Nombre de messages : 2526 Age : 36 Pouvoirs : Création/contrôle des rêves, Maitrise des ombres Côté Coeur : Darkness Date d'inscription : 23/10/2008
:::Votre Perso::: Age du perso: 30 Relations avec d'autres personnes: Sylar (--), Kerry (--), Alex Dumont (--), Sky (+/-), Billy (----), Caïn (+), Asami (-), Rick (-), Galadriel (+), Edmond (---), Gregory (--), Jaden (-), Mickael (---), Alison (++), Peter (---) Travail: Aucuns
Sujet: No Heaven for Mad Men (PV Sylar) Dim 14 Fév - 4:44
~ As dark as the sun can be, no deeper darkness than my soul can be in existence at the same time as myself... ~
Soleil, astre de lumière, force d'éclairage naturel, découpage entre les ombres et la luminosité. De tous ses rayons, il balayait l'étendue du paysage. Tout près du sommeil, loin de son réveil, il tirait sa révérence en étant sur son déclin. Lointain au ciel, sa splendeur ne se faisait plus aussi éclatante que lors du sommet des midis. Symbôle d'espoir, présent dans l'histoire depuis le tout début, témoin de la création, victime de l'apocalypse, qu'est-ce que le soleil pouvait bien être? Tant de représentations pour si peu de signification. Problème à la grandeur de l'humanité, dès notre naissance, un lien d'essentialisme se forme entre l'étoile du jour et la nature de chacun des humains sur la Terre. Regrets d'une erreur du destin ou lamentations de sa présence inévitable dans nos vies? Le problème, c'est que cette immense chose jaune et brillante s'était approprié le statut d'incontournable dans l'existence. Lumière pour vivre, lumière pour mourrir, on ne pouvait s'en passer afin de répondre convenablement à nos besoins essentiellement vitaux. Dégoutant, répugnant, être faible, dépendre autant d'une constellation des cieux était pathétique comme résolution de ses problèmes. Avec le temps et l'expérience, il avait su s'en détacher. Avec de la pratique, il avait découvert le secret de sa propre survie. Avec de la maitrise, il n'avait plus à s'en faire. Avec le pouvoir, il devenait de plus en plus sensible à sa lumineuse présence au point d'en être parfois blessé après une exposition directe prolongée sur une trop longue période. Pourtant, il ne s'en plaignait pas car après tout, le sacrifice était nécessaire, il y avait toujours un choix à faire. Confronté à l'évidence, il devait agir pour son bien. Entre vous et moi, si vous aviez le contrôle absolu sur les ténèbres, pourquoi feriez-vous confiance un seul instant de plus à l'astre solaire? C'est la question que se posait Alexis Kane à chaque fois que l'on lui repprochait de servir une cause maléfique et déviant de la nature même de la vérité des choses. Ignorance totale, vérité étant sa ligne directrice pour toutes ses actions, aussi violentes et démentes qu'elles ont été, qu'elles sont et qu'elle deviendront...
Air hors du désert, verdure qui ne tombe et perdure, couloir vide sans être limpide, il était présent dans le parc, assitant bien malgré lui au coucher de son plus grand ennemi. Grand manteau de cuir trainant dans les poussières, trainant autant dans l'élégance, être prestigieux dans son image il avait toujours su. Sans être important, cet avantage ne pouvait qu'être reconnu à sa juste valeur lors des occasions où l'on juge au premier et vrai regard. Seul, solitaire promeneur des ombres, il enfouissait ses pas l'un après l'autre, hors de l'oubli, hors des souvenirs. Un visage fuyant la stabilité, dans les paysages, ils se perdait, nombreux panoramas qui se déroulaient autour de ses yeux. Tant de visions et tant d'images défilaient à une vitesse lamentable, rien n'était solide, rien n'était dans la permanence. La roue du temps qu'elle disait, elle tourne sans cesses dans le même sens. La faire reculer était dans l'impossibilité d'agir, on devait accepter son passage, peu importe ce qu'il laissait sur notre terrain. Plus la réflexion était portée, plus il se demandait pourquoi il voudrait bien revenir en arrière. Tout lui souriait, tout lui était devenu favorable, le rythme de l'évolution, juste logique équilibrée des choses, c'était évident. Pourquoi avait-il toutes les circonstances réunies pour sa réussite? Pourquoi est-ce que le destin ne le laissait pas à la dérive, se perdre dans les hautes mers de l'ignorance? Membre de la race supérieure oblige, pouvoir tiré d'une essence présente, Alexis Kane était sans aucuns doutes devenu l'un des spéciaux, ou mutants si vous préférez ce terme fâcheux les plus dangeureux de la planète. Son pouvoir n'était pas offensivement la menace par excellence mais sa simple façon de l'utiliser et de le maitriser avec autant d'aisance suffisant à le prouver comme une puissance de ce monde...
Il y avait cet arbre au loin, comme le ténébreux, isolé, seul de son espèce. Les feuilles se fétrissaient, pourissaient au gré des vents, elles se voyaient transportées en morceaux sans reconstitution. Écorce déchainée, tronc pétrifié, ce n'était qu'une végétation en décomposition. Le parc avait retrouvé sa beauté mais n'en avait laissé aucune partie à cette pauvre créature de bois et de feuillus Quelle était donc la raison de cette injustice? Ne pouvant dire l'exactitude de cette vérité, Alexis se tenait debout devant l'arbre, sans bouger, sans parler, sans penser. Une simple observation, analyse complète de la chose qui se tenait sans fierté, sans colonne de prestige devant lui, que pouvait-il bien faire pour la récupérer de sa descente vers les Enfers. Il s'en moquait à vrai dire, alors que ses yeux se fermaient un cours moment pour apprécier le calme et la paisible atmosphère du début de soirée. Les doux murmures des âmes en peine qui lui rappelaient qu'il était le bourreau de tant de victimes et d'innocents , qu'il était la main de la Mort elle-même, la faux tranchante, le sang abondant, les cadavres ambulants. À lui seul, il emplissait les tombes perdues des cimetières, véritable malédiction ou heureuse bénédiction? Sans réponses, il se mit à marcher autour de l'arbre, avec silence, respect total de la plus belle des natures. Faisant bouger légèrement le bout de ses doigts, ce n'était que le lancer de dés pour une plus majestueuse exécution...
L'ombre de l'arbre était bien étirée sur le sol, se présentant à la merci du maitre absolu des ténèbres. Parfaite elle était, bientôt déformée elle deviendrait. Soulevant sa main devant lui, il laissait la beauté de sa volonté obéir à ses moindres désirs. Ténèbres dominant, ils défiaient le cours du temps. S'échappant de l'ombre couvrant le sol, des grandes lianes de ténèbres, environ une vingtaine l'on pourrait dire, commençaient leur montée vers les branches de l'arbre. Véritable menace ambulante, on ne pouvait les arrêter dans leur destinée. Une après l'autre, elles s'enroulaient autour de l'arbres, s'enracinaient contre le tranc du majestueux monument de la forêt. C'était un spectacle tout à fait fascinant, on pouvait observer comment est-ce que l'obscurité se montrait en puissance devant toute l'humanité. Jamais on ne pouvait la contester, jamais on ne pouvait la défier, comment faire autrement alors qu'elle était unique dans toute sa splendeur? Construite de toute pièce, cette charmante manifestation était un véritable cadeau des cieux. La beauté de l'art, douteux coup de pinceau, trainée d'une couleur seule et unique de toute la palette. C'était le remerciement juste et équitable que Alexis devait à l'histoire de la destinée. Sans les ténèbres, il n'avait rien. Sans les ténèbres, il ne pourrait être le redoutable ténébreux, professionnel du meurtre, assassin affirmé, démon confirmé...
Un parc étincellant d'une rare verdure perdue dans les brumes, un arbre se présentant sous les formes d'une ruine, un désolant portait de ce qu'était devenu notre environnement chéri, puis un homme, esprit noirci par ses ambitions, qui était prêt à tout pour se dédier à sa cause. Fier, il regardait ses ténèbres agir avec lenteur voulue autour de la réalité. Il adorait tant ce spectacle, pourquoi ne pas le faire durer? Les lianes d'ombres étaient de plus en plus denses et voraces, prouvant bien que le pouvoir de Alexis Kane n'était pas prêt de s'éffriter...
Invité Invité
Sujet: Re: No Heaven for Mad Men (PV Sylar) Dim 14 Fév - 11:28
La vie, précieux cadeau et longue punition pour l'être humain. Dès l'instant où il naît, l'homme cherche à y donner un sens. Pourquoi le soleil brille ? Pourquoi l'herbe est verte ? Pourquoi ais-je les yeux bleux ? Là où certains s'en remettent à Dieu pour justifier ce qu'ils ne comprennent pas, ou ne cherchent tout simplement pas à comprendre, d'autres justifient chaque élément qui les entoure par la raison, la science.
La mort est la seule chose dont nous soyons réellement sur. On peut être un sans domicile fixe au désespoir ou un chef d'entreprise multimilliardaire, la fin du trajet est la même pour tout le monde. Si la vie n'est qu'injustice, la mort est bien la seule chose face à laquelle nous sommes tous égaux.
Et lorsque Sylar jetait le scalp de sa victime quelques mètres plus loin, il n'était ni un homme de foi, ni un homme de science. Il était une bête, un animal à l'appétit infini, même s'il refusait de l'admettre. Il ne craignait plus la mort, et pensait avoir trouvé un sens à sa vie: tuer les gens comme lui, et leur voler ce qui fait d'eux des personnes spéciales. Son but ultime serait-il toujours de devenir l'être le plus puissant sur Terre ? N'était-ce pas déjà le cas, lui qui était une des rares personnes à posséder plus d'une ou deux capacités ? Il n'y avait qu'une seule personne désormais qui avait le potentiel d'être plus puissant que lui ... Peter Petrelli. S'il parvenait à s'arroger le pouvoir de ce dernier, alors il serait l'être suprême pour l'éternité. Et une question taraudait l'esprit du tueur: qu'est-ce qu'il adviendrait de lui ensuite ? Finirait-il par être lassé ? Deviendrait-il un homme repenti, convaincu d'avoir gâché toute son existence à tuer ses semblables ? Voudrait-il se mettre en quête de rédemption ? Était-elle seulement encore possible pour un homme tel que lui ? Tant de questions pour aucune réponse. Sylar convoitait plusieurs pouvoirs, tout d'abord celui d'être immortel comme Claire Bennet. Mais il aimerait également pouvoir lire dans l'avenir, savoir ce qu'il doit faire.
Il y a pourtant un certain nombre de choses dont il est convaincu: il ne trouvera jamais son bonheur le plus absolu dans l'amour ou l'argent. La destruction ne l'intéresse pas non plus, il n'éprouve aucun plaisir à tuer des femmes ou des enfants autrement que par nécessité absolue. Le meurtre n'est pas une passion, c'est une obligation pour lui. Il est le prisonnier volontaire de sa faim de pouvoirs. Il sait qu'il ne peut pas y résister, mais il ne veut pas y résister. Il adore la sensation qu'il éprouve lorsqu'il sent un nouveau pouvoir en lui. Il se sent à chaque fois grimper un peu plus dans l'échelle humaine.
Quand il en revenait à se questionner sur lui même, il se sentait pitoyable. Que pouvait-il donc demander de plus que ce qu'il avait, il pouvait être qui il voulait, faire ce qui lui plaisait. Évidemment ça ne peut pas plaire à tout le monde, mais il y a un dicton très juste qui dit : " Lorsque tu fais quelque chose, sache que tu auras contre toi ceux qui voulaient faire la même chose, ceux qui voulaient faire le contraire et l'immense majorité de ceux qui ne voulaient rien faire ".
Dans un tel contexte, la notion de ce qui est juste perd toute sa légitimité. Quand tout devient relatif, qu'est-ce qui établit que la justice de l'homme bon est meilleure que celle de l'homme mauvais ? Comment différencier le gentil du méchant ? Puisque tout est relatif, le gentil est méchant pour le méchant, lequel est gentil pour lui même.
Ces longues séances de réflexion sur l'être humain et sur lui même étaient une vraie torture pour le tueur. Heureusement, à la fin, il en revenait toujours à la même conclusion: il ne pourrait jamais changer, il était un homme mauvais, méchant, voué à devenir quelqu'un de très puissant. Il était ... Sylar ... :
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Sylar sortit de l'hôpital en fin d'après midi. Il y était aller pour retrouver quelqu'un qui possédait un pouvoir qu'il n'avait plus posséder depuis trop longtemps: la télépathie. S'en prendre à un comateux lui avait semblé aisé, mais il ne s'était pas imaginé qu'il allait se retrouver dans un duel mentale face à Waren Insidemind. Et pourtant, il s'en était sortie, avec le pouvoir de ce dernier. Sa petite pléthore de pouvoirs reprenait forme à vitesse grand V, et il ne tarderait pas à redevenir l'être surpuissant qu'il était à l'époque de l'explosion de New York.
Le soleil brillait encore dans le ciel, et il se laissa aller à faire une petite balade à Central Park. Il admirait la verdure et la beauté de l'endroit, d'autant plus qu'il était celui qui avait redonner à ce parc sa prestance perdu par sa faute également. Il avait réparé ses fautes, ça ne lui ressemblait pas, mais un homme qui ne jure que par l'Evolution se doit aussi de respecter un peu l'environnement.
Et au détour d'un banc, il l'aperçu. L'homme, comme lui, vêtu entièrement de noir. Le reconnaître ne fut pas si facile que ça, il avait beaucoup changé en plus d'un an. Alexis Kane, le maître des ombres. Son pouvoir de compréhension intuitif définissait une sorte de signature pour chaque personne que Sylar croisait, et il était forcé de constater que celle de Kane avait bien changé. Il n'était plus le faible disciple qui avait été sous les ordres du serial killer, il était devenu bien plus que ça. Le tueur observa son ancien acolyte, lorsque tout à coup ce qui devait être l'ombre de l'arbre sortit du sol en fine lianes qui gagnaient en taille et en consistance. Elles s'enroulèrent autour des branches et du tronc, cherchant à recouvrir totalement leur victime.
Sylar retrouva un petit sourire en coin, l'heure des retrouvailles avec Alexis Kane était arrivé, et autant que ce soit le plus amusant possible. Il ferma les yeux, serra les poings, et se concentra.
Alors que le prince des ténèbres admirait avec extase l'arbre se recouvrir d'ombre, il pu sentir la terre trembler légèrement sous ses pieds. Soudain, une nouvelle branche sortit de l'arbre, pleine de pics et de ronces, déchirant les lianes d'ombres. Puis une seconde, et une troisième. L'arbre tout entier repoussa les ombres et s'affaira à retrouver sa verte luminosité initiale. Alexis pu alors entendre une voix qui devait encore lui être familière derrière lui ...
" Je constate que tu n'as pas chômé Alexis. "
Sylar, dans son ensemble noir, le regard tueur et un sourire en coin.
" C'est très impressionnant. Tu te souviens de moi je pense ? Inutile de répondre, je sais que oui. "
Le tueur regarda un peu autour de lui, le parc. " Tu aimes ce que j'en ai fait ? Moi j'adore. C'est comme un immense terrain de jeu, tout est manipulable. Je me sens un peu comme Dieu que je me balade dans ce parc. "
Sylar était très arrogant, comme à son habitude.
" Alors, qu'est-ce que tu deviens Alexis ? Tu as trouvé ton chemin vers le côté très obscure de la force, ça je m'en étais aperçu tout seul. Mais encore ? "
Alexis Kane The Man That You Fear
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Sujet: Re: No Heaven for Mad Men (PV Sylar) Jeu 4 Mar - 20:37
(Immenses excuses pour le retard... J'espère que ça te plaira malgré tout et je tenterai de faire mieux la prochaine fois)
Beauté de la nature même, si futile elle était devenue, ignorée elle en était condamnée. Tout se trouvait dans la nature, tout se faisait apprécier ou détester, pour tous les goûts, toutes les obsessions, tous les fantasmes. La nature étaient souvent décrite par tout ce qui était simplement végétal, comme les paysages s'étalant sur les vertes contrées de notre société. Un arbre, une plante, un terrain, une fleur, tout ce qui constituait l'environnement, c'était pour beaucoup la nature dans la plus simple et ennuyante de ses définitions. Inutile panorama satisfaisant pour les yeux, la nature regroupait toutes les choses et les concepts qui n'avaient pas été imaginés par l'homme et ses manies ridicules de s'empirer l'existence avec des besoins superficiels. L'instinct de survie, c'était une chose naturelle, sans artifices supplémentaires. La vérité, c'était aussi une chose naturelle, à l'état pur, représentant la perfection imagée. Le pouvoir, c'était la nature dans son état de force le plus développé, que ce soit un pouvoir physique ou mental, la puissance en devait être redoutée. Puissance concrète, puissance abstraite, elle évoluait de différentes façons selons les individus. S'y concentrer ou élargir son contenu, qu'est-ce qui était plus payant à la fin du parcours? Une seule facette, si bien développée, si bien maitrisée, tel que le destin l'avait originellement décidé. Être fidèle à sa nature depuis le début sans chercher à la corrompre ou à la développer de la mauvaise façon, comprendre ce point, et votre devoir est accompli. La mission de l'accepter était si simple, pourquoi en dériver, pourquoi s'en échapper alors que la nature vous a confier tout un univers? C'était la question à laquelle Alexis Kane avait très bien réussi à répondre, et à voir l'être qu'il était devenu, il n'en regrettait rien...
La faible domination des rayons solaires lui permettait d'admirer avec fierté l'art qu'il se tuait de tracer à chacune de ses présences dans la réalité. Si beau, si charmant, si prestigieux, tellement que les détails qu'il s'efforcait de garder intacts commençaient à changer. Quelque chose clochait dans son oeuvre, quelque chose d'anormal était entrain de se produire, comme si on s'opposait à son exposition. Une nouvelle branche vint surgir hors de l'écorce de l'arbre, suivit d'une série de ses semblables pour venir réduire à néant les chaines des ombres qui l'avait envahis. Qu'est-ce que cette ridicule tournure des évènements pouvait bien dire? Pourquoi cherchait-on à chasser la suprématie des ténèbres qui se devait de régner? Sans se prendre le feu aux poudres, Alexis observait le monument végétal avec un certain doute. Puis il y avait cette voix, qui effectivement, lui était familière. L'oublier aurait été un geste indigne de la part du ténébreux. Cette voix puissante et sanglante à ses heures, celle qui y était au début de la route ardue de Alexis, cette simple créature aux multiples facettes du pouvoir, Sylar... Depuis la dernière fois, il n'en s'était pas accroché, se forgeant lui-même ses propres valeurs, sa propre vison. Dépendre des autres était fatal, c'était devenu un de ses nombreux enseignementx aux faibles. Qu'aurait-il à apprendre à Sylar? À écouter comment ce dernier parlait, probablement bien des choses mais le but n'était pas de le contrarier, seulement de lui démontrer, comme ce dernier le demandait, ce qu'il était devenu...
Ne dégageant aucune expression ou émotion face à l'homme qu'il avait déjà cotôyé, il restait à une distance respectable alors qu'il faisait foi de l'arrogance du monstre assoifé de pouvoir. Une honte ou une simple formalité? Levant le regard vers le ciel où le charmant soleil venait de rejoindre l'entrée de sa cachette, Alexis ne semblait pas du tout surpris de la venue de l'homme, au contraire...
Affirmé que je suis surpris de te retrouver sur la continuité de mon périple serait faire parler les mensonges les plus insignifiants. N'étant pas tombé aussi bas, je ne ferai que dire la vérité en affirmant que tôt ou tard, ta rencontre serait devenu une évidence à rejoindre à mesure que le temps fait son propre avancement. Après tout, les grandes puissances de la nature sont liées l'une à l'autre, indissociables elles deviendront, indépendantes l'une de l'autre elles sont. Est-ce dommage que les membres de cette race soient aussi peu nombreux? L'élite mondiale, pourtant en infériorité, pourtant en supériorité, le simple déroulement naturel du destin, toujours y étant possible d'y apporter notre petite touche personnelle, notre signature à chacun. D'un simple geste de la main, le sang sera déversé, l'encre des vies s'incrivant sur les terres, ruisseau des âmes, la couleur d'un récomfort si doux à l'écoute des chants de la mort, jamais je me lasserai de voir une trainée de sang couler hors de la surface cutanée d'un être humain. C'est appétissant comme festin, tu ne trouves pas? N'ose pas me mentir, on sait tout les deux quelle est ta position face au tragique sort qui guette les hommes dans le tournant. Aucuns jugements n'est porté ici, simplement une constatation de la vérité. J'y travaille depuis notre rencontre première et jamais mes efforts ont cessés, la simple volonté de perpétuer ce changement favorable pour notre survie en est une motivation suffisante.
Parler sur un discours aussi bien tracé était une façon bien propre à Alexis de retrouver ses forces et de refaire son plein d'énergie sans sombrer dans la faiblesse de la facilité. Marchant un peu plus loin dans une démarche très calme et confiante, il faisait le tour de l'arbre anciennement victime de ses capacités alors qu'il réfléchissait précieusement à ses prochaines paroles. Avoir Sylar sur le dos en tant que bourreau n'était pas l'alternative la plus alléchante à ses problèmes, ainsi donc, le jeu de la prudence était de mise. Si Sylar était attentif, il pouvait remarquer des petites étincelles de ténèbres se détacher des restes de l'ombre de Alexis, conséquence probablement involontaire de la puissance bien développée de son ancien accolyte. Le ténébreux était impossible à déconcentrer une fois qu'il savait où ses intentions le dirigerait, faisant de lui un adversaire encore plus redoutable...
Deux puissances, deux mesures, deux univers différents et distincts. Tu règnes en roi le jour alors que je suis maître lors de la tombée nocturne. Ton parc, ton univers, inapte à mes exigences, je te laisse volontier le soin de le modifier à ta guise. Pourquoi crois-tu que je cherchais à envelopper cette stature de la végétation entre mes griffes? Convenance dans la nature mais aucunement à la mienne, ce symbole de vie et d'espoir, sa place sur notre échiquier m'importe peu. Pièce inutile, la réduire au silence des ombres en est bien plus gratifiant que de le laisser souffrir sous les vents polluants de notre avenir. Je le protège du mal humain et lui offre un refuge dans l'ombre des secrets les mieux gardés, après on ose me titrer comme étant une facette du diable? Il est vrai que avoir recours à une lame parfaitement aiguisée est contre les principes de notre propre survie, j'en suis terriblement navré que de constater que l'on accepte toujours pas les différences. Agir et penser ainsi ne fait pas de une créature maléfique¸ je ne fais que répondre aux attentes du destin alors que tous s'effondrent lamentablement sous le poids de cette immense pression. Quand on y repense, savoir que je possède ce genre de réputation aux yeux de la population, c'est une forme de reconaissance pour la vérité que je défend avec l'âme et le sang, pourquoi faire comme les autres et s'en plaindre?
Si Sylar avait eu du mal à reconnaitre au tout début, il devait s'y perdre avec cette panoplie de mots peu communs au vocabulaire habituel des mortels. C'était pourtant devenu commun pour Alexis, maitriser la parole avec autant de facilité. Chaque fois que ses cordes vocales s'étiraient, c'était un véritable tour de force de s'exprimer avec autant de versatilité et de vérocité à la fois. La marque de commerce des ténèbres depuis le temps, elle exerçait un impact psychologique à chaque fois qu'elle était prononcée et ça répondait parfaitement aux attentes de Alexis. S'arrêtant dans sa marche, le ténébreux tournait maintenant ses sombres yeux vers les branches élevées de l'arbre. Dans la paume de sa main, on pouvait remarquer qu'il y avait un globe de ténèbres de la grosseur d'une pomme. Insuffisant pour être menaçant, mais suffisant pour être présent. Le glissant devant son sens visuel, c'était la réponse à toutes les questions de Sylar...
Le chemin noir et sanglant du meurtre, cette promenade y est amusante depuis le début. Ce que j'en suis devenu lors de sa traversée, rien d'autre que moi-même, un être s'affirmant dominant sans se laisser piétiner par les faux espoirs de ses opposants. J'oeuvre pour le bien des ténèbres, comme tu pouvais surement t'en douter, car ils apportent vérité et liberté à ma vie devant supporter ces infectes survivants de la race humaine. Je cherche à leur donner une leçon, un enseignement dire de la mort la plus douloureuse possible. Je ne suis qu'une ombre se glissant hors des malheurs de chacuns, je n'ai que faire de leur propre peur, l'incarnant à la perfection, ma présence rappelle que ce n'est pas un cauchemar mais bien un réveil de leurs pensées les plus refoulées. Ce que je suis devenu, je le suis toujours et le resterai, après tout, les ténèbres sont un mal nécessaire pour tous n'est-ce pas?
Glissant la sphère opaque hors de ses doigts, il la laissa se fondre hors de lui, retourner à son élément primaire, alors que son calme le conduisait près d'un banc de bois, près de Sylar...
Invité Invité
Sujet: Re: No Heaven for Mad Men (PV Sylar) Ven 5 Mar - 13:22
Le serial killer s'était imaginé des dizaines de réponses possible à sa question, mais son imagination avait des brides qu'Alexis supplantait, et de loin. Enchaînant pas moins de trois longues tirades, il réussit à assommer Sylar sous un flot de mots et de phrases qui formaient une douce mélodie, un ensemble obscur que seul un homme de la trempe d'Alexis lui même était capable à la fois de créer et de comprendre. La première chose qui vint à l'esprit du collectionneur de pouvoir fut de penser que son interlocuteur cherchait là un moyen d'être arrogant, d'impressionner et peut être même d'effrayer. Après tout, c'est dans la nature de l'être humain d'avoir peur de ce qu'on ne peut pas comprendre.
C'est une condition que Sylar avait réussi à dépasser, il n'avait pas peur d'Alexis, mais cela n'empêchait pas qu'il n'arrivait plus à le cerner ni même à le comprendre. Le serial killer eut le réflexe de se servir de la télépathie nouvellement acquise pour plonger dans les méandres de cet esprit malade et corrompu qu'était celui de Kane. Mais là, encore, c'était incompréhensible. Cet homme s'était imaginer un nouveau monde gouverner par les ténèbres, à tel point que son âme elle même était cernée par l'obscurité, la rendant impénétrable, indéchiffrable même pour l'homme qui avait le pouvoir de tout comprendre. Et ça, c'était une chose qui avait le don d'horripiler Sylar: avoir la sensation qu'il ne peut pas comprendre quelque chose. Sa faim s'empara peu à peu de lui, à mesure qu'il rejoignait Alexis, près du banc en bois vers lequel s'était dirigé le maître de l'obscurité.
Le serial killer se stoppa quand la dernière chose qui le sépara de Kane fut ce même banc en bois. Il effaça son sourire et entama à son tour un petit discours:
" Tu t'es perdu, Alexis. Tu as complètement oublié les enseignements que j'ai tenté de te transmettre, tu as abandonné le pouvoir de soumettre au profit du pouvoir de tuer. Ce n'est pas une mauvaise chose, j'étais moi même égaré au moment où tu étais mon ... "disciple". J'ai réussi à me retrouver, mais toi tu n'as fait que t'enfoncer encore et encore. Tu es devenu prisonnier d'un mode de vie que tu t'es créer et dont tu fais une obsession. Si je suis un psychopathe, je crois que toi tu es bien pire. "
Il marqua une pause, regarda Alexis droit dans les yeux, avant de retrouver un petit sourire en coin et d'achever:
" Je vais débarrasser le monde du fou dangereux incontrôlable que tu es, et je vais me glisser au même rang que tes ténèbres adorées, je serais comme elles, un mal nécessaire. "
Il leva sa main et arracha le banc en bois de son socle en béton par télékinésie, avant de l'envoyer voler plus loin. Il n'y avait désormais plus rien qui le séparait de Kane. Sylar leva son autre main et fit léviter le maître des ténèbres face à lui, l'immobilisant dans les airs.
" Comme tu le sais, mes méthodes sont assez expéditives, donc ne t'attends pas à ce que tu survives à ce qui va suivre. J'aimerais savoir comment tu fonctionnes, car tu es un vrai mystère pour moi ..." Sa voix s'assombrit alors, prenant un ton à la limite du démoniaque.
" ... Et je déteste les mystères. "
Un homme tel que le serial killer, ayant le pouvoir de tout comprendre, ne pouvait pas supporter de rester dans le flou face à quelque chose ou quelqu'un.
Sylar leva son bras, et pointa le front de sa cible avec son doigt meurtrier. Malheureusement pour lui, son adversaire avait bien plus de ressources qu'il ne l'imaginait.
[J'ai honte quand je vois que tes postes font le double des miens, mais honnêtement je ne suis pas capable de suivre ton niveau ]
Alexis Kane The Man That You Fear
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Sujet: Re: No Heaven for Mad Men (PV Sylar) Ven 12 Mar - 5:13
Le changement, tout dans la réalité de nos sombres jours est sujet au changement. Plus profond souvenir que le plus douloureux des souvenirs, tout peut changer dans l'immédiat, sans le moindre préavis. Qualifier de changement, de différence suite à la constatation de la vérité, n'est-ce pas plutôt une remarque évidente sur l'évolution? Pourquoi la renier alors que c'est ce qu'elle est dans toute son authenticité? La question se posait, est-ce que le jeune Alexis Kane, autre fois un incertain cas, maintenant devenu un criminel redouté et puissant, a suivi le cours de l'évolution ou a lui-même forcer la main pour que le destin lui donne une second chance? Si faible il était dans le temps, si fragile il avait déjà été, sans la moindre volonté de s'affirmer en tant qu'un réel individu à l'esprit idépendant. Était-ce la peur de se fondre à la masse de la population, la peur de la faiblesse, de la défaite, peur de passer innaperçu et de ne pas faire sa marque dans l'histoire? Égoisme, univers centré sur sa propre personne, la raison de vivre de l'ombre. Aucune personne, aucun autre individu, comme si l'un de ses imbéciles méritaient une attention de ce qui leur était supérieur. Considération et pitié? Du temps perdu dans les brumes, comme si les ténèbres devaient se préoccuper du bien-être de l'humanité. Déception serait-ce que de consacrer un instant de sa vie à ce triste sort, préférence de se tourner vers un art plus profitable. Le point de non-retour était atteint, l'attente terminée, est-ce que l'arrivée de Sylar, homme aux multiples facettes, changerait les choses? Sans la moindre chance, et ce n'était pas le fruit du hasard...
Paradoxe bien évoqué, Alexis n'était devenu que l'ombre de ses propres fantasmes. C'est ici qu'il avait gagné des points importants vis-à-vis l'étrange personnage qu'était devenu Sylar, qu'il avait toujours été en fait. Cet homme pourtant si direct et décisif, une étrange impression de doute et d'incertitude régnait dans l'esprit du ténébreux. Ce monstre n'était plus le même, la cage s'était refermée autour de lui et il ne tentait même pas de s'échapper. La vérité n'y était peut-être pas mais aux yeux de Alexis, c'était ainsi que c'était perçu. Les seules paroles du serial killer étaient révélation décevante pour les sens du ténébreux plutôt téméraire de ne pas broncher devant le personnage qu'était Sylar, reconnu pour être violent, et justement, meurtrier. N'ayant pas la même notoriété que son opposant, Alexis comprenait toutefois les mécanismes de la mort et savait comme elle pouvait être apprêtée. Ainsi, il s'attendait dans pas très longtemps à finir comme une autre assiette de pouvoirs dans laquelle il pourrait se régaler. Seule erreur de l'équation, jamais le ténébreux se laisserait aussi facilement manipuler sans résistance, comme si l'on pouvait réduire les ombres au silence avec un simple coup de fouet. Les mots de Sylar laissaient Alexis tout à fait indifférent et neutre dans ses moindres expressions faciales, comme quoi cet homme avait laissé aux oubliettes toute l'influence des émotions. Il profita de la pause du serial killer pour faire valoir son point de vue, sans jamais être arrogant ou hautaint, dans le calme le plus parfait, ce qui le rendait encore plus non pas effrayant mais mystérieux...
Enseignements dignes de la classe traitre du pouvoir de la mort, ils ont certes été d'une utilité qui n'était nullement négligeables lors du début de mon parcours, lorsque que l'étendue des ombres se frayait un chemin dans les assaults des rayons de la suprématie du jour. Ce temps est révolu, Sylar, ce temps appartient uniquement au passé et aux souvenirs alors que le futur et l'avenir se présentent devant nous dans toute leur simplicité. Se perdre dans les ténèbres alors qu'ils sont mes répères, voilà une théorie qui demande revision alors que l'on remet en doute ma propre volonté, quelle désolation. Vois-tu, la mort est bien plus alléchante que la soumission. Plus flexible, plus provocatrice, à jamais elle saura répondre à tous mes besoins, la vocation idéale pour mes sombres idéaux tu ne trouves pas? Et automatiquement, cela veut dire que j'ai dévié de la bonne voie? Tu dis que tu t'es retrouvé, qui a dit que tu t'étais perdu? Ton chemin était différent des autres et tu oserais te retourner vers la même destination que les autres membres de notre race? Et on dit que je suis un prisonnier. Avant de se prononcer, le reflet de notre propre image serait une chose qui serait envisageable d'observer avant d'émettre quelconque jugement fondé sur une apparence, un préjugé, tu devrais y penser pour la prochaine fois bien que cette prochaine fois, elle appartient à l'inexistence même. Si j'appartient à une prison, captif de la liberté absolue je suis devenu, ainsi je resterai, le pouvoir m'appartenant à tout instant.
Restant dans le calme le plus glacial, il dévisageait complètement Sylar, se moquant indirectement de lui dans le silence qui le recouvrait. L'homme devait finir par trouver le ténébreux insuportable, ce qui expliquait la suite en quoi Sylar souhaitait se débarasser du ténébreux et espérer avoir l'emprise que Alexis pouvait exercer sur son univers. Habilement, le serial killer fit arracher le banc de bois de son emplacement, laissant ainsi les deux puissances face-à-face dans un duel qui s'annonçait incertain. Se servant de son pouvoir fétiche, Sylar fit soulever le ténébreux dans les airs, le laissant en suspension au-dessus du sol. Il ne pouvait résister, Alexis devait se prononcer alors que l'occasion se présentait, il en avait long à dire...
Psychopathe, fou, dangeureux, criminel, meurtrier, monstre, démon, abomination, les qualificatifs pleuvent dans l'impasse morale à ce que je vois. Charmante tournures des évènements alors que je me retrouve dans cette intéressante position. Qu'essais-tu de faire en concluant ainsi nos retrouvailles? De répondre à ce que tu as toujours été, un égoiste qui ne cherche qu'à combler son éternelle soif de pouvoirs? De prouver que tu peux être un homme bon en te débarassant d'une menace directe à la paix et à la sécurité de ce monde? Est-ce que tu crois qu'avec cette ligne de pensée, tu serais perçu comme un héro, un sauveur? La rédemption ne s'achète pas à un prix aussi modeste, Sylar, aussi ténébreux que je pourrais jamais être. C'est un mal nécessaire de tuer n'est-ce pas? Le pouvoir de tuer, si désuet quand l'on peut soumettre, j'en suis presque vert de jalousie. D'accord, tu vas absorber l'univers des ténèbres dans ton vaste océan de puissance, et puis après? Ton sens de la vérité et de la volonté à être sur les bonnes traces est tellement dilué dans ton obsession à soit te soumettre aux fatalités du pardon, soit répondre à tes besoins essentiels de comprendre tous les mystères, que jamais tu ne pourrais comprendre à perfection comment est-ce que les ténèbres fonctionnent, comment est-ce que les ombres peuvent dominer. Tu crois que je tue chaque humain qui a le bonheur de croiser ma route? C'est mal me juger et mal me connaitre mais après tout, pourquoi je te dirais la vérité, ce n'est pas comme si tu la méritais. Regarde simplement ce que je suis entrain de faire avec de simples mots, bien plus intéressant que de m'expédier hors des sphères terrestres avec un découpé au niveau du front.
Pertinemment, Alexis savait que son discours aurait autant d'impact qu'une goutte d'eau qui dévale la surface d'une imposante vague mais l'art des mots était une tentation irrésistible. Voyant Sylar lever son bras et diriger son doigt vers le corps du ténébreux, ce dernier eut le temps de tracer un léger sourire aux coins de ses lèvres avant que ses propres réflexes de survie débarquent sur le terrain de chasse. Alors que la fin était proche, on pouvait facilement voir que tout allait changer. En une simple fraction de seconde, aussi rapide et précise qu'un clignement de yeux, le corps de Alexis était déjà disparu de l'atmosphère, ainsi bien fondu dans les ténèbres ambiants, évaporé dans les ombres qui dansaient au sol face au déclin de l'empire solaire rayonnant hors de ses heures de gloire. Le ténébreux avait eu recours à la facette la plus simplifiée de ses capacités mais souvent, elle s'avérait la plus efficace. Ainsi réfugié dans son univers, il n'avait que de très courts instants pour la réflexion avant que son adversaire frappe de nouveau et de façon définitive. Non pas qu'il avait peur de la mort, aucunement, mais sa mission n'était pas terminée, il avait encore une raison de vivre et de fouler les sols de ses sombres pas. Quelle genre de leçons pouvait-il bien donner à son ancien professeur? Un grant impact physique ou des simples phrases si bien roulées jusqu'au plus profond de son audition?
Voulant faire un regroupement simple et efficace de ces deux concepts, Alexis décida d'agir sans laisser une chance de rispote à Sylar. Pendant un bref moment, il circulait en ombre sous les incertitudes et la confusion du serial killer, bien que ce dernier s'attendait probablement à ce que le ténébreux ne se plie pas à ses propres volontés. Décidant finalement de surgir hors de ses ténèbres, il arriva directement derrière Sylar sans faire aucuns bruits jusqu'à temps qu'il enfonce un solide coup de pied dans le millieu de la colonne vertébral de ce monstre qui aurait eu toutes les raisons de s'effondrer devant une telle opposition. L'impact était conséquent pour le faire repousser ou trébucher sans plus, Alexis ne souhaitant que nettoyer quelque peu les lieux de cette crasse sur deux pattes. Plongeant calmement les mains dans les poches de son fidèle grand manteau noir, le Prince balayait toute arrogance, colère ou déception de ses yeux alors qu'il attendit que Sylar se retourne vers lui pour lui servir un autre discours aussi bien ficelé que les précédents...
Affirmer que je redoute la mort serait se laisser emporter par les vents d'un mensonge toxique pour ma si noble quête. Je n'ai aucun désir de mourrir de ta main corrompue, Sylar, encore moins de te soumettre à la mort d'entre mes doigts. Te combattre en ces lieux ne me serait d'aucune utilité et ce serait la même chose pour toi. Si tu m'empêches d'avancer, tu ne fais qu'éliminer une partie du problème et non pas la source, ce qui est un résultat tout à fait réciproque des choses. Mais bon, réflexion s'y prête, te résonner serait une utopie que je devrais cesser de caresser avec autant de conviction. C'est ici que tout se joue, Gabriel Gray, c'est ici que le problème revient, c'est ici que le choix se fait, scellé pour le prochain chapitre. Tu as le pouvoir de faire un choix, évite de faire comme tes prédécesseurs et de le gâcher lamentablement sans considérer toutes les options qui te sont offertes. Je tente de t'offrir la vérité alors que tu t'en échappes, message ainsi à ignoré pour les générations futures. L'image de l'évolution, ternie par tes gestes incompréhensibles, tous ces aspirants criminels qui rodent dans les rues, ils voient en toi une figure de référence, un modèle à suivre pour s'affirmer au travers de la difficulté de la société. C'est ainsi que tu leur prouves ta reconaissance? En ignorant ta réelle cause, celle que tu servais et que tu devrais toujours servir? Me traiter de monstres se résumer à de l'hypocrisie, ainsi, les reflets de la glace étendue sont plus qu'essentiels. Ne regarde pas derrière toi mais devant toi, le passé est oublier, la route est vers l'évolution, c'est toi-même qui l'a déjà affirmé.
Faisant quelque peu crépiter des étincelles de ténèbres autour de lui, c'était simplement pour avertir Sylar que jamais il ne le laisser s'emparer de la victoire avec autant de facilité. Quand les puissances se rencontrent, les enjeux sont cruciaux...
Invité Invité
Sujet: Re: No Heaven for Mad Men (PV Sylar) Ven 12 Mar - 13:11
Le serial killer imaginait déjà le sang perlé de la plaie béante qu'il s'apprêtait à dessiner sur le front de sa victime, sans se douter que celle ci ai un quelconque moyen de s'échapper. Et pourtant, Alexis Kane s'évapora, tel un corps fait uniquement de vapeur qui fut balayé par le vent pour se retrouver à l'état d'ombres galopantes sur le sol, où elles se mélangeaient à toutes les ombres déjà présentes. Sylar grimaça, il ne pouvait pas localiser Kane. Mais perdre la face n'était pas une chose qu'il aimait, aussi prit il soin de dire tout de suite :
" Très intéressant Alexis, je suis impatient d'essayer ça. "
Aucune réponse, aucun bruit. Le tueur regardait autour de lui, il ne voulait pas se faire prendre par surprise, mais il ne voyait rien. Un coup de pied puissant et brutal vint le frapper à l'arrière du dos, en pleine colonne vertébrale. Il tomba en avant et sa tête heurta violemment l'herbe qui tapissait le sol de Central Park. La douleur était présente, sans le pouvoir de Claire il était bien plus vulnérable qu'il ne le souhaiterais. Mais il se releva, non sans mal, et fit face à Alexis qui avait repris forme physique humaine. Ce dernier ne manqua pas cette occasion d'assommer son adversaire sous un nouveau flot de paroles philosophies et moralisatrices, toutes aussi perdues dans la délire de l'individu les unes que les autres.
Une fois qu'il eut finit sa longue tirade, un silence religieux s'installa. Sylar ne répondit rien sur le moment, et se contenta de rester droit comme un I tout en fixant son adversaire. Quelques secondes après, la voix du tueur parvint aux oreilles de Kane, ne venant pas de Sylar lui même, mais d'une autre personne qui se trouvait derrière Alexis.
" Mon nom est Sylar "
Le maître des ténèbres se tourna alors, et se retrouva face à un deuxième serial killer, exactement identique au précédent. A la seule différence que celui ci n'avait que le don unique de parole, car il n'était qu'une projection de l'esprit du tueur, aussi consistante que de la fumée. Une main, bien réelle, vint alors se poser sur l'épaule droite d'Alexis, le tirant en arrière pour le forcer à se retourner vers le véritable Sylar.
" Tu parles trop et tu ne réfléchis pas assez Kane. "
La main du serial killer se posa sur le front de son adversaire, lui masquant les yeux. A peine une seconde après, le tueur disparu, en même temps que Central Park. Tout ce décor venait de disparaître au profit d'une immense pièce lumineuse, composées uniquement de murs blancs, le sol était blanc, le plafond était blanc. Aucune ombre, aucune porte, aucune issue. Alexis était seul au milieu de cette cage blanche, étant son seul contraste apparent, lui qui était vêtu entièrement de noir. L'air était glacial, et le silence ambiant très inconfortable.
Soudain, un petit bruit derrière lui, Alexis se tourne, un violent crochet du droit vient lui aplatir le nez et l'envoyer au tapis. Le sang vermeille vient tapisser le sol blanc. Quand il lève les yeux, Sylar, vêtu d'un semble blanc.
" Ici tes pouvoirs ne fonctionnent pas, ni les miens. Il ne reste que deux simples humains, leurs mots, et leurs poings. "
Sylar attrapa Alexis par le col, le leva légèrement avant de lui assener un second crochet en plein visage, l'envoyant à nouveau au sol.
" Tu as raison, la route est vers l'évolution. Et j'ai bien évolué. "
Le tueur ne laissait pas à Alexis le temps de se relever, ni d'entamer une nouvelle tirade, il lui envoya un coup de pied dans l'estomac.
" J'arrête de collectionner les pouvoirs. "
Un nouveau coup.
" Je ne tue plus les innocents. "
Un autre.
" Et je concentre toute mon attention ... "
Et encore un autre.
" ... sur les mégalomanes dans ton genre. "
Il arrêta de frapper le maître des ténèbres, et s'écarta.
" Tous tes grands discours emmêlent mon esprit plus qu'ils ne le guide vers ce que tu cherches. Je ne suis pas un philosophe, ni un religieux. Je ne cherche pas la paix intérieure, ni la paix dans le monde. Je sais qui je suis, un tueur, et jamais cela ne changera. Gabriel Gray est devenu Sylar il y a des années de cela, et cela fait longtemps que le point de non retour a été franchi. Mais les meurtres peuvent être utiles et utilisés à bon escient. La rédemption ? Je n'y crois plus, j'ai fait trop de mal pour qu'on me pardonne, d'ailleurs je ne veux pas le pardon des autres. Tôt ou tard, je vais devoir payer pour ce que j'ai fait. Mais ce qui est sur, c'est que ce n'est pas un être aussi souillé que toi qui sera mon juge. Alors tes conseils sur ce que je devrais faire, tu te les garde. Regarde toi dans une glace Kane, regarde ce que tu es. Tu as franchi le point de non retour toi aussi, personne ne pourra te raisonner, la seule chose qu'on puisse faire c'est te neutraliser. Certains te piqueraient à coups de sédatif et t'enfermeraient. Personnellement la garde de prisonniers c'est pas trop mon rayon. Moi, je suis dans la liquidation de personnes spéciales, et l'activité connait un sacré boom depuis que je suis arrivé sur le marché. "
Il écarta un large sourire et marqua une pause, le temps de reprendre son souffle. Alexis n'avait d'autre alternative que de l'écouter, enfermé avec le tueur dans cette cage mentale qui devait sans aucun doute être installée dans l'esprit du maître des ténèbres.
" Et pourtant, je vais te laisser vivre Alexis Kane. Je vais te laisser retourner vers tes acolytes, et je compte sur toi pour transmettre le message: y a un nouveau pion sur l'échiquier, et il va pas vous laissez faire joujou en gardant les bras croisés. Alors, t'es prêt à faire cette commission pour moi, et à ce moment là je te laisse partir. Ou alors tu t'entêtes et je ferais alors en sorte que tu restes ici jusqu'à ce que tu changes d'avis ... Ou que tu crèves. Parce que faut pas t'imaginer que ton corps va vivre éternellement si personne ne le nourris. Il me semble qu'il peut tenir 3 jours sans manger. Mais ici le temps est ralenti, donc ces 3 jours vont être extrêmement longs pour toi, seul, ici. Tout ça pour te conseiller de réfléchir avant de me donner ta réponse. Et pas la peine de t'embarquer dans une nouvelle tirade, un "oui" ou un "non" fera l'affaire ! "
Alexis Kane The Man That You Fear
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Sujet: Re: No Heaven for Mad Men (PV Sylar) Lun 15 Mar - 5:16
Similitude et différence dans des extrêmes pourtant de la même origine, mystère complet sur cette étrange situation. Était-ce la seule explication logiquement raisonnable pour décrire les images se percutant dans la triste réalité de cette sombre vérité? Visiblement, on n'y pouvait rien, c'était la nature qui agissait de sa propre volonté et qui soumettait à un affrontement délirant un homme incertain de son propre destin et un autre homme aussi sombre que la courbe des ombres, charmant tout ça. Étrangement, cela ne dérangeait aucunement Alexis, même si il savait que son adversaire était un imbécile possédant plusieurs ressources, ce qui lui donnait un certain avantage bien que le ténébreux ne semblait pas laisser parler toute sa puissance. Pourquoi donc Alexis se laisserait faire ainsi, alors que les possibiltés auraient été nombreuses d'en finir autrement? Volonté d'une conclusion différée, c'était à n'y rien comprendre. C'était comme ses discours, ses grands alignements de mots, à n'y rien comprendre, ce qui pouvait ammener à constater que la réaction de Sylar était tout à fait propice aux évènements. Rapidement, il fut malheureusement victime d'une illusion de l'homme, se laissant ainsi jouer d'une bien piètre façon. Souhaitant plier son corps à sa propre volonté, son réflexe ne fut que trop tard alors qu'une main rapide vint lui masquer la vision pour une raison qui prendrait tout son sens suite à sa propre révélation. Chassant du revers de la main cette désagréable sensation de contact humain, Alexis eut le plaisir de constater que le blanc était devenu maitre des lieux, partout autour de lui, partout en-dessous et au-dessus de lui, telle une toile sans couleurs, à l'attente du premier coup de pinceau...
Le regard noir du Prince n'avait aucunement altéré sa composition, pourquoi perdre les pédales alors que le calme était sa signature? Hors de son univers, il était impossible de le rejoindre, il le savait que trop bien. Cette nuisance de Sylar n'a rien trouvé de mieux pour limiter la portée des ténèbres, voilà qui en disait long sur ses intentions. Alexis était préparé à souffrir suite à de affreuses tortures, résultant de la facheuse conséquence de la mort. Il savait qu'elle arrivait, qu'elle le guettait au coin et qu'au prochain coup de faux, il ne serait plus qu'un tas de cendres. Bien préparé, prêt à l'affronter, la fatalité était loin de l'effrayer, ne rejoignant pas la normale de la race. Réflexion posée, pensée dominée, le tout nécessaire à sa propre survie dans cet environnement hostile. Sans hasard, c'était déjà décidé, sans plainte, il était prêt à jeter les dés. Balayant de son sens visuel ce qui se trouvait devant lui dans le calme le plus complet, il finit par entendre un léger bruit qui attira son attention. Erreur d'y porter intérêt, car lorsque que sa tête fur tournée, il reçut un charmant coup de poing en plein visage, cadeau physique d'un homme qui manquait vulgairement d'originalité. Sans calculer le temps qui s'en découlait, le ténébreux ne donnait aucune opposition, recevant ainsi un autre crochet, puis une série de coups de pieds roulés directement dans le ventre. La douleur était là, souffrance insupportable, impossible de la renier. Mais il ne criait pas, il ne parlait pas, il laissait la marionette faire les actes de son spectacle. Puis vint un moment où tout arrêta, et que le serial killer fit rare preuve d'une certaine intelligence et répartie pour répliquer de la bonne façon à Alexis. Dire qu'on traitait ce dernier de barbare et de fou furieux...
Le corps se relevant de sa chute, le ténébreux ne manquait aucuns mots issus des lèvres de Sylar, tout succombait à son attention. Ne parlant toujours pas, Alexis cracha une bonne trainée de sang sur le sol, une pluie rouge se déversant sur les blanches plaines de l'innocence. Maintenant redressé, il sentait le sang couler hors de ses narines mais il n'en faisait rien, il avait vécu pire après tout, ce n'était pas être victime de coups qui allait être un fardeau trop lourd à supporter. Plus son interlocuteur parlait, plus le ténébreux trouvait incroyable d'être le seul à comprendre la vérité, aucune surprise ici, l'évidence même. Ramassant le sang qui coulait hors de son nez du bout de ses doigts, il écoutait maintenant le serial killer lui faire une proposition des plus curieuses: lui laisser la vie en échange de la propagande d'un message pourtant simple et vide d'intérêt véritatble. Où était le piège, l'attrape, la conséquence? Dévisageant dans une neutralité à en faire rager, Alexis s'éloigna à son tour pour se mettre à marcher dans la pièce sans trajet précis, les mains dans les poches toujours, réfléchissant, analysant, comme toujours. Sylar avait tant de préjugés, ignorant total face à la beauté des ténèbres. Ses récentes paroles prouvait à Alexis que c'était une cause perdue et qu'il devrait faire cavalier seul avec les autres fils de la liberté pour servir sa cause. Loin de quelques mètres à peine, Alexis regarda un instant les quelques trainées de sang qui le suivaient derrière lui, puis légèrement, il dévia la tête sur sa gauche pour se finalement se prononcer, sans émotions apparentes toujours, bien qu'il avait horriblement mal...
Les paroles sont le refet de la pensée mentale. Affirmer que je ne m'adonne guère au plaisir de la réflexion est ignorer les principes mêmes du fonctionnement humain. Pour exercer une telle expertise sur les mots, esprit fort et solide doit y habité, cette tête vide à l'origine, qui se remplit au rythme du vécu. Des heures de réflexion, Sylar, des heures voir des jours à imaginer le simple réflexe de parler et d'affirmer son opinion, tant de subtilités, si seulement tu pouvais toutes les comprendre, ta vision corrompue de ce concept en serait meilleure. Logique de l'évolution, une autre étape, chemin séparé à emprunter. J'imagine que la fierté t'envahit lorsque que tu te prononces sur ton incapacité à faire face à la mort de tous les jours, comme si les innocents l'étaient tant que ça. Le mal est en chacun de nous, aucuns de nous deux y fait exception, peu importe la méthode de tuer, peu importer comment le repas est servi, dégusté, si bien digéré. Te guider vers ma compréhension serait une perte de temps, seul dans les ténèbres, seul pour l'éternité, ça faisait parti du contrat. Seul, je serai tout aussi apte que n'importe qui à être le marteau lors de ton jugement dernier. L'heure de la conclusion arrivée, lorsque que tu feras face à un être bien plus démentiel que je ne l'aurais jamais été, tu repenseras à cette discussion, comme quoi rien n'est laissé au hasard.
Reprenant un rythme de pas plutôt lent, Alexis fit légèrement passer sa langue sur ses lèvres pour se délecter de son propre sang, lui rappelant vaguement sa déchéance suite à la fin précipitée de défunte Pinehearst. Baissant son regard vers sa main, il était témoin de longs filets de sang qui s'échappait des rebords de sa paume, tel un fleuve, telle une chute hors de la source. Si dépassé, il en était presque fasciné. Laissant son bras se pendre dans l'inconnu, le ténébreux releva sa tête haute, toujours fier, toujours confiant, toujours calme, toujours sombre et noir dans son approche...
Conscient de la nature de ma propre existence, jamais je me retrouve aussi flatté d'être ce que je suis. Mirroir, mirroir, reflets d'une glace souillée par la laideur des changements, impossible de revenir en arrière une fois la constatation faite, pourquoi voudrais-je donc subir les foudres du raisonement moral alors que j'ai essuyé toutes les tâches de la moralité humaine? Effets bénéfiques? Suffit de regarder à quel point l'humanité se laisse guider par son coeur, délaissant ses instincts, nuisant à sa propre survie. Par tous les moyens, elle est nécessaire, que ce soit face à toi, à une facette de Dieu ou entre les murs grisonnants d'une crasse prison. Pour te dire, je préfère être enfermé dans la sollitude et l'impuissance que de mourrir sous la main d'un infidèle dans ton genre.
Prouvant qu'il ne reculait pas devant ce que Sylar croyait être son ultime suprématie, le regard de Alexis s'était plongé dans celui de l'autre meurtrier. Confrontation occulaire d'une rare intensité, aucun triomphe, aucune victoire. Deux joueurs différents, deux jeux différents, tout y était, l'échiquier était bien composé, les pions se déplaçaient, le prochain déplacement serait fatal. Alexis le savait, et Sylar aussi. Même si le ténébreux perdait le fil de la vie, le serial killer aurait un véritable mur qui se dresserait devant lui tant les prétendants pour le trône de la puissance sont nombreux. Alexis n'en est qu'un parmi tant d'autres, mais probablement le plus dangeureux dans tous ceux-ci. Ce n'est pas ce qu'il croyait, c'est ce qu'il avait et avait été affirmé, une simple constance, directe, régulière...
Toujours aussi attentif, le ténébreux fronça légèrement les sourcils à la demande de mission de message qui lui fut confiée. Et il en rajoutait avec ses menaces digne d'un enfant dans une cours d'école, visiblement, la routine se rouillait plus rapidement que prévue. S'arrêtant dans sa marche, il était à une bonne distance de Sylar alors qu'il ferma les yeux et inspira longuement, dans le silence le plus complet. Dans les deux cas, il finirait par se buter à la mort, ce n'est pas ce genre de promesses qui le ferait fléchir. Toutefois, l'idée d'avoir un jouet de la trempe de Sylar serait d'un niveau bien plus intéressant à exploiter. Sous quel prétexte, à quel usage? Il n'en avait pas la moindre idée mais les mécanismes mentaux du ténébreux ne tarderaient pas à pondre le plan de la plus effroyable des mises en scène. Concentrant son esprit sur le présent, Alexis rouvrit son regard noir vers le visage de Sylar. Le corps redressé, les traits faciaux couverts de sang, la voix déchirant le comfort de la paix intérieure, fidèle à lui-même, il ne mentait point...
L'échiquier est d'une taille phénoménale, Sylar, nombreux sont les pions, uniques sont les rois de chaque camp. Des forces encore inconnues sont répandues aux coins de la planète, nombreux seront ceux qui tenteront de profiter des opportunités que leur offrira le destin. Aucun étonnement à te voir prendre de la partie, impression de déjà vu, aucune paix, aucune tranquilité, aucun repos pour les monstres, tu pourrais m'en faire un témoignage vibrant de sang et de cadavres. La n'est pas la raison de mon intervention, honoré d'être le poids de ton message? Aucunement, honnêteté et simple vérité, un mal nécessaire j'en conviens, un mal nécessaire auquel j'accèderai sans répliquer. Tu veux que je transmettes ton message? Prend en conaissance que je le ferai avec la même indifférence que j'ai à trancher les tissus de la chair humaine d'un corps sans espoir. Tu t'en moques de ce que je dis? Réciproquement, Sylar, réciproquement. Pour faire simple à ton sens de la compréhension: oui. Simples termes de conclusion, ce n'est pas aujourd'hui que les menaces ou la douleur feront trembler mes fondations. Je suis né pour ça, autant en le répendant, je sais et saurai y faire face.
Échappant un rare et léger sourire, Alexis replia ses cordes vocales dans le silence avant de tourner son regard des yeux corrompus de Sylar. Aussi calmement, il reprit une très lente marche dans la grande salle blanche, sa vision fixée dans un point quelconque de l'atmosphère. Bien que le rythme était réduit, le sang coulait toujours sur le long de son visage mais il n'en faisait rien. Pour lui, c'était tout à faire normal. Tel une ombre, le sang camouflait les secrets. Tel un masque, il pouvait renfermer son véritable visage. Au moment où personne s'en attendrait, les ténèbres frapperaient. Fort. Très fort.
Invité Invité
Sujet: Re: No Heaven for Mad Men (PV Sylar) Sam 3 Avr - 23:54
Demander à Alexis Kane de faire une réponse courte brève et concise, c'était comme demander au Pape lui même de prêcher les bienfaits de la contraception: les chances pour que cela arrivent ne sont pas nulles, mais les chances que cela n'arrivent pas sont infinies. Et pourtant, malgré le mal de crâne que le maître des ombres commençait à générer dans la tête du serial killer, ce dernier ne pouvait s'empêcher de ressentir une forme de respect pour l'homme qu'il maintenant prisonnier. Cet homme avait un idéal, un seul, et il se battrait pour lui jusqu'à la mort. Sylar ne l'effrayerait pas, personne ne pourrait l'effrayer. Alexis Kane ne serait jamais mis en échec car ses idées sont à l'épreuve de la mort. Le tueur voyait en son adversaire un homme qui avait trouvé un but à sa vie, alors que Sylar a passé ces derniers mois à trouver un sens à la sienne. Alexis Kane avait été plus rusé, meilleur que le serial killer, en tout point.
Malheureusement, pour Sylar comme pour Kane, le résultat n'était guère encourageant pour la communauté. Tous deux étaient des esprits dérangés, des psychopathes, des tueurs. Gabriel avait le pouvoir de tuer Alexis, s'il le souhaitait il pouvait l'envoyer de l'autre côté dans la minute qui suivait. Mais il ne le ferait pas. Pas parce qu'il n'en avait pas envie, mais parce qu'il ne comprenait pas Alexis. Cet homme était entouré d'un halo de ténèbres, il baignait dans les ombres et les mystères dont il s'était soigneusement imprégné. A partir de là, comment peut on détruire ce que l'on ne peut pas comprendre ? Comment Sylar pouvait-il laisser s'échapper une personne sans avoir pris le temps de déchiffrer son esprit ? Le serial killer ne supportait pas les mystères, les inconnus, et de tuer Alexis maintenant, le condamnant à emporter avec lui sa personnalité dans la tombe, c'était impossible, c'était injuste, une erreur.
Sylar l'avait frappé à plusieurs reprises, et Alexis avait le visage plein de sang, un sang dont il se délectait tout comme la douleur qui l'accompagnait. Et soudainement le tueur doutait. Ne valait-il mieux pas mettre son arrogance et sa soif de connaissance de côté ? Était-il vraiment raisonnable de laisser Kane s'échapper ? En le regardant, c'était Sylar lui même qui commençait à ressentir de la peur. Cet homme était bien plus fou que le serial killer ne le serait jamais. Il fallait l'arrêter, il fallait l'empêcher de nuire.
Tandis qu'Alexis gardait un sourire sur son visage, Sylar s'avança vers lui avec la ferme intention de le tuer, mais tout à coup le décor blanc se mit à trembler. Le tueur s'arrêta, et regarda autour de lui. Que se passait-il ? Pourquoi la cage faiblissait-elle ? Les murs blancs coulaient comme de la peinture, et Central Park se redessinait derrière eux. Non ce n'était pas la cage qui faiblissait, c'était Sylar. Sans le pouvoir de la cheerleader, impossible de maintenir une telle pression mentale pendant un labs de temps très long, l'énergie vient à manquer trop rapidement.
Sylar rouvrit les yeux, Alexis en fit de même à côté de lui. Ils étaient tous les deux étendus sur l'herbe verte de Central Park, autour d'eux des passants s'étaient regroupés. Le tueur se releva, et croisa le regard d'une des femmes présentes, laquelle le dévisagea et le reconnu:
- Sylar ... C'est Sylar !!
Les gens reculèrent, prêts à céder à la panique. Sylar intervint immédiatement.
" Non. Inutile d'avoir peur, je ne vous ferais aucun mal."
Les gens se regardèrent, hésitant.
" J'ai vous ai fait suffisamment de mal comme ça. "
Sylar en oublia presque Alexis, et lorsqu'il se retourna pour l'affronter, il eut simplement le temps de voir des ombres s'évanouir dans le sol, certaines pour reprendre leur place. Non, Alexis Kane ne fuirait pas. Il devait avoir quelque chose de très important à faire pour s'éclipser de la sorte, sans prononcer un ultime discours à l'attention de Sylar.
- Ne nous faites pas de mal, par pitié . On ne dira rien à personne.
Le tueur se retourna vers la femme qui parlait au nom du groupe d'humains. Il les regarda, ils étaient terrorisés. Dieu tout puissant, qu'avait-il fait pour inspirer autant de frayeur, il avait presque honte d'être ce qu'il était.
" Je ne vous ferais rien. Je vais juste .... juste ... m'en aller. "
Il passa à côté du petit groupe qui s'écarta non sans quelques retenus de respiration, et finalement il sortit de Central Park sans faire de mal à qui que ce soit.