Mauvaise mère ! [PV. Kerry, Alex & Angela]

Invité

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" Trois. "

Peter ouvrit les yeux. Ils étaient dans un bureau habilement éclairé. Quelques objets étaient tombés au sol, comme s'ils avaient été secoués par un séisme ou une explosion. Au centre de la table de bureau était posée une petite enseigne métallique sur laquelle il était écrit "Noah Benett". Alex et Kerry avaient eux aussi ouvert les yeux et tous inspectèrent la pièce en silence, curieux de savoir s'ils avaient atterri à la bonne destination. Finalement, Peter prit la parole.

" Je crois qu'on a réussi. "

Il sentait vaguement quelques lointaines essences vitales qu'il pensait connaître. Il tenta de localiser celle d'Angela, mais n'obtint aucune information très sûre.

" Très bien, allors voir au bureau de ma mère. Restez sur vos gardes dans les couloirs. "

A vrai dire, maintenant qu'il savait que son père était au coeur de tout le chaos qui avait renversé la Compagnie, Peter craignait de tomber nez à nez avec Arthur où l'un de ses acolytes. A côté, rendre visite à sa mère n'était qu'une petite corvée de routine. Ses mains tremblaient et il les cacha rapidement dans ses poches pour ne pas le montrer. Finalement, il aurait bien voulu se tromper de destination ou d'époque lors de leur téléportation.

*Pourvu qu'il ne soit plus là...*

Lentement et calmement, Peter compta jusqu’à trois après avoir fermé les yeux. Instinctivement, Alex clôt également ses paupières, serrant un peu plus la main de Kerry dans la sienne. Ce genre de voyages n’était pas de ceux qu’il préférait, l’une de ses dernières expériences lui ayant valu un aller simple huit ans dans le passé. Sans un bruit, la téléportation s’effectua. La seule différence que put ressentir le jeune homme fut la pression de l’air sur sa peau, sans doute due à une variation de la pression atmosphérique entre les deux lieux. Après un court instant, Alex se risqua finalement à ouvrir les yeux. A première vue, ils avaient échappé au précambrien ainsi qu’au vide intersidéral. Avant même de chercher à en savoir plus, le français regarda ses deux amis puis lui-même. Cette brève inspection faite, il fut rassuré.

« On est tous les trois, on est entier … bravo Peter, tu progresses. Qui ouvre la porte pour voir s’il n’y a pas dinosaure qui nous attend derrière ? »

Alex observa alors avec plus d’attention le lieu de leur arrivée. C’était un bureau, à priori dans un building New Yorkais à en juger par la vue qu’offrait la baie vitrée. Le désordre qui y régnait semblait en total décalage avec la prestance des lieux.

« J’ai deviné : on est dans ton appart’ c’est ça ? »

Peter ne fut pas très réceptif à l’humour de son ami. Il semblait préoccupé, voire inquiet. Il mit le couple en garde, leur annonçant qu’ils devaient dès à présent, trouver le bureau de sa mère. Les locaux étant en grande partie inconnue inconnus du français, la tâche ne serait pas des plus simples. Aussi, Alex reprit son sérieux afin d’être concentré au maximum. Il tenta de capter la présence d’éventuelles personnes à proximité.

« A priori, il n’y a plus grand monde dans cet immeuble … et les rares personnes que je sens n’ont pas l’air au mieux de leur forme. La bataille m’a tout l’air d’être … terminée, et j’ai comme l’impression que la Compagnie n’en est pas le grand vainqueur. »

Soudain, Alex sursauta. Quelque chose venait de vibrer dans sa poche, stimulant de manière insistante sa cuisse. C’était son portable. De nouveau à portée du réseau américain, il se remettait en activité, et vraisemblablement, on avait cherché à le joindre ces dernières vingt quatre heures.

« Ah … excusez-moi deux secondes. »

Sortant son mobile de sa poche, Alex s’éloigna un peu du groupe. Il avait reçu un message d’un numéro inconnu.

# Hiroshima 5/08/45 signé Angela #

Ne comprenant pas vraiment, Alex rejoignit ses compagnons. Puis, il tendit le téléphone à Peter.

« Je crois que c’est pour toi, mais j’ai peur de ne pas comprendre … oui plutôt si, de trop bien comprendre. »

Le message semblait dater de la veille, ayant été expédié quelques dizaines de minutes après le début de l’attaque du bâtiment. Si Alex ne l’avait reçu que maintenant, c’était uniquement parce qu’il était déjà sur Paris au moment de son envoi. Il fallait croire qu’Angela était vraiment désespérée ou complètement folle pour envoyer un tel message.

Kerry ouvrit les yeux. Le groupe était bel et bien arrivé à destination. La Tour Eiffel avait fait place à un bureau où le désordre régnait en maître, témoin de ce qui s’était passé ici. Mais malgré le désordre elle reconnu la pièce où ils se trouvaient. Il s’agissait du bureau de Bennet. Au début de sa carrière d’agent de la Compagny, elle avait travaillé quelque temps avec lui, il l’a forma en lui enseignant les bases du métier. Elle s’approcha du bureau où trainait des pages de dossiers. Son regard se posa sur un cadre avec à l’intérieur une photo de la famille Bennet. Elle espérait qu’il avait été absent pendant l’attaque.

" Très bien, allors voir au bureau de ma mère. Restez sur vos gardes dans les couloirs. "

Kerry se retourna vers Peter et Alex. Ce dernier se concentrait. Il leur révéla qu’il ne détectait pas beaucoup de personnes et que la plupart de ses personnes avaient une essence vitale affaiblit. L’attaque d’Arthur semblait alors belle et bien terminée, emportant avec elle de nombreuses vies innocentes, ne sachant pas pourquoi elles avaient péries. Voilà ils étaient ici, ils devaient découvrir pour quelle raison Arthur avait décidé d’attaquer cette compagnie, en laissant derrières lui des cadavres.
Alex sortit son téléphone portable, regarda intrigué l’écran puis le tendit à Peter. Il semblait avoir reçu un sms qui devait intéresser le cadet des Petrelli. Kerry sortit de la pièce et alla dans le couloir. Maintenant que la bataille était terminée, il y avait peu de chance de tomber sur un homme de mains de Petrelli. L’éclairage fonctionnait par intermittence, de nombreuses portes étaient ouvertes, elle pouvait même distinguer des traces de sang. Soudain elle pensa à sa cousine qui avait rejoint Primatech il y a peu de temps. Elle prit son téléphone et composa son numéro. La tonalité retentit de même que la sonnerie d’un téléphone…Elle se dirigea vers l’origine du son et arriva dans un bureau. Là elle vit un téléphone posé à côté de dossiers. Le bureau de Kristale. Pourvu qu’elle aussi ne fut pas là pendant l’attaque. C’est à ce moment là que son pouvoir de contrôle de la Vérité lui aurait été utile. Elle sortit du bureau et retourna voir Alex et Peter.

« Le couloir semble désertique. »

Les deux jeunes hommes avaient toujours l’air intrigué.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

Kerry s’approcha d’eux et regarda l’écran du portable d’Alex. Elle les regarda, surprise.

« Ben ça alors… »