A la recherche d'un hôtel [Libre]

A présent, Alex arrivait dans Manhattan. Il était accompagné de Timidy. Plus tôt dans l'après midi, en tentant de rencontrer le professeur Suresh à son appartement, ils avaient fait la connaissance d’une jeune femme nommée Kerry Tomas, dotée de la capacité de faire dire aux gens la vérité. C’est par elle qu’ils avaient appris l’existence d’un dénommé Sylar, un tueur qui s’en prenait aux personnes avec des aptitudes spéciales. Par conséquent, ils devaient rester sur leurs gardes car ils étaient tous les deux des cibles potentielles. La nuit n’allait pas tarder à tomber et ils devaient trouver un hôtel. Mais auparavant, Alex devait passer à la consigne pour récupérer ses bagages. Arrivé devant, il se tourna vers Timidy et lui dit :

« Je reviens tout de suite, ne bouge pas. Je récupère ma valise et ensuite on va trouver un hôtel. Il doit y en avoir un pas très loin. »

Il entra dans le bâtiment où étaient stockées ses affaires, laissant pour un court instant la jeune fille.

*Il y a trop de monde dans Manhattan pour qu’elle coure le moindre risque en restant seule, en plus, je ne devrais pas en avoir pour plus de cinq minutes.*

Un taxi s'arrêta devant le bâtiment où Alex venait d'entrer. Un homme en descendit, apparent simplet, vêtu d'un pull bleu, et portant une paire de grosse lunette qui ne le mettait pas vraiment en valeur : Gabriel Gray. Par habitude, quand il allait voir un Heroes il était vêtu de noir, Sylar, mais là il n'était pas sur de sa cible ne voulait pas risquer de tuer quelqu'un qui ne lui apporterait rien, quoiqu'il s'en fichait quand même pas mal. En entrant devant le bâtiment il passa devant une jeune femme, semblant attendre quelqu'un. Il arriva à l'acceuil où une secrétaire bien miséreuse lui demanda ce qu'il voulait.

" J'aimerais savoir si un certain Alex Dumont possède une consigne ici "

- Un instant ... Oui, et d'ailleurs il me semble qu'il y est en ce moment.

¤ Ce garçon est absolument trop moche ¤

Sylar était désormais capable d'entendre les pensées des gens, et parfois ce n'était pas des plus agréables.

" Parfait, nous irions de paire je vous rassure. "

Et sans lui laisser le temps de comprendre ce qu'il venait de dire, il se mit en route vers le numéro du casier que la secrétaire lui avait laissé voir. Il marcha dans un couloir, puis un autre, et arriva devant un jeune homme ouvrant justement sa consigne. Il s'approcha et dit :

" Vous êtes Monsieur Dumont ? "

¤ Kerry Tomas ... Sylar .... ¤

Il se stoppa net, il avait failli se présenter comme étant Gabriel Sylar, désormais il devait innover.

SANG.
L'odeur du sang et de la mort lui parvint soudain de manière très forte. D'où provenait elle? Qui pouvait bien sentir le sang de cette manière?
Une mauvaise impression l'envahie, comme si Alex était en danger, comme s'il allait se passer quelque chose.

Elle se retourna et vit un homme étrange, macabre rentrer dans ce bâtiment. Etait ce lui qui sentait cette odeur? Il était effectivement passé à ses côtés...
Elle se mordit la lèvre. Devait elle le suivre ou attendre Alex comme il le lui avait demandé? Mais sa curiosité était la plus forte. Elle laissa le chien et entreprit de suivre discrètement cet homme.

Malgrés ses sens qu'elle avait considérablement développés de par ses années passées dans la forêt, elle n'entendit pas la question qu'il posait à la femme de l'accueil.
Elle se sentit stupide et faillit retourner d'où elle venait lorsque l'odeur du sang se fit plus forte. Il s'était remis à bouger.
Son radar proie était en marche. Elle le suivait de loin et stoppa net lorsqu'elle le vit s'arrêter en face d'Alex.
Une fois de plus elle n'entendit pas sa remarque et continua à le fixer, cachée derrière un imposant poteaux. Elle sentait qu'il était dangereux.

*Qui c'est ce type? Pourquoi sent il le sang? Qu'est ce qu'il lui veut?
Serait ce... Sylar?*

Alex venait d’ouvrir la consigne pour récupérer son sac lorsqu’il entendit quelqu’un l’interpeler dans son dos. Il se retourna pour découvrir un jeune homme brun aux cheveux plaqués par la gomina, avec des lunettes qui lui couvraient la moitié des joues. Autour d’eux, il y avait d’autres personnes qui ne prêtaient pas attention à eux. Alex en conclue que c’était bien cet homme qui avait prononcé son nom. D’ailleurs, comment le connaissait-il ? Dumont ne devait pas être un nom de famille très courant aux Etats-Unis.

*Repense à Kerry !!! Elle t’a mis en garde contre un certain Sylar. Soit prudent.*

Malgré le léger instant de panique interne, Alex tenta de rester calme. Il était inutile de passer pour un paranoïaque en tirant des conclusions trop hâtives. C’est donc posément qu’il répondit :

« En effet. A qui ai-je l’honneur ? »

Se rappelant qu’il était attendu, Alex souhaitait régler cette histoire rapidement. Tout au plus, c’était une personne travaillant à la consigne et qui devait lui demander de régler encore quelques détails : une autre vérification d’identité, un document à signer ou autre. Les gens étaient un peu sur la défensive dans cette ville depuis quelques années. Mais en même temps, c’était compréhensible lorsque l’on prenait en compte l’histoire récente.

Le temps que son interlocuteur réponde, Alex sortit sa valise et la posa au sol, puis il referma le casier. Il allait pour commencer à s’avancer vers l’accueil tout en continuant à écouter. Les quelques personnes autour d’eux continuaient leurs affaires.

¤ Repense à Kerry !!! Elle t’a mis en garde contre un certain Sylar. Soit prudent. ¤

Sylar lisait dans les pensées du jeune homme pour ne pas comettre le moindre faux pas, il s'agissait de ne pas se trahir. Lorsqu'à Alex confirma son identité et interrogea son interlocuteur sur la sienne, Gabriel répondit :

" Je suis ... "

Il sonda à nouveau l'esprit du jeune homme, et poursuivit :

" ... Mohinder Suresh, vous m'avez laissé un mot je crois. "

Il afficha un sourire amical, sa physionomie typiquement américaine devait semer le doute dans l'esprit d'Alex, après tout Mohinder ça n'était pas un prénon qui sonnait térroir USA. Il se justifia :

" Oui je sais j'ai pas vraiment l'air indou, je suis fils adoptif du professeur Chandra Suresh. "

Soudain les pensées d'une seconde personne retentirent dans l'esprit du serial killer :

¤ Qui c'est ce type? Pourquoi sent il le sang? Qu'est ce qu'il lui veut?
Serait ce... Sylar? ¤

Décidement il ne s'attendait pas à être autant poursuivit et connu aujourd'hui. Il fine mine de rien pour l'instant, et poursuivit envers Alex :

" Alors, vous vouliez me voir pourquoi ? Oh mais suis-je bête vous n'allez pas tout me raconter ici, dans une gare de consignes, permettez que je vous accompagne chez moi ? J'ai un second appartement à quelques minutes d'ici, en taxi on y serait rapidement. "

L’individu s’était présenté comme étant ... le professeur Mohinder Suresh. La surprise fut de taille pour Alex qui s’attendait à voir une personne d’origine indienne. Mais rapidement, l’explication de l’adoption éclaircit l’étonnement d’Alex.

« Oh !!! Enchanté professeur. Je suis passé à votre appartement dans Brooklyn cette après midi, mais vous n’y étiez pas. J’ai eu peur un moment que vous ne trouviez mon message, mais il semblerait que ce n’était pas fondé. »

Le professeur lui demanda la raison pour laquelle il souhaitait le voir. Par la même occasion il lui proposa de l’accompagner dans un autre de ses appartements pour discuter tranquillement.

*Il doit avoir compris le sujet que je veux aborder et sait bien que ça sera plus simple d’en discuter dans un endroit plus isolé ... Il a deux appartements ?! Je n’aurai jamais imaginé que ça payait autant d’être scientifique dans ce pays.*

La proposition de Mohinder était intéressante, mais Alex devait en parler à Timidy avant, car elle continuait à l’attendre à l’extérieur ... si toute fois, elle avait suivi ses recommandations.

« Oui, nous pourrions discuter chez vous, ça serait même préférable ... le sujet que je souhaiterai aborder est, comme vous vous en doutez, délicat. Mais, je dois en informer mon amie qui m’attend à l’extérieur. »

Tous deux sortirent, mais arrivés dehors, Timidy n’était plus là.

*Aïe, elle est partie ... curieux, j’aurai juré qu’elle m’aurait attendu. Elle n’est peut être pas très loin.*

Alex eut beau regarder tout autour de lui, il ne la vit pas. Il n’y avait là qu’une foule dense et un chien attaché à un poteau qui aboyait frénétiquement en direction du professeur. Le jeune français dit alors avec le sourire :

« Il n’a pas l’air d’être votre copain, j’en conclue qu’il n’est pas à vous. »

Il fit une pose et tout en continuant à chercher du regard ajouta :

« Je ne la vois pas, elle est peut être partie faire un tour. J’espère qu’il ne va rien lui arriver de mal. »

Toujours tapie derrière son poteau, elle suivait la scène avec une très grande attention. Elle faillit sortir lorsqu'il sembla se présenter à lui, mais se ravisa au dernier moment. Il ne lui inspirait absolument pas confiance.

*Pourquoi ne se méfie t'il pas?*

Elle continua de les suivre sans se faire voir, mais une fois sortis, elle avait plus de mal à se cacher. Il n'y avait malheureusement pas de poteau à proximité. Il y avait bien cet arbre là bas, mais pour l'atteindre, il lui faudrait jouer serré.
Son attention se reporta sur le bichon frisé qui attendait sa patrone. Mais oui. Son visage s'éclaira et elle se concentra sur lui.

*aboie!*

A ce moment là, le chien se mit à aboyer méchamment après cet homme tout en noir. Elle en profita pour courir derrière l'arbre. L'avaient ils vu? En entendant la remarque d'Alex, elle en conclut que non. De là où elle était, elle pouvait surveiller la scène un peu mieux que tout à l'heure. Peut être allait elle en apprendre un peu plus sur cette homme.

¤ Il doit avoir compris le sujet que je veux aborder et sait bien que ça sera plus simple d’en discuter dans un endroit plus isolé ... Il a deux appartements ?! Je n’aurai jamais imaginé que ça payait autant d’être scientifique dans ce pays ¤

* Les scientifiques à New York ça conduit des taxis abruti, aucun ne peut s'offrir deux appartements *

" En effet ce n'était pas fondé, j'ai remarqué votre mot tout de suite en rentrant chez moi. Il est évident que pour ce que nous avons à dire, l'endroit le plus isolé et le plus insonorisé possible soit de mise, allons trouver votre amie et mettons nous en route voulez vous ? Mais dites moi une chose ... Vous vouliez me voir pour vous ? Ou pour elle ? Ou peut-être tous les deux ? "

Sylar n'attendit pas de réponse, les pensées du jeune homme les lui apportèrent, un mensonge serait inutile et malvenu. Intérieurement, un rictus vaincqueur naissait dans son coeur.

* Deux pour le prix d'un ... *

Ainsi les deux homme sortirent, et là où Alex semblait vouloir retrouver son amie, il n'y avait personne. Sylar commençait à faire le rapprochement avec les pensées qu'il avait entendu tout à l'heure, les aurait-elle espionné ? Mais où serait-elle alors maintenant ?
Il fut tiré de ses pensées par le aboiement d'un chien qui l'obligea à pousser un hurlement de douleur tout en se tenant l'oreille orientée vers le chien. Son ouïe surdéveloppée avait plus d'inconvénients que d'avantages. Il se calma, et regarda la mine suprise et interrogatrice du jeune français. A nouveau il se sentit obligé de se justifier :

" Veuillez m'excuser ... J'ai les oreilles très sensibles, une histoire quand j'étais jeune, stupide vraiment. "

Il regarda Alex chercher son amie du regard, et il finit par déclarer qu'elle était peut-être parti se promener, tout en éspérant qu'il ne lui était rien arriver.

* Patience mon jeune ami, patience ... *

Le chien ne voulait pas s'arrêter d'aboyer, ce qui commençait à agacer Sylar au plus haut point. Discrètement, il leva un doigt et la laisse de l'animal commença à se ressérer autour de son cou, et il finit par se taire, laissant échapper péniblement un pleure. Il ne tuait pas les animaux, une fois qu'il avait le silence il relâcha son emprise et le chien sembla avoir retenu la leçon.

" Que fait-on ? On attend ? "

Devant les aboiements du chien, le professeur poussa un cri de douleur tout en se tenant les oreilles. Il disait avoir les oreilles sensibles suite à une histoire alors qu’il était jeune. Alex trouva ça curieux, mais les soucis auditifs du généticien n’étaient pas son inquiétude principale : il voulait retrouver Timidy. La laisser seule dans cette ville n’était vraiment pas prudent. C’est pour cette raison qu’il ne prit pas le temps d’expliquer que la jeune fille souhaitait aussi le rencontrer.

D’un coup, le chien poussa une plainte puis se tut. Mohinder demanda alors s’il fallait attendre, ce à quoi Alex répondit :

« Je préfèrerai qu’on l’attende. Elle ne connaît pas la ville. Moi non plus, mais c’est différent. Je ne connais pas New York, mais je suis habitué aux grandes villes. Alors qu’elle, elle n’a jamais vécu en ville, c’est ... une fille de la campagne pour dire simplement les choses. »

Alex culpabilisa de lui avoir demandé de l’attendre dehors.

*Tu aurais dû la laisser t’accompagner. Qu’est ce que ça t’aurait couté qu’elle te suive jusqu’à ton casier ? S’il lui arrive quelque chose, ça sera de ta faute.*

« Je suis désolé de vous faire perdre votre temps ainsi, mais je me sens responsable d’elle. De plus, elle sera tout aussi importante que moi au cours de notre entretien. »

Cependant, Alex avait conscience que si elle était partie, les chances de la retrouver dans cette ville étaient infimes. Or les réponses qu’il attendait de la part du professeur étaient capitales pour qu’il comprenne ce qui lui arrivait. Mais s’il partait et qu’elle revenait, alors elle se sentirait trahie et abandonnée. Ce dilemme devenait insoutenable pour le jeune homme.

Soudain, il pensa au chien. L’idée était peut être complètement folle, mais cela valait la peine qu’il tente le coup. Si elle était dans le coin, elle percevrait peut être les pensées de l’animal, y compris ce que la bête entendrait. Se tournant vers Mohinder, il lui dit :

« Ne bougez pas, je reviens dans deux minutes et je vous suis, d’accord ? »

Le jeune homme s’approcha alors du bichon, s’agenouilla pour se mettre à sa hauteur tout en jetant un regard autour de lui.

*Les gens me prendront peut être pour un dingue, mais je leur épargne peut être une catastrophe en faisant ça ... et puis de toute façon, il n’est même pas sur qu’ils s’aperçoivent de moi.*

Il saisit alors la tête de l’animal de façon à ce qu’il le regarde et lui dit :

« Timidy, euh ... si ça trouve je passe pour un fêlé, mais ça n’est pas grave. Si tu entends ça, sache que j’ai trouvé le professeur Suresh et que je l’accompagne dans son appartement afin d’obtenir des informations sur notre particularité. Ne t’inquiète pas pour moi et sois prudente. Tu n’auras qu’à me retrouver ce soir devant l’hôtel en bas de l’avenue. »

Il se releva pour se diriger vers Mohinder.

*qu'est ce que?*

Elle eut soudain une sensation bizarre, comme si on cherchait à l'étrangler. Elle mis ses mains autour de son cou, cherchant à respirer, lorsqu'elle entendit le chien. C'était ça. Pourquoi étouffe t'il? Elle allait sortir lorsqu'il repris une contenance normale. Elle pouvait de nouveau respirer. Que s'était il passé? S'était il pris dans la laisse en tirant trop fort? Peut être...

Puis elle entendit la conversation des deux hommes. Le professeur Suresh? Lui? Il n'avait pas la tête de celui qu'elle pensait trouver, c'était évident.
Puis, étrangement, Alex se mit à perler au bichon comme s'il s'agissait d'un talkie walkie. Elle finit donc par sortir de derrière son arbre en rigolant.

"- Tu crois que je me suis transphormée en chien pendant ton absence? Il ne comprend rien à ce que tu lui dit, tu sais?"

Puis elle se tourna vers l'homme. afin de mieux l'observer. Toujours cette étrange odeur qui la perturbait. Peut être n'était ce pas du sang finalement, peut être était ce autre chose...
Elle repris un air sérieux tout en fixant cet homme afin d'essayer de lire dans ses yeux ses intentions. Elle ne comptait pas le lâcher de suite de toute façon.

"- Mohinder Suresh? Vous avez fait vite!"

Alex annonça à celui qu'il pensait être Mohinder qu'il préférait attendre son amie, car elle était étrangère à la grosse pomme. Sylar ne fut pas dérangé pour un sou, au contraire il préférait être sur d'avoir les deux. Il expliqua que lui malgré que New York lui était également étrangère, il était un habitué des grandes villes, tandis que sa copine était plutôt du style rural. Qu'importe, il allait les tuer pareille, pas de distinction.

¤ Tu aurais dû la laisser t’accompagner. Qu’est ce que ça t’aurait couté qu’elle te suive jusqu’à ton casier ? S’il lui arrive quelque chose, ça sera de ta faute. ¤

* Patience jeune imbécile, face à la mort vous serez solidaires *

Le jeune français s'excusa par la suite pour la perte de temps qu'il occasionait au professeur. Il se justifia en disant qu'il se sentait responsable de cette fille, et qu'elle importait tout autant que lui à l'entretien qu'ils allaient avoir.

* C'est ça, excuse toi *

" Mais non voyons ne vous excusez pas, j'ai tout mon temps aujourd'hui, et les autres jours je consacre le reste de mon temps à d'autres personnes comme vous, donc vous ne me faites rien perdre. "

Puis le jeune Dumont s'excusa un instant, et sembla s'approcher du chien qui venait de casser les oreilles à Sylar. Ce dernier le regarda et écouta ses pensées :

*Les gens me prendront peut être pour un dingue, mais je leur épargne peut être une catastrophe en faisant ça ... et puis de toute façon, il n’est même pas sur qu’ils s’aperçoivent de moi.*

* Alors c'est ça ? Sa copine elle peut se transformer en animal ? *

Grâce à son ouïe surdéveloppée il entendit très bien ce qu'Alex dit au chien, qu'il semblait prendre comme boite de messagerie destinée à aller transmettre le courriel vers son amie. Et quand le jeune homme revint vers le serial killer, Timidy se montra enfin. Elle lança une petite plaisanterie moqueuse à l'égard de son compagnon, et Sylar ria intérieurement :

* C'est ça, fait semblant qu'il est déjanté, moi j'ai déjà tout compris petite idiote *

Puis enfin elle s'adresse au tueur, le prenant tout comme Alex pour le professeur Mohinder Suresh. Sylar s'amusait bien, c'était la deuxième fois qu'il réusissait à se faire passer pour ce généticien, et la première fois il avait réussi à acquérir deux de ses pouvoirs, il était impatient d'avoir les deux suivants, bien que celui d'Alex restait toujours mystérieu pour lui. Pour Timidy, c'était clair, elle devait pouvoir communiquer avec les animaux, ou simplement faire ce que lui était capable de faire avec les hommes, mais elle avec les animaux, une sorte de télépathie animale en fait.

" J'ai fait vite j'ai fait vite, c'est vite dit hahaha ! Je dirais plutôt que l'on s'est raté de peu. Bien donc je connais le nom de votre ami, vous deux connaissez le mien, mais vous charmante demoiselle j'ignore votre nom. Permettez que je vous invite dans mon second appartement comme je viens d'en faire l'invitation à Alex, nous avons tant de choses à nous dire ! "

Sur le coup, elle n'apprécia pas qu'Alex dévoile son pouvoir à cet homme, mais en réfléchissant, il devait bien avoir compris de toute façon. Elle ne dit rien pendant qu'il la présentait et se contenta de faire un sourire inversé au pseudo professeur. Elle n'y croyait pas vraiment. De nature méfiante à la base, cet homme lui semblait malsain, mais en même temps ses remarques étaient douces et criantes de vérité.

Mais une chose la perturba quelque peu. Un second appartement? En quoi aurait il besoin d'un second appartement? Elle croisa les bras sans rien dire pendant un moment qui pourrait paraître long et scruta le visage de cet homme. Son odeur l'incommodait. Il y avait quelque chose d'étrange en lui, comme une aura maléfique.

"- Je pense que nous sommes aussi bien à l'air libre qu'enfermé dans un appartement, n'est ce pas professeur?"

Elle appuya sa remarque d'un sourire forcé. Non, elle ne tenait pas spécialement à se retrouver enfermé avec lui. Mais n'était ce pas elle qui était venue chercher son aide?

*fait un effort, il veut seulement t'aider*

Mais elle avait beau essayer de s'en convaincre, elle doutait encore.

" Timidi Shy ... Enchanté"

Dit-il accompagnant sa phrase d'un sourire quelque peu forcé. Il commençait à s'impatienter quelque peu, il n'était pas agoraphobe mais depuis qu'il était devenu Sylar, il était très méfiant. La jeune femme lui annonça qu'elle trouvait que l'air libre était tout aussi bien que le calme et l'enfermement d'un appartement, et elle demanda confirmation à Sylar. Ce dernier ne laissa rien transparaître, mais elle commençait sérieusement à lui casser les bonbons. Il répondit sur un ton enjoué :

" Oui mais comme vous devez vous en doutez, ce que nous avons à dire ne doit pas tomber dans toutes les oreilles indiscrètes qui se promènent ici. "

Il se demandait pourquoi elle était si méfiante, son pouvoir la mettrait-elle en garde ? Aurait-elle plusieurs pouvoir ou un unique mais qui regrouperait plusieurs facultés ? Tant de questions ... Il ne voudrait entendre de réponse que dans son appartement, là où il pourrait commettre son terrible office. Il sonda rapidement les pensées de Timidy :

¤ Pourquoi il sent le sang comme ça ? Je n'ai pas confiance ... Allez fais un effort, il veut seulement t'aider ¤

" Vous savez, je veux seulement vous aider, si vous ne pouvez pas me faire confiance cela ne sert à rien que l'on parle de ce que vous savez. Je n'ai pas l'intention de vous tuer si c'est ce que vous redoutez hihihi ! Laissez moi simplement vous offrir un café, ou un thé "

La tension commençait à devenir palpable entre Timidy et Suresh : l’un était sur ses gardes et l’autre n’allait pas tarder à s’impatienter. Alex sut qu’il devait agir rapidement. Sur un air de plaisanterie, Mohinder déclara qu’il n’avait pas l’intention de les tuer. Il fallait le mettre au courant que le danger était réel et que tous les individus dotés de capacités surhumaines courraient un risque.

« Justement professeur, il faut que l’on vous mette au courant de certains détails. Les gens comme nous ... je veux dire, ceux qui sont particuliers, sont menacés. Un individu se faisant connaître sous le nom de Sylar les pourchasse pour les tuer ... apparemment pour leur prendre leur ... particularité. Il faut nous comprendre, ça explique notre méfiance. Et vous devriez en faire autant. Il se pourrait qu’il vous rende visite un jour, histoire de connaitre la localisation des personnes que vous avez déjà rencontré. »

*Bon, c’est peut être un peu brutal comme explication, mais au moins, il sera de quoi il en retourne.*

La jeune fille ne semblant toujours pas lui faire confiance et la conversation avenir de pouvant se faire en grand public, il fallait trouver un compromis : un endroit au calme, où ils pourraient s’installer pour boire quelque chose tout en discutant, un endroit qui ne soit pas complètement isolé du public mais qui ne serait pas trop exposé non plus.

« Bon, ce que je vous propose c’est que l’on se rende dans un hôtel. Ainsi, nous pourrons prendre des chambres, je poserai mes bagages et ensuite, nous pourrons discuter ensemble dans le bar de l’établissement. Il y aura certainement un coin suffisamment isolé pour que nous ne soyons pas dérangés et pour que nos paroles passent inaperçues. Qu’en pensez-vous ? Cela me semble être un bon arrangement. Il y a un hôtel un peu plus bas dans l’avenue. Nous pouvons y être en cinq minutes à pied. »

Alex observa ses interlocuteurs à tour de rôle, attendant leur réponse. Ce rôle de médiateur ne lui plaisait pas vraiment, mais il fallait faire avancer les choses s’il voulait obtenir des réponses.

Elle les observa un moment à tour de rôle avant de secouer la tête. Alex avait l'air de lui faire confiance et en le regardant bien, ce type n'avait pas l'air si méchant que ça... En plus, au premier abord, il ne semblait pas savoir se battre, cela faisait déjà un point pour elle. Ne réagissait elle pas comme ces animaux sauvages que l'on veux aider mais qui montrent les dents? Si, c'était exactement ça. Se pouvait il que ce soit à cause de ça que les gens la rejetaient? Peut être. Elle regarda une dernière fois le professeur avant de soupirer d'un air vaincu.

"- Ok. Excusez moi, je suis de nature méfiante. On peut effectivement aller dans un hôtel ou bien dans votre appartement, si vous préférez professeur..."

*s'il choisit l'appartement, c'est qu'il est louche et je lui saute dessus!*

Elle était consciente que c'était tordu comme réflexion, mais s'il cherchait vraiment à les aider, il n'avait pas besoin de les voir réellement dans son appartement. Elle le sentait mal ce deuxième appartement, et en même temps, c'était une manière pour elle de le tester, pour savoir si oui ou non elle lui accordait sa confiance.
Imperceptiblement, ses muscles se contractèrent, prêt à le maîtriser en cas d'erreur de sa part. Elle fixa son regard sur lui, guettant sa réaction.

La description fait par Alex et la peur qu'il dégageait lorsqu'il parla de Sylar fit monter la satisfaction et la fierté en ce dernier, content de voir que son oeuvre était enfin reconnue, et qu'il est enfin devenu ce qu'il avait toujours voulu devenir : quelqu'un de spécial. Bien évidemment tout ceci était intérieur, il ne montra rien.

" D'autres personnes comme vous m'ont parlé de cet individiu, et il est également recherché activement par le FBI pour meurtre. Je vous souhaite de ne jamais croiser son chemin, car personne n'a réussi à s'en sortir face à lui jusqu'à présent. Nous ignorons comment il fait, mais il semblerait effectivement qu'il arrive à se procurer l'abilité des personnes qu'il tue, c'est impressionant et terrifiant à la foi de voir un homme acquérir autant de pouvoir. Il doit être arrêté, à tout prix. "

Sylar joua le jeu à fond, il s'agissait de paraître le plus crédible possible. Malgré qu'il s'agissait là de jouer de la comédie, tout ce qui venait d'être dit était vrai aux yeux des autres, sauf que lui évidemment savait comment il faisait pour dérober leur capacités aux Heroes, et il ne voulait surtout pas qu'on l'arrête, d'ailleurs il se considérait comme étant innarrêtable.

Décidément ces deux là ne se laissaient pas facilement convaincre et lui donnait du fil à retordre, pas moyen de les faire venir dans un endroit isolé de tout. Alex proposa d'aller dans un bar isolé, en bas d'un hôtel non loin, et Timidy sembla également opter pour cette option. Avant de répondre à nouveau qu'il préférait son appartement, il jugea bon de lire les pensées de la jeune femme qui semblait la plus méfiante des deux

¤ s'il choisit l'appartement, c'est qu'il est louche et je lui saute dessus! ¤

Et il avait apparemment bien fait, mieux valait les prendre par surprise dans un bar où il y aurait nettement moins de monde que ici en pleine rue. Il acquiesça donc et répondit avec un sourire large :

" Entendu, ouvrez donc le chemin Alex "

*Victoire !!! Ils ne me facilitent pas la tâche ces deux là, mais j’ai enfin trouvé un terrain d’entente.*

Alex était content de voir que la situation se débloquait. Il saisit sa valise et descendit l’avenue suivi par Mohinder et Timidy. Après cinq bonnes minutes de marche intense à travers la foule de New York, ils arrivèrent enfin devant un hôtel : le Newton Hotel. Une fois à l’intérieur, le jeune homme demanda une chambre, puis il se tourna vers la jeune femme et le professeur et leur dit :

« Je vais monter ma valise dans la chambre. Pendant ce temps là, installez-vous à une table au bar et n’hésitez pas à commander sans moi. Je reviens dans cinq minutes. »

Puis s’adressant à Timidy en particulier avec le sourire, il ajouta :

« Et pas de cache-cache cette fois-ci, tu m’as assez fichu la trouille tout à l’heure. »

Il s’avança alors vers l’ascenseur tenant toujours son bagage à la main.

*Bon j’espère que ça ne va pas tourner en pugila en les laissant tous les deux seuls ensemble.*

Alex monta dans sa chambre y transporter ses bagages, et ce fut donc la seconde fois qu'il laissa Timidy seule, alors qu'il se considérait comme en étant responsable. Quand le jeune homme fut partie, Sylar alla au bar avec Timidy, où cette dernière s'excusa pour l'attitude qu'elle avait adopter avant, lorsqu'ils étaient devant le bureau de consignes. Elle confessa en pensant qu'il rirait, qu'elle pensait se trouver en fasse de Sylar, justement. Cette déclaration fit sourire le tueur, mais cette fois ci extérieurement, il montra son contentement. La jeune femme ne réagit pas, elle devait se douter qu'il s'agissait là d'une réponse au fameux " vous allez rire ". Elle se justifia en disant que c'était à cause de l'odeur de sang qui émanait de lui. Il trouvait cela intéressant, ce pouvoir lui plaisait bien, et il était impatient de se l'approprier. Maintenant qu'Alex était ailleurs, il fallait agir vite. Timidy s'excusa en prétendant à une queston mal posée, et demanda à Sylar si il voulait bien aller s'asseoir. Elle lui tourna le dos pour y aller et il dit sur un ton sombre et mystérieux

" L'odeur de sang c'est ... "

Lorsqu'elle fit le premier pas, Sylar lui attrapa le bras pour l'arrêter et en lui lançant un regard sadique, qui traduisait tout et il dit sur un ton démoniaque qui semblait sortir des enfers :

" Le meurtre "

Quand Alex redescendit, Timidy et Sylar avait disparu. La receptionniste l'appela et lui dit :
-Vous êtes monsieur Dumont ? Votre ami m'a donné ceci pour vous
Elle lui tendit un petit morceau de papier sur lequel était griffoné une adresse dans le Queens, et la signature Mohinder Suresh était barrée, et à côté on pouvait lire : Sylar.

[ Suite dans un nouveau topic que je vais créer, lien à venir un peu de patience !
EDIT : ] https://heroes-rpg.1fr1.net/appartement-de-gabriel-sylar-f22/un-rendez-vous-a-ne-pas-manquer-pv-timidy-et-alex-t338.htm#4847