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 Tout est une question de clé

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MessageSujet: Tout est une question de clé   Tout est une question de clé I_icon_minitimeMer 23 Déc - 23:50

    Noir. Il faisait noir. Aucune lumière. L’obscurité semblait faire étrangement écho à une âme, un esprit, un cœur. Un cœur qui battait, silencieusement, tel un murmure se cachant derrière un souffle, une respiration calme qu’on dirait pourtant mourante tant elle était peu bruyante. Et à part ce minuscule souffle, il n’y avait aucun bruit. Absolument aucun. Pas un courant d’air, pas un bruissement de tissu, pas de bruit de moteur, de klaxon, d’alarme, de chien qui aboie. Rien. Le vide. Comme si la noirceur de cet univers étouffait tout bruit, ou toute vie. Mis à part cette respiration. Mais quand viendrait son tour ? Quand viendrait le moment à cette faible respiration de rendre son dernier souffle ?

    Le noir. Etait-ce une réalité ou un rêve ? Par moment, il y avait bien des rayons de lumière. Des lumières blanches, violettes, vertes, rouges… Non ! C’était un visage ! Mais que… Que faisait-il ? Il valait mieux fermer les yeux. Puis il y avait ce clair de lune. Une silhouette se découpait dans cette lumière marbrée. Il y avait un masque. Un masque blanc. Une douleur étrange et générale qui enveloppait tout le corps. Après vint cette jeune femme. Et encore le noir. Toujours le noir.

    Le temps semblait s’écouler lentement. Très lentement. Mais qu’était-ce que le temps dans le noir total ? Le temps n’existait pas. Il ne pouvait être que subjectif et inquantifiable. Il s’allongeait avec l’ennui et se raccourcissait avec les pensées. Il s’éteignait avec le sommeil.

    Mais arrivait à un moment où la respiration s’accélèra. Il y eu des toux. Des reniflements. Puis la respiration fut retenue un moment, il y eu le bruit du froissement de tissu, un soupir, comme lors d’un effort. Le temps passait encore au fur et à mesure que la respiration se stabilisait, comme si elle attendait quelque chose mais qu’elle se rendait compte que rien ne viendrait. Peut être attendait-elle que des pupilles s’habituent à l’obscurité, mais rien. Une cécité absolue.

    Les mains touchèrent quelque chose de chaud, d’irrégulier, de lisse. C’était son visage. Il n’avait que très peu de souvenir, mais il se souvint que son visage avait été brûlé, même s’il ne se rappelait pas bien comment. Il soupçonnait ce visage blanc, noir, rouge, vert et violet, mais sans plus. Le passé était quelque chose de difficile. Rien n’était vraiment clair. Et aussitôt que quelque chose revenait, c’était de nouveau le noir.

    A commencer par l’endroit où il se trouvait. En effet, notre homme n’en avait pas la moindre idée. Il savait juste que ce n’était pas la première fois qu’il se réveillait et s’asseyait en se posant la même question. Et à chaque fois, il avait le même réflexe : sentant quelque chose dans l’une de ses poches, il y plongeait la même pour ressortir un petit objet rectangulaire et froid. A un moment il sentit comme à chaque fois comme une coupure dans le métal. Tentant d’ouvrir cette mystérieuse boîte, le couvercle se souleva et il se rendit compte qu’il s’agissait d’un briquet. Une simple pression du pouce et… lumière ! Certes faible, mais c’était quand même de la lumière. L’homme découvrit alors le pauvre matelas vert à larges bandes marron troué ici et là sur lequel il était assis, couvert en partit d’un drap blanc devenu beige – ou marron. Le sol gris et poussiéreux constellé de cafards. Les briques rouges et si humides que la lueur de la flamme s’y reflétait sans peine. L’homme se leva pour faire le tour de la pièce. Quatre murs, une porte. Les murs étaient assez rapprochés les uns des autres. Lorsqu’il compta les pas qu’il faisait, il calcula une dizaine de mètres carrés tout au plus. La porte quant à elle, semblait bien lourde et a fortiori infranchissable. Un coup d’épaule dans son métal – ou fonte – rouillée et humide n’avait même pas réussit à lui faire sortir un hoquet. Il y avait bien une serrure, mais avec quoi la crocheter ? Et qui pouvait bien le retenir ici ? Un instant, l’individu se serait cru dans un film de mauvais goût. Devait-il s’attendre à voir apparaitre un clown sur un tricycle ?

    Il revint vers sa couche. Là, il découvrit – pour la combientième fois ? – un carnet. C’était un carnet simple, assez fin, avec une couverture en cuir. Lorsqu’il l’ouvrit, une foule de note lui sauta aux yeux. Mais la première chose qu’il devait faire c’était savoir à qui il appartenait. A l’intérieur de la couverture, le mot « Pouvoir » était répété plusieurs fois. La même écriture l’une en dessous l’autre. Un stylo était posé près du carnet. Il écrivit le mot « Pouvoir ». Encore la même écriture. C’était son carnet. Il commença donc la lecture de ce journal intime sans date.

    « Je suis amnésique. Je ne me souviens que du visage d’un clown. Il est blanc, les yeux cernés de noirs, le sourire de l’ange en rouge pour dissimuler comme des cicatrices, des cheveux verts, vêtu de violet. Je dois le retrouver. »

    Plus loin :

    « Un homme m’a recueilli. Je crois qu’il peut m’aider. Etant brûler de partout, cet inconnu m’a soulagé des douleurs. Mais je porte un masque pour cacher mon visage. C’est un masque blanc. Il reflète bien ce que je suis : personne. »

    Un coup d’œil près du matelas et il reconnu le masque. Il revit alors dans sa tête cette scène où il l’avait trouvé un soir de clair de lune près d’un théâtre. Le saisissant, il se rendit compte que l’élastique était détaché, mais formait un nœud. Il comprit qu’il l’avait un jour retiré du masque pour maintenir le briquet allumé. Après avoir suivit sa réflexion, il continua sa lecture.

    « Ce que j’ai fait à l’hôpital… Je crois que je ne suis pas normal. Je crois aussi que cet homme qui m’aide n’ai pas normal non plus. J’ai l’impression qu’il me comprend. Ou du moins qu’il sait ce que je suis mais que ça ne l’effraie pas. »

    Dans un nouveau flash il se vit semer le chaos et la mort dans un service hospitalier. Il vit des flammes. Ces flammes, c’est lui qui les créait. Posant le carnet, il regarda ses mains.


    Ses mains. Elles ressemblaient à n’importe quelles mains, mis à part quelques cicatrices et traces de brûlures qui semblaient assez légères. Mais ces mains devaient avoir une histoire. Il fallait se concentrer, retracer le passé. Que s’était-il passé ensuite ? Le dernier souvenir était cette jeune femme dans un club. Puis plus rien. Etait-ce qui l’avait enfermé ? Notre homme reprit le carnet, survola quelques pages, en sauta quelques autres, puis s’arrêta subitement.

    « Je ne sais plus depuis combien de temps je suis ici. Quelques jours ? Quelques mois ? J’imagine que tant que le briquet s’allume, ce ne doit pas faire bien longtemps. D’ailleurs que ferais-je lorsqu’il n’y aura plus de gaz ? Serais-je prêt à sortir ? »

    « Prêt à sortir ». Qu’est ce que cela signifiait ? Il revint quelques pages plutôt.

    « Je ne me souviens plus bien de ce que je suis. Il faut que m’isole un moment pour comprendre, pour saisir le sens de chaque chose. Je dois compléter le puzzle. Je sais que la réponse est en moi. »

    Puis encore plus loin :

    « J’ai trouvé un endroit abandonné au milieu de ruines. Le lieu semble encore en partie intact. C’est une petite pièce dans une sorte de souterrain. On dirait un garde meuble ou quelque chose comme ca. Mais bien plus petit, et la porte ne s’ouvre pas verticalement. Au final, on dirait une geôle. La clé était sur la porte. Je me suis enfermé à l’intérieur. Je ne sortirais d’ici que lorsque je serais prêt à sortir. Lorsque j’aurais résolu l’énigme. »

    Quelques pages plus tard :

    « Ca fait longtemps que je n’ai pas mangé. Qu’est ce qu’il m’a prit de m’enfermer ici ?!! Je crois que je vais mourir. Après c’est tout ce que mérite un monstre et un fou comme moi. La seule barre au beurre de cacahuète que j’avais avec moi, j’y ai mis la clé à l’intérieur pour qu’un rat l’emporte. Ca n’a pas raté. Maintenant je suis condamné. »

    Au moment où l’homme se demandait comment quelqu’un avec des pouvoirs mystiques aussi puissant que lui pouvait être retenu par un maudit verrou et un rat en guise de gardien tomba sur une ligne qui lui glaça le sang, parce qu’il commençait à se dire qu’avec son « don » il pourrait s’en sortir.

    « Satan donne, mais il peut aussi reprendre. J’ai perdu ce que j’avais. La seule chose que j’avais, ce truc étrange avec les mains, cette énergie comme radioactive, je ne l’ai plus. Que s’est il passé ? Du jour au lendemain… »

    Ca continuait mais il n’avait plus la force de lire. Cette fois c’était certain. Il était bel et bien condamné. Le briquet s’éteignit brutalement, jetant un froid. L’homme se mit à sangloter. Le sentiment de fin était plus fort que jamais. Il se mit à taper des poings sur le sol, la couche, les murs, les larmes ne cessant de coulant, criant toute sa rage et toute sa folie. Mourir. Il avait déjà failli de mourir. Mais jamais de cette manière. A petit feu. Dans le froid et le noir. C’était vraiment effrayant. Bientôt il servirait de repas aux rats et aux cafards.

    Notre homme finit par se calmer sans cesser pour autant de pleurer. Mais il s’apaisa légèrement reprenant son souffle. Lorsque ses yeux s’habituèrent de nouveau à l’obscurité quelque chose avait changé. C’était lui. En effet, une légère lueur émanait de son corps comme s’il était une luciole. Comment cela se faisait-il ? Il avait écrit que son pouvoir avait disparu. Etait-ce une ruse pour se piéger lui-même afin qu’il n’essaye pas de sortir ? Il tenta alors de faire apparaître des flammes, de bruler son matelas, mais rien. C’est comme si cette lueur était une trace, un reste de son pouvoir passé. Comme si d’ailleurs son pouvoir était toujours là, mais inutilisable. Il était devenu à la place une veilleuse ridicule. Cependant, cela pouvait être un signe. Peut être cela signifiait-il qu’il était prêt. Il fallait trouver la clé.

    Mettant les mains en avant pour s’éclairer du mieux qu’il pu, l’étrange individu se mit à tâter le sol en quête d’un rat. Il n’en trouva aucun. Mais il découvrit un petit trou dans le mur. Ca faisait un peu cliché. Alors il décida de l’appâter. Il prit alors le stylo, le cassa, et se coupa le doigt. Il s’allongea alors devant le mur, tendant la main vers le trou. Un animal affamé s’approcha. Il espéra que ce fut le bon rat, car l’endroit devait en être infesté. Lorsqu’il sentit une morsure sur son doigt, il frappa d’un coup le rongeur avec le stylo brisé. Il chercha alors plein d’espoir la minuscule clé dans les intestins de l’animal. Et il fallait croire qu’il avait vraiment beaucoup de chance car il finit effectivement à sentir quelque chose de rigide sous la membrane du fil gélatineux.

    Se précipitant non sans tomber vers la porte, il déverrouilla le cadenas aussi vite qu’il pu. La porte s’ouvrit dans un grincement sinistre. Entre vivre et mourir, il fallait choisir. Retournant vers le matelas, il prit le masque blanc auquel il rattacha l’élastique et le carnet et s’en alla une bonne fois pour toute.

    Il ne mit pas bien longtemps à sortir du dédale souterrain et à rejoindre la surface. Devant lui s’étalait des ruines infinies, mais il était rempli d’espoir. Etre a deux doigts de mourir et de la folie lui avait fait comprendre qu’il ne devait plus s’écarter de sa quête : sa quête de lui-même.


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Liam Caldwell

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MessageSujet: Re: Tout est une question de clé   Tout est une question de clé I_icon_minitimeLun 4 Jan - 20:40

[ Bon j'm'y colle, mais ça fera pas vraiment avancer la chose. C'est juste en attendant Caïn]


Liam était à la recherche d'une personne. Une ancienne connaissance dont il savait qu'il était très souvent dans cette ville monde qu'était New York. Cette personne répondait au doux nom d'Ezechiel. Caïn. Une très vieille connaissance. Il avait un pouvoir lui aussi. C'était l'un des premiers que Liamarius avait rencontré. Et il n'avait sans doute pas changé, étant lui aussi immortel, son pouvoir de contrôle cellulaire était des plus intéressant, lui permettant par exemple de se régénérer. Il avait fait sa connaissance lors de la seconde guerre mondiale, ils avaient plus ou moins les même méthodes pour mener à bien leurs missions. Ils étaient radicaux dans leurs façons d'opérer. Mais tout cela était le passé. Ce qui comptais maintenant, c'était le futur. Trouver un moyen de pouvoir récupérer les pouvoirs, comprendre ce qu'il se passait.... Et pouvoir reprendre ses machinations diaboliques. (What a Face)

Quelqu'un regardant par sa fenêtre le pont de Queensboro pouvait apercevoir une silhouette se dirigeant vers Brooklyn a grands pas. Silhouette aux contours illuminés par la lumière des réverbères, scène digne d'un film effrayant. Meurtrier s'enfuyant d'une scène de crime à la nuit tombée.

Il venait de Central Park. Ses origines n'avaient pas disparues avec son pouvoir, il avait besoin de se ressourcer pour pouvoir réfléchir. IL avait besoin d'être au milieu des arbres pour faire le point sur tout ce qu'il savait et trouver les solutions à ses problèmes... Là était le seul inconvénient de Vegas : les parcs n'étaient pas nombreux, et la ville était entourée de sables, pas un bosquet à des centaines de kilomètres à la ronde. Revenons à l'instant présent. Ses réflexions l'avait mené à la conclusion suivante : il devait se rendre dans un des lieux où il savait qu'il mettait les pieds. Là où ils s'étaient vu plus d'une fois.

Alors il partit pour un bar et commença à se renseigner discrètement auprès des poivrots, cherchant à savoir s'ils l'avaient vu récemment. Il demanda aux clochards dont les yeux enregistraient toutes activités. Ils n'étaient malheureusement pas à même de lui dire où il était. Liam avait néanmoins réussit à trouver plus ou moins la direction qu'avait prit son ancien camarade. Il se dirigeait vers l'est de Brooklyn, et c'est en interrogeant un homme sortant d'un bar qu'il arrêta enfin de chercher.

"Oui vot' homme il est là, il devrait pas tarder à sortir, de toute façon le patron va pas tarder à fermer. Il ferme vraiment tôt ce chacal, mais il sert le meilleur whisky de tout ce qu'il reste de Brooklyn ... "

Liam le laissa maugréer et rentrer chez lui ... à moins qu'il ne cherche un nouveau bar pour continuer à boire et s'installa dos au mur, à côté du réverbère attendant la sortie des clients. il en vit une dizaine et puis en dernier sortit Caïn. Enfin. Liam attendit que la porte se referme et soit verrouillée avant de s'avancer et de l'interpeler. Sa voix était calme et basse, chaque mots prononcés formaient un nuage de vapeur.



Bonsoir Caïn... Cela fait bien longtemps n'est ce pas ? Toujours aussi doué pour effacer tes traces. Tu ne pensais sans doute pas que je me souviendrais de tes coins préférés et que je serais à même de suivre la piste même estompée, je me trompe ? Je dois tout de même avouer que j'ai eu du mal ... sans pouvoirs tout est plus compliqué pour des immortels non ? ... C'est ce sujet qui m'a fait quitter Vegas pour New York. Cette perte inexpliquée. Je veux une réponse, et tu es à même de m'aider comme tu l'as fait par le passé.


Il attendit la réponse, se portant à son niveau, la main tendue, comme plus d'un demi siècle auparavant lors de la guerre lorsqu'ils s'étaient rencontré.
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Caïn Ezechiel
~~All Causes Shall Give Away : I Am In Blood~~
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MessageSujet: Re: Tout est une question de clé   Tout est une question de clé I_icon_minitimeSam 16 Jan - 15:11

"On ne rencontre que ceux qu'on a déjà rencontrés." [Roland Topor]
"Ce qu'on rencontre dans la vie est la destinée. La façon dont on la rencontre est l'effort personnel." [Sathya Sai Baba]
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~~The Man Named Nobody And The Other Immortal {Meeting Again}~~

Les étoiles brillaient dans le ciel d'encre. Malgré la pollution lumineuse des bâtiments, elles restaient fières et lumineuses. Les étoiles étaient tels l'espoir des hommes. Lumineux. Parfois obscurci. Mais toujours là, immuable. L'être qui regardait les étoiles détourna les yeux. Ces étoiles lui rappelaient une personne qu'il connaissait. Rose fragile et sublime, au parfum enivrant et à la peau délicate, elle était aussi lumineuse que ces étoiles. Asami Barairo. Un cliquetis. Le bruit d'une faible combustion. Une colonne grisâtre tremblotante qui s'élève. L'homme qui regarde les étoiles se nomme Caïn -du moins c'est ce qu'il prétend, peut-on croire un menteur ?- , il fume. Plus par habitude que par réel intérêt et attrait pour la nicotine. Son regard bleu acier qui s'était déroulé des étoiles s'était à présent fixé sur l'horizon que lui offrait New York. Une rue entouré de buildings et autres immeubles en reconstruction, certains achevés, d'autre non. Le temps passait. Il s'était habitué à n'avoir plus de pouvoir. Ses tempes commençaient à grisonner sérieusement et depuis quelques jours, il souffrait d'un mal de dos -aux lombaires exactement- , tout cela, si loin de ce que son pouvoir lui avait apporté lui semblait étrange mais amusant. Il se délectait de cette douleur. D'être normale. Cependant, même sans pouvoirs, il n'en restait pas moins le même. Étrange criminel enjôleur...

La lumière des réverbères dissipaient les ténèbres par endroits. Ce paysage de clair-obscur était un cadre parfait pour lui. Un cadre où il aimait évoluer. Son théâtre était le Monde et New York était une salle dotée d'une scène formidable. Cet homme avançait dans ce jeu de lumières. L'on voyait tantôt profil blanchâtre sous la lumière et silhouette fugitive mystérieuse dans l'obscurité. Ce contraste saisissant de lumière et d'ombre représentait symboliquement ce qui régnait dans cet homme. Il était une lueur grisâtre dans l'abîme et une émanation noirâtre au firmament. Ni Ange, ni Démon. Mais Monstre. Que faire en ce soir si doux ? Tuer ? Il l'avait déjà fait il y a quelques temps. Et il y a quelques instants. Les premiers meurtres étaient les malfrats sans vergogne qui avaient tentés de s'en prendre à sa protégée et, à qui il avait récité du Shakespeare avant qu'il ne les tue. Les seconds étaient de jeunes femmes et de jeunes hommes qu'il avait capturé pour faire quelques expériences sur eux. Même s'il n'en avait pas l'air, Caïn était aussi un homme de science qui avait toujours été fasciné par le corps humain, mais peut être n'en aurait-il pas été ainsi s'il n'avait pas eu ce pouvoir..?

Finalement, il décida d'aller boire un verre dans un bar miteux du coin. Autrefois, le Blue Crow -car tel était le nom du bar- était un lieu de rassemblement célèbre parmi les fêtards et ceux qui affectionnaient les bons alcools. Mais depuis plusieurs générations, le commerce avait sombré dans la médiocrité et n'avait jamais réussi à redorer son blason. L'histoire ne s'arrête pas là car l'immortel avait apprit que pour ne pas finir dans la rue, le dernier tenancier de la famille qui avait bâti le Blue Crow l'avait vendu à un New Yorkais qui rêvait d'avoir son propre bar. Cependant, depuis qu'il l'avait repris, le bar était devenu ce qu'il était désormais: miteux, pathétique, oublieux de son passé glorieux et au bord de la fermeture. Il entra dedans rapidement, désireux de ne pas attirer l'attention sur lui, malheureusement, comme d'habitude, ce fut le cas. Sa haute silhouette, sa tenue entièrement noir qui contrastait avec sa peau d'albâtre, son regard hypnotique d'un bleu acier l'avait fait tout désigné comme objet de curiosité. Souriant à l'attention de tous les clients, il alla s'asseoir sur un tabouret au comptoir et écrasa sa cigarette dans un cendrier aux bords brisés qui trainait là.

"Un whisky sec, s'il vous plait."
"Les types dans votre genre ont plutôt tendance à couper le whisky avec de l'eau ou du coca..."
"Vous ne me connaissez pas. Il serait prétentieux de dire que vous savez, à l'apparence d'une personne, quel genre de boisson elle boit."
"Si tu le dis, mon gars... Tiens, ton whisky."
"Merci."

Depuis qu'il n'était plus immortel, l'alcool et la cigarette avait pris un intérêt curieux pour l'homme aux milles noms. Auparavant, il ne souffrait ni d'alcoolisme, ni de gueule de bois et encore moins d'enivrement. Il en allait de même de la cigarette qui n'endommageait pas ses poumons. Maintenant, il prenait un malin plaisir à observer jusqu'à quel degré son corps pouvait supporter ces deux poisons. Le verre fut porté jusqu'aux écarlates lèvres de l'homme blafard et le liquide alcoolisé glissa lentement dans sa bouche, immergeant sa langue du délicieux nectar de cette eau-de-vie de grain. Enfin, c'est ce qu'il aurait dû se dire, mais le whisky du Blue Crow était loin d'être buvable. Regardant avec dégoût son verre, il termina celui-ci rapidement et alla au toilette. Sortant un petit objet d'une de ses poches -objet carré banal et inconnu- l'homme le colla sous une pissotière. Dans son ombre et grâce aux vertus de l'alcool, la petite bombe artisanale qu'il venait de placer passerait inaperçu. Pourquoi tuer ? Parce que, s'il y a bien une chose que Caïn détestait, c'était bien le mauvais whisky. Tout simplement. Fallait-il réellement une raison pour tuer ? Pour cette homme-là, la réponse était évidemment non.

A la suite des clients qui sortaient du bar -comment le gérant pouvait-il fermer de si bonne heure ? Cherchait-il intentionnellement la fin de son commerce ?- Caïn franchit l'entrée et observa la rue. Une étrange sensation l'assaillait comme si quelqu'un l'attendait. Un être avait-il retrouvé sa trace ? Non, cela était impossible. Personne ne pouvait le retrouver. Personne... Hormis Lui. Les lèvres carmin de l'homme s'étirèrent en un sourire en coin... Tout était possible à New York, ça pouvait très bien être cet homme.. La porte se referma derrière lui dans un claquement sec et il marcha quelques mètres avant qu'une personne ne l'interpèle. Caïn se retourna. En face de lui, un homme qu'il connaissait depuis longtemps... Fort longtemps.. Un être immémorial comme lui, un autre immortel. Son nom, Liamarius avait été modernisé en Liam. Liam Caldwell, s'il se souvenait bien. Oui, c'était ainsi qu'il s'était présenté lors de leur première rencontre qui remontait à la Seconde Guerre Mondial. Tous deux avaient servis dans l'armée américaine lors de cette guerre et ils étaient devenus amis. Se comprenant. Se respectant. Inexpressif, Caïn laissa sa connaissance arrivait jusqu'à lui, ne l'interrompant pas lorsqu'il commença à débiter le pourquoi de sa venue.

Souriant étrangement, Caïn rétorqua:

"Qui te dis que je n'ai pas laissais des traces intentionnellement ?"

Effleurant la main de l'autre immortel d'une pichenette, un sourire goguenard sur le visage, il se retourna et commença à avancer. Deux mots sortirent de sa bouche, presque en murmurant.

"Suis-moi."

Sachant que son ami le suivrait pour obtenir les réponses à ses questions, l'immortel poursuivi son chemin. Il savait que son protégé s'était enfui de l'hôpital récemment et qu'il avait atterri dans une des ruines qui jonchaient Brooklyn... Il avait bien fait de placer un mouchard dans la Bible qu'il lui avait offerte. Avait-il un nom désormais ? Ou devrait-il encore l'appeler Mister Nobody ? Liam l'ayant rejoint à ses côtés, Caïn brisa le silence:

"En effet, je connais la réponse à cette question. Néanmoins, que me vaudrais mon aide ?-et puis, sincèrement, depuis le temps, cela m'étonne que tu aies encore besoin de moi, pauvre Gentleman oublié de tous- Tu as intérêt à avoir quelque chose d'intéressant à m'offrir, Liamarius."

Sortant une cigarette de sa poche et la calant dans sa bouche, il tendit le paquet à Liam. Allumant les deux instruments de mort à l'aide de son briquet qui lançait des éclairs chromés à la lumière des réverbères, l'immortel reprit.

"Tu dois connaitre l'O.W.I, non ? Et bien, une société rivale, PineHearst, mené par un leader aujourd'hui décédé, avait mis au point un virus inhibant de force les pouvoirs. Par l'explosion du bâtiment, le virus s'est semble-t-il propagé sur tout le territoire américain. Ainsi, nos pertes de pouvoir inexpliqués. Le Destin est un riant personnage et il s'esclaffe sans doute de nous voir tous deux, immortels, grimaçaient à cause de problèmes que nous n'aurions jamais dû avoir. J'ai par exemple très mal au dos. Étrange, non ? Je ne croyais jamais dire cela un jour de ma longue existence... Et toi, des problèmes liés à la vieillesse ?"

***

La suite du trajet, ponctué de quelques dialogues sur les événements passées de leur existence qu'ils avaient en commun et qu'on appelait nostalgie, se fit dans le plus total silence. La route était longue et les palabres ne feraient que les ralentir. Finalement, ils arrivèrent là où était apparemment la Bible et donc, l'homme qu'il avait soigné. Une silhouette se dessinait non loin devant eux. Plissant les yeux, Caïn parvint à voir que la personne portait un masque... Est-ce que.. Est-ce que c'était... Oui, c'était sans doute lui. Il n'était pas non plus imbécile et c'était un réflexe tout à fait naturel que de vouloir sortir d'un endroit où l'on était piégé. Écrasant sa cigarette au sol, il fouilla ses poches et trouva le détonateur. Il avait totalement oublié de l'actionner. Bah, tant pis, il ne verrait pas la splendide explosion du bar. Appuyant sur le bouton de mise à feu et se retournant, il put admirer une colonne de fumée s'élevait et un boom sonore retentir. Faisant signe à Liam de le suivre, ils marchèrent jusqu'à Mister Nobody..

"Te souviens-tu de moi ? As-tu progressé dans ta quête ?"

[post un peu bof sur la fin, mais bon, j'espère que ça suffira Wink ]
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MessageSujet: Re: Tout est une question de clé   Tout est une question de clé I_icon_minitimeMar 19 Jan - 23:22

Un genou à terre soulevant un petit nuage de poussière grise. Des cendres fines comme le sable d’une plage de Floride. C’était étrange. Très étrange même. Dans sa prison, et même dans ce dédale, cet homme dont la main était posée sur le sol afin de ne pas se retrouver le nez dans cette neige sinistre, avait encore une légère sensation de pouvoir. Comme si une puissance mystique persistait à murmurer dans sa tête des choses intelligibles, mais pourtant réconfortantes. Il avait en faite la sensation que cette voix était la source de cette curieuse lueur verte qui émanait de lui un peu plus tôt. L’idée qu’une luciole était rentrée dans sa tête par son oreille ne l’amusait pas beaucoup.

Cependant, à la première gorgée d’air frais, il s’était senti défaillir. Il sentait que la voix n’avait pas disparu. Elle s’était simplement tue. Au même titre que la lumière qui émanait de son corps s’était éteinte. Il y avait ce sentiment instinctif que tout était lié. Il saisit le carnet et le crayon qu’il avait fourré dans la poche de son pantalon pour inscrire ce qui lui arrivait. Il devait continuer à écrire sur l’instant pour que rien ne lui échappe. Bien sur il allait continuer à réfléchir à tout ca, mais il le noterait plus tard. Ou au fur et à mesure. L’important était de tout prendre en compte. Aussi bien ce qui venait sur l’instant que l’évolution de ses pensées. Alors il s’assit sur le sol nuageux pour écrire. Se poser ainsi lui permettait également de reprendre son souffle, car n’est pas tant qu’il avait courut dans ce labyrinthe de ruines, mais le fait de perdre subitement une certaine énergie l’avait épuisée physiquement, comme si une partie de son organisme c’était envolée par sa bouche lorsqu’il avait prit son premier bol d’air depuis des jours, voire des semaines.

Il leva les yeux vers l’horizon. Le soleil n’était pas encore couché, mais pas loin. Madame La Lune pointait déjà le bout de son nez dans un ciel entre le violet et le rose. Alors notre petit Pierrot entreprit de bénéficier des dernières lueurs du jour pour feuilleter le carnet. Il marcherait durant la nuit. Il aurait moins chaud, et marcher le réchaufferait contrairement à dormir où il pourrait finir gelé.

Il y avait des passages intéressants dans ce carnet. Il doutait parfois qu’il ait pu les écrire lui-même, car il ne se souvenait pas de quelconque transe créatrice où il aurait pu jouer les artistes expressionnistes. Mais un extrait attira son attention tout particulièrement. Il plia d’ailleurs le coin de la page pour le retrouver rapidement. Cet extrait faisait référence à un passage de la Bible. Cependant, cet extrait laissait entendre que cette citation fut trouvée durant sa captivité. Alors, de manière hésitante et presque prudente alors qu’il ne s’agissait que d’un vulgaire bouquin, il tâta son autre poche. Comment ne l’avait il pas senti avant ? Il sortit de sa poche un livre sombre et abimé dont l’illustre titre était inscrit en doré sur la couverture, sans le nom d’un auteur ni d’une maison d’édition. Dans ce livre, de nombreuses pages avaient le coin plié. Cependant, certaines avaient aussi des gribouillis. Mais des gribouillis délicat pour ne pas transpercer les pages extrêmement fines. Notre homme reconnaissait les choses soulignées dont il était question dans son « journal intime ».

Sous son masque, un sourire.

La nuit tomba rapidement. L’homme se releva et fit un nouveau tour d’horizon du regard. Le satellite argenté diffusait une forte lumière blanchâtre éclairant les ruines comme en plein jour. Toute fois, le ciel n’était pas complètement dégagé pour autant. Quelques nuages se baladait ici et là, comme pour naviguer au dessous du radar des étoiles. Et ces nuages avaient une certaine utilité, car certains avaient une étrange couleur orangée. Etrange pour des nuages en pleine nuit… Une seule conclusion possible : là où il y avait des nuages orange, c’est qu’il devait y avoir beaucoup de lumière au sol. Alors notre vagabond se dirigea sans hésiter vers les cotons qui n’étaient pas bleu les plus proches.

Peut être y trouverait-il l’homme qu’il avait rencontré il y a quelques temps sous une lune plus ou moins semblables à celle qu’il côtoyait cette nuit là. Oui… Peut être que le destin allait bien faire son travail. Ou bien s’il ne le faisait, peut être pourrait il forcer le destin et trouver quelqu’un qui le mène à cet homme aussi mystérieux que sombre. Dans le pire des cas, il pourrait au moins trouver un moyen de transport plus rapide que ses pieds nus dans cette cendre froide qui dissimulait des débris et des gravats qui lui tranchait la chaire.

Mais alors qu’il atteignait le sommet d’une colline, son facies blanc et artificiel ne sut traduire ce que laissait entendre les battements de son cœur et ce que laissait voir son visage.

_Oui. Je me souviens de vous.
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Liam Caldwell

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MessageSujet: Re: Tout est une question de clé   Tout est une question de clé I_icon_minitimeSam 23 Jan - 18:31

Liam avait bien retrouvé son ancien camarade, il ne s'était pas trompé. L'immortel avait toujours la même dégaine, il semblait juste … plus vieux mais, surtout, plus faible. Liam se souvint que par le passé l'alcool, le tabac et toutes autres substances nocives pour la santé d'un humain normal n'avaient pas affecté le corps d'Ezechiel … mais maintenant qu'il était humain c'était une autre paire de manche. Son corps souffrait visiblement des effets combinés de l'alcool et du whisky, mais l'esprit de Caïn restait pourtant lucide, il ne semblait pas affecté outre mesure par la présence de ces corps étrangers potentiellement mortels, cela était sans doute du à l'expérience acquise avec l'âge. Comme un masochiste finit par contrôler la douleur ressentit, il devait réussir à garder son esprit plus ou moins hors de son enveloppe charnelle, inaccessible aux effets secondaires de l'alcool.
La demi plaisanterie de Caîn arracha un sourire nostalgique à Liam, le sourire d'un enfant qui se remémorerait des moments agréables et magiques. Au fond, bien que 'homme le plus vieux, et ayant les plans les plus terribles, Liamarius était en grand enfant aux milles souvenirs et aux rêves utopiques plus fous que les utopistes eux même. Des flashs s'imposaient à son esprit tandis que Caïn lui demandait de le suivre. Seconde Guerre mondiale. Liam s'était engagé car il voyait en Hitler et ses alliés des ennemis, des opposants bien trop dangereux pour ses plans. Il avait rejoint l'armée, brillant par son maniement des armes, sa réactivité et sa force, sa finesse stratégique. Et plus tard sur le terrain, son instinct avait étonné tout le monde, et c'est ainsi qu'il avait rencontré Caïn. Ils s'étaient compris, avaient beaucoup travaillé ensemble au cours de cette horrible guerre (pléonasme). Luttant pour leurs idéaux, ils avaient triomphé des nazis, organisés des attentats, aidé les résistants. Jamais ils ne s'étaient fait prendre. Leur expérience des guerres et des guérillas leur permettait de savoir quand attaquer, quand se replier. Ils n'avaient que rarement frôlé la mort. Ceux qui composaient leur petite équipe les surnommaient les faucons, toujours à l'affut, surveillant autant leurs alliés que leurs ennemis. La voix de son ami sortit l'immortel de ses persistants souvenirs

En effet, je connais la réponse à cette question. Néanmoins, que me vaudrais mon aide ?-et puis, sincèrement, depuis le temps, cela m'étonne que tu aies encore besoin de moi, pauvre Gentleman oublié de tous- Tu as intérêt à avoir quelque chose d'intéressant à m'offrir, Liamarius."

" J'ai toujours d'intéressantes choses à offrir mon vieux. Une place de choix dans le chaos à venir par exemple, ou armes, caches, drogues, argent, tout ce que tu veux. "

Tout en continuant à suivre son ancien camarade. Il tenta de se remémorer la dernière fois où ils s'étaient vu. CEla devait remonter à une dizaine d'années, mais pour quelle raison ? Il ne s'en rappelait plus. Cela ne devait pas être si important.




"Tu dois connaitre l'O.W.I, non ? Et bien, une société rivale, PineHearst, mené par un leader aujourd'hui décédé, avait mis au point un virus inhibant de force les pouvoirs. Par l'explosion du bâtiment, le virus s'est semble-t-il propagé sur tout le territoire américain. Ainsi, nos pertes de pouvoir inexpliqués. Le Destin est un riant personnage et il s'esclaffe sans doute de nous voir tous deux, immortels, grimaçaient à cause de problèmes que nous n'aurions jamais dû avoir. J'ai par exemple très mal au dos. Étrange, non ? Je ne croyais jamais dire cela un jour de ma longue existence... Et toi, des problèmes liés à la vieillesse ?"

"L'OWI ... oui je m'en souviens. Linderman était l'un des patrons de la compagnie n'est ce pas ? Sacré vieux con celui là, il m'en aura donné du mal ... J'ai entendu parler de Pinehearst, par Monroe il me semble. Il ne m'avait pas donné beaucoup d'informations, il m'avais juste dit que c'était une entreprise dangereuse. Et j'ai eu la visite de certains des membres de l'organisation, ils sont venu enlever une de mes employées il y a quelques temps de ça. Alors c'est à Petrelli que l'on doit de reprendre le chemin douloureux de la vieillesse ? S'il est toujours en vie après l'explosion du bâtiment, il ne le sera plus très longtemps...


Continuant leur chemin tout en parlant de leur passé commun, ils arrivèrent devant une série de bâtiments en ruine, un homme se tenait debout


Oh je vois, tu as prit un disciple. Il doit avoir une capacité et une histoire étonnante pour que tu l'ai pris sous ton aile. De quoi était il capable avant que le virus ne l'aff...

L'ex-immortel s'arrêta net, il avait remarqué que l'homme avait un calepin et un crayon dans la main, il y notait tout un tas de choses. Ce n'était pas une conduite habituelle. Il eut le temps de voir quelques brefs passages, des mots par ci par là. Il ne put en conclure qu'une chose. Cet homme essayait d'inscrire son ressentit et sa vie dans son carnet, par peur de tout oublier, pour se souvenir de qui il était. A en juger par la poussière qui recouvrait ses habits, il sortait d'une de ces ruines après y avoir passé un bon bout de temps. C'était un cas ... intéressant.

"Te souviens-tu de moi ? As-tu progressé dans ta quête ?"

"Oui. Je me souviens de vous."

"Oh, intéressant, vraiment, où l'as tu trouvé ? Il a souffert d'amnésie et s'attendant à le redevenir, il a noté sa vie alors qu'elle s'effaçait. Vraiment, je suis bluffé mon cher ami. Tu as là un potentiel très grand à exploiter. J'ai moi même trouvé une disciple il y a quelques temps, elle a la capacité de se transformer en loup, tu imagines facilement que c'est quelque chose qui m'intrigue, ayant beaucoup étudié les loups au cours des siècles et étant indien.
Il se tourna vers l'inconnu et s'adressa à lui "J'aimerai pouvoir vous aider mon jeune ami, mais je suis déjà très pris par tous mes projets en cours. Si l'on retrouve nos pouvoirs, je serai ravit de vous aider, une fois ma tâche accomplie. Cela dit, Ezechiel est un très bon guide, il vous aidera sans doute à retrouver votre vie passer, et s'il a besoin de quoi que ce soit, il pourra faire appel à mon organisation, bien entendu"

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Caïn Ezechiel
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MessageSujet: Re: Tout est une question de clé   Tout est une question de clé I_icon_minitimeDim 31 Jan - 11:03

"Celui qui veut se souvenir ne doit pas rester au même endroit et attendre que les souvenirs viennent tout seuls jusqu'à lui ! Les souvenirs se sont dispersés dans le vaste monde et il faut voyager pour les retrouver et les faire sortir de leur abri !"[Milan Kundera]
"De quelque mot profond tout homme est le disciple."[Victor Hugo]
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