Le café du coin [Libre !]

HJ: Court, mais c'est plutôt pour m'introduire dans le RP!

Je m'étais réveiller sur le toit de l'immeuble seul... Lump devait s'être enfui à son réveil. Je suis assez content qu'il ne m’aie pas tué. Après descendu l'immeuble et ses vingt-sept étages je mis ma capuche pour ne pas me faire apercevoir du public. La scène était déjà enlevé, combien de temps j'ai été dans les vapes? Je me dirigea tranquillement dans les rue peinard et remarqua un petit café. Je peux bien prendre un pose avant de continuer mes recherches et de retourner dans mon monde!

CLING CLING! Les fameuse sonnettes de porte d'entré de commerce... Encore heureux qu'on en ai pas dans mon univers. Je me dirigea vers une table éloigné de la masse, ce qui était un peu difficile parce qu'il y avait une masse et une serveuse pour faire le boulot, une blondinette. Après avoir repéré une table qui me convenait j'y pris place et enleva mon manteau pour le déposer sans délicatesse sur l'autre chaise de ma table. J'étais juste à côté de la vitrine et regardait les passants, ils ne savaient pas que leur monde était menacé.

Je pris le menu tout en sachant que je n'avais pas faim. Tous ce que je voulais c'était un café! Dans mon mondes le café vaut une fortune, alors aussi bien en profiter ici! J'attendais simplement que la serveuse vienne prendre ma commande, elle semblait déborder par tous ces clients qui affichaient un air colérique.

(hj : Pas de soucis, ça fait toujours plaisir ! )


Cette tarte est à la noix. Or, il se trouve que je suis allergique à la noix. Vous n'estimez pas qu'il puisse y avoir un problème, mademoiselle, par hasard ?

Je pris mon temps pour respirer calmement. En adressant un sourire forcé à la cliente du type "bourgeoise New-yorkaise" , je lui répondis d'une voix légèrement fatiguée :

Si, bien sûr, il y a un problème. Je vous la change de suite.

J'attrapai son assiette en prenant soin de ne toucher rien d'autre que celle-ci, et me dirigeai vers les cuisines. J'entendis alors la sonnette de la porte, et tourna rapidement mon regard vers l'entrée du café. Un client, encore. Je lui adressai un sourire, lui faisant comprendre que je m'occuperais de lui dans un instant, puis reposa mes yeux sur la tarte qui n'avait même pas été entamée. J'hésitai quelques secondes, puis la jeta dans la poubelle. Quel gâchis. Tout en me dirigeant vers le frigo, je retournai furtivement mon intention vers l'homme qui venait d'entrer, m'assurant qu'il eut bien interprété mon signe. Il s'était installé de manière à monopoliser correctement la table qu'il avait choisie, et avait déjà le menu en mains. Ça me laissait ainsi le temps de finir de m'occuper de Madame allergie à la noix. Je sorti une tarte au citron toute fraîche, et la déposai sur une nouvelle assiette, puis me dirigeai à nouveau vers la cliente.

Je la déposai sous son nez, et attendit quelques secondes, attendant sa réaction. Elle inspectait chaque recoin de la pâtisserie, tapotant ses doigts dans l'air. Ses bracelets en or et ses ongles rouges semblaient tellement lourds, qu'on avait presque envie de s'inquiéter quand à l'état de ses poignets une fois la journée terminée. Elle parut satisfaite, et ça m'avait suffit pour l'abandonner et me diriger vers le nouveau client. Il avait tout juste posé son menu.

Je m'autorisai un regard vers l'extérieur. Le ciel était devenu légèrement plus clair. Et on pouvait encore apercevoir, au loin, quelques ruines de l'explosion qui avait eu lieu quelques temps auparavant. Il resterait toujours des séquelles, c'était certain.

D'une voix un peu plus sereine, je l'accueillis :

Bonjour Monsieur, bienvenue. Que souhaitez vous consommer ?

Je lui souris doucement, et fut étrangement surprise lorsque je croisai son regard. L'homme semblait...Différent. Peut-être moins stressé. Ou autre chose... Je détournai le regard et, mon carnet dans une main, et le stylo dans l'autre, attendit sa réponse.

My world



Il semblait avoir la tête dans les nuages. - Enfin un client plus calme que les autres, bien plus calme - pensais-je. Je souris à sa commande et hochai la tête, puis me dirigeai vers le bar pour préparer ce qu'il avait demandé. Les New-yorkais avaient la manie de choisir automatiquement un café bien particulier. Avec ou sans....Un peu ou beaucoup....Je n'avais pas ce souvenir de Seattle. Peut-être étais-ce simplement parce que ma mémoire n'était désormais plus que vouée à mes recherches, qui d'ailleurs semblaient inutiles pour le moment.

Je savais que si je voulais avoir des réponses, il me faudrait trouver quelqu'un qui puisse m'en donner. Le web n'était plus utilisable. Il faisait partie d'un monde où le surnaturel n'existait pas.
Le patron m'adressa la parole, alors qu'il venait d'arriver derrière moi.

Tout va bien Sara ? Tu semble assez pensive.

En tournant la tête vers lui, je constatais qu'il me regardait d'une façon inquiète. Ses yeux étaient légèrement brillants. De fatigue certainement. Il avait une élégance naturelle, et ça aurait pu être le genre d'homme avec qui je serais sortie. Mais tout avait changé. Désormais, je ne pouvais même plus me permettre de toucher une souris. Je lui adressai un sourire fatigué aussi, et, en posant les deux pots de crème sur une assiette plate, évitant au maximum son regard, je lui répondis :

Non tout va bien, Dixon, je te remercie.

Oh que si, tout n'allait pas bien. J'étais totalement perdue. Inconsciente du rôle que j'avais désormais. De mon destin. Si seulement il savait ce dont j'étais capable...
Je ne m'attardai pas sur ces pensées, et fila vers le client, lui apportant sa commande et la posant sur la table. Je lui souris chaleureusement et lui demandai :

Ça ira ?

Puis, alors que je croisais à nouveau son regard, un frisson me parcourut l'échine. Il ne fallait pas que je le touche. Surtout pas.

Mon regard se figea sur lui. Mes sourcils légèrement froncés, je le regardai. Et si nous parlions de la même chose ?

A ma grande surprise, il avait parfaitement bien capté mon message. Ou bien...Était-ce mon imagination ?
Impossible de le savoir. A vrai dire, notre conversation restait dans le flou. Sans début, ni fin. Sans thème particulier. C'était ça, aussi, le surnaturel.

Je ne dis rien, et le laissai s'envoler par la porte. Il avait laissé un billet froissé sur la table. Je l'observai quelques secondes, avant de comprendre que l'homme venait de me passer entre les doigts.
Sa réponse avait été très significative. Il était comme moi. C'était certain.

J'inspirai un grand coup, attrapai le billet et le glissa dans la poche de mon tablier, avant de débarrasser sa table et de me diriger vers le comptoir. Je glissai le billet dans la tirelire du café, les sourcils toujours froncés, le regard vide.

"Sara ? Leena vient d'arriver. Tu peux partir, tu as bien bossé....Et je crois que tu as besoin de repos."

Je tournai furtivement la tête vers mon interlocuteur. Mon patron était là, m'observant avec une certaine pitié. Il était vraiment très beau.
J'esquissai un sourire et hochai la tête, soulagée.

"Merci beaucoup. Tu devrais te reposer toi aussi. T'as une tête de déterré."

Je lui souris tout en dénouant mon tablier.

Spoiler:

Du monde, comme toujours. Il devait être environ vingt heure, et la nuit était déjà tombée. Beaucoup venaient ici pour manger, ou pour s'occuper de derniers dossiers en prenant un café.
J'avais travaillé depuis le début de la journée, qui avait été bien plus calme qu'à cet instant. Mon patron me connaissait bien désormais, et avait cessé de me surveiller en permanence. Je me sentais moins sous pression. Mais la rencontre que j'avais faite la veille à Central Park, n'avait cessé de me hanter toute la nuit, et toute cette journée. J'étais épuisée.
Une partie de moi-même me disait de retourner le voir en vitesse, car il était ma seule chance. Une deuxième partie de mon âme, était, elle, terrifiée. Le manque de confiance en moi avait influé sur une personne qui ne m'avait pourtant voulu aucun mal. Mais malgré tout, je lui en voulait, au plus profond de moi-même, de m'avoir mis dans une telle situation. J'avais eu le couteau sous la gorge. J'avais pris peur.
J'avais déjà assez réfléchi pour savoir que je regrettais mes paroles. Alex était certainement un des seuls à réellement comprendre ce qu'était d'avoir des pouvoirs dévastateurs contre son gré. Mais quelque chose me bloquait, un mélange de peur et de haine, et c'est ce qui m'avait empêché d'avoir la volonté de le retrouver.

Alors que les clients m'appelaient dans tous les coins, je soufflai, et hurlai intérieurement. Mes cheveux étaient attachés en queue de cheval, et ma tenue de travail, comme à son habitude, recouvrait des vêtements simples que j'avais piqué dans mon armoire avant de me rendre au café.

De temps à autres, le visage de la gamine accro à Angry bird me revenait en mémoire, comme des flashs, et apportaient, bien heureusement, un peu de douceur et de joie entre chaque table débarrassée.

A l'extérieur, les trottoirs étaient bondés, et les routes étaient bouchés par de nombreux taxis et voitures en tout genre. L'ambiance New yorkaise se faisait ressentir au plus haut point. La ville étouffait.

Alors que je venais servir un plat à une table occupée par deux jeunes femmes, qui parlaient depuis qu'elles étaient arrivées de formules de mathématiques incompréhensibles et de devoirs râtés, la télé du petit restaurant attira mon attention.

Une journaliste aux cheveux bruns et au visage clair racontait avec enthousiasme et une détermination un peu trop poussée, les exploits des Chears Leaders d'un des plus grands lycées du Texas. La caméra se tournait sur un groupe de jeunes filles souriantes et plus qu'heureuses.
Je regardai cet écran avec une sorte de lassitude. Si seulement ma vie avait été normale. Si seulement tout cela n'était qu'un rêve. En une fraction de seconde, j'eus le sentiment étrange que tout cela n'était que dérisoire. Je voulais rentrer chez moi. Voir mon petit frère, et mon père. Je voulais retrouver Taylor, et lui dire que mon voyage à New York avait été des plus banaux.

Mais je savais bien que je n'avais plus le choix. J'étais doté d'un pouvoir. Attribué par quelque chose, ou quelqu'un d'inconnu, et pour des raisons inconnues également. Mais mon destin avait changé. Et j'espérai alors, que si ma vie devait être ainsi, il y aurait quelque chose de positif, qui serait assez puissant pour compléter tout le bonheur qu'il me manquerait.