. Le nuage noir prenait de plus en plus d’ampleur aux fils des secondes, ça s'approchait de nous, dangereusement et je ne pouvais rien y faire parce que j'ignorais ce que ça ferrait sur moi si je m'en approchais d'avantage ... Qu'allons-nous devenir?

Le nuage s'envolait en direction d'un objet qui était visible dans le ciel ... un avion ... certainement remplit de gens ... que ça soit enfants, adultes, personnes âgées ... tous allaient mourir si cette attaque touchait sa cible ... Et malheureusement, c'est ce qu'il arriva. Le nuage traversa le solide sans aucunes difficultés, au début, j'ai cru un instant que ce nuage n'était rien de plus qu'un nuage normal, parce que l'avion continua sa trajectoire ... Durant plus ou moins 30 secondes, je pensais que rien n'allais arriver ... que personne ne serait blesser ... mais je me trompais. L'avion descendit à une vitesse affolante en direction des buildings de la ville ... le choc fut plus qu'impressionnant ... et l'explosion le fut encore plus ... Le sol tremblait, les vitres se brisait, les gens qui restaient dans l’aéroport courraient dans tous les sens ... c'était tout simplement le Chaos, l'Apocalypse avant l'heure.

La jeune fille qui était non loin de Gregory, Michaël et moi-même, se transforma en Loup et disparut vers la sortie. Elle avait raison, c'était la meilleur chose à faire, partir avant la seconde explosion, avant que l'aéroport soit toucher et que nous soyons emporter par cette vague de chaleur qui nous menaçait d'une mort plus que certaine. Je posa une dernière fois mon regard vers le corps de Alexis Kane, qui était toujours enveloppé dans cette matière noir ... J'aurais aimé discuter avec lui mais dans une situation différente ... il connaissait des choses à propos de mon pouvoir, que j'aurai du savoir ... Mais cette être était bien trop dangereux pour rester en vie.

Je commençais à courir quand Michaël tomba au sol ... Le jeune homme avait du utiliser trop d'énergie, il n'en pouvait plus, tellement qu'il n'en avait plus pour marcher. Mon premier réflex fut de me diriger vers lui, mais Gregory fut plus rapide et il prit le corps inerte de Michaël sur le dos. J'étais décidément fier de ce petit homme ... il avait fait preuve d'une puissance et d'un courage encore jamais vue chez lui ... J'étais encore plus fier d'être le père de ce petit qui a toujours vécu dans l'ignorance de son vrai père, celui qui, au final, fut le plus tromper de tous. Même si je l'aurai voulu, je n'aurais pu porter Michael, j'avais usé trop de mon pouvoir, il me restait juste la force de courir, courir pour sauver ma vie ...

Si j'avais sus, je n'aurais jamais pris la peine de commencer cette course contre la mort ... tout simplement parce que dans les deux cas, il était très probable que mon combat contre la vie devait se terminer aujourd'hui ... Une balle était venu se loger dans mon thorax, transperçant ma peau et mon poumon gauche pour se stopper quelque part dans mon corps ... Je restais la, comme si le monde c'était stoppé au moment ou ce petit objet était venu s'incruster dans les profondeurs de mon corps ... Je regardais le corps de Gregory se tourner petit à petit vers moi, toujours au ralenti ... La panique et la souffrance pouvait ce lire sur son visage ... je me souviens avoir eu la même expression quand j'ai perdu Sarah ... et qu'elle est partie. Un souffrance indescriptible, c'est ce qu'allait certainement ressentir Gregory si le moment de ma mort était venu ... Mon corps était devenu trop lourd pour mes jambes, je tomba sur le sol ... écoutant les ultimes sons qui m'étais possible d'entendre ...

G R E G O R Y " Tenez bon, le choc risque d'être terrible "

J'aurai voulu lui dire de me laisser là et de ne pas se préoccupé de mon sort, qu'il devait sauvé sa vie et celle de Michael ... mais il était trop tard ... je sentais que quelqu'un me portait sur son dos, mais qui? nous n'étions que trois et la personne qui m'avait prit l'avait fait avec une telle facilité, comme si j'étais une plume qui était emporter par le vent ... Avant que je perte conscience, je senti la fraicheur du vent et puis la douleur de l'impacte entre ma tête et le sol et puis enfin ... une explosion proche ...

» Darkness, Light Or Other Way
» In the Name of Darkness (Pv Caïn)
» Darkness is on my side [PV Terry]
» She's Back.. [Ethan]
» The Come Back [PV Kerry et Peter]