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 Manque de culpabilité ; Libre.

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Manque de culpabilité ; Libre. Empty
MessageSujet: Manque de culpabilité ; Libre.   Manque de culpabilité ; Libre. I_icon_minitimeLun 1 Mar - 15:23

    Les êtres maudits vivant seuls avec leur propre conscience se posent souvent cette question : Qui suis-je ? Bien entendu, elle reste sans réponse et nous condamne à vouloir absolument résoudre ce problème existentiel, jusqu’à la fin de nos jours sur notre chère Terre. Nous nous tournons alors vers les autres, nous obligeant à entretenir des liens sérieux avec notre entourage, histoire de ne pas souffrir en silence. Néanmoins, ça ne sert à rien car ce fardeau est personnel. Cette interrogation ne doit pas dépendre d’autrui, à moins de vouloir se perdre dans l’immensité du temps et errer comme un fantôme, une âme sans but. Comment pouvons-nous compter dans cette période éternelle ? Comment pouvons-nous trouver notre chemin lorsque toutes les routes nous ramènent au même endroit et nous rappellent qu’il est déjà trop tard ?

    Les doigts de Camilla glissèrent sur les touches de son piano, déclenchant une horrible fausse note qui fit grimacer la jeune femme. Sourcils froncés, elle resta un bon moment immobile, se torturant l’âme à trouver une réponse à la question « Qui suis-je ? ». Mais au lieu de s’y attarder et d’y plonger tout son esprit, elle en déduisit qu’elle était une gentille jouvencelle pleine de vie et aimée de tous et toutes. Ironie quand tu nous tiens ... Un rictus méprisant s’installa sur son visage aux traits doux et qui en avait berné plus d’un. Assise sur le tabouret devant l’instrument, elle tapota de ses ongles le bois massif peint en un noir ébène – couleur qui se rapprochait de sa longue chevelure. Que faire ? Une nouvelle interrogation, comme habituellement. Il était tard, environ onze heures du soir, et les bras de Morphée ne l’avaient toujours pas attrapée. C’était à la fois ennuyant et désespérant ! Elle se mordit la langue et passa sa jambe droite par-dessus l’autre, fixant le mur tapissé de la pièce. Tout était silencieux, si ce n’était la bruyante circulation dehors. « Dehors ». C’était une excellente idée : un petit tour à Central Park n’allait pas lui faire de mal !

    Après quelques minutes de marche, Dakota – de son deuxième prénom – se retrouva sur les sentiers aménagés d’un des seuls espaces verts de la grande ville de New York. Cette dernière avait été presqu’entièrement détruite par l’explosion nucléaire. L’accident – ou l’attentat, ça n’avait que peu d’importance aux yeux de l’aînée des Spencer – avait coûté la vie aux parents de la Déesse des Glaces, ainsi qu’à son petit frère, Alexander. Quant à sa sœur, Johanna, elle était décédée peu avant, assassinée par Camilla elle-même. Une dispute entre les deux filles avait suffi à mettre la demoiselle hors d’elle. Elle avait attrapé sa cadette par le bras et l’avait gelé sur place. Ensuite, elle l’avait poussé contre le mur de la chambre et sa victime s’était brisée en des milliers de glaçons, qui fondèrent rapidement sur la moquette. Au lieu de regretter amèrement son acte, la meurtrière n’en avait que faire d’avoir ôter l’âme d’une personne. Oui, elle se faisait sa propre idée sur le Bien et le Mal. Et puis, elle avait continué à ajouter des prix à son tableau de chasse. Tous ceux qui s’étaient mis en travers de sa route étaient décédés, sauf quelques rares personnes épargnées juste à temps. N’empêche, elle voulait venger Christopher et Charlotte. Le seul responsable de leur mort était ce dénommé « Sylar ».

    Elle grogna, serrant des dents, telle une panthère, tout en continuant à marcher dans l’obscurité de la nuit. Il n’y avait que la lune pour éclairer la route en écorce, en terre et en gravier. Les ombres des grands arbres s’étendaient sur le sol comme des bras de vieilles sorcières et des monstres sortis tout droit des cauchemars des enfants. Un vent léger faisait voler les cheveux sombres de la native de Los Angeles. Une personne saine d’esprit se serait assurée de porter un manteau bien chaud. Contrairement à cela, notre femme de vingt-six ans n’était habillée que d’un tee-shirt noir et d’un jeans bleu marine. Aux pieds, elle chaussait ses bottes en cuir sans talons de même couleur que son haut. Elle avait seulement ajouté un foulard en soie beige autour de son cou. Côté accessoire, elle avait glissé une multitude de bracelets à ses poignets et avant-bras. Pour terminer, ses prunelles noisette étaient mises en valeur par une très légère couche de crayon noire, la rendant encore plus glaciale et ténébreuse qu’elle ne l’était déjà. Pourquoi une tenue pareille par des températures aussi basses qu’en ce jour ? Et bien pour l’unique raison qu’elle supportait très bien le froid, qu’il soit polaire ou pas. Cet avantage était lié à son don. Mais le principal inconvénient était qu’elle demeurait aussi plus sujette à des insolations ou à des coups de chaleur lorsque les degrés dépassaient les vingt ...

    Alors qu’elle savourait cet instant de tranquillité et de solitude, un homme l’accosta et vint se poster devant elle. Elle se stoppa et posa son regard sur l’individu, qui lui était inconnu. Qu’est-ce qu’il voulait ? Se procurer un peu de plaisir ? Ha nan, ça ne marchait pas comme ça avec un phénomène tel que Camilla Dakota Spencer. Non mais ! S’il y avait bien une chose que la jeune femme appréciait, c’était de se sentir supérieure et d’être respectée. Un dérapage pouvait être fatal en face d’elle. Se doutant un peu des intentions profondes de ce type, elle leva et rabaissa les épaules dans un long soupir. Ils étaient tous si ... prévisibles, contrairement aux femmes. Le fixant de ses yeux doux, un sourire s’étira sur ses lèvres pulpeuses. Le mâle, lui, s’était rapproché et continuait à raccourcir la courte distance qui le séparait de la célibataire aux cheveux ébène. Attendant le moment propice pendant un petit laps de temps, elle déclara finalement sur un ton suave et comédien :


    « Tu ne devrais pas faire ça, chéri. »

    Une étrange lueur passa dans l’œil de demoiselle. Pourtant, le gars ne prit pas en compte la menace de la déesse. Grave erreur. Le sentant trop près d’elle, Camilla posa brusquement sa paume sur l’épaule musclée du garçon, lui murmurant quelque chose qui ressemblant à « Je t’avais prévenu ». Il fut pris d’un sursaut en croisant les prunelles glaciales de Dakota, qui le fixa un moment et décida enfin d’en finir. Se concentrant, sa main dégagea un froid intense. Un cri échappa à sa proie alors que celle-ci tentait de s’échapper de l’emprise de son agresseur. Trop tard. Il fallait réagir avant pour avoir une petite parcelle de chance de survie. En quelques secondes seulement, l’homme se transforma en une statue de glace, figée dans sa dernière position, la bouche ouverte et les yeux exorbités. Une mimique sadique et de satisfaction se glissa sur la figure d’ange de Camilla. Mais une question persistait : Le laisser là où le faire tomber sur le sol ? Hum ... Ca pourrait faire une jolie statue pour les passants, non ? Quels songes inhumains, tout de même !
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