On my own [PV Heaven]

La journée était belle, calme. Le vent soufflait, juste assez pour décoiffer mais sans être énervant. Darick se promenait dans Brooklin. Du moins, ce qu'il en restait. Depuis l'explosion, New-York n'était plus ce qu'il avait été. La noitié des beaux quartiers avaient été détruits. Ceux qui avaient résistés avaient été désertés. Rares étaient les personnes qui y vivaient encore. Une certaine corélation s'était néanmoins produite. La plus part des gens qui peuplaient New-York faisaient partie de la caste supérieure de l'humanité. Cette caste n'est pas celle des riches, des intellectuels. C'est la caste des évolués. Un groupe à part dont faisaient partie toutes ces personnes exceptionnelles dotées de poivoirs tous plus meurtrier, magique, étrange les uns que les autres. Darick faisait partie de cette caste élevée. En fait, c'est ce qu'il croyait.

Avant l'explosion, Brooklin était un lieu de prédilection pour le jeune Junkie. Le coin regorgeait de gens de toutes sortes. Il avait réussit à se faire des amis, peut-être pas les meilleures fréquentation mais, au moins, ils avaient un toit. Darick allait souvent dormir chez eux, entre autre quand il pleuvait ou il faisait trop froid. Mais il ne les avait pas revu depuis l'évènement. Brooklin, en plus des drogués, était un coin très prisé par les filles. Le jeune homme n'avait aucun mal à trouver des jolies femmes avec qui passer la nuit. Évidemment, il ne se donnait jamais gratuitement. Il les faisait toutes payer, souvent à leur insu. Quand il ne volait pas carrément leur porte-feuille, il partait avec un objet de la maison, quelque chose d'assez précieux pour pouvoir le revendre. Encore une fois, tout cela n'était que du passé. Il n'y avait presque plus personne dans les rues. Le pauvre devait user de son imagination pour manger.

Errant dans les rues du quartier dévasté, Darick remarqua une maison qui ne semblait pas trop démolie. D'un coup de pied vigoureux, le jeune homme réussis a ouvrir la porte. C'était désert, évidemment. Il jetta un oeil au restant de salon et se dirigea vers la cuisine. Il prit une dizaine de minute pour se constituer un bon repas avec ce qui étant encore bon. Cela devait faire des mois que personne n'avait habité là. Une lueur d'espoir traversa les yeux du garçon. Il pourrait en faire SON chez-lui. Il aurait un toit pour s'abriter de la pluie, des murs pour le cacher du vent. C'était merveilleux, presque trop beau.

Darick sortit de son nouveau domicile avec la joie au coeur. Cette joie ne fut que de courte durée. En effet, à l'instant ou il posa le pied à l'extérieur, il vit un homme roder autour de sa propriété. C'était un sans-abris. Pas un sans-abris de la classe de Darick. Il était de ceux que l'ont nomme "clochard", vieux, sale... Le garçon entra immédiatement chez lui et ressortit quelques seconde plus tard avec un grand couteau de cuisine. Le clochard était de dos à lui. Il semblait examiner les fenêtres, surement pour tenter d'entrer. Le Junkie s'approcha à pas feutrés du vieil homme. Sans cérémonie aucune, il planta le couteau dans le dos du pauvre qui cria de douleur. Il tomba à genoux, criant d'agonie. Darick se jetta sur lui et commença à poignarder le pauvre homme qui ne mit pas longtemps à mourir. Malgré cela, le garçon continua de le transpercer.

"C'est MA maison ça. Je l'ai trouvé! C'est chez moi! CHEZ MOI!"

Tout était rouge... Tout n'était que sang, que mort, que haine... Darick poignardait le vieille homme comme s'il était la source de tous ses maux. Le sang, liquide chaud et écarlate souillait ses mains, ses vêtements et son visage. Pourtant, il n'arrêtait pas. Il voulait le voir mourir. Il voulait qu'il crève comme un chien. C'était comme si chaque coups de couteau le délivrait d'une souffrance attroce. Il frappait et frappait encore. Au début, la pauvre victime criait de douleur. Les cris retentissait, déchirant l'air et l'âme. Le sang... Il y en avait partout. Soudainement, le corps fut pris de spasme. Plus aucun cri, seulement quelques secousses. Enfin, le pauvre homme tomba inanimé. La pire des mort était venu le délivrer. Cela aurait du calmer le jeune homme mais rien ne semblait pouvoir arrêter la furie. Il continuait de planter avec acharment le long couteau de cuisine dans les chaires meurtries. La lame pénétrait la chaire et ressortait teinté de rouge. C'était si beau...

La mort... Quelle délivrence pour l'être qui souffre. Cet homme, souffrait-il? Méritait-il son sort? Darick n'en savait rien. Jamais auparavent il n'avait enlevé la vie à qui que ce soit. Il avait commis force crimes mais ses mains n'avaient jamais été tâchées de sang. Il ne connaissait pas l'odeur de la mort. Il n'en avait jamais vu la couleur. Ce jour-là, plusieurs choses changèrent dans la tête du Junkie. Il savait maintenant comment prendre la vie. Il se sentait si puissant. Il se sentait plus vivant que jamais.

Alors que le geste devenait plus machinale qu'instinctif, une voix le tira de sa torpeur. C'était une voix féminine qui lui disait de s'arrêter. Peut-être tentait-elle de protéger le clochard. Peut-être voulait-elle aussi s'emparer de sa maison. Il ne la laisserait pas faire. En plus, elle mentait. L'homme, ou plutôt le tas de chaire en lambeau, n'était pas mort. Il le savait parce qu'il l'entendait encore penser. Pour être bien certain, Darick trancha d'un seul coup la tête du vieil homme. Du moins, la peau et les muscles se tranchèrent facilement. Il du user de plus de force pour sectionner les vertèbres du cou. Ceci fait, il envoya la tête aux pieds de la nouvelle arrivante.

"Maintenant, il est mort! Tu pensais me pièger? Tu pensais que j'allais te croire? Désolé ma belle mais je suis plus fort que toi. Je l'entendais penser alors je savais qu'il était vivant..."

Darick ne tenta pas de se nettoyer. Il gardait son couteau fermement, pret à attaquer. Ses mains étaient rougies de sang. Le liquide écarlate coulait dans son cou et son visage. Une goutte de sang perlait sous son oeil droit, rendant son regard d'azur plus pénétrant. De son poing, il essuya sa bouche et sa joue, ne faisant de ce geste, qu'étendre le liquide de vie sur son visage. Il s'approcha doucement de la nouvelle venue. Peu subtilement, il la détailla du regard. Elle était belle, il allait sans dire. Un sourire se dessina sur son visage.

"Je t'invite à entrer chez moi beauté?"

"Maintenant, il est mort! Tu pensais me pièger? Tu pensais que j'allais te croire? Désolé ma belle mais je suis plus fort que toi. Je l'entendais penser alors je savais qu'il était vivant..."

Fou à lier... c'était bel et bien le mot. Mitomane aurait tout aussi put marcher. Effectivement quand on était un simple humain avec la certidute d'avoir quelque chose d'exceptionel, cela devenait compliqué. Mais il ne fallait surtout pas qu'elle laisse paraitre quelque chose. Elle s'avança lentement mais surement vers le corps ensanglanté et le jeune homme.

Crois-moi, je ne voulais pas te pièger, je pensais sincérement qu'il était déjà mort. Comment ça tu... tu l'entendais penser ?

Elle regarda l'homme avec attention, la mine interessée et attendit sa réponse. Au lieu de quoi, l'homme s'approcha d'elle, toujours aussi rougit par le liquide qui coulait autrefois dans les veines d'un vieil homme à ses pieds. Heav' le laissa approcher sans pour autant s'éloigner ou montrer de la peur. A vrai dire, elle n'avait pas peur. Pourtant, le couteau qu'il tenait toujours aussi fermement n'annoncait rien qui vaille. M'enfin bon, s'il cherchait la guerre , il allait la trouver car elle ne se laisserait surement pas faire. Tant qu'il restait un gentil petit garçon avec un couteau, tout irait bien... pour lui. Après s'etre approché, il la regarda de haut en bas puis de bas en haut. Deux ans auparavant, la jeune femme aurait parut offensée de son geste peu digne d'un gentleman. Maintenant, plus rien ne l'étonnait... Elle le laissa donc faire, le regardant avec un sourire calme et posé et attendit la fin de l'analyse. Un sourire se dessina alors sur ses lèvres, le genre de sourire qui pouvait enre autre signifier qu'il la trouvait à son gout. Puis il lui demanda s'il avait l'autorisation de la fair entrer chez "lui". Le dernier mot de la phrase l'exaspera au plus haut point, bien qu'elle ne laissa rien paraitre. " Beauté " que c'était bas comme plan drague et pourtant tellement digne des 3/4 des hommes sur cette planète. N'avaient-ils donc rien de plus joli, de plus poètique à nous dire à nous, les femmes ? Ce genre de mot, Heaven le trouvait dégrandant, elle y voyait une certaine insinuation du style " morceau de viande " derrière ce... "compliment"... Après une seconde de réflexion, elle accepta et le suivit à l'interieur.

L'interieur était fortement poussièreux, certainement dut à la bombe qui avait exploser quelques temps à peine. C'était petit mais coquet et pour une personne, cela semblait très comfortable. La déco était un peu à désirer avec des vieilleries de premier usage trouvés dans des brocantes. Le papier était quelque peu défraichit mais enfin bon, pour Brooklin, cela était encore fortement potable, surtout si on y ajoutait une bombe dans l'expliquation. Après avoir fait un tour complet sur elle-meme en observant tous les recoins de la pièce, elle le complimenta sur le logis, lui demanda la permission de s'assoir sur son canapé et après l'approbation du jeune homme, s'assit en croisant les jambes.

[ Désolée pour ce post plus que moyen mais je ne voi pas trop quoi rajouter d'autre. Je tenterais de me rattraper avec le prochain ! ]

Contrairement à la croyance populaire, Darick Fall n'était pas un homme de peu de manières. Il connaissait les politesses de base, il se levait pour laisser sa place aux personnes agées, il tenait la porte aux gens dans les magasins. Darick n'était pas méchant de nature, seulement incompris. Et la jeune femme, la belle blonde qui se trouvait dans sa maison, avec lui. Elle n'avait pas peur de lui, elle ne le jugeait pas. Elle était si gentille. Le jeune homme sentait qu'il devait lui prouver quelque chose, lui prouver qu'elle avait raison d'être gentille avec lui. Le pauvre ne se sentait pas à la hauteur de la femme. Il avait si souvent été traité de moins que rien qu'il avait commencé à croire qu'il ne valait vraiment pas grand chose. Mais elle... Elle lui souriait. Elle posait son regard pure sur lui. Elle lui parlait doucement. Elle agissait comme personne n'avait agit avec lui depuis des années. Il ne voulait pas la décevoir.

Alors qu'il lui avait avoué que, au même titre que plusieurs autres personnes de New York, il possèdait un pouvoir, la jeune femme sembla impressionnée. Elle le regardait avec tant d'admiration que le Junkie voulu pleurer. Tant d'années l'avait-on considéré comme un déchet de la société, voila que maintenant, il impressionnait. Ce fut le coeur léger qu'il arriva avec de quoi à manger, s'installant sur le sofa. Après avoit prit le temps de se nettoyer, il revint auprès de la femme et se présenta. Elle le fit à son tour. Heaven... Le Paradis... Cette femme était un ange. Si elle partait en cet instant, la vie de Darick serait déjà complètement changée. Il saurait qu'au moins une personne dans ce monde l'appréciait. C'était déja beaucoup.

Heaven lui demanda s'il pouvait lire dans ses pensées à ce moment. Le pauvre n'était pas trop certain. Quand il essayait de le faire volontairement, il se passait toujours des choses étranges. Il préférait de loin laisser les pensées s'imposer d'elles-mêmes dans son esprit. Mais il redoutait tellement de déçevoir la femme. Il sembla tout à coup nerveux, regardant Heaven, puis son assiette, alternant rapidement d'un à l'autre. Il se décida à lui expliquer certaines choses à son sujet. Il avait si peur qu'elle le juge, qu'elle parte. Mais il lui devait cette précision, ne serait-ce que pour la remercier d'être aussi gentille avec lui.

''Heaven... Je... Je ne contrôle pas parfaitement ce que je fait. Quand j'essaie de me concentrer là-dessus... J'ai quelque chose à t'avouer. Depuis des années, j'entend des choses dans ma tête. Mes parents pensent que je suis fou. J'ai été enfermé dans des hôpitaux, les médecins m'ont fait avaler des tonnes de médicaments. J'ai réussis a m'enfuir de là. Et quand j'ai vu Sylar avec tout ses pouvoirs, j'ai compris que je n'étais pas fou. Je ne suis pas malade. Je suis télépathe. Tout le monde pense que je suis fou. Ne pense pas ça. Je t'en supplie...''


Heaven était sa seule chance de parraitre sain d'esprit. Il était vrai que le jeune humain passait souvent pour fou. Incapable de contrôler les voix qui raisonnaient dans sa tête, le pauvre avait développé des tics, sortes de spasmes nerveux qui se déclanchaient quand les voix le tourmentaient. Il avait bien trouvé un moyen de les contrôler, mais il ne voulait pas l'utiliser en ce moment, pas devant la blonde. Il n'osait pas lui avouer que seule l'héroïne, cette drogue qui l'avait rendu accro, pouvait l'apaiser au point où les voix ne le dérengeait plus. Voila que la femme lui demandait de se concentrer sur ce qui était en vérité des hallucinations.

"Je vais essayer, attend..."

Darick posa son assiette de pommes de terre en canne par terre. Il ne voulait pas prendre de risque. Ensuite, il ferma délicatement les yeux et se concentra sur ses voix intérieurs. Dans le vacarme incessant qu'elles faisaient, il essayait de distinguer ce qui pouvait être les pensées de la jeune femme. Une centaines de voix qui murmurait toutes en même temps des discours différents. Plus il se concentrait sur ses hallucinations, plus elle devenaient fortes.

** Meurtrier... Junkie... Je vais te tuer... Tu n'est qu'un faible... Va-t-en... Sauve-toi... Tu vas mourir... Sale monstre... Je te déteste... Sans coeur... Comment peux-tu tuer un vieil homme comme tu l'as fait? Tu n'as aucune compassion... Aucune morale... Tu ne me mérite pas... Tu ne mérite pas la mort... Tu vas souffrir... Meurt... **

Darick tomba à genoux par terre, prenant sa tête dans ses mains. Il ouvrit les yeux et poussa un cri horrible. Le pauvre Junkie hallucinait complètement. Il voyait des chairs en lambeaux qui couvraient les murs. Il voyait du sang qui coulait du plafond. La mort était partout. C'était trop pour le jeune homme qui se mit à pleurer.

"Je n'aurais pas du... Il ne fallait pas que j'essaie... Quand je me concentre, c'est ça qui arrive... Tu vois... Le sang partout... Et toi qui dis... Qui pense... Tu veux me tuer... Pourquoi? Je pensais que tu étais gentille..."

[HJ : En fait, les hallucinations sont bien causées par la schizophrénie. Darick est bel et bien schizophrène.]

Le pauvre Darick Fall était en état avancé de panique. Il s’était raconté à la jeune femme et celle-ci le croyait. Mais ce n’était pas assez. Rien n’était jamais assez. On ne pouvait croire aveuglément. L’esprit humain recherchait toujours des preuves. On ne croyait que ce que nos yeux voyaient. Pourquoi était-il si difficile de faire confiance et d’accepter? Dans le sens même de l’esprit humain, l’esprit septique, Heaven avait demandé au jeune homme ne lui montrer ce qu’il savait faire. Or, le pauvre ne contrôlait rien de ce pouvoir qui comprenait à peine. Pourtant, il fit ce qu’on lui demanda.

Quelques secondes plus tard, le Junkie était au sol, pleurant comme un veau, luttant contre toutes ces visions d’horreur et ces pensées plus que méchantes qui s’imposaient à lui. Soudain, il sentit les mains douces et délicates de la blonde attraper ses bras. Il ouvrit à nouveau les yeux, toujours pris par la peur de voir le sang et les chairs en lambeaux partout autour. Il avait l’habitude de ce gens de vision mais il ne supportait pas l’idée de les imposer à la femme. Pourtant, quand la lumière pénétra ses pupilles cerclées de bleu, tout était redevenue normal. Il n’entendait plus les voix qui criaient dans sa tête. Elle n’était redevenues que de petits murmures, beaucoup moins agressants. Le jeune homme respirait rapidement, il haletait.

Heaven le regardait droit dans les yeux, ce qui impressionna quelque peu le pauvre Darick. Voulait-elle vraiment le tuer? Pourquoi avait-elle été aussi méchante avec elle? Son ton fut calme quand elle lui parla enfin. Elle n’avait pas l’air de lui vouloir du mal. Elle lui expliqua qu’il ne s’agissait que de son pouvoir qui se retournait contre lui, lui faisant entendre le contraire des pensées des gens. Elle lui assura qu’elle le trouvait gentil et qu’elle l’aimait comme il était. Ça… Cette phrase. Cette simple phrase le calma aussitôt, s’installa au chaud dans son cœur. Elle l’aimait comme il était. Même ses propres parents ne lui accordant pas cela. Comme pour prouver ses dires, la jeune femme s’approcha pour déposer un doux baiser sur la joue de Darick. Instinctivement, à l’approche du visage de la blonde, il tourna la tête et posa ses lèvres sur les siennes. Il n’eut pas le courage de prolonger le baiser. Le simple goût fruité des lèvres de la femme l’avait satisfait.

« Désolé Heaven c’était… C’était plus fort que moi. Je veux bien te croire quand tu dis que tu ne me détestes pas. Tu serais bien la première. »

** Oh non je ne te déteste pas. Au contraire… Je te veux Darick. Maintenant! **

Encore les voix dans sa tête. Darick, convaincu d’entendre les pensées de la belle Heaven, sourit aussitôt. D’un seul bond, il sauta sur la jeune femme et l’embrassa avec toute la fougue et la passion que son corps pouvait contenir. Il posa même une main sur la poitrine de la blonde. C’était bien ce qu’elle voulait de toute façon… Non?

[Désolé si c’est court. Je ne voulait pas continuer sans savoir comment tu allais réagir.]