8 years ago [PV Alex & Asami]

Invité

Environs de Tokyo, juillet 2000.

Peter et Alex (ou plutôt l'entité qui le contrôlait) réapparurent dans un superbe jardin décoré de cerisiers, d'une mare habitée par des poissons de diverses couleurs. Un joli petit pont traversait ce point d'eau, davantage pour la décoration que pour une quelconque autre utilité.
Autour du jardin, quelques petits pavillons aux murs fins parsemaient les environs. Leus toits avaient des formes arrondies assez inhabituelles. Mais où étaient-ils donc tombés?
Peter n'eut pas le temps de le savoir, car déjà l'entité recommençait à pomper de l'énergie autour d'elle. Il fallait la stopper immédiatement. Déjà les fleurs commençaient à fâner, et l'herbe à s'assombrir. Les poissons rejoignaient la surface, en manque de ressources vitales. Le frère de Nathan ayant les mêmes ressources illimitées que la Cheerleader, ne ressentait pas trop cette violente vidange. Il décida d'utiliser son pouvoir contre l'entité et ils se livrèrent à une compétition qui ressemblait fortement à ce jeu où deux équipes, de part et d'autre d'une corde, tirent sur cette dernière afin de faire tomber l'autre équipe dans la boue.
Les forces se mélangeaient, s'entrechoquaient, le paysage passait du désseché au flamboyant. Jamais Peter n'arriverait à tenir, il fallait convaincre le Français de reprendre ses esprits, mais comment?

A cet instant, une jeune adolescente japonaise s'approcha des deux hommes. Elle ne semblait pas être affectée par les flux d'énergie.
Pete s'arrêta pour la regarder silencieusement. Elle était habillée d'une bien étrange manière et avait de très longs cheveux... roses ! Son regard était à la fois triste et dur, laissant transparaître un passé éprouvant. Elle les contemplait de ses deux grands yeux attendrissants.
Petrelli se tourna à nouveau vers Alex et lui cria, à bout de forces :

- Arrête maintenant, tu n'as rien à drainer par ici ! Il va falloir qu'on ait une petite conversation, toi et moi. Et où est Max? Je ne l'ai pas revu depuis la bataille d'Odessa. Il devrait être avec toi, il prétendait te connaître. Mais je doute fort qu'il fréquentait réellement un monstre tel que toi...

L'entité s'arrêta, et le jardin reprit ses couleurs et sa vitialité intiales. Mais les intentions de la chose n'étaient pas encore claires : allait-il reprendre de plus belle, ou écouter le peu d'humanité qui restait en lui?
Il fallait se méfier, car s'il fréquentait Sylar, il pouvait être capable de n'importe quoi. Peter ne lacha pas prise et reprit avec conviction son discours de persuasion à l'adresse de la chose.

- A cause de nous, des millions de gens sont morts à New-York, mais à quoi cela va-t-il vous avancer? Tu penses vraiment qu'une fois que tous les humains et les êtres bons seront anéantis, vous vivrez heureux? Vous vous ennuierez, vous vous etretuerez, et tout ne sera que chaos.
Regarde la vérité en face : si on laisse ces psychopathes triompher, le monde est perdu.

Il considéra à nouveau la jeune japonaise qui s'était encore rapprochée, sans aucune crainte. Puis il baissa la tête, signe de faiblesse et de désespoir.

- Et pour empêcher cela, j'ai besoin de ton aide.

Le jardin du temple de Tokyo,
Juillet 2000

Asami avait vécu ces quelques derniers jours avec beaucoup de difficulté. Du haut de ses 17 ans, elle avait vécu bien plus de drame qu’un adulte ayant vécu plus d’une soixantaine d’année. La mort de sa mère avait signée le début d’une longue et éprouvante enfance, suivit d’une adolescence torturée. Il n’était pas facile tout les jours de gardé le sourire. Pas facile de ne pas penser à mettre fin à tous ça, cela aurait été certainement une libération pour Asami mais elle c’était montrée courageuse jusqu'à maintenant et elle continuerait encore.
Hier encore, elle enterrait son meilleur ami sous une pluie de pétale de cerisier rose. Elle aimait ses arbres, ses fleurs fragile perdait au moindre souffle du vent chacune de leur pétale et pourtant, chaque jour l’arbre semblait toujours aussi fleurit et aussi beau.
Assise sur un banc, elle observait en silence les poissons qui nageait non loin de la surface de l’eau se souvenant des heures passé à discuter avec Kyuzuke tout en les regardant. Kyuzuke avait toujours été un artiste dans l’âme et cet étang était ce qui lui permettait d’écrire la plus part de ses chansons. En y repensant, elle esquissa un sourire, elle qui avait été si sombre quelques années plus tôt était aujourd’hui tout l’opposée et tout cela, elle le lui devait, à lui et à sa mère…A ses côtés, se trouvait une peluche, un panda pour être exact, cadeau de sa mère, cadeau qu’elle emportait toujours et partout. Peu lui importait les regards interloquer qu’on pouvait lui jeter.
Elle avait vécu bien assez de chose pour pouvoir faire aujourd’hui la part des choses, pour pouvoir, aujourd’hui, ne plus faire attention à ce que pensait les autres d’elle et de ce qu’elle faisait. Elle vivait comme bon lui semblait car elle avait apprit bien assez jeune que la vie était bien trop courte pour vivre comme quelqu’un d’autre.

Mais alors que ses pensées vaguaient sur les meilleurs souvenir qu’elle avait vécu avec Kyuzuke, elle vit des poissons mourir, un à un. Scène plutôt dramatique et sordide à laquelle elle se serait bien passé, la ramenant bien des années plus tôt, à la mort de sa mère. Elle revoyait ce taxi…Ses flammes…L’explosion…
Les pétales roses des cerisiers tombaient alors à flot et pourtant, il n’y avait pas de vent pour les faire chuté de leur branches surtout avec cette couleur rose et brune, témoignant de leur décès prématurée. Elle leva le nez vers l’arbre, observant celui-ci mourir et revivre et revivre ensuite, attisant la curiosité de la demoiselle qui observa instinctivement ses mains.

* Se peut-il que cela vienne de moi ? *

C’était la première chose à laquelle elle ai pensé mais cela ne correspondait pas à ses pouvoirs, elle savait se rendre invisible elle et ce qu’elle touchait, ainsi que traversé les murs, elle avait découvert que cela était intimement lié mais tué ce qui était autour d’elle n’avait rien à voir avec ces pouvoirs…
Se levant, elle prit sa peluche dans ses bras, sa robe rappelant celle qu’on pouvait retrouvé sur des poupées et des mangas, elle se mit en marche, s’arrêtant net en voyant au loin deux inconnues…Elle s’en approcha, par curiosité…Croisant le regard d’un d’entre eux, l’observant longuement puis observant le second. Elle ne les avait pas vu venir, ils étaient apparut là…Comme par enchantement…

- Arrête maintenant, tu n'as rien à drainer par ici ! Il va falloir qu'on ait une petite conversation, toi et moi. Et où est Max? Je ne l'ai pas revu depuis la bataille d'Odessa. Il devrait être avec toi, il prétendait te connaître. Mais je doute fort qu'il fréquentait réellement un monstre tel que toi...

Elle avait une connaissance de l’anglais quasi parfaite même si au parlé, elle semblait tout à fait minime et débutante. Il était beaucoup plus facile de le comprendre à l’oral que de le parler couramment. C’est ainsi que ses doutes sur le fait que la mort prématuré ce qui les entourait venait d’eux, s’endurcit…Observant Peter un moment…Il y avait donc d’autre personne…Comme elle…
Ses pas s’approchaient un peu plus encore…

- A cause de nous, des millions de gens sont morts à New-York, mais à quoi cela va-t-il vous avancer? Tu penses vraiment qu'une fois que tous les humains et les êtres bons seront anéantis, vous vivrez heureux? Vous vous ennuierez, vous vous entre-tuerez, et tout ne sera que chaos.
Regarde la vérité en face : si on laisse ces psychopathes triompher, le monde est perdu.

Des millions de gens ? Mort ? Comme cela pouvait-il être possible…Quelque chose pareil serait très certainement passé à la télévision ce qui n’était pas vraiment le cas…Elle recroisa le regard de Peter, observant à présent leur pied, regard l’herbe morte autour d’Alex même si le paysage autour d’eux semblait avoir reprit leur beauté.

- Et pour empêcher cela, j'ai besoin de ton aide.

La jeune nipponne s’approcha, assez maintenant pour qu’aucun des deux ne la manque.

« Ano… »

C’était une expression typiquement japonaise, digne du « euh » habituelle de leur contrée, c’était sortie de sa bouche par habitude de parler sa langue maternelle. Leur indiquant ainsi le pays où ils étaient, même si Asami ne savait pas encore qu’il ne venait pas du Japon et encore moins de cette année.
Quand l’intention fut braquée sur elle, elle disparue, entièrement invisible elle, ses vêtements et sa peluche. Tous ce qui avait un contact direct avec elle disparaissait, réapparaissant deux seconde plus tard à côté de Peter, regardant Alex de son regard doux.
Elle adressa un simple sourire a Alex.

« Pou…Pourquoi…Les…Tuer ? »

Essayant de parler du mieux qu’elle pouvait leur langue, la jeune japonaise n’étant pas habituer à parler l’anglais, on entendait bel et bien sont fort accent et sa manie a avoir d’énorme difficulté à prononcer le « r » qui depuis sa naissance se prononce « l »…La voix d’Asami avait tout pour calmer, inoffensive comme l’image qu’elle laissait dégager d’elle malgré que son regard, porte ouverte à son âme, montrait bel et bien qu’elle était plongée dans une certaine tristesse et mélancolie, témoin des atrocités qu’elle a endurée jusqu'à maintenant.

Avant même que Sylar n’ait le temps de répondre à l’entité, un homme apparut au milieu des décombres, sorti de nulle part. C’était le même homme que Sylar avait projeté depuis Odessa vers New York, c’était lui qui avait explosé, rayant la Ville qui ne Dort Jamais de la surface de la planète. Avant que l'entité n’ait le temps de faire le moindre geste, l’homme la saisit et ils disparurent tous les deux.

Les deux individus furent transportés dans un décor radicalement différent de leur point d’origine. Fini les ruines et les décombres, ils étaient dans un jardin de type japonais. Le voyage avait chamboulé le corps du français au point que l’entité fut prise de fortes nausées. Pour faire cesser ce calvaire, il puisa l’énergie environnante, dispensant la mort dans les environs. Alors que le jardin commençait à se flétrir, l’entité sentit une force s’opposer à lui. C’était cet homme, il utilisait le même pouvoir et tenter de contre balancer les effets néfastes du français. La colère gronda dans l’esprit de l’entité. Il venait de donner une leçon à ce garçon qui lui avait emprunté son pouvoir, faisant comprendre à tous qu’il ne tolérait pas ce genre d’agissement, et voilà qu’un autre humain osait remettre ça. Mais cette fois, Sylar ne serait pas là pour jouer les arbitres. Cette fois-ci, ce misérable subirait de plein fouet sa colère. L’entité concentra alors son pouvoir sur l’homme qui l’avait amené ici, tendant une main ouverte vers lui. Implacablement, la vie quitta le corps de l’humain pour venir s’engouffrer dans celui de l’hôte. Pourtant quelque chose clochait. L’homme aurait dû s’écrouler raide mort dans la seconde et il était toujours debout. Puis, l’entité reconnut ce goût, une saveur qui lui était si chère. Il afficha un sourire sadique en reconnaissant la même vitalité que chez la jeune lycéenne blonde d’Odessa : le parfum de l’immortalité. Mais l’homme en face de lui ne connaissait pas le pouvoir de l'entité et ne le contrôlait pas, il était voué à l’échec. Sur ce plan là, personne ne pouvait lutter contre l’entité. Elle maîtrisait ce pouvoir mieux que quiconque, car elle était l’essence même de ce dernier.

Peter lui demanda donc d’arrêter pour l’écouter. Il avait visiblement des choses à lui dire. Il commença par lui demander où était Max. L’entité savait que ce type avait été tué par Sylar à Odessa, mais il n’en avait cure, qu’aurait-il pu tirer d’un junky. Il tenta de le faire culpabiliser en rappelant qu’il avait causé la mort de milliers de personnes, lui demandant où cela l’avait conduit. Et pour finir, il tenta de lui faire comprendre qu’une fois les humains exterminés, le clan de Sylar s’entretuerait. Finalement, Peter baissa la tête, demandant à l’entité son aide. Tout au long de ce discours, il écouta Peter d’un air suffisant. Et une fois que celui-ci eut fini, un nouveau sourire apparut sur ses lèvres, mais pas le sourire qu'aurait aimé voir Peter.

C’est à ce moment qu’une jeune fille d’origine japonaise s’approcha. Les cheveux roses, une tenue digne d’une poupée de porcelaine, elle aurait presque pu sembler heureuse sans ce regard empli de peine. Adressant un sourire à l’hôte, elle demanda alors pourquoi tuer les gens. La réponse serait simple et elle serait également valable pour Peter.

« Max est mort, mais de toute manière ce serait arrivé un jour ou un autre. Ensuite, inutile de croire que je peux culpabiliser. Les humains ne sont pour moi que du bétail. Vous ne servez qu’à me nourrir. Des milliers sont morts, qu’importe ! Des millions suivront. Et alors, vous êtes des milliards, rongeant ce monde tel un cancer. Mais je suis le remède de cette planète. Je vous dévorerai pour ne jamais cesser d’être !!! »

A présent, les yeux de l’entité avaient prix un éclat couleur miel qui semblait luire comme de petits soleils. Sa voix était exaltée. Puis, il s’approcha de Peter, d’un pas lent et assuré.

« Mais ne t’inquiète pas, je suis raisonnable ... Je vous préserverai, afin que jamais je ne manque de ressource. Je te l’ai dit : vous n’êtes que du bétail à mes yeux ! Inutile de penser pouvoir m’apitoyer ou me faire culpabiliser en misant sur Alex. Il n’est plus. Il est scellé dans son propre corps. Sa personnalité est exilée au plus profond de son esprit. JE l‘ai bannis ! »

Puis, l’entité se calma. Affichant un sourire bienveillant sur Peter. Il lui posa alors délicatement une main sur le torse. En une fraction de seconde, son regard se remit à luire, alors que ses doigts s’agrippaient fermement dans la peau du jeune homme. L’énergie de Peter le quittait à une vitesse sidérante. Galvanisé par la somme des forces de tous les ex-survivants de New York, l’entité était comme à son apogée. Pourtant, elle continuait de monter en puissance, se gavant de l’essence inépuisable de Peter.

« Je n’accepte PAS que l’on USE de MON POUVOIR !!! A présent, voyons comment se quantifie l’immortalité ! Tu es à MOI !!! A défaut d’une Cheerleader ... j’aurai un héros au grand cœur !!! »

Saturé de vitalité, le corps du français était entouré de reflets iridescents émettant des grésillements semblables au son d’arcs électriques dans l’air. Les yeux luisant, l’entité jubilait de pouvoir enfin accéder à ce que Sylar lui avait interdit de convoiter chez Claire Benet : l’invulnérabilité absolue. Face à un tel drain de vie, Peter s’écroula, toujours conscient. Tout en le maintenant plaqué au sol, l’entité s'approcha de sa victime, mettant son visage juste au dessus du sien. Puis, il s’adressa au jeune Petrelli, tournant son regard vers Asami. Un sourire convoiteur apparut alors sur son visage.

« Alors, crois-tu réellement être prêt ? Crois-tu être de taille à te dresser face à moi ? Mais surtout, superboy, crois-tu que tu arriveras à la sauver elle aussi ? »

L’entité tendit alors sa main libre en direction de la jeune nippone, commençant délicatement à la vider de cette force si précieuse aux yeux de celui qui contrôlait le corps du français.

Invité

Alors Max était mort...
Cette pensée était déjà assez pénible à surmonter, mais elle l'était davantage en sachant qu'il était mort pour rien. Tout New-York avait explosé et Sylar était toujours en vie. Seule la Cheerleader avait survécu, heureusement. Sinon tout espoir semblerait perdu. Cela faisait trop de morts, trop d'atrocités. Mais Peter était trop faible, ne maîtrisait pas la moitié de ses pouvoirs, et c'était à peinte s'il arrivait à tous les citer. Ils l'envahissaient comme un tourbillon incontrôlable de données indéchiffrables.
Cette entité n'arrivait plus à se contrôler elle-même, elle se prétendait raisonnable alors qu'elle continuait de puiser de l'énergie, et elle prétendait purifier le monde alors qu'elle en était l'une des plus grosses tumeurs, détruisant tout ce qui se trouvait à la surface de cette pauvre planète bleue.

Son frère lui avait toujours dit que les malheurs qui se produisaient autour de Pete n'étaient pas de sa faute, et qu'il devait se prendre en main. Mais le cadet savait bien qu'il était maladroit, et que le petit Nathan avait toujours été là pour le couvrir et rattrapper ses erreurs. Le phénomène n'avait cessé de croître depuis que le grand frère s'était présenté au Congrès. Mais dorénavant, il n'était plus là, et Peter devait porter sur ses épaules la responsabilité de ses actes. Il allait devoir affronter son destin. En cas d'échec, il resterait faible et ne pourrait jamais combattre pour une cause qu'il avait toujours aspiré à défendre : le bonheur des autres.

Furieuse qu'il ait utilisé son pouvoir contre elle, la chose s'approcha de lui et commença à se nourrir de ses forces vitales en posant sa main sur sa poitrine.

"Raisonnable, tu parles" arriva à peine à murmurer Peter entre ses dents.

Malgré le pouvoir de Claire, il sentait son énergie le quitter. Encore un pouvoir sur lequel il ne pouvait pas miser.
Tout à coup, ce qui habitait Alex lacha Pete et se dirigea lentement vers la jeune Japonaise. Un rictus diabolique s'empara de son visage tout entier. Il fallait arrêter ce monstre avant qu'il ne détruise absolument tout. Qu'il fût au Japon ou autre part, cela lui semblait égal. Petrelli s'écroula, complètement vidé, à peine capable de bouger.

« Alors, crois-tu réellement être prêt ? Crois-tu être de taille à te dresser face à moi ? Mais surtout, superboy, crois-tu que tu arriveras à la sauver elle aussi ? »

Au moment où il tendit la main pour commencer à lentement absorber la vie de la petite asiatique, Peter entendit quelque chose. Cela ne venait pas de l'extérieur, mais du fond de lui-même. De ses pensées.
Au début, cela ressemblait à des cris lointains, mais ensuite une voix d'homme se fit clairement distinguer. Il l'appelait, dans sa tête.
C'était Alex, le véritable Alex. Il lui demandait de le libérer, sinon tout le monde périrait. Mais comment faire?
S'il pouvait l'entendre, il pourrait éventuellement le sauver.

C'était sa dernière chance et Peter ne pouvait pas se tromper, cette fois. Sous les encouragements du Français, il se concentra, ferma les yeux et serra les poings, arrachant quelques brins d'herbe à moitié verts en cherchant un moyen d'atteindre le prisonnier. Il ressentit comme une violente secousse, et en rouvrant les yeux il se retrouva dans une petite pièce, tellement vide qu'elle ressemblait à une cellule.
On y trouvait quelques meubles d'un style désuet, une vielle moquette décolorée, une fenêtre donnant sur le ciel, l'une ou l'autre décoration de mauvais goût. Mais au milieu de la pièce se trouvait Alex. Le jeune homme paraissait inquiet et à la fois rassuré. Il s'approcha de Peter avec, cette fois, rien d'autre que de la bienveillance.

" Alors j'ai réussi, je vous ai libéré? Vous êtes le véritable Alex? "

Le frère de Nathan se releva et, sans réfléchir, se précipita vers la porte qui devait probablement donner vers la sortie. Mais celle-ci était verouillée. Il ne tarda pas à comprendre : ils étaient désormais tous les deux coincés dans la prison qu'avait construite l'entité, qui contrôlait toujours le corps du Français. Qu'était devenu le corps de Peter ? Etait-il encore conscient ?
Il suffit d'un regard de la part d'Alex pour que le jeune homme comprenne que leur sort, ainsi que celui de la Japonaise, était entre ses mains. Il allait devoir les sortir de là, et se débarrasser une bonne fois pour toutes de l'entité, mais comment ?

Elle ne comprenait qu’à moitié.
En même temps, il était difficile pour la nippone de comprendre quelque chose, elle ne connaissait aucune des deux personnes présente bien qu’elle ai compris que tout comme elle, ses deux personnes étaient spéciale, possédait un don. Elle déduis que la personne face à elle avait une double personnalité ou quelque chose dans le genre ce qui n’arrangeait pas vraiment les choses. Pauvre Asami, allez comprendre des personnes qui débarquent de nulle part, qui ne parle pas la même langue que vous et en plus si l’une d’elle possède une deuxième personnalité.
Elle était resté à côté de Peter, sans bouger, observant simplement Alex en attendant une réponse à sa question. Oui, elle était curieuse de savoir pourquoi il avait tué, pour quel raison. Et il fallut que peu de temps pour qu’Alex tourne ses yeux sur elle pour revenir à Peter et répondre à leur question.

« Max est mort, mais de toute manière ce serait arrivé un jour ou un autre. Ensuite, inutile de croire que je peux culpabiliser. Les humains ne sont pour moi que du bétail. Vous ne servez qu’à me nourrir. Des milliers sont morts, qu’importe ! Des millions suivront. Et alors, vous êtes des milliards, rongeant ce monde tel un cancer. Mais je suis le remède de cette planète. Je vous dévorerai pour ne jamais cesser d’être !!! »

Il se nourrissait donc de la vie des autres. Etrange pouvoir, qu’est-ce que cela pouvait apporter d’autre que le malheur ? Asami ne recula pas, resta là, observant l’entité s’approcher de Peter. Asami avait rarement peur, ayant frôlé la mort à plusieurs reprise, la jeune fille reculait devant peu de chose et aujourd’hui, cela n’allait pas en s’arrangeant car aujourd’hui, Asami Barairo n’avait plus rien à perdre. Sa mère n’était plus, Kyuzuke non plus et son père était en quelque sorte décédé le jour où sa mère les avait tout les deux quitté. Plus d’ami, plus de famille, elle n’avait maintenant que cette promesse qu’elle tiendrait, quoi qu’il lui en couterait d’ailleurs.

« Mais ne t’inquiète pas, je suis raisonnable ... Je vous préserverai, afin que jamais je ne manque de ressource. Je te l’ai dit : vous n’êtes que du bétail à mes yeux ! Inutile de penser pouvoir m’apitoyer ou me faire culpabiliser en misant sur Alex. Il n’est plus. Il est scellé dans son propre corps. Sa personnalité est exilée au plus profond de son esprit. JE l‘ai bannis ! »

A vrai dire, la jeune japonaise était quelque peu amusée par le discours du jeune homme. C’est a force de jouer à dieu qu’on fini par perdre. Elle lui aurait volontiers fait lire « le monstre de Frankenstein » mais la situation était un peu trop grave pour proposé une lecture plus ou moins philosophique. Les yeux bridés de la demoiselle c’était posé sur Peter qui semblait perdre petit à petit ses forces alors qu’Alex avait posé ses doigts sur elle…

Elle pu entendre que celui murmurait quelque chose mais elle ne pu le traduire cette fois-ci et pour cause, il était déjà très difficile de traduire de l’anglais alors quand il était prononcé entre les deux, ça l’était d’autant plus.

Et tous s’arrêta, il lacha Peter pour se tourner vers Asami et Asami ne bougea pas, elle observait simplement Alex sans le quitté des yeux.
La peur l’immobilisait ? Pas vraiment, mais s’il elle s’en était allé, Peter se serait retrouvé seul contre ce garçon. Rester servirait certainement de diversion, le jeune homme semblait connaître Alex, il trouverait certainement une solution. Regardant l’entité dans les yeux, fixant ses iris à la couleur ambré du miel. Elle attendait, patiemment

« Alors, crois-tu réellement être prêt ? Crois-tu être de taille à te dresser face à moi ? Mais surtout, superboy, crois-tu que tu arriveras à la sauver elle aussi ? »

C’était partie, elle senti doucement ses forces la quitté, ses jambes ne tardèrent pas à l’abandonner. Se retrouvant genoux et fesses à terre. La sensation était étrange et pourtant, elle ne lui semblait pas inconnue.
Asami tenait toujours contre elle cette peluche de panda, elle ne semblait pas avoir peur même si la situation n’était pas propice à la confiance. Elle était inquiète mais pas paniquée.
Baissant délicatement la tête vers l’herbe qui mourrait autour des pieds du jeune homme, elle releva les yeux, une mèche de ses cheveux roses devant son visage et un sourire fin sur ses lèvres.

« Tu pense vraiment guérir la terre ainsi ? »

Elle posa une main sur celle de l’entité, si mourir elle devait, mourir elle ferait, c’était ainsi. Asami croyait au destin depuis sa plus tendre enfance, élevée de cette manière, elle savait que tout chose arrivait pour une bonne raison, qu’on le veuille ou non. Ses yeux bridés avait laissé tombé le voile de la tristesse pour y laisser glissé un regard rassurant, ne quittant pas des yeux l’homme qui se nourrissais d’elle.

« Toi…Qui se nourrit directement de sa vie… »

Jetant une nouvelle fois un regard sur l’herbe jaunie et un second vers l’étang dans lequel quelque poisson mort y flottait. Certes, elle attiserait peut-être la colère du jeune homme mais à vrai dire, elle souhaitait simplement l’aider comme elle l’avait toujours promis à elle même et Kyuzuke. Se servir des ses pouvoirs pour aider…

« Tu ne vaux pas mieux qu’un autre… »

Asami avait toujours été très franche…Sa voix était douce et tremblante, sa main posé sur celle d’Alex démontrait qu’elle devenait petit à petit plus faible. Ne contrôlant plus ses pouvoirs, sa main passa littéralement au travers de celle d’Alex, comme les fantômes, se posa sur le sol.

Comme depuis ce qui lui semblait une éternité, Alex était assis dans une pièce à la surface assez restreinte. Composée de quelques meubles d’un goût douteux, d’une petite fenêtre laissant filtrer la lumière et d’une porte, il était littéralement pris au piège. Il avait bien essayé d’ouvrir la porte, mais visiblement, ça ne pouvait être fait que de l’extérieur. D’ailleurs, au début, le jeune homme n’avait pas compris où il était. La seconde d’avant, il était penché sur la Cheerleader, l’utilisant pour ramener Hayden et Kerry à la vie. Puis, plus rien. Il s’était retrouvé dans cette pièce. Il avait alors rapidement compris qui l’avait amené ici. Aucun doute n’était possible. L’Autre l’avait enfermé dans cette cellule pour être libre de contrôler son corps. Plusieurs questions s’imposaient au français depuis lors. Mais aucune ne trouvait de réponse. Comment sortir et reprendre le contrôle ? Mais surtout, qu’est ce qu’avait bien pu commettre l’Entité durant ces dernières heures ?

Soudain, un jeune homme apparut au milieu de la pièce, l’air visiblement étonné et quelque peu paniqué. Cet homme, Alex le reconnut immédiatement. Il s’agissait de la même personne qui avait accompagné Max à Odessa : Peter. Lorsque le nouveau venu prit conscience de la présence d’Alex, ce dernier se leva et s’approcha du New Yorkais, certain d’avoir devant lui les réponses à ses questions et surtout un moyen de sortir d’ici. C’était sûr, ce type ne pouvait pas être venu sans avoir un moyen de s’échapper. Mais ce qu’il dit fit rapidement comprendre le contraire au français.

" Alors j'ai réussi, je vous ai libéré? Vous êtes le véritable Alex? "

Suite à cela, Peter se dirigea vers la porte, tentant de l’ouvrir comme avait pu le faire auparavant le prisonnier ... obtenant le même résultat. Alex était alors tiraillé entre le soulagement et l’incompréhension. Il n’était plus seul dans cet endroit, mais, ça n’était pas pour autant que les choses allaient s’arranger.

« Pardon ... ? Oui, je suis bien Alex, mais vous êtes loin de m’avoir libéré là. Au contraire, maintenant, j’ai l’impression que l’on est deux à être piégés. »

Ce ton de reproche, Alex l’avait pris sans s’en rendre compte, épuisé et stressé par la situation qu’il vivait depuis plusieurs heures. Mais il le regretta bien rapidement. Après tout, si Peter était là, c’était uniquement pour l’aider. Alex soupira avant de reprendre la parole.

« Excusez-moi ... J’aurai pas dû vous parler comme ça. Merci d’avoir tenté de me libérer. »

Après une courte pause, le français réfléchit à une manière de faire sortir tout le monde. Après tout, si Peter était parvenu jusqu’ici, il y avait fort à parier qu’il pouvait en sortir ... du moins, Alex l’espérait.

« Bon visiblement, je suis coincé ici par l’entité qui contrôle mon corps. J’en conclus que cet endroit n’est qu’une forme d’illusion, ou plutôt de vision de l’esprit. En réalité, nous devons être dans mon subconscient. Si vous êtes là, c’est que vous avez fait usage de télépathie ou un truc dans le genre. D’ailleurs, qu’est ce que c’est votre pouvoir au juste ? »

Se rappelant que la situation n'était pas propice aux discussions qui pouvaient être remises à plus tard, le français coupa Peter avant qu'il n'ait le temps de répondre.

« Peu importe, on verra plus tard. Bon, si vous êtes un genre de télépathe, on a peut-être un moyen de me faire sortir d’ici. J’ai bien conscience que ce que je vais vous demander et extrêmement difficile Peter, mais nous n’avons pas le choix ... En tout cas, j’ai rien trouvé d’autre. »

Alex réfléchit quelques secondes espérant trouver quelque chose de plus simple ... en vain.

« Cette entité est plus forte que nous deux réunis, aucun doute. Nous allons donc devoir être plus rusés qu’elle. Il faut que l’on se serve de ses qualités comme des défauts. Son esprit n’est pas conçu comme le notre, elle n’a pas de reflet de ses pensées ... si toutefois elle a des pensées. Donc, si vous tentez de lire son esprit, vous ne verrez rien à part du chaos et de l’obscurité. Sylar a déjà essayé et il n’y a rien vu. Tout ça pour dire, que son esprit est différent de celui des humains. Voilà ce que vous allez devoir faire. »

Alex prit une profonde inspiration avant de poursuivre son plan de la dernière chance.

« Pénétrez son esprit. Je sais, je vous ai dit qu’il n’y avait rien à voir. Et bien cherchez. Vous devez trouver une tâche, un point lumineux, quelque chose de clair à lire. Si vous trouvez ce point, vous m’aurez trouvé. Vous pourrez alors ouvrir cette porte de l’extérieur et, en tout cas je l’espère, me libérer. Il ne vous reste plus qu’à sortir d’ici maintenant. Faites vite, nous n’avons pas de temps à perdre. Qui sait ce que pourrait commettre cette chose ? »

Le regard de Peter s’obscurcie à cette dernière phrase, il allait s’apprêter à dire quelque chose, visiblement quelque chose de grave. Alex le coupa une nouvelle fois.

« Non, ne dites rien ... je ne saurai bien assez tôt. Maintenant partez. Courage Peter. »

* * *

Peter sombra dans l’inconscience. L’entité cessa alors de s’occuper de lui pour se concentrer sur la jeune fille. Il reviendrait finir le travail plus tard. Vu son état, il ne pouvait aller bien loin. Rapidement, Asami s’effondra, épuisée par cette lutte qu’elle devait mener contre la mort. Pourtant, elle eut encore la force d’articuler quelques mots dans un anglais hésitant.

« Tu penses vraiment guérir la terre ainsi ? Toi…Qui se nourrit directement de sa vie… Tu ne vaux pas mieux qu’un autre… »

A ces paroles, l’entité lui sourit de manière ironique. Ces humains étaient tous pareils. Leur esprit était si étroit qu’ils n’étaient pas capables de penser au long court. Leur manichéisme étriqué ne leur permettait pas de voir les choses autrement que tout noir ou tout blanc. Pourtant, la vie n’était qu’une multitude de nuances de gris.

« Mais allons, depuis l’aube des temps, la vie a besoin de la destruction pour renaitre. Il en a toujours été ainsi. Le Big Bang, les dinosaures, l’ère glacière. Chaque nouveau cycle est initié par la destruction totale du précédent. Alors, pourquoi crois-tu que le Destin m’a engendré si ce n’est pour entamer une nouvelle ère ? »

A bout de force, Asami tenta de poser sa main sur celle de l’entité, mais elle passa à travers, tel un spectre. Tout son corps prit une apparence éthérée. D’ailleurs, l’emprise de l’entité sur la force vitale de la jeune fille sembla affectée par ce phénomène. Il la percevait plus difficilement. Il pouvait toujours la sentir, mais la saisir devenait plus compliqué. Arrêtant son œuvre, l’entité se releva, observant autour de lui. Le jardin avait pris des teintes automnales.

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Il ne l'avait donc pas libéré, et il se retrouvait à present coincé dans cette prison mentale lui aussi. Il imaginait déjà son corps inerte étendu au sol, à la merci de l'entité. La bataille était loin d'être terminée. Le Français lui donna quelques instructions. De prime abord, il semblait irascible, mais Peter n'eut pas de mal à comprendre grâce à son empathie innée qu'Alex devait en fait être à bout de nerfs. Depuis combien de temps était-il retenu prisonnier dans cette horrible pièce ? Il avait sauvé l'asiatique et la rousse à Odessa, donc son enfermement devait avoir eu lieu peu après.

« Peu importe, on verra plus tard. Bon, si vous êtes un genre de télépathe, on a peut-être un moyen de me faire sortir d’ici. J’ai bien conscience que ce que je vais vous demander et extrêmement difficile Peter, mais nous n’avons pas le choix ... En tout cas, j’ai rien trouvé d’autre. »

Alors il le croyait télépathe... Il n'avait donc pas remarqué les dégâts qu'il avait commis la nuit précédente... bien qu'ils semblaient être soudainement en plein été, vu la chaleur suffocante qui pesait sur le charmant jardin japonais. Peter se serait-il perdu dans le temps ? Ce n'était pas exclu, mais là n'était pas le premier de ses soucis. Il aurait voulu tout expliquer à Alex : la mort de Max, l'explosion, la troupe rassemblée par Sylar... et surtout les innombrables meurtres commis par l'entité. Mais comme son voisin de cellule le lui rappela, il devait absolument ressortir afin d'arrêter le massacre. La petite Japonaise était en grand danger.
Après lui avoir expliqué que "la chose" n'avait pas d'esprit à sonder, Alex prit une profonde inspiration et donna ses dernières instructions à Peter :

« Pénétrez son esprit. Je sais, je vous ai dit qu’il n’y avait rien à voir. Et bien cherchez. Vous devez trouver une tâche, un point lumineux, quelque chose de clair à lire. Si vous trouvez ce point, vous m’aurez trouvé. Vous pourrez alors ouvrir cette porte de l’extérieur et, en tout cas je l’espère, me libérer. Il ne vous reste plus qu’à sortir d’ici maintenant. Faites vite, nous n’avons pas de temps à perdre. Qui sait ce que pourrait commettre cette chose ? »

En entendant ces mots, Peter se dit pour lui même qu'il n'y arriverait jamais. Comment arriver à lire dans un esprit vide ? Comment trouver la toute petite partie de ce vaste esprit où se trouvait enfermé le Français ? Et surtout, que se passerait-il si les deux personnalités étaient libres en même temps ? Il avait besoin de plus d'informations, il ne connaissait que trop peu ses pouvoirs pour en faire un usage aussi méticuleux et, dans ce cas-ci, extrêmement périlleux.
Alors qu'il s'apprêtait à demander des précisions, Alex l'interrompit :

« Non, ne dites rien ... je ne saurai bien assez tôt. Maintenant partez. Courage Peter. »

Petrelli soupira et se pencha vers le jeune homme en le fixant dans les yeux avec insistance :

" Je ne vous laisserai pas tomber Alex. Je vous sortirai d'ici "

Après quoi il ferma les yeux, se concentra pendant de longues secondes, qui lui parurent durer une éternité et... se releva en sursaut, essouflé et secoué de tremblements.
Il se trouvait à nouveau dans son propre corps, étendu sur l'herbe brunâtre du jardin nippon ayant pris des teintes sombres et maladives. L'entité était toujours penchée sur l'adolescente aux longs cheveux roses, mais semblait rencontrer quelques difficultés. La jeune fille était devenue comme transparante, et l'un de ses bras traversait la jambe de son prédateur. Elle était faible, mais pas encore sur le point de succomber. Il n'était pas trop tard.

Peter mobilisa toutes ses ressources cognitives et mit tout en oeuvre pour trouver une façon d'entrer dans l'esprit de l'entité. Cette dernière était tellement occupé avec la Japonaise qu'elle n'avait même pas remarqué que son adversaire s'était relevé.
Après avoir longuement fouillé son esprit troublé, le jeune Petrelli trouva enfin le pouvoir qu'il cherchait : le bruit de parasites sonores recommençait à résonner dans sa tête. Mais il était très délicat de rentrer dans l'esprit de l'entité, c'était comme devoir crocheter une serrure sans l'aide de ses mains. Peu à peu, les forces de Pete l'abandonnaient, et il sentit même un fin filet de sang couler de sa narine gauche jusqu'à ses lèvres, affligeant sa bouche d'un goût métallique insupportable.

Il eut même un problème, qu l'on pourrait comparer à un bug informatique : l'une de ses mains commençait à être parcourue de décharges électriques, provenant du pouvoir d'Elleanore. Le crépitement des petits éclairs attira l'attention de l'entité, qui se retourna vivement et lança un sourire diabolique au jeune homme. Celui-ci redoubla ses efforts en tentant de ne pas paniquer et en repensant à Alex qui comptait sur lui.
Cette motivation lui permit finalement d'entrer dans l'esprit de l'entité. Mais il n'y voyait rien, il y voyageait à tâtons, complètement déboussolé. Il devait à présent trouver quelque chose, une pensée, un point lumineux. Aucun autre pouvoir ne pourrait l'aider sur ce coup-là, et il ne devait pas lâcher prise. S'il échouait, jamais il ne se le pardonnerait.

Il parvint enfin à saisir quelque chose par la force de la pensée. Il ne savait pas comment il procédait, et si on lui demandait ultérieurement ce qu'il avait fait, il n'aurait trouvé aucun mot pour expliquer un tel phénomène, mais il était persuadé de tenir la clé de l'énigme. Il entendit un très lointain déclic et un bruit de porte qui s'ouvre, et quelques secondes après l'entité se mit à hurler, alors que Peter l'attirait vers la pièce, avant de l'y enfermer solidement.

Pete reprit ses esprits et se rendit compte qu'il était au bout du rouleau, complètement sonné. Il se laissa tomber dans la pelouse en inspirant et rejetant de grandes bouffées d'air. Ses yeux exhorbités se tournèrent vers la jeune nipponne et le Français, qui paraissait lui aussi quelque peu chamboulé.
Il avait réussi.

Il se releva avec peine, toujours essoufflé, et s'adressa à l'adolescente :

" Désolé... désolé de t'avoir mêlée... à tout ça " articula-t-il avec peine.

Et devant l'air satisfait d'Alex, il lâcha :

" Content de te revoir parmi nous, Alex "

Avant de retomber dans les pommes, inconscient.

La jeune Asami observait son corps se mélanger entre invisible et visible, elle ressemblait de plus en plus à un fantôme. Elle se concentrait du mieux qu’elle pouvait pour pouvoir garder le plus de force possible. Difficile, elle ne savait pas comment le déstabilisé jusqu'à ce que la main du jeune homme la traverse, oui, elle voyait bien que celui-ci commençait a avoir du mal à pouvoir la toucher, la saisir. Fermant doucement les yeux, elle essayait de calmer sa respiration, perdre des forces avaient tendance à lui faire arrêter de respirer, suffoquant légèrement. Elle devait tenir à tout prix.

« Mais allons, depuis l’aube des temps, la vie a besoin de la destruction pour renaître. Il en a toujours été ainsi. Le Big Bang, les dinosaures, l’ère glacière. Chaque nouveau cycle est initié par la destruction totale du précédent. Alors, pourquoi crois-tu que le Destin m’a engendré si ce n’est pour entamer une nouvelle ère ? »

Elle esquissa un sourire en écoutant les paroles du jeune homme. Relevant la tête vers le jeune homme avec le peu de force qu’elle possédait encore, elle le regarda, droit dans les yeux, ne sachant quoi faire de plus jusqu'à maintenant. Elle avait cette désagréable impression de retourné bien des années auparavant. L’impression de perdre une nouvelle fois sa mère, cette sensation de mourir tout en restant entièrement consciente. Elle avait déjà vécu cela et le revivre ne l’effrayait pas. Elle commençait à reprendre petit à petit confiance en elle, son corps reprenant sur le moment forme, fait de chair et d’os, il pouvait à nouveau très bien la sentir.
C’était certainement pas la meilleure des idées mais elle devait le faire pour le moment, Retenir chacune de ses dernières forces pour le moment.

« C’était…Des…Cataclysme naturelle… »

Elle se stoppa, reprenant une inspiration profonde, ses mains s’agrippant à l’herbe du sol.

« Et pour une nouvelle ère…Toute…Toute l’espèce doit périr… »

Elle souffla, comme une jeune femme atteinte d’asthme, reprenant une courte respiration, elle releva à nouveau les yeux vers lui.

« Tu périra aussi… »

Le provoquer, le provoquer ferait en sorte qu’il ferait attention qu’a elle. C’était un jeu risqué mais après tout ? qu’avait-elle à perdre ?

Un cliquetis attira son attention, cela ressemblait à celui de deux jet d’électrostatique qui claque, Peter était à nouveau parmi eux, elle le fixa, ses yeux lui montrant un monde flou, témoignant de sa faiblesse. Elle reprenait sa respiration comme si elle c’était noyer pendant un bref moment. Alex c’était détournée d’elle pour s’approcher de Peter. Trop faible pour bouger, elle était sur le sol, presque à quatre patte, respirant profondément et bruyamment. Son cœur palpitait comme jamais.
Elle savait que l’entité allait très certainement s’en prendre à lui…

Il fallait qu’elle fasse quelque chose, bien qu’Alex se dirigeait très rapidement vers Peter.
C’est en rampant petit à petit qu’elle s’approchait de celui-ci, tendant les doigts vers Peter…

* Tu peux y arriver *

Alors qu’Alex s’apprêtait à s’en prendre un nouvelle fois à Peter, l’empêchant très certainement de pouvoir mettre un terme à tout cela. Elle toucha du bout de ses doigts la cheville du garçon.
Maintenant qu’elle avait un contact direct, elle ferma les yeux, cela pourrait très certainement lui coûter cher mais il s’agissait de la vie de quelqu’un d’autre, elle penserait à elle plus tard…Ou plus jamais. Elle rassemblait les dernières forces qu’elle avait pour se rendre presque transparent, Peter et elle…Si Alex essayait de le toucher ou de la toucher, il passerait au travers comme on passe au travers du vent ou d’un spectre. S’il ne pouvait pas le touché, il ne pourrait pas lui puiser sa vie.

Il était rare qu’elle utilise son pouvoir pour elle et pour aussi d’autre personne, certes, Kyuzuke et elle c’était souvent amusé à se rendre tout les deux invisibles mais c’était toujours quelque chose de très fatiguant au bout d’un bon quart d’heure. Et ici, la fatigue était déjà présente, respirant avec difficulté, elle fermait les yeux.
La jeune japonaise concentrait toute ses pensées sur les meilleurs moment de sa vie, elle se souvenait de sa première répétition de musique alors qu’elle n’avait que quinze ans, c’était la première fois qu’elle jouait pour quelqu’un d’autre qu’elle. Les délires pris en cours, la difficulté parfois qu’ils avaient de triché à divers interro ou test. Penser à tous cela avait toujours l’art de pouvoir lui donner un minimum de force, la preuve en était par le fait qu’elle vivait toujours aujourd’hui…

Les forces cependant commençait à lui manqué, le corps de Peter reprenait ses couleurs normaux, on pouvait parfois à nouveau le sentir le corps du jeune homme et le sien, ils devenaient de moins en moins transparent, jusqu'à ce que sont pouvoir n’ai plus du tout d’effet. Elle se sentait mal, sur le point de vomir ou peut-être de perdre conscience. Ses doigts qui tenaient jusqu'à maintenant le cheville de Peter se relâchaient.
Elle n’avait plus prise sur le garçon étant a peine capable de pouvoir soulever son corps, respirant avec énormément de difficulté. Elle devait se calmer, elle n’avait pas le droit de disparaître maintenant, elle devait à tout prix tenir chacune des promesses qu’elle c’était faite à elle-même mais surtout les promesses qu’elle avait fait à Kyuzuke…Tenir…

" Désolé... désolé de t'avoir mêlée... à tout ça "

Etait-ce terminé ? Les yeux clots, la demoiselle arborait sur son visage un sourire illuminé bien qu’il montrait bel et bien sa fatigue. Sa respiration entre-coupée, elle était simplement prise d’une extrême fatigue mais cela s’arrangerait d’ici quelque minute. Posant une main sur son ventre, elle sentait les léger picotement de sa cicatrice, le dernier souvenir de son père. Rouvrant les yeux, elle tourna légèrement la tête vers Peter, lui faisant grâce de son sourire avec beaucoup de gentillesse.

« Je…M’appelle…Asami… »

C’était une manière de lui dire qu’elle ne lui en voulait pas, la jeune adolescente chercha a tâtons le panda en peluche jusqu'à ce que sa main passe au travers avant de pouvoir le prendre réellement. Ses pouvoirs un peu déraillés reprendrait un peu d’ordre d’ici quelque minute.

Peter écouta attentivement chaque parole prononcée par le français. Par moment, on pouvait lire le doute sur son visage, mais l’instant d’après, il semblait se ressaisir. Finalement, il fixa intensément le français avant de lui dire qu’il ne le laisserait pas tomber et qu’il le libèrerait. A ces mots, Alex sourit. Intuitivement, il avait confiance en Peter, pourtant, il ne le connaissait pas. Le Heroes se concentra alors et parvint finalement à disparaitre de la cellule, laissant de nouveau Alex seul.

« J’espère bien Peter ... j’espère bien. »

* * *

L’insaisissable Asami luttait tant bien que mal contre la mort. Au propos de l’entité, elle répondit que lui aussi périrait. Ces paroles firent une nouvelle fois sourire celui qui contrôlait le corps du français. Tout était une question de gestion. S’il parvenait à atteindre un certain équilibre alors les humains ne périraient pas tous. Continuant de vivre, ils lui prodigueraient involontairement et régulièrement de quoi se nourrir. Un grésillement venu de derrière attira l’attention de l’entité. Peter venait de revenir à lui. Alex, ou plutôt celui qui le contrôlait, s’approcha de lui, prêt à l’achever. Mais sa victime devint tout aussi intangible que la japonaise. Cette dernière s’était trainée jusqu’à lui pour lui faire profiter de son pouvoir en le touchant. Peu importait. Même si matériellement ils n’étaient plus là, leur essence vitale n’en demeurait pas moins présente. En se concentrant, l’entité pourrait les traquer et les trouver, pour finalement les dévorer.

Pourtant, quelque chose perturbait l’entité, il se sentait comme épié, pire, il se sentait fouillé. C’est à ce moment là qu’elle comprit ce que manigançait Peter. Ce dernier tentait de lever les barrières psychiques qui retenaient la personnalité d’Alex prisonnière. Avant que le monstre n’ait le temps de faire quoique ce soit, Peter avait trouvé la solution. Finalement, l’entité se retrouva piégée dans la cage qu’elle avait elle-même forgée. Emprisonnée dans cette cellule, elle fulminait contre Petrelli, hurlant sa rage et promettant que sa vengeance serait terrible.

* * *

La couleur ambre des yeux du jeune français se dissipa pour laisser place à un bleu cristallin. Alex était de nouveau maître de son corps, libéré de cette emprise malsaine. Il se tourna vers Peter, encore surpris de cette soudaine libération. Petrelli était épuisé et il s’écroula au sol. A bout de force, il parvint tout de même à souhaiter la bienvenue au français avant de perdre conscience. A côté de lui se trouvait une jeune asiatique qu’Alex ne connaissait pas. Elle était elle aussi visiblement très épuisée. Elle se présenta comme étant Asami. Alex avait encore du mal à y croire, en fait, il avait commencé à désespérer. Mais à présent, tout allait bien.

Puis soudain, tout alla mal. En une fraction de seconde, Alex se retrouva à genoux, penché en avant, appuyé sur les mains. De son corps, s’échappèrent de nouveau les reflets miroitants apparus plus tôt. Il avait l’impression que sa tête allait explosée, voire même, que tout son corps allait partir en morceau. Dans son crâne, il entendait des milliers de hurlements de douleur, de peine et de colère. La tension était telle dans sa tête, qu’il avait la sensation qu’elle allait se fendre d’une minute à l’autre. Les cris stridents dont l’origine était inconnue du français, s’amplifiaient de plus en plus. A son tour, Alex hurla de douleur, affichant un visage grimaçant sous l’effet de cette torture insupportable. Il avait l’impression que des dizaines de milliers de personnes rugissaient leur agonie et leur haine en même temps et que toutes ces voix provenaient de l’intérieur de son corps. Ni tenant plus, les larmes coulant sur ses joues alors que la douleur commençait à brouiller sa vue, il parvint tout de même à hurler quelques mots compréhensibles.

« Oh mon Dieu !!!! Ils sont trop nombreux ... à ... à hurler. Arrêtez-les !!! Pitié, aidez-moi !!! »

Son regard se posa alors sur Asami, qui semblait affolée par ce revirement de situation, puis il observa Peter, inconscient.

« Il faut que ça s’arrête ... Peter ! Asami ! Libérez-moi ... Tuez-moi !!! TUEZ-MOI !!!! »

[Faites ce que je vous dis, histoire que le jeu se rééquilibre.]

Elle avait bel et bien compris, son regard sur Peter, elle l’observait. Celui-ci ne bougeait plus. Elle était seule, seule et paniquée à présent devant la détresse d’Alex. Il semblait souffrir avec énormément d’attrocité et pour Asami, il lui était impossible de le laisser là sans rien faire. Elle devait l’aider, l’aider à ne plus souffrir. Fatiguée mais reprenant un peu de force, elle s’asseya sur le sol, observant le garçon qui hurlait à la mort. Quelque chose le faisait souffrir, sa tête…Des gens.

« Gomene… »

Ces paroles murmurée avec la plus grande gentillesse n’était rien d’autre que du japonais, un désolé murmuré avec une grande douceur. Elle s’approcha, doucement du garçon qui souffrait. Elle avait peur oui, très peur…Mais Peter étant inconscient, elle était seule face à tous ça.

« Gomene… »

Continuant gentiment à s’excuser, elle retira d’une des poches de sa robe un couteau à cran d’arrêt. Celui-ci appartenait à Kyuzuke, elle l’avait gardée pour se défendre, à présent seule…Elle ne devait pas perdre la vie même si l’envie parfois lui en prenait. Depuis le décès de Kyuzuke, la raison de ce décès…Elle se devait de se défendre. Elle l’ouvrit, rapidement, tremblant légèrement. C’était la première fois qu’elle allait faire une telle chose et elle n’était pas du tout certaine de ce qu’elle allait faire. Devait-elle vraiment lui obéir mais surtout, qu’adviendrait-il si elle ne le faisait pas ? Ce qui la poussa à s’approcher pour obéir au jeune homme fut lapeur de revoir cette autre personnalité. Il détruisait tout, tuait sans aucune pitié. Elle prit délicatement la main du jeune homme et l’attira vers lui. Du haut de ses 17 ans, jamais elle n’aurait imaginée arriver à une telle situation. Elle essaya de le relevé, légèrement, alors qu’elle s’apprêtait à lui obéir elle gardait pourtant une grand délicatesse.

« Viens… »

Elle lui montra du doigt le lac, s’en approchant avec lui, elle marchait avec difficulté, elle était exténuée à vrai dire. C’est arrivé au bord du lac qu’elle observa une nouvelle fois le jeune homme. Elle avait peur mais voir Alex souffrir autant était assez suffisant pour l’ammenner à faire un tel acte. Attrappant plus fermemant la main de celui-ci, elle posa la pointe de la lame affutée sur le poignet du garçon. Elle aurait pu le poignardée en plein cœur mais n’ayant aucune connaissance biologique, elle n’était pas certaine de le toucher ni même certaine d’avoir assez de force pour pouvoir traversé la cage thoracique.

« C’est va finir… »

La lame trancha les veines, d’un coup franc et sec, elle l’avait retiré, le sang coulait à flot, obligeant alors le jeune homme de plonger cette main dans l’eau, noyer jusqu’au poignet. L’eau éviterait que le sang se coagule, l’eau permettrait l’écoulement du sang avec beaucoup plus de rapidité. Elle répéta le geste sur le second poignet. Une coupure, profonde. Le sang coulant d’autant plus, elle plongea la seconde main dans l’eau, les tenant dans les siennes. Elle tremblait, le couteau à cran d’arrêt se trouvait à présent au sol. Tremblant de peur, elle observait Alex, le regardait blanchir petit à petit. La peur aux ventres, elle tourna ses yeux vers Peter, toujours inconscient…

Bien qu’apeurée, Asami prit finalement l’initiative d’aider le français. Peter étant inconscient, elle ne pouvait s’en remettre qu’à elle-même. Elle s’approcha alors d’Alex, sortant de sa poche un cran d’arrêt. Elle l’ouvrit et attira doucement le jeune homme toujours souffrant à côté du point d’eau. Tout en s’excusant dans sa langue natale, elle entailla les veines des poignets du jeune homme, les plongeant ensuite dans l’eau.

Durant tout ce temps, la douleur ne cessa d’assaillir Alex. Il était totalement incapable d’endiguer toute cette énergie amassée dans son corps dont il ne comprenait même pas l’origine. Il ne pouvait la retenir sans prendre le risque de voir son esprit partir en éclats. Il n’avait pas la force de contrôler son pouvoir à ce niveau là. Conserver l’énergie d’une demi dizaine de vies, il l’avait déjà fait, mais là, il s’agissait d’un nombre beaucoup plus important. Lorsque la nipponne lui entailla les poignets, Alex sut que le moment de son salut arrivait. Pourtant, il fallait encore qu’il se concentre pour empêcher son pouvoir de le régénérer avant que la vie ne le quitte. Luttant de toutes ses forces malgré la torture qu’il endurait déjà, il parvint à inhiber son pouvoir suffisamment longtemps pour permettre à l’hémorragie d’être assez importante pour être fatale.

Lorsque son dernier battement de cœur retentit, son esprit se relâcha, apaisé. Mais alors que la vie le quittait, l’énergie contenue dans son corps fut libérer instantanément, provoquant une déflagration. Le souffle de toute cette énergie libérée balaya le jardin et les bâtiments à plus de cent mètres à la ronde, faisant voler toutes les vitres en éclats, fissurant les murs et en effondrant certaines parties. L’onde de choc arracha dans un rugissement assourdissant les arbres et autres végétaux à proximité et craquela le sol. Le corps de Peter fut projeté à ce même moment. Heureusement pour Asami, son pouvoir la protégea du souffle. La plus grande partie de toute cette essence vitale se dispersa dans l’air, perdue pour toujours. Mais une certaine quantité trouva refuge dans les créatures vivantes du coin. Ainsi, Peter et Asami reçurent une part de cette force, guérissant leurs maux. De son côté, le corps d’Alex se régénéra également : les plaies de ses poignets se refermèrent et son volume sanguin redevint acceptable. Son cœur redémarra, suivi du reste de son organisme.

Lorsque le français rouvrit les yeux, il ne restait plus rien du bassin, ce dernier ayant été disloqué au moment de cette violente libération d’énergie. En revanche, la totalité de la zone qui avait été prise dans la déflagration était à présent recouverte d’une multitude de cerisiers japonais en fleurs, leurs pétales roses formant une pluie légère et virevoltante au gré du vent. Ces derniers avaient pris vie en captant l’essence vitale libérer, tout comme Asami et Peter. La quantité phénoménale d’énergie avait été suffisante pour leur permettre une croissance anormalement rapide.

Alex se releva tant bien que mal, cherchant du regard l’américain et la jeune japonaise à travers cette forêt inhabituelle. Il retrouva Asami en première. Il s’approcha doucement d’elle avec un sourire un peu désolé. Puis, d’une voix hésitante, il prononça le seul mot que lui vint à l’esprit dans une situation pareil.

« Arigatô ... Je m’appelle Alex. »

Puis, le regard inquiet, il balaya le reste du paysage à la recherche de Peter. Le français ne comprenait pas vraiment ce qui venait de lui arriver. Il espérait que Peter soit à même de lui expliquer la situation dans laquelle il se retrouvait, notamment l’origine de toute cette énergie et l’horrible sensation qu’elle avait provoquée dans le corps du jeune homme.

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Peter ouvrit les yeux, et tomba face à face avec un dragon.

Ou l'image d'un dragon à vrai dire, dessinée sur les restes de ce qui devait être un éventail d'une assez grande taille avant d'être déchiqueté.
Sur le dos du jeune homme reposaient des débris. Rien de très lourd heureusement, et il n'eut aucune peine à se dégager. Bizarrement, il n'éprouvait pas la moindre douleur, ni même de la fatigue ou de l'étourdissement. Il se sentait aussi bien qu'après une bonne nuit dans un lit douillet. Il balaya la poussière qui le recouvrai de quelques revers de la main et se releva.

Le spectacle qui s'offra alors à lui le laissa pantois. Il eut de la peine à reconnaître le même endroit où il se trouvait avant de s'évanouir : les cerisiers avaient doublé de volume, et semblaient plus nombreux, ce qui rendait la pluie de pétales encore plus merveilleuse. De majestueux oiseaux colorés sautillaient de branche en branche, gratifiant le jardin d'un chant absolument magnifique. L'herbe avait poussé et hébergait désormais des fleurs resplendissantes dont Peter ignorait complètement l'existence.
Tout ce petit monde semblait gonflé de vie à bloc.

Pendant un instant, l'idée insensée qu'il était au paradis traversa l'esprit de Pete, mais celui-ci la chassa aussitôt. D'autant plus qu'il avait cru entendre des voix quelques mètres plus loin, au milieu de la flore. Il s'avança dans cette direction et retrouva la petite Asami en pleine forme (il ignorait pourquoi, mais malgré son état critique il avait parfaitement retenu son prénom) ainsi qu'Alex, qui semblait aller mieux, mais avait gardé un regard perplexe.
Lorsqu'il le vit, il s'avança vers lui, et cette fois-ci c'est Peter qui ne lui laissa pas le temps de parler.
Il s'était passé bien des choses pendant la période de "captivité" du Français, et il était évident qu'il aurait du mal à croire les drames que l'entité avait provoqués avec son corps.

" Je vous dois beaucoup d'explications Alex, et ça ne va pas être facile à dire."

Il se tourna quelques instants vers Asami :

" Tu peux rester avec nous et écouter cela attentivement, car cette histoire pourrait t'être utile par la suite. Mais ne révèle rien à personne, le monde est devenu dangereux depuis l'explosion "

Devant l'air interrogateur de la jeune asiatique, Pete répéta :

" Ben oui, l'explosion de New-York, Boom ! "

Il accompagna sa phrase d'un grand geste des bras, partant du dessus de sa tête pour s'abattre en arc de cercle sur les côtés. Mais l'adolescente ne semblait toujours pas comprendre de quoi il parlait. Il s'adressa alors à nouveau à Alex :

" De toute façon, toi non plus tu n'as pas tout suivi. Je vais donc faire d'une pierre deux coups et tout vous raconter. "

Ils s'assirent tous les trois sur une énorme poutre qui, comme le reste des habitations, jonchait le sol.

" Je commençais à perdre tout contrôle de mon corps, mais je pense savoir quand cette chose a refait son apparition. Tu tenais Claire afin de venir en aide à deux personnes. Si j'ai bien suivi la scène, l'une des personnes que tu as soignée -la femme rousse je crois- s'est approchée de toi et a tenté de t'assomer. Cette entité semblait hors d'elle. Je ne l'ai plus revue jusqu'à ce moment de panique après l'explosion.

Et oui, Sylar m'a envoyé sur New-York et personne n'a réussi à l'en empêcher. Mais la Cheerleader est saine et sauve, je l'ai revue quelques instants à New-York. Ce psychopathe de Sylar n'a donc pas réussi à s'emparer de son pouvoir.
Nous étions donc au milieu des débris après la catastrophe, lorsque les humains se sont mis à tomber comme des mouches. Je ne parle pas de personnes... spéciales comme nous, mais de personnes ordinaires. J'ai pu ressentir toutes ces vies qui me traversaient et étaient aspirées par quelque chose d'horrible. Cette chose, c'était ton corps. L'entité subtilisait toutes les vies autour d'elles. "

Peter s'était relevé et faisait les cent pas dans le jardin fleuri. Une idée lui trottait dans la tête.

" Alex... Il faut que nous arrêtions l'équipe de Sylar. Mais pour commencer, crois-tu que tu pourrais rendre leur vie à des milliers de victimes ? "

Asami restait en présence d’Alex, observant le sang se répandre dans l’étang.

Tenant les mains d’Alex sous l’eau, elle sentait la vie de celui-ci se dissiper petit à petit jusqu'à ce que le corps d’Alex, fatiguée, ne vient à s’appuyer contre le sien.
Doucement, elle lacha les main d’Alex pour pouvoir le soutenir, il ne fallait pas non plus qu’il tombe à l’eau. Quelque peu paniquée, elle le fixait mourir petit à petit. Elle ne savait pas quoi faire d’autre, elle ne savait même pas si ce qu’elle faisait était la meilleure chose. Elle était seule cette fois-ci…Elle glissa un bref regard vers Peter qui était encore inconscient contre le sol.

Elle senti instantanément la vie quitter le corps du jeune homme avant de se sentir repoussée avec une force violente. Par pur instincts, ses dons s’enclenchèrent, la déflagration passant au travers du corps de la jeune femme. Elle observa tout le décor se détruire, plaquant ses oreilles avec ses mains en entendant les vitres se briser une à une. Mais alors que le petit pont se détruisait tous ce qui était naturel semblait se revigorer de vie. La splendeur des cerisier était-elle qu’Asami pouvait clairement dire ne jamais avoir vu les cerisiers aussi beau qu’il ne l’était à présent.
Prise d’une certaine panique, elle tourna son regard sur Alex. Les coupures qu’elle venait de lui faire commençait petit à petit à se refermer, jusqu'à ne plus être du tout.

Et tout s’arrêta. Asami se sentait bourrée d’énergie, grace à cette nouvelle force viviante, elle approcha en vitesse du jeune homme qu’elle venait, du moins qu’elle pensait, avoir tué. Les pétales des cerisiers tombaient alors que la jeune japonaise s’approchait en vitesse vers Alex tout en riant simplement. La nervausité ? La joie ? Un peu des deux certainement. Elle était contente de voir qu’elle n’avait pas tué quelqu’un et elle était contente de voir que cette même personne semblait bien.

« Arigatô ... Je m’appelle Alex. »

Son sourire redoubla, qu’on lui parle en japonais malgré l’accent terriblement anglais était particulièrement sympathique. Inclinant doucement la tête, les cheveux rose de la demoiselle se glissa devant son visage. C’était une des manières typiquement nipponne de salué quelqu’un avec respect.

« Enchantée…Je suis…Asami… »

Articula-t-elle du mieux qu’elle le pouvait avant de se tourné vers un bruit de débris qu’on déplaçait, il s’agissait de Peter qui se dégageait avant d’approcher d’eux…

" Je vous dois beaucoup d'explications Alex, et ça ne va pas être facile à dire."

Elle aussi avait besoin d’explication d’ailleurs…

" Tu peux rester avec nous et écouter cela attentivement, car cette histoire pourrait t'être utile par la suite. Mais ne révèle rien à personne, le monde est devenu dangereux depuis l'explosion "

Une explosion ? Elle en avait pas entendu parlé…

" Ben oui, l'explosion de New-York, Boom ! "

En voyant le mime de l’explosion que faisait Peter, elle fit une petite moue enfantine et boudeuse. Elle n’aimait pas beaucoup qu’on la prenne pour une idiote et à vrai dire, c’était la sensation qu’elle avait. Elle avait parfaitement compris de quoi il parlait, mais ce qu’elle ne comprenait pas…C’était pourquoi elle n’en avait pas entendu jusqu'à maintenant, il était fin d’après midi tout de même…

" De toute façon, toi non plus tu n'as pas tout suivi. Je vais donc faire d'une pierre deux coups et tout vous raconter. "

Le regards interrogateur, elle écoutait tout ce qu’avait à dire Peter…Comprenant ce qu’il disait mais à nouveau cette histoire d’explosion l’intriguait…

" Je commençais à perdre tout contrôle de mon corps, mais je pense savoir quand cette chose a refait son apparition. Tu tenais Claire afin de venir en aide à deux personnes. Si j'ai bien suivi la scène, l'une des personnes que tu as soignée -la femme rousse je crois- s'est approchée de toi et a tenté de t'assomer. Cette entité semblait hors d'elle. Je ne l'ai plus revue jusqu'à ce moment de panique après l'explosion.

Et oui, Sylar m'a envoyé sur New-York et personne n'a réussi à l'en empêcher. Mais la Cheerleader est saine et sauve, je l'ai revue quelques instants à New-York. Ce psychopathe de Sylar n'a donc pas réussi à s'emparer de son pouvoir.
Nous étions donc au milieu des débris après la catastrophe, lorsque les humains se sont mis à tomber comme des mouches. Je ne parle pas de personnes... spéciales comme nous, mais de personnes ordinaires. J'ai pu ressentir toutes ces vies qui me traversaient et étaient aspirées par quelque chose d'horrible. Cette chose, c'était ton corps. L'entité subtilisait toutes les vies autour d'elles. "

Elle soupira doucement, passant sa main sur son front. Fallait avouer que là, elle avait un peu de mal à suivre…

" Alex... Il faut que nous arrêtions l'équipe de Sylar. Mais pour commencer, crois-tu que tu pourrais rendre leur vie à des milliers de victimes ? "

Elle attrapa la main de Peter pour l’empêcher de faire les cents pas, ça commençait à lui donner un peu le tournis et puis, il fallait à tout prix qu’elle lui explique ce qui l’agassait…

« Une…Explosion… ? Mais…On est en fin d’après midi, il n’y a rien eu la dessus aux journaux télévisés… »

Elle avait souhaiter continuer son explication quand elle entendit au loin les sirènes de la police. Il est vrai que la déflégration et la destruction du parc ainsi que la forêt de cerisier japonais qui s’y trouvait. Cela avait tiré l’attention sur eux. Attrapant son panda en peluche elle prononça le plus clairement possible :

« Vite…Chez moi, c’est pas loin…Venez ! »

Attrappant la main d’Alex qu’elle ne tenait pas encore, elle fit quelque pas en arrière pour attiré Alex et Peter dans la marche. Les lachant ensuite, elle prit les devant en courant. Passant au travers des troncs d’arbre et autre débris, elle faisait bien attention à ce qu’Alex et Peter continue de la suivre. Ils quittèrent rapidement le petit parc, se retrouvant dans la rue, au cœur même de Tokyo. Faisant signe au deux jeunes hommes de la suivre, elle les entrainât dans diverse ruelle, maintenant en marchant. La police ne les ayant pas vu, ils pouvaient à présent évité de courir comme des dégénérés. Cela attirerait trop l’attention sur eux.

Elle s’arrêta dans une rue, sortant les clés de sa poche elle ouvrit la porte d’un immeuble avec ceux ci. Oui, depuis le décès de Kyuzuke, elle avait directement déménagé aussi, heureusement aidé par les parents même de Kyuzuke. Demandant au deux garçons d’entrée, elle les emmena jusqu'à son appartement qui se trouvait au deuxième étage, sans ascenceur…

« On sera mieux ici… »

Faisant des signes de la main pour leur demandé d’entrée, elle ôta ses chaussures. Dans les mœurs nippone, il était convenu d’ôté ses chaussures de ville avant d’entrée dans une demeure. Sur ses socquettes blanches elle entra rapidement dans le petit living, une table basse s’y trouvait, au dessus de laquelle se trouvait l’une de ses typiques couverture chauffante, des coussins entouraient cette table et face à elle, se trouvait une petite télévision. Sur les côtés, de par et d’autre de la télévision se trouvait plusieurs piles de manga ainsi que diverse figurine de manga décorait les lieux. Décoration typiquement nippone. Non loin de ce petit living se trouvait un futon, lieu ou s’endormait la demoiselle lorsqu’il était temps de dormir.

Les invitants à s’asseoir, elle alluma la télévision.

« Regarde…Pas d’explosion… »

Passant tout les chaînes informative une à une, aucune d’elle ne parlait d’explosion, même s’il s’agissait de chaîne japonaise et qu’aucun des deux garçons n’aient compris quoi que ce soit. Il était tout de même pas difficile de voir qu’on ne parlait pas d’explosion en Amérique étant donnée qu’il n’y avait aucune image de cela.
Non loin de la télé, accroché au mur se trouvait une horloge qui indiquait 16h45, à côté de celle-ci, un calendrier y était accrocher…Le nom du mois y était en japonais mais le numéro y était inscrit normalement. 26 juillet…L’année aussi était lisible…2000.

Fixant maintenant Peter d’un air interrogateur, elle souhaitait réellement comprendre à présent…

Asami se présenta à son tour. Après un court moment, ils furent rejoins par Peter qui semblait en pleine forme. Ce dernier tenta alors d’expliquer la situation aux deux jeunes gens : l’apparition de l’entité, la perte de contrôle de Peter, l’explosion de New York, le génocide de la ville par l’entité et finalement, l’armée de Sylar. Il fallait bien l’avouer, Alex était tout aussi perdu que la nipponne. D’ailleurs cette dernière ne parvenait pas à comprendre cette histoire d’explosion, n’en ayant visiblement pas entendu parler. Mais ce qui fut le plus difficile pour le jeune français, ce fut d’apprendre qu’il était à l’origine de massacre de New York. A présent, il comprenait d’où provenaient tous ces hurlements dans sa tête ainsi que cette quantité ingérable d’énergie qui l’avait saturé. C’étaient toutes ces victimes qu’il avait tué pour leur voler leur force vitale. Indirectement, Alex se sentait responsable de ce carnage.

" Alex... Il faut que nous arrêtions l'équipe de Sylar. Mais pour commencer, crois-tu que tu pourrais rendre leur vie à des milliers de victimes ? "

Cette phrase, Alex eut du mal à l’entendre, comme si la voix de Peter était feutrée. Pourtant il parlait normalement, mais le français lui, était plongé dans ses pensées, ruminant sa culpabilité. Rendre la vie à tous ces gens. C’était tout bonnement impossible. Il n’en aurait jamais la force. Ramener une personne était une chose, qui déjà l’épuisait au plus haut point, mais en faire revivre des milliers, Alex n’aurait jamais assez d’énergie pour accomplir un tel miracle. De plus, le temps écoulait depuis les décès devait déjà être beaucoup trop long. Mais tout ceci, Alex n’avait pas la force de l’avouer à Peter. Les sirènes de la police le sortir brutalement de ses réflexions, le ramenant à la dure réalité. Asami les conduisit alors chez elle. Une fois sortis de la forêt de cerisiers japonais, Alex se rendit compte qu’ils étaient à Tokyo. Il ne comprenait pas vraiment comment il était arrivé là. Pourquoi l’entité se serait-elle rendue ici ? Et comment avait-elle fait pour y arriver si rapidement vu qu’elle était à New York il y avait encore quelques heures ? Le jeune homme n’arrivait plus à réfléchir. Tout était confus dans son esprit.

Enfin, ils arrivèrent dans l’appartement de la jeune fille. Après y avoir été invité, Alex se déchaussa et entra dans le salon. Asami alluma la télévision. Sur aucune chaine on ne parlait de l’explosion de New York et des conflits qui s’y déroulaient. A croire que rien n’avait eu lieu. Puis, la réponse arriva, aussi brutale que la révélation de Peter sur les agissements de l’entité. Le calendrier au mur du salon indiquait qu’ils étaient en 2000, soit huit ans dans le passé. S’en était trop. Alex se demanda un instant s’il n’était pas encore prisonnier et si l’entité n’était pas en train de se livrer à une séance de torture. Le regard rempli d’incompréhension, il se tourna vers Peter.

« Peter ... pourquoi sommes-nous à Tokyo et surtout ... pourquoi et comment sommes-nous remontés huit années en arrière ? »

Alex s’écroula à genoux, ses jambes s’étant dérobées face à ce constat. Il tentait de réfléchir à toute vitesse afin de comprendre, mais rien à faire, il était totalement perdu.

« Non non non non !!! Qu’est ce qu’on a fait ? Peter !!! Dans le jardin, nous avons modifié le passé, et je ne pense pas que ça soit une bonne chose. Rien n’aurait dû être détruit, ni Asami être mise au courant. »

Puis, Alex se releva, comme saisit à la fois de panique et de lucidité. Sur le moment, il crut être devenu fou. Il se mit alors à penser à haute voix, se parlant plus à lui-même que s’adressant à Peter et Asami.

« C’est un cauchemar ! C’est ça, rien n’est vrai et forcément, je vais me réveiller ... et avec un peu de chance, je vais me réveiller dans mon lit, dans mon appartement, à Paris ... Oui, aucun doute. »

Enfin, il se tourna vers les deux autres individus, leur parlant sur un ton beaucoup plus sec.

« Dites-moi que c’est ça ! Dites-moi que je n’ai pas fait toutes ces horreurs. »

A bout de nerf, Alex posa son front contre le calendrier, fermant les yeux et respirant profondément. Le doute n’était plus possible, il en était certain à présent : tout ceci n’était pas un rêve, tout ceci était bien réel.

Invité

Alors ils étaient vraiment à Tokyo ?
Dans un vrai jardin nippon, et pas une reproduction à échelle réduite ? C'était de la folie !
Non, en fait le plus fou était l'année où ils étaient tombés. Peter savait qu'Hiro était capable de se téléporter, mais pas de voyager dans le temps, et ce pouvoir devait forcément provenir de ce binoclard de Japonais. Il avait omis ce "détail" en emportant l'entité avec lui. Le plus effrayant était de se dire que quelque part sur la planète, au même moment, se baladaient l'Alex et le Peter de l'an 2000. Ca faisait froid dans le dos.

Le calendrier, la télévision... Asami ne leur avait pas menti, il n'y avait aucune trace de l'explosion pour la simple et bonne raison qu'elle n'avait pas encore eu lieu.
Si Pete avait du mal à croire à cette histoire délirante, le Français semblait supporter le choc avec davantage de difficulté. Il semblait complètement déboussolé, parlait pour lui-même, et finit à genoux, paniqué, débitant un flot impressionnant de questions auxquelles aucun des trois n'avait de réponses. Excepté la première.

" Calme-toi Alex, moi aussi j'ai du mal à y croire. Te rappelle-tu d'un Japonais à Odessa ? Il portait des lunettes, et un sabre sur le dos. Hiro... Je pense que c'est en utilisant son pouvoir que je nous ai amenés ici. Je me suis téléporté jusqu'à toi en l'imitant, mais j'ai du me perdre dans le temps pour le trajet du retour. Je suis vraiment désolé. "

Il s'était agenouillé à côté du Français et avait posé une main sur son épaulé. Sa foi avait été durement mise à l'épreuve ces derniers jours, mais son empathie ne le quitterait jamais, et rien que le fait de voir un être humain aussi déstabilisé appelait immédiatement ses dons de consolation.

" Toi et moi, nous avons un point commun : des tas de gens sont morts à cause de nous, et aucun de nous deux n'a pu le contrôler. Mais ce n'est pas de notre faute, et nous pouvons encore rattrapper nos erreurs. Pas les réparer apparemment, mais en apprenant à maîtriser nos dons, nous pouvons arriver à rendre le monde meilleur. Tout n'est pas perdu. "

Il se releva et regarda avec tendresse la jeune Asami, cette adolescente avec tant de personnalité et de détermination. Elle sera quelqu'un de bien en grandissant, il en était sûr. De prime abord, il avait été frappé par le fait qu'elle ait voulu les emmener chez elle. C'était peut-être un peu naïf, et pas très prudent, mais elle leur avait été d'une aide précieuse et ne semblait pas avoir peur d'eux. Vivait-elle toute seule ? Il n'osait pas le lui demander, mais admirait un tel sens des responsabilités.

" Asami, j'espère que notre rencontre ne changera pas le futur. Pour cela, je vais te demander de ne pas nous retrouver avant l'explosion. Après celle-ci, libre à toi de partir à notre recherche dans New-York et de recroiser notre chemin, mais tu devras être très prudente. Et n'essaye pas de changer le cours des choses."

Alex semblait s'être un peu calmé, mais sa confusion était toujours présente. Il ne devait pas se laisser aller maintenant, et Peter l'invita à se relever.
Ils avaient désormais besoin l'un de l'autre. Mais qu'allaient-ils faire maintenant ?
Le pouvoir d'Hiro était extrêmement difficile à maîtriser, et jamais il n'arriverait à retrouver le bon endroit et le moment exact où ils s'étaient perdus dans l'immensité du continuum espace-temps. Etaient-ils coincés ?
Ce qui était sur, c'est qu'ils devaient à tout prix s'entraîner.

Voilà…Maintenant elle comprenait…
Après avoir vu la panique d’Alex et écouté les explications de Peter qui avaient suivit aussitôt lui avait permis de comprendre un minimum.
Dans ses pensées, Asami essayait de refaire le shémas. Elle, elle était en année 2000, elle venait de perdre son meilleur ami. Quelque jour plus tard, deux types apparaissent de nulle part, l’un semble posseder, elle les aides, les ramène chez eux…Apprend ensuite qu’ils viennent du futur, que dans 8 ans, New York serait détruits par une explosion et que des milliers de personnes allaient périr et que les personnes coupable de ce crime était indirectement Peter et Alex mais qu’en réalité il s’agissait d’une armée appartenant à Sylar…

Et maintenant on lui demandait de rester tranquille durant huit ans et de ne surtout pas essayer de changer le cours de l’avenir…Mais il s’agissait de millier de personne…Mais à vrai dire, elle n’avait pas vraiment le choix, du moins, elle le supposait…

« C’est promis… »

Se dirigeant vers une pièce adjacente du living, il s’agissait de la cuisine, elle revint avec une bouteille de jus de papaye et trois verre. Ne pensant pas du tout que ce genre de jus de fruit n’était pas très courant chez eux…
Elle remplit chacun des trois verres, les mettant sur la table basse de chaque côté où se trouvait Peter et Alex. Prenant le sien en main, elle y but une brève gorgée, essayant un peu de suivre tout ce bordel. Se refaisant un bref résumé dans sa tête elle fini par s’asseoir sur l’un des coussins qui étaient tout autour de la table basse.

« Quoi qu’il en soit…Vous pouvez rester ici le temps qu’il faudra »

A vrai dire, elle ne savait pas quoi d’autre leur proposé. Ils avaient déjà un lieu ou dormir au cas où le voyage pourrait durer plus longtemps que prévu. D’après ce qu’elle avait compris, le contrôle de ce pouvoir à voyager dans le temps et l’espace semblait difficile à manipuler et à parfaire.

« Je vis seule ici… »

Prononça-t-elle avec une pointe de tristesse dans le regard. Il est vrai qu’elle n’avait que 17 ans et que cela pouvait parraître bizarre de déjà vivre seule mais n’ayant plus de famille et ayant perdu son meilleur ami…Les choses devenaient tout de suite plus compréhensible. Et puis, malgré tout, Asami gardait le sourire…Observant les deux garçons…

« A vrai dire, je ne sais pas vraiment quoi faire pour vous aidez, mais je ferai tous ce qui est en mon pouvoir pour le faire…Ca fait longtemps que j’ai ce don, me rendre invisible et traverser les murs…Et je pensais pas que d’autre comme moi…Existait… »

Souriant avec la plus grande gentillesse du monde, la jeune fille laissait un flot de parole prendre le dessus, son accent japonais fort prononcé et la recherche parfois de certain mot rendait la scène assez mignonait.

Buvant de nouvelle gorgée à son verre de jus de papaye, la demoiselle observait à présent la télévision qui était toujours allumée, passant les informations sans grande importance. Hausse de prix, problème diplomatique dans tel pays, bref…Rien de bien passionnant. Elle fini par éteindre la télé, réfléchissant doucement…Elle avait pas mal compris de leur histoire et en avait même déduis qu’elle était très loin d’être toute seule a posséder un don comme le sien et apparemment, il y a avait une genre de guerre…

L’armée de Sylar…
Mais qui est Sylar ?

« Sylar…Qui est-ce ? »

Peter tenta de raisonner Alex et de le calmer. Il lui expliqua qu’il avait surement absorbé le pouvoir de Hiro. C’est de cette manière qu’il avait pu les téléporter, lui et Alex, en plein Tokyo et huit ans plus tôt. Avec ce pouvoir, ils avaient voyagé dans l’espace et dans le temps. Il était désolé de ce contre temps, mais le français savait qu’il ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout, s’il avait pris ce risque c’était pour arrêter l’entité et sauver Alex. Le New Yorkais proposa alors de réparer les tords qu’ils avaient causé. Il se sentait aussi coupable que le français, ayant lui-même provoqué la destruction d’une partie de la Grosse Pomme. Il fit ensuite promettre à Asami de ne révéler le futur à personne. Elle accepta. Alex se demanda s’il aurait été capable de rester passif durant huit ans en sachant que le monde était menacé. Par la suite, le jeune nipponne proposa aux deux jeunes hommes de loger chez elle, le temps qu’ils puissent repartir. Alex fut touché par toute cette gentillesse : elle ne savait rien d’eux et pourtant elle les accueillait volontiers. Ce visage souriant lui rappelait celui des touristes japonais auxquels faisait visiter la capitale française : il émané de ce sourire émerveillement et respect. Puis, Asami posa une question dont le premier mot insuffla un sentiment de colère mais également de terreur chez le français : Sylar. Cet être avait fait endurer trop de souffrance psychologique et physique à Alex pour que ce dernier reste indifférent face à son souvenir.

« Asami, il y a des horreurs dont il ne vaut mieux pas chercher à connaître l’existence. J’aimerai que pour un temps, on ne prononce plus son nom devant moi. C’est lui le responsable de tout ça, il est à l’origine de tout. Y penser me ramène à ce qu’il m’a conduit à faire. Je n’arrive pas encore à accepter ce fait. Peter, t’en dira plus s’il le désire. Moi, je n’en ai pas le courage. »

Alex saisit alors l’un des verres déposés par Asami sur la table basse. Puis, il s’isola dans un coin de la pièce, laissant libre cours à Peter de répondre à la question de la jeune fille. Le français repensait à ce que lui avait dit Peter et à tout ce qu’il avait pu observer chez lui. Cet homme avait pu utiliser le pouvoir de Hiro, usait de télépathie, semblait être comme la Cheerleader ... invulnérable. Comment un seul homme pouvait avoir tant de capacités. La seule personne capable de ce fait qu’Alex avait rencontré jusqu’à aujourd’hui était Sylar. Pourtant, le français n’arrivait pas à croire que Peter ait tué tous ces gens pour avoir leur pouvoir. C’est alors qu’il se demanda s’il n’avait pas tout simplement la capacité d’absorber les pouvoirs des gens autour de lui. Si c’était le cas, alors, le pire était peut-être à craindre. Il s’approcha alors de Peter et d’Asami.

« Peter, je ne vous ai pas laissé le temps de me dire votre pouvoir tout à l’heure. Mais là, je commence à craindre le pire. Ne me dites pas que vous intégrez le pouvoir des gens qui sont proches de vous ... »

Tout en disant cela, il attrapa le bras d’Asami afin de la faire reculer derrière lui, comme si Peter pouvait être une menace. A dire vrai, Alex avait bien compris que le jeune homme ne parvenait pas à contrôler ce pouvoir ou du moins les nouveaux pouvoirs dont il se voyait affublé. C’était ce problème qui était à l’origine de l’explosion de New York et de leur égarement dans l’espace-temps. Si la théorie du français était juste, alors Peter avait certainement intégré son pouvoir et s’il en perdait le contrôle alors rien ne subsisterait dans la zone environnante.

« ... si c’est le cas, alors vous êtes en possession du mien et il ne faudrait surtout pas perdre les pédales, pas maintenant. Pouvez-vous me jurer que vous êtes maitre de vous-même ? Une chose est sûre : vous allez devoir apprendre à contrôler ce phénomène si vous voulez nous ramener dans notre temps et surtout ne plus commettre de catastrophe. Sans le contrôle de vos pouvoirs, face à lui, il ne peut y avoir de victoire. Vous savez ce qu’il vous reste à faire. »

Invité

Asami était une demoiselle vraiment touchante.
Elle leur proposait aide et hébergement alors qu'ils lui avaient causé plus d'ennuis qu'autre chose. Elle vivait effectivement seule, elle devait sans doute souffrir de cette solitude. Pete se demanda quelles mésaventures elle avait bien pu traverser pour en arriver là, elle qui ne pouvait attirer que la sympathie et l'amitié. Il le lui aurait bien demandé, mais d'autres problèmes, plus importants pour le moment, le préoccupaient. L'un des principaux se glissa d'ailleurs dans l'une des questions de la jeune Japonaise :

« Sylar…Qui est-ce ? »

La réaction du Français se fit immédiate. Il se leva, irrité par la question, et dit à l'adolescente avec nervosité qu'il y a des choses dont il valait mieux ne pas parler. Sur quoi il tourna les talons et partit s'isoler dans un coin de la pièce. S'ils devaient parler de Sylar, ce serait sans lui.
Peter but quelques gorgées à son tour de l'un des verres de jus de papaye qu'Asami avait apportés, et tenta de dissiper l'embarras de la jeune fille.

" C'est vraiment délicieux. Encore merci pour ton accueil, Asami. Tu sais, il vaut mieux que tu en saches le moins possible à propos de Sylar. C'est un être cruel et sans pitié. Le pouvoir a fait de cet homme un psychopathe, il déteste les humains et traque les êtres comme nous. Si un jour tu le vois (ce que je ne te souhaite vraiment pas), tu le reconnaîtras immédiatement. "

Comme frappé d'une décharge électrique, Alex revint vers eux d'un pas pressé. L'inquiétude n'avait toujours pas quitté son visage.

« Peter, je ne vous ai pas laissé le temps de me dire votre pouvoir tout à l’heure. Mais là, je commence à craindre le pire. Ne me dites pas que vous intégrez le pouvoir des gens qui sont proches de vous ... »

Il accompagna ses paroles d'un geste de recule, emmenant Asami avec lui par le bras. "Rassuré" était l'opposé de son état actuel et la panique le gagnait à nouveau. Pete se demanda si le Français était toujours aussi nerveux et méfiant.
Il tenta de s'expliquer, de raconter tout ce que le professeur Suresh avait dit à son frère à propos de leurs pouvoirs, mais Alex ne lui en laissa pas l'occasion et reprit son argumentation de plus belle.

« ... si c’est le cas, alors vous êtes en possession du mien et il ne faudrait surtout pas perdre les pédales, pas maintenant. Pouvez-vous me jurer que vous êtes maitre de vous-même ? Une chose est sûre : vous allez devoir apprendre à contrôler ce phénomène si vous voulez nous ramener dans notre temps et surtout ne plus commettre de catastrophe. Sans le contrôle de vos pouvoirs, face à lui, il ne peut y avoir de victoire. Vous savez ce qu’il vous reste à faire. »

Peter soupira en fronçant les sourcils. Les explications du Français lui donnaient mal à la tête, et il décida de l'interrompre d'un geste de main tendue. Sans perdre de temps, il prit la parole à son tour.

" Je suis en effet capable d'absorber les pouvoirs d'autres personnes. Le professeur Mohinder Suresh, lorsque je lui ai rendu visite avec mon frère à New-York, m'a expliqué que je fonctionnais un peu... comme une éponge. Et lorsque cette éponge reçoit trop de liquide en même temps, elle déborde. C'est ce qui m'est arrivé au Texas. Mais apparemment, je n'ai eu aucune difficulté à contrôler votre pouvoir pour l'instant. Ce n'est pas celui qui m'a posé le plus de problèmes, comme vous avez pu le constater. Je pense que la raison est qu'en fait, j'ai été en contact direct avec l'entité, dont le pouvoir est bien plus contrôlable et développé que le vôtre, qui en est encore à ce stade... primitif. C'est la seule explication cohérente. Mais je suis sûr que j'ai absorbé bien d'autres pouvoirs à Odessa, dont je n'ai absolument aucune connaissance. Certains d'entre eux sont peut-être dangereux. Si vous avez besoin d'entraînement afin de vous contrôler, moi c'est carrément un apprentissage qu'il me faudrait. Et je crains que nous n'ayions pas assez de temps pour nous y consacrer. "

Mais Peter se rendit vite compte que ces paroles sonnaient faux : il fallait bien évidemment qu'il s'entraîne, et Alex aussi, sinon comment pourraient-ils stopper Sylar ou d'autres personnes aux mêmes objectifs sinistres que le psychopathe ? Si l'entité reprenait le contrôle, le désastre recommencerait. Pete avait fermé la porte de sa cellule, mais il faudrait désormais la sceller et la renforcer davantage.
Quant à lui, il avait encore beaucoup à découvrir des nombreux pouvoirs qu'il possédait désormais. Et ça devrait se payer en temps, il n'avait pas le choix.
Son regard se porta sur Asami avec son grand regard plein d'affection, puis sur le mur juste derrière elle, où étaient accrochés de jolis bâtons de kendo.
Un très léger sourire se dessina sur son visage lorsqu'une vision s'imposa à son esprit.

La question qu’elle venait de poser semblait entièrement refroidir l’ambiance. Sylar devait être quelqu’un d’extrêmement mauvais pour que le français ne dègne même pas vouloir en parler. La demoiselle japonaise se sentait quelque peu mal à l’aise, voir l’était dans lequel elle venait de plonger le jeune homme était loin de l’enchanter. Elle n’aimait pas rendre les gens malheureux ou contrarié et il fallait bien admettre qu’Alex ne semblait pas être du tout dans son assiette et que la questionne de la jeune niponne de 17 ans ne venait en rien arranger les choses. Asami l’observait, désolé de l’avoir mit dans un tel état, écoutant ses propos et le laissant s’éloigner dans le petit living japonais de la demoiselle. Il était seul dans son coin et Asami l’observait sans rien pouvoir faire. Elle était sincèrement désolé d’avoir causé un tel embaras. C’était loin d’être ce qu’elle souhaitait. C’est alors que son regard se tourna vers Peter en entendant le frottement du verre contre la table basse, celui-ci venait de prendre le verre qu’elle leur avait servit. Un petit sourire se dessinant sur son visage en le voyant boire quelque gorgée avant de complimenter le contenu. Alors, il ne connaissait vraiment pas le jus de papaye et bien…Elle était heureuse d’être la première à leur en avoir fait boire. Une boisson sucrée et très désaltérante.

« Merci… »

Avait-elle dit juste après que celui-ci aie complimentée cette délicieuse boisson. D’ailleurs, Asami repris quelque gorgée de celle-ci, finissant son verre.

" Encore merci pour ton accueil, Asami. Tu sais, il vaut mieux que tu en saches le moins possible à propos de Sylar. C'est un être cruel et sans pitié. Le pouvoir a fait de cet homme un psychopathe, il déteste les humains et traque les êtres comme nous. Si un jour tu le vois (ce que je ne te souhaite vraiment pas), tu le reconnaîtras immédiatement. "

Comme elle l’avait deviner, Sylar était quelqu’un qu’elle devait à tout pris évité. Cruel et sadique était très certainement les adjectifs qui lui allait le mieux. Elle acquiesca simplement tout en écoutant les paroles de celui-ci. Particulièrement horrifiée à l’idée que de tel personne puisse exister.
Asami faisait partie de ses gens qui pensaient que tout être avait en soi une partie pleine de bonté, et pour ces personnes là, il était difficile d’imaginé quelqu’un comme Sylar.

Asami s’approcha doucement de sa petite table, y déposant délicatement le verre qu’elle tenait en main. Elle releva les yeux vers Alex, celui-ci était encore dans son coin mais il semblait beaucoup plus soucieux. La seconde qui suivit, le jeune homme se mit rapidement en marche vers Peter et elle, il semblait particulièrement inquiet sur le moment. Asami le regardait, interrogée par ce qui avait bien pu "piquer" le garçon.

Il demanda alors à Peter la nature de ses pouvoirs, Asami posa les yeux sur l’interessé, elle même curieuse de le savoir…Alors…Il pouvait absorbé les pouvoirs des gens proches de lui ?

« Vraiment ? »

Dit-elle, quasi émerveillé par ce pouvoir. Cela devait être particulier comme don et très certainement difficile à pouvoir maîtriser. Asami observait Peter de manière admirative…S’apprêtant à s’avancer vers lui.

Son geste fut interrompu, Alex venait d’attrapper sa main et de l’attirée derrière lui. Il souhaitait la protégée mais de quoi ? Observant Peter et Alex l’un à la suite de l’autre, la douce niponne semblait une nouvelle fois perdue.
Ses yeux se posèrent une nouvelle fois sur le français, écoutant ses arguments au sujet de son inquiétude. En possession du sien ? Alex était réellement capable d’absorbé la vie alors…Elle resta derrière le regard posé à présent sur Peter…

" Je suis en effet capable d'absorber les pouvoirs d'autres personnes. Le professeur Mohinder Suresh, lorsque je lui ai rendu visite avec mon frère à New-York, m'a expliqué que je fonctionnais un peu... comme une éponge. Et lorsque cette éponge reçoit trop de liquide en même temps, elle déborde. C'est ce qui m'est arrivé au Texas. Mais apparemment, je n'ai eu aucune difficulté à contrôler votre pouvoir pour l'instant. Ce n'est pas celui qui m'a posé le plus de problèmes, comme vous avez pu le constater. Je pense que la raison est qu'en fait, j'ai été en contact direct avec l'entité, dont le pouvoir est bien plus contrôlable et développé que le vôtre, qui en est encore à ce stade... primitif. C'est la seule explication cohérente. Mais je suis sûr que j'ai absorbé bien d'autres pouvoirs à Odessa, dont je n'ai absolument aucune connaissance. Certains d'entre eux sont peut-être dangereux. Si vous avez besoin d'entraînement afin de vous contrôler, moi c'est carrément un apprentissage qu'il me faudrait. Et je crains que nous n'ayions pas assez de temps pour nous y consacrer. "

Donc, il n’avait plus grand chose à s’inquiéter et encore une fois…Asami se disait que la situation était belle et bien compliquée. Comment pourrait-elle les aider à rejoindre leur époque ? Fixant un moment Peter, leurs regards se croisèrent et la jeune fille ne put s’empêcher de lui sourire chaleureusement avant de suivre ses yeux. Elle observait derrière elle, les bâtons de Kendo…

« Ils appartenaient à Kyuzuke »

Dit-elle gentiment avant de se défaire de l’emprise d’Alex. Il n’y avait rien à craindre. S’approchant des bâtons en question, elle y déposa délicatement ses doigts avant de se retournée brusquement vers ses deux invités en claquant une fois dans ses mains.

« Vous avez faim ? »

Innoncente et naïve, très certainement, la demoiselle essayait de faire de son mieux pour que leur séjour ici ne soit pas un désastre et un mauvais souvenir. Ne sachant pas quoi faire pour les aider à repartir, elle souhaitait au moins essayer de tout faire pour qu’ils se sentent bien.

Les explications fournies par Peter suffirent à rassurer le français pour un temps. En fait, c’était ce dont avait besoin le jeune homme pour ne pas perdre pieds : être rassuré. Peter disait en partie vrai. A première vue il n’avait pas de problème pour contrôler tous ces nouveaux pouvoirs dans l’immédiat. Il lui fallait donc s’entrainer afin d’éviter tout dérapage avenir. Pourtant, il fit la réflexion qu’il n’avait pas temps pour cela. Intérieurement, cette affirmation fit sourire Alex qui ne voyait pas les choses sous cet angle : tant que Peter ne serait pas capable de maîtriser ses pouvoirs, alors les deux jeunes hommes ne pourraient retourner dans leur temps. Ils avaient donc huit années pour y parvenir. Mais Alex espérait que Petrelli mettrait moins de temps. Le regard du jeune américain se porta sur le mur derrière Asami. Alex tenta de déterminer ce qui avait bien pu attirer son attention. Il observait des genres de bâtons de combat asiatique. La jeune nippone leur expliqua qu’ils appartenaient à un certain Kyuzuke. Immédiatement après, elle leur proposa un repas. Le jeune français était un peu gêné par tant d’hospitalité alors qu’il n’avait rien fait en retour, mis à part avoir un comportement paranoïaque et peu ouvert à l’échange. C’est donc la voix hésitante qu’il répondit à la proposition de la jeune fille.

« Je suis désolé pour mon attitude ... mais je ... je pense qu’il va me falloir un peu de temps pour accepter tout ça ... Je vous demande sincèrement de m’excuser. Ton hospitalité me touche énormément Asami et je t’en remercie ... mais pour le moment je n’ai pas vraiment faim. »

Son estomac était tellement noué qu’il était persuadé qu’il ne pourrait rien avaler. Pour le moment, il se contenterait du jus de fruits déjà offert. Peter était toujours plongé de manière quasi méditative dans l’observation des armes. Alex s’approcha alors de lui, voulant savoir ce qu’il avait derrière la tête.

« Peter ... à quoi pensez-vous ? J’imagine que vous n’êtes pas en train d’échafauder un plan pour l’affronter avec ... ceci. Même si vous vous entrainez huit ans, vous rencontreriez peu de succès une voix devant lui. »

Cette dernière phrase, Alex l’avait lâché avec le sourire. Ce mouvement des joues lui fit une sensation étrange, comme s’il n’avait pas souri depuis des années. Mais en fait, c’était tout simplement dû à l’état de crispation dans lequel il était plongé depuis sa libération. Il était resté tendu si longtemps que ce relâchement soudain lui fit le plus grand bien. Puis, reprenant son sérieux, le français tenta de trouver ce à quoi Peter pensait. La première idée lui sembla la bonne : la maîtrise de ses pouvoirs à travers la maîtrise de soi par l’intermédiaire des arts martiaux. Alex pouffa de rire devant l’air sérieux du jeune homme, à vrai dire, il n’y croyait pas vraiment.

« Non, Peter ... vous n’êtes pas sérieux. Vous voulez apprendre à vous contrôler en vous initiant à ce truc. Il faut des années d’entrainement avant de savoir maîtriser cette discipline. Et d’ailleurs, qui vous entrainerez ? Vous en connaissez beaucoup vous de mecs qui donnent des cours de ... de ... je sais même pas ce que c’est ! Vous n’auriez pas trop regardé karaté kid en étant plus jeune Peter ? »

A travers ce relâchement et cette note d’humour, en réalité, Alex redoutait la réponse. Bien sûr que Peter voudrait s’entraîner, rien ne pourrait l’en empêcher, et visiblement, il n’avait rien trouvé d’autre comme moyen pour y parvenir. Alex alla alors s’asseoir prêt de la table basse, y reposant son verre. Il observa Asami l’air à la fois amusé et déconcerté.

« A mon avis, ça va lui prendre pas mal de temps ... va falloir songer à trouver un boulot pour payer un appart. On na va pas squatter chez toi indéfiniment. Par contre, je ne parle pas un mot de japonais ... alors trouver un job ... Ici, le mien ne va pas vraiment me servir ... Bref, j’ai tout à apprendre. »

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« Peter ... à quoi pensez-vous ? J’imagine que vous n’êtes pas en train d’échafauder un plan pour l’affronter avec ... ceci. Même si vous vous entrainez huit ans, vous rencontreriez peu de succès une voix devant lui. »

Affronter Sylar avec un bâton de Kendo ? L'idée était tellement farfelue, que Peter resta sans voix devant le Français, fronçant les sourcils dans une moue de totale incompréhension. Etaient-ce les événements récents qui avaient un peu déstabilisé Alex psychiquement ? Mais heureusement, et contre toute attente, cette réplique fut accompagnée d'un sourire, premier sourire que le jeune homme avait réussi à faire depuis leur rencontre. Et l'expression interdite de Peter semblait l'amuser davantage. Le frère de Nathan n'osait même pas imaginer ce qui passait par l'esprit de son camarade de voyage dans le temps. Tout ce qu'il espérait, c'est qu'il ne pète pas une durite, pas maintenant.
Ce ne fut pas le cas (Dieu soit loué) : cette joie soudaine semblait avoir eu l'effet d'un remède miracle à Alex, et il avait désormais l'air bien plus lucide qu'auparavant.

« Non, Peter ... vous n’êtes pas sérieux. Vous voulez apprendre à vous contrôler en vous initiant à ce truc. Il faut des années d’entrainement avant de savoir maîtriser cette discipline. Et d’ailleurs, qui vous entrainerez ? Vous en connaissez beaucoup vous de mecs qui donnent des cours de ... de ... je sais même pas ce que c’est ! Vous n’auriez pas trop regardé karaté kid en étant plus jeune Peter ? »

Là, c'est Peter qui se mit à sourire devant la naïveté de l'image évoquée par son ami. Il trépignait d'impatience à l'idée d'informer le Français à propos de son idée moins évidente qu'elle ne lui avait paru de prime abord. Il s'approcha du Français avec un regard de défi.

" Non Alex, c'est vous qui allez vous entraîner. Je suis sûr qu'Asami connaît quelqu'un qui pourra vous apprendre à vous maîtriser physiquement et surtout mentalement afin d'empêcher à l'entité qui est en vous de repointer le bout de son nez. Les arts martiaux sont de bonnes disciplines pour ce qui concerne la méditation, le self-control, l'introspection. Je me trompe, Asami ? Et grâce aux compétences de combat que vous aurez acquises, vous m'aiderez à utiliser mes pouvoirs face au danger. "

Alex envisagea alors de trouver du boulot afin de pouvoir louer un appart, laissant un peu de repos et d'intimité à Asami. Mais ils n'avaient guère le temps pour tout cela.

" Pour l'appartement, pas de problème, je téléphonerai à ma mère... "

Puis Peter s'arrêta, l'air chamboulé par la pensée qui venait de s'imposer brutaement à lui comme la foudre qui frappe un arbre.

" Je pourrais même appeler mon père, puisqu'il est encore en vie... Je lui demanderai de l'argent pour pouvoir nous payer un appartement, je lui dirai qu'il s'agit d'une urgence. En espérant que le moi du passé ne l'apprenne pas. "

Il posa une main sur l'épaule du Français avant de se tourner à nouveau vers la jeune Japonaise.

" Asami, tu es la bienvenue pour te joindre à nous... si tu as le temps. Nous pourrons nous entraîner ensemble. Nous ne mettrons pas 8 ans, rassure-toi. Il ne faut pas traîner ! "

Mais si Asami possédait de telles armes, cela ne voudrait-il pas dire qu'elle pratiquait elle-même du Kendo ? Une adolescente serait-elle capable d'enseigner cet art à un homme d'environ 25 ans ? L'idée semblait complètement dingue, mais alléchante.

« Peter ... à quoi pensez-vous ? J’imagine que vous n’êtes pas en train d’échafauder un plan pour l’affronter avec ... ceci. Même si vous vous entraînez huit ans, vous rencontreriez peu de succès une voix devant lui. »

Asami c’était soudainement tournée vers Alex quand il avait dit cela. Quel idée ! il était quand même pas sérieux ? Observant celui-ci, elle fixa ce sourire qui venait de naître au coin des lèvres du jeune homme. Sourire qui eu le don de la faire sourire à son tour. C’était toujours très contagieux et puis, Asami était le genre de demoiselle qu’on voyait rarement pleurer. Pour deux raisons, la première, c’était qu’elle évitait perdre sa joie de vivre et son optimisme, la seconde c’est que si elle devait pleurer, elle le ferait en étant sur que personne ne serait pour la voir. Elle n’aimait pas semer la tristesse et la peine. Sourire était le meilleur moyen de se sentir bien et d’obtenir la confiance des autres. Elle n’en abusait jamais, trop gentille certainement pour faire une telle chose. L’atmosphère devenait beaucoup plus légère avec cette petit plaisanterie.

« Non, Peter ... vous n’êtes pas sérieux. Vous voulez apprendre à vous contrôler en vous initiant à ce truc. Il faut des années d’entraînement avant de savoir maîtriser cette discipline. Et d’ailleurs, qui vous entraînerez ? Vous en connaissez beaucoup vous de mecs qui donnent des cours de ... de ... je sais même pas ce que c’est ! Vous n’auriez pas trop regardé karaté kid en étant plus jeune Peter ? »

Un petit rire se fit entendre, un rire cristallin, pareil à ceux des jeunes enfants. Il était la preuve de la naïveté de la demoiselle japonaise. Elle observait ses deux invités, bien heureuse de les avoir rencontrée. Oui, elle était très certainement beaucoup trop gentille.

" Non Alex, c'est vous qui allez vous entraîner. Je suis sûr qu'Asami connaît quelqu'un qui pourra vous apprendre à vous maîtriser physiquement et surtout mentalement afin d'empêcher à l'entité qui est en vous de repointer le bout de son nez. Les arts martiaux sont de bonnes disciplines pour ce qui concerne la méditation, le self-control, l'introspection. Je me trompe, Asami ? Et grâce aux compétences de combat que vous aurez acquises, vous m'aiderez à utiliser mes pouvoirs face au danger. "

Hein ? Quoi ? L’entraîner au Kendo ? Elle se tourna vers les deux bâtons accrochée au mur. Son intention se tourna vers Peter lorsqu’il lui demanda d’affirmer ses dires…

« En effet…Les arts martiaux sont un bon moyen de maîtrise de soi et un moyen de canaliser son énergie »

Asami savait de quoi elle parlait, c’était ainsi qu’elle avait apprit à pouvoir contrôler ses pouvoirs. Elle devait pouvoir contrôler ses sentiments pour cela, et le Kendo avait été la meilleure des façons. Enfin, c’était la seule façon que Kyuzuke avait trouvé étant donné qu’il en faisait.

" Pour l'appartement, pas de problème, je téléphonerai à ma mère... "

Un appartement ? Mais elle offrait volontiers le gîtes et les couverts, cela lui permettrait d’avoir des gens à ses côtés…

" Je pourrais même appeler mon père, puisqu'il est encore en vie... Je lui demanderai de l'argent pour pouvoir nous payer un appartement, je lui dirai qu'il s'agit d'une urgence. En espérant que le moi du passé ne l'apprenne pas. "

Elle avait voulu lui dire quelque chose mais il se tourna vers elle, ce qui bloqua littéralement son élan.

" Asami, tu es la bienvenue pour te joindre à nous... si tu as le temps. Nous pourrons nous entraîner ensemble. Nous ne mettrons pas 8 ans, rassure-toi. Il ne faut pas traîner ! "

Un nouveau sourire malicieux se dessina sur les lèvres de la demoiselle. Elle s’approcha du mur où était accroché les deux bâtons de Kendo, les décrochant tout les deux. Elle en déposa un délicatement sur la table, prenant le second entre ses mains. Il suffisait de voir son maintient et sa manière de tenir l’arme pour comprendre qu’elle en faisait depuis plusieurs années.

« Je pourrais peut-être essayer de lui apprendre le Kendo… »

Regardant Alex, elle lui tendit son arme.

« Cela s’appelle un Bokûto…C’est une version en bois du Katana »

Lorsqu’il eut le katana de bois en main, elle retourna près de la table pour prendre la seconde arme, un léger sourire et son regard confirma une certaine mélancolie. Il s’agissait du Bokûto de Kyuzuke…Elle n’était pas certaine de pouvoir arriver à former Alex mais en tout cas, elle ferait de son mieux. Comme toujours…

« Et n’appelez personne… »

Regardant Peter, elle se tourna face à lui.

« Si vous faites cela…Je suppose que cela pourrait avoir des répercutions sur le futur…Non ? »

Du moins, cela lui semblait logique…

« Et puis, j’insiste pour que vous restez ici, ça me ferait plaisir… »

Un nouveau sourire, d’une grande sincérité, se dessina sur le visage de la jeune fille aux cheveux roses.

Alors qu’Alex allait s’apprêter à boire une gorgée de son jus de fruits, Peter lui répondit que l’entrainement au kendo lui était réservé à lui, afin qu’il apprenne à maîtriser son pouvoir ainsi que l’entité. Il aborda ensuite les questions pratiques, expliquant que ses parents pourraient lui prêter de l’argent et que travailler ne serait pas utile. Sur le coup, le jeune français manqua de s’étouffer avec la gorgée de jus, se retenant de peu de la recracher. Il ne s’attendait pas à un tel projet de la part de Peter. En tout cas, il n’avait pas vu le coup venir au sujet de sa future initiation au kendo. Puis Asami prit les choses en mains, se saisissant des bâtons et en tendant un à Alex, lui précisant que c’était un bokûto et qu’elle était prête à lui enseigner cet art martial. Elle insista ensuite pour héberger les deux jeunes hommes chez elle afin qu’ils ne changent rien au cours du temps. Alex observa le sabre de bois qu’il tenait à présent entre les mains puis, posant son regard sur Asami, il vit une jeune fille nostalgique, comme si ces armes lui rappelaient de vieux souvenirs. Il comprit alors que ces objets étaient chargés d’une grande valeur sentimentale pour elle, et que les confier ainsi à de parfaits inconnus était un signe manifeste d’une totale confiance.

« M’entrainer au kendo ... si je m’attendais à ça. Mais bon, je vais visiblement avoir du temps devant moi de libre, alors pourquoi ne pas essayer. Mais, Peter devrait s’y mettre également. Après tout, je ne suis pas le seul à devoir faire une certaine ... introspection. »

Cette fin de phrase au ton plus ou moins ironique, Alex l’avait lancé en regardant Peter avec un léger sourire. Puis, il regarda de nouveau le sabre, parlant alors en français.

« Bokûto ... ça porte bien son nom ce machin ... pour sûr, là, vous m’en demandez peut-être bokûtrop ... mais bon ... »

Asami semblait heureuse de pouvoir aider les deux jeunes hommes. Elle ne savait pas grand-chose de ce que lui réservait l’avenir. Pourtant, elle avait compris que cela était suffisamment grave pour nécessiter une prise de position rapide. Elle avait choisis le camp de Peter sans hésitation. Devant tant de conviction et de volontariat, Alex était admiratif. Il devait lui laisser sa chance, il devait tout faire pour réussir à intégrer l’apprentissage que la jeune fille lui inculquerait. Il la voyait comme une enfant, pourtant, il y avait fort à parier pour qu’ils aient le même âge ... ou du moins pour qu’ils soient nés la même année. Alex était uniquement plus âgé qu’elle à cause de ce bond dans le temps. Il s’approcha d’elle, tenant toujours l’arme.

« Asami, j’accepte de suivre ton entrainement. Je ne promets pas d’y arriver, mais je ferai tout pour réussir. Ta dévotion pour notre cause me touche particulièrement, ainsi que ton hospitalité. Pour toutes ces raisons, nous devons te donner une chance de nous aider. Je te propose que nous nous mettions au travail le plus rapidement possible. »

Alex n’avait aucune idée de la manière dont se pratiquait ce genre de combat. Mais l’idée de se taper dessus à coups de sabres, fussent-ils en bois, n’était pas pour le rassurer. Même s’il savait qu’il pouvait guérir de ses blessures, la perspective des douleurs avenirs ne l’emballait pas vraiment. Pourtant, il avait bien compris que le monde ne pourrait être sauvé sans faire quelques concessions.

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Alex parut surpris et faillit même s'étrangler avec son jus de papaye, mais il finit par accepter la proposition. Après tout, il n'avait pas vraiment le choix : s'il voulait que l'entité ne refasse plus jamais surface, et que Peter arrive à les ramener ensemble au bon jour et au bon endroit, ils devaient tous les deux s'entraîner. Oui, tous les deux, et il précisa cela au frère de Nathan, qui approuva silencieusement d'un signe de tête. Il est vrai que de cette façon, ils gagneraient du temps, et il avait lui aussi besoin de cette fameuse "introspection", car la clé, la solution à ses problèmes de maîtrise de soi, devait forcément se trouver là quelque part, à l'intérieur de lui.
Il était trop attaché à ses proches et réagissait parfois de façon exagérée, émotivement parlant. Il devait forcément être trop nerveux, ou trop sentimental. Il le savait très bien, c'était sa plus grande qualité, mais aussi l'une de ses principales faiblesses.

* Espérons qu'Asami puisse nous aider à parvenir à notre but * pensa-t-il avec inquiétude.

Mais ce stress disparut lorsqu'Alex sortit son histoire de "Bokûtrop". Là, Peter ne put s'empêcher de pouffer de rire, et l'atmosphère se détendit davantage. Il était bien avec ses amis étrangers, ce choc des cultures était une expérience fascinante, même si elle ne l'était pas autant que la folle histoire qu'ils étaient en train de vivre.

Le Français s'adressa à l'adolescente en la remerciant sincèrement pour sa dévotion et son accueil chaleureux. Venait-ce de la mentalité japonaise, ou de sa mentalité à elle ? En tout cas, son accueil avait été admirable, tout comme la confiance qu'elle avait presque immédiatement eue envers les deux hommes. Cette jeune fille faisait partie des rares personnes qui débordent de bonté. Peter, qui croyait fermement au fait que chaque être humain de ce monde avait en lui du bon, était toujours ravi de rencontrer ce genre de personnes qui, comme lui, visaient à rendre le monde meilleur.
Pourtant, ça n'avait pas du être facile pour cette adolescente qui avait perdu ses parents, vivait seule et cachait de temps en temps un air triste derrière son regard pétillant.
Il se surprit à imaginer ce qu'elle était devenue le jour de l'explosion : une femme douce, patiente et souriante, pour autant qu'elle fût toujours en vie...

Peter se sortit de ces pensées morbides et remercia à son tour la jeune fille.

" Ton hospitalité est vraiment exemplaire Asami, nous ne te remercierons jamais assez pour ton aide. Je te promets qu'on ne fera pas trop de dégâts, et que nous travaillerons d'arrache-pied " lui lança-t-il amicalement avec un clin d'oeil.

Son regard se posa sur les Katana en bois : Comment allaient-ils s'en servir ? Auraient-ils besoin de se battre, de se donner de vrais coups ? Après tout, ils étaient tous les deux capables de se reconstituer. Et qu'est-ce qui aiguise mieux les réflexes, sinon une réelle menace ?

" Oui, c'est là le début d'un dur entraînement. Asami, on attend tes instructions... Sensei, c'est bien comme ça qu'on dit ? "

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