You Will Suffer [ PV Alex et Sylar ][Terminé]

L'homme sans identité marchait rapidement dans les rues de New York. Voilà quelques semaines il avait perdu la seule chose qui faisait encore son passé : son pouvoir à l'origine inconnue. Et puis il était arrivé dans cette église pour chercher de l'aide sans vraiment d'espoir, toujours à la recherche de son passé... Et pour tout prêtre il avait trouvé le serial-killer. Pour toute aide un meurtrier que rien n'arrête. Et contre toute attente, Sylar avait demandé à être tué. A disparaitre pour mieux revivre, pour mieux l'aider, lui l'oublié. Et dans sa folie, il avait obéit. Il l'avait tué, massacré. Il lui avait infligé de grandes souffrances et voyait encore dans ses pensées les plus présentes le visage ensanglanté, souriant et transcendé de Gabriel "Sylar" Gray. Mais qu'avait il gagné à le tuer ? Il risquait d'être emprisonné. Il risquait sa vie. Il la risquait pour la gagner. C'était pour le moins paradoxal. Dans tous les cas il perdait quelque chose. Et gagnait quelque chose d'autre.
Jusque là, la seule chose qu'il avait gagné était des maux de tête, des moments d'absences, des envies. Des souvenirs. Il n'en pouvait plus. Il avait l'impression de mourir à chaque seconde, son crâne l'élançait, son corps se souvenait de chaque coups portés, de la douleur infligée. Mais tant de douleur n'avait pas pu être apportée par lui seul. Excepté avec Sylar, depuis son réveil il avait toujours fait en sorte de tuer rapidement ceux qui devait mourir et se mettaient en travers de son chemin.
Depuis son passage à l'Eglise, il n'était sûr que d'une chose :

IL N'ETAIT PLUS LUI MÊME ... non, il n'était tout simplement plus, disparu de cette terre... plus qu'un esprit dans un corps qui ne voulait plus de lui. Dans un corps qui le rejetait par la douleur et l'amnésie. Seuls ses pensées était toujours présentes. Il se souvenait. Tout. Jusqu'à son réveil. Et avant ... toujours rien. Non ... en fait ... même ses pensées n'étaient plus son domaine. Une voix dans sa tête critiquait, le conseillait, interceptait chacune de ses pensées et y répondait. Voix froide, quasi métallique.

La nuit commençait à tomber, froide et ténébreuse. Les gens commençaient à rentrer chez eux, goûter à la tiédeur de leurs foyers, à la joie de la famille. Les bars et restaurants se remplissaient. Les bruits de conversations traversant les murs venaient amplifier son mal de tête persistant, le poussant à se réfugier dans une ruelle étroite, en se bouchant les oreilles. Il secouait la tête, implorant, criant dans sa tête :

*Sortez de là ! Laissez moi ! Je n'ai pas demandé tant de souffrances ! Je n'ai demandé que ma vie ! Je n'ai demandé qu'assistance ! Pourquoi ?! Laissez moi tranquille ! Sortez de ma tête ! Ou faites quelque chose pour empêcher tout cela ! *

Et la voix lui répondit, toujours aussi froide :

*Ce qui est fait ne peux être défait, il fallait y penser avant. *

*Mais je ne pouvais pas le deviner ! Qui êtes vous ? Sylar ? Gabriel ? un dieu vengeur ? Répondez ! *

*Tu connais très bien la réponse au fond de toi*

Et la conversation s'arrêta là, l'inconnu perdit le contrôle de son corps, tandis qu'une ombre s'approchait, venant à son aide. Son corps tombant au sol. Mais voilà, il n'était plus qu'un spectateur, il n'était plus acteur de la scène. IL pouvait juste assister, et essayer de reprendre le contrôle. IL sentait que la présence en lui connaissait cette personne. Il devait faire quelque chose mais ne savait pas quoi. son esprit s'affolait rapidement. Tandis que son corps se relevait avec difficulté.

7h34 am :

Ce matin là, comme tous les matins lorsqu’il travaillait, Alex prenait son petit déjeuner rapidement juste avant de partir. Assis sur une chaise haute de la cuisine, son bol de café posé devant lui, il faisait face, dépourvu de toute motivation, à la porte du réfrigérateur. Sur cette dernière, maintenus par des magnets multicolores, se trouvaient des photos, des notes griffonnées sur des papiers et toutes autres choses dans ce genre. Pourtant, une note ressortait du lot. Dessus, avec un feutre rouge épais, il était écrit « LAIT ». Ceci, c’était un code entre Kerry et lui. Ecrit ainsi, ça signifiait tout simplement qu’il n’y avait plus du tout de lait dans l’appartement et qu’il devenait donc urgent d’aller en chercher.

Depuis un moment maintenant, Kerry paraissait plus fatiguée. Même si sa grossesse se déroulait bien, certains signes retenaient l’attention d’Alex, notamment ce mot étrange qu’il avait trouvé un matin.

Machinalement, il regarda sa montre : 7h47. C’était fait, il était en retard. Avalant le reste de son bol d’une traite, il se précipita dans la salle de bain pour finir de se préparer, avant de quitter l’appartement, en ayant bien en tête d’acheter du lait le soir en rentrant.

* * *

Début de soirée :

L’air enjoué, Alex sortit d’une bouche de métro à quelques rues de chez lui. Sa journée de travail terminée, il n’avait qu’une hâte : rentrer chez lui pour pouvoir se détendre dix minutes. En chemin, il se rappela d’un point essentiel : une note avec écrit en rouge « LAIT ». Faisant demi-tour sur le trottoir de l’avenue, il se dirigea vers le premier commerce qui lui fournirait cette denrée.

La nuit commençait à tomber, ainsi que la fraicheur. Accélérant le pas, Alex s’assura qu’il avait du liquide dans ses poches, histoire d’être certain de pouvoir payer le commerçant. A priori, il y avait ce qu’il fallait. Alors qu’il remettait la monnaie dans sa poche, il crut entendre un gémissement dans la ruelle qu’il venait de croiser.

Alex revint alors quelques pas en arrière. Observant la pénombre de l’étroit passage, il laissa à ses yeux le temps de s’accoutumer à cette obscurité. Il vit alors un homme, visiblement en mal. Il était adossé à un mur. Se laissant glisser le long de celui-ci, il termina sa descente assis, se tenant la tête entre les mains. Quelque peu septique, Alex regarda alors de chaque côté de l’avenue d’où il venait. Les piétons, imperturbables dans leur marche automatique, ne s’arrêtèrent pas, ne prenant même pas conscience de ce qu’il pouvait bien se passer dans cette ruelle. Et ils avaient certainement raison. Le français commençait à connaitre cette ville. Le coup du type qui se sent mal dans une ruelle un peu isolée et plongée dans la pénombre, et incitant de la sorte un passant à venir l’aider, Alex savait sur quoi cela résultait le plus souvent : sur un traquenard. Le bon samaritain finissait au mieux dépouillé, au pire froid comme le bitume. Pourtant le pourcentage que cette situation soit réellement celle d’une personne ayant besoin d’aide, n’était pas nul. Le doute subsistait donc. Hésitant encore, Alex continua d’observer l’homme qui à présent semblait être au plus mal. Ses yeux s’étant très bien habitués à la faible luminosité de la ruelle, il pouvait à présent aisément voir l’expression de douleur et de souffrance sur le visage de l’homme. A moins d’être un excellent comédien, cet individu souffrait réellement.

* Bon sang ! Imagine si c’est toi qui est dans cette situation un jour … t’aimerais bien qu’un mec ait les couilles de venir voir ce qu’il se passe, non ? *

D’un pas résolu, mais sans pour autant baisser sa garde, Alex s’engagea alors dans la ruelle en direction de l’homme. Vigilant, il s’arrêta à environ un mètre de lui.

« Eh ! Monsieur, ça va aller ? Vous avez besoin d’aide ? »

Invité

Non il n'était pas un esprit vengeur, il n'était pas un fantôme ni un spectre. Ce n'était pas une âme errante ou un poltergeist tourmenteur. C'était simplement un tueur, un homme piégé entre deux mondes. Piégé n'était pas vraiment le terme, car la place qu'il occupait maintenant, Sylar l'avait voulu. Sans ses pouvoirs il était trop vulnérable face aux nombreuses personnes qui devaient être à sa recherche pour le tuer. Il avait donc choisi une solution, certes lâche, mais qui le maintiendrait en sécurité: se cacher là où jamais personne ne le trouverait.

Sylar avait conscience que les pouvoirs qui avaient été donnés aux personnes spéciales étaient toujours là, en hibernation. Il ne pouvait pas les utiliser mais eux ne pouvaient pas faire comme s'ils n'existaient pas. Ça, il l'avait compris bien avant de perdre ses dons, et c'est grâce à cela qu'il avait réussi à se mettre dans cette position. La régénération cellulaire empêcherait son corps de mourir définitivement, et la télépathie permettrait que son esprit subsiste. C'était comme ça qu'il se l'était imaginé. Et il avait vu juste, sauf sur un point.

En effet, il avait pensé pouvoir se balader librement, tel un esprit lâché dans la nature. Mais il n'était présent et ne pouvait exister que dans un seul endroit: la tête de Quentin Delcar.
Ce dernier regrettait amèrement désormais, lui qui était simplement un homme prêt à tout pour retrouver son passé, le voici en position de victime. Chacun de ses gestes, chacune de ses pensées étaient jugées et critiquée par l'esprit mauvais du serial killer.

* Sortez de là ! Laissez moi ! Je n'ai pas demandé tant de souffrances ! Je n'ai demandé que ma vie ! Je n'ai demandé qu'assistance ! Pourquoi ?! Laissez moi tranquille ! Sortez de ma tête ! Ou faites quelque chose pour empêcher tout cela ! *

" Trop tard pour ces pleurnicheries, ce qui est fait est fait, il n'y a pas de marche arrière possible. "

* Mais je ne pouvais pas le deviner ! Qui êtes vous ? Sylar ? Gabriel ? un dieu vengeur ? Répondez ! *

" Allons allons, au fond de toi tu sais très bien qui je suis. "

A cet instant, le corps de Sylar se dessina devant les yeux de Quentin. Bien sur il n'était pas réellement là, seul l'homme au passé disparu pouvait voir le tueur.

" Je t'avais dit que tu ne serais plus jamais seul. Et maintenant que je suis dans ta tête j'ai accès à tous tes souvenirs, toutes les questions que tu te posent sur toi même, je peux y répondre désormais. Mais les réponses ont un prix, et il te faudra le payer. "

Il approcha sa main de la tête de Quentin, et à cet instant ce dernier perdit le contrôle de son corps. C'était maintenant Sylar qui était aux commandes du pauvre homme.

« Eh ! Monsieur, ça va aller ? Vous avez besoin d’aide ? »

Sylar leva les yeux, mais avait déjà reconnu cet accent français qui lui était maintenant très familier. Le hasard était ... capricieux aujourd'hui. De toutes les personnes qui auraient pu venir en aide à ce pauvre homme qui se tordait de douleur, il fallait que ce soit celui qui était certainement son pire ennemi qui vienne s'inquiéter de lui.

" Non ça ira ... cuisine française, quand on est pas habitué vous savez. "

Cette excuse était aussi crédible qu'un pape dans une mosquée, mais c'était la seule chose qui vint à l'esprit du tueur. Lequel sembla un instant regarder par dessus l'épaule de son bon samaritain. En effet, Quentin se tenait là, spectateur du vol de son propre corps, et apparemment impuissant.

Le problème étant que si Sylar avait accès à l'esprit de Quentin lorsqu'il était spectateur, s'il échangeait sa place, Quentin avait maintenant accès aux souvenirs de Sylar. Il pouvait voir toute sa vie. Et Alex y occupait une place relativement importante.

C'est pour cette raison que le tueur, bien dissimulé sous les traits de Quentin Delcar, sentit ses lèvres bouger contre sa volonté. Et la voix de l'homme qu'il avait trahi sortit de sa bouche:

" Sinon Alex, comment va Kerry ? Pas trop bousculée ? "

* Tu es fou, arrête ça tout de suite *
* Et oui c'est à double tranchant de s'immiscer dans le corps des gens de cette façon .... Sylar*

Alex le regarda, s'il avait eu ses pouvoirs il aurait sentit tout de suite la présence qui s'était cachée dans l'homme qui se trouvait face à lui. Sylar se releva, et recula d'un pas face à un français dubitatif, partagé entre l'incompréhension et une méfiance grandissante.

* Ne dis plus rien, ce mec va nous tuer*
* S'il faut passer par là ... *

Même phénomène, Sylar parlait contre sa volonté

" Allons Alex, tu n'es tout de même pas bête à ce point là. Passe outre cette enveloppe charnelle, regarde au fond de ma personne, et reconnais ton ennemi. "

La chose devenait de plus en plus clair pour Alex, et même s'il ne parvenait pas à expliquer comment cela était possible, cet homme était convaincant. Et la chose qu'il allait dire maintenant acheva de le convaincre.

" Suresh a reçu sa facture de gaz, je crois que Kerry a un peu abusé dans sa cuisine. "

[HRP : je réponds maintenant, sur la demande de Quentin.]

A priori, le type avait un problème d’indigestion. Du moins ce fut ce qu’il prétendit au début. Tout en disant cela, il sembla observer quelque chose par-dessus l’épaule d’Alex. Lorsque le français se retourna, il ne vit rien. Il avait la fâcheuse impression d’avoir déjà vécu ça. Kerry avait eu une réaction similaire, observant en réalité l’une de ses hallucinations. Y avait-il un lien avec cet homme ? Aucune idée. De toute manière, Alex n’eut pas vraiment le temps de réfléchir à la question, car l’individu lui demanda quelque chose des plus étranges.

" Sinon Alex, comment va Kerry ? Pas trop bousculée ? "

Comment pouvait-il connaitre son prénom, ainsi que celui de Kerry ? Et comment pouvait-il savoir qu’elle était dans une passe difficile ? Un air plutôt surpris et méfiant sur le visage, le français se redressa, préférant laisser une distance de sécurité entre l’homme et lui. Si Alex était un peu déboussolé par une telle question, ce n’était rien face à son interlocuteur. Se dernier restait à présent silencieux, un air de panique sur visage et les yeux incapables de se fixer sur quelque chose de précis. C’était comme s’il cherchait à reprendre le contrôle de quelque chose qui venait de lui échapper. Puis, semblant reprendre un minimum d’aplomb, il poursuivit.

" Allons Alex, tu n'es tout de même pas bête à ce point là. Passe outre cette enveloppe charnelle, regarde au fond de ma personne, et reconnais ton ennemi. "

Cette phrase n’aurait eu aucun sens dans un contexte normal. Mais la vie du français était, depuis peu, tout sauf normal. S’il s’en tenait au sens strict de ce qui venait de lui être dit, cet individu n’était pas vraiment lui, mais une autre personne. Une personne qui connaissait Alex et Kerry, qui savait ce qui était arrivé à la journaliste et qui était un ennemi du couple. En recoupant toutes ces informations, il devenait simple de déterminer le suspect, la liste était courte, un seul nom la composant : Sylar.

" Suresh a reçu sa facture de gaz, je crois que Kerry a un peu abusé dans sa cuisine. "

Dans la seconde, la méfiance et vigilance du français se dissipèrent, ne laissant place qu’à une haine primitive et une colère sanguinaire. Il avait beau savoir que l’homme en face de lui n’était pas le tueur, il se trouvait incapable de se retenir. La seule chose à laquelle il était encore capable de penser, c’était de réduire à néant tout risque que le serial killer puisse encore nuire à la sécurité de Kerry et de son futur enfant.

Le cocktail d’adrénaline et de rage monté à son paroxysme, Alex s’élança en hurlant sur le malheureux. Points serrés, il se jeta tel un dément sur lui. Le type à présent allongé sur le dos, Alex se pencha sur lui et il lui enchaina les crochets dans le visage, ne cédant pas une seconde à la douleur que lui faisaient ressentir chaque impact sur ses points ensanglantés.

« Qu’est-ce que tu nous veux à la fin enfoiré ?!!! », hurla le français.

Réalisant ce qu’il était en train de faire, Alex se releva, les phalanges douloureuses. Son sang était mêlé à celui de l’homme qu’il venait de tabasser. Les mains sur le front, il cherchait à se reprendre, tentant d’étouffer cette colère en lui.

« Je sais pas comment tu fais pour parler à travers ce mec Sylar, mais écoute-moi bien ! Oublie-nous ! Le jeu est terminé ! Et si tu insistes, alors cette fois, je m’arrêterai pas ! Je te tuerai ! T’as compris ?! »

En disant cela, Alex savait pertinemment au fond de lui que ça ne s’arrêterait jamais. Jamais Sylar ne les laisserait tranquille. Alex ramassa alors une barre métallique qui trainait parmi d’autres déchets dans la ruelle.

« Mais peut-être que je devrai le faire maintenant, histoire de ne prendre aucun risque. Après tout, tu me dois une vie ! »

L'esprit de Quentin perdit définitivement le contrôle de son corps. Sylar était lui. Et ... lui était Sylar. Il s'en rendit immédiatement compte. Il voyait. Il voyait la vie du serial killer. TOUTE sa vie. Représentée d'une façon précise, parfaitement ordonnée. Aussi pointilleuse que les montres qu'il réparait lorsqu'il était encore Gabriel Gray

*Je ne suis plus Gabriel Gray ! Je ne suis plus ce misérable froussard ! Je suis Sylar ! *

Il regarda de plus près. Il était face à une vitrine. Tout y était rangé, de gauche à droite. De bas en haut. Les souvenirs s'alignaient, immuables, aucune poussière ne pouvait altérer cette mémoire. Il s'approcha et les souvenirs lui sautèrent au visage, tout entra en lui et il comprit Sylar. Il sut qui était cet homme si cruel et sadique. Et il voyait un homme. Non c'était l'Homme. Il répondait au nom d'Ezechiel et c'était lui qui avait déclenché le mécanisme meurtrier qui menaient de l'innocent Gabriel Gray au puissant Sylar. Du bien au Mal. Ezechiel. L'ange du mal. L'homme sans identité prit conscience que ce n'était pas vraiment le bon moment. Il se reprit. Il sentait la peur de Sylar. IL connaissait cet homme. Alors il chercha dans la mémoire du meurtrier et il sut. Cet homme était le pire ennemi de Sylar, sans doute l'un des seuls hommes que le meurtrier craignait. Et soudain il eu une illumination. Puisque Sylar contrôlait partiellement son corps lorsqu'il ne le faisait pas totalement comme là, il devait pouvoir le faire lui aussi maintenant. Il allait le faire payer encore une fois, mais cette fois pour toute la douleur qu'il avait pu ressentir par sa faute. Il prit le contrôle de la tête et se lança dans un discours, ses pensées rejoignant celles de Sylar l'intimant d'arrêter. Mais il n'avait pas de prises sur lui, il ne pouvait contrôler que le corps.

" Sinon Alex, comment va Kerry ? Pas trop bousculée ? "

* Tu es fou, arrête ça tout de suite *
* Et oui c'est à double tranchant de s'immiscer dans le corps des gens de cette façon .... Sylar*

" Sinon Alex, comment va Kerry ? Pas trop bousculée ? "

IL cherchait à le pousser à bout pour qu'il frappe. Quitte à mourir, il voulait faire mourir Sylar puisqu'il en avait l'occasion. Et au fur et à mesure que son discours avançait, l'inconnu voyait la scène la scène par les yeux de Sylar, et en transparence une autre scène. La mort d'Alex... et sa résurrection. Il voyait ensuite une jeune femme. Kerry Tomas. La petite amie du français. Il ne pouvait rêver mieux pour énerver mieux pour énerver, et pour lui faire comprendre.

* Ne dis plus rien, ce mec va nous tuer*
* S'il faut passer par là ... *

Il était réellement prêt à le faire. Il n'avait plus aucune peur. Alors il continua, toujours sur un ton calme et enjoué, pour faire monter la rage du français à son paroxysme.

" Allons Alex, tu n'es tout de même pas bête à ce point là. Passe outre cette enveloppe charnelle, regarde au fond de ma personne, et reconnais ton ennemi. "

" Suresh a reçu sa facture de gaz, je crois que Kerry a un peu abusé dans sa cuisine. "

Et tout se déclencha. IL se rua sur lui/eux. Les coups furent portés avec haine, fureur, puissance. Mais bizarrement. Il ne sentait rien ... ce qui n'était apparemment pas le cas de Sylar. Le sang coulait. Les poings de l'agresseur s'ouvrirent, se couvrant du mélange des sangs des deux protagonistes. Et Sylar n'arrivait pas à se défendre. Lui qui avait toujours été dans la position de l'attaquant, il avait rarement été dans une telle situation. Sans défenses. Puis

« Qu’est-ce que tu nous veux à la fin enfoiré ?!!! », hurla le français.

« Je sais pas comment tu fais pour parler à travers ce mec Sylar, mais écoute-moi bien ! Oublie-nous ! Le jeu est terminé ! Et si tu insistes, alors cette fois, je m’arrêterai pas ! Je te tuerai ! T’as compris ?! »

Il perçu les pensées de Sylar, il n'avait aucune intention de les laisser en paix... mais plutôt ... de les laisser reposer en paix.

« Mais peut-être que je devrai le faire maintenant, histoire de ne prendre aucun risque. Après tout, tu me dois une vie ! »

IL vit alors l'homme se saisir de la barre de faire et se rapprocher de lui, menaçant. Protecteur. IL désirait plus que tout protéger sa famille de la menace que représentait Sylar. Et il était devant l'occasion en or. La seule qui se présenterait avant très longtemps. Très très longtemps sans doute. Le hasard avait bien fait les choses finalement. Mais il fallait corser un peu plus la situation.

Voyons, la dernière fois tu m'as fait beaucoup plus mal. Alors Alex ?! Montre de quoi tu es capable avorton ! Pauvre français ! Tues moi ! Qu'attends tu ? Libères ton démon ! Laisses la folie te guider ! Je t'attends !

Tandis que la fin approchait, que la lassitude emportait le corps blessé. Tandis que la main froide de la mort, tenant sa faux avançait à petits pas. Il eu la vision. Il su comment fonctionnait Alex. Son pouvoir. Dans la mémoire de SYlar il n'en restait que des bribes. Tout ou presque avait disparu avec l'affrontement contre un certain Arthur Petrelli. C'était passionnant. Et il comprit la puissance de Sylar. Il comprit ses actes.

*Nous allons mourir pauvre fou !*

*Tu m'as rendu fou Sylar, ne t'en prends qu'à toi même. Tu désirais te cacher, saches désormais qu'il n'y a nul endroit assez sûr pour se cacher indéfiniment. Bon voyage.*

Invité

Au moment où Sylar finissait, sans le vouloir, sa blague ôdieuse au sujet de Suresh et de sa facture de gaz, il savait déjà qu'il venait d'être condamné à un passage à tabac. Et il ne s'était pas trompé, la réaction du français fut quasi instantanée. Alors que le tueur avait commencé à se relever, Alex le plaqua violemment au sol, hurlant comme un psychopathe.
Le festival de torgnoles qui s'en suivit avait de quoi faire rougir Rocky Balboa. Sylar ne pouvait rien faire, et chaque coup semblait l'emmener davantage vers l'évanouissement. Il avait mal, horriblement mal, et rien n'était là pour apaiser sa douleur. Le français demanda en hurlant à son adversaire ce qu'il voulait, le traitant d'enfoiré au passage. Il arriva à se reprendre, avec difficulté.

« Je sais pas comment tu fais pour parler à travers ce mec Sylar, mais écoute-moi bien ! Oublie-nous ! Le jeu est terminé ! Et si tu insistes, alors cette fois, je m’arrêterai pas ! Je te tuerai ! T’as compris ?! »

A cet instant une chose se produisit, une chose exceptionnelle. Deux personnes radicalement différentes eurent en même temps les mêmes pensées, exactement la même réflexion: cela ne s'arrêterait jamais. Alex et Sylar savaient que leur adversité, le fait qu'ils soient ennemis, ne cesserait d'exister que lorsque l'un des deux rendrait l'âme. Et le tueur avait bien l'intention de ne pas être celui la. Le français, tiraillé par la même conclusion, attrapa une barre de fer.

« Mais peut-être que je devrai le faire maintenant, histoire de ne prendre aucun risque. Après tout, tu me dois une vie ! »

Sylar lutta pour répondre, mais rien à faire, Quentin était trop présent et manipulait ses pensées, et donc ses paroles:

" Voyons, la dernière fois tu m'as fait beaucoup plus mal. Alors Alex ?! Montre de quoi tu es capable avorton ! Pauvre français ! Tues moi ! Qu'attends tu ? Libères ton démon ! Laisses la folie te guider ! Je t'attends ! "

* Tu es inconscient pauvre fou, tu vas mourir avec moi ! *

*Tu m'as rendu fou Sylar, ne t'en prends qu'à toi même. Tu désirais te cacher, saches désormais qu'il n'y a nul endroit assez sûr pour se cacher indéfiniment. Bon voyage.*

Sylar regardait la barre de fer dans les mains du français, lequel devait réaliser qu'une lutte se déroulait dans la tête de l'homme qu'il venait de battre à mort. Les dires, les provocations qu'il venait de formuler, ça ne ressemblait en rien à ce que Sylar dirait d'habitude dans ces conditions. Il était trop lâche pour accepter de cette façon d'être tué par son ennemi, jamais il ne lui ordonnerait de telles choses.

* Allez, assez jouer. Je prends les choses en main. *

Sylar profita alors de cet instant de réflexion de la part du français pour lui asséner un violent coup de pied dans le tibia droit, le forçant à aller au sol. Il se leva rapidement, tentant aussi bien que possible d'ignorer la douleur. Il lui arracha la barre de fer des mains, avant de lever le regard vers Quentin.

" Et toi, si tu oses encore intervenir tu peux dire adieu à ta mémoire, parce que les réponses que tu cherches c'est moi qui les ai. Et on ne va pas mourir, donc tu aurais tout intérêt à m'aider si tu veux savoir qui tu es. "

Il revint vers Alex, et cracha une gerbe de sang à ses pieds. Il passa sa main sur son visage, et regarda le liquide rubis lui tâcher la peau.

" Bravo Alex, bien joué. T'es satisfait là ? Ça t'a plus ? C'est vrai que d'habitude tu n'as pas souvent l'occasion de te trouver dans cette position. Mais ça ne change pas la donne Alex, tu le sais très bien que tu ne peux pas me tuer. C'est la seule chose qui te sépare de moi, si tu me tues, alors tu seras aussi pourri que moi. Je te dois une vie ? Et bien rappelle toi tes paroles de ce jour là, dans le restaurant. Et que je sache, contrairement à bon nombre de mes victimes tu es encore en vie. Tu aurais pu fuir avec Kerry, mais non, je te retrouve toujours sur mon chemin. Tu crois que je te chasse ? Que je prends ça pour un jeu ? Mes pouvoirs ont disparu pauvre idiot, je n'ai aucune chance contre toi. Alors voici mon conseil, disparais, fuis, vas-t-en loin, très loin avec ta petite famille. Parce que quand mes pouvoirs reviendront, on va arrêter de jouer, je vais te tuer, je vais tuer cette salope qui te sert de petite copine, et je laisserais ton enfant se débrouiller dans la première bouche d'égout que je croiserais en le trainant sur la chaussée. "

Sylar jeta la barre de fer à côté du français. Il cracha une nouvelle gerbe de sang, et tourna les talons. Pour lui, c'était réglé, mais l'était-ce pour le français ?

Alors qu’Alex s’approchait de l’homme qui vraisemblablement était Sylar, ou tout du moins, parlait en son nom, ce dernier, allongé et salement amoché, continua ses diatribes provocatrices.

« Voyons, la dernière fois tu m'as fait beaucoup plus mal. Alors Alex ?! Montre de quoi tu es capable avorton ! Pauvre français ! Tues moi ! Qu’attends-tu ? Libère ton démon ! Laisses la folie te guider ! Je t'attends ! »

Ces deniers mots freinèrent le français. Cette rage soudaine était-elle une manifestation de ce fameux démon, ou bien, était-ce réellement le jeune homme qui contenait toute cette haine ? L’entité n’y était pour rien. C’était tout bonnement impossible. Elle avait disparu en même temps que les pouvoirs, permettant au français de relâcher totalement sa vigilance. Non, cette colère venait bien de lui. C’était bien lui qui, révolté jusqu’au plus profond de son être, en était venu à vouloir tuer un individu certainement innocent, tout simplement parce que Sylar s’exprimait à travers son corps. S’il tuait cet homme et que le tueur s’en sortait, alors ce serait une nouvelle vie prise pour rien. Le risque était trop grand, si bien qu’Alex ne se sentait pas capable de prendre une telle décision. Oter cette vie, c’était céder à Sylar, lui offrir trop.

Durant ce temps de réflexion, l’homme en profiter pour mettre Alex à genou d’un coup de pied dans le tibia. Lâchant la barre de fer tout en laissant échapper un râle de douleur, le français releva la tête pour voir son ennemi lui arracher l’arme improvisée. Le bras tendu et la barre pointée dans une direction où rien ne semblait se trouver, l’homme proféra des menaces à une chimère.

Puis, il reporta son attention sur le français. Au fond des ses yeux, Alex pouvait voir la même cruauté que dans les yeux de Sylar. Aucun doute. Si ce type n’était pas le tueur, en tout cas, il en possédait l’esprit. Puis, l’individu sembla sermonner le français, lui rappelant ses propres paroles. Le jeune homme était tout bonnement incapable de tuer le serial killer. Il lui conseilla de fuir, loin de l’ennemi, car si un jour, Sylar venait à recroiser leur route, il les tuerait, Kerry et lui. Jetant la barre de fer devant Alex, l’homme tourna les talons et sortit de la ruelle.

La jambe douloureuse et les poings lésés, Alex le regarda partir. Il se demandait encore si, la scène à laquelle il venait d’assister était réelle. Finalement, il semblait bien que sans pouvoir, Sylar faisait moins le fier, tentant de se cacher pour survivre. Ainsi dissimulé, il attendait l’heure où il récupérerait ses biens si précieux à ses yeux. Et alors, il resurgirait, dans le seul but de continuer ses méfaits.

Alex resta quelques minutes dans la ruelle, réfléchissant à tout ce que venait de lui dire cet étrange individu. Il devait s’éloigner de cette ville avec Kerry. Mais accepterait-elle ? Elle était si étrange ces derniers temps. Décidé à lui parler, le français sortit de la ruelle, prenant la direction de l’appartement. Tant pis pour le lait, il y avait plus urgent à régler. Tout en pressant le pas, Alex resta vigilant, tentant de voir si l’homme n’était pas en train de le prendre en filature.

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