Les Liaisons Dangereuses ... [PV Kerry]

Peter …

Ce méprisable insecte était le responsable de la si longue captivité de l’entité. Privée d’agir librement, elle avait cru dépérir lentement. Mais certaines choses en ce monde semblaient bel et bien incapables de disparaitre. On pouvait certes les affaiblir jusqu’à les réduire à l’état d’ombre, mais tôt ou tard, elles avaient cette capacité à revenir sur le devant de la scène.

A présent, c’était chose faite pour l’entité. De nouveau libre, elle pouvait dés à présent se repaitre et croitre. Pourtant, la menace Petrelli planait encore, telle une épée de Damoclès. Eliminer cette épine devait donc être une priorité.

Par chance, Peter, en agissant noblement au travers de la capture de Famine, s’était mis sans le savoir en état de faiblesse. Il s’était exposé inconsciemment, nouant une amitié avec l’hôte. Cette faille, l’entité comptait bien s’en servir à présent. Aucune torture, ni aucune souffrance ne seraient trop ignobles pour se venger de Peter.

Mais pour y parvenir, Il devait retrouver le cadet des Petrelli. Il avait bien tenté de le localisé, usant de sa double vue. Mais en vain. Malgré la quantité d’énergie vitale que dégageait Peter, il restait hors de vue. Une seule explication était possible : Peter était tout simplement hors de New York. Et le monde était bien vaste …

La double vue, ici, serait inefficace. Il convenait donc de trouver un autre moyen de localiser Peter.

Certaine vérité ne sont pas bonnes à dire … celle concernant la localisation de Peter ne le serait pas pour lui en tout cas. C’était sur ce principe que reposaient les plans de l’entité à l’heure actuelle. Et où trouver la vérité mieux qu’auprès de Kerry Tomas ? Nulle part.

Ce fut donc par le biais de ce raisonnement logique qu’Il se rendit dans « son » appartement. Les clés se trouvaient toujours dans la poche de l’hôte, ainsi que son téléphone portable. Avoir un tête à tête avec la journaliste ne serait pas bien compliqué.

L’entité pénétra donc dans l’appartement. D’un pas posé, il fit le tour du propriétaire. Il connaissait les lieux, mais cette fois, c’était différent. Il les observait avec un regard différent, non pas au travers de l’esprit de l’hôte, mais bien avec de vrais yeux.

L’hôte se sentait ici comme chez lui, mais l’entité, elle, ne ressentait aucune attache. Ce lieu était comme tant d’autre à son regard : insipide et … vide. Devant ce constat, Il grimaça de mépris. Les humains étaient si pathétiques avec ce matérialisme pathologique. A quoi bon s’attacher à ce genre de détails lorsque l’on avait une existence si éphémère ? C’était une pure perte de temps.

Saisissant son portable, l’entité envoya un message à Kerry.

Citation :: # Il faut qu’on parle. Je t’attends à l’appartement. #

A présent, il ne restait plus qu’à attendre. Bientôt, les réponses viendraient d’elles-mêmes.

Ils avaient réussi, les Sons of Liberty n'étaient plus qu'un mauvais souvenir. Les New-Yorkais ont su se rebeller contre ces terroristes et mettre fin à leurs agissements. Depuis quelques jours, des membres des Sons se trouvaient arrêtés par les forces spéciales ou le FBI, les chaînes d'informations en faisaient leur gros titre. La ville pouvait désormais reprendre le cours normal des choses ou tout du moins espérer...Kerry savait que rien n'était gagner d'avance, combien de fois une menace avait-elle été éliminée et aussi une nouvelle faisait apparition, plus terrible que la précédente ? Trop de fois au gout de la jeune femme.
Voulant néanmoins profiter au maximum de cette grande victoire, Kerry installa Lisa dans sa poussette et sortit pour aller au Park. Le soleil était au rendez-vous, la chaleur grimpait de plus en plus, dépassant même les normales de saison. C'était une journée très agréable. Elle croisa des joggeurs en train de courir, Dieu savait que cette activité lui manquait. Avec sa grossesse et la révolution New-Yorkaise elle n'avait pas eu le temps pour se remettre à courir. Elle se fit la promesse de recommencer très bientôt, en cette période c'était l'idéal. Elle sourit même à l'idée de demander à Alex de l'accompagner. Elle était curieuse de savoir si son compagnon saurai tenir la cadence.

Alors qu'elle marchait, elle entendit une petite sonnerie provenant de son téléphone. Elle le sortit de sa poche et regarda l'écran.

1 MESSAGE
From Alex

Sans attendre, elle ouvrit le texto.

# Il faut qu’on parle. Je t’attends à l’appartement. #

Il était enfin revenu. Elle n'avait pas eu de nouvelles depuis deux jours. Elle savait juste qu'il était avec Lisa et Peter dans l'appartement de ce dernier à essayer de retrouver Claire. A partir de ce jour là, plus de nouvelles.
Elle appuya sur le bouton pour répondre et l'envoya.

//J'arrive de suite//

C'est avec le sourire que Kerry poussa la poussette en direction de l'appartement. Il ne lui fit que quelques minutes pour retourner à l'appartement. Une fois arrivée, elle ouvrit la porte, entra avec la poussette et prit Lisa dans ses bras.

"C'est nous !"

Elle ne fit quelques pas pour l'apercevoir. Il était debout, immobile devant la fenêtre du salon. En l'entendant il se retourna et là ce fut le choc pour Kerry. Ce n'était plus de beaux yeux bleus qui la regardaient mais des yeux couleur ambre. Elle comprit de suite. La terreur l'envahit, son pire cauchemar venait de prendre forme devant elle. Elle n'arrivait plus à bouger. Elle voulu dire quelque chose mais du s'y reprendre à plusieurs fois pour pouvoir émettre le moindre son.

"Comment ?....Tu...tu ne peux pas être ici...."

Ses yeux commencèrent à devenir humide. Si la créature était là, cela signifiait qu'une seule chose : Alex était prisonnier dans son propre corps.

"Libère-le, je t'en prie..."

La réponse rapide de Kerry arracha un sourire à l’entité. Depuis l’accélération des derniers évènements, le jeune couple s’était vu séparé, sans la moindre possibilité d’échanger des nouvelles. A l’idée de retrouver son ami, la journaliste semblait avoir lâché toute activité afin de mettre un terme à cette séparation.

Quelques minutes suffirent à Kerry pour lui permettre de rejoindre l’appartement. Elle arriva alors dans la salle à manger, leur enfant dans les bras. L’impatience et le bonheur de Kerry transpiraient de son être, imprégnant son essence vitale d’une saveur sucrée caractéristique. Pourtant, lorsqu’elle réalisa qui se trouvait devant elle, ces sentiments furent immédiatement bannis pour laisser place à la peur et au désespoir, au goût bien plus saumâtre. Sa contrariété était également mêlée à de l’incompréhension. Elle ne parvenait à concevoir que l’entité soit libre. Les yeux emplis de larmes, elle supplia alors l’être debout en face d’elle de libérer Alex.

Le regard dédaigneux, l’entité continua de l’observer, immobile et silencieux. Finalement, il brisa ce court silence.

« Le libérer ? Serais-tu en train de demander ma clémence ? Dans mes souvenirs, tu ne t’es pourtant pas montrée très clémente la dernière fois, lorsqu’avec l’aide de ta fille, tu m’as de nouveau scellé dans cet esprit … Sois heureuse que je te laisse encore respirer à l’heure qu’il est, toi et ta progéniture … »

Le ton acerbe de l’entité ne laissait aucun doute possible. L’amertume imprégnait la considération qu’Il avait pour Kerry. Il s’approcha alors d’elle, et caressa du revers de la main la joue de la jeune femme. Ce contact, froid comme la mort elle-même, témoignait oh combien le touché de l’entité pouvait s’avérer terrible. Un simple effleurement arrachait inévitablement une infime quantité de vie vers ce dévoreur, sans même qu’il le veuille. Cette perte d’énergie se manifestait tout simplement par cette sensation de froid, qui faisait se dresser les poils de toute créature vivante un minimum sensée.

Dans un autre contexte, ce geste aurait pu être d’une tendresse émouvante, manifestation de l’amour d’Alex pour la jeune femme. Mais ici, il n’en était rien. C’était plutôt un jeu pour l’entité, une manière d’exposer sa domination sur la malheureuse Kerry. Il venait de lui refuser sa seule requête, libérer Alex, et il comptait faire comprendre à la journaliste que ce n’était pas négociable.

Il sourit, satisfait de la tournure qu’avaient prises ces retrouvailles.

« Ne t’inquiète pas pour Alex … lui, est en sécurité … En revanche, pour toi … rien n’est encore joué. Et n’oublie pas : à présent, tu dois penser en tant que mère, et non plus en tant que tête brûlée … »

Pour appuyer ces derniers propos, Il posa alors ses yeux miel sur Lisa.

« Tu penses bien que depuis le temps que je suis bloqué dans cette cage, j’ai tout un tas de choses à rattraper. La première qui me tient vraiment à cœur, c’est de retrouver Peter. Malheureusement, il est hors de la ville … et je n’ai pas la moindre idée d’où il peut être. En revanche, toi, je sais que tu peux savoir … Tu as fait de la recherche de la vérité ton métier … alors, que dirais-tu de te mettre au boulot Kerry ? »

Tout en parlant, Il avait fait le tour de la pièce, les mains dans les poches, mais sans lâcher du regard la jeune femme. Puis, il s’immobilisa.

« Dis-moi où est Peter ! »

Ses yeux se plissèrent légèrement, rendant son regard encore plus impitoyable.

Comment une si grosse tuile avait-elle pu lui tomber dessus ? La boîte de Pandore venait d'être ouverte à nouveau et il fallait absolument la refermer. Mais en ce moment précis, Kerry était encore sous le choc. La peur la pétrifiait. Elle n'arrivait pas à poser son regard sur cette chose plus de quelques secondes. L'entité avait complétement l'ascendant sur elle. Lorsque l'entité lui répondit qu'il était hors de question qu'il libère
Alex, bien qu'elle s'attendait à cette réponse, ce fut l'effet d'un coup de massue. Elle aurait tant aimé pouvoir lui parler, revoir ses yeux.
La jeune femme sursauta puis frissonna quand l'entité lui caressa la joue. Ce touché avait été glacial comme la mort.

« Tu penses bien que depuis le temps que je suis bloqué dans cette cage, j’ai tout un tas de choses à rattraper. La première qui me tient vraiment à cœur, c’est de retrouver Peter.
Malheureusement, il est hors de la ville … et je n’ai pas la moindre idée d’où il peut être. En revanche, toi, je sais que tu peux savoir …
Tu as fait de la recherche de la vérité ton métier … alors, que
dirais-tu de te mettre au boulot Kerry ? »

Alors c'était ça, l'entité voulait retrouver Peter, l'homme responsable de son enfermement dans l'esprit d'Alex mais le cadet des Petrelli était hors de portée de la double vue de l'entité. Voilà pourquoi elle était ici. Kerry pouvait aisément localiser Peter grâce à son pouvoir. L'entité lui posait un dilemme, le lieux où se trouvait Peter contre la vie. Le choix était vite fait mais la jeune femme ne voulait pas mettre Peter en danger, et de plus, quelle garantie avait-elle que l'entité ne fasse rien contre elle une fois l'information obtenue ? Aucune. Difficilement, elle s'efforça à tenir son regard sur l'entité.

"Il est vrai que je peux te localiser Peter sans aucun problème et tu as raison, il n'est pas à New-York mais je ne veux pas te le livrer. Pourquoi je ferrais ça ? Je ne vais pas sacrifier une vie, toutes tes menaces n'y changeront rien."Prenant son courage à deux mains, elle se mouva et alla dans la chambre de Lisa où elle la déposa dans son berceau. Elle devait agir pendant qu'elle le pouvait encore. Elle se doutait bien que l'entité allait lui faire payer son refus. Il fallait absolument s'en débarrasser et une fois pour toute. La journaliste se téléporta pour apparaître juste derrière l'entité. Elle posa sa main sur le haut du crâne de l'entité et se connecta à son esprit. Etrangement elle ne rencontra peu de résistance. Kerry pensa que l'entité aurait rendu son esprit plus difficile d'accès. Il lui fallu peu de temps pour retrouver la trace d'Alex mais quelque chose n'allait pas. Plus elle tentait de se rapprocher de lui plus il se trouvait inaccessible. Très vite elle sentit qu'on tentait de rejeter sa présence comme un organisme qui se mettait à combattre un germe pathogène. La résistance se faisait sentir de plus en plus forte, Kerry se retrouva alors extirpée de l'esprit de l'entité.

Kerry recula d'un pas. Elle avait sous estimée l'entité, ou alors elle s'était tout simplement surestimée. Atteindre et sortir Alex de là serra plus compliqué que prévu.

Si jusqu’à maintenant la jeune femme n’avait osé soutenir le regard de l’être en face d’elle, devant la proposition qui lui était faite et qu’elle jugeait inacceptable, elle parvint à trouver assez de courage pour observer son interlocuteur droit dans les yeux. Cette attitude de défi s’accorda parfaitement avec la réponse qu’elle formula. Elle refusait catégoriquement de divulguer à l’entité le lieu où se trouvait Peter. L’explication était simple, elle n’acceptait tout bonnement pas de mettre en jeu une vie.

Pourtant, c’était clairement ce qu’elle était en train de faire. Elle ne mettait pas la vie de Peter en danger, certes. En revanche, c’était la sienne qu’elle venait de mettre dans la balance. Devant cette réaction pour le moins inattendue de la journaliste, l’entité ne broncha pas, se contentant simplement d’hausser un sourcil tout en soutenant le regard de la jeune new yorkaise.

Désinvolte, Kerry quitta la pièce, son enfant dans les bras. Vraisemblablement, elle allait mettre cette dernière au lit, peut-être dans une futile tentative de la mettre hors de portée de l’ennemi. Etonnamment calme, l’entité resta dans le salon, faisant le choix d’accorder à Kerry encore quelques secondes supplémentaires de réflexion sur la situation dans laquelle elle venait de se mettre. Avec un peu de bon sens, elle reviendrait sur sa décision pour finalement livrer Peter.

Mais, ce ne fut pas vraiment ce qui se produisit. Contre toute attente, la jeune femme opta pour une approche beaucoup plus offensive. Se téléportant dans le dos de son adversaire, elle l’attaqua par surprise. Posant sa main sur le crâne d’Alex, elle semblait bien décidée à user de ses pouvoirs psychiques afin de délivrer son ami et dans un même temps, remettre en cage l’entité. Une fraction de seconde, le carnassier fut surpris et pris de court. Mais rapidement, un sourire se profila sur ses lèvres. La journaliste avait donc tenté cette approche, la même que sa propre fille.

… telle mère, telle fille visiblement …

C’était une véritable aubaine pour l’entité. Ainsi exposée et vulnérable dans les méandres chaotiques de la psyché de la créature, Kerry n’aurait d’autre choix que de tout révéler sans aucune possibilité de fuir. Le démon la briserait et la torturerait mentalement jusqu’à ce qu’elle passe aux aveux tout en le suppliant de l’achever. Mais étrangement, les choses ne se déroulèrent pas de cette manière. Plus Kerry tentait de forcer l’esprit de l’entité, plus il semblait qu’elle en était repoussée. Finalement, elle ne tarda pas à être littéralement expulsée et hors d’atteinte mentale de l’entité.

Elle-même surprise par un tel phénomène, Kerry recula légèrement face à ce radical refus télépathique. Le sourire de l’entité avait déjà disparu, mais il ne tarda pas à revenir devant l’incompréhension de la jeune femme. La journaliste était passée à l’offensive la première, mais un élément perturbateur lui avait ôté l’effet de surprise, retournant la situation à son désavantage.

Saisissant l’occasion, l’entité attrapa la jeune femme à la gorge et la plaqua contre le mur d’une poigne de fer. Son sourire s’intensifia à l’idée de la désagréable sensation que devait ressentir sa victime à son contact.

« Tout ceci ressemble fort bien à un échec … Mais c’est peut-être une chance pour toi … chance que n’a pas eu ta fille il y a quelques heures lorsqu’elle a tenté la même approche que toi … La pauvre, elle a bien failli y laisser la raison … »

Sans lâcher prise, Il se rapprocha lentement, plaçant son visage à quelques centimètres de celui de Kerry. Ce fut avec un plaisir certain qu’il la força à le regarder droit dans ses yeux d’ambre, sinistre rappel d’une situation plutôt inconfortable et désespérée.

« Ton refus de coopérer était certes audacieux … mais avouons-le, il était surtout suicidaire. Avec ou sans ton aide, je finirai par trouver Peter … dussè-je y passer un siècle … après tout, le temps ne m’est pas compté … et tant que je ne croiserai pas sa route, celui du petit Petrelli non plus. Il semblerait donc que tu ne me sois plus d’aucune utilité … »

Un sourire satisfait sur les lèvres et le regard victorieux, l’entité s’apprêta alors à mettre un terme à l’existence de la jeune femme. Une fois qu’il activerait son pouvoir, en une fraction de seconde, il aspirerait la vie si éphémère de l’humaine. Sans elle, il devrait trouver Peter d’une autre manière, mais qu’importait, il avait le temps ...

Une ultime pensée avant de passer à l’acte fit d’avantage sourire l’entité. Ce couple si enviable d’apparence et visiblement si épanoui avait-il pensé une seule fois à cette donnée : le temps ? Un monde les séparait dans ce domaine. L’un aurait une existence courte due à son statut mortel, et l’autre, sujet aux caprices de sa capacité, vivrait très certainement beaucoup plus longtemps. Mais qu’importait à présent. La question n’avait plus lieu d’être débattue, l’entité était sur le point de régler définitivement ce détail relationnel. Kerry allait être soufflée comme la flamme d’une bougie et Alex était à présent hors course.

L’entité activa alors son pouvoir létal … mais rien ne se produisit. Surpris dans un premier temps, Il essaya de nouveau, sans obtenir d’avantage de succès. La jeune femme ne ressentait rien d’autre que l’angoissante froideur du toucher de la créature, mais sans effet supplémentaire. Contrariée, l’entité renonça, comprenant ce qui était en train de se produire. Il était tout bonnement inutile d’insister … pour le moment tout du moins. Relâchant Kerry, il la foudroya du regard.

« C’est ton jour de chance on dirait bien … Il doit réellement tenir à toi pour être parvenu à réussir cet exploit à deux reprises. Je pensais qu’il serait d’avantage épuisé de t’avoir ainsi rejeté de mon esprit … t’épargnant des tourments dont tu n’as pas idée … Visiblement, je me suis trompé … il lui reste encore plus de volonté que je ne me l’étais imaginé … »

Contrariée par ce retournement de situation, l’entité comprit que rester ici serait une perte de temps. Il se dirigea alors en direction de la sortie. Cependant, avant de quitter les lieux, Il se retourna avec la ferme intention de mettre à bat tout espoir naissant.

« Une fois que j’aurai retrouvé Peter et que je lui aurai réglé son compte, ne te fais pas d’illusion ! Il n’aura plus aucune ressource pour m’empêcher de te détruire. Il a été incapable de protéger sa propre fille, ni même ce Liam. Je n’imagine pas les efforts qu’il a dû mobiliser pour t’épargner … mais ne te réjouis pas trop vite … à ce rythme, il ne tiendra pas très longtemps. »

Sur ces mots, l’entité quitta l’appartement avec la ferme intention de trouver un autre moyen pour s’occuper du cas Petrelli.

Son effet de surprise n'avait pas eu l'effet souhaité. Dans sa tentative de libérer Alex, elle s'était vite retrouvée éjectée, sans savoir comment, de l'esprit de son bien aimé. Et la voilà désormais plaquée contre le mur, maintenue d'une main de fer par l'entité qui avait vite repris le contrôle de la situation. La journaliste n'avait pas été la seule à avoir tenté cette approche et à avoir également échouée. Lisa s'était frottée à Hyde mais apparemment elle avait eu moins de chance, elle avait failli perdre l'esprit dans cet affrontement. Mais de son point de vue elle n'était pas en meilleure situation pour autant. Elle se doutait bien ce qui l'attendait. L'entité aspirera toute sa force vitale et surement celle de Lisa par la même occasion. Kerry voyait dans les yeux de l'entité que la fin était proche. Il n'allait pas partir sans avoir éliminé une personne qui lui était inutile dans sa recherche de Peter. D'une seconde à l'autre Kerry s'attendait à sentir sa vie la quitter petit à petit, un froid glacial l'envelopperait jusqu'à ce que l'étincelle de vie s'éteigne. Mais étrangement, rien ne se passait. Pourquoi l'entité tardait-elle tant ? Non, il ne faisait pas durer le plaisir de voir sa victime attendre dans l'angoisse de son exécution. Vu l'air sur son visage, quelque chose clochait. L'entité la relâcha, furieuse de ce qui était en train de se passer. Alex venait de lui sauver la vie en bloquant son pouvoir. Si elle était chanceuse cette fois-ci, Hyde lui fit bien comprendre que cela ne sera toujours pas le cas, que bientôt il retrouvera Peter et là Alex ne pourra plus s'interposer. L'entité quitta ensuite l'appartement.
Kerry resta immobile un instant, puis n'en pouvant plus elle se laissa glisser contre le mur. Désormais assise sur le sol, elle laissa les larmes venir, elle ne pouvait plus les retenir. L'espoir semblait l'avoir abandonné. Comment pourrait-elle libérer Alex si lui même ne voulait pas qu'elle pénètre son esprit ? Et si l'entité trouvait Peter, il serait impossible de le libérer. Tout semblait perdu. Néanmoins elle sortit son téléphone portable de sa poche et envoya un message à Peter.

// Hyde est de retour...il vient pour toi.//

Elle lâcha ensuite son téléphone et laissa sa tristesse et son désespoir s'exprimer dans des sanglots mêlés à des larmes qui n'était désormais plus retenues.

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