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 Dear God, fucking bastard [PV. Symphony]

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Chris Miles
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Chris Miles


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MessageSujet: Dear God, fucking bastard [PV. Symphony]   Dear God, fucking bastard [PV. Symphony] I_icon_minitimeMer 10 Mar - 3:37

Dear God, fucking bastard [PV. Symphony] S20cathedral



Auparavant, Chris n'avait jamais cru en Dieu. Mais beaucoup de choses avaient changé depuis lors.
Il se trouvait debout devant l'entrée de l'immense cathédrale Saint-Patrick, située non loin de Central Park. Le vieux bâtiment au style néogothique contrastait étonnamment avec les gratte-ciel étincelants qui l'entouraient. Le ciel gris donnait à la cathédrale des allures de juge impitoyable penché sur vous pour sonder votre âme avant de vous imposer un verdict terrible. Mais ce jour-là, Chris y voyait un endroit rassurant. Il avait refusé d'octroyer une tombe pour "feu" Asami, refusant d'admettre la mort de cette dernière, persuadé qu'elle était toujours en vie quelque part dans le monde, ou au moins qu'il était possible de la ramener. Il lutterait avec acharnement pour la récupérer, même si Peter Petrelli devait l'emmener dans le passé pour la sauver. N'ayant donc pas de tombe devant laquelle se recueillir, il avait tout de même décidé de passer par cette immense cathédrale. Il était très tôt dans la matinée et les lieux étaient encore déserts. Comme d'habitude, il avait été hanté par ses cauchemars toute la nuit. Quelques éléments s'étaient rajoutés, comme si le rêve se reconstruisait un peu plus chaque nuit. Cette fois, à côté de l'homme aux lunettes d'écailles et du chauve noir, se trouvait une dame d'un certain âge coiffée d'un chignon, avec des traits tirés et un regard sévère. Elle ressemblait à une vipère prête à cracher son venin. Ce rêve se répétait sans cesse, de plus en plus précis, sans que Chris ne put en comprendre la moindre signification.
Beaucoup de nouvelles questions étaient venues se greffer aux anciennes depuis sa rencontre avec Asami. Il n'avait encore jamais vu d'autre personne dotée de dons comme lui. Le fait que leurs chemins se soient croisés avait été une véritable bénédiction pour l'Anglais. Il était persuadé que ce n'était pas le fruit du hasard. Il avait trouvé tout ce qu'il avait toujours désiré, il était heureux. Puis tout s'est écroulé d'un coup, il a tout perdu. Et c'était la faute de deux êtres, dont l'un allait amèrement le regretter. Il le retrouverait et se vengerait.

Tous ces événements étaient tellement particuliers que Chris en était venu à se demander s'il n'existait pas une force invisible derrière tout cela. Certains l'appelleront le Destin, d'autres Dieu. A vrai dire, il était totalement perdu et s'était rendu à la cathédrale St-Patrick pour tenter désespérément d'obtenir des réponses à ses questions. Même un signe lui aurait suffi. Cela faisait plusieurs jours qu'il avait fermé la boutique d'Asami, ayant laissé un mot sur la porte d'entrée à l'attention de Caïn, si jamais celui-ci passait par là. Chris avait continué les recherches sur son oncle Jimmy, mais sans succès. L'homme était toujours introuvable. Tant de questions... Peter Petrelli et Alex Dumont étaient eux aussi introuvables. Où chercher toutes ces personnes ? Il se sentait tellement impuissant, il désirait tant faire bouger les choses...
Avec respect, il attrappa l'une des grosses poignées de la double porte et tira. De l'intérieur émanait une douce odeur de pierre et d'encens. L'atmosphère était sombre et rassurante, l'endroit dégageait quelque chose d'apaisant. Les sièges étaient tous vides, il était encore trop tôt pour que les gens viennent prier ou se confesser. La seule forme de vie venait des cierges et des bougies, réparties sur plusieurs rangées d'un présentoir en escalier. Des personnes désespérées, ayant besoin de l'aide ou du soutien de Dieu, ou tout simplement venues pour le remercier, avaient allumé ces bougies moyennant une ou deux pièces. Juste au-dessus se trouvait un énorme crucifix, où une représentation de Jésus-Christ fixait tristement le sol, des filets de sang se mélangeant à ses larmes. Sans trop savoir pourquoi, Chris se posta devant sans bouger pendant quelques instants, puis se mit à genoux. Il ne savait pas comment s'y prendre, ni même à qui il devait s'adresser.


- Pourquoi ? murmura-t-il.

Sa voix avait été étouffée par un début de sanglot qu'il avait eu du mal à réprimer. Il ne savait pas si c'était de la rage ou de la tristesse, mais cette émotion puissante lui avait permis de développer son pouvoir. Il s'en servait comme une source où il puisait ses capacités.


- Pourquoi m'offrir un tel cadeau si c'est pour le reprendre ensuite, devant mes yeux ? J'aurais préféré ne jamais connaître le bonheur dans ce cas. C'est encore pire de le trouver avant de le perdre, on réalise que plus rien d'autre n'a d'importance. Je me demande même pourquoi j'me suis pas flingué. Sans doute parce que je suis persuadé que je peux la ramener. T'en penses quoi ?

Il se tut quelques instants, comme s'il attendait une réponse de la part de la statue. Mais bien entendu, rien ne se passa. La cathédrale était toujours aussi silencieuse.

- Ouais, évidemment. Ce serait trop dur de me répondre, ou même de m'envoyer un signe. C'est tellement plus facile de nous regarder souffrir de là où tu te trouves. Ca t'amuse de voir les gens souffrir, perdre les gens qu'ils aiment ou baigner dans la misère ? Espèce d'enfoiré, tu ne peux rien comprendre à ce que nous ressentons. J'aimais cette fille. C'était quelque chose que je ne me serais jamais cru capable de dire, mais je l'aimais. Je savais que lorsque nous étions ensemble, rien ne pouvait nous arriver. Et c'était le cas. Je n'étais pas là pour la sauver, lorsqu'elle est... partie. Tu ne pouvais pas veiller sur elle ? C'était trop te demander de faire, pour UNE fois au moins, un bon geste ?

Il retenait ses larmes mais cela devenait pénible. Il se releva et balança un coup de pied dans un siège qui se renversa.

- Je perds mon t...

Pourquoi s'interrompit-il ? Parce qu'en se retournant, il était tombé nez à nez avec une jeune femme ayant plus ou moins le même âge qu'Asami. Elle avait des cheveux noir et un regard intense. Avait-elle tout entendu ?

* Je suis mal... *
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Symphony Yardley

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MessageSujet: Re: Dear God, fucking bastard [PV. Symphony]   Dear God, fucking bastard [PV. Symphony] I_icon_minitimeMer 10 Mar - 14:05

Le matin était frais dans Manhattan. C’est avec un petit manteau sur le dos que Symphony faisait son chemin. Habitant à quelques minutes seulement de marche de son lieu de travail, la jeune femme avait pris l’habitude de faire la route à pied. Toujours la même routine… Elle se levait, se préparait et sortait. Elle marchait quelques minutes, s’arrêtait dans le café situé en face de l’école, commandait un café moka et entrait dans l’école afin d’aller donner son cours. La routine l’ennuyait, mais, au moins, cela l’empêchait de trop penser. Malgré la carapace en acier trempé que la jeune femme s’était forgée, elle ne pouvait s’empêcher de souffrir à l’intérieur. Elle ne voulait pas le montrer, elle ne voulait surtout pas l’accepter. Au moment de sa mort, décès symbolique de ses rêves, ses espoirs et ses illusions, elle avait juré qu’elle ne souffrirait plus jamais. Forte de cette décision, la pauvre s’était efforcée de se montrer droite et fière, toujours en contrôle de la situation, inatteignable en quoi que ce soit. Mais tout cela n’était qu’une mascarade censée déjouer toutes personnes désireuses de la blesser. Son masque était beau, solide, tissé de fils d’or, de soie et de mensonges. Mais devant son miroir, elle se voyait encore fragile, sensible.

Les derniers mois avaient été plutôt intenses en émotions pour la jeune femme. Elle qui avait appris, au fil du temps, à ne rien garder de ses émotions à l’intérieur, voilà qu’elle trouvait les temps bien difficiles. Sa rencontre avec Rick, deux jours auparavant l’avait ébranlée plus qu’elle ne voulait se l’avouer. Le groupe qu’il dirigeait semblait une bonne opportunité pour elle de se défouler, mais cela lui infligeait un poids de plus. Allait-on la mettre à nouveau de côté comme on l’avait fait chez Pinehearst ? Elle ne pourrait supporter un autre rôle de figurante. Mais même sans compter cette nouvelle organisation, elle ne croyait pas que le simple fait de revoir Rick la toucherait à ce point. Comment peut-on détester et désirer une seule et même personne si fort que rien ne semble pouvoir assouvir le mal que l’on ressent ? La pauvre se sentait comme un volcan sur le point d’entrer en éruption. Elle ne savait plus quoi faire, vers qui se tourner. Qui pouvait l’aider, la comprendre sans la juger…

C’est en marchant tranquillement dans Manhattan, perdue dans ses pensées, que Sky se rendit compte de son erreur. Elle ne travaillait pas ce matin-là. Tous les élèves avaient congé. Elle s’arrêta brusquement et se maudit intérieurement. Dire qu’elle aurait pu rester couchée plus longtemps… Elle soupira. Sa routine était si encrée en elle que cette journée de congé lui était complètement sortie de l’esprit. Maintenant qu’elle était bien réveillée, il lui serait impossible de retrouver le sommeil avant la tombée de la nuit. Elle maugréa quelques jurons.

Alors qu’elle se retournait pour reprendre le chemin de la maison, elle vit, juste de l’autre côté de la rue, l’église St-Patrick. La brune ne croyait pas vraiment en l’existence d’un quelconque dieu devant veiller sur l’humanité. « Si un tel être existe, pensait-elle, il doit m’avoir oublié, ou alors il se fout de moi. » Malgré tout, la jeune femme était déjà en marche vers la cathédrale de grosses pierres. Elle devait aller vérifier si elle avait raison. Peut-être que ses prières n’avaient tout simplement pas été entendues. En se rendant dans la maison même du Tout-Puissant, il ne pourrait plus l’ignorer. Ainsi saurait-elle si les épreuves qu’elle traverse sont autant de test à sa personne ou si ce n’est que le destin qui s’acharne sur elle.

Symph tira sur une des lourdes portes massives de l’église et elle entra. Soudainement, elle se surprit à sourire à l’idée d’être foudroyée sur place pour le meurtre qu’elle avait commis quelques jours plus tôt. « Est-ce un blasphème d’entrer dans la maison de Dieu après avoir enlevé la vie ? », pensa-t-elle. Qu’importait, elle y était déjà. Elle referma le plus doucement possible la porte derrière elle. L’endroit était plongé dans une pénombre constante. Les murs et le plafond haut étaient zébrés par la lumière des cierges. L’odeur, bien qu’il ne s’agisse pas du parfum favori de la brune, avait un effet calmant. Elle avait l’impression que l’animal en elle s’assoupissait doucement. Elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration.

Un bruit vint chatouiller ses oreilles. Quelqu’un parlait. S’adressait-il à elle ? L’évoluée ouvrit ses grands yeux couleur de ciel et parcouru la cathédrale du regard. Un homme se trouvait tout au bout de l’allée, juste sous le crucifix. Apparemment, il s’adressait à la statue du Jésus sur la croix. Sky s’approcha discrètement. Curieuse de nature, elle voulait entendre ce qu’il disait. De ce que le jeune homme disait, elle pu comprendre qu’il avait perdu la femme qu’il aimait. Bien qu’elle fut insensible à présent aux minables humains, les peines d’amour la touchaient encore. Soudain, l’homme se releva et donna un violent coup de pied sur un siège qui tomba lourdement. Le bruit se répéta en écho dans toute l’église, tout comme le petit cri aigu que lâcha la jeune femme. En quelques secondes seulement, elle se retrouva nez à nez avec le jeune homme. Il avait le regard embrouillé de larmes. Malgré tout ce qui avait pu se passer dans sa vie, la jeune femme restait sensible à la détresse des gens. Elle-même prise dans un tourment intense, elle ne pouvait que comprendre ce que l’homme ressentait. Elle recula d’un demi-pas et l’observa rapidement. Doucement, elle lui parla.


« Je doute qu’une prière puisse ramener celle dont tu parles. On a tous nos deuils à faire, ici plus qu’ailleurs j’ai l’impression. »

Symphony ne se sentait pas mal d’avoir dérangé le jeune homme dans sa peine. Après tout, elle faisait partie de la race évoluée. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait. Et ce qu’elle voulait, pour le moment, c’était parler à quelqu’un. Sky s’éloigna de quelques pas et pris place sur le premier banc. Elle invita, d’un signe de la main, le jeune homme à s’assoire.

« C’est tout de même ironique. Je ne crois même pas en Dieu, et je me retrouve ici. Mais bon… Au fait, pour ton deuil, tu n’es pas accoutumé à la mort ? Pourtant, depuis l’explosion de New York, depuis Sylar, les morts se multiplient. On dirait que la mort est devenu le dernier truc à la mode… C’est ridicule… »
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Chris Miles
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MessageSujet: Re: Dear God, fucking bastard [PV. Symphony]   Dear God, fucking bastard [PV. Symphony] I_icon_minitimeMer 10 Mar - 15:18

L'inconnue à la chevelure sombre et au regard d'azur ne sembla aucunement gênée par la situation. A vrai dire, l'embarras de Chris n'était que minime lui aussi. Il était quelqu'un de très expressif et avait l'habitude de dire ce qu'il pensait. Mais là, il avait montré ses faiblesses et ses blessures les plus profondes, ce qui avait quelque chose de déplaisant. Il sécha rapidement les larmes qui menaçaient de jaillir d'un revers de manche et reprit instinctivement son expression de gamin naïf et ignorant. C'était en quelque sorte son masque, le rôle qu'il jouait pour éviter de montrer qui il était vraiment. Après tout, nous jouons tous des rôles à chaque instant de notre vie, non ? Il arrive même que nous changions radicalement d'attitude selon la personne devant laquelle nous nous trouvons. Un peu comme si nous avions chacun plusieurs personnalités. Mais une seule est la vraie, la plus sincère, celle qui est la plus profondément ancrée en nous grâce à nos sentiments.
La jeune femme se contenta de reculer d'un pas et parla d'une manière très calme, posée.


« Je doute qu’une prière puisse ramener celle dont tu parles. On a tous nos deuils à faire, ici plus qu’ailleurs j’ai l’impression. »

Malgré son jeune âge, l'inconnue avait quelque chose d'imposant, inspirant le respect. Sa voix était semblable à une mélodie dont chaque note était maîtrisée à la perfection. Elle avait l'air de n'avoir peur de rien. Comme si elle détenait en elle une sorte de... puissance, qui la rendait supérieure. Elle n'avait pas lancé ces mots sans raison, elle semblait vouloir réellement discuter avec le jeune homme. Se dirigeant vers le banc du premier rang, elle s'y assit et invita Chris à en faire de même. Il n'en fit rien, et resta debout face à elle, le dos tourné au crucifix et les mains dans les poches.

« C’est tout de même ironique. Je ne crois même pas en Dieu, et je me retrouve ici. Mais bon… Au fait, pour ton deuil, tu n’es pas accoutumé à la mort ? Pourtant, depuis l’explosion de New York, depuis Sylar, les morts se multiplient. On dirait que la mort est devenu le dernier truc à la mode… C’est ridicule… »

La dernière phrase avait quelque chose de faux, qui ne sonnait pas juste. Pensait-elle réellement ce qu'elle disait ? Chris ne croyait pas vraiment en Dieu non plus, mais il continuait d'espérer un signe, une manifestation quelconque lui permettant de retrouver son chemin au milieu du chaos qu'était devenu sa vie. Il éluda la première question. Parler de ce qu'il ressentait à une parfaite inconnue avait quelque chose de déplaisant, qui le mettait mal à l'aise. Il ne pouvait concevoir que l'on s'intéressât à lui autrement que par curiosité purement égoïste. Il trouva une autre façon de répondre à la question.

- Je... je ne suis pas d'ici, en fait. Je suis arrivé il y a moins d'un mois à New-York, j'habitais un trou paumé en Angleterre. Je sais ce qu'est la mort, j'ai perdu un être cher lorsque j'étais petit, et mes parents sont tous les deux partis. Pas morts, mais ça revient au même. Mon père me renie, et ma mère a foutu le camp sans se soucier de moi.

Il lacha un petit rire nostalgique.

- Mais ça ne m'a pas tellement affecté. Je n'étais pas important à leurs yeux, et de mon côté je n'éprouvais pas grand chose à leur égard non plus. C'est plus facile de perdre quelqu'un dans ce cas-là.

Il ne s'attarda pas sur la mort de son frère qui, elle, l'avait énormément peiné. Son frère Peter était un modèle pour lui, une figure rassurante et qu'il aimait réellement. L'une des seules personnes au monde qu'il aimait, avec Asami... Et il les avait perdus tous les deux. La première fois, une blessure profonde se crée, mais la seconde, c'est encore pire. Cette même blessure s'ouvre à nouveau et rend la douleur encore plus insupportable. Les chances de cicatrisées s'en trouvent du coup beaucoup plus minces.

- Tu parles de la mort comme si c'était naturel... Même après tout ce qui s'est passé, tu ne devrais pas dire cela. As-tu seulement perdu quelqu'un que tu aimais réellement ? Si c'était le cas, je pense que ton discours serait totalement différent.

Réalisant soudain la dureté de ses propos, il ressentit une certaine culpabilité. Après tout, il ignorait quelles épreuves cette jeune femme avait traversées et il venait peut-être de toucher un point sensible.

- Je suis désolé... Je ne voulais pas dire cela, je m'excuse si je t'ai blessée. Ce n'était pas mon intention. Mais je pense qu'il ne faut pas prendre la mort à la légère. Elle fait partie de la vie, mais l'une comme l'autre sont importantes.

A nouveau, il laissa s'échapper un rire nerveux et regarda cette inconnue qu'il ne s'attendait pas à voir en ces lieux, à cette heure-là et un jour de congé en plus. Sans y faire attention, il sortit l'une de ses expressions favorites avec l'accent bien prononcé de sa ville natale.

- Bullshit ! Je cause, je cause, mais je ne me suis même pas présenté. Moi c'est Chris, et toi ?
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Symphony Yardley

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MessageSujet: Re: Dear God, fucking bastard [PV. Symphony]   Dear God, fucking bastard [PV. Symphony] I_icon_minitimeVen 12 Mar - 17:56

À première vue, l’homme semblait très ordinaire. La peine et la douleur se lisaient dans ses yeux. Instinctivement, Symphony tendit la main vers lui, mais elle s’arrêta à la dernière seconde. Au début, à son arrivée à New York, elle avait l’habitude, la fâcheuse manie de vouloir soulager les gens de leur mal-être. Elle savait que, d’un simple touché, un petit effleurement, tous ces gens pouvaient se sentir bien, au détriment de la pauvre jeune femme qui se faisait un devoir de prendre sur elle tous les malheurs du monde. Elle était dotée d’un altruisme sans limites et cela lui avait attiré son lot d’ennuis. Maintenant, c’était différent. Elle ne voulait plus souffrir de la misère du monde. Elle ne s’identifiait plus avec ce qu’on lui transférait. Elle avait son identité propre. Elle était Symphony Kate Yardley, une évoluée. Maintenant qu’elle se considérait à sa juste valeur, elle ne souffrirait plus pour personne. Elle était libre et forte. Elle ne devait plus se laisser aller à ses anciennes habitudes. Après tout, même en usant de son pouvoir, personne dans ce bas monde ne lui avait été reconnaissant. À quoi bon endurer tous les tourments si personne n’arrive à faire l’effort de la remercier. Elle en avait assez…

Après avoir prononcé quelques mots, histoire de briser ce malaise qui les hantait, Sky s’était dirigé vers le premier banc. Elle avait invité le jeune homme à siéger près d’elle, mais il n’en fit rien. Elle haussa les épaules désinvoltement et poursuivit un léger discours sur la mort devenue coutume en ces lieux. Après une très brève pause, l’inconnu parla. Il lui expliqua qu’il n’était pas du coin. Il venait en fait tout juste de débarquer d’Angleterre. Cela expliquait beaucoup de choses. Il n’avait pas été touché, de près ou de loin, par l’explosion de New York. L’Angleterre… La brune se demanda s’il y avait des évolués là-bas aussi. Le jeune homme poursuivit en énumérant les personnes de son entourage qui étaient décédées, ou parties. C’était bien triste comme histoire, mais la femme en avait l’habitude. Il prit la peine d’expliquer qu’il tenait autant à ses parents qu’eux tenaient à lui, c’est-à-dire, pas du tout.


« Oui, j’imagine que la perte est moins grande dans un cas comme celui-là. »

Aussitôt, l’Anglais la jugea sur les propos qu’elle avait tenus sur la mort. Il sous-entendait qu’elle n’avait jamais perdu un être qui lui était cher. Dans le cas contraire, elle n’aurait pas tenu ce discours. L’évoluée fronça les sourcils. S’il savait à quel point il se trompait. Des décès, elle en avait vécu un seul. Peut-être deux si on considérait sa propre mort. Mais elle avait eu son lot de disparition, de trahison et tout autres actes des plus déplaisants. Cela ne prit que quelques secondes avant que le garçon ne se confonde en excuses. Il n’avait pas eu l’intention de la blesser. En fait, il ne l’avait pas blessé. Peut-être l’avait-il légèrement froissé, mais pas blessé. Elle parla à nouveau de sa voix douce.

« Mon père est décédé dans un accident de voiture. Il est entré en collision avec un arbre. Virage trop serré et chaussé mouillée… J’avais seize ans. J’ai aussi perdu mon meilleur ami, au sens propre du terme. Je ne sais plus ou il est. Il a disparu, littéralement. Et moi-même, je suis morte. Non pas au sens propre du terme, t’inquiète. Je suis loin d’être un zombie. Mais parfois, je me dis que ce serait probablement moins pire… »

Le jeune homme eut un petit rire qui semblait faux, nerveux. Il n’en fallut pas plus à Symph pour qu’elle se mette à rire elle aussi. La situation avait quelque chose d’étrange, un peu irréel. Soudainement, l’inconnu laissa échapper une expression connue dans un anglais impeccable teinté d’un fort accent britannique. Cela fit sourire la texane, relevant ses pommettes et creusant une petite fossette sur sa joue droite. Puis, il se présenta. Il est vrai que les deux jeunes gens n’avaient pas eu cette présence d’esprit de se nommer. Heureusement qu’il avait décidé de le faire. Sky replaça une mèche de cheveux rebelle derrière son oreille.

« Enchanté Chris. Je suis Symphony. Mais ne reste pas debout comme ça, je ne vais pas te manger. Aller, viens t’asseoir, on sera plus confortable pour parler. »

Tel un songe qui l’avait quitté et qui lui revenait peu à peu en mémoire, Symphony se souvint de la raison pour laquelle Chris se trouvait dans cette église. Elle ne savait pas trop s’il était poli de lui poser des questions sur celle à qui il était venu rendre un dernier hommage mais la brune était trop curieuse. Elle croisa délicatement ses jambes et lissa un moment son pantalon. Elle plongea son regard d’azur dans les vitraux qui ornaient les fenêtres de la cathédrale. Sans regarder le jeune homme, elle parla.

« Qui était-elle ? Je veux dire, cette femme dont tu pleures la mort ? C’était ta copine ? »


[Un peu court, mais je vais tenter de me reprendre dans le prochain.]
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MessageSujet: Re: Dear God, fucking bastard [PV. Symphony]   Dear God, fucking bastard [PV. Symphony] I_icon_minitimeJeu 18 Mar - 5:24

" She's a Symphony
An enchanting rhapsody "



Jésus Christ se tenait debout, vêtu d'un long pardessus ocre et bleu-gris. Il écartait les bras dans un geste accueillant, le visage calme et serein, comme celui d'un enfant qui était sur le point de rejoindre les bras de Morphée. Son crâne était entouré d'une aura lumineuse, une auréole étincelante qui le rendait plus imposant. Au-dessus de sa tête, plusieurs anges nus jouaient de la trompette suspendus à leurs ailes. Une scène des plus classiques pour toute personne fréquentant régulièrement les églises, mais pour Chris cela avait quelque chose de captivant, qui lui échappait totalement. Ses yeux étaient rivés sur ce vitrail qui laissait filtrer les premiers rayons du soleil, projetant sur sa peau et celle de l'inconnue des mosaïques de couleurs diverses. C'était beau, un être humain multicolore. La vie serait plus belle si nous étions de toutes les couleurs, comme les petites pillules.

La jeune femme aux cheveux sombres et au regard d'azur semblait très compréhensive. Elle avait écouté ses propos avec attention et ne s'était que très peu froissée suite à la maladresse de Chris concernant la mort. Elle lui raconta comment elle avait perdu son père, décédé dans un accident de voiture une dizaine d'années auparavant. Elle parla aussi de son meilleur ami, qui avait littéralement disparu dans la nature, ne laissant aucune trace derrière lui. Cela devait être pire que de perdre quelqu'un, elle ne savait même pas ce qu'il devenait, s'il allait bien. Mais Chris connaissait parfaitement ce sentiment, c'est tout à fait ce qui s'était produit avec Asami. Après tout, il ne savait même pas si elle avait rendu l'âme, et c'est cela qui le tourmentait le plus. Lorsqu'elle avait disparu dans cette faille mystérieuse, elle n'était pas encore passée dans l'autre monde. Etrangement, l'inconnue ne lui répondit pas que la mort était devenue commune à ses yeux, comme elle semblait l'insinuer au début de la conversation. Finalement elle avait perdu peu d'êtres chers, et cela ne la laissait pas si indifférente que cela. Puis elle fit une déclaration qui étonna quelque peu le jeune anglais. Elle se désigna elle-même comme morte, pas au sens propre du terme mais elle jugea que ce serait sûrement moins pire si elle l'était. Alors elle était bel et bien en souffrance, une souffrance qui avait l'air vraiment intense et difficile à supporter. Il fallait avouer qu'elle le cachait extrêmement bien. Mais après tout, nous avons tous nos peines terrées au plus profond de nous, que nous n'osons pas dévoiler par peur de paraître trop vulnérables. Nous jouons tous des rôles chaque jour, à chaque moment de notre vie. C'est ce qui fait que nous sommes tous seuls, que nous n'aurons jamais ce sentiment de tout partager avec quelqu'un, d'y être totalement lié. Il restera toujours une part d'ombre en chacun de nous.

La jeune femme semblait amusée par la maladresse de Chris. Elle se présenta à son tour, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreil, ce qui dévoilà davantage son visage. Un visage harmonieux, aux courbes élégantes et dont les yeux bleus comme le ciel vous perçaient jusqu'au fond de votre âme. Elle détenait la beauté du mystère, la grâce de l'énigmatique. Elle s'appelait Symphony, un prénom tout à son image. Elle l'invita à nouveau à s'asseoir. Cette fois-ci, Chris accepta volontiers, comme si le fait de savoir comment elle se nommait l'autorisait désormais à briser la glace. Peut-être était-ce un rituel, ou une coutume de son village en Angleterre, il n'en savait rien. Mais il était déjà moins distant par rapport à Symphony et s'assit à ses côtés. Elle sembla hésiter quelques instants, et lança sa question avec une certaine retenue. Elle savait qu'elle touchait un point sensible et fit preuve de toute la délicatesse dont elle était capable. Chris sourit, mais il s'agissait d'un sourire teinté de tristesse. La douleur était encore vive et cinglante, elle le prenait à la gorge lorsqu'il y pensait. Et à vrai dire, il y pensait sans cesse, cela l'obsédait, le tourmentait au plus haut point. C'était l'une des raisons pour lesquelles il était venu s'isoler en ces lieux, il voulait se libérer quelques instants de ce poids insupportable et se laisser aller. Etait-elle sa copine ?


- Elle était bien plus que ça. C'était la seule personne qui pouvait me regarder sans voir à travers moi. Elle m'acceptait tel que j'étais, et... à vrai dire, elle était un peu comme moi. On était très différents et pareils à la fois, on se comprenait, on pouvait partager plein de choses. Jamais je n'aurais cru... je...

Il ne savait pas trop comment exprimer ce qu'il ressentait, à quel point il tenait à elle. Cette rencontre avait été tellement magique, ces semaines passées avec elle étaient si intenses, remplies d'amour et de bonheur. Leurs souffrances étaient plus supportables, leurs problèmes devenus surmontables. Tout était plus beau, plus facile. La vie en rose, en quelque sorte. Symphony pouvait-elle comprendre un tel sentiment ? Etait-ce prudent de se confier à un tel point à une femme qu'il connaissait à peine ? L'anonymat avait quelque chose de séduisant. Parler de ce qui nous ronge au plus profond de nous à quelqu'un qui nous voit encore comme une page blanche sur laquelle tout reste à écrire et qu'aucun préjugé n'est venu tacher. Puis elle était sympathique, c'était une demoiselle dont la compagnie était plaisante. Il sentait que le courant passait bien. Il s'y risqua.

- Je l'aimais, comme je n'ai jamais aimé personne. Avec elle, tout était plus beau, plus facile. Et maintenant, tout est parti, ça m'a filé des doigts. Rien ne sera plus pareil, désormais. Asami...

Il sentait les larmes lui monter aux yeux, mais il parvint à les retenir, moyennant un effort considérable. Il s'accouda sur ses genoux et inspira profondément, tentant d'emplir ses poumons d'air, de se sentir vivant. En vain. Il tenta à nouveau de lancer un petit rire mais n'y parvint pas.

- Désolé, je cause trop, s'excusa-t-il. Je, je suis un peu perdu, tu comprends. Mais tu as l'air de l'être aussi. Sinon, pourquoi serais-tu là après tout ? Ce sont les gens paumés, désorientés qui vont à l'église. J'ai eu tort de dire que tu ne connaissais pas la souffrance, tu as bien fait de me le dire. Mais ne crois pas que tu serais mieux morte, nous devons nous battre pour ce que nous recherchons, pour nos buts, nos convictions. Quelle que soit ta souffrance, si tu lui fais face, tu n'en ressortiras que plus forte.

Il se tourna vers elle et la regarda. Cette femme élégante, qui semblait si forte, mais qui en fait éprouvait une profonde douleur. Il arriva enfin à lui sourire, quelque chose qui tenait du réconfort mutuel, et gorgé de reconnaissance.


[Encore désolé pour le retard, j'espère que la réponse te plaira]
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MessageSujet: Re: Dear God, fucking bastard [PV. Symphony]   Dear God, fucking bastard [PV. Symphony] I_icon_minitimeVen 19 Mar - 18:53

Le soleil se levait doucement, étirant ses rayons tels des milliers de petits bras pointant dans toutes les directions. La faible lumière qui passait au travers des vitraux colorés donnait à l’endroit une atmosphère magique. Il était si rare de trouver, dans la Grosse Pomme, un endroit calme et silencieux, où il faisait bon réfléchir et discuter. Quand Symphony parlait, elle le faisait en parlant tout bas, car la grandeur de l’église lui conférait un écho étonnant. Chaque son se répercutait sur une des parois de la cathédrale et revenait, amplifié, dans les oreilles des deux jeunes gens. La douce lumière colorée aidait aussi à contrôler la voix. Semblant enveloppés d’une douce chaleur, les deux jeunes parlaient instinctivement faiblement. De plus, le sujet ne prêtait pas à une discussion enjouée.

Avec tout le tact dont elle était capable, ou comme le dit l’expression, en portant des gants blancs, Symphony avait demandé au jeune homme qui était celle dont il pleurait la mort. Peut-être était-ce sa copine. Elle s’était risquée à le lui demander. De toute façon, s’il refusait de répondre, c’était son choix. Ce n’était pas d’une importance capitale. Il prit une pause de quelques instants avant de parler, un peu comme s’il réfléchissait. C’était comme s’il n’était pas certain de la relation qu’il entretenait avec cette fille. Peut-être étaient-ils seulement amis. Ou alors l’amour était à sens unique. Ou alors ils avaient rompu dernièrement. Ou encore, leur relation était purement sexuelle. (Ok je m’excuse, j’avoue que je vois mal Asami faire du cul pour du cul…) Toutes ces hypothèses n’avaient pour effet que d’attiser la curiosité de la brune. Elle attendit donc patiemment qu’il daigne répondre.

La réponse frappa Sky en plein cœur. Plus que ça… Elle était plus que ça… La seule personne qui le voyait et qui l’acceptait tel qu’il était… Complètement différents, mais pareils à la fois… L’expression sur le visage de la jeune femme prit un air triste. Elle repensait à lui. Comment le pouvait-elle ? Elle s’était jurée de ne plus jamais se laisser toucher par un souvenir de lui. Voilà qu’elle recommençait à sombrer. « On pouvait partager plein de choses. », disait Chris. Symph commençait à sentir sa gorge se serrer. Elle luttait contre son envie de pleurer. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas pleuré. Jamais elle n’avait versé une larme depuis sa mort. Chris continua. Il l’aimait plus que n’importe quoi dans ce monde. Les poings de la brune se serrèrent tranquillement. Puis, le jeune homme prononça des mots qui brisèrent tout à l’intérieur de la jeune femme. Elle ne serait pas mieux morte. Elle devait se battre pour ses buts et ses convictions. La femme parla, après plusieurs secondes de silence. Sa voix n’était plus qu’un murmure. Chris devait tendre l’oreille pour bien entendre tous les mots.


« Mes buts… Mes convictions… Je n’ai plus rien de cela. Je comprend comment tu peux te sentir, crois-moi. Quand je suis arrivé à New York, j’étais perdue, je ne connaissais personne, j’avais peur. C’est là que je l’ai rencontré. Il était… Au début, il m’a aidé à m’y retrouver, autant dans la ville que dans ma tête. Puis, il m’a aimé… J’avais des rêves. Je me suis trouvé un emploi, dans un endroit qui répondait à mes aspirations. Je voulais sauver le monde, et ils m’en offraient l’opportunité. Puis… La compagnie m’a trahie. Et lui… Il… Il m’a… Il disait que c’était pour mon bien. Il disait que je devais comprendre. Mais je ne comprenais pas. La vie, c’est beau… C’était beau… Il m’a détruite… Pour mon bien… »

Plus elle parlait, plus sa voix se faisait saccadée. Doucement, les yeux de Symph se remplirent d’eau, cette eau salée qu’elle avait décidée de ne plus jamais revoir. Voilà qu’elle embuait sa vision. Les grands vitraux se brouillaient, ne laissant devant ses yeux qu’une mosaïque de couleurs indistinctes et floues. Et à l’intérieur, le combat faisait rage. Elle luttait et luttait tellement pour ne pas laisser déborder ses émotions. Elle ne voulait plus souffrir par sa faute. Elle refusait de se laisser atteindre encore. Mais elle n’y pouvait rien. Ses rêves… Ses convictions… Il les avait détruits à coup de hache. Il avait détruit tout ce qu’elle était et tout ce qu’elle avait toujours été. Il l’avait tué de la pire des façons. Et la rage… La rage qui la consumait toujours un peu plus à chaque minute la faisait tranquillement sombrer dans une douce folie.

Sombrer…

Symphony se sentait dériver, couler. Elle avait décidé d’oublier sa vie d’avant afin de ne plus regretter et de ne plus pleurer. Mais voilà que cette inoffensive discussion la faisait plonger à nouveau. Elle refusait. Elle ne voulait pas souffrir encore. Non ! C’était trop… Trop difficile… Elle ne pouvait plus…

D’un seul coup, l’évoluée se leva et jeta par terre tout se qui se trouvait sur son passage. Elle hurla comme on hurle de douleur sous la torture.


« JE VAIS TE TUER ! »

La brune lança de toutes ses forces un haut cierge qui se brisa contre un banc. Elle balaya une table sur laquelle se trouvaient plus d’une centaine de feuilles et de brochures de toutes sortes. Les papiers volèrent dans les airs quelques secondes et retombèrent doucement tels d’énormes flocons de neige. Elle monta les quatre marches qui menaient à l’autel, faisant tomber tout ce qui se trouvait sur son passage. Puis, elle s’effondra. Et elle pleura… Les larmes coulaient de ses yeux tels de violents torrents et elle ne pouvait les arrêter. Elle haletait, prise des spasmes de ses sanglots. À travers ses gémissements, elle parlait.

« Rick… »
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MessageSujet: Re: Dear God, fucking bastard [PV. Symphony]   Dear God, fucking bastard [PV. Symphony] I_icon_minitimeDim 21 Mar - 14:57

[Superbe post, tu m'as mis la larme à l'oeil !]



Quelque chose changea dans le regard de Symphony au fur et à mesure que les paroles de Chris s'écoulaient, percutant les parois de la cathédrale et se perdant dans un lointain murmure d'échos. Leur discussion prenait peu à peu le ton d'un confessional. La voix de la jeune femme n'était plus qu'un murmure, un souffle où la voix venait ponctuer certains mots trop douloureux à exprimer. Ses paroles étaient de plus en plus confuses et Chris n'y comprit pas grand chose. Un homme l'aurait reccueilli avant de la trahir, de la poignarder en plein coeur. Elle parla d'une compagnie, répata que cet homme l'avait détruite pour son bien. Ses pensées semblaient brouillés, tout comme ses yeux qui devenaient de plus en plus humides.

Cette femme qui, en entrant dans la cathédrale, présentait une si grande assurance. L'élégance qu'elle dégageait était due à sa beauté glaciale. Elle semblait forte et insensible, mais voilà que d'un coup, le masque était tombé. C'est la vraie Symphony qui s'exprimait, celle qu'elle avait peur de voir, de laisser sortir. Elle semblait renfermer tout cela en elle, mais parfois la peine est tellement grande qu'on ne peut s'empêcher de la garder, elle finit par sortir en vous faisant voler en éclats. C'est ce qui arriva à cet instant précis. D'un coup, la jeune femme se leva et balança tous les objets qu'elle trouva sur son chemin : cierges, décorations, borchures. En quelques secondes, l'abside ne ressemblait plus qu'à un champ de bataille, elle frappait, criait des mots de haine et de souffrance. Chris n'avait pas du tout venir un tel acte et fut de prime abord très surpris, pris au dépourvu. Il ne savait pas quoi faire. Voyant Symphony continuer à tout détruire, il se leva et se précipita vers elle pour la calmer. Si quelqu'un entrait à ce moment, ils auraient un ennui de plus. Au moment où il arriva près d'elle, la jeune s'écroula en sanglottant. Sans réfléchir, avec toute la bonté dont il était capable, il s'assit près d'elle et la prit dans ses bras, la laissant pleurer en silence. Elle était agitée de sursauts et de chaudes larmes coulaient sur l'épaule de Chris. Il essayait tant bien que mal de la calmer, mais elle avait trop de souffrance en elle. Il fallait que ça sorte. Le garçon eut une sensation extrêmement bizarre : la dernière fois qu'il avait pris quelqu'un dans ses bras, en pleurs, il s'agissait d'Asami. Cette impression familière le chamboula au plus profond de son être. Il n'osa cependant pas bouger et attendit patiemment que Symphony se calme.


- Laisse-toi aller, lui souffla-t-il. Je connais parfaitement cette souffrance, il ne faut pas garder tout ça pour toi. Faut que ça sorte.

Elle s'était un peu apaisée, mais pleurait toujours en silence. Avec délicatesse, Chris prit la tête de l'inconnue entre ses mains et la regarda dans les yeux. Son mascara avait coulé, creusant des sillons noirs sur ses joues.

- Tu n'es pas seule, Symphony. Aussi souffrante sois-tu, il y aura toujours quelqu'un qui sera là pour t'écouter, une épaule sur laquelle tu pourras pleurer. Et je suis sûr qu'on a tous au moins une bonne raison de nous battre, alors ne baisse pas les bras. Si tu as besoin de mon aide, je suis là. Parfois, on oublie à quel point il est important de ne pas être seul, de ne pas se battre chacun de son côté. Vivre ensemble ou mourir seul...

Il posa une main amicale sur l'épaule de la jeune femme et lui sourit, un geste simple et naïf, presque enfantin. Il savait lui aussi ce que c'était d'être seul. Quand tout va mal, on n'a personne à qui se raccrocher, alors on sombre. On sombre dans la détresse, la folie, la rage et la destruction. Un gouffre sans fin, dans lequel il est possible de s'enfoncer à volonté jusqu'à ne plus être capable d'en sortir. Chris avait été exclus de son établissement scolaire car il était devenu insupportable, n'avait plus de but et ne se sentait important aux yeux de personne. C'était une tentative désespérée d'attirer l'attention sur lui. L'acte fut désespéré, et il se retrouva encore plus seul, sans parents, de moins en moins d' "amis". Son voyage à New-York était une sorte d'épopée initiatique, qui lui avait fait découvrir les vrais trésors de la vie, même s'il avait perdu le plus précieux. Mais lorsqu'on perd quelque chose de vital, que faire d'autre sinon la chercher, tenter à tout prix de la retrouver ? Il ne voulait pas abandonner cette jeune femme à son propre sort, il ne savait que trop bien ce qu'elle ressentait pour ne pas lui venir en aide.
Elle avait prononcé un prénom... Rick. Ce devait être l'auteur de tous ces dégâts dans le coeur de la demoiselle. Comment pouvait-on faire autant de mal à une personne ? Quel genre d'individu pouvait à ce point blesser une femme ? Elle ne le méritait pas, personne ne mériterait d'éprouver une telle peine.


- Ne te laisse pas abattre, lui dit Chris. Reprends les rênes de ta vie, Symphony. Viens.

Il lui tendit la main, l'invitant à se relever.

- Notre monde traverse une pu***n de sale période, mais il a besoin de gens comme nous. C'est nous qui devons oeuvrer à le rendre plus beau, pour le bien de la planète mais aussi le nôtre. Aide le monde et le monde t'aidera. Tu te sentiras moins seule, tu tisseras des liens solides qui rendront les souffrances moins insurmontables. Et puis surtout, affronte tes démons. Tu n'en ressortiras que plus forte.

Il n'osa pas prononcer le nom de celui qui l'avait mise dans un état pareil, mais il espérait que le message soit bien passé. Elle avait encore beaucoup de choses à mettre au point avec ce Rick. Une partie d'Asami était restée en Rick, et c'était comme si la Nipponne elle-même s'était adressée à Symphony au travers de cette phrase :

- Est-ce que je peux faire quelque chose pour t'aider ?

Un mal, quel qu'il soit, ne se guérit pas du jour au lendemain. Mais sans la solitude, la vie semble toujours moins sombre.
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MessageSujet: Re: Dear God, fucking bastard [PV. Symphony]   Dear God, fucking bastard [PV. Symphony] I_icon_minitimeMer 24 Mar - 17:17

Le masque qui avait été si difficile à construire craquait peu à peu. Le joli masque doré, celui qui la rendait belle et forte, il perdait des morceaux au fil des secondes qui passaient. Et plus il craquait, plus les filaments fragiles de ce qu’il protégeait étaient à la vue de tous. Symphony se montrait de plus en plus vulnérable. Elle refusait de tout son être de se retrouver en position de victime encore. Elle avait réussi à se tisser un masque, telle une solide armure, afin de n’être plus atteinte par l’extérieur. Mais le séisme qu’elle avait enfermé ne cessait de la secouer. Elle avait si peur de laisser sortir ce qu’elle avait pris tant de temps et tant d’efforts à enfouir au fond d’elle.

Comment un nom, plus que la personne elle-même, pouvait faire s’effondrer les barrières ? Quand elle avait revu Rick, elle avait tenu le coup. Ça n’avait même pas été difficile. Elle n’avait pas eu le goût de pleurer, son âme n’en avait que très peu été ébranlé. Pourquoi cette fois, tout était si différent ? Peut-être refusait-elle avec plus de conviction de craquer devant l’objet de a souffrance. Elle n’acceptait pas de lui montrer que, malgré tout, elle n’était rien de plus que la Symphony qu’il avait toujours connue. La peur de se voir trahie à nouveau lui imposait certaines limites qu’elle ne pouvait franchir. Avec Chris, le jeu était un peu différent. Il ne la connaissait pas, il ne pouvait donc pas lui crever le cœur autant que son ancien amoureux. Avec Chris, elle avait le droit de se montrer faible.

La faiblesse… Est-ce seulement le moment ou nous nous écroulons ? La faiblesse peut-elle se retrouver dans un excès de force ? La crise de Sky était une preuve flagrante de sa faiblesse d’âme. Elle ne pouvait se contrôler, garder en elle ce qui ne doit pas sortir. Sa tête ne raisonnait plus , son corps était devenu incontrôlable. Pour exorciser les démons en elle, elle lançait tout. C’était comme si l’épuisement physique avait le pouvoir d’endormir la douleur de l’esprit. Si seulement tout cela était aussi simple…

Après voir semé la pagaille juste devant l’autel, la brune s’effondra en sanglot. Elle fut aussitôt rejointe par Chris qui semblait vraiment s’en faire pour elle. Il la prit contre lui et la berça doucement. Il lui parlait tout bas, ne réprimandant aucunement les gestes qu’elle venait de poser. La jeune femme pleurait à présent silencieusement. Elle n’était plus secouée de sanglots. Il n’y avait que les larmes d’eau salées qui continuaient de couler sur ses joues, traçant sur son joli visage de fins sillons noirs. Utilisant la manche de son chandail pour assécher ses joues, elle essuya son visage, effaçant un peu le maquillage qui coulait, sans toutefois lui rendre sa perfection. Elle replaça ses cheveux, ans succès. Elle voulait se redonner un peu de classe, de dignité, comme si le simple fait d’être de nouveau présentable pouvait effacer ce qui venait de se passer.

Chris parlait d’une vox douce. Il lui disait qu’il était là pour elle et qu’il connaissait sa souffrance. Il disait que, quels que soient nos problèmes, on a tous une bonne raison de se battre et de vivre. Les yeux encore brillants, Symph décida de se raccrocher à cette idée. Elle chercha avec acharnement sa raison de se battre. Elle poussa au plus profond de son esprit afin de trouver cette raison qui lui servirait de crochet à la vie. Elle ne trouva pas… Chris poursuivit ses paroles réconfortantes en disait qu’il était important de pouvoir compter sur quelqu’un. L’évoluée fit dans sa tête le décompte des gens qui avait compté pour elle. Valère, partie en Russie. Kirk, disparu dans la brume. Chess, retournée à l’autre bout des Etats-Unis. Rick… Rick… Inutile d’en parler.


« Mais… Je n’ai personne… », dit-elle d’une faible voix.

Chris ne tu pas ses paroles réconfortantes. Il avoua que le monde dans lequel ils vivaient était vraiment un monde de merde. Il faut absolument avoir une personne sur qui l’on peut compter si l’on veut passer au travers des épreuves de la vie. Malheureusement, la brune n’avait plus personne sur qui compter. Elle avait l’impression qu’à chaque fois qu’elle arrivait à tisser des liens solides, cette chienne de vie s’amusait à les briser. Mais il avait raison… Elle avait besoin de quelqu’un. Elle avait besoin d’une épaule sur laquelle pleurer, d’une oreille pour écouter ses joies et ses peines. Elle avait besoin de quelqu’un qui l’aimerait, non pas d’amour mais d’amitié.

Ensuite, Chris prononça une autre phrase qui blessa Symphony au plus profond de son être. « Aide le monde, et le monde t’aidera. » C’était tellement faux. Il s’agissait probablement là de la plus grande fausseté entretenue par cette stupide humanité. La jeune femme avait passé presque toute sa vie à aider les autres. On ne pouvait être plus dévouée qu’elle. Elle n’hésitait pas, à l’aide de son pouvoir, à prendre la souffrance des autres, quelle qu’elle soit, et la garder en elle. Qu’avait-elle eu en retour ? Elle n’avait récolté que des regards remplis de jugements, de peur, de dégoût. Un pouvoir dans un monde qui ne croit plus, c’est dérangeant et ce, peu importe combien ce pouvoir est altruiste et bienfaiteur. Elle avait voulu aider, et elle n’en avait été que plus rejetée.

La tristesse était redevenue de la colère. Une colère invisible qui bouillonnait en elle tel un volcan. Elle était en colère contre elle-même. Elle qui avait été si naïve. Elle qui avait cru que le monde l’accepterait telle qu’elle était. Elle qui s’était donnée pour les autre, oubliant sa propre personne. Elle était en colère contre Chris. Lui qui semblait si optimiste envers la vie. Lui qui n’était pas différent de l’humanité et qui croit savoir ce qu’est la souffrance. Elle était en colère contre le monde. Ce monde qui l’a rejeté. Ce monde qui l’a utilisé. Ce monde qui lui a tourné le dos froidement. Elle n’en pouvait plus d’un tel sentiment. Si seulement elle pouvait s’en libérer. C’est à ce moment que Chris lui demanda s’il pouvait l’aider. Sa réponse fut lente, faible, mais pleine d’espoir.


« Oui… Oui, tu peux m’aider… Je suis désolé… »

Sky se dégoûtait elle-même d’un tel geste mais elle n’en pouvait plus. Doucement, elle posa sa main sur celle de Chris. Elle hésita un instant, puis elle prit sa décision. Elle transféra tout son mal-être dans l’esprit du jeune homme. En une vague douloureuse, il reçu toute sa peine et sa colère. Et Symphony se sentit si bien. Elle se sentit tellement bien… Elle prit une grande inspiration, comme si l’air entrait dans ses poumons pour la première fois. Elle était bien, mieux que jamais.
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MessageSujet: Re: Dear God, fucking bastard [PV. Symphony]   Dear God, fucking bastard [PV. Symphony] I_icon_minitimeMer 24 Mar - 19:45

Symphony n'avait pas l'air convaincue par les propos optimistes de Chris. Ce dernier n'aurait lui-même pas cru un seul mot de ce barratin s'il n'avait pas rencontré une personne unique, capable d'offrir une infinité de gentillesse sans rien demander en retour. Il savait que quelque part, dans le monde, chacun pouvait trouver une personne pouvant l'aider à surmonter tous les obstacles, le protéger, lui proposer son épaule pour se laisser aller et pleurer un bon coup. Ce n'était pas qu'un idéal, ça existait, Chris l'avait vécu. Et c'était pour retrouver ce bonheur qu'il se battait sans relâche. Symphony devait forcément avoir une cause, et si elle n'en avait pas, elle en trouverait une. Elle n'était déjà plus seule maintenant que quelqu'un s'intéressait vraiment à elle. L'amitié peut être aussi belle que l'amour, et Chris sentait que cette femme avait besoin de son aide, qu'elle était aussi seule qu'il l'avait été jusqu'à son arrivée à New-York. Rien n'est plus horrible que de se dire que si l'on disparaissait, si l'on venait à mourir du jour au lendemain, personne ne s'en soucierait et nous ne laisserions aucune trace dans l'esprit des gens. Une fois notre cadavre décomposé, il ne resterait plus rien de nous. C'est pour cette raison qu'il est important de perdurer dans le coeur de nos semblables, de nos descendants. Quelle aurait été la raison de notre séjour sur Terre dans ce cas ? Il faut apporter quelque chose à autrui. Et ce jour-là, en tendant sa main à Symphony, Chris avait décidé de l'aider. Elle l'admit, il le pouvait. Elle prit la main de l'Anglais et ce dernier fut soudainement traversé d'une vague ignoble de sensations sombres et désagréables, un flot de tourments, de malaises et d'angoisses indescriptibles. Le garçon retira sa main comme si Sky avait la peste et recula de quelques pas, trébuchant sur un cierge tombé au sol. Ce feu, ce chaos, ces pensées noires et abjectes.

- QU'EST-CE QUE TU M'AS FAIT, ESPECE DE CONNASSE ?

Il hurlait ces mots, mais ce n'était pas lui. Non, il n'aurait jamais pu parler comme ça à qui que ce fût. Il afficha une mine stupéfaite, lui-même était étonné par les insanités qui venaient de sortir de sa bouche. Ce tourbillon de rage et de désespoir emportant Chris, il perdait tout contrôle de ses émotions. Sa raison fichait le camp, cavalant au loin, et il était trop lent pour la rattrapper. Il parvint à se remettre à quatre pattes mais ses poings se serrèrent sur les dépliants étalés au sol. L'envie de les froisser, de les déchirer en petits morceaux était irrépressible. Il ne savait pas d'où cela lui venait, mais c'était en lui. C'était Symphony. Oui, c'était elle qui lui avait fait ça. Pourquoi ? Qu'était donc la nature d'un tel pouvoir, et pourquoi ne lui en avait-elle pas parlé ? Etait-ce pareil à une malédiction portée comme un fardeau insoutenable dont elle rêvait de se débarrasser ? Il tenta de se relever mais chacun de ses membres voulait détruire tout ce qu'il touchait. Quelque chose en lui se manifesta également, mais cette fois-ci il s'agissait d'une chose qui se trouvait bien ancrée en lui, qui lui appartenait. Son don. Il se mêlangeait au nouvel hôte du garçon, partant à sa rencontre, s'y entremêlant. Chris continua de frapper, battant l'air de ses poings, serrant les dents de rage. Comment supporter une telle souffrance lorsqu'on était un éternel optimiste, incapable de faire le mal ? La vague noire était comme un monstre qui le rongeait de l'intérieur, jusqu'à ses dernières tripes. Son pied percuta une grande bougie qui tomba et enflamma une pile de feuilles éparpillées. Le feu crépitait en dévorant le papier, dégageant une chaleur hargneuse. Les flammes rougeâtres gagnaient peu à peu tous les objets de leur entourage, se dirigeant lentement vers Chris tel un serpent fourbe prêt à attaquer sa proie. L'Anglais était incapable de se relever, il ployait sous le poids de la souffrance et de la colère. Que faisait Symphony ? Il était incapable de le voir, des images toutes plus sinistres les unes que les autres défilaient devant ses yeux, se teintant progressivement de rouge au fur et à mesure que le feu se rapprochait. Ses pensées devenaient confuses, sa perception s'altérait, il perdait peu à peu conscience de ce qu'il faisait, uniquement guidé par cette force malsaine.
Ca y est, il la sentait. Cette brûlure qui commençait peu à peu à calciner sa peau. Il ne ressentait qu'une douleur dévorante, ne sachant plus ce qu'il se passait. Il était enveloppé de cette chaleur étouffante, il devenait cette chaleur. Elle et lui ne faisaient plus qu'un. Sensation commune, qu'il commençait à bien connaître. Chris n'était plus à l'état solide, mais cette fois ce n'était pas avec du liquide qu'il avait fusionné. Il consummait son corps tout comme il consummait sa rage, renaissant en un spectre embrasé parcourant les nefs de la cathédrale, serpentant entre les colonnes de pierre. Il fonçait à toute allure, laissant derrière lui une trainée brûlante. Il ne voulait rien détruire, ni blesser Symphony. Il devait se calmer, canaliser ces sentiments noirs et ravageurs.
Asami... il devait penser à Asami. Désirait-elle le voir dans un tel état ? C'était la dernière chose qu'elle aurait voulu, elle qui prônait le bien, le constructif, l'affectif. La destruction et la haine était des concepts qui lui étaient étrangers et qu'elle avait toujours eu du mal à comprendre. Jamais elle n'accepterait que Chris, qu'elle aimait tant, fasse du mal, détruise et blesse. Il fallait que tout cela cesse. Cette souffrance était puissante, le dévorait, mais sa volonté pouvait la combattre. Techniquement, il ne voyait plus rien, se guidant à l'aide d'instincts aveugles. Tout cela était au-delà des sensations que tout être humain était capable de ressentir, c'était une perception d'un type nouveau et ingérable de prime abord. Mais avec un apprentissage et un minimum de contrôle de soi, il était possible de maîtriser cette force. Asami le lui avait appris grâce au kendo, mélangeant l'art martial au maniement de son pouvoir, alliance harmonieuse entre physique et spirituel.
Il continuait de tournoyer dans toute la cathédrale. Il devait d'abord se poser, se stabiliser. Il se concentra et crut y parvenir. Mais la phase suivante s'avérait bien plus laborieuse. Il devait reprendre sa forme humaine. Il s'était allié avec le feu, il lui fallait à présent s'en séparer, l'atténuer, redevenir lui-même. A nouveau, il déploya un effort considérable pour y parvenir. La flamme vivante qu'il était se mit à trembler, et même à vibrer littéralement. Il lâcha prise quelques instants, épuisé, à bout de forces. Mais il ne devait pas abandonner.


*Asami, Symphony. Ces personnes comptent pour moi. Je ne peux pas les abandonner*

Avant de rencontrer ces personnes particulières, il n'aurait jamais été capable de rassembler autant de forces. Mais cette fois-ci, il avait une raison de tenir bon. Il n'avait pas le droit de baisser les bras. Il se concentra à nouveau, se remettant à trembler sous le poids de l'effort, et crut pendant quelques secondes voir quelque chose. Voir, ce sens propre aux être vivants. Un semblant de vision, mais qui lui indiquait qu'il revenait sur terre, qu'il était sur la bonne voie. Rassemblant ses dernières forces, il déploya un ultime effort et se sentit reprendre forme. La chaleur était encore présente, mais il se rematérialisait, il redevenait Chris Miles. Peu à peu, le feu laissait place à de la chaire humaine, des cheveux, deux yeux. Tel que je vous le décris, la scène semble assez claire, imaginable. Mais dans l'esprit de Chris, tout était flou, confus, échappant à sa raison. Il n'avait rien compris à ce qui lui arrivait, ne savait même pas ce qu'il avait été pendant ces longues minutes de chaos. Il avait juste eu le pressentiment qu'il était devenu dangereux, qu'il n'avait plus été qu'un flot de destruction que lui seul pouvait arrêter. Lorsqu'il reprit conscience, il était allongé, devant l'autel, la peau encore fumante et les vêtements calcinés, devenus noirs comme le charbon. Il toussa et se releva avec peine, n'osant même pas croiser le regard de Symphony. Il ne lui en voulait pas, malgré les mots de haine qu'il lui avait crachés quelques instants plus tôt. Il comprenait à présent ce qu'elle ressentait au quotidien, mais pour lui c'était trop d'un coup, et présentait un danger important en complémentarité avec son propre pouvoir. Finalement, la jeune femme était extrêmement forte pour arriver à contenir tout cela. De plus, il ne connaissait même pas cette nouvelle facette dévastatrice de son don, et cela commençait à l'effrayer. Qu'était-il réellement ? Etait-il vraiment semblable à Asami ? Aurait-elle été capable de faire cela elle aussi ? Autour de lui dans la cathédrale, tout n'était plus que désordre et chaos, un bordel dans nom.

Tout à coup, le jeune homme se rendit compte qu'ils n'étaient plus seuls, Symphony et lui. Un homme de noir vêtu, le col attaché par une boucle dorée, le regardait avec du dégoût mêlé à de l'effroi. Chris le considéra avec des yeux sombres, menaçants. L'inconnu riposta par des paroles fortes, prononcées d'une voix tremblante.


- Sors d'ici immédiatement, fils de Satan ! Ces lieux ne sont pas destinés à des démons comme toi, créature du Diable ! Sois maudit du plus profond de ton âme, retourne donc en enfer !

Le prêtre ne pouvait plus s'arrêter de balancer ses piques verbales. Le regard de Chris s'assombrit davantage, mais une larme coula le long de sa joue. Qu'était-il donc devenu ?
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MessageSujet: Re: Dear God, fucking bastard [PV. Symphony]   Dear God, fucking bastard [PV. Symphony] I_icon_minitimeVen 26 Mar - 13:19

Ce qui est vraiment dommages avec les émotions négatives, c’est qu’il est extrêmement facile de les retrouver, même après s’en être débarrassé. Il est si facile d’être malheureux. Par contre, pour être heureux et véritablement bien, cela demande tellement plus d’efforts. Il faut arriver à oublier ses problèmes, car on en a tous. Il faut voir les belles choses de la vie et les trouver plus importantes que les mauvaises. Et à chaque nouveau problème, il faut refaire les mêmes étapes. C’est un effort constant, de tous les jours. De plus, les émotions reliées au bonheur sont peu nombreuses. Il y a la joie, la sérénité, peut-être même l’euphorie. Les émotions du malheur sont beaucoup plus diversifiées. La peine. La colère, la honte, l’impuissance, la peur… Pour ne nommer que celles-là. Il y a tellement plus de façons, statistiquement parlant, d’être malheureux.

Par chance, si cela peut être vu comme une chance, Symphony avait le loisir de se débarrasser de ses émotions négatives pour ne garder que les positives. Mais, car rien n’est trop beau et il y a toujours un « mais », pour évacuer ses affects négatifs, elle devait les transférer à quelqu’un d’autre. C’est précisément ce qu’elle fit en touchant délicatement la main de Chris. Aussitôt, elle le regretta. Mais la seule idée de reprendre en elle tout ce qui la faisait souffrir, alors même qu’elle venait de s’en défaire, la répugnait et l’effrayait amèrement. Elle se sentait si bien. Malheureusement, cette sensation du bonheur absolue ne dura qu’un court instant. Aussitôt, elle ressentit la honte de son geste. Elle ressentit la culpabilité de faire subir au jeune homme le poids de ses tourments, alors qu’il ne demandait qu’à l’aider. Elle tentait de faire diminuer ses angoisses.


**C’est lui qui l’a voulu… Il m’a dit qu’il voulait m’aider… Il me l’a demandé… C’est pas ma faute…**

Malgré tout, Symphony ne se sentait pas bien. Elle voulut se déculpabiliser en se disant qu’elle reprendrait tout ce qu’elle lui avait transféré. Elle ne souhaitait goûter au bien-être que quelques instants. Mais il était déjà trop tard. Chris n’apprécia pas du tout la sensation. Quand on vit au jour le jour avec toutes ces émotions négatives, on apprend à fonctionner quand même. Elles arrivent petit à petit et s’installent avec les autres pour grossir le malaise. Mais lorsqu’on les reçoit toutes en même temps, telle une vague qui nous fracasse de l’intérieur, la sensation est tout autre. Notre esprit et notre corps n’a pas le temps de s’accoutumer aux sensations déplaisantes. Il est facile de devenir fou, car on ne sait pas ce qui nous arrive et l’on se sent si mal. C’est ce qui arriva à ce pauvre Chris.

Aussitôt qu’il eut reçu les émotions négatives de Sky, le jeune homme tomba au sol. Il lui cria des injures qu’elle avait bien méritées. Elle entendit l’insulte et l’accepta. Il était vrai que ce transfert avait été injuste. Elle ne voulait pas faire de mal à Chris. Il était si gentil avec elle, il s’inquiétait vraiment pour elle. Mais la peur était là. Elle connaissait les émotions qu’elle lui avait transférées, puisqu’elles lui appartenaient au départ. Elle redoutait le moment où elle devrait les reprendre. Elle repoussait encore et encore ce moment, savourant le peu de temps où elle était vraiment bien. La brune ne pouvait détacher son regard de Chris, qui se débattait avec ces émotions qui n’étaient pas siennes, comme torturé de l’intérieur.

L’évoluée vit très bien le haut chandelier tomber au sol. Elle vit le serpent de feu onduler et avancer sournoisement vers le jeune homme. Mais elle ne bougeait pas. Elle ne voulait pas tout absorber à nouveau. Elle voulait attendre, le plus longtemps possible. Elle voulait être bien encore un peu. Juste un petit peu…

Au moment où elle se dit que c’était assez et qu’elle devait l’aider, le feu rejoignit Chris et le pauvre s’embrasa en entier. Symph avait avancé sa main pour le soulager, mais elle avait suspendu son geste en voyant le monument de feu. Elle ne put que crier devant l’atrocité qui se produisait juste sous ses yeux. Elle recula, effrayée, ou plutôt, terrorisée. Elle ne cessait de crier en voyant le pauvre jeune homme transformé en torche humaine. Il allait mourir, c’était évident. Et ce serait la faute de Sky. Elle n’arrivait pas à le concevoir. Et elle regardait, tétanisée, Chris qui se déplaçait à l’aveuglette dans la cathédrale. Elle devait faire quelque chose.

Sortant de sa torpeur, les cris cessèrent et elle commença à penser rationnellement. Elle se retourna vers l’autel et saisit une grande coupole pleine d’eau bénite. Sans réfléchir plus longtemps, elle jeta l’eau sur Chris pour essayer de l’éteindre. Malheureusement, il n’y avait pas assez d’eau pour recouvrir le garçon. Il n’y eu que de la vapeur mais le brasier ne diminuait pas. Symphony ne savait plus quoi faire.

Soudain, elle remarqua que la flamme humaine avait cessé de bouger. C’était comme si Chris se calmait. Mais cela était impossible. Elle observa avec attention ce qui se produisait, comme si la scène était trop étrange pour être inquiétante. Le feu vacillait doucement. Puis, il diminua. Sky ouvrit de très grands yeux. Elle avait du mal à croire à ce qu’elle voyait. Elle regardait sa scène comme si elle avait été filmée de la fin vers le début. Là où les flammes disparaissaient, la peau se découvrait intacte, les cheveux aussi. C’était hallucinant. C’était… un pouvoir.

Alors, finalement, Chris était comme elle. Symph souriait en regardant le jeune homme se débarrasser de son manteau de feu. Il était comme elle. Il avançait avec peine vers l’autel. Quand tout le feu eut disparu, le pauvre s’écroula au sol et paru perdre connaissance. La jeune femme s’approcha de lui et s’accroupit à ses côtés. Elle n’osait pas toucher sa peau encore fumante. Elle regarda l’état pitoyable de ses vêtements, mais ne su que faire. Après quelques minutes, il se réveilla. Symphony lui souriait timidement.


« Je suis désolé… Je ne voulais pas que ça arrive. Je ne savais pas que tu étais un évolué toi aussi. Je vais arranger ça. »

Sky avança sa main vers Chris, avec quelques retenues. Elle craignait de se brûler si elle le touchait. Mais elle devait le faire. Elle le lui devait bien. Son geste s’interrompit quand elle entendit un homme prononcer des paroles de menaces et de condamnation. Surprise, elle sursauta et se retourna, pour tomber face à face avec un prêtre. La femme fronça les sourcils. Il n’avait pas le droit de parler ainsi à Chris. Il n’était pas responsable de ce qui venait de se produire et sa condamnation était injuste. Elle se leva lentement. Elle tendit la main à Chris pour l’aider à se lever aussi. Sa main lui fit très mal au premier contact, mais avec un peu de concentration, elle arrivait à transférer la brûlure à Chris au moment où elle la recevait. De toute façon, ça ne pouvait pas le blesser puisque tout son corps bouillonnait. Elle s’approcha du prêtre.

« Mon père… Vous ne pouvez pas le condamner ainsi. Il se sent perdu. Il a besoin de vous pour le guider. »

Foutaises… Que de belles paroles destinées à l’amadouer. Et cela fonctionnait très bien. Le père ne bougeait plus et Symphony pouvait approcher lentement, tenant toujours fermement la main de son ami. Comment osait-il proférer de telles paroles à un représentant de la vie et de l’évolution ? Simple humain ridicule… Il apprendrait bientôt à respecter ceux qui lui sont supérieurs et à se tenir tranquille. Elle devait aider Chris. C’était sa faute à elle s’ils se retrouvaient dans un tel pétrin. À elle de les tirer de là. Elle regarda la peau de moins en moins fumante du jeune homme. Elle devait faire vite.

Elle adressa un visage plein de colère au pasteur et, dans un geste vif, elle attrapa sa main. Il sursauta, mais elle le tenait fermement. Elle absorba tous les effets négatifs de Chris, la douleur de la peau brûlante, la fatigue, la honte, ainsi que les émotions qu’elle lui avait transférées auparavant. La pauvre jeune femme poussa un cri déchirant, tant cette vague négative était insupportable, même pour elle qui était habituée depuis le temps. Aussitôt, elle transféra le tour au prêtre. L’homme qui ne comprenait pas ce qui lui arrivait tomba au sol, se tordant de douleur. Symph le regarda de haut, savourant sa victoire sur les humains. Après quelques secondes, elle se tourna vers Chris et lui fit son plus beau sourire.


« J’espère que je me suis faite pardonner maintenant. Partons avant que d’autres n’arrivent. »

Sky se rua vers la sortie en riant. Elle poussa la lourde porte et s’assura que personne n’était trop près. Leur sortie ne serait pas remarquée. Une fois devant la cathédrale, elle se retourna vers Chris et prit sa main. Elle sortit un stylo de son sac et inscrivit son numéro de téléphone dans la paume du jeune homme.

« Tiens… Au cas où on devrait partir rapidement. »

[Je ne savais pas si tu avais fait intervenir le prêtre pour clore le sujet alors j’ai fait une fin qui laisse la possibilité de continuer ou d’arrêter. À toi de voir.]
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MessageSujet: Re: Dear God, fucking bastard [PV. Symphony]   Dear God, fucking bastard [PV. Symphony] I_icon_minitimeMer 31 Mar - 14:25

Si vous pouviez choisir, prendriez-vous le poids des souffrances de vos proches sur vos épaules ou déchargeriez-vous le vôtre sur les autres ? Choisiriez-vous l'altruisme au détriment d'une vie paisible ou la recherche purement égoïste de l'accomplissement personnel ? Quand nous pensons à tous ces moments ou les larmes viennent brouiller nos yeux, ceux pire encore où nous devons montrer à notre entourage un visage qui n'est pas le nôtre, un masque derrière lequel nous nous planquons, torturés, souffrants et désespérément seuls. Qu'est-ce que le bonheur ? Est-ce la présence de ceux qu'on aime à nos côtés, l'atteinte d'objectifs que nous pensons justes et indispensables, la quête désespérée de l'âme soeur, un tirage gagnant à la loterie ? Et si le bonheur était inaccessible, n'étant qu'un concept utopique pour nous maintenir en vie ? N'est-ce pas un cadeau empoisonné que l'on nous promet ? Que devenons-nous quand nous réalisons qu'il est inaccessible, ou pire encore, qu'il n'existe pas ? A quoi se raccrocher, après quoi courir ? Que cherchons-nous exactement ?
Chris avait pris en l'espace d'une seconde la souffrance de dizaines de personnes, et jamais plus il ne voudrait avoir à porter à nouveau ce fardeau. il comprenait désormais ce qui tourmentait tant Symphony, et la force avec laquelle elle devait lutter pour contenir cette puissance sombre et négative en elle. Aucune être vivant ne méritait d'éprouver une telle douleur. Il était content d'avoir pu l'en débarasser quelques instants, mais cela ne pouvait pas durer, il n'y arriverait pas. Il risquerait de créer bien d'autres ravages, ne contrôlant pas du tout les diverses facettes de son pouvoir. A moitié sonné et fumant, la peau encore brûlante, il avait cru la voir sourire. Etait-ce le fruit de son imagination ? Ses perceptions étaient encore confuses, passer d'un état à un autre est assez traumatisant, les lois de l'univers sont toutes autres selon que l'on soit à l'état solide, liquide, gazeux, que l'on soit feu, béton armé ou eau.
Elle s'était avancée, vers lui en s'excusant, ignorant qu'il était un "évolué" lui aussi. Qu'aurait-elle fait s'il avait été un simple être humain ? L'aurait-elle laissé baigner dans ce tumulte de tourments à tout jamais ?

Lorsque le prêtre s'avança pour décharger son ouragan d'insultes et d'accusations scandalisées, la jeune femme se releva, tendant sa main à Chris pour l'aider à se relever. Il la serra fort, peut-être un peu trop, tremblant encore suite à l'effort qu'il venait de fournir. Elle n'avait pas peur de se brûler. Son visage avait l'air plus calme, serein. Il n'y avait plus cette expression froide et tendue dans son regard. Cela devait lui faire énormément de bien : plus de douleurs, de sentiments négatifs, d'idées noires. Qu'allait-elle faire de tout ce fardeau ? Elle s'avança doucement vers le prêtre qui soufflait comme un boeuf affolé, les yeux exorbités.


« Mon père… Vous ne pouvez pas le condamner ainsi. Il se sent perdu. Il a besoin de vous pour le guider. »

Etait-ce le pessimisme ancré en Chris ou les paroles de Symphony sonnaient-elles faux ? L'Anglais la regarda s'approcher du religieux qui ne bougeait plus. Il devait la suivre car elle le tenait toujours fermement par la main, douce et rassurante, seul contact positif que Christopher était capable de ressentir à ce moment-là. Il se méfiait d'elle, était prêt à lui bondir dessus pour n'importe quelle raison. Mais il savait que c'était l'influence de ce qu'elle avait transféré en lui. Ce n'était pas dans ses habitudes d'éprouver de la méfiance et de la haine envers les gens. Ces sentiments ne lui appartenaient pas. La jeune femme lui adressa un regard et il vit que son expression avait changé. Elle reposa les yeux sur le prêtre, d'un air de dégoût et de mépris profonds. Qu'est-ce que... ?
Soudain, elle attrappa la main du père et ne la lacha plus. Le pauvre homme était déstabilisé, ne comprenait pas ce qui lui arrivait, quand tout à coup Chris sentit cette chose sombre et vicieuse partir. Les blessures, les émotions négatives, tout disparaissait... enfin, pas tout à fait. Symphony poussa un cri de douleur et le garçon sentit sa main, celle qui la liait à son ami, devenir brûlante. Il crut même voir sa peau dégager de la fumée. Elle reprenait ce qu'elle lui avait infligé. Ou plutôt elle le transférait au prêtre. Ce fut à son tour de crier. Il ploya sous l'impact qu'il venait de recevoir, fulgurant, vif, tranchant comme une lame de rasoir. A genoux dans la nef centrale, il se trémoussait, la tête entre les mains. Chris le regardait, bouche bée. Il remarqua l'expression de dédain qu'affichait la brune. Que lui avait-on fait pour qu'elle déteste à ce point les humains ?


« J’espère que je me suis faite pardonner maintenant. Partons avant que d’autres n’arrivent. » lui dit-elle en souriant, avant de sortir de la cathédrale.

La lumière du jour éblouit Chris et il voulut poser une main en visière devant ses yeux. Mais il n'en eut pas l'occasion, Symphony l'attrappa au passage et sortit un stylot pour écrire son numéro sur sa paume. La pointe chatouillait le jeune anglais, mais ce dernier ne sourit pas. Il tourna à nouveau la tête vers la grande porte de la cathédrale, derrière laquelle la vie d'un pauvre innocent venait d'être ruinée. Il n'écouta pas les paroles de sa nouvelle amie.

- Pourquoi lui avoir fait ça ? Il ne le méritait pas. Ce gars... il... il a dévoué sa vie à Dieu, au bien de l'humanité, il n'a rien fait de mal. Je ne lui en voulais pas pour ce qu'il a dit, il avait peur, c'est tout.

Il regarda sa main en fronçant les sourcils. Sa voix était redevenue plus forte, quoiqu'un peu tendue.

- Si tu méprises les humains, si tu te crois supérieure à eux, alors tu ne vaudras pas plus que ces foutus nazis, ou encore Sylar et sa troupe. Et comme eux, tu finiras par sombrer. Montre-toi plus intelligente qu'eux. D'après tout ce que tu as pu emmagasiner en toi, tu as fait beaucoup de bien, tu as retiré beaucoup de souffrance aux gens. Je sais que tu est quelqu'un de bien, alors n'aies pas peur de montrer ton vrai visage. C'est vrai quoi, merde ! On porte tous des masques, c'est pas la mort. On est tous vulnérables, ça ne sert à rien de le cacher. Ne laisse pas les autres te dicter qui tu es. Je ne sais pas ce que ce Rick ou d'autres ont pu te dire, mais s'ils te regardaient vraiment, s'ils te regardaient avec leur coeur et non avec leurs yeux, ils verraient qui tu es. Et ils te respecteraient pour ce que tu es.

Il s'approcha d'elle. A la lueur du petit matin, elle était d'une beauté troublante, telle la lune resplendissante au milieu des mille et une étoiles parsemant le ciel nocturne. Elle n'avait plus de raison d'être malheureuse ou de faire du mal, tout ces effets négatifs qui ne lui appartenaient plus avaient disparu, elle était à nouveau elle-même.

- Moi, je vois qui tu es, et je respecterai tes choix. Si tu as besoin de moi, je serai là. Boutique Barairo Mangas, elle est dans l'annuaire. C'est à ça que ça sert les amis, non ?

Il se sentait un peu trop tendu et éprouva le besoin irrésistible de faire de l'humour pour détendre l'atmosphère. Il jeta un oeil à la paume de sa main.

- Trop cool ! Qui aurait pu croire qu'on pouvait pécho le numéro d'une belle inconnue à l'église ?

Il lança un sourire naïf à Symphony, alors qu'un silence apaisant s'installait entre eux. Il lui avait beaucoup parlé d'être soi-même, de trouver un but, de ne jamais baisser les bras car la vie en valait la peine. En fait, il s'agissait presque d'un dialogue intérieur sorti au grand jour, éclairant leurs deux voies en un coup. Il ne savait pas d'où il sortait cet optimisme, mais il était persuadé que tout cela allait payer un jour. Il retrouverait Asami... Il chercherait jusqu'à son dernier souffle s'il le fallait. Il espérait du plus profond de son être que sa nouvelle amie se battrait elle aussi pour ses convictions, pour toucher au moins à une petite parcelle de ce qu'on appelle communément le bonheur.
Sans trop comprendre pourquoi, il prit Symphony dans ses bras et la serra contre lui. Lui-même ne comprenait pas sa spontanéité parfois. Dans son pays natal, celle-ci était d'ailleurs très mal vue.


- Merci. Merci à toi, Symphony. T'es vraiment une fille unique.
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