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| | | Instinct de survie <> Samuel |  |
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Camille Loreens
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 |  Sujet: Instinct de survie <> Samuel  Ven 1 Avr - 15:50 | |
| La fête foraine, sa famille, cela faisait cinq ans aujourd’hui…Jour pour jour…Qu’elle avait été adopté par ces hommes et ces femmes. Acceptée tels qu’elle était. Le spectacle de ce soir sous le chapiteau venait de se terminer et l’enfant avait profité de la cohue pour s’éclipser dans le parc en lui-même. Elle savait au fond d’elle que ce qu’elle faisait était dangereux, Samuel le lui avait souvent répété à vrai dire mais Camille avait tellement envie de se promener, de voir les gens, de voir tout simplement. La curiosité d’un enfant est difficile à contenir, elle est sauvage et indocile. A l’image de la petite fille qu’elle était à vrai dire.
Ses cheveux relevé en une haute et unique couette venait parfois lui chatouillé le bout du nez alors que…Caché derrière un stand, elle regardait un groupe d’enfant de son âge au loin. A 10 ans…On a envie d’avoir des amis de son âge. Elle était malgré tout apeurée à l’idée d’aller leur parler, comment fallait-il s’y prendre ? C’était facile avec sa famille, c’était naturelle…Ils étaient comme elle et cela rendait tellement les choses faciles. A défaut de ne pas pouvoir les voir, de ne pas avoir le courage de leur parler, la petite fille continuait de les suivre, ne se rendant pas compte que très vite elle se retrouvait en dehors du parc…
La nuit était présente, et le groupe d’enfant rejoignait un groupe d’adulte…C’était trop tard, elle ne pourrait pas. Les adultes…Ces grandes personnes. Elle ne les aimait pas et l’idée même de devenir l’un d’entre eux un jour l’horrifiait, elle ne voulait pas grandir et si elle le pouvait elle resterait enfant toute sa vie. Elle les haïssait véritablement, tous des menteurs…Tous sauf sa famille bien sur…S’éloignant de quelque pas, elle se cogna sans se rendre contre à un réverbère qui se trouvait derrière elle.
« Aouch… »
Elle posa ses mains sur sa tête, retenant les larmes qui venaient directement après la douleur. Grimaçante et immobile, elle resta dans cette position plusieurs secondes avant de se retourner. Il était temps pour elle de rejoindre en vitesse la fête foraine. Heureusement que la lumière des lieux, la musique, lui permettait sans problème de retrouver sa route. Frottant encore l’arrière de son crâne douloureux, elle marchait, pleurnichant comme une enfant mais elle s’avançait…Un groupe d’adolescent lui faisait face sur le trottoir qu’elle suivait, ils sortaient très certainement de la fête foraine…L’un d’eux pointa du doigt la gamine...
« Hey ! C’est la gamine là ! Avec le renard ! »
Il faisait très certainement référence au tour de magie auquel Camille participait, l’enfant, enfermer dans une boite disparaissait pour qu’à l’ouverture seul un renardeau quitte la boite. Un tour des plus banals mais qui faisait son effet et qu’elle adorait pratiquer à vrai dire.
Elle ressentait le mal, une impression désagréable, quelque chose en elle lui hurlait que le danger était là, devant elle…Il la pointait du doigt. Fixant le groupe, elle regarda autour d’elle et s’en véritable comprendre pourquoi, elle c’était mise à courir…Traversant la route sans même regarder, elle fit d’ailleurs hurler le klaxon d’une voiture alors qu’elle s’engouffrait déjà dans une ruelle.
Les adolescents, dans un état second, l’avait suivit en courant, riant et hurlant alors que l’enfant continuait sa course, elle tournait à gauche, à droite, s’engouffrant plus profondément dans des ruelles qu’elle ne connaissait pas…Jusqu’à atteindre un cul de sac, elle avait beau sauté, le mur était bien trop haut pour elle et elle fut très vite rattrapé par la petite troupe…
« Bah petite ! Pourquoi tu fuis, on va rien te faire tu sais ! »
Mais le ton de la voix semblait hurler le contraire de ce que les mots voulaient dire. Contre le mur, elle les fixait, cette fois ci…Avec une fureur lisible dans les yeux. C’était incontrôlable, même le grognement qui sortie de sa gorge l’était…
« z’avez vu les mecs ! elle nous fait quoi là ! Si c’est pas mignon ! »
Des rires, des moqueries alors que les oreilles de l’enfant commençait doucement à se modifier…L’un deux s’écriait déjà
« Putain, c’est elle le renard ! »
Joignant à ces mots un geste…Il lança vers elle le gobelet de plastique qu’il tenait en main, il voulait l’énerver, l’apeuré, l’amener à réellement se transformer…
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|  | | Samuel Sullivan.
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| | Sujet: Re: Instinct de survie <> Samuel Ven 1 Avr - 16:46 | |
| Revoir les mêmes stands, les mêmes personnes, partager le même bonheur en famille, tous ensemble ...
Camille était somptueuse ce soir ! J'ai encore une fois de plus été ébloui par sa prestation, à ma petite renarde. Quand je la vois, je repense au renard que je nourrissais jour après jour ... Et à la découverte .
Depuis elle a eu le temps de s'épanouir . Ma belle Camille,ma renarde, ma fille .
Je la regarde jour après jour reprendre du poil de la bête. Je la regarde grandir, s'épanouir parmi les siens, je lui ai offert une chance. Et en même temps à moi aussi. Elle est ma protégée, je ne suis rien sans elle, elle est ma fille, je suis son père, celui qu'elle n'a jamais eu.
Celui qu'elle a attendu année après année, celui qui l'accepterais pour ce qu'elle est vraiment ? Qui l'aimerait comme un ... père .
En parlant d'elle, j'aimerais lui dire bravo, lui dire que je l'aime, mais impossible de la trouver ! Ne me dites pas que ...
" Lydia, rassure-moi en me disant que tu as vu Camille pas loin .. "
Un signe négatif de la tête en réponse, pareil pour Edgar ...
Je sais qu'elle voudrait avoir des amis de son âge, ces enfants qu'elle voit tous les jours . Et je pense que ... NON !!
Je cours dans toute la foire, je cherche partout, dans tous les recoins, même dans ceux qui n'ont même pas la taille de cacher une bille ...
Je m'angoisse, la terre sous mes pieds commence à trembler .
Samuel, calme-toi, avant qu'il ne soit trop tard, ne cède pas à tes pulsions une fois de plus ...
Je sors de la foire, demande aux passants, demande à un chauffeur apparemment énervé :
" Si, une petite, elle a même couru, cette folle ! Elle est allée par là ! Saleté de go..."
Il n'a pas le temps de finir son mot que je le sors de la voiture et le prend par le cou.
" Reparle d'elle comme ça et tu ne pourra plus rien prononcer, je suis clair j'espère ... "
Je le lâche comme on lâche quelque chose qui nous répugne et cours vers la ruelle qu'il m'a montré, espérant de tout coeur la retrouver ici.
« Putain, c’est elle le renard ! »
Il me suffit seulement d'entendre ces mots pour savoir qu'elle est là. J'arrive à la fin du cul de sac avec Camille face à moi et deux garçons qui veulent l'agresser. Du moins qui voulaient ... Ils la regardent comme s'ils avaient vu un monstre. Je connais ce genre de regards ...
Je m'avance vers eux d'un pas décidé en criant :
" Laissez là tranquille ! Sortez de là ! "
Mes poings commencent à se serrer et mes bras se tendre.
" Et qu'est-ce qu'il veut le vieux, il veut se battre ? Viens, on t'attend "
Ils s'approchent de moi, un couteau à la main. Je tends mes mains, et en deux secondes le sol sous leur pied se fissure. Ils tombent, lourdement dans un cri qui s'étouffe au fur et à mesure que je referme le sol. Ils ont trouvé leur dernière demeure !
Je rejoins Camille "renard", l'attire vers moi, pose sa tête contre mon torse. Ma main se pose sur son ventre et mes doigts la caressent doucement, comme pour la calmer.
- Camille ... ne refais plus ça, plus jamais ...
Une larme quitte doucement mon oeil pour se déposer sur le sol dans un léger bruit.
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| | | | Camille Loreens
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| | Sujet: Re: Instinct de survie <> Samuel Ven 1 Avr - 17:16 | |
| L’enfant observant ses deux personnes sans véritablement comprendre ce qui s’apprêtait à leur arrivé. Elle ne voyait que leur regard et n’entendait même plus les insultes qui fusaient à la suite. Camille était bien trop jeune pour comprendre et même savoir que New York avait été la scène de bien des drames causé par les gens comme elle. Bien trop jeune pour comprendre les éventuelles raisons qui poussaient ces deux jeunes à lui vouloir autant de mal. Était-ce pardonnable ? Non certainement pas, méritait-il la mort ? Non plus mais elle ne chercherait pas à avoir les bonnes réponses, la seule chose qu’elle voulait c’était partir de ce piège…Oui…Elle se sentait piégé. Alors que les muscles de son corps commençait à se tendre et se crispé, lui offrant de lente et douloureuse sensation.
Samuel apparut derrière eux…
Il fallut moins de temps qu’il ne le faut pour que les deux adolescents disparaissent sous terre. Gabrielle, tordu par la douleur, respirait avec certaine difficulté. Ses oreilles n’étaient plus humaine mais était déjà ceux d’un regard alors que sa chevelure d’habitude châtain prenait à présent des teintes rousses. Elle sentit alors la rassurante chaleur des bras de l’homme qu’elle considérait comme un père. Son parfum l’entoura de cette bulle protectrice qui lui était cher. Les tremblements de l’enfant s’estompèrent et même si la petite gardait les oreilles animales et la couleur rousse de ses cheveux, la transformation semblait s’être interrompue à ce stade…Par chance pour les deux personnes.
- Camille ... ne refais plus ça, plus jamais ...
Elle resta silencieuse, culpabilisant à l’idée d’avoir désobéit. Elle savait qu’elle avait fait une bêtise et ses oreilles exprimait cette culpabilité…Elles c’étaient baissée, tels celle d’un chien lorsqu’il comprend que ce qu’il a fait est mal. Cependant, le mal était partie, elle était en sécurité et son jeune âge lui permettait de très vite se remettre sur pied au final. Relevant les yeux sur ce père adoptif, elle lui accorda un sourire des plus charmants.
« Promis, je ne recommencerai pas… »
Acquiesçant de la tête d’un geste brusque mais déterminé, elle lui faisait comprendre de par ce mouvement qu’elle était sincère même si la malice dans ses yeux auraient pu faire douter de cette sincérité.
Doucement, Camille passa les doigts sur ses oreilles transformé en celle d’un renard. Grimaçant légèrement…
« Tout le monde va les voir… »
Dit-elle en boudant. Si beaucoup de son clan assumait parfaitement leur différence, du haut de ses 10 ans, elle avait bien du mal parfois à assumer toute les conséquences des pouvoirs qu’elle possédait et ne contrôlait pas. Les oreilles de renard étaient maintenant fièrement dressé sur la tête de la petite fille, a l’affut du moindre son…Son acuité auditive était impressionnante lorsqu’elle possédait ses oreilles, dommage qu’elle ne puisse véritablement contrôlait ses aspects de ses dons. | |
| | | | Samuel Sullivan.
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| | Sujet: Re: Instinct de survie <> Samuel Sam 2 Avr - 18:27 | |
| « Tout le monde va les voir… » me chuchote t-elle en regardant ses oreilles de renarde.
- Non, regarde, je vais faire un tour de magie !
En deux secondes, je lui mets ma veste sur la tête de sorte à faire une capuche. Je veux la protéger de n'importe quelle façon. Je pense que je serais capable de donner ma vie pour elle s'il le fallait un jour.
Elle est la plus belle chose qui me soit arrivée dans ma vie. Elle donne un nouveau sens à ma vie. La voir heureuse est le plus beau des cadeaux.
La voir sourire, s'amuser pendant les représentations me remplit de joie, d'émotion.
Chacune de ses apparitions dans mon Carnaval m'émut. Elle est magnifique.
Et ce soir, elle est contre moi, terrifiée par ce monde qui ne veut pas d'elle, par ce monde qui a peur d'elle. Ce monde qui ne la comprend pas, qui la méprise car elle est différente, elle sort de la norme de ces humains .
Je ne veux pas qu'elle souffre de sa différence. Ce qu'elle a est un don, non une malédiction. Mais ces gens veulent lui faire comprendre le contraire.
Ces gens s'acharnent à vouloir faire du mal à notre race, mais nous, nous les laissons tranquilles, pourquoi nous veulent-ils du mal ?
Nous demandons simplement à vivre, c'est tout . N'y avons-nous pas droit ?
Je serre encore plus mes bras contre Camille et lui chuchote à l'oreille :
- Camille, tu ne dois pas éprouver de culpabilité, tu veux simplement te faire une place dans leur monde, ce qui est normal. mais eux ne l'entendent pas comme ça. Ils ne te feront que du mal. Il ne faut pas les approcher, ils ne sont que danger pour nous. Ils ne nous que danger pour nous. Il ne faut pas que tu recommences cette bêtise. D'ailleurs ce n'est pas tellement une bêtise, mais ça peut te coûter la vie, et je ne supporterai pas te perdre, Camille, jamais ...
Je me relève et tends la main vers elle.
- Viens, on faire un tour au Parc ... | |
| | | | Camille Loreens
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| | Sujet: Re: Instinct de survie <> Samuel Sam 2 Avr - 23:17 | |
| - Non, regarde, je vais faire un tour de magie !
Comme il venait de lui suggéré, la petite fille l’observa alors ôté sa veste pour ensuite s’approcher d’elle et la lui mettre de telle manière qu’elle venait cacher les oreilles animales qu’elle possédait à cause de son manque de contrôle. Dans un geste plein de malice et d’une certaine curiosité, l’enfant posa ses doigts sur l’étoffe de tissus pour vérifier que celui-ci cachait effectivement l’entièreté de ses oreilles.
Heureuse et satisfaire du résultat, elle releva doucement la tête vers Samuel ( doucement parce qu’elle avait peur de faire tomber son chapeau de fortune ). Pour le remercier comme il se devait : avec un grand sourire qui découvrait ses jolies petites dents de laits blanches. Ses yeux brillants de malices et de cette candeur enfantine qui la caractérisait.
Il lui fit alors un nouveau calin. Posant sa tête contre l’épaule de Samuel, elle l’écoutait lui murmurer quelques paroles. Malgré le son couvert par le tissu qui cachait ses oreilles, elle parvenait à entendre et comprendre ce que disait l’homme qui l’avait adopté il y a cinq années de cela. Pourquoi les gens leur voulaient-ils autant de mal au final ? C’était une chose qu’elle n’arrivait pas à comprendre.
Les flash de souvenir qu’elle souhaitait oublié lui revenait alors à l’esprit, la sensation d’une noyade qu’on lui avait infligé alors qu’elle n’avait que cinq ans.
Chassant de sa tête ces souvenirs en secouant légèrement celle-ci, elle suivait des yeux Samuel se lever, ce qui l’obligeait à penché la tête en arrière pour pouvoir le voir sur toute sa hauteur. Il lui tendait la main.
C’est tout naturellement qu’elle attrapa cette main, la serrant avec ses petits doigts d’enfant.
« On va voir le conteur ? »
De tout ce qui pouvait se faire dans le dit parc, c’était le conteur qu’elle préférait écouter et voir. C’était très certainement la spectatrice la plus assidue aux représentations de l’homme.
Reprenant le chemin qui les ramenait au carnaval, elle essayait de maintenir le rythme des pas de Samuel.
« Tu crois qu’un jour ils arrêteront d’être méchant ? »
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| | | | Samuel Sullivan.
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| | Sujet: Re: Instinct de survie <> Samuel Dim 3 Avr - 11:57 | |
| « Tu crois qu’un jour ils arrêteront d’être méchant ? »
Cette question venant de la part d'une si jeune enfant me remplissent d'émotion. Je me retourne, m'accroupis devant elle et pose mes mains contre ses joues.
- Je ne crois pas, non, désolé. Nous sommes différents et ils n'acceptent pas l'inconnu, ça leur fait peur. Ils n'essaient même pas de le comprendre, ils le fuient sans raison. Ils ont tellement peur qu'ils nous veulent du mal. C'est pour ça que je suis là avec toi, que Lydia est là avec toi, pareil pour Edgar et les autres, ma chérie. On est là pour te protéger contre ces gens. Nous ne sommes pas du même monde et ne le seront sans doute jamais. C'est comme ça, ta place est avec nous désormais, au Carnaval.
Je finis ma phrase avec un petit sourire et lui tends les bras. Elle vient vite s'y réfugier et je me lèvre avec elle dans les bras. Je marche pendant cinq bonnes minutes avant d'arriver devant le conteur du parc.
Nous nous installons en silence sur deux chaises cote à cote.
- Bonsoir, petite et moins petits ! Alors ce soir, je vais vous raconter la drôle d'histoire de Loïs ! Vous voulez savoir son histoire au petit Loïs qui rêvait d'avoir un petit chien ?
A cette question, tous les petits enfants répondent à l'unisson " Ouiii !! " Cela me fait tellement chaud au coeur de voir ce petit monde rassemblé ensemble pour partager tous un moment magnifique.
Alors cette histoire s'appelle : Le petit garçon qui rêvait d’avoir un chien !
"Loïs était un petit garçon qui depuis toujours n’avait qu’un rêve : avoir un chien, un vrai, avec des poils et un museau, quatre pattes et une truffe, deux oreilles et une queue. Un animal sympathique qui soit son ami, son compagnon de vie.
Le problème était que ses parents avaient toujours dit « non » : maison trop petite, risques de salissures, une responsabilité et une charge qu’ils ne voulaient pas assumer.
-« Mais puisque je vous dis que c’est moi qui m’en occuperais ! » clamais le petit garçon avec énergie.
Boue dubitative de ses parents. Rien à faire, ils ne voulaient pas.
-« Qu’ils sont butés ces grands ! Tant pis pour eux, je vais m’adresser au père Noël ! Lui au moins, il est l’ami des enfants, il m’écoutera et me comprendra ! »
Cette année-là, Loïs rédigea la plus belle lettre au père Noël qu’il n’ait jamais écrite. Il s’appliqua à réaliser de belles attachées où le mot « chien » revenait plusieurs fois dans ses phrases.
Pour le cas où il n’aurait pas compris, il tapissa sa lettre de photos de chiens : des grands, des petits, des gros, des maigres, des sombres, des clairs… Plus ouvert que ça, ce n’était pas possible ! Loïs était prêt à accepter n’importe quel chien, de pure race ou un bâtard, du moment qu’il était pour lui.
Le jour de Noël, Loïs, à peine réveillé, se précipita vers le beau sapin. Là ! Une boîte rouge avec une ficelle dorée ! Oh oui, elle avait bien la taille à accueillir un chiot. Avec frénésie, le petit garçon ouvrit son paquet, le cœur battant la chamade, prêt à recevoir la plus belle surprise de sa vie.
Un chien ! Certes, c’en était un, sauf qu’il était en peluche…
-« Joyeux Noël, mon Chéri ! » lui souhaitèrent avec bonheur ses parents…
-« Merci… » abrégea Loïs, une boule coincée dans sa gorge, en repartant dans sa chambre avec sa peluche sous le bras.
Une fois seul, il parla :
-« Bonjour peluche ! Je suis désolé de ne pas bien t’accueillir, mais je suis triste parce que je croyais que tu serais vivante… Le père Noël a mal compris… En fait, je voulais un vrai bébé chien, qui bouge la queue quand il est content, qui mordille mes chaussettes et qui soit mon ami… Toi, tu es joli, mais tu es trop sage. Bouououh ! » pleura le petit garçon contre sa peluche.
-« Allez, allez, petit, ne t’inquiète pas… Ça va aller… Les grandes personnes ne savent pas toujours faire avec les rêves d’enfants… Mais je suis là, maintenant… »
Loïs essuya ses larmes. Qui donc lui avait parlé ? Avait-il rêvé ? Il regarda sa peluche et découvrit son regard plein de compassion. Celle-ci lui essaya le visage d’un grand coup de langue qui fit disparaître les dernières larmes.
-« Bonjour Loïs… Je suis un cadeau amené par le père Noël, alors forcément, je suis un peu magique… Vois-tu, il a préféré me montrer en tant que peluche pour que tes parents m’acceptent, mais quand nous sommes seuls tous les deux, je redeviens bien vivant… Qu’en dis-tu ? »
-« Merveilleux, super mega giga top ! »
Loïs était heureux, tellement heureux !
-« Oh merci ! Merci père Noël ! Tu es génial ! Comment vais-je t’appeler, jolie petite boule de poils ? » demanda le petit garçon au chien.
-« Si tu veux, ce pourrait être Domino, eu égard à ma couleur noir et blanc ! » proposa le chien.
-« Va pour Domino ! » lança l’enfant au comble du bonheur.
Domino accompagna sa vie de nombreuses années durant. Un jour, à Noël, Loïs eut la surprise de recevoir un cadeau qui bougeait… Une boîte bleue, avec une ficelle blanche, qui semblait faire sourire son papa et sa maman.
-« Vas-y ouvre, Chéri, c’est pour toi ! » dirent-ils l’œil coquin.
Loïs prit Domino dans une main, et de l’autre déchira le papier. A peine eut-il défait l’emballage qu’un joli petit museau blanc pointa son nez.
-« Waouh ! Adorable ! Trop beau ! » se réjouit Loïs, en accueillant dans ses bras la petit boule de poils vivante.
Toujours Domino au bras, il la caressa, l’embrassa, la choya, sous l’œil attendri de ses parents.
-« Tu peux l’amener dans ta chambre, si tu veux… »
La joie au cœur, le petit garçon rentra dans son domaine, avec ses deux amis.
Cela rendait heureux d’avoir été enfin compris de ses proches…même si c’était des années plus tard !"
A la fin de son histoire, tous les petits avaient des étoiles dans les yeux, c'était magnifique ! Même ma petite étais partie dans ce monde qui s'appelle les rêves . Allez, je vais un peu la laisser dans ses rêves, en attendant, je vais lui chercher des glaces.
- 2 glaces s'il vous plaît . Merci beaucoup ! dis-je au vendeur en souriant.
Je me replace en silence à coté de ma fille et lui tends la glace .
- Tiens, pour toi, ma belle. | |
| | | | Camille Loreens
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| | Sujet: Re: Instinct de survie <> Samuel Lun 4 Avr - 1:37 | |
| Alors qu’elle venait de poser sa question, Samuel avait cessé de marcher, se postant face à elle…Accroupit et tenant entre ses mains le visage de l’enfant. Il la fixait droit dans les yeux alors qu’il lui faisait part de son ressenti, de la façon dont lui voyait les choses. Et comme tout enfant de dix ans face à ce qu’elle considérait comme étant son héro…Elle le croyait, il avait raison et elle en était intimement persuadée pour en avoir eu, à plusieurs reprises, divers exemples qui confirmaient les dires de son père adoptif.
Finissant par la prendre dans ses bras, il la souleva avait facilité du sol et elle ne fit rien d’autre que de poser sa tête sur l’épaule de Samuel, bercé par les pats rapides de celui-ci qui la ramenait chez elle.
Sa seule vrai maison…Sa seule vrai famille…Le carnaval…
Dans le carnaval, elle était à nouveau entourée de toutes ces joies, ces rires, les moments de pur bonheur et d’innocence. Elle observait tout ses gens, installée dans les bras de Samuel, elle les regardait avec autant de pensées qui se bousculaient dans sa petite tête de fillette. Il la déposa doucement sur l’une des places encore libre pour l’histoire du conteur.
Sortant de ses pensées le temps de sourire joyeusement au conteur, elle retourna bien vite dans son esprit alors qu’il racontait l’histoire du petit Loïs et de son envie insaisissable d’avoir un petit chien. Ecoutant d’une oreille distraite le conte de ce soir, elle réfléchissait encore à ce qui venait de se passer, à ce que Samuel venait de dire.
Et pourquoi devraient-ils toujours se cacher ?
L’histoire prenait doucement fin, et entrainée par les applaudissements des autres enfants alentours, elle imita le geste…Plongée dans ses souvenirs et tous ces moments où l’un d’entre eux avaient été insulté ou rejeté pour diverse raisons par les gens de tout les jours. Ce fut une délicate odeur sucrée et vanillé qui la fit quitter ses pensées, louchant alors sur une glace que lui tendait Samuel.
« Merci… »
Dit-elle machinalement en prenait le cornet entre ses deux mains. Elle lécha précautionneusement la douceur vanillée de la boule de glace alors qu’autour d’eux les enfants les avaient abandonnées…Ne laissant ici que le conteur, Samuel et elle. Toujours plongée dans sa tête, le conteur c’était approché d’eux, posant sa main sur la capuche de fortune de l’enfant…
« A quoi peut bien penser ma spectatrice préféré pour être aussi distraite ? »
Il salua d’un signe de tête respectueux Sam alors que l’enfant reprenait une lampée de sa glace vanille.
« Si nous sommes au dessus d’eux, pourquoi c’est à nous de nous cacher ? »
Les yeux qui fixaient jusqu’à présent le vide virent se poser sur Samuel. Cette question pouvait paraître étrange pour une petite fille de son âge mais il ne fallait pas oublier qu’on fond de cette enfant vivait l’âme et le corps d’un renard, une renarde qui vivait selon les lois universelles de la nature…Le prédateur est au dessus des proies… | |
| | | | Samuel Sullivan.
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| | Sujet: Re: Instinct de survie <> Samuel Lun 4 Avr - 17:43 | |
| « Si nous sommes au dessus d’eux, pourquoi c’est à nous de nous cacher ? »
Entendre ça de la bouche d'une petite fille est assez troublant mais aussi intéressant . Elle est si jeune mais pourtant si intelligente. Bien plus intelligente que la plupart des adultes et sa question est loin d'être sotte.
- En fait, dis-je en la posant sur mes genoux, vois-tu, je ne veux pas que nous soyons craints, mais seulement respectés. Faire peur ne rime à rien. Tant que les autres te respectent, et vivent avec ta différence, c'est tout ce qui compte. Mais tout le monde n'est pas aussi logique que toi, ma puce, tu sais ... la race humaine a besoin de quelqu'un à détester, à repousser, pour se sentir vivant .
On a des pouvoirs, ok, mais cela ne nous rend pas plus puissants qu'eux . On est différents, pas supérieurs . Eux se sentent supérieurs et regarde-les, ils nous écrasent ...
Je serre mes bras autour de Camille et lui dépose un délicat baiser sur sa douce joue . Bon, maintenant que le conteur a raconté son histoire, ne serait-il pas temps d'aller dormir ? Mais au fond de moi, je n'ai pas envie de finir cette soirée. Je n'ai vraiment pas d'idée où aller ...
Et je suis sûre qu'elle n'a pas envie de rentrer non plus .
Allez, en deux secondes, je l'emmène dans une prairie loin de la race humaine .
- Allez, transforme-toi et cours, un peu ! Ca va te faire du bien ! | |
| | | | Camille Loreens
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| | Sujet: Re: Instinct de survie <> Samuel Lun 4 Avr - 22:08 | |
| Elle fut soulevée avec aisance au dessus du sol et du banc, reposée délicatement sur les genoux de Samuel. Posant sa tête contre le torse de l’homme, elle l’écoutait lui parler, lui expliquer qu’il ne s’agissait pas là de supériorité. La nature avait pourtant des lois tellement plus simple…Elle écoutait mais n’en restait pas moins troublée par toute ces questions qui pouvait grouiller dans l’esprit d’une si jeune enfant. Si c’est question pouvait autant la tourmenté c’était bien parce qu’elle souhaitait comprendre pourquoi les choses ne fonctionnaient pas de la même manière que dans le monde animal. Elle avait vécu un long moment sous sa forme de renarde, l’instinct de survie l’avait amené à garder cette forme pendant près d’un an et aujourd’hui il lui arrivait parfois de préféré cet univers…Aussi dangereux pouvait-il être, les choses étaient simple…Il n’y avait pas de sentiment, pas de culpabilité, c’était la loi du plus fort, ni plus ni moins.
« Il faut les soumettre alors… »
Dit-elle d’un air renfrogner, mordant à pleine dent dans la glace vanille. Elle grimaça légèrement, mais elle adorait cette sensation. La raison de ces mots étaient simple, il ne s’agissait pas de meurtre à propre parler mais en réalité elle voyait les choses sous ses yeux animales. Cela fonctionnait ainsi dans les meutes, il y avait un chef et le reste était soumis…Ni plus ni moins…Et si les choses fonctionnaient ainsi dans cet univers, Camille en était sur, les choses seraient beaucoup plus simple.
La portant une nouvelle fois, Camille terminait sur le chemin sa glace, croquant le cornet avant d’être déposée sur le sol…
- Allez, transforme-toi et cours, un peu ! Ca va te faire du bien !
Elle sourit gentiment à Samuel, les transformations n’étaient jamais une partie de plaisir…Cela demandait une modification de ses os, de ses muscles, ce n’était pas chose aisé pour l’enfant qui pourtant finirait un jour par s’y habituer. Retirant la capuche que Samuel lui avait faite, elle découvrait ses oreilles de renarde déjà présente. Se mettant alors à courir sous forme humaine dans un premier temps, elle éveillait par ces gestes sa nature animal, il fallut peu de temps pour que très vite ses jambes se raccourcisse, que son dos se voute, que le pelage apparaisse…La course se cessait brusquement, la petite fille n’était plus et laissa place à un animal qui était très différent de l’enfant. Sous cette forme, la renarde ne reconnaissait pas Samuel comme son père mais bel et bien comme un maître, un homme qui l’avait nourrit et protéger. Sous sa forme de renarde, il n’y avait que l’instinct…
De petit cris significatif se faisait entendre à l’endroit où elle avait cesser de courir, un petit tas de vêtement gigotant était visible…L’animal essayait de se démêler des vêtements que l’enfant portait…Quittant ceux-ci, elle se mit alors à courir en tout sens, reconnaissant l’odeur familière de l’homme qui l’accompagnait. Doucement, la renarde s’approchait, a pas de léger, la tête baisser. Malgré toute ces années, la petite renarde réagissait encore comme un animal sauvage et par conséquent, craintif, mais elle s’approchait toujours, se laissait caresser et nourrir…Il lui fallait juste un temps d’adaptation.
Maintenant qu’elle était persuadée que l’homme qui l’accompagnait était bien le même homme qui l’avait recueilli bien des années auparavant, la petite renarde se laissait aller…Courant à droite et à gauche, elle semblait alors chasser quelque chose qui volait, un insecte certainement…Claquant des dents dans l’air en même temps qu’elle bondissait. Se dégourdissant les jambes et éveillant pleinement ses instincts. | |
| | | | Samuel Sullivan.
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| | Sujet: Re: Instinct de survie <> Samuel Mar 5 Avr - 15:28 | |
| J'aime la voir gambader, se libérer de ce monde qui ne veut pas d'elle.
Quand elle est renarde, plus de frontières, elle est la Reine de Central Park, elle est la Reine de la forêt, de ce qu'elle veut . Ce sont ses règles qui font loi.
D'ailleurs, sa réponse me trotte encore dans la tête ...
« Il faut les soumettre alors… »
Quelquefois, il m'arrive de penser la même chose qu'elle, c'est vrai. Mais je ne veux pas vivre sous le régime de la Terreur. Seulement de la compréhension, du respect.
Dans le monde animal, aucune règle, c'est " Marche ou crève" . Ce sont les règles de Camille et apparemment elle veut les mêmes dans le monde des hommes, de ceux qui nous repoussent .
Je ne sais pas si ce serait une bonne idée ... On devrait juste leur donner un coup de frisson, pour leur montrer que nous en avons plus qu'assez de leurs règles, de vivre sous leur régime ...
Nous devrions leur montrer de quoi nous sommes réellement capables, leur montrer l'étendue de notre talent.
Nous nous sommes assez cachés.
Merci Camille .
− Camille, qu'entendais-tu par " « Il faut les soumettre alors… »" ?
Ca me perturbe un peu, soyons honnêtes .
Avant que je me rappelle qu'en renarde elle n'est plus la Camille que je connais. Elle est sauvage, libre, hors de toute loi ...
Je l'aime aussi comme ça. Ma renarde, ma fille ... | |
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