Boire seule c'est bien. A deux, c'est mieux(Billy)

Invité

( Alors désolée s'il y a des fautes apparantes et pis... j'ai oublié de te dire... Heaven est amnésique, j'ai décidé ceci hier soir... Elle ne se souvient en rien de son ancienne vie adulte et reçoit parfois des flash juste... Vaalaa ! Bonne lecture ! =)

Un nouveau soir commence. Le soleil tombe lentement sur la grosse pomme tandis que les ténèbres l'engloutissent tels des vers affamés de chair. La chair ? Qu'est-elle aux yeux du monde ? Pour chacun elle divers. Pour les égoïstes, la chair serait la leur, pour les fin gourmets un bon vin français, pour les cupides des billets verts par centaines pour Heaven... Oui... Qu'était-ce pour la belle Heaven ? Elle n'en savait rien... Ce qui lui importait le plus à l'heure qu'il étaitm c'était de survivre... les billets verts donc... mais était-elle réellement cupide ? Fermant doucement les yeux, elle se sépara de la vitrée fraiche et s'affala sur son lit de fortune.

Il avait fallu qu'une explosion détruise sa vie... Vallait-il pas mieux être morte ? Après tout... elle n'était plus qu'une âme errante... Un visage différent du sien, une vie volée... Tout ce qu'il lui restait, c'était un prénom... Heaven... Paradis... le seul qui la poussait encore à avancer. Elle avait survécu à une explosion mais tout a part son souffle s'était envolé... Qui pourrait la reconnaître ? Personne... Il fallait tout recommencer... Pour ses anciens proches, ils s'étaient sûrement résolus se dire qu'elle était morte... Alors à quoi bon survivre ? Soupirant, elle se força à se relever et se dirigea vers ses cartons... Qu'allait-elle mettre ce soir ? Le choix était vite fait... Sa robe rose pale naturellement... Elle était courte, voir très courte, moulante, légère et elle mettait son teint de porcelaine en valeur, contrastant avec ses cheveux chocolats.

Une fois habillée, elle entreprit de mettre ses bas et de mettre son poignard d'argent à sa place habituelle, dans sa jarretière. Après avoir remis ses cheveux et s'être maquillée, la poupée de porcelaine sortit de son appartement pour une nouvelle nuit de chasse. Les nuits étaient froides et noirs en cette saison à New York. Seule la lune éclairait les dalles des quartiers mal-famées par lesquels Heaven était obligée de passer pour rejoindre les grandes rues et les sifflets et les quolibets n'étaient jamais rare sur cette route.

- Hey ! Beauté ! Viens par là, on va s'amuser !
- Allez ma jolie je te promet qu'on te veux pas de mal ! Que du bien même ahaha...
- Tu l'as dit bouffi !

Allez vous faire foutre !

- Mais c'est qu'elle en devient méchante la bombasse. On va te montrer la politesse chérie.

Sans avoir le temps de réfléchir à quoi faire, les deux types l'avaient empoignés et la ramenait dans les coins les plus sombres. Se débattant tant bien que mal, elle n'arrivait même pas à hurler, une main salle et poisseuse collée sur sa bouche. Ainsi donc voila comment elle allait finir... Violée et tuée par des salopards de première dans un coin sombre de New York... ça ne ferait même pas 4 lignes dans les journeaux. Les deux hommes s'étaient remis à rigoler tandis au'elle luttait, que l'un l'immobiliser et aue l'autre entreprenait de la dépouiller de sa robe. C'était la fin... elle en était persuadée. Mais pourtant, le destin était de nouveau avec elle ce soir-là...

Dix-huit heures, le réveil sonne : une alarme assourdissante, parfaite pour mettre de mauvaise humeur à peine conscient de notre vie éveillée.
Un réveil qui sonne alors que le soleil se couche, cela peut paraitre paradoxal... Voilà ce qu'était la vie de Billy depuis quelque temps : un paradoxe. Autrefois, vivre se résumait à traquer le Vilain mutant, recruter l'agent aux capacités prometeuses, jouer de sarcasmes et enquiquiner la vermine qui se lamentait au Level 5. Cette routine lui plaisait, elle donnait ainsi un sens à son existence.

Depuis peu, miraculeusement, ses pouvoirs avaient disparu. Ce fut un choc. Un choc bien plus important que celui qu'il avait pu avoir lors de l'apparition de cette extraordinaire capacité. En voilà un autre de paradoxe. A l'instant où il avait déclenché cette lumière, deux ans auparavant, il aurait donné n'importe quoi pour que ce jour arrive : celui où tout redeviendrait normal. Aujourd'hui, il donnerait tout pour récuperer ce misérable don, celui grâce auquel il vivait. Car sans lui, il n'était qu'une âme errante parmi tant d'autres.

Dix-huit heures et dix minutes, le réveil sonne de nouveau. Un long soupir se fait entendre avant que ce son agaçant ne devienne qu'un murmure incompréhensible. Jonchent à présent le sol les morceaux de ce qui fut autrefois un réveil...
C'était bien le vingtième que Billy brisait sur le mur. Le geste vif avec lequel il l'envoyait valser était même devenu un réflexe. Tel un automate, il se leva nonchalant, près à exécuter cette nouvelle routine qu'il avait adopté depuis la disparition de ses pouvoirs.
Il enfila un jean qui trainait sur le sol et un pull qu'il sortit soigneusement d'un placard. Un passage devant le miroir, il s'ébouriffa les cheveux, puis sortit de chez lui, à peine 10 minutes plus tard.
Non il n'était pas négligé, non sa maison n'était pas un champ de bataille où les vêtements faisaient figure de cratères d'obus, non il n'était pas encore léthargique et déprimé, il était simplement... powerless.

Sa voiture l'attendait gentiment devant sa demeure, ancienne demeure située dans Brooklyn où il cohabitait avec des ex camarades de classe. Tous avaient déserté la ville, tout comme lui avait déserté sa famille.
Las, il leva les yeux au ciel, priant intérieurement un Dieu auquel il avait du mal à croire. Si jamais par un quelconque miracle son don refaisait surface, peut-être l'Anglais regagnerait une foi perdue.

**

Route barrée pour cause de travaux.
Billy jura, puis entreprit de se garer dans les environs. Il valait mieux continuer à pied que de s'enerver plus qu'il ne l'était. Sa destination ? Un bar. Evidemment. Il vivait ainsi dès lors. La nuit, sa douce ennemie était devenue sa meilleure amie. Il déambulait dans l'ombre à présent, et dormait le jour, jusqu'à 18h. Sa vie était décidemment construite sur un paradoxe inquiétant.
La ruelle sombre et mal fréquentée par laquel il était obligé de passer ne présageait rien de bon. Les quartiers mal-famés lui rappelaient de biens mauvais souvenirs qu'il aurait aimé laisser derrière lui.

Les ronrons pathétiques de vieux pervers le rammenèrent à la raison. Ce genre de petit rire satisfait qu'ont les psychopathes alors qu'ils assouvissent un de leurs plaisirs malsains.
Dans la pénombre, deux hommes entamaient leur acte dégoutant alors que la pauvre jeune femme victime se débattait tant bien que mal. C'était dans ce genre de situations que sa photokinésie lui était d'une aide incroyable. Là, il n'avait qu'à compter sur ses simples capacités de self défense. Être agent à l'OWI avait bien des avantages dont celui d'être initié aux techniques de base. Techniques qu'il avait par la suite ameliorées lors de son temps libre.

D'un coup de poing il chassa l'homme accroché aux jupons de la demoiselle, alors que l'autre lâcha prise dans l'espoir de donner une correction au blondinet.

"C'est mignon il vient sauver la pauvre damoiselle en détresse." Dit l'inconnu d'un ton sarcastique. Ce ton avec lequel Billy avait l'habitude de répondre. L'entendre de la bouche de quelqu'un d'autre envenima encore plus sa rage naissante. Il ne savait pas pourquoi, il c'était peut-être simplement levé du pied gauche.

Un coup de pied chassé l'aida à plaquer l'homme contre le mur, lequel il s'empressa de ligoter le cou d'une main déterminée. Tandis que l'autre pervers reprenait ses esprits, il murmura :

"On t'a jamais appris à te méfier des apparences. J'ai peut-être l'air d'un idiot de blond impuissant, mais j'ai débarassé la Terre de fardeaux bien plus impressionnants que toi. Alors vas exhiber ton corps d'Apollon dans un de ces bars dans lesquels tu finiras ta vie de dépravé. Ou alors tu veux que je donne un sens à ta misérable existence en t'envoyant si près du bout du tunnel que tu remercieras Dieu tous les jours de t'avoir épargné."

L'ex agent ne faisait pas peur, c'était un fait, mais ses paroles avaient toujours su influer sur les choix des gens. Pouvoir ou pas, il avait toujours sa langue pour se défendre.
Billy relacha son étreinte avant d'observer les deux guignols s'éteindre dans l'obscurité, préférant s'assurer un avenir durable.

Dans les ténèbres de la ruelle, le blond aperçevait à peine la femme à qui il avait peut-être sauvé la vie. Du moins il y avait contribué. Il s'approcha, et tendit sa main à l'inconnue afin de l'aider à se relever.

"Ils ne seront pas les seuls à avoir appris quelque chose ce soir. C'est pas très prudent de s'aventurer ici en pleine nuit."

[voilà désolé du retard. J'espère que c'est satisfaisant =S]

Invité

Et bien dis donc… quelle belle leçon que voila ! Vous me semblez très réfléchit comme type ! Alors trouvez-moi la réponse à cette question : j’habite juste ici, je fais comment moi à sortir de chez moi pour aller m’amuser ou travailler si je ne peux pas passer par là ?
…
Je suis désolée… Vous venez de me sauver et je vous lance des piques, je suis vraiment immonde…

Je suis vraiment désolée… ce n’est vraiment pas évident et vraiment éprouvant ce que je viens de subir et je ne sais pas trop comment réagir, surtout face à un homme… Je vous remercie du fond du cœur… Sans vous je serais sans doute morte à l’heure qu’il est. Sans rose, ni tombe… J’ai une dette énorme envers vous… Vous être un peu comme mon héro… Me voila qui me lance dans le mélodramatique… enfin bon… Je m’appelle Heaven ! Je suis ravie de faire votre connaissance… euh… Votre nom ?

Si la méfiance est mère de la sûreté, ne serait-ce pas propre à l'Homme d'être méfiant ?
Afin de se garantir un futur sans ombre, il fallait se méfier. Se méfier de quiconque, peu importe l'heure de la journée. Une petite fille au visage angélique, un homme aux traits disgracieux, à première vue nos suspicions naitraient à propos de l'homme, et ce pourquoi ? Parce qu'une filette incarne l'innocence, et un balafré l'ennui, parce qu'une filette est incapable de faire le mal, et un hommeaux intentions suspectes est incapable de se comporter convenablement vis-à-vis d'autrui.
Billy avait déjà été témoin du contraire : une jeune fille est bel et bien capable d'avoir les pires pensées que l'on puisse imaginer. Dans ce cas, il serait le premier à se méfier, étant conscient qu'une vérité générale est bien souvent un abri pour se protéger de la réalité du monde. Si l'on considère que ceci doit être comme cela et cela comme ceci, c'est dans le seul but de se préserverdes mystères qui nous entourent, c'est un autre symptôme de l'oisiveté de l'Homme pour lequel il vaut mieux ne pas s'attarder sur des choses futiles.
Si l'ex agent avait adopté la méfiance continue, il se méfierait à cet instant. Il était le premier à donner des leçons de morale en affirmant qu'il fallait se méfier des apparences - la sienne en étant un bon exemple - mais il était bien au dessus de tout ça. Ou peut-être en dessous.

Si la méfiance est mère de la sûreté, la naïveté est demie-soeur de la méfiance.
La naïveté, sur son passage, écrase la méfiance. Elle la bouscule, lui rend la vie infernale, la détruit. Ainsi, si la méfiance n'est plus, la sûreté ne voit jamais le jour. Voilà pourquoi Billy était incapable de se méfier des apparences. Malgré tous les progrès qu'il avait pu accomplir, il restait en lui une éternelle part de naïveté qui illuminait en son esprit les fausses vérités du monde qui l'entourait. Nul besoin d'affirmer que face à la jeune femme en détresse, il n'éprouvait absolument pas le besoin de se méfier. Après tout, si elle était en détresse, c'est qu'elle était aussi innocente et pure qu'une filette aux intentions les plus candides.

Lumière dans l'obscurité, la jeune femme au prénom divin venait d'apparaître clairement, comme si elle venait de renaître des cendres de sa fierté perdue. Le réverbère sous lequel elle brillait éclairait ses traits auparavant plongés dans les ténèbres de la nuit. Une chevelure brune, des yeux d'un gris unique, son apparence rejetait tout forme de méfiance.
Lorsqu'elle brisa enfin le silence qui régnait pendant l'interlude, Billy se sentit un instant très honteux. En effet, comment sortir de chez elle si sa porte se situait dans les recoins sombres de la ruelle ? A cette question, le blond aurait bien répondu de ses habituels sarcasmes, mais les excuses qui suivirent l'en empêchèrent.

"Ce n'est rien. Je vais pas dire que je comprends votre affliction, ce serait mentir, mais après tout je peux bien deviner."

Il esquissa un sourire de coin, ce genre de sourire qui n'en est pas vraiment un mais qui paraît l'être alors que son esprit se détacha quelques instants de son être. Heaven. Un prénom magnifique, peu commun, mais qu'il avait déjà entendu. Il ne l'oublierait jamais car l'affrontement qui avait eu lieu ce jour là marqua le début de son voyage vers une dignité évanouie. Quoiqu'il en soit, les deux femmes partageaient seulement le même prénom, car l'une était blonde et cinglante, l'autre brune et innocente.
Acceptant sa poignée de main, il ajouta :

"Billy. Et je doute être un héro, du moins je n'ai ni la prétention ni l'envie de l'être. J'étais simplement au bon endroit, au bon moment."

*Pour changer* pensa-t-il.
A ces mots suivirent l'image des toutes les personnes qu'il n'avait su aider, les personnes qu'il avait abandonné... Un héro ferait-il cela ?

"Je m'excuse aussi pour mes leçons de morale qui ne valent rien. J'ai ce désobligeant défaut de dire ou de faire certaines choses sans réfléchir aux conséquences."

Il leva les yeux un instant, puis replongea son regard dans celui de Heaven.

"A moins que vous aillez travailler, vous ne voyez aucun inconvénient à ce que je vous accompagne à vos obscures activités nocturnes ?"

Billy hocha les épaules, un signe du genre "au cas où". Après tout peut-être que la demoiselle en détresse avait dans l'idée de fréquenter un de ces bars dans lesquels Billy vivait ses nuits. Il vallait mieux boire accompagné que seul et sans avenir.

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