A day to remember ? [Terminé]

Qui a inventé les jours fériés ? Personne, il sont toujours en mémoire de désastres passés. Mais pourquoi en faire des jours fériés ? Plein de gens sont mort, ok, c'est pas une raison pour faire crever ceux qui sont encore vivant.
Bref, tout ça pour dire que ne pas pouvoir travailler un lundi à cause du Memorial Day, ça me saoule grave. Je roule pas sur l'or moi, et jour férié égal jour non payé au DescentCafé. D'ailleurs je comprends pas pourquoi on ferme alors que c'est peut-être le seul jour de l'année où les gens on le tes de poser leur fesses sur nos canapés.

Je traine sans grande ambition dans les quartiers rénovés de New York. Je dois avouer que j'ai pas vraiment l'habitude de me balader le jour. Moi qui passe mes nuits à chercher la trace d'une certaine blonde, je me retrouve inutile en plein jour. Ce n'est pas que mon pouvoir ne fonctionne pas entre 6h et 19h de la journée, mais je préfère ne pas prendre le risque de laisser mon esprit vagabonder dans le passé quand le présent est en trop grande activité.

Sarah, ma seule vraie connaissance à New York a profité de ce jours férié pour sortir avec ses amis. Ses "vrais" amis, j'aimerais dire; pas des gens comme moi, qui ne traine avec elle seulement histoire de ne pas être seul. Mais aujourd'hui, je le suis, seul, et ça me fait bien chier. Je marche donc d'un pas nonchalant dans les rues peuplées de la ville, à la recherche d'une quelconque activité.

C'est fou le monde qu'il y a dans cette ville qui a pourtant tout pour ne pas plaire. Un cataclysme récent entrainant la mort de milliers de citoyens, des bâtiments en ruines (même si certains sont rénovés) et un discours porté en ces mêmes terres, attirant du monde entier, les créatures les plus monstrueuses. C'est pas que je soupçonne toutes les personnes que je croise depuis ce matin de débité profonde, mais ça ne ressemble en rien à DineyLand.
Moi qui reste toujours à travailler dans le café où presque personne ne vient ou à trainer la nuit quand tout le monde dors, je n'ai jamais remarqué le repeuplement de la Grande Pomme et je ressens comme une crispation dans mes tripes à chaque fois que je croise un enfant. Barre-toi vite avant de devenir comme moi petit.

C'est donc dans la joie et la bonne humeur que j'arpente un des plus grands boulevard de la nouvelle ville où les commerces fleurissent et s'épanouissent comme la végétation sur la terre volcanique. Les gens marchent, les enfants jouent, les couples se disputent, les vieux poirottent sur les bancs publiques. Bref, tout a l'air d'une ville normale, sauf que moi, ça fait déjà longtemps que je ne suis plus normal.

Mes pas me mènent dans un bâtiment aux allures officielles et je quitte le trottoir trop bondé à mon goût (oui, 3 personnes, c'est une foule) et rentre dans le hall spacieux. A voir l'allure des guichets, je dirais que c'est la poste, mais la hauteur du plafond me rappelle beaucoup les couloirs de tribunaux dans les séries.
En face des guichets sont alignés des bancs en bois sur lesquels dort un vieux monsieur portant un béret miteux. Je m'assois comme si de rien était, ne cherchant rien en particulier. De toute façon, un seul employé occupe les huit guichets et il a l'air tout aussi attentif que le vieux machin endormi à côté de moi.

L'ennui profond m'arrache un long soupir qui résonne dans le hall vide et je sors de ma poche, des lunettes de soleil spéciales "je m'emmerde pendant la journée". Cachant ainsi mes pupilles blanchies, je passe quelques heures à visionner le film du lieu, sans bouger du banc. Rien d'intéressant, mais j'avoue que c'est devenue une espèce de manie de vouloir tout savoir en utilisant mon pouvoir. Mais au bout de deux heures, rien ne se passant, l'ennui commence à se faire très lourd.

Il est à présent 11h du matin, et il reste encore une heure avant que je puisse prétexter la faim pour alléger mon porte-feuille dans de la nourriture bon marché. Que faire…

J'observe alors je vieux monsieur qui somnole toujours à côté de moi et une pensée agaçant vient tourner dans mon esprit. Est-ce que c'est son pouvoir de passer des heures à regarder dans le vide d'un air éteint ?
Mais cette petite blagounette privée n'a rien de drôle au final, parce qu'elle me rappelle la première raison pour laquelle je hais cette ville. Sylar, Claire, et beaucoup d'autres personnes de ce genre ont ici, cachés, invisibles, indétectables, comme moi. Beaucoup d'autres se rassemblent à New York, et il est impossible de savoir combien, quel pourcentage des habitants de la nouvelle ville, sont des monstres à la recherche de réponses.
Je n'aime pas du tout cette qualification, mais je suis bel et bien un monstre moi aussi, capable de choses inhumaines. Mes pouvoirs n'ont rien d'impressionnant et ne peuvent pas faire de mal aux gens, mais le simple fait que je sois différent est une menace pour les gens normaux alentours, j'en ai moi même fait l'expérience grâce à ma chère "Claire Bennet".

Voir le passé d'un lieu n'a rien d'impressionnant ou d'utile. Voir le futur en revanche, aurait été bien plus pratique, mais j'ai déjà essayé et ça n'a pas l'air de faire partie de mon type de "maladie".
Mon autre capacité est un peu plus floue. J'avoue ne pas avoir cherché à le comprendre véritablement, son utilité restant encore très douteuse. Tout ce que je sais vraiment, c'est qu'une fois, j'ai vu s'afficher sur mon écran, des messages que personne n'avait envoyé. Même chose par sms, qui n'avaient pas été envoyés par le numéro qui s'affichait. Est-ce que j'aurais, une connexion 3G intégrée dans le cerveau ? Aucune idée. Mais cette journée d'ennui et d'inactivité me semble une bonne occasion pour essayer d'en savoir plus.

J'essaye de me revitaliser la scène. Seul sur le terrain de foot, où je pense au jour où Claire Bennet s'est immiscé dans ma vie d'une façon manquant horriblement de subtilité. Alors que je repensais à son SMS, mon téléphone vibre. C'est elle. Son numéro s'affiche pour la première fois depuis sa disparition. Un SMS. Le même.
J'ai mis du temps à comprendre que ça n'était pas vraiment un SMS de Claire, et encore plusieurs anomalies similaires pour me rendre compte que j'y étais pour quelque chose.
Je me concentre une nouvelle fois sur ce SMS, et, beaucoup plus facilement que ce à quoi je m'attendais, mon téléphone se met à vibrer. C'est un SMS… de Sarah.

[Hey ! Jspr que tu tenui pa tp san moi ! Moi jmenui un peu. Je rentre a 9h on poura se mater un film ?]

Un peu déçu, je lui réponds que je n'aurais pas le temps et qu'il vaudrait mieux qu'elle se repose, ce qui est seulement à moite vrai. J'ai pas trop la tête à passer du temps au cinéma, et dès que la nuit tombe et que les rues sont moins remplies, j'ai des activités beaucoup plus intéressantes à exercer.
D'ailleurs, je reprends mon expérience en cours en espérant qu'aucun signes autres que le blanchissement de mes pupilles ne trahisse ma concentration intense.

Pourquoi faut-il toujours que je pense à Claire lorsque j'essaye d'utiliser mes pouvoirs ? Par ce qu'elle en est la cause, ou parce qu'elle est la raison de ma venue à New York ? En tout cas, c'est toujours en pensant à elle que j'ai réussi à envoyer ces "messages fictifs". Je sors même mon portable de ma poche pour le fixer avec intensité à travers mes lunettes noires, mais rien ne se passe. Parce que j'ai changé de numéro peut-être ?

En tout cas, après dix minutes d'essais infructueux, j'abandonne en m'affalant sur le banc qui grince légèrement, en me massant la tête. Peut-être ne sont-ce que des bus informatiques après tout. Tout ce que j'ai réussi à faire, c'est me donner un mal de crâne.

A ce moment là, un policier descends de l'escalier situé à droite de la rangée des guichets. Derrière lui, suit un autre homme qui ne semble pas avoir passé une très bonne matinée, ou même une mauvaise nuit ?
L'homme au guichet, comme électrocuté par sa propre chaise, demande au policier de venir le voir en pointant l'écran de son ordinateur avec des gestes frénétiques.
L'homme en uniforme, intrigué, semble hésiter quelques secondes et semble demander à l'autre individu sur la scène de patienter sans bouger pendant qu'il va rassurer son collègue hystérique.

Toujours ennuyé à mort, je suis intéressé par la moindre personne qui présente plus d'activité que mon voisin vieilli et rouillé. Je me lève alors d'une démarche plus que banale pour me rapprocher de la scène.
Il me semble d'ailleurs reconnaitre l'homme qui attends bien sagement que l'agent revienne. Je l'ai sûrement vu en revisionnant la "cassette" du lieu, mais j'avoue ne pas avoir fait extrêmement attention aux dialogues. Il avait été emmené la veille par ce même policier, à croire qu'ils ne sont que deux dans ce grand bâtiment.
Impatient d'ajouter un peu d'action dans ma journée horriblement monotone, je ne peux m'empêcher d'engager la conversation avec l'inconnu, alors que les deux collègues discutent de "bug informatique" et de "spam intensif".

- On a passé un bonne nuit ?

Me rendant compte que je porte encore mes lunettes de soleil, je les relève sur mon front en révélant un sourire involontaire sur mon visage. Bien sûr, passer une nuit entière avec les deux zozos dans un bâtiment, peu importe lequel, ne doit pas être une partie de plaisir;

J A D E N " C'est sur que j'ai connu mieux comme nuit mais bon, je n'aurais pas du réagir comme je l'ai fais avec cette officier. Tu as aussi passé la nuit au commissariat?"

Même un peu étonné, l'homme ne semble pas contre une petite conversation avec un inconnu. Ayant l'air d'avoir passé la pire nuit de sa vie, c'est plutôt civilise de sa part. Peut être a-t-il remarqué que les deux compères sont bien plus occupés a discuter de bug informatique plutôt que de faire signer misérables papiers au pauvre gaillard attendant si poliment qu'on lui rende sa liberté.

- C'est sur que j'ai connu mieux comme nuit mais bon, je n'aurais pas du réagir comme je l'ai fais avec cette officier. Tu as aussi passé la nuit au commissariat ?

Wow, même après une nuit passée au poste, monsieur a encore la retenue de reconnaitre son erreur. J'en connais beaucoup dans cette ville qui ne se contenteraient pas de s'enfuir et ça serait l'officier qui se repentirait, s'il n'avait pas le visage baignant dans son propre sang.
Un peu impressionné par l'humanité de cet individu, je prends plus le temps de le regarder. La barbe mal rasée, la chemise froissée  et les habits datant clairement de la veille, il a pourtant une stature très décontractée, et son visage creusé par arrive encore a s'habiller d'un sourire poli. A me croire dans la ville des monstres, j'en ai presque oublié qu'il existe encore des humains bons sur cette Terre.

- Viens t'asseoir ! Ils ont l'air de régler un autre problème, là.

Je lui indique avec un grand sourire, la rangée de banc qui doivent paraitre plutôt confortable par rapport au mobilier d'une cellule. Je ne sais pas pourquoi je deviens sociable tout d'un coup, je suis peut-être attendri par cette figure masculine affaiblie. En tout cas, aussi radin que je suis, je n'hésite pas longtemps avant de prendre la barre chocolatée bon marché que je garde dans ma poche et de la lui tendre. 

- Tiens, j'imagine que le petit déj du commissariat doit pas être très généreux. Pour ma part euh... Ben, j'essaye des trucs bizarres en ce moment et... Ben des fois ça marche pas.

A vrai dire, je savais que je me trouvais dans un commissariat, mais je ne me sens de lui dire que je suis la par simple ennui. Surtout que lui, obligé de rester enfermé une nuit, doit avoir beaucoup de choses à faire. Restant flou, je ne lui mens pas pour autant, toujours en pleine crise de compassion.

- Smith ! John Smith. Enchanté.

Je lui tends alors la main pour échanger une poignée de main avec l'homme de ma journée. 

L'homme me suit poliment jusqu'aux bancs, sans pester contre les deux compères, bloqués devant leur machine. Il s'assoit à côté de l'épave qui me tenait compagnie jusqu'ici et accepte ma donation.

- Je te remercie, vraiment, je t'avoue que la nourriture est vraiment dégueulasse, c'est Inhumain de servir ce genre de bouffe à des gens. Tu essayes de faire des trucs? Comment ça?

Si c'était moi qui mangeait une barre de chocolat, je me serais volontiers étouffé à ce moment. Je croyais qu'être dans un commissariat pour "essayer des trucs bizarres" serait une raison assez vague et valable pour que M.Niceguy ne s'y intéresse pas plus.

- Oh, plein de trucs différents…

Je reste intentionnellement dans le vague sans vraiment vouloir m'éterniser sur le sujet. Ne pas mentir est une chose, trop en dire en est une autre. S'il cherche à en savoir plus, je finirais par lui mentir et lui sortir le sujet passe-partout qu'est la drogue chez les ados.
Et puis, me faire passer pour un humain normal me semble presque plus facile que de montrer ma vraie nature. Je ne maitrise pas mon pouvoir et, à vrai dire, je ne sais même pas qu'elle en est la nature exacte. "J'essaye de faire sonner mon portable par la seule force de mon esprit ?" la seule chose que j'ai bien en main est le visionnage des événement passés dans un lieu. C'est pas aussi classe et effrayant que le pouvoir de certains individus que j'ai eu le malheur de croiser à New York, comme le contrôle des éléments ou des objets à distance.
Heureusement pour moi, l'inconnu s'attaque à la nourriture pour calmer sa faim avant de poser plus de questions.

Heureux de constater que l'homme reprend peu ) peu ses aises, je commence à ressentir un sentiment étrange de satisfaction, le voyant engloutir ma barre de chocolat si généreusement cédée. Je sens comme un élan de tendresse me décrisper lentement les muscles, comme un père observant son enfant dormir.
Je crois surtout que c'est le fait d'avoir une conversation plutôt banale avec quelqu'un de gentil, de lui donner un coup de main sans vraiment de raison qui me donne l'impression d'être normal à nouveau. Revenir à ma vraie identité. Zach Quins, l'étudiant Nerd habitant Odessa.
Tout ça paraitrait complètement déplacé si mon cher camarade connaissait ma vraie nature, et malheureusement, il en est de même pour moi qui ne me doute pas un instant de la sienne. Il a d'ailleurs l'air un peu inquiet lorsque je me présente à lui. Même si je lui ai donné mon faux nom, je me rend rapidement compte qu'à New York, c'est avec ce nom que tout le monde me connait et il serait aussi utile, même plus que mon vrai nom pour me retrouver. Trop conforté par ce moment "normal", j'ai oublié les bases de sécurités. Heureusement, avant même que je ne puisse vraiment m'inquiéter de mon erreur, il se présente à son tour.

- Jaden Keller, moi de-même. Je me permet de te prévenir ... tu n'auras jamais aucun soucis avec moi, je suis pas méchant mais j'ai remarqué que tu sembles être quelqu'un d'assez sociable et qui n'hésite pas à parler à quelqu'un qu'il ne connait pas. Ici, à New-York, c'est la guerre, des spéciaux mauvais se promènent partout dans la ville et certains humain cherche à faire du mal aux gens comme moi ... Euh je veux dire comme eux ...

Je ne peux alors m'empêcher de rire à la réponse de mon camarade. C'est vrai que faire confiance à quelqu'un tout juste sortit de prison n'est pas quelque chose de très sage, même s'il n'a commit que la faute mineure de manquer de respect à un officier. Mais celui-ci est tellement explicitement inoffensif qu'il m'ôte automatiquement toute ma méfiance.

- Les "spéciaux mauvais" ? C'est comme ça que tu les appelles ? Parce qu'il y en a des bons ?

J'ai presque envie de trouver ça mignon. Toute cette bonté, cette innocence, concentrée en un seul homme représentatif du bon citoyen normal de New York. Mais il a raison sur un point. Même si la ville est en pleine reconstruction, une guerre silencieuse et invisible fait rage dans ses rues et ses bâtiments. Et plus qu'une guerre, c'est un massacre qui prend place dans les différents quartiers de la ville. De combien de scènes horrifiantes ai-je été le témoin depuis que je fouille dans le passé des lieux que j'arpente ? Combien de vies, effacées en un seul geste par des monstruosités inimaginables ? La bombe n'était qu'un début.
Non, il n'y a pas de bon ou de mauvais. Juste des monstres qui polluent la planète et qui ne devraient pas exister.

Voyant que M.Keller a l'air troublé, je me mords inconsciemment la lèvre. J'espère qu'il ne commence pas à douter de ma nature, car même si je pourrais postuler à la réputation de spécial "gentil", je ne suis pas sûr que l'homme soit si tolérant que ses idées le laissent entendre. Même s'il a plus l'air de pester contre lui-même pour une certaine raison, je ne lui permet pas de réfléchir plus longtemps sur ce sujet et me lève un peu trop brusquement pour mettre fin à la discussion.

Je me dirige alors vers les guichets où les deux agents essayent encore de régler leur problème informatique. L'un fixe l'écran de l'appareil d'un air ahuri, et l'autre a disparu sous la table, surement pour tripoter les câbles.

- Bon, c'est pas tout les gars, mais y en a qui attendent de pouvoir rentrer chez eux. Faites lui signer un papier si l'informatique ça vous dépasse.

L'officier qui cliquait nerveusement sur la souris interrompt enfin son rituel pour placer son regard agacé sur moi. Me dévisageant un instant, la bouche à moitié ouverte d'où menace de couler un long filet de bave, il a tout simplement l'air d'un gros abruti, ce qui m'énerve grandement tout en me faisant légèrement sourire.

- 'Vous connais pas. On règle une infiltration de virus là. Occupé.

Virus ? Dites plutôt que vous peinez à pas faire lagger WordPad sur votre pavé. Essayant de garder mon calme pour ne pas attirer plus d'ennui au bon citoyen que j'essaye d'aider, je tente un petit numéro pour faire avancer les choses. En essayant de prendre mon air le plus sérieux, je rapproche mon visage de celui de l'officier en le fixant à travers la vitre.

- Un virus ? J'ai fais des études d'informatiques, laissez-moi aider votre collègue pendant que vous allez chercher le formulaire de décharge pour Monsieur Keller qui a eu la politesse de patienter.

On va pas y passer la nuit, non ? Enfin, pas une autre pour le pauvre Jaden…
N'attendant pas vraiment l'accord du bêta, je saute par dessus la rembarrer et passer à travers la porte ouvrant sur l'autre côté de la vitre des guichets. Me postant devant l'ordinateur, je chasse le policier qui finit par aller chercher ces formulaires en haussant les épaules.
J'aurais voulu faire un signe à mon partenaire pour lui indiquer que sa peine va bientôt prendre fin, mais des écritures étranges sur le moniteur de la machine défectueuse attire mon attention. Mais à peine je pose mon regard sur ces lignes de texte, je ne peux plus décrocher mes yeux de l'écran.
Comme sur un minitel, écrit vert sur noir, un texte composé de seulement deux mots recouvre l'entièreté de la page. Deux mots formant un seul nom : "Claire Bennet".

Z A C H "Oh, plein de trucs différents…"

Je ne sais pas ce qu'il peut vraiment faire dans un commissariat de police en plein matinée ... les jeunes de son âge passent la plus part du temps dehors avec des copains ou sur le canapé à regarder la tv ou écrire des textos avec leurs portables ... je le sais parce que j'ai la parfaite réplique de l'adolescent à la maison ... Même si Gregory est assez douée dans les études pour ce permettre ce genre d'activité, j'aimerais quand même qu'il passe plus de temps dans ses cahier. Je suppose que ce "John" est plus ou moins le même spécimen que mon fils ... étant donné qu'il me parle des choses qu'il fait, notamment avec son portable.

Je termine goulument la délicieuse barre de chocolat aux noisettes que John m'avait donné. Une fois terminer, je le regarde à nouveau et il affiche un sourire assez satisfait, surement parce que j'ai mangé sa gourmandise en même pas une minute ... Après quelques échanges de dialogues, John, complètement fatigué par le fait que les policiers soient si lent pour signer quelques papiers, se lève et ce dirige vers eux.

Z A C H " Bon, c'est pas tout les gars, mais y en a qui attendent de pouvoir rentrer chez eux. Faites lui signer un papier si l'informatique ça vous dépasse. "

Les policiers semblent assez contrariés ... apparemment, ils auraient affaires à un virus assez coriace qui les empêches de me libérer de ce commissariat. John prend place sur le siège du policier. Ce-dernier suit des cours d'informatique, il est apparemment capable de retirer ce virus assez facilement.

Je me lève, et regarde ce que le jeune future informaticien fait ... il tapote sur les touches du clavier à une vitesse assez hallucinante, un clic par ici, un clic par là, et pouff, le virus disparait. Des écritures apparaissent sur l'écran ... un nom s'écrit ... "Claire Bennett" ... Ce nom m'ait familier ... je suis sur que j'ai déjà entendu Gregory le prononcer.

J A D E N " Connais-tu ce nom?"

Le garçon ne dit rien, il reste le regard figer par ce nom ... Étrange, serait-il à la recherche de cette "Claire" ... Je le pense en tout cas, je ne pense pas qu'il aurait une tell réaction sinon.

Perdant soudain mon sang froid, j'attrape l'employé de bureau caché sous la table par le col de la chemise et le tire hors de son terrier. 

- C'est quoi ça ?! D'où vous sortez ce nom ?! Qu'est-ce que vous savez sur elle !

Lui hurlant dessus comme une bête sauvage, j'en oublie complètement mon compagnon de l'autre côté de la vitre du guichet, lisant a son tour la succession de "Claire Bennet" remplissant l'écran. 
Tout tremblotant, l'homme que je retiens par la chemise me répond en bégayant. 

- J-je ne sais pas justement ! Ça s'est affiché tout seul et... C-Comment êtes vous entrés ?!

- Connais-tu ce nom ?

Revenant brusquement à la réalité, je me souviens enfin de Jaden Keller et de sa situation. Et moi qui voulais l'aider, je suis moi-même en train d'agresser un agent de la sécurité publique. 
Lâchant l'homme à terre, je me retourne vers mon compagnon avec un sourire horriblement faux et crispé en m'éclaircissant le gorge. 

- Euh oui... Je... Je cherche cette personne. 

La traque de nuit n'a pas été fructueuse et ne m'a jusqu'alors montré que des choses que je ne tiens pas vraiment a savoir. Vais-je vraiment trouver quelque chose d'actuellement utile pour trouver Claire Bennet par ce virus informatique étrange ?

- Wow ! Qu'est-ce qui se passe ici ?!

Faisant volte face, je vois le deuxième agent paniquer en voyants son collègue à terre, terrorisé.  Il sort alors son arme et la pointe sur moi d'un geste tremblant. 
Lançant un coup d'oeil oblique à l'homme attendant encore s libération, j'envisage rapidement les options en essayant de garder mon calme. Sortir la propre arme et m'enfuir comme un lâche en laissant mon cher Jaden se débrouiller avec mes vagues, ou tenter la carte de la subtilité ?
Plaçant une main devant moi pour faire signe au policier de baisser son arme, je prend un ton posé et sérieux en essayant de me remémorer toutes les séries policières que j'ai visionné étant plus jeune. 

- Nick, baissez votre arme. Il n'y a pas de problème, je... suis de la CIA. 

Plongeant mon regard dans le sien, je sens bien qu'il ne me croit pas et qu'il ne baisse pas son arme. 

- C-c-comment vous savez comment j'm'appelle ?! Oú est votre plaque ?

Oh, la plaque, c'est vrai... J'aurais bien aimé en brandir une pour épater la galerie mais je n'ai malheureusement rien qui ressemble de près ou de loin à une plaque officielle. D'ailleurs, je ne sais même pas à quoi ça ressemble une plaque de CIA. Heureusement - et c'est bien la seule fois que j'utiliserais ce terme concernant mes capacités- j'ai des cartes assez "spéciales" en main. 
Déglutissant avec difficulté, je m'enfonce un peu plus dans mon énorme mensonge. Espérons qu'il est aussi bête qu'il en a l'air. 

- Nick, Nick Stales muté dans ce commisariat il y a quelques semaines  ? Et ici, monsieur Ambereso, c'est bien ça ? Je suis le collègue de l'agent Liner qui est passé vous voir il y a cinq jours concernant les mesures "spéciales". Vous devez me croire, je ne peux pas vous montrer ma plaque. Je... suis sensé être sous couverture. 

Hésitant un instant, l'homme, submergé par autant d'informations, fronce les sourcils pour prendre le temps de tout assimiler. Son arme se baisse de 20 degrés. 

- Vous m'paraissez bien jeune ! Qu'est-ce qu'un agent de la CIA "sous couverture" peut bien nous vouloir ?

Reprenant longuement mon souffle en voyant le canon de l'agent lentement quitter sa cible, j'essaye rapidement de construire une prochaine étape convaincante dans mon marathon mensonger. La manipulation c'est vraiment pas mon truc... 

- Jaden Keller. Ne vous inquiétez pas, il est pacifique, mais j'ai besoin de lui quelques temps. Alors si vous pouvez lui faire signer la décharge.

Agissant comme si tout était si normal, j'aide le petit employé à se relever en lui donnant une tape sur l'épaule. Pas très convaincu, il esquisse tout de même un petit sourire crispé en remettant son col de chemise en place.
Je vois enfin le policier se décider à faire signer ce foutu papier. Prions pour que M.Keller joue le jeu…

J A D E N "Vous savez, il recrute de plus en plus chez les jeunes à la CIA, cela explique pourquoi ce jeune homme y fait partie"

J A D E N "Ton histoire aurait pu nous mettre tous les deux au trou, imbécile! Non mais que pensais-tu?"

J A D E N " Mon fils à déjà rencontré ta copine ... il a échangé quelques paroles avec elle, si tu m'expliques tout, je m'arrangerais pour en savoir plus."

Je vois Jaden froncer les sourcils en m'écoutant déballer tout mon baratin. Lui n'y croit pas du tout mais heureusement, les deux policiers ont l'air un peu trop perturbés pour penser correctement.

- Vous savez, il recrute de plus en plus chez les jeunes à la CIA, cela explique pourquoi ce jeune homme y fait partie.

Soupirant le plus silencieusement possible, je vois que ce petit coup de pouce de la part de mon camarade confirme le mensonge dans l'esprit du représentant de la loi qui finit par faire signer le papier de décharge à M.Keller sans chercher à en savoir plus sur ma soi-disante "mission sous couverture".
Essayant de me retenir de partir en courant, je sors d'un pas rapide du commissariat sans me retourner, aux côtés de ma toute dernière connaissance. Il semble tendu et nerveux, mais à peine j'entends les portes se refermer derrière nous, je ne peux m'empêcher d'échapper un petit rire d'excitation. Ou ces agents étaient vraiment stupides, ou alors je viens de découvrir un moyen assez astucieux d'utiliser mon pouvoir. En tout cas, j'ai frôlé la catastrophe de près et je sens encore les palpitations de mon coeur envoyer de grandes vagues d'adrénaline à mon cerveau.
Et moi qui penser m'ennuyer pendant une journée entière…

Mais les évènements ne semble pas pouvoir s'arrêter là et à la première petite intersection, l'homme qui m'accompagne me saisit brusquement par le col pour me plaquer contre le mur. Il ne semble pas avoir apprécié mon petit numéro autant que moi.

- Ton histoire aurait pu nous mettre tous les deux au trou, imbécile ! Non mais que pensais-tu ?

Bizarrement, je n'ai pas du tout envie de m'excuser. Pourquoi les gens se sentent obligés d'avoir peur pour ce qui aurait pu se passer ? Le conditionnel est un temps qui m'est totalement étranger. Le fait que le pire n'est justement pas arrivé devrait plutôt le réjouir, non ?
Pourtant je sens une émotion lointaine venir lentement flétrir mon petit moment d'amusement. Cet homme, cette façon de me dominer, de me percer d'un regard sévère, de me tutoyer tout en restant poli… C'est idiot à dire mais il a tout d'un adulte. Je ne dirais pas qu'il ressemble à mon père, mais tout dans son attitude, son expression et sa façon de parler rappelle une figure paternel que je n'ai que peu connu. Pour un orphelin, deux réactions sont possibles devant une telle personne et je ne sens pas du tout l'envie de cet homme comme substitut parental.
Pourtant, je me sens baisser les yeux devant sa force moralisatrice, comme un gamin honteux de ses bêtises et frustré de s'être fait prendre.
Je crois que je n'aime pas trop ce Jaden Keller au final…

- Mon fils à déjà rencontré ta copine… il a échangé quelques paroles avec elle, si tu m'explique tout, je m'arrangerais pour en savoir plus.

Relevant brusquement la tête, je sens mes muscles se tendre et une grande envie de casser quelque chose serrer mes poings avec force. Heureusement, les bras puissant de l'individu en face de moi me retenait immobile dans un coin. Ainsi sait-il quelque chose ? Est-il de ceux que je dois éradiquer alors ? Du groupe de Sylar responsable de la mort des précédents habitants de cette ville ? Ou encore des plus récents Sons of Liberty dont les desseins n'ont pas l'air plus clairs ? Je sens un arrière goût de dégoût remonter lentement dans le fond de ma gorge alors que je dévisage cet inconnu de mes yeux bleus perçants. Et dire que j'avais réussi à croire qu'un homme normal pouvait sortir d'un commissariat de police à New York, la ville des monstres. Ces mains qui me touchent, sont-elles encore tachées de sang ? Moi qui croyais rendre service à un innocent et inconscient habitant de la Grande Pomme, ne venais-je pas de libérer une nouvelle aberration de la nature dans la nature ?

Me dégageant brusquement de son étreinte, je recule de quelques pas pour m'éloigner de l'individu sans vraiment savoir ce que je veux faire de lui. Le tuer ? Le laisser ? Lui répondre ou essayer d'en apprendre plus sur son fils et ses relations avec ma proie ?
Hésitant, un petit rictus vient crisper mon visage alors que j'envisage les diverses options.
Il voulait que je lui "explique tout" alors que quelques minutes auparavant, il me rappelait qu'il valait mieux ne pas se fier à n'importe qui dans cette ville. Et cet avis sur les spéciaux… Se considérait-il comme un spécial "non-mauvais" ? Affligeant.
D'un geste rapide et mécanique, je recule d'un pas et empoigne mon arme caché dans une de mes poches et la pointa vers le torse du bon paternel.

- Non, c'est moi qui pose les questions et je vois si tes réponses me conviennent ou pas.

Heureusement, Jaden avait justement choisit un coin sombre d'une ruelle discrète pour notre petite entrevue et personne ne risquait de se mêler de nos affaires, même en pleine journée. Je crois que je sors mon pistolet un peu trop souvent en ce moment, mais ça a toujours son petit effet de persuasion. Je redoute encore le moment où j'oserais tirer, mais si c'est pour éliminer une ordure, je pense pouvoir m'arranger avec ma conscience. Malheureusement pour lui, dans l'humeur où il m'a mit, j'ai bien peur de n'apprécier aucune des réponses qu'il me donnera.

- T'es un "spécial" alors ? Et ton fils ? On m'a dit que ça se transmettait génétiquement mais j'avoue encore avoir besoin de preuve de ce côté alors je serais ravis de rencontrer ton petit rejeton.

Un père et un fils anormaux, comme c'est attendrissant. J'ai cependant toujours du mal à adopter la théorie de transmission génétique. Claire Bennet avait aussi émit cette hypothèse en cherchant sa vraie famille, mais n'ayant pas eu l'occasion de me raconter les belles retrouvailles avec sa mère biologique avant sa disparition et celle de sa famille, le mystère persiste toujours. Malheureusement mes propres parents sont morts avant d'avoir pu soutenir cette thèse alors je n'ai pu me baser que sur ma propre expérience : celle de ma rencontre avec cette maudite blonde. Qui à part cette si jolie bête de foire aurait pu faire de moi un être doté de capacités ? C'est pourquoi je crois encore que c'est au contact de ces pouvoirs que le virus se propage.
Est-ce les petits spermatozoïdes mutés qui ont fait de son gosse une aberration de la nature ou plutôt les nombreuses années à être nourrit à la cuillère par un virus ambulant ?

- Alors ? Sylar… Rick Baneson… Kerry Thomas… ? Je n'y connais pas grand chose mais il semble de la guerre des anormaux ne puisse pas s'empêcher d'utiliser les moyens médiatiques. Peu importe leur discours, ils cherchent tous à rassembler leur petite armée personnelle de monstres. J'imagine que vous devez avoir une carte de membre d'un de ces clubs non ? Les "gentils", sûrement ?

En pensant un peu plus, je me rend compte qu'il m'a un peu coincé. Sachant qu'il affirme que son fils possède des informations que je cherche, je suis obligé de le garder en vie pour atteindre sa progéniture pour savoir si c'est vrai. Bien sûr, le fait qu'un homme rencontré par le plus grand des hasards me donne ma première piste intéressante après de longs mois de traque nocturne infructueuse dans les rues de Manhattan me parait un peu abusé, mais on ne crache pas sur un indice aussi infime qu'il soit quand on a tout abandonné.
Le problème c'est que le Zach impulsif que je suis n'a pas pu s'empêcher d'en faire des tonnes et maintenant que je menace cet homme avec mon semi-automatique, ça va être difficile de le rendre coopératif...
Un peu agacé par ma position actuelle, je baisse mon arme de quelques degrés en essayant de paraitre un peu moins menaçant.

- Et… Toi tu veux quoi ?

Franchement parfois, je peux être vraiment con.

Encore ce regard plein de compréhension, plein de pitié. Je sens un rictus crisper mon visage une fraction de seconde. Je n'aime pas ça. Je ne veux pas qu'il me regarde avec cet air à la fois inquiet et attendri que tous les pères arborent en face de leur gamin en train de faire une bêtise, non. Je veux qu'il ait peur de moi, que quelque chose dans son cerveau se rende compte qu'il n'y a plus rien d'enfantin dans celui qui pointe son arme sur lui. Je veux qu'il panique ou qu'il s'énerve, qu'il face quelque chose qui me donne une raison de lui plomber le cerveau.
Pourquoi ai-je besoin d'une preuve ? D'une raison ? Je me suis juré en quittant Odessa que les mutants comme moi ne méritent pas de vivre et que venir à New York pour les annihiler était la seule alternative au suicide. Alors pourquoi quand je me trouve devant un de ces monstres, doigt sur la gâchette et canon pointé sur leur visage trop confiant, pourquoi ai-je besoin d'attendre que leurs mots manipulateurs m'embrouille le cerveau de questions ?

Ce Jaden a l'air plus que sûr de lui, que ce soit dans la situation présente ou concernant ses pouvoirs. Ses deux fils sont spéciaux ainsi que leur mère. Une belle famille de monstre, c'est plutôt logique. Après tout, il faut bien être un minimum habile pour changer les couches d'un bébé atomique. Mais comme toujours, l'équation qui se fait dans l'esprit de ces gentils mutants amoureux de la science oublie un paramètre. Mes parents n'étaient pas spéciaux. Mes grands parents non plus et ma famille était une des familles les plus normales d'Amérique avant que je ne croise la route de la maudite Bennet. Pourquoi est-ce si sûr dans leur esprit à tous alors ? Pourquoi ai-je l'impression d'être le seul à ne pas connaitre ou comprendre leur vérité ? Arriveront-ils à me faire douter de ma propre enfance, de mes origines ? Du rêve qui précède ma vie de cauchemars ?

Il m'assure qu'il n'a rien à voir avec tout le bordel organisé par les anormaux du coin. J'ai du mal à le croire, mais j'ai aussi du mal à penser qu'il ment. Comment un bon mutant de la ville de New York pourrait ne pas participer à la petite kermesse spéciale "spéciaux" ? Je le vois déjà se balader dans le Carnaval de Sullivan avec ses deux petits marmots à la bave radioactive aller manger des glaces au plutonium. Mais comment un spécial se serait retrouvé dans une cellule une nuit sans rien dire ? Sans massacrer ses geôlier et se faire un joli collier avec leur dents ? M.Keller me paraissait plus que normal jusqu'à ce qu'il m'annonce qu'il avait peut-être un lien avec la blondinette immortelle.

Cela me rappelle que j'ai des informations à recevoir de celui que je menace de mon semi-automatique depuis un petit moment. L'homme, impassible, me demande d'un ton ferme et éternellement paternel de ranger mon arme. C'est fou comme j'ai toujours l'impression de tenir un jouet en plastique quand je pointe mon arme sur un spécial. J'en oubliais presque m'a position offensive. Relâchant mon bras, je ne range pas pour autant mon arme, lui montrant que même si je suis enclin à écouter ce qu'il a à me dire, je n'en suis pas moins dangereux.

- Ce que je peux faire ? Err… Foutre une balle en pleine tête des mecs anormaux, ça j'sais faire mais j'le fais pas. Ca te va niveau confiance ? J't'ai déjà dit mon nom, qu'est-ce que tu veux savoir de plus ?

Haussant les épaules, je joue l'ignorant. N'étant pas totalement sûr d'avoir laissé paraitre ma propre anormalité, je ne vais pas non plus faire une petite démonstration gratuite de l'inutilité de mes capacités.
Fixant l'homme de mes yeux bleus, je commence aussi à me questionner sur la nature de ses pouvoirs. Il n'avait pas bougé d'un poil lorsque j'ai pointé mon arme sur lui, avait-il une raison de se penser intouchable ?
Il sait des choses que je veux savoir et semble ne craindre aucune de mes offenses. Il m'a complètement à sa merci mais propose toujours de m'aider à condition de voir mes pupilles blanchir et d'avoir ma confiance ? J'ai parfois l'impression qu'on me prend pour un peu plus con que je ne le suis déjà.

- Alors ? On va chercher ton gosse ou tu préfère que je fasse ça une nuit où papa ne sera pas à la maison ?

Car oui, malheureusement pour lui, il vient d'intéresser le traqueur le plus persistant et insemable de la planète. Mais ne connaissant pas mon pouvoir, il est loin de se douter qu'il ne sera pas difficile pour moi de remonter jusqu'à son départ de la maison et sa dernière embrassade avec Jaden junior.
Sans le vouloir, un petit sourire malsain se dessine lentement sur mon visage en remarquant que je maitrise de plus en plus mon propre pouvoir. Pas seulement dans les visions mais aussi dans son utilisation pour atteindre mon but. Si cet homme à une quelconque relation avec Claire Bennet, j'arriverais enfin à la trouver.

[HRP : Te presses pas ^^ Je comprend que tu doive faire passer les scénarios d'abord Attrape nous ce pitin de Rick ]

Ce gamin n'avait définitivement pas confiance en moi ... je n'aurais peut-être pas du l'attraper comme je l'avais fais ... mais en même temps, si je ne l'avais pas fais, il aurait pu le refaire avec une mauvaise personne et il aurait peut-être été tué. Il est important qu'il comprenne que la vie dans cette ville est horrible, des gens (normaux comme mutants) meurent chaque jours pour des bêtises, pour le trop de pouvoirs de certains mutants, ou bien par la peur des normaux ... Le monde n'était décidément plus comme avant ... des actes changent des petits gars comme celui qui ce tient devant moi mais ce qu'il n'a pas l'air de comprendre, c'est que la petite Claire Bennet, qui n'a pas du tout la capacité de donner des pouvoirs à des humains, n'est certainement pas responsable de son changement.

" Tu sais, des personnes ont réussit à trouvé un sérum qui permet à un humain normal de développé des pouvoirs ... tu as peut-être été un cobaye sans que tu t'en souviennes ... tu dois pouvoir imaginer toutes les possibilités avant de faire quoi que se soit "

Je ne savais pas vraiment si mes paroles avaient le moindre impacte sur ce jeune homme qui semblait totalement perdu, j'étais pratiquement sur qu'il n'oserait pas tirer avec cette arme, tout simplement parce qu'il n'a pas l'air d'être un meurtrier. Il est juste effrayé et il cherche sans relâche des réponses et il doit certainement pensé que Claire est la responsable, parce ce qu'elle était surement son premier contacte avec un spéciaux.

" Les pouvoirs ne s'attrapent pas Zach ... je suppose que tu n'as pas eu des réponses à des questions par tes parents, parce qu'ils n'ont aucune capacités spéciales ... je peux comprendre ce vide parce que moi-même, mes parents n'avaient aucun dons particulier ... SI tu veux mon avis, je pense que foutre une balle dans la tête de chaque spéciaux que tu rencontrerais ne servirait absolument à rien, tu te sentirais encore plus mal ... as-tu déjà essayé de parler calmement avec un mutant ... de ton âge ou même plus vieux, tu serais étonné de savoir le nombre de spéciaux qui étaient dans la même situation que toi ... la vie est ainsi ... "

Je n'aurais peut-être pas du parler de Gregory ... ça tombe, ce garçon est dans la même école que lui, non pas que je m'inquiète pour Greg, il est assez fort pour ce défendre seul, je l'ai déjà vue à l’œuvre, il n'aura aucun mal à gérer.

" Je te laisserai rencontré Gregory quant tu auras décidé de me parler franchement et de retirer cette arme de ma poitrine!"

Une vague de colère me traversa l'esprit, tendant mon bras vers la droite, un rayon sombre traversa le mur du vieux bâtiment qui ne tenait presque plus ... Le jeune homme afficha un drôle de regard, d'un coup de main, j'écartai l'arme qui était toujours sur mon torse ... il était temps qu'il me fasse confiance, je ne tenais pas à perdre mon temps aujourd'hui.

[HRP : Petites précisions, tu n'es sensé entendre que ce qui relève du dialogue, tu réponds parfois à des questions qui s'opèrent uniquement dans l'esprit de Zach Aussi tu l'appelle Zach à un certain moment alors que ça devrait être John. C'est tout ^^]

Peu importe la menace, elle reste toujours inefficace face à l'entité paternelle qui se tient devant moi. Droit et ferme, Jaden pose son regard plein d'assurance sur le mien qui perd peu à peu du sien. Pourquoi ? Pourquoi n'ont-ils jamais peur de moi ? Moi qui suis tout aussi monstrueux qu'eux ? Pourquoi ai-je leur malédiction sans avoir leur puissance ? Sentant les muscles de ma mâchoire se crisper, je me force à écouter un M.Keller qui ne cesse de tourner autour du pot sans jamais me donner ce que je veux. Sur ce point là je ne cache pas ma puérilité, il ne devrait pas pousser la patience du petit Zach trop loin.

Il sens bien que j'ai du mal à gober leur théorie scientifique sur l'anormalité héréditaire et ce pour une certaine raison. Il a l'air de comprendre que, même si mes parents sont mort, je n'ai pas eu à leur reprocher ce tord. Pourquoi Zach Quins est-il devenu une "bête de foire" à son tour si ce n'est par la faute de Claire Bennet ? C'est en tout cas ce dont ma conscience s'est persuadée pour mettre de la logique dans mes tourments. Mais maintenant que je me trouve au coeur du cauchemar, que je fais face à mes semblables ayant leurs propres théories, je sens que mes convictions faiblissent.

Jaden apporte son coup sur l'édifice fragile en rajoutant l'hypothèse des expériences douteuses de scientifiques fous.
Un sérum permettant à des humains normaux de développer des pouvoirs ? Qui à part l'ancien Zach Quins d'Odessa fanatique de phénomènes surnaturels aurait souhaité ça ? Mais le John Smith qu'il était devenu s'en trouve tout ébranlé. Des expériences ? Un cobaye ? Pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ? Serait-ce "eux" ? Ceux que la jeune Bennet redoutait et soupçonnait ? Ceux qui, selon elle, m'avaient déjà lobotomisé une fois pour couper mes liens avec la bondinette ? Ceux auquel je pensais en tremblant de terreur à chaque fois que j'avais un simple trou de mémoire ? Ce "eux" dont je n'ai jamais gravé de visage dans ma mémoire et auquel je n'ai pas pensé depuis mon arrivée à New York ?
Sentant mes jambes trembler fortement aux souvenirs de la terrifiante sensation de ne plus pouvoir faire confiance à sa propre expérience, je sens le besoin de me reposer sur le mur d'un des bâtiments délimitant la ruelle dans lequel l'individu continue de briser lentement le peu de rationnel que j'avais réussi à mettre en place pour rester mentalement stable ces dernières années.

L'homme s'avoue proche de son interlocuteur, étant né de parents normaux et ayant vécu la même désorientation. Le seul détail est que je ne suis pas si désorienté que ça, non. J'avais eu un bon modèle avant même de découvrir mes propres capacités, un sujet très intéressant et très résistant coiffé d'une chevelure d'or.
Si les enfants spéciaux naissant d'un couple mutant apprennent tout de leur parents et attribuent l'origine de leur pouvoir aux premiers êtres à capacités qu'ils voient en ouvrant leur petits yeux, j'ai fais de même avec ma chère Bennet. Cette fille que je considérais comme un miracle, une étoile dans mon existence noire d'ennui, m'a ouvert sur un monde que je connais malheureusement trop aujourd'hui. Elle a été mon point de départ, mon guide et mon ouverture sur le plus grand des mystères que je cherchais dans ce monde. Comment commencer le pire des cauchemars autre part que dans le plus merveilleux des rêves ?
Mais Icare s'approcha trop du Soleil et ses ailes de cire ont fondues. Elles ont fondues et ont pénétré son corps en brulant lentement sa peau et ses tissus jusqu'à en faire une créature informe, chutant à l'infini de sa trop grande curiosité, maudissant le Soleil qui le fascine toujours autant.
Au final, tout revient toujours à "Claire Bennet".

Contamination ou cobaye d'expérience, c'est cette maudite qui ouvrit mes yeux plein de curiosité sur un monde bien plus complexe et dangereux que ce dont le pauvre Zach rêvais. Et me voici aujourd'hui, menaçant des inconnus, à la recherche d'une illusion, d'une tâche lumineuse douloureusement imprégnée sur ma rétine.

Mes yeux embués de rage se posent sur mon accessoire offensif si inutile dans ma quête d'épuration du monde des créatures aussi viles que puissantes. Je ne veux pas éliminer pour me sentir mieux, c'est peut-être d'ailleurs pour ça que le chargeur est encore plein. Sauve-t-on les femmes et les enfants des autres pour se sentir mieux ? Non. Eradiquer cette espèce néfaste est un besoin de ce monde, un résultat inévitable qu'il faut atteindre au nom de la morale et des valeurs que les Hommes, les vrais, se doivent de défendre. Peut-être est-ce un moyen pour moi de me raccrocher à ma normalité passée, mais c'est sans aucun doute la seule raison de ma venue et ma survie à New York. Ca et la seule chose qui pourrait vraiment me soulager : trouver Claire Bennet. Et peut-être essayer de parler calmement avec elle de notre situation commune pour satisfaire les élans paternalistes du cher Jaden Keller, avant de terminer mes tourments dans son visage angélique pâlit et voilé d'un sommeil éternel.

- Je te laisserai rencontré Gregory quant tu auras décidé de me parler franchement et de retirer cette arme de ma poitrine !

L'homme a soudain le mouvement le plus banal de lever le bras, ce qui a quand même le pouvoir de me glacer le sang. L'atmosphère de la ruelle s'assombrit anormalement à certains endroits et en un clin d'oeil, j'ai perdu mon seul moyen de défense face à un monstre en pleine action.
Terrifié, mon cerveau hurle à mes jambes flageolantes de s'activer, et de préférence avec un rythme surhumain, mais le seul acte anormal que j'arrive à effectuer est de l'écrouler au sol face à un Jaden plus dominant que jamais. Déglutissant avec difficulté, je lève un regard terrorisé face à la figure paternelle imposante et terrifiante, emballée dans un voile d'ombre menaçant.

- N-Ne ne me tuez pas ! Je… Non ! J-Je ne PEUX PAS mourir !

Me jetant sur l'individu dans une bouffée d'adrénaline, j'arrive à le déséquilibrer et le mettre à terre. Bien sûr, face à un homme de cette carrure, je ne peux rien faire d'autre que jouer sur la surprise et ayant réussi mon coup, il ne me reste plus qu'à m'enfuir en courant en espérant que le gentil papa abandonne l'idée d'éduquer le cas désespérer de John Smith. Mais mon corps a prit une toute autre direction que ce que le jeune homme effrayé que je suis devrais faire.
Je jetant sur l'homme a terre, je le saisis pas le col d'une manière aussi théâtrale qu'inutile, le regard brulant des deux dernières années de Traque infructueuse. Sentant même des larmes quitter mes yeux brillants, j'hurle à plein poumon en oubliant le monde autre que Jaden Keller.

- J-Je DOIS trouver Claire Bennet !!! J-Je J'ai… J'ai BESOIN de… J…

Ne trouvant pas mes mots, je finis pas pousser simplement un cri de rage en lâchant l'encolure de mon interlocuteur avec une certaine violence. Basculant sur le sol en m'éloignant de ma "victime" j'essuie d'un geste brusque les quelques perles de faiblesse et de honte dégoulinant encore sur mes joues et tente de calmer mes tremblements colériques en me recroquevillant sur moi-même.
Je ne fuis pas, sûrement parce que je suis convaincu que Jaden Keller n'aura pas la volonté et -selon lui- la faiblesse de m'abattre, même après cette soudaine agression. S'il le fait, et bien j'aurais été stupide de faire confiance ne serait-ce quelques secondes à un mutant.
La mort punira mes erreurs, mais ne suffira pas à chasser l'idée fixe qui résonne dans mon cerveau à présent plus fort que jamais.
CLAIRE

J'avais certainement été beaucoup trop loin en utilisant mes capacités devant ce jeune John Smith ... mais je n'avais pas eu le choix. Effrayé par l'utilisation plus qu'abusive de mon pouvoir, Zach tomba à même le sol et me regarda avec la peur dans les yeux me suppliant de ne pas le tuer ... bien évidemment, je n'avais aucunement l'intention de lui faire de mal, je voulais juste que, pendant un cours instant, qu'il cesse de me prendre comme un gentil, même si, dans mes attitudes, je l'étais mais lui montrer que je pouvais faire "peur" si je le voulais ne lui ferrait pas de mal. Je ne comprenais pas comment cela se pouvait que cette "Claire Bennet" soit l'élément principale des tourmentes du jeune mutant, je ne savais rien d'elle, absolument rien, je ne savais même pas a quoi elle ressemblait, je ne savais pas ce qu'elle pouvait faire, je ne savais pas où elle vivait ... je savais uniquement qu'elle s'appelait "Claire Bennet", c'était à Gregory qu'il fallait parler, pas moi ... mais bon, le temps que John était dans cette état, c'était pas la peine.

Je voulu l'aider à se relever, mais le garçon me sauta à la gorge, pris par surprise, je perdis l'équilibre et nous tombions sur le sol. M'attrapant le col de la chemise, John déchaina sa rage et sa tristesse par des mots et des cries et même, quelques larmes. J'eus de la peine pour lui, avoir autant de colère et de peine en étant si jeune, cela prouvait encore que c'était pas normal de vivre dans une situation comme tous les êtres vivants de cette planète devait vivre ... la guerre changeait les gens ... les gens qui changent créaient la guerre ... ça n'aurait jamais du se passer comme ça ... c'était injuste, c'était tout simplement horrible. Si j'avais été plus fort, j'aurai tout fais pour changer ça ... mais je ne l'étais pas, j'avais des capacités, certes, mais je restais humain, enfin à 50% humain ...

Il ne cessait de parler de Claire, c'était son obsession apparemment. Vivait-il uniquement dans l'espoir d'avoir des réponses venant d'elle? Que ferrait-il si elle n'avait justement aucune réponse à lui donné? d'après moi, il n'était pas encore prêt à faire face à cette fille ... le temps qu'il n'aurait pas comprit qu'il est possible qu'elle ne soit pas la responsable de son changement. John c'était bougé de moi, il était toujours sur le sol, essuyant les larmes qui coulaient ... je me pencha sur son corps et déposa une main amicale sur l'épaule du jeune homme ... étant plus sincère possible, je n'avais plus que ça à lui dire ...

"Laisse-moi t'aider, crois en moi et je croirai en toi, ne me craint pas ... je serais ton ami si tu en as besoin"

Me relavant et m'appuyant sur le mur les bras croisés, j'étais curieux de savoir ce qu'il allait dire de mes dernières paroles ... c'était tout ce que je pouvais encore dire, en fait, je ne savais plus quoi dire d'autre.

Respirant à fond, les yeux fermés, recroquevillé sur le sol froid de la ruelle, j'essaye de calmer mes ardeurs. Ne parviennent à mes tympans sifflants que le vacarme de ma propre respiration affolée. Je sens des sanglots me piquer les paupières sans que mon orgueil ne permette plus d'humidité sur mes joues pâles.
A côté de moi, Jaden Keller se relève doucement, encore un peu surprit d'un tel assaut inexpliqué. Ses yeux pleins de pitié se posent sur ma carcasse tremblante conscient que mon intérêt pour la personne de Claire Bennet est un peu trop prononcé pour un adolescent aux apparences normales. Alors que je redoute d'être happé dans un de ses brouillards noirs, je sens avec un frisson sa main se poser délicatement sur mon épaule.
Comme appréciant involontairement le touché rassurant d'une figure protectrice, quelques secondes de trop passe avant que je m'éloigne de son contact d'un coup de coude agacé.

- Laisse-moi t'aider, crois en moi et je croirai en toi, ne me craint pas ... je serais ton ami si tu en as besoin.

Reniflant une dernière fois, je me relève en me retournant pour faire face à mon interlocuteur qui m'observe les bras croisés, curieux de découvrir une nouvelle de mes étranges réactions. Mon regard se pose sur son visage inhumainement bienveillant alors que les sanglots se transforment en rire amer.

- Je n'ai besoin ni d'ami, ni de père. Je crois que c'est assez clair qu'une seule personne m'importe à présent et votre fils pourrait m'y mener. Je ne peux que vous croire si j'ai encore la chance d'être vivant…

Réajustant ma veste d'un air agacé, encore embarrassé de n'avoir pu cacher mes faiblesses devant un inconnu encore trop amical à mon goût. Passant ma main dans mes cheveux d'un geste nerveux, j'observe l'individu en regagnant peu à peu mon calme.
Je ne comprend toujours pas pourquoi cet homme cherche à m'aider alors que depuis le début, je ne fais qu'étaler ma merde dans sa vie bien organisée de mutant. Je n'ai rien à lui offrir et j'ai encore du mal à croire qu'un spécial (et même un humain normal) soit près à donner dans un échange sans rien attendre en retour. Mais après tant de questionnement et d'énervement, l'individu ne semble pas changer d'intentions et de discours, je ne peux que le suivre.

- Hum ! Euh… Dé… Désolé pour tout à l'heure… Je euh… je vous suis ?

Fourrant mes mains dans mes poches nerveusement, j'inspecte les traits du visage de M.Keller à la recherches d'indices. Va-t-il vraiment mener un type apparemment instable questionner son fils sur le sujet de son obsession ?

[Je te laisse conclure Soit on se fait une suite avec Gregory tout de suite, soit tu me donne un RDV (quelques jours plus tard) pour que vous puissiez en parler ensemble avant que je débarque (ce qui sera plus simple à expliquer au niveau de la chronologie de nos différents topics en cours).]

Être aussi gentil finira par me tuer ... j'avais fais tout ce que je pouvais pour que ce jeune homme ait confiance en moi, mais apparemment ça n'avait pas suffit, il n'acceptait pas la main que je lui tendais, ce qui veut dire que je ne pouvais pas voir totalement confiance en lui. Cette Claire était certainement devenu son seul but, il ne voulait rien d'autre, juste elle ... Que ferrait-il s'il l'avait en face? Du mal? Je ne suis pas sur pour le moment mais je suppose que si je lui montre que j'ai confiance en lui, il arrivera à faire de même pour moi, enfin je l'espère. Il pleurait toujours, ça devait lui faire du bien, même si je pouvais facilement comprendre qu'il avait honte des larmes qui roulaient sur ses joues ... j'aurais voulu lui dire que ça allait allez, mais c'était pas sur, pas sur du tout même.

Une fois debout, il me confirma que son but était belle et bien Claire Bennet, le temps qu'il ne l'aura pas vue, rien ne changera chez lui ... Si je veux l'aider, il faut que je m'arrange pour que Gregory accepte la rencontre avec John ... sinon il n'y aura plus aucune possibilité. Il reprit le contrôle de ses émotions, enfin il en avait l'air, il redevenait le petit gars bien sympathique avec qui j'avais parlé il n'y a même pas 30 minutes ... c'était peut-être ma faute en fin de compte ... si je ne l'avais pas attrapé par le col et l'agresser comme je l'avais fais, peut-être que j'aurais pu en apprendre plus sur lui tout en étant calme ... après tout, c'est qu'un gosse, il n'a pas encore le contrôle de tout ça, il est certainement perdu voir effrayé et c'est quelque chose de normal, que j'ai moi-même vécu, que mes fils ont vécus ... nous sommes tous dans le même sac. La question que je me pose, c'est que si il a été victime du fameux sérum qui donne des pouvoirs, qui aurait pu lui faire ça?

"Hum ! Euh… Dé… Désolé pour tout à l'heure… Je euh… je vous suis ?"

Il s'excusa, c'était déjà ça et je n'en voulais pas plus ... je ne savais pas si je pouvais le laisser approché Greg ... il est assez instable mais bon, après tout, je serais là et Greg est capable de se défendre. Je préfère avoir le temps d'en parler à mon fils, il est important que je parle de John a Greg, de lui dire comment il est mais je dois savoir aussi qui est cette Claire Bennett, c'était intriguant et peut-être que ça pourrait être important.

" Je te propose ça: Nous nous retrouvons au café au coin de la rue dans 2 jours, je dois d'abord parler à mon fils de tout ça. Disons que nous pourrions nous retrouver vers 17 heures et nous boirons un verre tout en discutant sereinement "

Il fit un signe de tête, ce qui voulait dire qu'il était d'accord. Je le salua avant de partir vers ma voiture, j'avais deux chose à faire aujourd'hui: Prendre une douche et ensuite parler à Greg.

[Il va falloir un peu attendre pour le prochain rp, Greg en a encore quelqu'un, une fois qu'il aura terminer, nous commencerons, d'acc? je te mp une fois ready]