Quand il faut faire un choix ... [ Libre ]

Gregory ouvrit les yeux, il avait passé la nuit à l'hôtel juste après la rencontre avec Alexia Cump. Il avait besoin de repos et de réflexion dans ce moment assez pénible de sa vie. Pour lui, il était pris comme une victime, quelqu'un de faible ... et c'est la première fois même qu'il avait cette impression là . En Californie, il y avait plein de gens qui l'entouraient et ici personne, il était seul, face à lui-même et à ses propres choix. Il jetta un regard sur la table de nuit où il avait déposé le papier qu'Alexia lui avait remis la veille et qui contenait l'adresse de la jeune femme qui avait été kidnappé il y a plus de vingt-quatre heures déjà et il se rappella de ce qu'avait dit la jeune Alexia ... Elle disait que Claire se trouvait à un endroit très dangereux et qu'elle avait été kidnappée ... Et si il ne fallait pas y aller ? Si c'était un piège de la compagnie pour kidnapper Gregory à nouveau ? Tout cela remuait dans sa tête, ainsi que sa famille, qui lui manquait beaucoup trop ...

Aujourd'hui, il était peut-être temps de faire marche-arrière et de rentrer à Los Angeles mais lorsqu'il ouvrit son porte-feuille, il ne lui restait plus beaucoup de sous pour pouvoir rentrer, et comme si cela lui suffisait pas, une photo de son petit-frère glissa en dehors de porte-feuille ... Gregory craqua , il savait qu'il avait fait une erreur en croyant cet homme, il avait été trop naïf sur ce coup-là . Une larme coula le long de son visage mais le moment n'était pas venu pour s'en vouloir , il fallait se ressaisir . Gregory se leva alors, voulu s'essuyer la joue, mais la goutelette avait déja séchée ... Il se dirigea dans la salle de bain et passa de l'eau sur son visage afin de se rafraichir mais l'eau sécha également et les taches avaient à présent disparues . Il s'occupa ensuite de ses cheveux : il les mouilla légèrement sous la douche, prit la serviette que la réception avait mise à disposition et les essuya . Voila, parfait ! Gregory s'habilla , les mêmes vêtements toujours, vu qu'il avait été en quelques sortes kidnappé par la Compagnie. Quand il sortit de la salle de bain, habillé cette fois, il mit son sac de cours sur le dos, et quitta la chambre après l'avoir refermée à clef . Il fallait se changer les idées ...

Apres avoir remis la clef à l'accueil de l'hôtel, Gregory sortit enfin; il avait décidé de ne pas aller secourir Claire car il trouvait que sa famille avait déja assez d'ennuies que pour aller risquer sa vie là-bas. Gregory sortit son paquet de cigarettes, il n'en restait malheureusement plus beaucoup ... Il en alluma donc une, et tira dessus . Il marchait tranquillement en regardant le ciel, qui était tout bleu, sans aucun nuage . Le soleil tappait , il vallait mieux être à l'ombre pour éviter les coups de soleil ou l'insolation . Apres quelques minutes de marche, Gregory s'arrêta alors devant un bar, il n'y avait pas grand monde, super ... Il s'assit à une table et demanda une boisson pas trop cher au serveur, un coca suffira bien, il ne fallait pas jeter de l'argent par les fenêtres surtout qu'a ce moment il en avait vraiment besoin ... Le serveur en question arriva enfin, il posa la boisson de Gregory sur la table . Gregory le remercia puis se servit mais quelqu'un l'interpella ... Qui était-ce ?

(Je sais je sais, l'introduction est longue avant que j'arrive dans le vif du sujet, vraiment désolé... xD)

Un premier rayon de soleil vint percer le cadre de la fenêtre assombrie par les mystères de l'intérieur de ce chic appartement de la ville. Puis un second, et un troisième, suivi d'une série meurtrière de lames solaires illuminant les recoins de l'inconnu. Un spectale journalier impressionant pour des yeux vierges de la beauté de la nature. Un maitre des cieux, injustement imposé sur ce trône, que de lâcheté et facilité. Il n'en pouvait plus de le supporter, cet être abstrait aux concepts pourtants réels, pourquoi devait-il exister? Un seul mouvement et l'opacité du tissu bloqua la vue de l'extérieur, conférant un pouvant de discrétion et d'intimité immense aux occupants de cette pièce nullement décrite. Pour les curieux nullement intéressés, une chambre, une bien simple chambre. Un garde-robe sur la façade gauche, tout juste suivi d'une commode en bois riche et solide dans le même coin. De l'autre coté, façade droite de la pièce, faisant face à cette sobre et modeste décoration, cette dite fenêtre donnant la vue sur la désolation marchante. Une armoire blanche perle se terrait dans un des coins alors qu'une grande lampe très simplement construitement y était opposé. Au beau millieu de cette pièce, oubliant le tapis de tissu brun aux motifs dorés, il y avait ce lit, ce grand lit cherchant à se faire habiter par deux personnes consentantes d'y laisser leur plus précieux rêves. Des draps complètement blancs s'y trouvaient, un blanc qui était tâché de la mortalité, fraichement exécutée d'ailleurs...

Le cadavre ici présent était du coté masculin de l'humanité. On pourrait situer sa durée de vie dans le début de la trentaine d'années, un jeune loup de la meute encore. Un sacrifice nécessaire ou une décision illuminée? Un choix que l'on tenterait de comprendre avec cette mise en scène. La victime se décorait d'une élégante chevelure noire aux reflets légèrement brunis et d'un regard d'un vert plus naturel que les plantes en décomposition de ce quartier hautement urbain, rien d'idéal pour leur survie. Malgré l'âge, on ne décelait aucune trace de corpulence graisseuse chez l'homme et sans être une montagne de muscles, sa carrure était très respectable, l'homme moyen en fait. Parfaitement bien positionné sur le dos sur le lit, autant ses bras que ses jambes pendaient au bas du matelas, sans substance, sans étincelle de vie. Une véritable poupée hors de son terrain de fabrication, on pouvait en faire ce qu'on voulait et comble du malheur, sans attentes, c'était exactement ce qui lui était arrivé. Tragique destin même dans la mort, seul les monstres les plus impitoyables ont droit à ce triste sort pourtant si bien mérité. La théatrale présentation de cet humain sans vie n'avait rien de chaleureux ou acceuillant. Au contraire, on avait toutes les raisons au monde d'en ressentir un dégoût évident, une sensation très désagréable et voir macabre tant l'odeur qu'elle dégageait ne rassurait en rien les sens olfactifs...

Un bassin de sang aux chaques cotés du meuble, signe que le déversement fut spectaculaire. Le dessus de la tête découpé, tranché, fracassé, laissant le crâne ouvert à l'atmosphère. L'emplacement cérébral vacant, le cerveau retiré et délogé, ainsi juteux placé dans le creux de la main droite du cadavre. Une crevasse imposante façonée à même la peau, la chair et les os des pectoraux, plus précisément du coté gauche, endroit du moteur vital. Problème de logique du métabolisme s'impose, le coeur n'était plus présent, laissant place à une myriade de torrents de sang virevoltant dans un ordre inconstant et sans précision. Parlant du coeur, l'organe rouge pompeur logeait à présent au creux de la main gauche du pauvre homme. On ne voulait guère imaginer ses souffrances et son martyr suite à ce terrible cheminement en apparence cruelle, illogique, insensée. Pourquoi tant de violence et de brutalité dans l'innocence de cette cause? Une malchance? Une horrible coincidence? Ou tout simplement le plus horrible des cauchemars? Aucune de ses réponses, vous vous en voyez surpris et à la fois déçu. Sachez qu'il y a toujours un choix logique qui est respecté à toute action, un raisonement et jugement parfois moratoire, parfois immoral mais toujours juste. C'était la seule vérité absolument, bien que dans l'absolu, la justice ne faisait pas honneur à son existence. Paradoxe total? Une formalité, selon Alexis Kane...

On ne s'en cachera pas, l'exécution complexe de ce meurtre n'avait rien de propre. Autant le corps que les vêtements du ténébreux avaient été assaillis de partout. Le visage, les cheveux, le manteau, les pantalons, personne ne s'en était sauvé de cette imposante noyade. Pour régler le problème du corporel, Alexis eut recourt à la plus simple des solutions: se laver, avec de l'eau et du savon bien entendu pour chasser les impuretés sanguinnaires. La sensation de cette chaleur aquatique avait quelque chose de réconfortant et relaxant mais rien pour s'exciter le poil des jambes. La méthode fut efficace, car le ténébreux ressortit de la douche fidèle à lui-même, c'est-à-dire sans aucunes traces du passé. Ne voulant guère se laisser aux plaisirs des petits soins, il marcha nu dans la demeure sans vie, sans gêne et sans honte, jusqu'à la salle de lavage où les électroménagers faisaient leur boulot à la perfection. Il va sans dire que le corps de Alexis n'avait rien de honteur, au contraire, il était plutôt bien formé et musclé sans aucune démesure, ce qui renforçait encore plus sa qualité physique primaire: son agilité et sa dextérité, qualité qu'il s'empressa de recouvrir de ses vêtements à présents complètements propres et transpirant d'une fraicheur qui ne lui manquait aucunement. Classe et élégant, l'homme à la chevelure sombre et débattue revint à l'intérieur de sa scène de crime d'un pas confiant, faisant bien attention pour ne pas laisser ses pas dans les traces de sang sur le sol. Observant le tout bien calmement, il prit soin de ramasser son couteau qu'il avait laissé au pied de la porte, le temps que les traces de sang s'assèchent sur l'objet. Inutile de le nettoyer, après tout, il portait des gants en tout temps pour éviter de se salir les mains. Le monde ne méritait pas sa griffe personnelle, il faisait sa marque autrement. Une personne pour le moins attentive et consciente des méthodes utilisés par le ténébreux comprendrait rapidement que toute cette théâtrale procédure était propice à la mentalité du jeune mais prodigieux et talentueux assassin. Repérant de l'oeil quelques feuilles de papier et un crayon, Alexis s'empressa d'en prendre possession et prit soin d'écrire une petite note aux allures très... sarcastiques, d'un humoir bien noir...

Spoiler:

Quittant la pièce d'une petite tournure de pieds, Alexis laissa le mot sur une petite tablette tout juste à coté de la porte d'entrée et sortit de l'immeuble en refermant la porte derrière lui. Grognant légèrement, il constatait avec déception la levée du jour dans les hautes sphères célestes. Il en avait horreur et ne supportait aucunement cette fâcheuse mais permanente présence. Ne s'en préoccupant pas un instant de plus, le ténébreux se mit en marche dans une direction alétatoire, n'ayant pas la moindre idée de sa destination mystérieuse. Un solitaire déambulant au-dessus des marches de la sollitude, victime du rejet de la société. Tous les tabous, tout ce qui était interdit et défendu, il prenait un plaisir fou à les faire revivre dans toute leur gloire. Son impact sur le psychologique était d'autant plus efficace, lui qui savait comment installer la plus incomfortable des situation entre deux individus. De simples mots, un simple regard et cette prestance que seul lui possédait si bien le secret. Fier de son être, il en avait toutes les raisons. Sans exagérer, il se dévoilait un peu plus à chaque pas avant de retraiter aux ombres une fois le devoir accompli. Une lâcheté certains dironts, un contrôle total de ses propres ressources lui dirait. Il savait quoi faire et quoi dire et surtout, il savait quand faire application de son savoir. Projettant sa vison sur les alentours, il vint à la rencontre d'un resto-bar modeste mais malgré tout très respectable. Haussant légèrement les épaules, il se dit qu'un petit verre serait bien mérité. Après tout, ce n'était pas comme si c'était une pratique fréquente...

Franchissant avec nonchalance la porte de l'établissement, Alexis attira vers lui les regards de quelques clients et clientes présents, victime de son propre prestige dégagé. Poursuivant son chemin, il accrocha au passage l'épaule d'un autre homme assis et dégustant un piteux verre de coca. Le ténébreux ne fit que détourner légèrement le regard en signe de piètres excuses. Comble du ridicule, il vint s'avoir à la table vacante tout juste en diagonale de lui. Son apparition attira immédiatement l'attention d'une jeune serveuse qui semblait presque intimidée par une telle personne. Malgré cette impression, c'est en s'exprimant avec le sourrire et la plus affutée des politesse qu'elle demanda à Alexis ce qu'il désirait boire. De sa légendaire neutralité, il lui demanda de se faire servir une coupe de leur vin rouge le plus dispendieux, peu importe le prix, il paierait. S'inclinant même devant son client, elle repartit dans l'espoir de revenir le plus rapidement possible. Se replaçant sur sa médiocre chaise de bois, il fixa la lanterne accroché au mur devant lui. Puis sans avertir, il s'exprima dans un vocabulaire dense et riche, sans jamais démontré quelconques émotions. Si l'inconnu le remarquait bien, on appercevait sans doutes que le regard du ténébreux était complètement vide mais étrangement fort et puissant, très difficile à soutenir et supporter...

Vous questionnez vous sur les choix que vous faites parfois? Sur ceux à venir et ceux qui sont passés? Des peurs et des regrets, des rêves et des souvenirs, on s'en laisse facilement affecté, ce qui complique la prise de décision une fois le moment venu. Une faiblesse morale, répercussions émotionelles parfois irréparables, quelle désolation, quelle tristesse mais ce n'est guère ma principale préoccupation. Il faut savoir se tenir haut et fort dans le plus creux des ténèbres, recette de mon principal succès avec ces dernières. Depuis le début, elles sont sous ma volonté, soyez conscient que cela facilite les choix à faire une fois la vérité comprise. Fidèlité sans se compromettre, et dire que les humains sont effrayés par cette force de la nature. Que pensez-vous des ténèbres, de la nuit et des ombres nous suivant à chaque instant, à chaque pensée? La peur ou la curiosité qui vous empare? Désir de découverte qui vous habites, je m'en retrouverais surpris. Envie de fuir le mystère et secret de cet univers parallèlement inconnu, je n'en suis nullement impressioné. Je pourrais vous apprendre bien plus que mêmes vos propres parents. Je possède une conaissance interdite du monde de l'éducation et vous oseriez cracher dessus sans aucune considération? Êtes-vous comme tous les autres ou vous êtes finalement un membre de l'évolution qui comprend sa place dans l'échelle de la puissance?

Du coin de l'oeil, Alexis appercevait la serveuse revenir avec sa commande. Une magnifique coup baignée d'un liquide écarlate, parfaitement adapté à ses goûts. Recevant le liquide, il glissa sa main dans la poche de son manteau et en ressortit deux billets qu'il remit à la jeune femme qui ne s'attendait pas à une telle somme. Le remerciant des dizaines de fois, elle le laissa à la dégustation de cet elixir de vie si sous-estimé de tous. Une petite gorgée pour bien débuter un palpitant jeu psychologique avec cet homme au coca...

Un homme assez sombre attira l'attention de Gregory, il était vêtu de noir et avait l'air vraiment sûr de lui, tellement sûr qu'il bouscula même Gregory en rentrant dans ce petit bar assez modeste, chose qui, n'a pas vraiment plus au jeune garçon puisqu'il renversa son petit et misérable coca sur son pantalon . C'est malin, Gregory n'a évidement pas de vêtements de rechange puisqu'il a du tout abandonner : sa famille , les cours , ses amis , sa belle ville dont il est fier et qui est vraiment différente de New York a tout point ; et tout cela à cause de sa certaine naïvité à croire trop vite les gens . Naïvité qui, après tous les problèmes qu'il a pu vivre jusqu'a présent, ne cesse d'augmenter ... car on pense toujours qu'il ne peut rien ne nous arriver de pire or cela est faux . Mais je ne sais par quelle fantaisie ou croyance , on se ratache à cet espoir , pas toujours existant.

* Punaise ... Pourquoi ca arrive toujours à moi ? Il faut croire que je suis un aimant à ennuis , c'est pas possible autrement ... *

Et même si, l'intrus venait quand même de se retourner comme s'il voulait s'excuser, Gregory n'en resta pas moins vexé pour autant, de plus, que, l'homme mystérieux vint s'assoier non loin de lui en fixant son pitieux coca, dont il ne restait plus grand chose . C'est alors qu'une serveuse arriva avec une bouteille de vin rouge sur un plateau qu'elle amena à l'homme presque en face de lui qui profita même de la situation en voulant rendre jaloux Gregory ... Ha il était fier, hein ... Le "Monsieur à la coupe de vin rose" .... Bha tiens, c'était vraiment pathétique . Gregory tourna le regard vers l'extérieur où des gens aussi pressés les uns que les autres défilaient dans la rue , se bousculaient ... mais le reflet dans la vitre de l'homme au vin rouge l'énerva, c'en était trop.

<< Ecoutez , vous jouez à quoi la avec votre vin ? N'allez pas croire que je n'ai pas assez d'argent pour m'en acheter un ... Et puis je .... Oh et puis zut ... >>

Il prit alors conscience que ce n'était pas le moment de s'attirer à nouveau des ennuis surtout que tous les clients le regardait à présent . Gregory repris alors sa place sur son siège tout en se calmant même s'il avait vraiment envie de se vanger en humiliant cet homme qui le cherchait psychologiquement, cela se voyait dans son regard .

* Qu'est-ce que je lui aurais bien balancé son verre de vin à la tronche ... Mais non, ce serait rentrer dans son jeu ... Je suis plus intelligent que lui . Reste fort Greg ! *

Mais c'est alors que Gregory, surpasser par les évênements, craqua en repensant à sa famille et à toutes ses merdes qui lui tombaient du ciel comme des cadeaux empoisonnés . Il fondit en larmes devant l'homme qui avait visiblement réussit son coup et ajouta avec ironie :

<< Vous êtes contents ? Vous avez eu ce que vous voulez ? >>

Gregory se leva et prit la direction de la sortie mais on l'intercepta , Gregory n'avait même pas remarqué que le papier d'Alexia contenant la localisation de Claire venait de tomber par terre .

Une notion de loyauté, de fidèlité, beaucoup ignorent la signification exacte de ses termes sans lustre et sans étincelle brillante. Suivre aveuglement la même direction tout en respectant sa faible moralité était la mort de la liberté humaine de laisser son imagination s'exprimer dans sa plus folle des grandeurs. Cette pensée unique, cette pincée cérébrale qui nous motive à faire un pas pour sa propre défense, un piège véritablement dangeureux si on ne sait ce qui nous attend au bout du chemin. Tout est cru si facile et si aisé, fraichement déposé dans le creux de notre main telle une recette toute préparée pour si peu d'efforts. On s'imagine que lors du moment fatal arrivé, l'équilibre fracturé, la justice de se prédisposer d'un ensemble de choix et de décisions ne sera qu'une simple formalité. Inconscients de notre propre chance de survie en un terrain naturellement hostile, notre souhait le plus cher est de ne jamais faire le choix entrainant des conséquences houleuses, voir dévastatrices. Elles nous arrachent notre âme ou ce qui en reste, cruelles et sans pitié, tel les griffes d'un monstre, tel ombres d'un doux cauchemar. On y reste, on y succombe, on y passe, on l'oublie mais il nous revient, le choix de suivre sa loyauté devient un lourd fardeau à suporter dans un monde voleur et traitre. Difficile de distinguer le vrai du faux, difficile de se dévouer à la seule et unique des causes. Les plus touchés par cette sombre réalité? La jeunesse des adultes en début de vingtaine, les plus à risque de l'influence autant sociale que mondiale, exactement ce qui était prévu au programme en cette horrible journée ensoleillée...

Ce qui ne faisait pas parti de la prévoyance, c'était les réactions quelque peu surprenantes de Gregory. Le ténébreux ne pensait pas à faire face à ce genre d'opposition aussi... faible et facile d'esprit. Il devait penser que Alexis aimait se montrer fier et dans une classe à part du reste de la population. Bien que ce soit une évidence, ce n'expliquait aucunement sa décision de prendre cet exquis verre de vin. Pour une des rares occasions où son métabolisme pouvait déguster les arômes puissantes de ce liquide alcoolisée, il apprécierait la qualité et non la médiocrité. Si Gregory croyait que c'était pour se faire rabaisser, c'était lui qui était dans le tort. Et le comble, ce fut lui qui succomba en premier en se laissant emporter par un torrent de larmes innatendu de la part du ténébreux. Légèrement surpris de cette tournure des évènements, il fronça légèrement les sourcils alors que sa plus récente victime se leva d'un trait en se dirigeant vers la sortie, probablement pour éviter une honte publique ou pour chasser un sentiment de colère si peu bien dissimulée. Ne démontrant aucune signes de compassion ou de pitié, Alexis se leva à son tour en prenant soin de récupérer le morceau de papier trainant sur les planches de bois servant de médiocre plancher à sa prestigieux démarche. Furtivement et rapidement, il le déplia pour prendre coniassance de ce secret dont il n'aurait jamais dû être au courant. Le visage consterné par un air interrogatif, il le replia avec nonchalance tout en s'approchant de Gregory, prenant soin cette fois-ci de ne pas le bousculer. C'est d'une voix si calme et froide qu'il voulait faire comprendre à Gregory que malgré ses apparences, il n'était pas un ennemi, sauf s'il devait agir ainsi suite à une tenacité insensée de sa part...

Jugement à partir de votre regard, votre opinion se forge sur ce que vous voyez en surface, sans creuser dans les ténèbres qui nous habitent chacuns de nous. Le vin, enfin peu importe comment vous appelez ce liquide crasseux et sans intérêt, se retrouve dôtée d'une signification particulière aux yeux d'un être possédant un passé aussi rouge que le mien. Mais évitez de sombrer dans mes propres souvenirs serait d'un ennui convaincant pour vous, gageons que vos soucis se situent bien ailleurs en ce moment. La compassion pourrait me sourrire et me murmurrer de vous offrir, probablement en preuve d'excuses et de remords, un verre de cette charmante boisson écarlate. Cette requête, vous en êtes totalement indifférent, doutant que vous ne voulez guère être témoin d'une piètre et ridicule pitié de ma part. Ce serait mentir, inventer une histoire, être faux, et c'est une notion qui ne m'est pas familières. La question se pose, la question se mérite d'être posée, pourquoi ces mots d'un vocabulaire si peu commun viennent vous percuter de plein fouet, sans préavis, sans avertissements? Pourquoi un homme qui vous est totalement inconnu en vient à vous placer dans ce genre de situations? Égoisme total serait-ce de dire que ceci est pour combler la perte d'un intérêt total en l'existence humaine. Aussi ridicule que cette affirmation peu paraitre, considérant ma nature, c'est de vous guider dans le chemin sinuant les champs sombres et ténébreux de notre absence de moralité. Absence de moralité, vous ne pouvez trouver meilleur exemple et même si vous n'en croyez pas un seul mot, ma présence ne signifique que de l'aide pour votre personne. Faites en ce que vous voulez, crachez dessus ou acceuillez la à bras ouverts, c'est un choix qu'il faut faire, c'est un choix qui vous revient.

Allongeant son bras vers l'avant, sa main gantée de cuir noir démontrant le petit morceau de papier probablement très précieux pour le jeune homme. Par chance que Alexis était déjà au courant de l'information qui s'y trouvait, sans quoi ce pourrait devenir une erreur de parcours irréparable du jeune Taylor. N'attendant pas que son nouveau compagnon de jeu psychologique se porte propriétaire de ce bout de papier, il déroula quelques conseils pour éviter des échecs successifs à Gregory...

L'information inscrite sur cette feuille pourrait faire chavirer la balance dans la mauvaise direction, tâchez de ne pas l'égarer sans quoi vous seriez pris responsable d'une défaite dure et cruelle pour le clan des sauveteurs de cette immortelle à la chevelure ensoleillée. Vous pouvez vouloir la protéger, c'est un choix qui est vôtre et que je m'efforce de respecter. Efforcez-vous de ne pas être au mauvais endroit au mauvais moment et le déroulement n'en sera que pour moins douloureux. À moins que vous éprouvez une émotion de haine envers cette personne destinée à faire changer le cours de l'histoire. Que pensez-vous d'elle, justement? Qu'est-ce que vous feriez si vous en aviez le pouvoir? C'est un choix à prendre, c'est un choix à assumer, peu importe ses conséquences.

Laissant choir le morceau de papier au creux de la main de Gregory, Alexis fit tourner ses pieds dans un agile détournement en direction de la serveuse qui en eut surement une longue série de frissons au travers de son système nerveux. Elle compris rapidement que le ténébreux avait quelques paroles à lui adresser et elle s'empressa de se rendre à lui sans poser aucunes questions. Dans ses yeux, on pouvait lire sans la moindre difficulté un tremblement horrifié et nerveux de tout son corps. Se penchant légèrement vers l'avant, Alexis lui laissa en murmures quelques mots à l'oreille. Et elle s'en retourna sans même le regard, ayant sans doutes compris rapidement la signification de son court message. Trainant légèrement son pas dans un semblant de lassitude, Alexis vint s'assoir à une table éloignée des fenêtres, toujours en ayant Greg bien en vue. Le silence du ténébreux était une invitation directe et sans à équivoques à ce qu'il le suive pour lui faire comprendre, pour lui ouvrir les yeux. C'était un mécanisme de manipulation tout à fait normal chez Alexis, qui ne voyait pas cette méthode comme de la manipulation à proprement dit mais comme une simple occasion de léguer la vérité à un autre des aveuglés. Il avait totalement oublié son petit verre de vin sur l'autre table et à vrai dire, il s'en moquait éperdument. Conservant son sombre et glacial regard sur Gregory, il patientait, attendant que celui-ci comprenne que ce n'était pas une histoire qu'il pourrait revivre une seconde fois. Croisant ses bras sur sa poitrine en s'appuyant le dos contre le dossier de sa chaise, Alexis soupira légèrement et fit apparaitre sans difficulté une petite masse de ténèbres diforme et imprécise en avant de lui. Peu à peu, sa diformité laissait place à la structure et rapidement, la forme devint une réplique miniature de la planète Terre à l'ère moderne, telle qu'on la conaissait. Placant la paume de sa main au-dessus, il la fit tourner lentement dans le creux de sa main tout en la dévisageant avec un étrange dégoût. Probablement pour convaincre le jeune homme, Alexis la lança avec une étonnante vivacité en direction de Gregory qui pu appercevoir la sphère de désintégrer et dissiper avant même qu'elle puisse entrer en contact physique avec lui. C'est sans aucune arrogance que le ténébreux expliquait où il voulait en venir. Ils n'étaient pas très loin l'un de l'autre malgré tout, il n'avait aucun mal à être entendu par le concerné.

Mon expérience en tant que rejetté de la société juste et morale pourrait vous être un atout majeur à votre volonté de faire le bon choix au bon moment. Aucune nuisance mais également aucun mécontement comme le contraire de ce que vous pensiez. Je n'agis pas ainsi par satisfaction mais bien par choix. Le choix de démonter à la race humaine que ce qu'elle croit de vrai est si faux, si illusion et fantasme, si rêve et imagination. Vous conaissez l'expression faire éclater la vérité au grand jour, mon rôle s'en résume facilement, sans qu'on y implique la partie du jour. Préférant opérer la nuit, lors du plus grand des comforts, lors du plus froid des silences, l'esprit est en paix, seul avec lui-même, sans les interférences émotionnelles du coeur. Elles sont la cause des problèmes de choix, de décisions. Logiquement, instinctivement, aucun problème n'est attendu mais émotionnellement, tout les troubles vous sont permis. Les éliminer devient une nécessité, si peu accessible mais pourtant si primordiale. Faire abstraction de ses émotions, de ses propres sentiments, de tout ce qui nous rend humain, c'est un choix de non-retour, un choix décisif, de vie jusqu'à la mort. C'est un choix que vous vous apprêtez à faire, en restant m'écouter ou en quittant ces lieux sous peine de sombrer dans l'ignorance, Si tel est le cas, je ne donne pas cher de votre peau dans le mystère des ombres. Tant de secrets, si seulement vous pouviez les supporter, que ferez-vous alors?

Comme si on pouvait s'en douter, c'était un Alexis en parfait contrôle de la situation, au sommet de sa forme, en possession de tout mais tout ses moyens. Si calme et si neutre à la fois, une abomination sans humanité, sans moralité...

Devant lui, se tenait Alexis Kane, l'homme au verre de vin rouge qui le fixait la toute suite. Grégory se calma, après tout, c'était peut-être lui qui avait mal interprêté ce geste à cause de tous ces évênements improbables qui viennent de survenir ... Qu'allait-il devenir ? Sans famille, sans argent, sans amis, sans endroits où passer la nuit ... Un clochard errant dans les miséreuses rues à peine reconstruites de New-York ? Non ... sûrement pas ! Gregory écouta alors attentivement l'homme au costard, peut-être voulait-il s'excuser, s'expliquer ou bien simplement lui faire comprendre quelque chose ...

<< Jugement à partir de votre regard, votre opinion se forge sur ce que vous voyez en surface, sans creuser dans les ténèbres qui nous habitent chacuns de nous. Le vin, enfin peu importe comment vous appelez ce liquide crasseux et sans intérêt, se retrouve dôtée d'une signification particulière aux yeux d'un être possédant un passé aussi rouge que le mien. Mais évitez de sombrer dans mes propres souvenirs serait d'un ennui convaincant pour vous, gageons que vos soucis se situent bien ailleurs en ce moment. La compassion pourrait me sourrire et me murmurrer de vous offrir, probablement en preuve d'excuses et de remords, un verre de cette charmante boisson écarlate. Cette requête, vous en êtes totalement indifférent, doutant que vous ne voulez guère être témoin d'une piètre et ridicule pitié de ma part. Ce serait mentir, inventer une histoire, être faux, et c'est une notion qui ne m'est pas familières. La question se pose, la question se mérite d'être posée, pourquoi ces mots d'un vocabulaire si peu commun viennent vous percuter de plein fouet, sans préavis, sans avertissements? Pourquoi un homme qui vous est totalement inconnu en vient à vous placer dans ce genre de situations? Égoisme total serait-ce de dire que ceci est pour combler la perte d'un intérêt total en l'existence humaine. Aussi ridicule que cette affirmation peu paraitre, considérant ma nature, c'est de vous guider dans le chemin sinuant les champs sombres et ténébreux de notre absence de moralité. Absence de moralité, vous ne pouvez trouver meilleur exemple et même si vous n'en croyez pas un seul mot, ma présence ne signifique que de l'aide pour votre personne. Faites en ce que vous voulez, crachez dessus ou acceuillez la à bras ouverts, c'est un choix qu'il faut faire, c'est un choix qui vous revient. >>

Gregory buvait toutes ses paroles, maintenant, il avait tout compris ... Ce n'était qu'un simple malentedu provoqué par les émotions fortes et l'absence de ses proches, il est seul face à lui même et à son destin. Il s'apprêtait maintenant à répondre mais l'homme revint à nouveau à la charge. Il avait dans ses mains, le petit morceau de papier que lui avait donné Alexia Cump. Gregory tendit sa main pour reprendre ce qui lui appartient et après un léger sourire, il regardit l'homme se tenant en face de lui et qui semblait davantage en connaître sur ce lourd secret :

<< L'information inscrite sur cette feuille pourrait faire chavirer la balance dans la mauvaise direction, tâchez de ne pas l'égarer sans quoi vous seriez pris responsable d'une défaite dure et cruelle pour le clan des sauveteurs de cette immortelle à la chevelure ensoleillée. Vous pouvez vouloir la protéger, c'est un choix qui est vôtre et que je m'efforce de respecter. Efforcez-vous de ne pas être au mauvais endroit au mauvais moment et le déroulement n'en sera que pour moins douloureux. À moins que vous éprouvez une émotion de haine envers cette personne destinée à faire changer le cours de l'histoire. Que pensez-vous d'elle, justement? Qu'est-ce que vous feriez si vous en aviez le pouvoir? C'est un choix à prendre, c'est un choix à assumer, peu importe ses conséquences. >>

En effet, il avait l'air de connaître beaucoup de choses ... Probablement beaucoup de choses que Gregory ignorent. Mais une chose était sûre, cet homme connaît Claire peut-être même bien plus que Gregory ... et il connaissait déja sa localisation et certainement ce qu'il va s'y passer. Ce qui laissait imaginer de nombreuses choses dans la tête de Gregory quant à l'identité de cet homme qui n'avait toujours pas perdu ce regard assez froid . Et si finalement c'était quelqu'un de la compagnie et qu'il s'agissait d'un alié d'Alexia Cump ayant comme mission de le ramener ? Quel était-il ? Que voulait-il ? Ayant toujours Alexis Kane dans sa ligne de mire, non loin de lui, l'homme sembla perdre patience, il attendait probablement quelque chose, la volonté que Gregory vienne s'assoier à sa table. Mais avant que Gregory puisse faire son choix et son propre opinion, une sorte de sphère ténébreuse se mit à prendre forme devant l'homme. Intrigué, Gregory se rapprocha avant que la dite forme ne ressemble à la réduction de la planète terre elle-même et à l'aide de sa main, l'homme la fit tourner avec un air de dégout total jusqu'a la lancer énergiquement en direction du jeune Gregory qui allait enfin comprendre pourquoi un tel dégout envers cette ombre et pourquoi il utilisait un vocabulaire aussi sombre dans ses paroles.

<< Mon expérience en tant que rejetté de la société juste et morale pourrait vous être un atout majeur à votre volonté de faire le bon choix au bon moment. Aucune nuisance mais également aucun mécontement comme le contraire de ce que vous pensiez. Je n'agis pas ainsi par satisfaction mais bien par choix. Le choix de démonter à la race humaine que ce qu'elle croit de vrai est si faux, si illusion et fantasme, si rêve et imagination. Vous conaissez l'expression faire éclater la vérité au grand jour, mon rôle s'en résume facilement, sans qu'on y implique la partie du jour. Préférant opérer la nuit, lors du plus grand des comforts, lors du plus froid des silences, l'esprit est en paix, seul avec lui-même, sans les interférences émotionnelles du coeur. Elles sont la cause des problèmes de choix, de décisions. Logiquement, instinctivement, aucun problème n'est attendu mais émotionnellement, tout les troubles vous sont permis. Les éliminer devient une nécessité, si peu accessible mais pourtant si primordiale. Faire abstraction de ses émotions, de ses propres sentiments, de tout ce qui nous rend humain, c'est un choix de non-retour, un choix décisif, de vie jusqu'à la mort. C'est un choix que vous vous apprêtez à faire, en restant m'écouter ou en quittant ces lieux sous peine de sombrer dans l'ignorance, Si tel est le cas, je ne donne pas cher de votre peau dans le mystère des ombres. Tant de secrets, si seulement vous pouviez les supporter, que ferez-vous alors? >>

Gregory sourit, l'homme n'était pas vraiment ce qu'il pensait tout compte fait, comme quoi les apparences sont parfois trompeuses mais ce qu'il savait faire, l'intriguait, mais pas autant que les autres pouvoirs qu'il a pu déja découvrir ... et bientôt il découvrira toutes les facettes de son propre pouvoir et il pourra le contrôler aussi bien qu'Alexis Kane.

<< Tout d'abord, désolé, je me suis un peu emporté ... Je vous ai pris pour un homme de la compagnie, mais avec ce que vous venez de me dire là, je suppose que vous en êtes pas un. Si je me suis énervé, pour rien je vous l'avoue, c'est que de nombreux évênements ce sont passés à mon insus. Mon père a été tué par un psycopathe nommé Sylar, j'ai été enlevé de là où je vis par la compagnie pour me retrouver ici, comme une victime et tout ça parce que je suis probablement doté d'un pouvoir moi aussi ... Je ne contrôle plus trop mes émotions ces temps-ci je pense que c'est à cause du développement de mon pouvoir ... Enfin je ne sais pas trop ce que cela implique, j'ai l'impression d'être un monstre qu'on traque. Pour ce qui est de la fille que je recherche, c'est une amie. Je suppose que vous en savez peut-être plus ... ? Mais je pense, que le meilleur des choix est de ne pas y aller. Vous êtes la deuxième personne à m'avertir du danger que cela implique. Mais qui que vous soyez, un ennemi, un alié, je vous préviens que je la retrouverai dès que mon pouvoir sera à sa phase finale ... je vous le promet. >>

(Des millions d'excuses pour le retard Greg, j'espère que ça te plaira malgré tout!)

Liquidité écarlate, rougie par sa propre nature, l'alcool est un divertissement liquide de haute classe, réservé aux sphères de la société les plus élevées, les plus hautaines mais aussi les plus têtues. On sert cet appaisement découlant le long des cordes vocales comme un substitut essentiel au prestige de notre statut. Et pourtant, ce n'est qu'une des nombreuses illusions destinées à tromper l'être humain sur ce qu'il est réellement, un éternel menteur hypocrite cherchant à se satisfaire de façon tout à fait égoiste. Liquide rouge, odeur enivrante, saveur forgée, consistance extravagante, c'était une flamme qui longeait l'intérieur le plus creux de votre métabolisme pour s'ancrer dans vos propres profondeurs tel un souvenir, telle une mémoire inoubliable. Avec modération, on l'apprécie, avec exagération, on la maudit. Une gorgée redonnait la vie, une bouteille offrait la mort, une beuverie vous transporte dans un univers qui n'appartient à aucunes de vos pensées ou les émotions les plus profondes. Dans un verre, dans une caisse, si présent, nous transportant, si absents, l'alcool est une force de la nature, une puissance au même titre que les armes à feu, les armes blanches ou les armes nucléaires. Une arme affectant la biologie humaine d'un effet bien plus dévastateur que les maladies incurables. Imaginez, une maladie qui n'en est pas une, qui n'existe aucuns remèdes, qui vous manipule plus vous la consommez. Elle ne vous tue pas, elle ne vous fait pas souffrir, elle fait virevolter les pages du livre de votre vie d'un tout autre angle. Un angle rouge qui caresse les cotés de l'intérieur de votre métabolisme, un angle qui va chercher le plus profond en vous, qu'il soit bon ou mauvais...

Toute cette pensée tout à fait logique et propice à la dégustation d'un vin d'excellent qualité se fit en une bref seconde. La gorgée que savourait Alexis alors que Gregory décidait de s'assoir face à lui durait plusieurs instants redoutablement langoureux. Délicieux. Prodigieux. Majestueux. Audacieux. Mystérieux. Avait-il douté pendant aussi longtemps de l'appaisement possible grâce à cet étrange elixir? Il avait eu raison de le faire. Tout ce qui est de nature humaine est bon à être éviter, retirer de notre vie pour éviter toute perturbations de la route véritable vers le sommet de la monstrueuse vérité. Regard fixé, lèvres fermées, le vin restant dansait dans le fond de la coupe de verre alors que le silence interrogatif de son faible homologue à la chevelure explosive règnait autour de eux. On ne pouvait enlever ce trait de personalité à Gregory, il semblait assez curieux et intrigué de la situation. Le ténébreux lui avait une démonstration hautaine de ses capacités sans s'en vanter, expliquant tout simplement le concept du choix et de ses nombreux troubles causés à l'esprit humain, aussi faible, aussi puissant qu'il pouvait être selon les circonstances données. Sa propre expérience passée, pourquoi la démontrer ainsi à un homme qui lui était tout à fait inconnu? Pour l'effrayer, pour le surprendre? Pour une simple leçon de compréhension sur ce qui se passe. Cet homme en face de lui était un jeune adulte en ascension vers la gloire de la maturité et pourtant, son regard le trahissait quand ce qui se trouvait derrière sa propre fenêtre. Dès les premiers échanges, Alexis avait remarqué la fragilité, la sensibilité et l'incertitude du jeune homme. Répulsion, véritable dégoût qui enchantait les sens du ténébreux souhaitant remédier à la situation. Pourquoi donc? La confusion, la manipulation, des raisons toutes simples pour des origines si complexes. Et il va sans dire que monsieur Kane était un expert du domaine. L'impact psychologique qu'il exerçait sur les gens qu'il rencontrait était tout à fait unique. Souvent meurtrier, il ne laissait personne indifférent, sauf la source elle-même...

Une nouvelle voix se répandait dans l'environnement. Gregory avait enfin décidé de mettre un terme à sa perception muette des choses et exposa son point de vue, s'excusant d'abord pour sa montée émotionnelle tout à fait inutile et de mauvais goût. Il parlait ainsi de cette peste que représentait Sylar, ainsi qu'un ennuyant passage de sa vie et la possibilité qu'il possède un pouvoir. L'intérêt de Alexis n'en était pas plus prononcé mais il se voyait forcé d'adapter son discours en fonction de cette ignorance évidente. Et le pauvre jurait ainsi qu'une fois son pouvoir évolué à son plus haut stade, il ferait tout pour retrouver la jeune fille blonde et idiote qu'était et que serait toujours la cheerleader Claire Bennett. Un ennemi, un allié, qui était-il pour Gregory? Cette obsession d'identité, elle causerait sa perte, l'éloigner de la vérité, le noyer dans les mensonges les plus traitres et les plus perfides. Décidé à plonger Gregory Taylor dans l'incertitude la plus totale, dans l'effroi et l'émerveillement du mystère de l'inconnu, le ténébreux alongea sa poigne recouverte de son gant noir pour la recouvrir autour de l'élégant verre de vin. D'un geste tout à fait sec et rapide, mais discret, il fit baculer le contenant et le contenu hors de la table. Avant même que quelconque dégât soit causé, avant même qu'un bris du matériel soit évident, tout l'ensemble se dissipa dans une déformation de la réalité sous forme d'une vague de ténèbres étirée, virevoltante, une étoile pour l'univers du Prince maintenant Roi. Sans se préocccuper de la manifestation de son propre pouvoir, ses yeux revinrent porter leur attention sur Gregory. Sombre, calme, froid, le regard était dur, sévère, parfait. Que dire du son fracassant de sa voix...

Si seulement vous saviez ce que c'est d'être un véritable monstre, d'être la victime d'une chasse injuste car on ne vous perçoit pas comme une formalité de l'espèce, vos propos auraient un impact tout à fait différent. Vous n'avez pas l'impression de la monstruosité, c'est un trait de la nature que vous incarnez ou que vous rejettez, n'inventez rien, à en juger par votre impression physique, juger que votre personne représente une abomination se voit d'un ridicule éclatant. Secrets et mystères dissimulez-vous peut-être sous le voile de votre faiblesse, vous m'en direz tant. Votre vie privée m'est du plus grand ennui, épargnez alors ses plus profonds soucis. Qui suis-je pour vous, vous l'ignorez. Un obstacle ou un raccourci, une aide ou une profonde malédiction? Force de votre vision, vous analyserez par la vue qui vous est projetée et penserez dans l'immédiat que les reflets noirs de mon habillement et de mon regard signifie mon plus grand sens du maléfisme. Jugement précipité, ne faites pas cette stupidité et réalisez que je suis un justicier de la vérité vous l'offrant sur un plateau non pas d'argent mais de raisonnements et de jugements dont vous n'aviez jamais douter l'existence jusqu'à notre rencontre. Le parcours de ce savoir est d'une durée interminable, la fin s'éloigne du commencement à chaque grain de sable hors de votre portée et pourtant, le prix vaut plus que toutes les valeurs morales et matérielles que vous chérissez avec tant de coeur et de bonté.

Fermant les yeux un court instant, Alexis Kane laissa un soupir d'évaporer avec légerté du bout de ses lèvres avant de reprendre d'attaque ses monologues devenus de légendaires discours...

Vérité méritée, vérité dévoilée. Je ne suis pas un homme bon, je ne suis ni bon, ni un homme. Être humain, être moral, être en amour et en peine, être sensible aux courants émotionnels qui perturbent tout les humains dans leur quotidien, je ne suis rien de tout ça. Tout ce que vous pouvez imaginer de pire de l'autre coté du mirroir, tout ce que vous ne souhaitez jamais voir ou revoir, le cauchemar à l'état pur, le rêve corrompu, la nuit sans le jour, une étoile sans éclat, une âme sans lumière, un sang sans impureté, tout ceci est ma nature, ma seule et unique facette. L'interrogation se lit dans vos faibles yeux, pourquoi une abomination, même si ce qualificatif est nullement représentatif de mes intentions, songerait à embrasser la simple idée que tout ce qui est vrai est bon et juste? N'est-ce pas là une contradiction horriblement... vraie? C'est la beauté de la chose, elle revient dans tout, absolument tout, même dans votre pitoyable quête. Vous croyez pouvoir changer son destin une fois qu'elle sera condamnée? Soyez sérieux et considérez vos ressources, seriez-vous en mesure d'affronter le monde pour la soumettre à vos plus simples désirs? Égoisme ou altruisme? Amitié vous dites, pour sauver cette notion, le sacrifice en vaut-il vraiment la peine? Réfléchissez-y un bref instant, vous en rapprochez pourrait l'éloigner à tout jamais. Vous ignorez où elle est, ce qu'elle deviendra alors que la personne vous lisant la leçon connait tout les secrets de l'opération, quelle humiliation vous ne trouvez pas?

Le très léger sourire sarcastique de Alexis avait de quoi glacer le plus chaud de tout les torrents. Son regard profondément diabolique donnait des sueurs froides et pourtant, son charme était si puissant qu'on ne pouvait s'en détacher...

On ne voit qu'une seule solution à votre regrettable problème. Pensez à ce que vous m'avez dit, pensez à vos émotions, pensez à votre pouvoir, et vous en viendrez à la même problématique que je me tue à vous exposez, le choix, aussi simple qu'il soit. J'ai posé des choix dans ma vie, j'ai choisi de parler, j'ai choisi de perturber, j'ai choisi de faire saigner, j'ai choisi de torturer, j'ai choisi de tuer, j'ai choisi de vivre. Vivre au travers de la mort, c'est ici qu'on réalise à quel point la valeur de la vie est sous-estimée par l'humanité noyée dans sa propre et hautaine perception d'elle-même. Je n'ai pas hésiter à tuer pour faire comprendre la vérité au peuple, l'hésitation qui ne se représentera pas lorsque l'appel de ma lame au creux d'un coeur sans défenses se fera sentir. La cruciale différence entre vous et moi, la frontière de nos entités, c'est ici que nous la franchissons. Mon âme se transporte déjà du bon côté, à voir si vous allez faire le saut. Je suis loyal à un seul idéal, à une seule mentalité. Les ténèbres jusqu'à l'éternité, sans honte ni gloire... Pensez-y, que seriez-vous prêts à accomplir pour ce qui en vaut vraiment la peine? Peu importe les moyens, peu importe le sang qui se déverse entre la peau de vos doigts, peu importe les cadavres qui suivront votre ombre, que feriez-vous pour retrouver cette amitié perdue dans l'ombre?

Ce genre de paroles ressemblaient beaucoup à un retour aux sources de ses idéaux mais pour s'assurer d'avoir un impact direct et immédiat sur Gregory, c'était le meilleur moyen. Et on voyait que le ténébreux était totalement à l'aise avec ses propos, lui conférant une aisance digne de mention d'exception...

Vraiment désolé du retard, mais je ne pouvais répondre un autre jour, j'étais occupé tous les week-ends ... Mais normalement ces temps-ci je serai plus présent vu que la semaine prochaine c'est les vacances Wink

Voila, bonne lecture ^^

Comment un jeune lycéen pouvait-il en arriver là ? Lui, qui avait une assez belle vie malgré la mort de son père ... Une vie qui, on peut le dire, a bien changé du jour au lendemain. Un homme si confiant, perdu, errant dans les rues de New-York, sans argent presque. Peut-être était-ce vraiment son destin ? Si c'était le cas, que ferait-il en ce moment à New-York, et pourquoi des gens normaux seraient finalement des monstres de cirque dotés de pouvoirs surnaturels ? Apres Jesse Wood, Claire Bennet et Alexia Cump, ... l'inconnu en face de lui en posséderait un, lui aussi. Combien de gens dans le monde possèdent un pouvoirs ? Et surtout, l'utilisent-ils à bon essient ou à des fins tragiques ? Tant de questions sans réponses ... Tant de mystères que l'homme en noir s'amusait à glisser avec tant de froideur dans son regard ... Serait-il devenu un monstre à cause de son passé désastreux cherchant à faire prendre conscience que la vie n'était pas une partie de plaisir ? Quoi qu'il en est, l'homme continuait ses monologues, toujours aussi noirs qu'à son arrivée ...

<< Si seulement vous saviez ce que c'est d'être un véritable monstre, d'être la victime d'une chasse injuste car on ne vous perçoit pas comme une formalité de l'espèce, vos propos auraient un impact tout à fait différent. Vous n'avez pas l'impression de la monstruosité, c'est un trait de la nature que vous incarnez ou que vous rejettez, n'inventez rien, à en juger par votre impression physique, juger que votre personne représente une abomination se voit d'un ridicule éclatant. Secrets et mystères dissimulez-vous peut-être sous le voile de votre faiblesse, vous m'en direz tant. Votre vie privée m'est du plus grand ennui, épargnez alors ses plus profonds soucis. Qui suis-je pour vous, vous l'ignorez. Un obstacle ou un raccourci, une aide ou une profonde malédiction? Force de votre vision, vous analyserez par la vue qui vous est projetée et penserez dans l'immédiat que les reflets noirs de mon habillement et de mon regard signifie mon plus grand sens du maléfisme. Jugement précipité, ne faites pas cette stupidité et réalisez que je suis un justicier de la vérité vous l'offrant sur un plateau non pas d'argent mais de raisonnements et de jugements dont vous n'aviez jamais douter l'existence jusqu'à notre rencontre. Le parcours de ce savoir est d'une durée interminable, la fin s'éloigne du commencement à chaque grain de sable hors de votre portée et pourtant, le prix vaut plus que toutes les valeurs morales et matérielles que vous chérissez avec tant de coeur et de bonté. >>

La faiblesse ? Oui, Grégory était faible depuis son arrivée à New-York, très faible même. Il y en avait aucun doutes, mais la faiblesse, peut aussi devenir un point fort, pour rebondir et réfléchir sur soi même, sur ses choix personnels et sur ses jugements. L'homme avait parfaitement raison, car au final nous ne sommes rien ... mais est-il vraiment nécessaire de s'apittoyer sur son sort et de se venger en tant que "justicier" ? Il en est hors de questions, la justice est un acte social hors la vengence n'en est pas un. Sauf si on considère que détruire la société est un acte social ... ce que l'homme semblait croire au plus profond de lui :

<< Vérité méritée, vérité dévoilée. Je ne suis pas un homme bon, je ne suis ni bon, ni un homme. Être humain, être moral, être en amour et en peine, être sensible aux courants émotionnels qui perturbent tout les humains dans leur quotidien, je ne suis rien de tout ça. Tout ce que vous pouvez imaginer de pire de l'autre coté du mirroir, tout ce que vous ne souhaitez jamais voir ou revoir, le cauchemar à l'état pur, le rêve corrompu, la nuit sans le jour, une étoile sans éclat, une âme sans lumière, un sang sans impureté, tout ceci est ma nature, ma seule et unique facette. L'interrogation se lit dans vos faibles yeux, pourquoi une abomination, même si ce qualificatif est nullement représentatif de mes intentions, songerait à embrasser la simple idée que tout ce qui est vrai est bon et juste? N'est-ce pas là une contradiction horriblement... vraie? C'est la beauté de la chose, elle revient dans tout, absolument tout, même dans votre pitoyable quête. Vous croyez pouvoir changer son destin une fois qu'elle sera condamnée? Soyez sérieux et considérez vos ressources, seriez-vous en mesure d'affronter le monde pour la soumettre à vos plus simples désirs? Égoisme ou altruisme? Amitié vous dites, pour sauver cette notion, le sacrifice en vaut-il vraiment la peine? Réfléchissez-y un bref instant, vous en rapprochez pourrait l'éloigner à tout jamais. Vous ignorez où elle est, ce qu'elle deviendra alors que la personne vous lisant la leçon connait tout les secrets de l'opération, quelle humiliation vous ne trouvez pas?
On ne voit qu'une seule solution à votre regrettable problème. Pensez à ce que vous m'avez dit, pensez à vos émotions, pensez à votre pouvoir, et vous en viendrez à la même problématique que je me tue à vous exposez, le choix, aussi simple qu'il soit. J'ai posé des choix dans ma vie, j'ai choisi de parler, j'ai choisi de perturber, j'ai choisi de faire saigner, j'ai choisi de torturer, j'ai choisi de tuer, j'ai choisi de vivre. Vivre au travers de la mort, c'est ici qu'on réalise à quel point la valeur de la vie est sous-estimée par l'humanité noyée dans sa propre et hautaine perception d'elle-même. Je n'ai pas hésiter à tuer pour faire comprendre la vérité au peuple, l'hésitation qui ne se représentera pas lorsque l'appel de ma lame au creux d'un coeur sans défenses se fera sentir. La cruciale différence entre vous et moi, la frontière de nos entités, c'est ici que nous la franchissons. Mon âme se transporte déjà du bon côté, à voir si vous allez faire le saut. Je suis loyal à un seul idéal, à une seule mentalité. Les ténèbres jusqu'à l'éternité, sans honte ni gloire... Pensez-y, que seriez-vous prêts à accomplir pour ce qui en vaut vraiment la peine? Peu importe les moyens, peu importe le sang qui se déverse entre la peau de vos doigts, peu importe les cadavres qui suivront votre ombre, que feriez-vous pour retrouver cette amitié perdue dans l'ombre? >>

Gregory ne comprenait toujours pas pourquoi cet homme était aussi déterminé à faire mal, le jeune homme n'est pas comme ça et en réalité il s'en fichait pas mal de ce qu'il disait si ce n'est à le faire réfléchir sur ce qui fait le vrai Gregory, sa force, ses choix.

<< Je vois ... Alors vous, dans le genre obstiné vous remportez la palme, bravo, mais je ne vous suis plus ... Vous oubliez les notions d'humanisme ... De solidarité ... N'existent-elles pas pour vous ? Si vous n'êtes pas un homme ni un monstre, comme vous dites, mais qu'êtes-vous ? Allons allons, seriez-vous un terroriste ? Dans ce cas, tuez nous tous ici dans le bar ... Vous en ferez justice, ... >> se permit de plaisanter Gregory pour essayer de rendre plus sympathique la discussion et enlever un peu de noirceur sur le tableau tout en se demandant ce que l'homme en face de lui allait lui répondre. >>

Acte de terrorisme, être un humaniste contraire aux pensées communues à la société, c'est si commun, si futile de nos jours. Agir sous les feux de la rampe en revendiquant des actes allant à l'encontre même des principes, voilà qui devient tout à fait charmant aux heures critiques du changement. Dans la définition juste du terme, être un terroriste se résume à faire preuve de violence et de manque moral pour parvenir à ses fins les plus justifiées, habituellement sociales et politiques. Pourquoi alors la condamnation vise t'elle les fautifs quand nous devrions cibler la source, le problème, le trouble lui-même? Une petite seconde de réflexion pour la compréhension des actes, c'est tout simple. Si une poignée d'individus se permettent l'extrême pour faire valoir leur opinion et leur valeurs personnelles, c'est qu'une roue du mécanisme s'est délogée de notre propre fonctionnement logique. Et on ôserait les emprisonner pour un usage libre de la liberté permise à rous, c'est terriblement ironique. Nous en serons d'accord, ce sont toujours les malheureux qui ont la malchance de poser les actes qui se voient persécuter bien souvent jusqu'à leur dernière heure. Pourquoi ne pas les comprendre? Pourquoi ne pas écouter ce qu'ils ont à dire? Tendre une oreille au son de ce vent glissant avec terreur jusqu'à nous, un geste contribuant à la cause de son prochain. Une générosité ignorée et perdue dans les temps de la mort, que c'est désespérant, que c'est décevant. Dire que les Présidents, représentants de la supposée diplomatie de leur pays, s'engagent bien souvent avec coeur et âme dans la lutte de ce qu'ils qualifient de terrorisme, de macabre, de mal, de méchant, de mauvais. Tous des qualificatifs flatteurs débutant par la même sonorité, par la même lettre, rejoignant ainsi le cas d'un mot unique. Un mot qui pourrait faire office de représentant de l'état de notre monde. Un simple mot en regroupant une panoplie d'autre; mensonges. Et si tout ceci n'avait rien de vrai? À quoi servirait donc la lutte à une simple non-existence? Dénoncer un principe qui n'existe justement pas dans la réalité, n'est-ce pas tombé totalement dans le ridicule? La notion change mais n'évolue pas avec le rythme du temps...

Il savait depuis longtemps que la cause était perdue, qu'il pouvait l'oublier et que jamais ils ne pourraient être sauver de leur triste mais mérité sort. Que pouvait-il bien faire de plus? Depuis longtemps, Alexis tente et essaye mais en ce jour, à cet instant même alors que l'ensemble de son corps fait face à un être des plus pathétique de sa lignée de vie, tout est en place. Tant de mots consacrés à résoudre l'improbable, tant de temps pour une seule espèce n'ayant aucun mérite, et aujourd'hui, plus rien. Le ténébreux avait-il raison d'avoir autant peu d'estime en ses supposés semblables? Totalement. Pourquoi renvoyer la balle alors que le respect ne fait pas figure dans sa situation? S'exprimant toujours avec classe, cet être sans définition propre à lui ôse le qualifier de terroriste, de vulgaire... terroriste. Se moquant de la mort à un point qu'il s'en permettait de faire de l'humour de mauvais goût, Alexis n'avait plus aucune raison de s'en faire à son sujet. Cette personne ne pourrait jamais lui poser quelconque menaces. Encore très jeune, il sortait à peine du début de la maturité. Cela expliquait probablement quelques raisonnements étranges qu'il pouvait émettre. Et quel cruel manque d'expression vocale. Avec si peu de paroles lancées, c'est comme si il ne savait pas que parler pouvait changer le monde. Gregory n'était sans doutes pas conscient dans le pétrin dans lequel il s'était lui-même vocalement suicidé. Ayant toutes les raisons au monde d'abandonner ce triste et regrettable humain à sa faible destinée, Alexis resta malgré tout immobile, ne quittant jamais du regard les globes occulaires de l'homme lui étant opposé. Agissant ainsi, il montrait son indifférence face aux minables provocations de l'homme. Indiférrence qui se teintait naturellement dans sa fabuleuse et sombre voix...

Trop peu de personnes peuvent saisir avec attention le sens véritable de mes paroles. Je ne suis pas en votre présence pour remplir les besoins de votre compréhension, cela m'est totalement égal si votre esprit succombe aux caprices de la confusion. Oratoire, discours d'exception, ce n'est qu'une formalité qui ne me fait guère plaisir à prononcer. Quel genre d'impression puis-je ressentir à votre égard, vous, les êtres n'ayant aucune conscience à la vérité que je prononce? Aucune motivation ou d'espoir pour poursuivre le chemin, le parcours de cette seule et unique dévotion. Avez-vous déjà eu l'occasion de faire la rencontre d'un personnage ne se gênant d'aucuns obstacles pour s'affranchir vers la vérité? Votre compréhension n'y tombe pas plus dans la normalité, si bien que vous vous demandez ce que je peux bien raconter. Obstiné, je m'obstine sur quoi alors je ne fais que dire, prononcer et affirmer? Vous n'avez jamais eu une discussion sérieuse avec un inconnu, je me trompe? Sachez que rien n'est dit pour rien, tout recherche toujours un but vers quoi se diriger, sans exceptions. Vous vous en moquez de ce que je vous dis, des leçons que je vous sers. Apprentissage nécessaire, vous n'y échapperez pas, vous y êtes déjà tombé. Questionnement profond à savoir si vous y êtes méritant. Avez-vous guère le choix? Vous savez que si vous ignorez votre intérêt pour une écoute attentive à mon égard, jamais plus vous ne pourrez.

Pour lui-même, il abaissa légèrement sa tête vers l'avant, s'inclinant pour offrir au silence un léger soupir à peine inaudible. Ce n'était pas un témoignage d'émotion ou de sentiment pur et bon, c'était son âme fendu en morceaux et servi aux soins de Gregory pour lui faire réaliser à quel point tout était si noir, si obscur...

Penchez pour la réflexion, si les intentions m'habitant s'abaissaient à être une perpétuité de l'art du meurtre, la chose sera déjà faite et accomplie, assurée et assumée. Mort inévitable, elle ne résoud pas toute les situations se présentant à vous. Imaginez un instant si mourrir était l'alternative obligatoire à toute impasse. Aucune vie, aucune subsistence de la chaine alimentaire. Aucune évolution. Aucune technologie. Aucune pollution. Aucune déception. Tant pour si peu, je m'en retrouve amusé malgré mon indifférence. Je parle pour agir. Un terroriste, terme devenu désuet de nors jours, aurait fait explosé l'endroit de la plus délicieuse des bombes artisanales. Toute vie, anéantie en un claquement de doigt mécanique et explosif. Ais-je les airs à en reccourir à un moyen primitif d'expression? Vous m'en voyez amèrement affecté par cette insulte. Aucune goutte de sang se déverse sur le présent plancher par mes paroles, vous en conviendrez que c'est la simple vérité. Un monstre se serait propulsé sans relâches sur sa source de soif, de faim et d'auto-satisfaction. Un monstre à proprement dit ne possède aucune conscience, aucune considération et vise à une aspiration tout à fait noble et juste: faire le mal et le propager dans tout les coins. Mais après tout, définition maléfique dans tout son sens, elle reste large de champ et d'interprétation. Dans l'optique de mes propres points de vue, faire le mal est aussi bien que de faire le bien. Les fondements changent, les intentions varient, les gestes se déséquilibrent mais le principe de défense reste identique. Agissant par égoisme ou par soucis de générosité, ne trouvez pas autant de ressemblances en ces concepts de vie si bien respectés par notre peuple?

Déplissant ses sourcis, exprimant une éternelle neutralité, s'harmonisant ainsi avec la levée de ses jambes, tout son corps s'élevait pour retrouver une position de domination, d'ascension vers le juste de la perfection. Rejoignant ensemble les boutons de son élégance vestimentaire, Alexis fit figure de son image publique hautement prestigieuse. Absence de sa noire profession, son utilisation dans le monde de la mode en tant que mannequin aurait pu être si facilité, si aisée. Pourtant, son esprit servait bien d'autre desseins, et sans salaire, sans médiatisation, sans avantages quelconque. Déposant la totalité de ses mains glissant vers le creux des poches de son manteau, le ténébreux prit une respiration simple et calme qui lui semblait être une nouvelle vigueur. Ayant toujours Gregory bien en vue, il avait bien en tête de l'achever avec efficacité, de le laisser vaguer vers l'inconnu, avec comme seule mélodie une voix lente et envahissante, vous cauchemardant dans tout les instants...

La justice de répondre à une acte de provocation faible et malhonnête comme le vôtre serait inhumain de ma part, vous en convenez. Et pourtant, j'affirme avec exactitude, sans aucune tromperie, que je ne suis ni un homme comme vous, ni un homme comme le voisin de votre parenté lors de votre enfance. Logique? Sens de cette insensée logique? Pensez-y un instant pourquoi je ne me soumets point à une pulsion qui en détruit nombreux et plusieurs d'entre nous? Dans les livres d'histoires, dans les films et même sur les réseaux de télévision, les histoires tirant sur leur conclusion font images et sons d'un criminel en série, répétant le même acte immonde de victime en victime. Perte de contrôle, perte de moralité et de considération pour le véritable de la mort. La différence entre expédier la mort et la préparer est cruciale, voir cruelle. Vous l'expédiez trop rapidement, la servez tel un repas froid et glacial, vous n'avez aucunement le temps de la dégustez et la vie en est bien trop courte pour se terminer avec autant peu de saveur. Préparation assidue et sévère, très méthodique et complexe. Je vous assure qu'une fois délivrée, elle est bien plus brutale et délicieuse. Entre temps, jusqu'à son exécution, la chance laisse à la désignée victime de se rendre compte à quel point notre vie, peu importe comment vous la raisonnez, est une constante précieuse et unique, brillante dans tout ses aspects que l'on ternit sans efforts par notre récurente nature destructrice, voir apocalyptique. Tout ce processus, d'actes et de pensées, je peux lui appliquer le synonyme de torture. La torture ne s'exécute pas seulement par les pièges les plus décadents ou les outils les plus expéditifs mais aussi par les mots les plus percutants, les plus déchirants, les plus déterminants. Pensez aux mots que vous direz dans votre futur rapproché. Tous ne réagirons pas aussi aimablement à l'entente du terrorisme les concernant. Cher inconnu, tenant à la survie, je vous conseille d'éviter mes pas pour le restant de vos jours. À moins que votre mentalité se brusque à l'évolution, ce que je doute, étant donné votre pauvre nature à dépendre de valeurs misérables et faussées par des espoirs détruits.

Ne le remerciant guère, Alexis ne fit que pivoter sur lui-même, s'élançant dans une grande démarche vers la sortie. Alors que son corps venait de franchir la porte, lentement, son monde s'ouvrait sous ses pieds. Sa silhouette se plongeait aux profondeurs, dissimulant peu à peu ce qui restait de plus vrai dans ce monde de mensonges. Au creux des ténèbres, tout lui souriait, tout était prêt pour lui...

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