Try to understand [PV Sylar]

On était à la mi-journée. L’affluence des personnes qui sortaient du métro augmentait. Les rues du Queens se trouvaient vite bondées par des personnes venues rentrées chez elles le temps de la pause du déjeuner. Mais certaines ne rentraient pas à leur domicile, certaines étaient là pour rendre visite à quelques membres de leur famille, amis ou juste à des personnes qui pouvaient leur apporter des réponses sur un mal si soudain.

Kerry sortait du métro et chercha des yeux un immeuble. Dans cet immeuble habitait une personne qui pouvait peut-être lui apporter des réponses sur la perte des pouvoirs des personnes spéciales. Elle ne cherchait pas ses réponses pour elle-même car elle savait la cause de son retour à une vie de simple humaine mais elle les cherchaient pour des personnes comme Alex qui du jour au lendemain étaient redevenues ordinaires. Les journaux commençaient à en parler, faisant état d’un « probable virus ». Mais personne jusque ici n’avait donné une explication. Les pouvoirs avaient disparus aussi vite qu’iles étaient apparus dans la vie de tant personnes.

Kerry traversa une rue et ouvrit la porte de l’immeuble. Ce n’était pas la première fois qu’elle entrait dans ce hall. La première c’était lorsque son pouvoir commençait à s’exprimer. Elle avait décidé d’en savoir plus sur ce qui lui arrivait. Les gens lui disait des choses qu’ils ne voulaient pas forcément dire. Elle avait alors cherché si quelqu’un pouvait l’aider. Et c’est à ce moment là qu’elle trouva une adresse au dos d’un livre, le livre d’un certain docteur Suresh. Mais elle apprit qu’il était mort mais que son fils était à New-York et qu’il avait reprit l’appartement de son père. Elle s’était dit qu’il pourrait l’aider. Mais le destin en a voulu autrement, elle ne l’avait jamais rencontré, Mohinder n’était pas chez lui à ce moment là. Cette fois ci elle espérait qu’il y soit. Elle monta les escaliers et arriva dans le couloir qui mène à l’appartement de Suresh, ce même couloir où elle avait rencontré Alex. Tant de choses avaient changé depuis. Elle frappa à la porte mais elle remarqua qu’elle était légèrement entre-ouverte. Elle la poussa et entra.

« Docteur Suresh ? »

Personne ne répondit. Ca sentait le renfermé. Apparemment soit Suresh ne pensait pas à aérer soit il ne vivait plus là. En tout cas, l’appartement était vide. Kerry soupira, encore une fois, elle avait loupé Mohinder. Elle tourna la tête et vit une pièce qui semblait être un bureau. Il y a sur le mur une grande planisphère avec des ficelles accrochées dessus formant une immense toile.

Elle s’approcha du bureau et vit un tas de papiers et de dossiers mis en vrac. Prise par la curiosité, elle ouvrit un dossier et commença à lire. Ce dossier ne parlait pas de ce qui l’avait fait venir ici. Elle en prit un autre. Peut être que le docteur avait laissé quelque chose qui pourrait l’intéresser. Après plusieurs minutes de lecture, elle tomba sur une page avec un entête « Top Secret » et « Pinehearst ». Kerry fronça les sourcils. Apparemment Pinehearst tentait de mettre au point un sérum qui pouvait rendre qui compte spécial. Elle reposa le papier et chercha d’autres papiers de Pinehearst mais pendant qu’elle faisait des recherches, elle n’entendit pas la porte de l’appartement s’entre-ouvrir une nouvelle fois.

Invité

Sylar était partit très blessé du loft d'Isaac Mendez, après son affrontement avec le cadet de la famille Petrelli. Il marchait péniblement dans les rues de la Grande Pomme, tentant de regagner péniblement son appartement du Queens. Il évitait le maximum de gens, et souffrait en silence.
Après une bonne heure de déambulation il poussa non sans difficulté la porte de son appartement, la laissa se refermer derrière lui, et tomba comme une masse sur le sofa, lequel laissa s'échapper un énorme nuage de poussière. Il toussait, sentait sa plaie à l'épaule le relancer. Intérieurement, il bouillonnait de rage, il n'en pouvait plus d'être aussi vulnérable. Il voulait que ses pouvoirs reviennent, il voulait reprendre son train de vie de serial killer. Il parvint à se relever au bout de quelques minutes, et il se dirigea vers sa salle de bain. Là il enleva son pull bleu, sa chemise tachée de sang, et constata la laideur de la plaie. Il ne pouvait pas rester comme ça, et ce n'était pas du mercurochrome et un pansement qui allait le soigner. Il fallait qu'il se rende à l'évidence, il avait besoin d'aide.
Il sortit son téléphone portable de son autre panoplie vestimentaire, celle du tueur, et se saisit de l'annuaire téléphonique. Qui appeler ? Kerry ? Alex ? Pourquoi l'aideraient-ils ? Il n'avait pas d'amis, il n'en avait pas besoin. Il se contenta alors d'un service d'infirmières à domicile.

" Oui allo ? Bonjour, monsieur .... Tomas à l'appareil "

Demandez lui pourquoi il avait choisi de donner le nom de Kerry comme fausse identité et lui même ne pourrait pas vous répondre

" Je me suis mutilé dans ma cuisine, et je suis dans l'incapacité de me déplacer. Il me faudrait l'aide d'une infirmière pour des points de suture .... Oui ... Oui .... Tomas ... T-O-M-A-S .... Alexander. C'est cela, Alexander Tomas. "

Il donna également l'adresse de son appartement, espérant que celle-ci n'éveille aucun soupçons quant à sa véritable identité. La dame à l'autre bout du fil lui annonça qu'une infirmière passera d'ici environ 20 minute. Une demi heure plus tard quelqu'un frappa à sa porte. Durant ce laps de temps, Sylar s'était assuré que son appartement paraisse légèrement moins vieillot et inhabité., lui qui ne le fréquentait plus depuis des mois. Il s'approcha de la porte, regarda par le judas, et ouvrit.

- Monsieur Tomas ? Alexander Tomas ?

" C'est moi " dit-il avec le sourire

Il ne laissa pas de surprise à l'infirmière, vu qu'il avait ouvert d'une main et que l'autre était posée sur sa plaie à l'épaule.

- Bien, faites moi voir ça

Elle entra dans l'appartement, Sylar referma derrière elle, et prit soin de pousser discrètement un des deux verrous. Il s'installa sur une chaise, et lui montra la plaie.

- Ouch ... Vous avez une sacré chance, rien n'a l'air d'être sectionné, c'est une blessure profonde mais superficielle. Quelques points de suture, une boîte d'analgésique et vous devriez pouvoir être tranquille.

" Merci beaucoup. "

Elle commença à sortir du fil, une aiguille, qu'elle posa sur la table. S'en suivit un coton et de l'alcool pour nettoyer la plaie.

- Ça va piquer ....

" Certainement moins que quand je me la suis faite "

Elle appliqua cette compresse alcoolisée sur la plaie pour la nettoyer. Sylar serra les dents comme jamais. C'était horriblement douloureux. Après quoi elle entama de le suturer.

- Dites, je ne suis pas censée vous demander cela, mais comment c'est arrivé ? Vous n'êtes pas obligé de répondre.

" Une paire de ciseaux, je les avait sortit pour découper un article dans le journal, j'ai trébuché et je me suis poignardé avec. C'est très bête. "

- Ce sont des choses qui arrivent, vous ne seriez pas le premier.

Dit-elle en achevant de le suturer. Puis elle regarda la pièce autour d'elle, semblant l'examiner. Pas de ciseaux, pas de journal ou de magazine à découper, pas de sang. A l'évidence Alexander Tomas lui avait mentit.

- Bien, c'est terminé. Excusez moi d'être indiscrète à nouveau, mais j'aimerais beaucoup jeter un œil à la paire de ciseaux, elle pourrait nous apporter quelques informations.

" Je ... L'ai ... Jeté par la fenêtre. "

- Pardon ?

" Après que ce soit arrivé, j'étais tellement enragé que je me la suis arrachée de l'épaule et je l'ai jeté par la fenêtre. Je n'ai pas réfléchis sur le moment. "

Elle hocha la tête, elle était aussi convaincue qu'un policier à qui on venait de dire "Je suis innocent" tout en étant tâché de sang, un revolver à la main. La laisser partir maintenant était très risqué pour lui, si elle en parlait à qui que ce soit la police pouvait venir enfoncer sa porte à tout moment.

- Bien, mon service vous enverra la facture.

" D'accord, merci beaucoup de vous êtes déplacée. "

Elle se dirigea vers la porte, mais se retourna une nouvelle fois.

- Euh excusez moi, votre nom c'est Alexander Tomas c'est ça ?

" ... Oui. "

Une ampoule venait de s'allumer dans sa tête. Il avait saisit la raison de toutes ces questions. Elle posa la main sur la poignée de la porte.

" Vous en êtes une n'est-ce pas ? "

- Pardon ? demanda-t-elle en se retournant

" Vous êtes spéciale ... Ces gens dont on parle à la télé, ceux qui ont des pouvoirs ."

- ... Comment en êtes vous arrivez à cette conclusion ?

" Disons que j'en connais assez pour savoir comment ils pensent, comment ils réagissent. Et je devine assez aisément quel est votre pouvoir, vous pouvez savoir si quelqu'un vous ment ou pas. Et c'est pour ça que vous me questionnez sans arrêt, mais votre pouvoir ne fonctionne plus, n'est-ce pas ? "

Elle le regarda, estomaquée, déstabilisée.

- Comment savez vous tout ça ?

Il ôta ses lunettes, passa une main dans ses cheveux. Le regard qu'il pu alors lire sur le visage de l'infirmière était tout ce à quoi il aspirait: la peur.

- S ... Sy ... Sylar ...

Elle poussa la poignée pour ouvrir la porte et s'enfuir à toute vitesse, mais Sylar avait eu la bonne idée de pousser un des verrous quand elle était entrée. Il l'agrippa par les cheveux avec sa main gauche, et la tira vers la salle de bain. Se débattre quand on était saisit par un point aussi douloureux que le cuire chevelu n'était pas aussi aisé, et Sylar malgré un bras handicapé s'en tirait sans trop de mal. Il prit soin de l'assommer contre le premier meuble venu afin de pouvoir agir plus facilement. Une fois qu'elle était dans les vapes, il se saisit d'un gros rouleaux de scotch, et lui ligota les mains dans les dos, les pieds, et lui fit un bâillon. Il la coucha ensuite dans la baignoire. Il espérait juste que ses pouvoirs reviendraient assez vite pour pouvoir profiter de celui-ci, auquel cas cette pauvre infirmière finirait par mourir seule, abandonnée, dans cette baignoire.

Il enfila une autre chemise et prit un autre pull pour mettre par dessus. Il remit ses lunettes, se recoiffa pour être à nouveau Gabriel Gray. Il se dirigea ensuite vers son bureau d'où il sortit son arme à feu, celle qu'il n'utilisait qu'en de très rares occasions. Il la coinça entre son pantalon et son dos, puis sortit, prenant soin de fermer à double tours. Il avait prévu d'aller voir une autre personne dont l'aide devrait lui être très utile.

Mohinder habitait dans le même quartier que lui, à deux pâtés d'immeubles près. Il grimpa les marches, gravit les étages, et arriva près de la porte de son appartement. Il voulu frapper, mais jamais Mohinder ne lui ouvrirait, et il appèlerait la police sans hésiter. Il posa sa main sur la poignée, et découvrit que la porte était déjà ouverte. Il pénétra dans l'appartement. Là, deux odeurs se mélangèrent dans ses narines: le renfermé de l'appartement, et le doux parfum d'une femme. Quelqu'un était ici ... Il marcha très discrètement vers une pièce où il entendait quelqu'un remuer des feuilles et des objets. Il arriva dans le dos d'une jeune femme rousse ... Il sortit son arme de derrière son dos, et la pointa vers elle.

" Tiens tiens tiens que le monde est petit. Salut Kerry ... Ca va ? "

Kerry continuait de chercher des informations sur ce qui étaient en train d’arriver aux personnes dotées de pouvoirs mais visiblement il n’y avait rien d’autre que ce rapport sur ce fameux sérum. Il lui faudrait chercher ces informations ailleurs. Soudain elle entendit une voix derrière elle, une voix qu’elle reconnu tout de suite. Elle se retourna et vit Sylar qui pointait une arme sur elle. Elle ne peu s’empêcher de penser qu’il était de rare de le voir utiliser une arme, mais la situation avait changé et Sylar était comme le commun des mortels et si il était ici c’est que lui aussi voulait des réponses pensant que Suresh pourrait les lui fournir. Kerry l’observa un moment. Sylar avait remis ses vêtement de Gabriel Gray ainsi que la coiffure. Il n’avait plus rien du terrible Sylar.

« Plus de pouvoirs…tu dois détester, pas vrai ? »

Elle sourit à cette petite pique sachant qu’il détestait être un simple humain parmi tant d’autres. Tout en observant Sylar, elle tendit la main derrière son dos pour tenter de trouver quelque chose qui pourrait lui servir à se défendre. Dans son état il ne fallait mieux pas qu’elle ai à se battre vu son état mais on ne savait jamais vu l’homme qui était en face d’elle.

« Je suis sûr que tu es là pour essayer de comprendre ce qui se passe avec nos pouvoirs, quoique pour ma part je le dois juste à ce cher Arthur. »

Sa main passa sur un coupe papier qu’elle saisit et le plaqua contre son dos.

« Malheureusement on dirait qu’il n’y a rien mise à part une note sur un sérum qui pourrait donner à un simple humain des pouvoirs. Mais je crois que tu es déjà au courant de ça non…Alex me l’a dit.

Elle serra de plus en plus fort le manche du coupe papier.

« Tu ne t’étais pas retenu, tu avais vite repris ta chasse aux pouvoirs et bien sûr tu es revenu chez moi pour faire ton petit marché !! »

Elle s’approcha de lui et déploya le bras qui était derrière son dos laissant apparaître le coupe papier.

« Je ne veux pas me battre mais je te jure que si tu reviens voir Alex ou moi avec tes plans tordus en tête je te jure que je te ferais la peau une bonne fois pour toute ! »

Elle laissa tomber son arme sur le sol et alla vers l’étagère qui contenait des dossiers et des livres. Elle commença à fouiner dans les dossiers.

« Il ya peut-être des notes sur ce qui supprime les pouvoirs sur cette étagère. Au lieu de tenir cette arme, tu pourrais te rendre utile. »

Dit-elle sans regarder Sylar.

Invité

Kerry n'avait pas peur, elle n'était pas surprise, elle comprenait parfaitement la situation du serial killer. Ce dernier n'en attendait pas moins d'elle. Elle lui parlait sans crainte, elle le menaça même d'un coupe papier. Sylar regarda son arme puis celle de Kerry, et le sourire qu'il afficha ensuite voulait tout dire. Elle lâcha finalement l'objet pour se recentrer vers ses recherches. Elle avait parlé sans laisser le temps à Sylar d'en placer une.

« Il ya peut-être des notes sur ce qui supprime les pouvoirs sur cette étagère. Au lieu de tenir cette arme, tu pourrais te rendre utile. »

Il rangea son arme à nouveau dans son dos.

" Alors ... "

Il s'éclaircit la gorge.

" Pour te répondre. Oui je déteste ne plus avoir mes pouvoirs, oui je suis là pour chercher des réponses. Et si Arthur t'as privé de tes pouvoirs bien avant tout ça, et bien sois rassurée, je t'ai vengé il y a peu. Arthur Petrelli ne sera plus jamais une menace pour qui que ce soit. Fais moi confiance. "

Il prit le temps de respirer longuement avant de continuer

" Oui j'étais au courant pour le sérum, je servais de cobaye à Arthur. Et il fonctionne rudement bien. Tes menaces ridicules tombent à plat Kerry, tu ne m'effraye pas plus que je t'effraye à ce moment. Il est encore à Pinehearst tout chaud à attendre que je me l'injecte dans les veines, et ni Alex ni toi ne survivrez à cela. Le fait que tu ne veuilles pas te battre ne fait que ... "

Soudain, le déclic dans sa tête.

" ... Tu ne veux pas te battre ? Qu'est-ce qu'il s'est passée on t'as mis sous perfusion de sédatif ? "

Il la dévisagea, et le parcours de son regard se stoppa sur le ventre légèrement bombé de la rouquine.

" Aaaaaaaaah toutes mes félicitations ... Ce cher Alex t'as engrossée. Et c'est pour quand le petit bâtard ou la p'tite bâtarde ? "

Sylar se montrait odieux, assimiler l'union entre la France et les Etats Unis à la naissance d'un être bâtard, c'était très insultant et dégradant. Il ne pouvait pas le cacher, il y avait là encore un reste de jalousie, ses sentiments pour Kerry ne s'étaient peut être pas totalement évanouis.

" Bref, re-concentrons nous sur ce qui a réellement de l'importance: mes pouvoirs. "

Il se mit à son tour à fouiller dans les dossiers.

" J'ai déjà un début de piste. Je suis allez chez Isaac voir si je ne trouvais pas un ou deux gribouillis prophétiques. Il y avait effectivement une planche sur l'impuissance des êtres spéciaux. Malheureusement, elle ne raconte que le commencement, pas le dénouement. Ce crétin d'Isaac est mort avant de l'avoir achevé. Quel imbécile. Et je suppose que tu n'as pas croisé Mohinder en entrant ? "

Pendant qu’elle fouillait l’étagère elle écoutait Sylar lui répondre. Elle apprit que Sylar avait tué Arthur Petrelli il y avait peu de temps. Elle apprit également qu’il restait encore du sérum à Pinehearst et que le tueur en série avait pour projet de s’en réinjecter pour retrouver des pouvoirs mais cela était impossible tant que le virus, si il s’agissait bien d’un virus, continuait de supprimer les dons. Il fallait tout d’abords l’éradiquer.

Si Sylar arrivait effectivement à retrouver des pouvoirs il n’hésiterait pas à revenir voir Alex et elle pour les éliminer définitivement. Mais elle ne pouvait pas lutter contre lui, du moins pas pour le moment.

Elle continua de l’écouter, Sylar se demandait pourquoi elle n’était pas plus combative que ça. Il trouva assez vite la raison. Il la félicita à sa façon pour sa grossesse. Elle ne s’attendait à pas moins de sa part. Il ne supportait pas le couple qu’elle faisait avec Alex alors pourquoi serait-il content de cette nouvelle ? Kerry n’en fit de cas et resta concentrée sur ses recherches. Puis Sylar recentra la conversation sur la perte de ses pouvoirs en disant qu’il avait eu un début de piste et été allez chez Isaac Mendez pour espérer trouver une peinture décrivant la fin de ce scénario catastrophe pour un homme lui mais il ne trouva qu’une peinture montrant les individus sans pouvoirs. Pas de solution à trouver de ce côté-là. Kerry se retourna à la question du tueur.

« Si bien sûr mais j’ai décidé de fouiller quand même son appartement...Evidemment que non je ne l’ai pas vu. La porte était déjà ouverte quand je suis arrivée. A mon avis il a quitté la ville ou du moins cet appartement et à la va vite si tu veux mon avis. Il n’a pas tout prit. Il y a encore des dossiers sur des personnes avec des pouvoirs, ce qu’un homme dans ton genre pourrait trouver ça utile…tout comme moi à une époque. »

Kerry prit un dossier et commença à le feuilleter. Mais encore une fois il n’y avait rien sur la perte des pouvoirs. Kerry soupira, reposa le dossier et en prit un autre à couverture bleu. Elle l’ouvrit et…bingo ! En lisant l’entête elle su qu’elle avait trouvé le bon dossier :

Virus C3N9 – inhibiteur de capacités
Précautions maximales

Alors c’était bien un virus qui était responsable de cette situation. Elle commença à lire la première page. PineHearst avait travaillé sur un virus capable de supprimer les capacités. Ce virus était très volatile dans l’air et surtout très contagieux. Son effet était immédiat après contact avec un organisme hôte désactivant les pouvoirs. Pinehearst avait été derrière tout ça. Pourquoi avait-il créer se virus ?Quelque chose lui vint en tête. L’incident à Pinehearst dont toutes les chaines et journaux avait parlé, la mort de Petrelli par Sylar. Soudain elle eu envie de rire. Elle se tourna vers Sylar qui continuait de chercher. Elle afficha un grand sourire.

« J’ai trouvé…Les pouvoirs ont disparu à cause d’un virus créer par Pinehearst, compagnie que tu as attaqué…provoquant la libération de ce virus. Tu ne savait pas que les locaux de la compagnie habitaient un virus qui serait responsable de ton état… C’est à mourir de rire je trouve. »

Invité

« Si bien sûr mais j’ai décidé de fouiller quand même son appartement...Evidemment que non je ne l’ai pas vu. La porte était déjà ouverte quand je suis arrivée. A mon avis il a quitté la ville ou du moins cet appartement et à la va vite si tu veux mon avis. Il n’a pas tout prit. Il y a encore des dossiers sur des personnes avec des pouvoirs, ce qu’un homme dans ton genre pourrait trouver ça utile…tout comme moi à une époque. »

Sylar ricana en pensant à Mohinder, l'imaginant parfaitement plier bagage et détaler comme un renard.

" Ce pauvre Mohinder, tellement insignifiant, peureux. La seule occasion qu'il avait de se montrer utile, à savoir celle-ci, il la rate. "

Le serial killer ne faisait pas dans la dentelle, il fouillait bestialement, retournait les piles de dossiers, jetait les feuilles par terre. Il lui arriva même de jurer quand il se rendait compte que cette recherche était sans doute vaine. Et pourtant ...

« J’ai trouvé…Les pouvoirs ont disparu à cause d’un virus créer par Pinehearst, compagnie que tu as attaqué…provoquant la libération de ce virus. Tu ne savait pas que les locaux de la compagnie habitaient un virus qui serait responsable de ton état… C’est à mourir de rire je trouve. »

Sylar la regarda, un air sombre au visage, avant de répondre non sans cynisme

" Ah oui je suis plié là effectivement. "

Il s'approcha d'elle et lui arracha le dossier des mains, avant d'entamer une brève lecture. Ce n'était pas lui qui avait relâché ce virus, il avait juste tué Arthur. C'est Joe Kenter et Rick Baneson qui étaient au labo à Pinehearst, c'est d'eux que la propagation est partie, mais Sylar ne savait pas comment. Sylar acheva de lire la dernière page à voix haute:

" A ce jour les effets sont toujours irréversibles, mais les scientifiques de Pinehearst sont confiants quant à la découverte future d'un antidote, d'ailleurs un premier protocole expérimental devrait voir le jour d'ici début 2010. Fin du dossier. Début 2010 ... Début 2010 .... Ça fait loin, ça fait très loin, et j'ai stoppé leur activité en tuant Arthur. "

Sylar lisait le contentement de la rouquine sur son visage, elle aimait le voir fou de rage quand il était sans ses pouvoirs.

" BORDEL DE MERDE "

Il jeta le dossier qui s'éparpilla dans la pièce. Son regard croisa celui de Kerry.

" Et arrête de sourire comme une idiote. Tu crois que le fait de ne pas avoir mes pouvoirs me rend moins dangereux pour ton petit ménage ? Tant que j'aurais un souffle de vie, pouvoirs ou pas, je serais dans votre ombre, et je promets de faire en sorte qu'au moment où j'arriverais dans l'au-delà, si tant est que ce moment arrive un jour, vous m'y attendrez déjà depuis belles lurettes à bras ouverts. Mais d'ailleurs ... "

Il reprit son arme en main, et la pointa vers le ventre de Kerry.

" Qu'est-ce qu'on attend ? Hein ?? Je pourrais te gâcher là vie là tout de suite, si la balle tue ton enfant mais t'épargnes. Et encore ça arrive une fois tous les saint glinglin ça comme les écli ... "

Il s'arrêta de parler. L'Éclipse ... Là où tout avait commencé, l'apparition de ses pouvoirs, et probablement de tous les autres également.

" C'est quand la prochaine éclipse déjà ? "

Sylar n’appréciait guère sa remarque accompagnée de son ton moqueur. Il s’approcha d’elle et lui arracha le dossier des mains et le lu à son tour. Quelques instants plus tard, il jeta le dossier violemment sur le sol et jura. Kerry ne pu s’empêcher de sourire, satisfaite de le voir rager ainsi. Sylar était incapable d’accepter d’être sans pouvoirs. Il se tourna vers elle et pesta contre elle et la menaça ainsi qu’Alex que tant qu’il serait en vie il serait toujours une menace pour le couple. Il reprit ensuite ton arme et la pointa sur le ventre de la future mère. D’instinct elle eu un mouvement de recul. La voilà dans une fâcheuse posture, de plus elle n’avait pas d’arme. Sylar la menaça de gâcher sa vie en tuant son enfant mais en faisant en sorte qu’elle reste en vie. Elle fronça les sourcils.

« Gâcher ma vie ? Tu n’as pas encore compris…Tu l’as déjà fait Gabriel. La mort de ma sœur, tes multiples tentatives pour me prendre mon pouvoir…tant d’horreurs que tu m’as fait subir. Mais le pire c’est que j’ai perdu une partie de moi-même lorsque j’étais avec toi. J’ai fais des choses…tu m’as fait devenir comme toi. »

Kerry avait les yeux qui brillaient. Elle avala la boule qu’elle avait dans la gorge. Sylar lui demanda quand serait la prochaine éclipse comme si il avait eu une illumination. Effectivement une éclipse était prévu pour dans quelques mois. L’évènement était si exceptionnel que les chaines en faisaient de nombreux reportages. Kerry ne comprenait pas pourquoi le tueur s’intéressait soudainement à une éclipse. Puis elle se rappela que le professeur Suresh avait parlé dans son livre de l’effet d’une éclipse sur les pouvoirs mais il s’agissait juste d’hypothèses, il n’avait réussit à comprendre prouver que l’éclipse interviendrait dans l’activation de pouvoir. Sylar devait espérer que l’éclipse lui redonnerait ses chères aptitudes.

« Ils l’ont annoncé pour dans 4 mois je crois. Je sais où tu veux en venir mais j’espère vraiment que l’éclipse ne te rendra pas tes pouvoirs. Si jamais tu y arrive, tu finiras comme Arthur, tué par un aussi avide de pouvoirs que toi. »

Invité

« Gâcher ma vie ? Tu n’as pas encore compris…Tu l’as déjà fait Gabriel »

Lorsqu'il entendit le prénom Gabriel, sa main se resserra autour de son arme et il avança d'un pas tout en continuant de braquer Kerry.

" Mon nom est Sylar "

« La mort de ma sœur, tes multiples tentatives pour me prendre mon pouvoir…tant d’horreurs que tu m’as fait subir. Mais le pire c’est que j’ai perdu une partie de moi-même lorsque j’étais avec toi. J’ai fais des choses…tu m’as fait devenir comme toi. »

" Ravi d'avoir pu contribuer à la naissance de ce qu'il y a de meilleur en toi. Les gens ne changent jamais Kerry. J'ai réveillé cet instinct en toi, puis il s'est rendormi avec Alex, mais au final tu es et resteras toujours la même. Et plus tu lutteras contre ça, plus ton pouvoir te hanteras. Crois moi, j'ai déjà essayé aussi, c'est vain. Le pouvoir, la puissance l'emportera toujours. Des hallucinations, des cauchemars, c'est toujours comme ça que ça arrive quand on refuse ce qu'on est. Tu n'y a jamais été sujette ? "

Kerry avait rebondit sur sa question par rapport à l'éclipse en annonçant que la prochaine était planifiée pour dans 4 mois. Elle espérait toutefois que cette dernière n'aurait aucun effet sur le serial killer.

« Si jamais tu y arrives, tu finiras comme Arthur, tué par un aussi avide de pouvoirs que toi. »

" Je ne serais pas Arthur, je serais meilleur qu'Arthur. Et lui et moi étions les seuls à être aussi affamés de pouvoir, la seule personne que je vois me tuer pour prendre mes capacités ... C'est toi. "

Un silence s'installa, les regards se croisèrent.

" Et l'enfant que tu portes en toi naîtra avec exactement le même instinct de prédateur, en sommeil d'abord, mais tôt ou tard ... Il ou elle tuera aussi. "

Sylar était ravit d’avoir contribué à la naissance de la partie la plus sombre de Kerry. Selon lui elle ne changerai jamais même si elle s’efforçait à le faire. Il lui parla des divers troubles dont il avait été victime lorsqu’il avait essayé de changer lui aussi : cauchemars, hallucinations. Elle ignorait qu’il avait rencontré ce genre de problème identique au sien. Kerry ne voulait pas croire qu’elle puisse finir comme le tueur, incapable de résister à ses plus sombres désirs. Elle ne pouvait pas être née avec cet instinct. Et si c’était vrai…Kerry observait Sylar. A côté de lui se trouvait l’hallucination qui la hantait depuis trop longtemps.

« Il a raison. Je serais toujours là tant que tu n’auras pas récupérer ton potentiel. Tu es faites pour ça. Tu étais crains mais regarde toi maintenant tu es aussi dangereuse qu’un chaton. »

Kerry regarda son double. Excédée, elle prit le premier objet qu’elle avait sous la main et le lança sur son hallucination. La petite statuette fini sa course contre le mur et se brisa en plusieurs petits morceaux.

« Assez !! »

Elle regarda Sylar.

« Tu n’as pas pu résister parce que tu ne l’a jamais voulu. Tu ne voulais pas être un simple horloger, fils d’une collectionneuse de boule à neige. Tu déteste tout ce que représente ton ancienne vie. Rien que d’entendre ton prénom te mets dans une rage folle. Mais moi c’est le contraire. Rien que de penser que j’ai pu te suivre et faire les même horreurs que toi me donne envie de vomir. »

Sylar continua son discours et lui expliqua qu’il ne finirait pas comme Arthur, qu’il serait meilleur que lui et que la seule personne qu’il verrait lui prendre ses pouvoirs serait elle-même. Kerry inclina légèrement la tête sur le côté. Elle mentirait si elle disait qu’elle n’avait jamais eu cette idée dans son esprit à l’époque ou le tueur avait décidé de la renier mais elle serait encore plus tombée dans la noirceur du mal et puis il y avait d’autres personnes qui voulait juste le voir enfermé dans une cellule. Le tueur s’en prit ensuite à l’enfant qu’elle portait, qu’il serait comme elle, un prédateur qui tuerait un jour inévitablement. Kerry s’approcha alors de Sylar malgré l’arme qui était toujours pointée sur elle.

« Jamais il ne serra un monstre. Cet enfant aura des parents qui veillerons sur lui, lui apportant tout l’amour et l’attention qu’un enfant a besoin pour qu’il puisse s’épanouir et ne pas avoir un esprit dérangé comme le tiens. »

Invité

Sylar prit un air curieux lorsque le regard de Kerry sembla dévier à côté de lui. Il tourna la tête, personne.

« Assez !! »

Le tueur s'effraya avant de se décaler pour éviter la statuette lancée par la rousse, même si ce projectile ne lui était apparemment pas destiné.

Kerry s'en prit alors à lui, lui reprochant de n'avoir jamais voulu être quelqu'un de gentil, mais d'avoir tout simplement voulu être quelqu'un de différent, de spécial. Elle accusa son argumentation d'être uniquement fondée sur le fait qu'il déteste ce qu'il était. Preuve à l'appui: il se met hors de lui simplement si on prononce son prénom. Elle finit par rebondir sur ce qu'il avait affirmé concernant son enfant:

« Jamais il ne serra un monstre. Cet enfant aura des parents qui veillerons sur lui, lui apportant tout l’amour et l’attention qu’un enfant a besoin pour qu’il puisse s’épanouir et ne pas avoir un esprit dérangé comme le tiens. »

Mais Sylar ne l'écoutait qu'à moitié, encore abasourdi par ce qui s'était passé. Il ne mit pas longtemps à comprendre.

" Tu en as ... Des hallucinations ... Ton pouvoir te parle, il te supplie de le laisser s'exprimer. Arthur t'as volé ce qui faisait de toi qui tu es, et tu ne seras jamais en paix, tant que tu ne l'auras pas récupérer. Donc tu as autant de raisons que moi d'espérer de cette éclipse qu'elle nous rende nos pouvoirs. Le cas échéant, le petit ou la petite Dumont ira voir sa mère tous les mercredi après midi à travers une vitre en plexiglas dans un asile de fous. "

Sylar baissa son arme, elle n'avait plus aucune pression sur Kerry. Il s'était approché d'elle pour la menacer, elle s'était approchée de lui pour montrer que son revolver ne lui faisait pas peur. A présent ils n'étaient plus séparés que par quelques dizaines de centimètres. Sylar approcha son visage de celui de Kerry, avant de dévier lentement vers son oreille:

" Tu crois réellement que tu vaux mieux que moi ? Alors allons-y. "

De sa main gauche il attrapa celle de Kerry, avant de lui donner l'arme avec son autre main. Il recula ensuite d'un pas, et écarta les bras.

" Tu peux tout arrêter, venger des dizaines, des centaines, des milliers de personnes, et peut être en épargner tout autant, ou davantage, que sait ce que l'avenir nous réserve. Je te donne ce pouvoir, celui de me tuer. Si tu le fais, c'est l'assurance d'une belle vie avec Alex et votre enfant. Qu'est-ce qui pourrait t'empêcher de tirer ? Qu'est-ce qui est le plus important ? Ta conscience personnelle ou le bien être de ton entourage ? "

Il ferma les yeux, et baissa la tête.

" Fais ton choix. "

[Tu as le droit de me tuer si ça te plaît, mais je te demanderais de laisser mon cadavre intact pour que je puisse revenir après Powerless ^^ ]

Sylar avait regardé la scène de la statuette avec curiosité. Il comprit rapidement qu’elle était victime d’hallucinations. Il lui expliqua qu’elle aussi aurait besoin de l’éclipse pour qu’elle puisse retrouver ses pouvoirs. Dans le cas contraire elle serait contrainte de rester dans cette situation au risque de finir enfermée dans un asile et de ne pas pouvoir approcher sa famille. Sylar baissa alors son arme et approcha son visage du siens.

" Tu crois réellement que tu vaux mieux que moi ? Alors allons-y. "

Il lui prit la main et y déposa son arme avant de reculer. Il lui proposa de mettre un terme à tout ça. Il lui donnait l’occasion de se débarrasser enfin de lui et ainsi de venger toutes ses victimes. Le monde serrait débarrasser de cet homme si dangereux. Kerry pointa l’arme sur Sylar. Combien de fois elle avait voulu le tuer ? A cet instant elle avait l’occasion de le faire, peut-être une occasion unique surtout qu’il était dépourvu de pouvoir et donc incapable de se régénérer par un quelconque moyen. Elle déposa son index contre la gâchette. Elle était prête à tirer mais bizarrement sa main tremblait. L’hallucination de plaça à côté d’elle.

« Allez tu y es presque. Une seule pression suffit et il disparaitra pour toujours. Terminé de se retourner dans la rue pour vérifier qu’il n’est pas en train de te filer. Ta petite famille n’aura plus à se soucier de lui et pourra vivre tranquillement avec cet énorme poids en moins. Il te suffit juste de presser la gâchette. Avec ce simple geste, tu pourra devenir une héroienne. »

Kerry ne détourna pas le regard et continuait de fixer Sylar qui avait la tête baissée comme si il attendait son exécution mais le mouvement de sa main n’était toujours pas assuré. Elle jura intérieurement contre elle-même d’hésiter à presser cette fichue gâchette.

« Qu’est-ce que tu attends, tire bon sang, tue le ! »

Soudain trois coups partirent. Kerry baissa l’arme encore fumante et la laissa tomber sur le sol. L’hallucination tourna la tête vers la direction des balles, avant de revenir sur Kerry.

« Je le crois pas…je sens que tu vas t’en mordre les doigts plus tard. »

Kerry se tourna vers un Sylar qui venait de se rendre compte qu’elle venait de tirer à quelques centimètres lui faisant trois impacts de balles dans le mur.

« Si je dois te tuer, je le ferais mais pas comme ça. Tu me demandais de t’exécuter, je le laisserais ce soin à d’autres. Moi je préfère te tuer dans une autre circonstance. »

Invité

Dans son esprit, Sylar savait que la chance que Kerry presse la gâchette était très mince. Elle avait déjà tué, mais elle était comme ça, elle n'aimait pas quand c'était trop facile, quand l'adversaire n'opposait aucune résistance. C'était le contraire du serial killer qui lui avait pour habitude de privilégier des petites proies qui ne pouvaient que très peu résister à sa pléthore de pouvoirs. Trois coups de feu, aucun ne le toucha.

« Si je dois te tuer, je le ferais mais pas comme ça. Tu me demandais de t’exécuter, je le laisserais ce soin à d’autres. Moi je préfère te tuer dans une autre circonstance. »

Sylar releva la tête, un sourire satisfait sur les lèvres.

" C'est ta seule chance de le faire, la prochaine fois je ne te la laisserais plus. "

Non, elle ne le flinguerait pas. Le tueur riait, imaginant l'hallucination de Kerry la traiter de folle, d'idiote, et de tous les noms pouvant la caractériser à cet instant présent. Sylar avança d'un pas vers la sortie, puis d'un deuxième.

" Hey, garde l'arme. Elle pourra te servir quand tu ne pourras plus supporter de renier ta propre personne, si tu me suis ... "

Il faisait référence aux hallucinations qui la rendaient folle. Il mima un pistolet avec sa main et le posa sur sa tempe, puis fit un petit bruit de coup de feu avec sa bouche, avant de ricaner. Il ne s'était pas arrêté d'avancer. Il passa devant Kerry, étape obligatoire pour arriver à la sortie de l'appartement. Il fit mine de tourner le dos, de partir, mais au dernier moment il se retourna vers la rouquine et la poussa violemment en arrière. Elle enfonça la porte entrouverte de la cuisine dans sa chute. Sylar entra à son tour dans la pièce où Mohinder préparait ses repas. Elle voulu se relever mais il la frappa d'un bref coup de pied en plein visage pour la forcer à rester au sol, et en même temps l'assommer légèrement.

" Tu sais, tous les appartements du Queens sont faits à peu près de la même façon. La cuisine est un espace étroit, aucune fenêtre, une bouche censée aérer mais qui n'est qu'un leurre pour que l'appartement puisse être mis en vente. "

Il alluma tous les robinets de gaz, avant de les éclater avec une casserole pour qu'on ne puisse plus les fermer. Il regarda Kerry qui reprenait ses esprits.

" Have a good time. "

Il sortit, et ferma la porte de la cuisine à clef derrière lui. Quand on inhale du gaz, dans un premier temps on peut planer, mais tôt ou tard c'est l'asphyxie. Sylar ne pensait pas vraiment qu'il arriverait à tuer Kerry de la sorte, mais cela pouvait peut être lui donner assez de sueur froide et de stress pour tuer son enfant, ce qui était bien pire, et donc plus jouissif pour lui. Il sortit de l'appartement et claqua la porte derrière lui, avant de s'éloigner en sifflotant.

Sylar afficha un sourire lorsqu’il vit qu’elle avait tiré seulement à côté. Il savait qu’elle n’allait pas le tuer comme ça, si facilement et sans combattre. Le tueur se dirigea vers la sortie et lui proposa de garder l’arme au cas où elle voudrait en finir avec son problème de façon radicale…Kerry le regarda avec un regard glacial. Elle ne lui fera pas ce plaisir. Le tueur continua de se diriger vers la porte de l’appartement mais il s’arrêta à niveau et la poussa violemment contre la porte de la cuisine qui était juste à côté. Tant la poussée était violente que la porte céda et Kerry finit sur le sol un peu sonnée. Elle commença à se relever mais Sylar lui donna un coup de pied au visage l’empêchant de se relever et la sonna encore plus. Allongée sur le sol, elle le regarda ouvrir les robinets à gaz de la gazinière puis de les casser avec une casserole.

« Non… »

Sylar se tourna vers elle.

« Have a good time. »

Elle leva légèrement la tête.

« Tu es vraiment une sale ordure. »

Sylar ferma la porte, Kerry entendit le petit clic qui indiquait qu’elle était verrouillée puis la porte de l’appartement se ferma. Kerry commença à sentir l’odeur caractéristique du gaz. Elle ne tiendrait pas longtemps comme ça, elle devait sortir de là, réfléchir à une solution mais réfléchir alors qu’on est sonnée et qu’on inhale du gaz n’est pas si facile que ça. Sa gorge commençait à l’irriter. Elle ne tarda pas à tousser. Elle observa la pièce mais rien ne pourrait l’aider. Elle toussa une nouvelle fois. Elle posa sa main sur son ventre. Elle devait vraiment sortir de là où sinon ce petit-être ne verra le jour. Soudain elle sentit quelque chose contre sa cuisse dans sa poche. Son téléphone portable ! Elle le sortit en vitesse tout en toussant et à commençant à avoir la vision qui devenait trouble. Elle appuya sur trois chiffres : 911. La sonnerie retentit dans son oreille. Après la deuxième, une personne décrocha.

« Police secours, en quoi puis-je vous aider ? »

Kerry émit un toussement avant de répondre.

« Appartement 42 au 1013 Woodland dans…le Queen…Fuite de gaz dans la cuisine…venez vite… »

Kerry toussa une nouvelle fois.

« Je vois envoi quelqu’un le plus vite possible. »

Kerry éloigna le téléphone de son oreille et le laissa tomber sur le sol. Elle deposa sa tête contre le sol et ne pu n’empêcher de fermer les yeux

******

Elle entendit des coups sourds contre la porte puis soudain un grand bruit. Puis des pas venant vers elle. Elle sentit qu’on lui déposait quelque chose contre son nez et sa bouche. Ce fut la dernière dont elle se rendit compte avant de sombrer complétement. Les ambulancier la soulevèrent et la déposèrent sur le brancard.

« Allez les gars, on l’emmène. »

« Eh tu as vu son ventre… »

« Merde elle est enceinte. Putain de gaz. »

Les ambulanciers quittèrent la pièce ne remarquant même pas les robinets sur le sol. Kerry fut conduite dans l’ambulance et amenée à l’hôpital.

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