A Day in Life (PV Edmond Van Buren)

Rick avait toujours travaillé de nuit. Le seul moment où le monde semblait partiellement plus calme, et où le calme prêtait plus à la concentration. Il était maintenant très tard, certains auraient même dit tôt, et il continuait d’explorer les bases de donnés volées à Pinehearst et à l’OWI. Les noms défilaient à l’écran, généralement accompagnés d’une photo des personnes qui les portaient, et de quelques points techniques importants, tel que l’âge, le lieu de résidence et surtout la capacité. À chaque fois qu’un visage ou un pouvoir intéressait particulièrement le bostonien, il cliquait sur celui-ci et avait alors accès à la fiche complète de la personne. Après huit heures continues de recherche, un paquet de cigarette et 5 tasses de café, le Maître des Virus avait réussit à trouver quelques êtres très spéciaux qui répondaient parfaitement à ses critères. Restait plus qu’à les contacter et à les convaincre de la perspicacité de son entreprise. Car il n’y avait plus d’autre solution. Seuls les êtres supérieurs pouvaient veiller à l’essor de leur race.

Le premier sur sa liste était Edmond Van Buren, un voleur passé maître dans le maniement du métal. Comme pour lui faciliter la tâche, le numéro de portable avait été pris en compte dans les recherches de Pinehearst était figurait dans sa fiche. Écrasant le mégot de cigarette qu’il venait de terminer sur la table, il se saisit du téléphone et composa rapidement. Une voix masculine, apparemment frustrée de se faire déranger à une heure aussi tardive, répondit de l’autre coté.

« Bonsoir M. Van Buren. Je sais ce que vous pouvez faire. Ou, plutôt, ce que vous pouviez faire, avec le métal. Je dois vous avouer qu’une telle capacité m’impressionne! Et je dois aussi vous avouer que je connais la source de l’inhibition de vos pouvoirs. J’aurais une offre à vous faire. Une offre sur les moyens de retrouver vos capacités et sur votre avenir par la suite. Allons en discuter au Shakin’ Hands, un pub du Queens. Vous connaissez, j’espère!? Bon parfait! On s’y rejoint dans une heure. Au revoir, M. Van Buren. »

Rick raccrocha et s’alluma une autre cigarette. La fin de cette nuit de travail s’annonçait riche en résultat.

Une heure plus tard, Rick entrait dans le pub où il lui avait donné rendez-vous. Le Shakin’ Hands était un petit bar très connu des truands possédant des capacités spéciales et le bostonien n’était pas surpris de le voir presque vide, si ce n’était de la présence du barman, Dough, et d’un homme assis seul à une table. Le fameux Edmond! Rick vint s’asseoir une autre de ses éternelles cigarettes aux lèvres.

« M. Van Buren! Laissez-moi me présenter! Je m’appelle Rick Baneson et je sais beaucoup de choses. Des choses qui vous intéressent, sans l’ombre d’un doute. Avant que je commence, avez-vous des questions sur votre incapacité à utiliser vos pouvoirs? Ou toute autre question en générale? »

Quelle belle nuit à l'extérieur, se disait Edmond. Se tenant debout devant la fenêtre qui était éclairée par les doux reflets de la lune, il réfléchissait. Il ne comprenait plus ce qui se passait depuis quelques temps déjà. Impuissant, à la merci de l'incapacité d'agir comme il avait la liberté de le faire, c'était tout comme si on lui avait arracher une partie de son âme. Van Buren s'en sentait totalement vidé, plus aucune énergie, plus aucun espoir. Ça le frustrait au plus haut point de savoir qu'il ne pouvait être lui-même en ce moment, en tout temps mais cette force surnaturelle était plus spectaculaire que tous ce qu'il avait pu accomplir depuis son arrivée à New York. Maintenant réduit à l'état de simple humain, il ne pouvait plus s'adonner à son emploi tant chéri de voleur. Sans son pouvoir, il n'était plus aussi menaçant et sans offensive, il aurait bien du mal à faire valoir son opinion. C'était une occasion parfaite de refaire une nouvelle perspective sur ses émotions, de reprendre le contrôle du monstre qu'il devenait quand l'eau était chaude. Trop émotif oui, c'était ça le problème et ça le restera pour un bon moment. Enfin, tant qu'il n'a pas retrouvé son don du magnétisme...

Détournant son regard du paysage nocturne, il relâcha un long bâillement avant de se diriger vers sa chambre. Pourtant, il fut interrompu par un signal inattendu. De sa poche, l'origine était son cellulaire qui aurait pu se taire à cette heure. Edmond ne voulait parler à personne à cette heure, encore moins de la part d'un inconnu qui finalement avait peut-être un message important à transmettre. Soupirant longuement, il attrapa le téléphone et répondit d'un grognement assez prononcé. À l'autre bout, il y avait cet homme qui en savait beaucoup trop sur la situation de Van Buren. Edmond n'aimait pas ça, pas du tout et il devenait déjà dans les teintes d'un paranoïaque. Était-il observé? Il n'eut pas le temps d'avoir sa réponse à sa question que l'homme avait déjà raccroché. Shakin' Hands, Queen, il s'y rendrait sans faire d'histoire...

À peine quelques minutes plus tard, il était déjà assis à une table, revêtu d'un grand manteau noir, seul devant un verre de cognac. L'alcool avait eut le temps de tourner plusieurs fois avant qu'un second client rentre dans l'établissement. L'homme vint s'assoir tout juste devant Edmond et se présenta comme étant Rick Baneson, un homme qui savait beaucoup de choses. Cette simple déclaration mit Van Buren dans un état émotif qui n'avait rien de joyeux. Ça se voyait autant dans ses yeux que dans le poing qui cogna sur la table...

Vous savez beaucoup de choses... bien sur! Vous êtes sans doutes une encyclopédie sur deux pattes qui se vantent d'avoir la connaissance volée chez l'ennemi! Je ne me suis pas rendu ici pour entendre des sottises qui méritent enterrement alors soyez clair et précis, d'où vous sortez? Qu'est-ce qu'un homme plus jeune peut bien savoir sur la situation présente? Vous travaillez pour l'ennemi c'est ça? Vous cherchez un moyen de me faire enfermer pour les crimes que j'ai commis? Vous êtes sans doutes pire que moi! J'ai entendu parlé de l'OWI, j'espère que vous ne travaillez pas pour eux parce que vous pourrez apercevoir cette chaise vide dans l'instant qui suivra. De toute façon, si vous étiez un des leurs, vous ne seriez pas aussi stupide de me l'avouer comme ça. Le mensonge est bien plus facile n'est-ce pas? Mais vous n'avez pas menti sur moi alors ou d'où viennent ces informations? Qui a parlé?

Beaucoup de doutes, beaucoup de questions mais on ne pouvait vraiment s'attendre à autre chose d'un homme qui se faisait interpeller de la sorte. Attrapant vigoureusement son verre, il le vida en une seule gorgée, le laissant retomber lourdement sur la table de bois. Observant la maigre fissure se former, il en échappa un rire avant de soulever son regard vers Rick...

Si vous êtes si intelligent et connaissant comme vous le dites, monsieur Baneson, vous saurez surement comment je vais réagir face à ce que vous me direz. Pensez-vous que je serai prêt à vous écouter? Ça fait combien de personnes que vous abordez de la sorte dans l'espoir de les accrocher à une vérité fabriquée de toutes pièces? Ça reste la vérité mais quand même... Est-ce un défi que vous avez à me lancer? Savoir si je suis à la hauteur des informations qui vous sont tombées entre les doigts? Ça devient intéressant dans ce cas.

Émotif, qu’ils disaient dans la fiche de Van Buren. Et bien ils savaient de quoi ils parlaient! Rick en avait pour son argent, son ego s’étant cogné à un être fort psychologiquement. Cependant, sa force reposait sur une faiblesse, l’émotivité étant souvent une cause de remords une fois la rage disparue. Cette rage qui vous bouille le sang et grimpe jusqu’à vos tempes, vous faisant perdre le contrôle de votre propre corps. Bref, la rage est un démon intérieur, pouvant doubler certains atouts, mais aussi décupler plusieurs faiblesses.

En règle générale, Rick aurait probablement gardé son éternel sourire amusé, tentant de provoquer, mais il s’avait que cette option n’apporterait rien de mieux qu’un faible amusement temporaire, suivis de la perte d’une possible alliance. Car, s’il était là, c’était bien pour le convaincre du bien fondé de ses projets futurs. Il ne poussa qu’un long soupir avant de répondre aux questions de son interlocuteur.

« Si ça vous intéresse, et si ça peut vous mettre en confiance, je vais vous faire ma biographie, pour tout ce que ça vaut… Il y a environ un an, j’étais un petit truand, un trou du cul avec un immense potentiel : celui du contrôle des maladies. Quand on est une épidémie sur deux pattes, c’est grisant comme impression! L’humanité tien dans nos mains, car même si notre puissance n’est pas assez grande pour contaminer instantanément tout les humains présent sur cette planète, le temps et la nature sociale des hommes et des femmes se chargeront du reste. Mais bon, j’avais soif de puissance et cherchait à trouver le fameux Sylar, simplement pour profiter de sa réputation. De fil en aiguille, je me suis fais prendre et capturer par cette foutue putain qu’est l’OWI. Détenu et à la merci de mes geôliers tous plus déments et fourbes les uns que les autres, on me propose finalement un offre que je ne peux refuser : ma liberté contre mes services. Bref, je fus engagé comme agent. »

Rick fit signe au barman de lui amener un verre. Apparemment, les deux hommes se connaissaient bien car il n’eut même pas besoin d’indiquer ce qu’il voulait pour que le tenancier se dirige vers ses bouteilles de whisky.

« Par la suite, un grand combat s’engagea entre l’OWI et une autre entreprise, Pinehearst. Encore une fois, dans la défaite, on me proposa de venir rejoindre les rangs de la compagnie gagnante et c’est ce que je fis. Non pas sans garder les banques de donnés de l’OWI pour moi. Après tout, il n’y a pas de honte a charogner sur la carcasse d’un monstre décédé, surtout si c’est pour permettre la subsistance d’un être plus fort, plus grand. Mieux. Mais de toute façon, je ne suis pas demeuré longtemps a Pine’ qu’elle fut attaqué et démolie. Encore une fois, je charognait les disques durs. La connaissance mène le monde. »

Le barman déposa un grand verre de whisky et Rick le cala d’un trait. Ses souvenirs le troublaient plus qu’il ne le laissait paraitre. Se comparer à un charognard, fouillant les cadavres de colosses pour sa survie propre, ça avait quelque chose de malsain. Mais la vie de Rick était malsaine, ses pensées tout autant. Ça allait changer. Il le savait. Il savait beaucoup de choses.

« Et pour votre information, je ne me suis jamais déclaré intelligent, mais détenteur d’informations. Je sais qui à causer notre perte de capacités. Je sais énormément de choses sur des gens qui ne m’ont jamais vu. Je ne suis pas devin, je ne peux donc pas prédire vos réactions. Je n’ai même jamais été très fort en psychologie. Je suis simplement un partisan de la pensée du plus faible maillon qui fait la solidité de la chaine. Je veux créer une chaine composée uniquement de maillon fort, des êtres forts et puissants. Il n’y a qu’une seule constance dans mon histoire : les grandes organisations tombent. As-tu compris pourquoi? Parce qu’elle défende des causes de faibles. Moi, je ne recherche qu’une seule chose. Ce n’est plus le pouvoir. C’est la liberté. La liberté pure. »

Il laissa le temps à Edmond pour analyser son monologue parfois contradictoire, mais pourtant entièrement senti. Il profita de son silence pour se rallumer une nouvelle cigarette.

Le monde vit dans une société où il est devenu difficile d'accepter les différences. Si on n'est pas identiques aux autres, on se fait rejeter ou on se fait blâmer notre incapacité à se fondre à la masse populaire. C'est un peu ce que Edmond pouvait ressentir en ce moment. Il était à l'opposé complètement de ce Rick Baneson, deux mentalités tellement différentes mais profondémment semblables dans leur oppositions. Rick avait ce calme et cette nonchalance qui semait encore plus de doutes sur l'esprit de l'homme de fer qui ne pouvait contenir sa rage lors des moments opportuns. Comment pouvait-il rester si calme alors que le monde n'est plus ce qu'il était? Est-il satisfait de la tournure des évènements? Il était mieux d'avoir une bonne raison de s'être présenté ici sans quoi Edmond aurait vraiment perdu son temps et qu'il ne se gênerait pas pour lui arracher les yeux avec une fourchette. À le merci de ses émotions on disait, c'en est la preuve. Une chance qu'il ne commence pas à pleurer, ça serait désastreux...

Puis, Rick commença à raconter le récit de sa petite existence. Au début, pour tout vous dire, c'était horriblement ennuyant jusqu'à temps qu'il fasse mention de son pouvoir, le contrôle des maladies. Voilà quelque chose qui méritait intérêt alors c'est en croisant ses bras qu'il porta un peu plus attention aux détails prononcés par l'homme. L'OWI, Pinehearst, ça devenait de plus en plus du charabia pour lui car il n'avait pas cette force que Rick qualifiait d'universel: le savoir, la connaissance, la parfaite recette pour défier les rythmes du temps. Se basant sur cette connaissance, il voulait créer un regroupement d'individus puissants qui ne luttaient pour la seule véritable raison de vivre: la liberté. Pour quelqu'un qui n'était pas très fort en psychologie, il savait très bien où il s'en allait et c'était quelque chose qui plaisait à Edmond. Quelqu'un qui sait ce qu'il veut, et non pas un autre de ces imbéciles qui foncent tête première dans la nuit dans l'espoir de récolter quelque chose de valable et significatif.

Rattrapant son verre d'une seule main, il le serra à l'intérieur de la paume de sa main et fixa Rick droit dans les doigts pour lui montrer qu'il n'était nullement impressionné et qu'il en faudrait plus pour le faire plier devant les plus grands...

C'est très intéressant ce que vous me racontez la, et vous espérez que j'en pense quoi? Que je vous dise immédiatement que je veux adhérer à votre cause, complètement aveugle et ignorant? Allons donc, vous ne m'avez rien appris ici pratiquement, mis à part votre parcours de vie qui ne m'est pas des plus importants à ma survie. Je pourrais faire la même chose, vous embêtez avec mon passé et vous endormir sur cette table alors que le whisky fait son chemin au travers de votre métabolisme. Mais non! Je ne suis pas comme ça moi! Vous voulez savoir comment je suis? Bien sur que non, vous avez déjà toutes les informations que vous voulez à mon sujet!

Faisant craquer de plus en plus le verre qui ne tiendrait pas longtemps sous la pression, Edmond respira longuement avant de lâcher le verre en riant légèrement. Ça ne tournait vraiment pas rond dans sa tête...

C'est vrai que la liberté est plaisante n'est-ce pas? Si je peux vous dire une seule chose par rapport à elle, c'est que je la défend depuis que mon pied a foulé le sol de cette pathétique planète. Depuis des années, et j'en ai une bonne dizaine de plus que vous de vécues, je ne laisse personne me rabaisser ou me marcher sur les pieds, je ne laisse personne faire ce qu'il veut de ma réputation. Non, contrairement aux autres faibles qui se replient sur eux-mêmes et qui attendent que la tempête passe, je me bats pour ma liberté, je défend ma liberté car personne ne peut me l'enlever, personne! Ni vous, ni Sylar, ni les policiers, ni Dieu, personne! Si je défend une cause, je la défendrai jusqu'au bout, loyal jusque dans les heures les plus sombres. Et présentement, je ne suis loyal qu'à moi-même et ce que je crois, à moins que vous me réussissiez à me faire changer d'idées? Qu'attendez-vous de moi alors? Pourquoi m'avoir rencontré au lieu de plusieurs autres candidats surement autant potentiels?

Encore une fois, Rick ne pouvait comprendre l’émotivité de son interlocuteur. Pourquoi ne s’arrêtait-il pas deux secondes pour réfléchir à ce que Rick présentait devant ses yeux? Il préférait cracher sur chacune de ses paroles, détruire ce que le Maître des Virus tentant tant bien que mal de construire devant lui. Mais Rick savait qu’il allait réagir ainsi, du moins, il l’espérait selon ce qu’il avait put lire dans la fiche psychologique du magnétiste. Ce pouvoir était tellement fréquent que Rick venait à se demander si certain traits spéciaux n’avaient pas plus d’aisance à se développer chez les gens comme lui. Il y avait en effet plusieurs personnes capables de contrôler les métaux, des gens qui pouvaient se régénérer, ou certains possédants des habilités similaires à celles d’animaux. Tandis que pour certains pouvoirs, c’était plus le contraire. Des gens qui contrôle les ténèbres, comme son ancien partenaire Alexis Kane, ou capable d’absorber les effets négatifs, tel que son ex-copine Symphony, c’est plutôt rares. Un rictus traversa le visage du bostonien. Sky, la femme qui fut le plus près de lui émotionnellement, n’avait même pas effleurée son esprit alors qu’il avait raconté l’histoire de sa vie. Bref, il avait passé à autre chose. Il pouvait passer à la vraie histoire.

Rick attendit patiemment qu’Edmond finisse son discours. Il ne put s’empêcher de ricaner légèrement.

« La liberté? Jusqu’à maintenant, tu défendais une pale copie de cette idéologie. Nous ne sommes pas libres, peu importe ce que nous voulons bien en penser. Des millions de gens son les esclaves de notre système de merde, on se fait bombarder en permanence par des stéréotypes auxquels il faudrait s’identifier. On à le parfait papa, la parfaite maman, le vaillant petit travailleur, et même, pour les rebelles, le stéréotype de l’anarchiste. Même quand nous réalisons que nous vivons dans de la merde, on finit par aller se coucher, et sa passe, enterré dans le train-train quotidien, absorber dans les soucis scolaires, la famille, le boulot. Nous, ne sommes pas libres. Mais nous avons les capacités de le devenir. Du moins, nous avions, mais le retour de nos capacités n’est une question de temps, crois moi. Mais l’important, ce sera de choisir ce que l’on fera avec. On continue de se fondre dans la foule, vivant de petits vols sans la moindre importance, ou on se la joue à la grande. On impose nos propres règles, les lois de la vraie Liberté. »

Rick se leva, et renfila son blouson de cuir. Apparemment, la rencontre était terminée.

« Et pourquoi je t’ai choisis toi plutôt qu’un autre? Pitié, c’est pas évident!? Je recherche des passionnés, des gens qui ne flancheront pas dès que l’adversité se fera forte, des gens qui on des couilles, putain! Et avec le discours que tu viens de me faire, je n’ai pas de doute sur mon choix. Mais bon, je ne te demanderai pas de choisir ce soir, tu préfèreras probablement mettre de l’ordre dans tes idées avant de prendre une décision. Voici mon numéro de portable, si tu veux me contacter. Je suis généralement disponible la nuit. Bref, des questions? »

Le coeur d'un homme en plein éveil était surement la chose la plus difficile à contrôler. Les émotions le submergeant, il devient ainsi à la merci de sa propre personne. Malgré son âge plus avancé face à son interlocuteur présent, Edmond n'avait pas le plaisir évident d'exercer un calme sur ses émotions. Plus souvent qu'autrement, il s'emportait et ne pouvait résister à cette puissance qui se dégageait de lui. Si seulement il saurait mettre un grappin sur ce qui constitue une source de faiblesse évidente, il deviendrait quelqu'un de beaucoup plus redoutable et de confiant mais dommage, ce n'était pas le cas et ce ne le serait surement jamais. Pourtant, ce qu'il ne comprenait pas, c'est qu'il était potentiellement un candidat intéressant pour le regroupement de Rick. Ce n'est pas comme si le magnétisme était le pouvoir le plus unique, des dizaines de gens divers pouvaient le posséder alors pourquoi lui spécifiquement méritait l'attention d'autrui? L'homme répondit très bien avec un discours cinglant mais bien ficelé sur la représentation et valeur véritable de la liberté, des mots qui ne laissaient pas indifférents Edmond. Il se fit dire qu'il était quelqu'un de passionné et de fonceur, et que dans le fond, c'était une qualité explosive dans ce monde passif. Jamais il aurait douté et pourtant...

Savourons avec une attention particulière le discours de Rick, Edmond ne pouvait que hocher la tête. Il savait que s'il s'embarquait pour cette cause, il la défendrait jusqu'à en mourir si c'était nécessaire. Bien qu'émotionnel, il était un homme de parole et fidèle à ses principes. Cela pouvait se transformer en obsession parfois et devenir plutôt dangereux ce qui pourrait être à l'avantage du groupe de Rick dans ce cas-ci. Esquissant un sourire à la fois de nervosité mais d'assurance totale en ce qu'il allait avancer, Edmond se releva à son tour à la suite de Rick et lui fit face pour se prononcer sur la situation...

Je pourrais prendre des heures pour répondre à votre citation sur la liberté mais l'option sur l'ennui n'est pas incluse dans le contrat j'imagine. L'idée de défendre l'idéal d'une liberté est très intéressante, ce serait l'occasion parfaite pour prouver aux yeux de tous que nous ne laisserons pas le prestige de cette notion nous écraser contre le sol. Non! Jamais je me laisserai réduire au silence par un concept aussi abstrait mais aussi important! Ce n'est pas de l'anarchie mais simplement une affirmation de notre position dans l'échiquier terrestre! Pourquoi m'avoir choisi plus qu'un autre, parce que cette cause, cette liberté soumise à notre propres capacités, elle mérite la défense des plus dévouée! Il n'y a aucune possibilité à ce que je me tourne vers les chemins de la trahison, après tout, les émotions sont plus fortes que la raison et ici, inutile de dire ce qui l'emporte avec une victoire écrasante!

Exprimant une euphorie incroyable avec ce rire bien prononcé, jamais Edmond n'aurait pu se douter de la tournure des évènements. Ayant toujours agi en solitaire et pour le mieux de soi-même, il ne croyait pas bon de donner suite à une réflexion sur la proposition de Rick. L'opportunité de transporter le rythme de sa propre existence à un tout autre niveau était terriblement excitant et intriguant. Bien que les pouvoirs n'étaient toujours pas revenus, il était convaincu qu'il ferait des découvertes et des rencontres plus qu'intéressantes et motivantes pour la suite des choses. Avant même de se demander s'il faisait le bon choix en répondant immédiatement, il était déjà entrain de donner son allégeance à un homme qu'il venait à peine de rencontrer...

Écoutez Rick, j'ignore ce que vous prévoyez et ce que vous souhaitez faire pour le futur mais ça m'importe peu. Ton regroupement, ta confrérie qui va combattre le destin au nom de la liberté, j'ignore quelle direction ça va prendre mais ça m'intéresse grandement. J'ignore qui t'accompagne déjà et quelle sorte de créature pourrait te suivre dans ton délire mais je m'en moque également. Si nous avons tous un seul but commun, un seul objectif qui nous propulse dans la direction de la réussite, alors c'est tout ce qui importe! Et tous ceux qui se mettront au travers de notre chemin, je les écraserai avec la plus lourde masse de métal qu'ils auront jamais vu de toute leur vie! Alors je sais pas ce qu'il faut dire ou faire mais je te répond oui immédiatement!

(HJ: Well, je crois que l'on peut conclure ici, la seule inspiration que je pouvais trouver étant que Rick exprime son contentement, te dise de garder un profil bas et qu'il va te contacter dès que le projet commencera avant de quitter le Shakin' Hands. Je n'aurais fait que quelques lignes avec ça, et je ne préfères pas te décevoir par la longueur de mon post. Qui plus est, je vais pouvoir maintenant me concentrer sur les posts du scénar' Razz

. Tu t'y oppose pas?)

» Miami Vice [Alexis, Edmond]
» The Beginning of the Infection (Pv Alexis, Edmond, Andrew
» The last life (rpg)
» A New Life [Pv Miu] [Terminé]
» Brave New Life