Confessions[Pv Angela Petrelli]

"A quoi sert de se confesser lorsqu'on aime le fruit de sa faute ?"[Graham Greene]
"Une bonne confession vaut mieux qu'une mauvaise excuse."[Jean Hamon]
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La nuit venait de tomber sur la Ville-qui-ne-dort-jamais, les étoiles illuminant dans un défi perpétuel les immeubles neufs qui projetaient des halos jaunâtres sur l'horizon. Dans les rues, le même éclat était projeté par des lampadaires qui avaient été fixés il y a peu de temps. La lune ne dévoilait en cette nuit qu'un quart de son corps céleste et brillait froidement. Les myriades d'étoiles se voyaient distinctement, comme des étincelles éternelles. Immortelles.

Sous la lumière d'un réverbère, un homme passa. Grand, les cheveux bruns coiffés en arrière, un costume noir de coupe classique ouvert sur une cravate grise et une chemise blanche, il marchait sur le trottoir d'un air distrait, observant sereinement ce qui l'entourait. Lorsqu'il quitta le cercle lumineux crée par le lampadaire, ses cheveux offrant un dernier reflet sous forme de rai lumineuse, il sortit quelque chose de sa poche. Ouvrant le paquet d'un mouvement du pouce, il tira une cigarette, morceau longiligne assassin de nombreuses personnes. Le tenant dans sa bouche par le biais de ses lèvres, il sortit un vieux zippo, le faisant cliqueter pour obtenir la flamme tant désirée. Concert d'étincelles, le zippo cracha enfin une petite flamme lui permettant d'allumer sa clope. Colonne de fumée tremblotante s'évaporant dans le ciel d'encre; l'homme tira l'objet fumant, expira une bouffée et reprit son chemin. Devant lui, se dressait le bâtiment "Primatech Paper Compagny".

Il devait entrer sans se faire reconnaitre, il devait entrer tel une ombre, un fantôme fugitif et véloce qui s'engouffrait avec facilité dans l'enceinte de La Compagnie. Tout d'abord, il choisit de se cacher pour observer les allées et venues d'autrui...

Ainsi, il remarqua une faille où il allait fondre: à 23 h 00, le vigile sortit se faire relayer et n'aperçut pas la silhouette qui sortait des ténèbres derrière lui. L'assommant violemment, il l'empoigna immédiatement et recula, usant de la pénombre avec dextérité. Il n'avait malheureusement pas énormément de choix concernant sa victime. Soupirant, l'immortel sortit son pistolet silencieux et exécuta la basse besogne. Une balle dans la nuque. Déshabillant sa victime, il s'empara de ses vêtements et les enfila. Désormais, arborant l'uniforme de vigile, il entra en toute impunité dans l'immeuble, saluant ses collègues, lorsqu'il s'adressait à lui.

Montant grâce à l'ascenseur, il arriva enfin aux étages supérieurs, les étages des bureaux. Enlevant son uniforme et la casquette qu'il jeta dans une poubelle, il toqua à la porte. Trois coups séparés par trente secondes chacun. Juste avant d'entrer, il réajusta sa cravate. Enfin, il entra, faisant une légère révérence en la présence de cette grande Dame. Angela Petrelli. Elle avait succédé à "Bob" Bishop à la tête de l'O.W.I. , comme le voulait la tradition.

Il se déplaça jusqu'à elle, et s'assit sur le fauteuil prévu aux invités. Ne la quittant pas de son regard bleu/gris, il fut le premier à parler, ordre normal puisqu'il devait expliquer sa venue.

"Bonsoir Angela. Vous devez savoir ce que j'ai fais mais également que mon nom n'es pas Thomas Gireaud mais Caïn."

Il s'arrêta, passant sa langue sur ses lèvres, humectant sa bouche.

"Le temps a marqué votre visage autrefois si beau, cela fait combien de temps que j'ai quitté ce lieu ? Dix ? Vingt ? Trente ans ? Cependant, pour des hommes de votre âge, vous devez toujours être séduisante. Et en tant que Grande Dame, vous n'avez pas d'égal, Madame Petrelli."

Aussi invraisemblable que cela pourrait paraître, Caïn pensait chacune de ses paroles et ses flatteries n'étaient ni une marque de quelconque respect, ni une entrée en matière peu glorieuse ni même un stupide excès de bonhomie. Lui offrant un discret sourire, il reprit.

"Bien, j'ai quelques confessions à vous faire, Angela et j'imagine que vous avez quelques questions aussi. Je suis prêt à parler. mais on ne sait jamais si je mens ou non. A vous de démêler le vrai du faux."

L'accueillant d'un autre sourire, il attendait la réplique de la Matriarche Petrelli.

[Post un peu naze :/ ]

Il était tard. Déjà la nuit commençait à tomber sur New York, forçant la ville à se parer de son manteau de lumières artificielles. De là où se trouvait Angela, elle avait tout l’air d’une rivière de diamants, scintillant dans l’obscurité de milles feux telle un ciel étoilé d’été. Plus le temps passait et plus l’obscurité s’épaississait, rendant le nombre de constellations synthétiques toujours plus grand. Pourtant, cette nuée de lumières n’était que l’ombre de ce qu’elle était il y avait de cela encore quelques mois.

Angela était encore à son bureau ce soir là. Elle devait encore éplucher quelques dossiers, envoyer quelques courriers et passer des coups de téléphones. Des évènements terribles allaient se produire, affectant la Compagnie en son sein. Angela devait donc tout vérifier et préparer la défense de la société, si toutefois, il lui restait encore suffisamment de temps. La porte du bureau s’ouvrit. Angela ne releva pas la tête, poursuivant la rédaction d’une lettre. Il s’agissait tout au plus de l’homme de ménage qui venait vider la corbeille à papiers comme chaque soir. Pourtant, il sembla que l’homme s’assit dans le fauteuil situé juste en face d’elle, la forçant à regarder qui il était. Ce visage, madame Petrelli ne l’avait pas oublié. Pourtant, la dernière fois qu’elle l’avait vu, cela remontait à plus de trente ans. Etrangement, il n’avait pas changé. Son regard d’acier était toujours aussi pénétrant et hypnotique. Quant à son visage, il avait toujours cet air insolent qu’offrait la jeunesse, et en même temps, il avait conservé tout son charme et son charisme.

"Bonsoir Angela. Vous devez savoir ce que j'ai fais mais également que mon nom n'est pas Thomas Gireaud mais Caïn. Le temps a marqué votre visage autrefois si beau, cela fait combien de temps que j'ai quitté ce lieu ? Dix ? Vingt ? Trente ans ? Cependant, pour des hommes de votre âge, vous devez toujours être séduisante. Et en tant que Grande Dame, vous n'avez pas d'égal, Madame Petrelli."

Tout comme son physique, sa verve n’avait pas changé. Son langage soutenu était restait le même comme survivant d’une époque révolue. Caïn était donc son nouveau prénom. Déjà à l’époque, Angela s’était bien douté que l’identité du jeune homme était une couverture. Mais elle n’avait pas cherché à en savoir d’avantage. Chacun avait le droit d’avoir son jardin secret, du moment que le travail était fait.

"Bien, j'ai quelques confessions à vous faire, Angela et j'imagine que vous avez quelques questions aussi. Je suis prêt à parler. mais on ne sait jamais si je mens ou non. A vous de démêler le vrai du faux."

Des confessions … Il semblait que Caïn avait besoin de se confier à une oreille familière, sans doute pour alléger sa culpabilité. Pourtant, cette manière d’agir ne lui ressemblait pas. Non, Thomas, comme il se faisait appeler auparavant, était plutôt du style secret et fermé. Il n’avait rien de ces gens qui se trouvent rongés tôt ou tard par le remord. Il n’était pas un homme de cette trempe. Au contraire, la culpabilité avait toujours semblé être quelque chose qui n’avait pas de prise sur lui. Etait-il possible qu’il ait changé ?

Un sourire au coin des lèvres, Angela recapuchonna son stylo plume et le remit dans son étui. Elle se calla dans le fond de son fauteuil, croisant les jambes et observant attentivement le visage de l’homme assis en face d’elle quelques secondes. Il n’avait pour ainsi dire, pas pris une ride, tout comme Adam. Pourtant, leurs pouvoirs étaient différents. Mais Angela ne mit pas longtemps à comprendre. Caïn était capable de régénérer les cellules, pouvant ainsi prodiguer de manière miraculeuse des soins. Il devait donc être en mesure de lutter contre le vieillissement.

« Thomas … ou plutôt Caïn … il y avait longtemps en effet. Trop longtemps pour que vous puissiez avoir conservé votre minois de jeune premier comme il y a trente ans. Ainsi donc, à l’instar d’Adam, vous avez déjoué les plans de la Mort. Méfiez-vous … à la longue, c’est la folie qui guette les Immortels. Nous en avons eu le parfait exemple avec Monroe. D’ailleurs, quel est donc votre âge réel ? »

Angela se leva. Elle se dirigea vers un petit meuble renfermant quelques verres de cristal et des alcools variés. Elle sortit deux verres dans lesquels elle versa du whisky. Revenant à son bureau pour s’assoir, elle déposa l’un des verres devant Caïn et but une gorgée du sien.

« Et plus surprenant encore, vous revenez à moi en ces temps troublés pour … vous confesser. Allons donc, qu’y a-t-il de si terrible que vous ayez pu commettre ? Votre visite est vraiment peu singulière, mais à dire vrai … j’aurai dû m’y attendre. Les rêves ne sont pas toujours évidents à comprendre, notamment lorsque les images nous semblent improbables, faisant ressurgir du passé des visages qui n’ont en rien changé, et ce, malgré le passage du temps. »

Même si elle avait déjà revu Caïn en rêve, Angela n’avait pas su en interpréter les faits. Pourtant, les brides d’images qu’elle avait reçu lui restait en mémoire. Elle avait ainsi une vague idée des agissements dont pouvait parler le jeune homme. Il semblait entretenir avec Sylar un lien étrange. Angela était prête à parier que cette relation y était pour beaucoup dans la présence de Caïn ici ce soir.

« Et bien, je vous écoute … puisque visiblement, je peux vous venir en aide … à moins que sous couvert d’aveux, vous ne soyez également venu glaner quelques informations à mon insu … »

"Rêver c'est scruter les étoiles et savoir interpréter leur message."[Anonyme]
"Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves." [Eleanor Roosevelt]
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Lorsqu'il était entré, l'immortel avait pu observer quelques instants la Matriarche, l'une des fondatrices initiales de l'O.W.I, femme d'Arthur Petrelli. Aujourd'hui, son visage était creusé par les stigmates de la vieillesse, des cicatrices que lui n'avaient jamais eu à porter sur son visage, sa peau étant toujours resté intacte à travers les siècles. Ces cicatrices du temps, ces morsures de l'âge, ces marques de sagesse, ces traces des épreuves du passé marquaient désormais le visage d'Angela. Autrefois, si belle et si pétillante, présentement, cette image s'était terni, mais elle gardait cette lueur dans les yeux qui avaient épris le cœur de tant d'hommes dans le passé, de plus, la beauté simple d'une jeune femme avait laissé place à l'allure et à la grâce pleine de respect d'une Dame.

Trouvant un sujet plus intéressant que l'ennuyante paperasse qu'elle devait trier et remplir lors de son arrivé, Angela montra qu'elle allait cesser ces pratiques bureaucratiques d'un geste symbolique, lui accordant une pleine attention: elle reboucha son stylo après avoir sourit. Le porte-plume projeta un court instant un reflet sur le mur, une tâche diaphane mais visible pour un œil observateur et aiguisé. Ses pupilles se tournèrent l'espace d'un instant, attirées par cette marque translucide puis elles revinrent à son interlocutrice. Prenant une autre position dans son fauteuil pour avoir plus d'aise, la Fondatrice se recula et s'étendit sur le dossier. Un mouvement imperceptible sous la table qu'il sentit lui appris que celle-ci avait également plié ses deux jambes.

Se fixant dans un silence lourd, pesant, ils se considéraient l'un l'autre, examinant avec minutie chaque détail de leurs deux visages, dans une osmose étrange et massive. Ils s'estimaient, s'alourdissaient de regards impénétrables et semblaient chacun réfléchir. Enfin, ce fut elle qui parla.

Ses paroles firent -comme de coutume- naître un sourire en coin sur son visage, révélant un minuscule trou, fossette de son visage. Le sobriquet "Jeune premier" faisait référence à son Curriculum Vitae, symbole de ses connaissances. Combien de fois avait-il passé des examens de médecin ? Combien d'années d'études avait-il fait finalement ? Combien de professions avait-il exercé ? Il se souvenait avec une précision étonnante de ce jour, où, une nouvelle fois, il avait jeté son couvre-chef en l'air à Harvard, ascension symbolique et montrant la réussite. Cependant, les mots qui suivirent lui rappelèrent un autre des fondateurs. Adam Monroe. Un autre immortel.

Intéressé par la perspective de voir et de connaitre un autre être éternel, il s'était mis en quête de tout connaitre de lui et sa déception n'en avait été que plus grande. Devant lui, s'était dressé un être misérable, faible et mégalomane. Se prenant pour un Dieu et adepte d'une purge violente et expéditive. Il va s'en dire que la comparaison entre lui et le blondinet anglais ne le ravissait pas. Était-il fou ? Adam avait-il perdu la Raison ? Il en doutait, sa mégalomanie et sa haine n'étaient pas des récoltes d'une moisson perpétuelle, mais bel et bien de l'aboutissement d'un caractère latent.

Quel âge avait-il ? Quelle importance avait cette question et cette réponse ? Celle-ci ne servirait qu'à montrer la suprématie de son expérience et découvrir des zones d'ombres qui devrait rester cacher dans la froideur de l'obscurité de son cœur. Était-ce commodément là, de la simple curiosité ? Ou même un habile moyen d'obtenir des informations ?

Ses tortueuses pensées furent interrompis par la Dame qui quittait sa chaise d'un mouvement léger pour se diriger vers un objet rigide et immobile, meuble de rangement en bois. Un tintement cristallin lança sa note aiguë qui résonna dans la pièce, puis, il vit les deux verres et la bouteille de Whisky dans les mains de la Matriarche. Provoquant un nouveau bruit -bruit de remplissage par un liquide- , elle revint devant lui et posa le verre, s'abreuvant d'une partie du contenu. Observant le liquide tournait dans le verre, il avança sa main pâle et ses doigts grêles se refermèrent sur le récipient transparent. Ne choisissant pas de boire tout de suite le liquide alcoolisé, il écouta la suite des paroles d'Angela...

Les mots de la Fondatrice furent autant de révélations pour lui. Ainsi, son pouvoir lui avait permis de voir des choses qui n'aurait pas dû être découvert... Mais de quoi parlait-elle exactement ? Sa rencontre avec Asami ? Son intrusion au Level 5 avec Sylar, il y a de ça quelques mois ? Le meurtre de "Midas" ? Certes, c'était des évènements qui pourraient lui donner des informations sur lui-même mais, il se doutait avec dégoût que c'était une autre chose qu'elle avait vue. Et il était fort compréhensible, qu'elle avait été déroutée... La Symbolique des rêves était quelque fois difficile à comprendre et leur sens était toujours plus profond qu'il n'y paraissait.

Sa rencontre avec Sylar.

Il ne voyait que cet événement. Il avait contribué a créée l'un des criminels les plus importants de l'histoire de l'Humanité. C'était grâce à son aide qu'il avait pu s'offrir son premier et son plus important pouvoir. Il le savait. Sylar pouvait immobiliser quiconque grâce à la télékynésie et c'était également grâce à elle qu'il ôtait le crâne de ses victimes. Devait-il révéler la Vérité à Angela ? Devait-il omettre certains détails ? Heureusement, sa diction irréprochable et sa science de la parole lui permettait d'être toujours ambiguë et l'on ne savait jamais s'il mentait, utiliser une semi-vérité ou révéler réellement quelques unes de ses intentions. C'était une des choses qui faisait qu'il était si mystérieux et qu'on ne percevait pas ses pensées -littéralement comme au sens figuré- et qu'il pouvait obtenir des informations.

L'immortel parla enfin. L'habituel sourire en coin naissant et allant de paire avec ses propos directs.

"Bien entendu, je ne suis pas venu pour user votre temps en vaines palabres. Je souhaite aussi obtenir des informations, cela va de soi."

Lentement, il mit enfin le verre à ses lèvres, le liquide coulant sur sa lippe, rentrant dans sa bouche, se déversant dans son œsophage, emplissant sa gorge d'une sensation de chaleur plaisante. cette courte pause, habituel chez Caïn -car nécessaire à ses discours- servait à souligner des paroles ou de futurs mouvements. Sans s'en rendre compte, l'on pouvait dire que ces fameuses interruptions étaient le signe certain d'une manie, inculqué par les nombreux usages qu'il avait dû apprendre lors de ses dix premières années, hérité par la Haute Société.

Reposant le verre trois quarts rempli, il joignit ses mains livides rapidement, puis se pencha, figure blanche aux prunelles acérées et à la bouche pulpeuse. Cette position, cette posture, cette attitude lui offrait une proximité invitant à la révélation, à la confession -ce qu'il avait affirmé en venant- mais lui offrait également une stature puissante, symbolisme autoritaire, qui lui permettrait de marquer chacune des syllabes, des mots, des phrases qu'il prononcerait. Les sons des termes qu'il allait employer jaillir de sa gorge:

"Il y a de cela quelques années, je suis allé rendre visite à un homme que ce cher Docteur Suresh avait localisé. Selon mes informations, cet homme aurait été son patient Zéro et, cela étant intéressant, j'ai choisi d'aller le voir. L'horloger que j'y est trouvé m'a amusé. Je savais qu'il suffisait d'une toute petite chose pour le faire basculer et exploiter sa nature profonde. Alors, j'ai produis le petit déclic qui fait redevenir l'Homme en une Bête sanguinaire et assoiffé. Malgré son caractère un peu rustre, je trouvai cette homme intéressant.... Gabriel fut éradiqué pour laisser place à quelque chose de plus sombre, on le nomme Sylar."

Une pause. L'homme reprend son verre et le sirote à nouveau.

"...Vous le connaissez, non ?"

Sourire discret. Regard insondable. Un Monstre incompréhensible.

L'homme repose son verre, prit la bouteille de Whisky et remplit le récipient transparent de la Matriarche, un air totalement innocent sur le visage. Un fard faisant fuir leur méfiance, comme il l'avait expliqué à John Doe et Gabrielle. Tel est son visage, tel est son masque. Un Monstre n'a pas besoin d'être beau pour manipuler les esprits, cependant, un cadeau de la Nature peut toujours être apprécié à sa juste valeur.

Enfin, ses fesses se reposant dans un discret chuintement, Caïn rejoignit sa chaise et annonça ce qu'il voulait en échange de ces informations, quelque chose, qui, pour lui était parfaitement normal et devait être fait.

"J'aimerais ce qui me semble normal d'exiger. C'est-à-dire, les deux dossiers que vous avez sur moi. Le premier, celui de Thomas Gireaud, seulement écrit, et le deuxième, informatisé et rédigé, celui qu'a sans doute rédigé l'agent Sorrow lors de ma dernière visite au Level 5."

Une autre pause.

"Comprenez-moi bien. Ma courtoisie est ici clairement présente. Nous savons tous les deux, que j'aurai pu et que je peux les prendre moi-même sans votre permission, cependant, j'estime que vous ne méritez pas une telle perfidie et surtout un tel manque de confiance."

L'immortel lui offrit un sourire avenant, sincère. Il avait beaucoup d'estime pour la grande Dame. Puis, l'air pensif, il en vint à ce qu'il voulait vraiment d'Angela... Le Futur était sombre et il désirait connaitre cette menace... Comment savait-il qu'une menace allait survenir ? Des signes presque invisible, à part pour ceux qui ont la Connaissance et la Sagesse nécessaire pour les voir. Il les avait déjà observés lors des grandes guerres qui avaient marqués l'Humanité et auquel il avait lui-même assisté et participé... Avant les deux Guerres Mondiales, Caïn avait pu constater des faits troublants... Comme si les nuages devenaient soudain plus obscurs, comme si l'atmosphère changeait et devenait étrange, inquiétante, faisant hérisser les poils de la nuque de quiconque, comme si les animaux s'enfuyaient ou se cachaient... Une sensation étrange... Tel un terrible pressentiment... Voilà ce qu'il ressentait.

"Angela, les signes ne trompent pas. Il va se passer quelque chose, je le sens. Le ciel s'obscurcit et la Nature elle-même frémit d'avance... Je présume que tu as perçu la menace... Ou les menaces... Pourrais-tu m'en faire part ?"

[Très en retard... Je suis désolé, j'essaierais de répondre dans un délai convenable maintenant... Je suis officiellement de retour grâce à ce post !! What a Face

]

[j'ai mis du temps, mais j'avais besoin de temps ^^, en tout cas, j'espère que ça va te plaire]

Délicatement, Caïn but une gorgée de son verre. Il se pencha alors sur son siège, joignant ses mains et finalement, prit la parole. Il expliqua alors comment il avait été mis sur la piste du jeune Gabriel Gray, comment il l’avait conduit à devenir l’être qu’il incarnait aujourd’hui. Caïn revendiquait la création de Sylar. Ironiquement, il demanda à Angela si elle le connaissait, sachant d’avance quelle était la réponse. A son tour, il remplit le verre d’Angela en conservant le silence. Puis, après cette confession, il alla droit à son but, à la véritable raison de sa présence ici. Ce qu’il désirait, c’était tous les documents détenus par la Compagnie à son sujet, aussi bien ceux datant d’il y a trente ans que ceux plus récent qui avaient été rédigés suite à l’intrusion de Sylar et de ses partisans dans le level 5. Afin de forcer la main d’Angela, il lui confia que s’il l’avait voulu, il aurait déjà pu se procurer ces documents.

A ce moment, Angela comprit que ce motif n’était donc pas la seule raison de la présence de Caïn dans les locaux de la Compagnie. Récupérer toute information à son sujet pour disparaitre n’était pas la seule motivation du jeune homme. Il y avait autre chose. Quelque chose que seule Madame Petrelli était en mesure de lui donner. Soudain, la dirigeante de l’OWI crut percevoir une sorte de crainte dans le regard métallique de Caïn, de l’incertitude. Ce qu’il voulait, c’était connaitre l’avenir, ayant pressenti qu’il serait sombre. Face à cette requête, Angela sourit de plus belle.

« Voilà ici deux requêtes, et pas des moindre … pourtant vous ne m’avez fait qu’un seul aveux … un aveux pour lequel j’avais déjà de sérieux doute … Tout ceci ne me semble pas très équitable. »

Sans quitter le jeune homme du regard, Angela regroupa les dossiers posés devant elle. D’un mouvement sec et vertical sur son bureau, elle les mit tous au même niveau avant de les placer dans l’un de ses tiroirs.

« Croyez-moi … toutes les informations que nous détenons à votre sujet sont bien plus en sécurité ici que n’importe où ailleurs. D’ailleurs … il serait dans votre intérêt de les laisser ici, notamment si vous souhaitez les voir disparaitre. La raison ? La même que ces présages dont vous parlez. »

Angela se leva et alla se placer devant la baie vitrée de son bureau. Dans un silence solennel, elle observa les myriades de lumières de la ville. Les bras croisés, mains placées presque sur ses épaules, elle regarda le panoramique comme si c’était la dernière fois qu’elle en avait la possibilité. Son reflet dans la vitre dévoila un instant les craintes qui la rongeaient en cette heure. Puis, se ressaisissant, elle se tourna vers Caïn, lui souriant.

« Certains fantômes du passé ressurgissent par moment … Arthur est de retour avec pour objectif de mettre à bas cette Compagnie. Malgré mes efforts pour l’en empêcher, j’ai le pressentiment qu’il parviendra à ses fins. Je n’aurai donc nul besoin de vous remettre les dossiers que vous réclamez. Il se chargera bien par l’intermédiaire de ses projets de les faire disparaitre. Mais ce coup porté à l’OWI ne sera rien en comparaison à ce qu’apportera Arthur à l’Humanité : sa chute. »

Tout en s’approchant de Caïn, Angela continua ses explications.

« La Compagnie a beau tenter de l’arrêter, je crains qu’il ne soit déjà trop tard. Vous vouliez savoir si je connaissais Sylar … Tous mes espoirs reposent sur cet homme. Il est peut-être le seul encore en mesure de stopper mon mari. S’il échoue, alors … non, vous ne voulez pas savoir ce qu’il adviendra de ce monde. Si les rêves peuvent parfois être difficilement déchiffrables, ceux là ne laissent aucune place au doute »

Angela posa alors une main sur la joue de Caïn et de son pouce, caressa délicatement cette dernière.

« Je crains pour vous que même votre immortalité illusoire ne vous préserve de ce funeste avenir … et quand bien même vous parveniez une nouvelle fois à déjouer les plans de Destin, il n’en sera pas de même pour ceux qui vous sont chers … D’ailleurs, elle est déjà sous la coupe d’Arthur … nous savons tous deux de qui je parle. »

Angela retira sa main du visage de Caïn. Silencieuse, elle observa le jeune homme, attendant de voir ses réactions face à de telles révélations.

"La loi et l'équité sont deux choses que l'homme a unies, mais que l'homme a séparées."[Charles Caleb Colton]
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Dès que ses derniers mots se furent évanouis dans l'air, l'immortel savait qu'Angela allait ajouter un commentaire. Quant à savoir de quoi il s'agissait, lui-même ne le savait évidemment pas. Bien qu'il avait une petite idée tout de même... Et les muscles faciaux de la Matriarche lui donnèrent raison, tel un chat qui s'apprête à goûter avec délice sa proie, celle-ci sourit. Un sourire presque dominateur. Son commentaire, tout d'abord sous forme physique se termina sous forme énonciative. Selon elle, sa confession était risible comparé à ses exigences, et, force est de reconnaitre qu'elle n'avait absolument pas tort. L'homme avait compté sur la bonne foi et la relation teinte d'une certaine sympathie qu'ils entretenaient pour obtenir ce qu'il désire. Et ces menaces véridiques mais dénoués d'intérêt ne pouvaient bien sûr pas l'aider davantage.

Son soupir se perdit dans le bruit que fit la masse de dossiers divers et variés lorsque Angela les rangea dans le mouvement conventionnel et répétitif que nous connaissions tous. Finissant d'ordonner sa paperasse, elle la rangea finalement dans le tiroir de son bureau, le regard de son interlocuteur suivant ses gestes avec minutie. Ce mouvement sembla trouver un écho dans les paroles de la Fondatrice, était-ce une coïncidence ? Avait-elle choisi d'attendre ce moment pour dire cela ? Par ailleurs, ce qu'elle venait de dire était intriguant et montrait qu'elle savait quelque chose. Lentement, il vit la femme âgée se lever et regarder par l'ouverture en verre de son bureau. Pensive, sa stature sentencieuse, elle fixait le décor de "La Ville Qui Ne Dort Jamais" à ses pieds, les lumières de ces buildings, de ces immeubles, de ces rues auréolés de lumière. Caïn, toujours assis, fixait lui aussi la baie vitrée, non pas pour voir la ville empli de vices mais la Lune, dame blanche et ovale qui enveloppait la nuit de ces délicieux rayons.

Ses yeux se baissèrent et quittèrent la fraicheur fébrile de la nuit pour se porter vers la silhouette grave d'Angela Petrelli. Ses bras, qu'elle avait au préalable croisées, étaient dans cette position -il le sentait- car elle avait un besoin inconscient de se protéger de quelque chose. Ses prunelles gris/métalliques déchiffrèrent dans le visage transparent, pâle reflet de la fondatrice, sa faiblesse actuelle devant la menace inflexible qu'elle avait sous-entendu. Presque craintif, son visage se détendit soudain et elle se retourna, faisant semblant de n'avoir jamais eu une expression quasiment défaitiste sur son faciès, voulant faire semblant d'être maître d'elle-même et de n'avoir aucune faille. Elle se devait d'être toujours forte en toutes circonstances...

S'avançant vers lui, elle commença un discours fort intéressant, lui dévoilant ce qu'elle savait du futur. Lui révélant des détails troublants et ses efforts pour pallier à la menace qui se trouvait être son mari que l'on croyait défunt et défait à jamais... Arthur Petrelli... Si celui-ci était de retour, il était indubitablement plus dangereux que Sylar. Contrairement à lui, le Patriarche avait l'expérience nécessaire et savait s'organiser ce qui le faisait devenir finalement implacable. Outre ce détail troublant, l'immortel apprenait désormais l'objectif, ou plus vraisemblablement, l'un des objectifs de l'ancien fondateur. Ainsi, celui-ci comptait détruire la Compagnie qu'il avait jadis dirigé. Bien qu'ayant des opinions semblable au chef des Petrelli à propos de l'O.W.I, Caïn choisit de laisser de côté pour le moment ces pensées sur cette organisation déchue.

Continuant à s'approcher, elle finit par révéler une chose auquel même l'homme ne s'attendait pas. Selon ses dires, la seul option consistait à demander de l'aide à Sylar et de s'en remettre à lui, ce qui pour l'immortel s'avérait assez saugrenu... Ce qui l'inquiétait le plus étant qu'elle avait sans doute pris ses dispositions puisqu'il avait appris de Kerry qu'il était enfermé ici. Quel accord secret avait-elle passée avec lui ? Jusqu'à quel point s'était elle laissée submerger par la crainte ? Que lui avait-elle promis ? Plus de pouvoirs ? Serait-elle assez sotte pour donner de pareils moyens de destruction à Guerre lui-même ?

Enfin, celle-ci posa délicatement sa main sur sa joue, main chaleureuse contre pommette glaciale. Ce mouvement était certes attendrissant, mais pour lui qui avait perdu depuis longtemps la douceur d'une mère, il ne présentait aucun intérêt. La fixant simplement, Angela finit par lui révéler une vérité qu'il ne pouvait croire...

Asami.

La japonaise était donc sous l'emprise du Patriarche, captive, contrainte de lui obéir... Pourquoi Arthur n'avait-il pas pris le pouvoir de la nippone ? Son orgueil lui avait-il interdit ? Ou... Avait-il déjà son pouvoir ? Les yeux de Caïn ne trahissaient aucune émotion et son cœur sonnait creux à l'entente de ce sous-entendu. Il ne l'avait pas oubliée, non, mais, étrangement, il ne souhaitait pas la revoir... Du moins pas pour l'instant.. Avait-il peur de l'effet qu'elle produisait sur lui ? Avait-il peur de la faiblesse qu'il avait montré, versant des larmes pour la première fois depuis des siècles ? Avait-il peur de la briser comme le cristal qui s'éparpille sur le sol ? La Matriarche était là, silencieuse, attentive, voulant voir un fugace instant d'humanité sur la surface inébranlable de la figure de marbre mais il ne vint pas. La figure de Caïn resta inexpressive.

Un Monstre. Inhumain.

Il leva ses yeux vers elle et sa voix, curieusement plus forte, sans doute dû à son mutisme prolongé, résonna, presque railleuse dans le bureau de la dirigeante.

"Bien. Je prendrai donc mes dossiers moi-même."

Cette tirade, dite sur un ton narquois et relevant de la plus infime des situations qu'avait évoqué Angela montrait tout le détachement de Caïn. Mais... Etait-il feint ?

Reprenant une expression plus sérieuse, sa main caressant son menton délicatement, il reprit les révélations de sa vieille amie une à une, exposant presque avec indifférence son point de vue.

"Arthur a toujours été quelqu'un d'ambitieux. La place de sénateur qu'il, non, que vous avez donné à votre fils en est la preuve concrète. Je crois qu'il nourrit une aversion et des regrets particuliers pour ce lieu, où, jadis, il croyait pouvoir concrétiser les chimères des 11 autres fondateurs. Il ne m'est pas étonnant qu'il veuille détruire cette affreuse tâche sur son curriculum vitae qu'est l'O.W.I.. Par ailleurs, Arthur est tout comme Sylar, orgueilleux. Ils ne comprendront jamais que c'est justement parce qu'ils sont très puissants qu'ils finiront par tomber irrémédiablement..."

Un faible soupir s'entendit après son propre laïus. L'immortel ne comprenait pas pourquoi nombre de gens voyaient en Arthur ou Sylar une soi-disant invincibilité. Certes, ils étaient puissant tous les deux. Très puissant. Mais comme il l'avait souligné dans son discours, l'orgueil et l'arrogance de ces deux êtres causeraient et causaient leurs pertes à chaque fois. Il continua, parlant cette fois-ci de La Compagnie, qui, aux yeux d'Angela demeurait toujours une forteresse dont les fondations n'étaient pas pourries. Seul elle se leurrait encore et se complaisait dans sa vision idéaliste de sa société.

"... Cependant, je comprends son désir de destruction. Non pas que je le partage, mais, Angela vous devez admettre l'impensable -en tout cas pour vous, semble-t-il- vous avez failli. Ne voyez-vous pas les asticots rongeaient la dépouille de La Compagnie, dépouille qui exhale une odeur de charogne et qui, autrefois si beau est devenu d'une laideur repoussante ? Mes mots sont dures, je le sais. Et ce n'est pas totalement votre faute. L'O.W.I n'est que le banal reflet de notre société actuelle: elle tombe en décrépitude. Tout simplement."

Écartant les bras doucement avec un léger fatalisme, il reprit son verre et le sirota à nouveau, reposant le récipient qui ne contenait qu'un tiers du liquide ambré qu'Angela avait versée. Il ajouta, commentant la décision de la dirigeante de s'en remettre au Serial Killer à l'analyse intuitive.

"Et Sylar ne pourra vous aider. Il est tel un colosse de l'antiquité: indéniablement puissant mais trop sûr de lui et buté. Il a des qualités. Beaucoup même. Mais elles semblent se volatiliser, caché par ses défauts. Sa mégalomanie, son arrogance et son orgueil l'empêcheront de gagner. Arthur, doté des mêmes maux mais porté par la flamme de l'expérience, lui, s'en servira pour lui prendre ses pouvoirs. Ainsi, il gagnera. Je n'ai pas besoin de don particulier pour le savoir mais seulement de l'intelligence, de l'objectivité et surtout, de la neutralité. Malheureusement, en tant que dirigeante de cette organisation, vous ne pouvez avoir ni la deuxième, ni la troisième. Et la première ne peut plus vous empêchez de reculer, vous êtes acculés, dos au mur."

L'homme si laconique habituellement se faisait ici grand utilisateur du verbe et de la phrase, car, pour expliquer ce qu'il pensait, il ne pouvait être pour une fois, concis et bref. Il montrait ainsi sa polyvalence et ressemblait à s'y méprendre au patriarche, aussi bon orateur que lui et désormais habitué aux longs discours qu'il psalmodiait constamment. Puis, changeant d'attitude, il adopta cette fois-ci un sourire franc et sincère. L'étrange malaise qu'il avait eu en pensant à la frêle rose s'était peu à peu évaporé et à sa pensée, il ne pouvait s'empêcher de montrer sa confiance en elle.

"Vous la sous-estimez trop, ma chère Angela. Pearl Buck n'a-t-elle pas dit "De tous les dangers, le plus grand est de sous-estimer son ennemi." ? Elle a beaucoup plus de ressources et de malignité que vous ne l'imaginez. Elle s'enfuira sans doute. Je n'ai aucune crainte à avoir pour elle."

Empoignant le récipient translucide, l'alcool s'engouffrant dans sa gorge rapidement, Caïn reposa le verre, à présent vide. Il souhaitait faire part d'un point à Angela, un point qui la concernait également.

"Les puissants semblent sous-estimer les autres, se complaisant dans leur place et leur orgueil. Mais il suffit d'une personne pour que l'ordre établi soit bousculé et finisse par sombrer. Vous, ainsi qu'Arthur ou Sylar ne le comprenaient pas. Les deux hommes se prenant pour des simili-dieux, vous, confiante dans votre rôle d'oracle. Rien n'est jamais acquis. Et avec vos places teintes d'une certaine importance, vous l'avez tous trois oubliés. Encore une fois, vous serez étonnés lorsqu'une fragile brindille vous fera chuter et qu'une mare vous noiera. Lorsque les rayons du Soleil brûleront vos peaux et que le contact de l'air vous paraitra glacial. Sylar, ou Arthur, malgré leurs puissances, peuvent être défaits par des personnes tels que moi ou Asami. Nous en avons les moyens. Il faut juste attendre l'instant propice et les rois de jadis tomberont tels de sanglants confettis."

L'immortel ferma les yeux, pensif. En avait-il trop dit ? Aurait-il dû choisir ses mots avec plus de soin ? Il espérait qu'Angela comprennent le réel sens de ses paroles et voient au-delà des mots. Il ne détestait pas Arthur, elle, ni même Sylar (bien qu'il est tenté à plusieurs reprises de le tuer) mais il exposait les faits tels qui lui apparaissait. Avec, certes, son opinion mais empli d'une certaine objectivité, il montrait les failles dans les réflexions de la Matriarche et lui faisait découvrir un autre point de vue, . Il espérait qu'elle réfléchisse sérieusement à ce qu'il avait dit.

Caïn se leva prestement et posa une main sur l'épaule d'Angela, noyant ses iris bleutés dans les siens. Un regard amical.

"Je vous en conjure, renoncez à cette folie. Ou, tout du moins, veillez à prendre vos dispositions: fuyez dès le début d'une quelconque attaque. Tant que vous vivrez, cette compagnie que vous chérissez tant pourra sans doute être rebâtie."

[Et comment que ça m'a plu ^^, j'espère que j'arriverais à te contenter What a Face

(9 jours ! Raah ! Faut que j'arrive à répondre encore plus tôt ! *w*)Note:demain, je ne suis pas là.(ou pas, ça dépend mais ça devrait être exceptionnel)]

Caïn n’avait pas était convaincu par les propos d’Angela. Il renonçait à laisser des informations sur sa personne entre les mains de la Compagnie, quand bien même, cette dernière vivait ses dernières heures. Intraitable, il déclara qu’il récupèrerait lui-même ces fameux documents. Angela reconnaissait bien là l’obstination qui caractérisait déjà le jeune homme plusieurs décennies auparavant.

Il semblait comprendre les motivations d’Arthur, ce qui le poussait à vouloir la chute de la Compagnie. Pourtant, il était selon lui, faillible, au même titre que Sylar. Tous deux étaient détenteurs d’un immense pouvoir, mais également d’une implacable faiblesse. Angela devait le reconnaitre, Caïn parlait avec sagesse, y comprit lorsqu’il dénonça l’échec de l’OWI, ainsi que son agonie. Angela faisait mine de ne pas y croire, pourtant, elle savait depuis longtemps que cette société s’essoufflait, écrasées par un secret trop imposant. Ce qu’elle avait voulu en bâtissant cette assemblée, c’était de préserver les gens comme elle de l’ignominie de l’homme. L’humanité était intolérante face à la différence. Préserver l’évolution, c’était donc la dissimuler. Pourtant, les dérives avaient progressivement fait leur nid au sein de la Compagnie, la corrompant malgré la vigilance de ses fondateurs, malgré la préscience d’Angela. Aujourd’hui, ils semblaient payer le fruit de leurs erreurs passées.

Caïn déclara sa désapprobation à user de Sylar pour tenter de renverser Arthur. Il n’avait selon lui, aucune chance. Angela en était consciente, pourtant, elle voulait encore croire à un miracle. Et comme le fit remarquer le jeune homme, elle n’avait plus vraiment d’autre choix. Dos au mur, elle semblait abattre ses dernières cartes.

Au sujet d’Asami, l’immortel semblait confiant. Selon lui, elle avait suffisamment de ressources pour se sortir de ce mauvais pas. Angela n’en doutait pas. Ce qu’elle craignait d’avantage, c’était la corruption. La jeune nipponne pourrait certainement s’en sortir, mais à quel prix. Sacrifier son innocence et une partie de son humanité, voilà ce que lui imposerait de travailler pour Arthur. A côté de cela, la Mort apparaissait tout de suite comme beaucoup plus banale. Pourtant, Angela préféra ne pas relever, estimant que ce sujet ne la regardait pas d’avantage. Elle avait mis Caïn en garde, elle estimait sa tâche accomplie. A présent, l’homme était libre d’agir en conséquence.

Puis, Caïn se leva, déposa une main pleine de tendresse sur l’épaule d’Angela, et plongea son regard dans celui de la dame. Il la supplia de réfléchir et de fuir, de se préserver afin de faire survivre le noble principe qui avait été à l’origine de cette Compagnie. Angela attrapa alors cette main sur son épaule, délicatement, et l’ôta.

« Nous sommes tout deux des gens à fort caractère, vous comprendrez donc mes choix … je l’espère. Je saurai prendre mes dispositions, n’ayez crainte. En revanche, je refuse de fuir et d’offrir cette satisfaction à mon mari. »

Se détachant du jeune homme, Angela contourna son bureau. Elle observa quelques instants les étagères de dossiers placés derrière elle, puis, finalement, se saisit de l’un d’entre eux. S’approchant de nouveau de son visiteur, elle le lui tendit.

« Thomas, vos propos pleins de sagesse m’auront beaucoup manqués durant toutes ces années, mais en ces moment difficiles, vous êtes venus à moi. Voyez donc ceci comme un remerciement. »

Doucement, elle s’approcha du visage de Caïn et y déposa un baisé sur sa joue. Avant de s’écarter, elle murmura.

« Prenez garde vous-même de ne pas sous-estimer Sylar. Je crains que vous n’ayez aiguisé la lame qui viendra à bout de vous. Soyez donc prudent. »

Ceci fait, Angela vint se replacer derrière son bureau et s’installa dans son fauteuil.

« Et bien, je crois que tout est dit. Thomas, ce fut un réel plaisir de vous revoir. »

[Donc, topic terminé, j'ai adoré RP avec toi ! J'espère que l'on pourra s'en refaire hein, qui sait peut être sous ton premier compte ^^]

» What Do You Want From Me Mrs. Petrelli ? [pv: Angela]
» Une nouvelle voie (PV Angela Petrelli)
» Arrestation d'Angela Petrelli [terminé]
» Mauvaise mère ! [PV. Kerry, Alex & Angela]
» L'Oracle [PV Angela]