Souvenir... ( PV Alex )

Beaucoup de chose c'était passé, trop de chose pour Asami qui se retrouvait dépassée par les évènements. Sa rencontre avec Arthur l'avait entièrement bouleversée. Ses paroles résonnaient encore dans ses rêves comme s'il s'agissait d'une scène qui c'était passé il y a quelques heures. C'était douloureux, elle s'en voulait tellement d'avoir pu croire...En ces mots...D'y avoir encore cru en étant réunion de meurtrier...D'y avoir encore et toujours cru en voyant ce qu'elle croyait être un ami tuer une innocente secrétaire sans l'ombre d'un regret. Elle avait volé la formule...Elle avait participer à ce massacre indirectement...Elle ne méritait pas qu'on s'occupe d'elle. Ne méritait pas qu'on la regarde, qu'on la croit...Kyuzuke aurait honte d'elle s'il avait été encore envie...Que penserait Peter ? Surtout...Que penserait Alex ?
Culpabilisant plus encore qu'il était possible d'imaginer, la demoiselle errait tout simplement, ne donnant plus de nouvelle d'elle...Que sa soit auprès de sa maison d'édition au japon que dans son magasin...

Mais sa chute fut d'autant plus grande lorsqu'elle se retrouva dans cette ruelle, cet homme...C'était la première fois qu'elle le rencontrait...Sylar...Un souvenir qui la suivra certainement toute sa vie. Encore et toujours persuader que Sylar pouvait être bon, elle avait pourtant du se rendre à l'évidence d'une chose. Si le pouvoir de Sylar avait fait de cet homme le tueur qu'il était aujourd'hui...Quand serait-il des pouvoirs que la formule pourrait offrir aux autres ? D'autre cas...Similaire...Pourrait être créer ? Cette idée avait eu l'art d'augmenter la culpabilité de la petite Asami qui malgré un long combat contre cet homme avait fini par s'en aller...Fuir...C'était comme ça qu'elle le prenait...Elle n'était capable que de ça...Fuir...
Se jugeant comme la pire espèce humaine, la nipponne avait passé un long moment à se lamenter sur son sort. Trop sensible, trop naïve...Trop gentille malgré ce qu'elle pouvait penser d'elle. La demoiselle ne souhaitait que le bien...Et pourtant elle avait cette impression d'empirer les choses à chaque fois qu'elle souhaitait intervenir.

Assise sur un banc, la jeune fille au cheveux rose semblait bien triste. La robe qu'elle portait, rappelant toujours ce style qui lui était propre, n'était pas aussi clair et coloré que d'habitude. Elle était sombre, noir. Ses yeux fixait ce terrain. Cet endroit...La première fois qu'elle y avait mis les pieds, il était désert, laid...Aujourd'hui, la nature semblait reprendre petit à petit ses doigts. Ici...Au bout de huit années d'absence...Elle avait retrouvé quelqu'un qu'elle avait trop négliger depuis qu'elle était ici. Les évènements allaient si vite.

Les larmes poindrait en elle, doucement, lentement, glissant du coin de ses yeux sur les traits de son nez...Se rejoingnant toute les deux au bout, ne formant qu'une seule goutte, plus lourde, chutant sur le bord de la robe de la demoiselle...Ses petites mains, serrer l'une et l'autre sur ses genoux, agrippant l'étoffe de celle ci...Comme pour se donner...Un peu de courage...Retenir les larmes suivante...Qu'avait-elle fait ? Avait-elle condamner le monde en accepter de donner cette formule ?

Un soubresaut...
Elle retenait ses sanglots, lui faisant émettre un léger hoquettement...La tête baissée...Ses cheveux venait cacher le triste spectacle de son visage triste derrière un rideau rose.

Assis à l’arrière d’un taxi, Alex observait le paysage de la ville de New York défiler à travers la vitre de la fenêtre. Même si la douleur et la morosité transparaissaient encore à travers ces teintes grises, la cité commençait réellement de reprendre des forces, surmontant enfin ses blessures. Les infrastructures se redressaient progressivement et l’activité humaine était de nouveau tout aussi dynamique, si ce n’était plus, qu’avant l’explosion, comme motivée par une volonté de prouver à tous que jamais la Grosse Pomme ne se laisserait abattre. Les new yorkais redoublaient d’ardeur à la tâche, et d’ailleurs, ils n’étaient pas les seuls. Les finances d’Alex n’étaient plus vraiment au beau fixe. Plusieurs mois sans salaire avait suffi à dilapider la totalité de ses économies. A présent, il devrait songer à trouver un travail s’il voulait un minimum renflouer les caisses et surtout subvenir à ses besoins. Il était donc en route vers un possible futur job, dont il avait vu l’annonce de recherche d’emploi dans le journal le matin même.

A présent, le véhicule longeait Central Park. Tout comme le reste de la ville, la nature se relevait. Elle était même beaucoup plus vivace, et plus rapide. La verdure avait déjà repris ses droits sur les cendres, et ce qui autrefois était un désert, ressemblait d’avantage en ce jour à un havre de paix verdoyant. Brusquement, une étrange sensation s’empara du français. C’était comme une impression de déjà vu, ou plutôt de déjà senti. Depuis le temps, il savait ce que cette impression signifiait. Quelqu’un qui avait un rôle important dans sa vie était tout proche, et inconsciemment, il l’avait senti. Cette personne avait une présence à la fois douce et rassurante, avec un arrière gout de rose. Aucun doute, Asami devait être dans le parc.

« Arrêtez-vous là s’il vous plait. »

Le taxi stoppé, Alex paya le chauffeur avant de descendre. Il était impatient de revoir son amie. La dernière fois qu’il l’avait vu, ils étaient dans ce même parc, juste après son retour avec Peter du Japon. Les choses s’étaient un peu compliquées avec l’intervention du Hiro du futur et de Kerry. Au final, Asami était partie, expliquant qu’elle avait des choses à régler. Depuis lors, Alex ne l’avait plus revue, n’avait plu eu de ses nouvelles. Pourtant, tant de choses s’étaient passées : l’arrestation de Sylar, l’émergeance au grand jour de Pinehearst, l’attaque de l’OWI et sa destruction. Tellement d’évènement avaient eu lieu … tellement de relations s’étaient modifiées. Souvent, le français s’était posé des questions au sujet de la nipponne :était-elle toujours à New York ? allait-elle bien ? Aujourd’hui, il allait avoir des réponses.

En entrant dans le parc, une sensation d’excitation s’empara de lui, comme chez un enfant qui s’apprête à ouvrir un cadeau tant attendu. Ne se guidant qu’avec cet étrange sens, il ne tarda pas à retrouver la jeune femme. Aucun doute n’était possible vu son apparence. Elle était assise sur un banc, seule, coifée de ses habituels et extravagants cheveux roses. Pourtant, en s’approchant, Alex put sentir une pointe de peine et de souffrance en son ami. Cette impression faisait étrangement écho à cette robe noire dont elle était vêtue, couleur fort inhabituelle pour la jeune femme. Soudain, le pas d’Alex se fit plus hésitant, se rendant compte que la japonaise sanglotait.

« Asami … ? »

Alex vint finalement s’assoir à côté de son amie. La peine de cette dernière n’était pas le seul sentiment qui l’habitait. La culpabilité était aussi présente, voire même, écrasante. Perturbé par le désaroi d’Asami, le jeune homme eut un peu de mal à trouver ses mots.

« Est-ce que ça va ? … question stupide, bien sûr que non. Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Pourquoi … pourquoi te mets-tu dans cet état ? »

Les yeux rivés vers le sol, la petite japonaise restait bien silencieuse, attirant les regards des quelques patients un peu curieux. Certain passait, sans même la regarder, d'autre avait une étincelle de pitié pour la demoiselle qui sanglotait silencieusement sur ce banc...Seule...D'autre encore voyait au travers d'Asami toute l'extravagance dont l'orient pouvait parfois faire preuve. Mais au bout du compte, tous finissait par passer leur chemin, sans même tendre un mouchoir à la demoiselle. Ce constat ne fit que renforce'r sa solitude. Inspirant profondément, la demoiselle resserait ses petits doigts sur sa robe, souhaitant arrêté un maximum de pleurer mais l'image de cette femme tuer froidement revenait dans sa tête sans cesse...Toujours plus dur, toujours plus difficile à encaisser...Sans compter cette affreuse culpabilité qu'elle ressentait. L'écrasant sans crier gare, sans aucune pitié. Imaginer le nombre de mort à l'OWI avait été attroce...Se réveillant presque toute les nuits, sortant de ses cauchemard...En pleure...Comme aujourd'hui.

Finissant par sortir un mouchoir d'une de ses petites poches, la demoiselle épongea ses larmes discrètement...La tête toujours baisser...Elle n'osait plus la relever, osait à peine se regarder dans une glace. Déposant ses mains sur le côté, elle laissa le mouchoir glisser de ses doigts, s'envolant dans les airs et allant s'échouer dans un petit lac...La reconstruction de New York se faisait petit à petit...Ce lac, bien qu'artificiel, était l'un des nombreux travaux des hommes. Mais au sein du parc, la nature semblait reprendre tout simplement ses droits. Les larmes continuaient de glisser sur ses joues, traçant des sillons salé sur sa peau. Calmant petit à petit ses pleures, elle gardait cependant ses yeux plein d'eau, lui brouillant la vue.

« Asami … ? »

Cette voix...Elle la connaissait...Emettant un petit hoquet de surprise, elle gardait cependant sa tête baissée...Elle ne voulait pas qu'Alex la voit ainsi...Lui qui l'avait toujours connue souriante et un maximum courageuse...Ici...Asami avait l'impression de lui montrer son vrai visage, elle n'était pas courageuse, elle était qu'une petite fuyarde qui avait peur, une femme qui avait préféré croire une utopie en sachant au fond d'elle que cela ne resterait qu'une utopie...Elle avait sacrifier des dixaines de personnes...Parce qu'elle souhaitait egoistement épargner la vie de Caïn.
Finissant malgré elle par relevé ses yeux vers Alex au moment où celui-ci décida de venir s'asseoir près d'elle, elle les baissa bien assez vite...Honteuse...Culpabilisant bien plus encore...Se laissant écraser par ce poid sur son coeur...Un nouvel hoquet...Cette fois-ci...Pour retenir ses larmes.

« Est-ce que ça va ? … question stupide, bien sûr que non. Qu’est-ce qu’il t’arrive ? Pourquoi … pourquoi te mets-tu dans cet état ? »

En entendant la voix de son Ami, Asami devina directement que ses sentiments, que tout ce qu'elle ressentait, devait indéniablement touché le garçon. Culpabilisant un peu plus encore de lui faire subir ça et de ne pas pouvoir contrôler ses sentiments. Elle baissa les yeux, inspirant profondément une première fois...Expirant à la suite...
Les doigts de la miss aggripèrent une nouvelle fois sa robe, se retenant du mieux qu'elle le pouvait pour ne pas éclater en sanglot. Inspirant encore une fois, elle se devait de répondre à Alex et bien sur...Incapable de mentir...Asami lui dirait tout simplement la vérité...Ses petites lèvres rosées et légèrement humide à cause de ses larmes, elle s'expliquait d'une voix tremblante...

"J'ai...J'ai tuer des gens..."

C'était ainsi qu'elle voyais les choses...Elle les avait peut^-être pas mis le couteau à la gorge, ne les avait peut-être pas vu se faire massacrer mais elle le savait...Elle avait participer à un réel génocide rien qu'en acceptant tout simplement de...Voler cette formule...

"Gomene..."

Il était toujours plaisant de l'entendre parler dans sa langue natal, comme si...Sa voix changeait en même temps que le language...S'excusant d'une voix tremblante de tristesse...Elle continua sur sa lancée...

"Gomen Nasai Nii-san..."

Le "Nii-san" était apparut très souvent dans les phrases d'Asami lorsqu'elle parlait à Alex...Du moins...Grand frère...C'était ce que cela voulait dire tout simplement...
Se glissant machinalement dans les bras d'Alex, Asami laissa à nouveau ses pleures couler.

"Je...Je...Voulais...Pas..."

Asami n’osait pas regarder Alex, continuant de fixer le sol, se dissimulant derrière ses cheveux roses. Il n’eut le droit qu’à un coup d’œil furtif, dévoilant un regard rongé par le remord. Secouée de petits hoquets et tentant de retenir ses larmes, elle semblait ne pas vouloir offrir ce spectacle au français. Pour cette raison, elle détourna immédiatement son visage, comme si imposer une telle vision à son ami la faisait culpabiliser d’avantage. Spastiquement, ses fines mains se crispaient sur le tissu délicat de sa robe, tel un ultime effort pour retenir ses sanglots. Puis, la voix hésitante et tremblotante sous l’effet du chagrin, elle prit la décision de finalement répondre aux questions Alex. Elle avait, selon elle, tué des gens et s’en excusait. Une telle révélation étonna le français. C’était tout bonnement impensable, et d’ailleurs, il restait certain que la jeune nipponne se trompait, du moins c’était ce que pensait le jeune homme. Jamais elle n’aurait pu faire de mal à la moindre créature vivante, et encore moins provoquer la mort d’un être humain. La jeune asiatique ne connaissait que trop bien le prix de la vie pour se permettre ainsi de l’ôter. N’y tenant plus, Asami se blottit alors dans les bras de celui qu’elle avait appelé Nii-san, doux jeu auquel ils s’étaient prêtés lors des trois mois où ils avaient vécu ensemble au Japon. Finalement, elle se laissa submerger par sa culpabilité pour fondre en larmes, tout en tentant de faire comprendre que ce qu’elle avait fait, elle ne l’avait pas voulu. Quelques minutes, Alex la serra contre lui, essayant de la réconforter. Il laissa passer un long moment de silence, tout en gardant son amie contre lui. En même temps, il réfléchissait à ce qu’elle venait de lui révéler, à une explication logique.

« Asami, tu dois faire erreur. Toi, tuer quelqu’un … tu dois te tromper. Tu es sans doute la personne la plus philanthrope et altruiste que je connaisse. Tu es bien incapable d’une telle chose. »

Pourtant, il arrivait parfois que des gens perdent la vie sans qu’on le veuille et ceci, malgré soi. On ne pouvait que s’en sentir responsable, bien qu’un tel drame était involontaire. Alex était bien placé pour comprendre une telle chose. Il était impossible qu’Asami se culpabilise pour un drame dont elle n’était pas responsable, mais dont elle s’incombait la faute.

« Tu n’as pas tué directement ces gens, n’est-ce pas ? Mais alors que s’est-il passé ? Raconte-moi. »

Contre lui, il sentait la jeune femme tremblante, et l’entendait sangloter, terrassée par un chagrin terrible. Il lui releva le visage d’une main tendre afin qu’elle le regarde droit dans les yeux. Compatissant, il lui sourit, tout en essuyant délicatement du pouce une larme qui roulait sur la joue diaphane de la jeune asiatique. Lorsqu’il s’était senti au plus mal au Japon, Asami avait su trouver les mots juste pour l’aider à relever la tête, à dépasser sa culpabilité pour aller de l’avant. Aujourd’hui, il semblait bien que l’heure était venue de lui rendre la donne. Aucun jugement ne devait être porté. Seule une oreille attentive était demandée, ainsi que de la compassion.

« Il serait bien malvenue de ma part de te juger, alors n’ais pas peur de te confier. S’il y a quelqu’un qui peut comprendre ce que tu traverses, je pense que c’est moi. Qu’en dis-tu ? »

S’il avait pu, Alex aurait volontiers pris la place de son amie. Mais la vie ne fonctionnait pas toujours ainsi. Il avait certes la capacité de soulager les peines physiques des gens en les endossant, mais face aux peines morales, il était comme le commun des mortels. Ses seuls possibilités se résumaient donc à devoir faire preuve d’empathie naturelle, comme tout un chacun en était capable. Et pour le coup, il savait à quel point le mal qui rongeait Asami pouvait être insidieux et délétère pour une personne.

« Garder cette peine pour toi seule ne fera que te détruire lentement mais surement. Moi, si je m’en suis sorti, c’est parce qu’une personne merveilleuse m’a aidé … et cette personne, c’était toi Imouto-san. Alors s’il te plait, aujourd’hui, laisse-moi t’aider. »

« Asami, tu dois faire erreur. Toi, tuer quelqu’un … tu dois te tromper. Tu es sans doute la personne la plus philanthrope et altruiste que je connaisse. Tu es bien incapable d’une telle chose. »

Elle aurait aimer sourire à cet instant précis...En être capable, l'entendre dire avec une tel ferveur qu'elle était incapable de tuer quelqu'un avait au fond quelque chose de réconfortant et en même temps...Cela ne fit que blessé un peu plus la japonaise et la faire culpabiliser encore et encore...Elle allait décevoir Alex...Un de ses rares amis dans ce pays...Le seul avec Peter...Pourquoi ? Parce qu'il s'agissait aux yeux d'Asami des deux seuls personnes en qui elle pouvait véritablement compter. Elle connaissait bien évidemment d'autre personne mais au bout du compte...Il ne restait qu'Alex et Peter.

« Tu n’as pas tué directement ces gens, n’est-ce pas ? Mais alors que s’est-il passé ? Raconte-moi. »

Raconter...C'était quelque chose de difficile pour elle. C'était comme lui demander de revivre ça...Il avait cependant raison sur une chose...Elle n'avait pas tuer directement ces personnes mais pour la niponne c'était du pareil au même. Elle avait eu la possibilité de refuser, de ne pas participer à cette mascarade...Tout comme elle avait pu avoir la possibilité de rejoindre l'owi en vitesse et sauvé quelque personne...Mais non...Elle n'avait pas pu...Elle...Avait laisser tout cela se faire parce qu'elle avait tout simplement peur.
Si elle en avait été capable, elle aurait baissé la tête encore plus...Mais Alex, au contraire, posa sa main sous son visage pour la lui relever, l'obligeant à le regarder dans les yeux. Il essuiya avec une délicatesse certaine les larmes qui traçait leur chemin sur le visage de la japonaise aux cheveux roses. Son regard, malgré tout, restait un maximum fuyant, ses cheveux roses tombant de ci et de là devant son visage alors que le jeune homme s'évertuait à les dégager...Essuyant les pleures, réconfortant du mieux qu'il le pouvait son amie nipponne...Finissant par se laisser faire, tout simplement...Elle restait cependant silencieuse...

« Il serait bien malvenue de ma part de te juger, alors n’ais pas peur de te confier. S’il y a quelqu’un qui peut comprendre ce que tu traverses, je pense que c’est moi. Qu’en dis-tu ? »

Il avait raison...S'il y avait bien quelqu'un sur cette terre qui pouvait la comprendre c'était bien lui. Ses pleures, doucement, se calmait à ce simple constat. Même si sa peine n'en était pas amoindrie. Calmant sa respiration, elle essayait de relativiser un peu, de se calmer tout simplement...De laisser ses nerfs se reposer...Un bref instant...Inspirant et expirant lentement.

« Garder cette peine pour toi seule ne fera que te détruire lentement mais surement. Moi, si je m’en suis sorti, c’est parce qu’une personne merveilleuse m’a aidé … et cette personne, c’était toi Imouto-san. Alors s’il te plait, aujourd’hui, laisse-moi t’aider. »

Un mince sourire, discret, à peine visible, se dessina sur ses lèvres lorsqu'elle l'entendit prononcer ce surnom. La petite main d'Asami attrapa celle d'Alex...La serrant ainsi quelques instant...Elle se donnait un maximum de courage pour avoir la force de lui raconter...

« J'ai...Accepter de travailler pour un homme... »

Marquant parfois encore quelque petite pause pour rechercher ses mots d'anglais...Asami avait toujours un peu de mal à parler cette nouvelle langue. Détournant à nouveau les regards, la demoiselle continua son récit.

« Il...M'a demandé de récupéré quelque chose pour lui... »

Inspirant à nouveau profondément, les souvenirs de cette journée lui traversait l'esprit avec douleur.

« Je...J'ai...Je voulais pas...Mais... »

Ses doigts resserraient leur étreinte...

« J'ai accepter...Il...Il les a tous appeler...Cet homme...Sombre...Takeshi aussi...Ce clown...Même cette petite fille... »

Le corps de la demoiselle commençait légèrement à trembler et devant les yeux de beaucoup de passant, la nipponne n'arrivait plus à contrôler son pouvoir, devenant légèrement transparente pour revenir à l'état normal...

« Ils ont parler...De sang.... »

Recommençant tout simplement a pleurer...Asami ne sut terminé la suite de son récit...Essayant de se calmer et de calmer ses nerfs avant que la perte de contrôle de ses pouvoirs n'attirent réellement l'attention de quelqu'un.

Asami saisit la main de son ami et resta un moment silencieuse. Elle semblait prête à lui expliquer ce qu’il s’était passé, mais devait encore trouver la force de le faire. Finalement, elle se lança, restant tout de même hésitante. Visiblement, elle avait accepté de travailler pour un homme, afin de récupérer pour lui quelque chose. A ce moment là, elle marqua une pause. Ressasser ce souvenir semblait la peiner au plus haut point. Rétissante à lui apporter son aide, elle avait pourtant fini par accepter. Cet homme avait appelé à lui d’autres individus. Un nom se démarqua de la liste qu’elle dressa : Takeshi. C’était le nom de l’assassin du président, le nom de celui qui avait expédié le français de dehors du combat au sein des locaux de l’OWI. Asami serrait un peu plus la main d’Alex à présent, preuve de la difficulté qu’elle éprouvait à relater ces faits. Elle se stoppa une nouvelle fois, tremblante. Alex avait comme l’impression qu’elle devenait translucide par intermittence. Instinctivement, le français observa autour de lui afin de s’assurer qu’aucun passant n’avait remarqué le curieux phénomène. Il y avait fort à parier que des individus comme eux ne devaient pas être extrêmement appréciés dans une ville comme New York. Par chance, personne ne semblait s’être rendu compte de cette perte de contrôle transitoire de la part de la nipponne. La jeune femme parvint finalement à reprendre la parole pour uniquement ajouter que tous ces individus avaient parlé de sang. A ce moment là, Asami craqua de nouveau et se mit à pleurer d’avantage, incapable d’être plus précise dans le récit de sa mésaventure.

Si Takeshi faisait parti des protagonistes, il y avait fort à parier que l’homme qui avait demandé à Asami de l’aider n’était autre qu’Arthur Petrelli. Ainsi donc, tout se recoupait encore une fois. Même si à présent, Alex était convaincu que les agissements de cet homme étaient néfastes, il ne voyait toujours pas en quoi Asami était responsable de la mort d’êtres humains. Pourtant, son histoire restait inachevée, interrompue pour les sanglots.

« Très bien … tu as récupéré quelque chose pour lui … mais en quoi est-ce un crime ? Si tu veux mon avis, tu n’as pas à t’infliger la culpabilité des méfaits que cette organisation a pu perpétrer. »

Pourtant, le jeune homme savait que ces simples arguments ne parviendraient très certainement pas à convaincre la jeune asiatique de ne pas culpabiliser d’avantage. Etre présent et à son écoute, c’était certainement la seule chose vraiment efficace qu’il pouvait faire.

« Et puis, tout le monde a le droit à une seconde chance, tu ne crois pas ? Nombreuses sont les personnes à avoir mal agi mais qui se rachètent. Je crois qu’il ne faut pas que tu te juges trop sévèrement. Se rendre compte de ses fautes, c’est déjà un premier pas vers la rédemption en quelque sorte. »

Il serra alors contre lui la jeune japonaise. Plus que tout, il voulait qu’elle réussisse à se pardonner à elle-même, afin d’aller de l’avant, afin de se battre de nouveau pour ses idéaux. Mais il voulait également qu’elle se sente mieux tout simplement parce qu’il n’aimait pas la voir dans cet état.

« Je t’aiderai si tu acceptes. »

Asami était nerveuse, triste, peinée, rongée par une culpabilité douloureuse. Le souvenir d'Arthur l'a manipulant comme si elle n'était qu'une poupée avait l'art de la frustrée aussi. Elle se savait naïve mais c'était toujours bien après qu'on ai profiter de sa gentillesse et de sa naïveté qu'elle se rendait compte qu'on avait tout simplement jouer avec elle et ses sentiments. Si elle avait accepter de travailler avec Arthur...C'est parce qu'elle avait fini par croire à cette utopie dont il en ventait les mérites. Peut-être aussi parce qu'il avait tout simplement menacer, d'une certaine manière, la vie de Caïn. Oui...Elle devait admettre que cela avait été une des majeurs raisons qui avait fini à la pousser à dire oui.

« Très bien … tu as récupéré quelque chose pour lui … mais en quoi est-ce un crime ? Si tu veux mon avis, tu n’as pas à t’infliger la culpabilité des méfaits que cette organisation a pu perpétrer. »

En quoi était-ce un crime ? Le simple fait d'avoir voler un document, selon la loi...Etait déjà un crime en soi. Cela à l'encontre des idéaux et des principes d'Asami à la base. Des principes qui avaient été chambouler par les dires d'Arthur ce jour là. Remettant en cause bien plus de chose que l'intégrité pure d'Asami. Toujours silencieuse, Asami essayait de calmer les battements de son coeur, de calmer ses nerfs, sa peine, ses larmes. Contrôler son pouvoir surtout...Elle ne devait pas attirer l'attention sur elle, elle ne souhaitait pas mettre Alex en danger parce qu'elle avait été incapable de pouvoir gérer ses pouvoirs.

« Et puis, tout le monde a le droit à une seconde chance, tu ne crois pas ? Nombreuses sont les personnes à avoir mal agi mais qui se rachètent. Je crois qu’il ne faut pas que tu te juges trop sévèrement. Se rendre compte de ses fautes, c’est déjà un premier pas vers la rédemption en quelque sorte. »

Ces paroles eurent pour effet d'aider la jeune fille à retrouver sa forme normal, son corps parfaitement visible et solide était assis sur ce banc. Les larmes malgré tout, coulaient encore sur ses joues mais un sourire...Infime et discret...Se dessinait sur ses fines lèvres.

« Je t’aiderai si tu acceptes. »

Le silence reprenait ses droits à nouveau. Quelque seconde seulement avant qu'Asami n'acquiesce d'un geste de la tête. Elle inspira profondément à plusieurs reprise...Elle devait donner un récit détaillé et cousu à Alex. Il avait le droit de comprendre, le droit de savoir que la personne en qui il semblait avoir tant de respect ne méritait pas cette attention, aussi douce et chaleureuse soit elle pour le coeur de la petite japonaise attristée...

« J'ai accepter de voler une moitié de formule dans un coffre se trouvant au japon...Takeshi m'y a emmener pour assurer...Ma sécurité...Il...Il y a eu cette femme...Une simple secrétaire peut-être...Je n'ai rien pu faire... »

Ce meurtre avait été le premier dont elle culpabilisait...

« J'ai a peine pu voir quelque chose... »

En effet...Takeshi avait fait disparaitre le corps de la jeune femme très rapidement pour justement éviter de choquer Asami qui se trouvait avec lui.

« Lorsque j'ai eu...La formule...Nous sommes retournée à Pinehearst...Le reste était déjà...Partie... »

Baissant les yeux et la tête...Elle frotta ses joues de ses mains...

« Je savais...Je savais ce qui se passait...Je savais que des gens seraient tuer...Massacrer...Je le savais pertinemment...Et...Et j'ai rien fait...Rien du tout...J'ai participer à cette histoire en volant...J'ai participer à ce génocide humain... »

Sa voix tantôt vibrante de tristesse était à présent vibrante d'une colère...Une colère contre elle-même...

Face à la proposition d’aide d’Alex, la jeune femme acquiesça d’un signe de tête. Un très discret sourire sembla alors naitre sur ses lèvres. Inspirant profondément plusieurs fois, Asami semblait tenter de trouver le courage de prendre une nouvelle fois la parole. Enfin, elle se décida à fournir des explications un peu plus précises à son ami. Elle avait été voler une moitié de formule au Japon, escortée par Takeshi. Comme on pouvait s’y attendre en présence d’un tel individu, le sang fut inévitablement versé. Une fois la formule en leur possession, ils étaient retournés au siège de Pine Hearst. Ce fut durant ce moment là qu’Arthur attaqua l’OWI. Asami semblait être au courant des desseins du père de Peter, et elle n’avait rien fait pour l’en empêcher. Aujourd’hui, c’était cette inactivité face à quelque chose qui la révoltait qui la rongeait. Ses dernières paroles étaient aussi bien mêlées de tristesse que de colère.

A ce moment précis, Alex ne savait plus vraiment quoi dire pour soutenir son amie. Même si elle avait une part de responsabilité, elle n’était pas pour autant coupable de tous ces meurtres. Cela n’avait jamais été dans ses intentions premières d’ôter la vie. Qui plus est, elle avait été manipulée. Tous ces évènements n’étaient donc pas réellement le fruit de ses intentions. Pourtant, le français savait pertinemment que la nipponne ne serait pas capable d’entendre ces arguments. Trop en colère contre elle-même, elle se punissait à s’accusant de méfaits pour lesquels elle n’avait rien à voir. La secrétaire au Japon, ce n’était pas elle qui l’avait tuée, c’était Takeshi. Au regard des pouvoirs de ce dernier, il était clair que jamais elle n’aurait pu l’en empêcher, elle n’en aurait jamais eu le temps.

« Je crois que les choses sont un peu plus compliquées … tous ces évènements nous dépassent et de beaucoup. Tu n’as pas eu la possibilité de refuser de voler cette formule. L’ultimatum ne le permettait pas. J’en suis certain. Je connais le genre d’individus qui t’ont demandé de faire ça. Ils ne sont pas du genre à laisser une possibilité de négociations. »

Ayant été manipulé tout aussi facilement par Angela, Alex savait ce que l’on pouvait ressentir dans une telle situation : tout simplement stupide de ne pas avoir été suffisamment vigilant pour ne pas tomber dans le piège. Mais ces gens là étaient des experts dans les manigances et les intrigues, ayant pratiqué cet art toute leur vie. Asami et Alex n’étaient pas de taille pour faire front face à ces êtres.

« Quant à cette femme au Japon … tu n’aurais rien pu faire pour empêcher Takeshi de la tuer. Je n’ai moi-même pas réussi à l’empêcher d’assassiner le président des Etats-Unis … car oui, ce meurtre s’est déroulé en ma présence. Ce type est un tueur, au même titre que Sylar. Il n’a aucune morale, aucune … humanité. Ce sont malheureusement le genre de personnes capables d’entacher l’innocence de personnes comme toi. Alors ne le laisse pas gagner, ne te laisse pas faire, bats-toi et crois en toi. Cette colère que tu ressens contre toi, cette culpabilité, qu’est-ce que c’est si ce n’est pas la preuve que tu vaux beaucoup mieux qu’eux ? Que tu conserves encore ton humanité et ton altruisme intacts ? »

A présent, la voix d’Alex se faisait un peu plus forte, sans doute attisée par une forme de colère envers Takeshi. Pour le français, ce meurtrier avait fait du mal à Asami. Il l’avait fait se sentir coupable. C’était un monstre incapable de faire la différence entre le bien et le mal, pensant que les problèmes ne se résolvaient que d’une seule manière : le meurtre. Sans doute y avait-il aussi de la rancune dissimulée sous cette aigreur à l’égard du japonais.

« A présent, il ne faut pas que tu réfléchisses à ce que tu aurais pu faire différemment, ça ne changera pas les choses. Il faut aller de l’avant, penser à demain et réfléchir à un moyen d’arranger les choses. »

( j'ai penser que malgré que le sujet datait un peu, qu'il serait intéressant d'intégrer Powerless dedans...Surtout, que selon moi, c'est peut-être l'instant idéal...Non ? )

La vie faisait parfois très bien les choses, alors qu'elle croyait perdre toute confiance en l'humanité, elle avait cette douce intention de lui rappelé que tous...N'était pas mauvais...Oui, elle avait du faire face à des hommes et des femmes d'une cruauté sans limite mais...Au fond d'elle, elle savait qu'ils n'étaient pas tous ainsi, qu'ils étaient pas né ainsi...Et par conséquent, elle restait intérieurement persuadée qu'au fond de ces personnes restaient cette part de bonté et de gentillesse. Si Alex ne parlait pas de Takeshi en des termes très élogieux, Asami avait d'autre jugement sur lui. Elle ne le voyait pas comme un homme mauvais. La preuve en était, il avait sauver cette japonaise maltraitée. Elle le savait et l'avait même vu de ses yeux. S'il n'était qu'un tueur...Il ne se serait guère soucier de cette femme. Du moins, c'est ce qu'elle pensait, s'accrochant encore et encore à cet espoir qu'un jour...Tous atteindront le Nirvana.

Tenant délicatement la main d'Alex, elle se détendait, ses larmes toujours présente dans ses yeux. Malgré tout, elle culpabilisait et culpabiliserait certainement encore...Elle ne pouvait se permettre d'oublier, c'est en oubliant qu'on tue réellement. Ainsi, elle préférait rester ronger par les remords plutôt que de tuer virtuellement ces personnes qui avaient tout simplement périt au nom d'une utopie. Triste ironie du sort. Baissant légèrement la tête, elle écoutait les mots qui sortaient de la bouche de son ami, silencieuse, elle était attentive et avalait chacune des paroles. S'il y avait ien quelqu'un qui pouvait comprendre ce qu'Asami pouvait ressentir...C'était Alex. L'ultimatum...Ce mot lui rappelait qu'elle n'avait plus revu Caïn depuis...

Sa main libre se posa sur ses lèvres, une délicate chaleur semblait s'y dégager pour elle. Son coeur s'accéléra légèrement alors qu'elle baissa les yeux. Elle aurait tant souhaiter le revoir...

Les mots d'Alex lui réchauffait à leur tour son coeur, ses larmes de tristesse commençait a devenir d'une certaine manière des larmes de soulagement peut-être...De douleur encore...D'une légère joie...D'espoir.
Déposant ses yeux sur sa main, son corps avait encore tendance à se rendre légèrement transparent alors qu'elle tenait la main d'Alex. Transparent mais encore tangible.

Le silence reprenait ses droits petit à petit, le temps s'était écoulé. Un long silence, un moment muet qu'Asami ne souhaitait pas interrompre...Méditant intérieurement les paroles de son ami. Elle tourna sa tête vers lui au bout d'un temps. Ce temps...Semblait s'arrêter...Alors qu'elle inclinait la tête, son corps à moitié visible...Son sourire malgré tout...Ne passait pas inaperçu...Son sourire encadrée de ses larmes.

« Arigato...Ni-sama »

Sa voix fluette et encore enfantine était douce, sa culpabilité y sonnait encore mais sa gentillesse serait à jamais présent. Son pouce caressant délicatement le dos de la main de son " frère ". Tournant son visage vers le ciel, elle regardait les nuages présent. Une étrange sensation se faisant sentir.

Alors que son corps était encore transparent, il devait soudainement parfaitement visible. Asami le remarqua et sembla presque troublée...

« Qu'est-ce... »

Regardant sa main, regardant ensuite Alex...Elle se leva, tendant ses mains devant elle, les retournant, reretournant, encore et encore...Fermant les yeux, elle semblait prise d'une soudaine panique.

Silencieusement, Asami écouta son ami tenter de la réconforter. Pensive et méditative, les propos du jeune homme faisant très certainement remonter à la surface nombre de souvenirs, elle continuait à osciller entre un aspect éthéré et plus consistant. Par moment, elle était à peine perceptible. Pourtant, le français sentait encore le contact de la nipponne sur sa main. Des larmes coulaient encore sur les joues de la jeune femme, cependant, elles semblaient moins nombreuses. Un instant, Alex espéra avoir réussi à aider son amie. Un long moment, Asami resta perdue dans ses pensées, regardant tantôt son ami, tantôt ses mains, et jetant par moment un regard au ciel. Finalement, elle remercia Alex dans sa langue natale. Le plus difficile était certainement passé. Pourtant, le chemin qui restait à parcourir resterait pénible. Alex le savait. Sans le soutien de ses proches, il n’aurait certainement jamais pu reprendre le dessus, culpabilisant pour des atrocités dont il n’était finalement pas responsable.

Subitement, Asami redevint parfaitement visible. La surprise que put lire le français sur son visage témoignait clairement que cet acte n’était pas prémédité. La jeune femme se leva alors brusquement. Tendant ses mains devant elle, elle les tourna dans tous les sens, sans cesser de les regarder. Paniquée, elle fermait les yeux, les rouvrant aussitôt dans l’espoir que ses peurs partent. Pourtant, il semblait que ce qui l’effrayait n’avait pas l’intention de partir. Devant le désarroi de son amie, Alex tenta de comprendre ce qu’il était en train de se passer.

« Asami ? Quelque chose ne va pas ? »

A peine avait-il posé sa question qu’elle lui semblait superflue. Bien évidemment, quelque chose n’allait pas. Sinon, jamais la jeune asiatique ne serait mise dans cet état. Elle était habituellement d’une nature calme et posée, abordant les situations difficiles et les imprévus avec flegme. Pour qu’elle se retrouve dans un tel état de panique, c’était qu’il devait se passer quelque chose d’extrêmement grave.

Tentant de rassurer la nipponne, Alex se leva et plaça ses mains sur les épaules de son amie. Tentant de regarder dans les yeux paniqués de la jeune femme, il avait du mal à capter son attention, tant elle était perturbée.

« Asami, calme-toi et dit ce qui se passe. Là, je ne peux pas t’aider. Je ne sais même pas ce qui te met dans cet état. »

Peu de chose arrivait sincèrement à la faire paniquer. Habituellement, elle prenait énormément sur elle, elle restait calme et tranquille, elle était tout simplement quelqu'un qui évitait de perdre son sang froid. Elle avait apprit...Et peut-être par instinct...Elle faisait toujours en sorte de mettre en application chaque leçon que la vie pouvait lui offrir. Aujourd'hui était différent hélas. Aujourd'hui, la nipponne avait tellement de chose gardée en elle que tout semblait ressortir tout simplement. Sa respiration s'accélérait, elle hyperventillait sous les yeux inquiet de son meilleur ami, de son frère de coeur. Posant sa main sur sa poitrine, la crise d'angoisse se faisait sentir, cela faisait des années que cela ne lui était plus arrivée. Ses jambes faiblissaient sous son poids, l'impression de mort imminente l'étreignait alors qu'elle savait que rien ne pouvait lui arriver. Pourquoi paniquait-elle ? Ses pouvoirs...Pourquoi ne fonctionnaient-ils plus ? Sans qu'elle ne puisse faire quoi que se soit, ses jambes flanchaient, tombant presque au sol, rattrapée de justesse par Alex.

"J'y arrive plus..."

Elle respirait rapidement, de court et rapide souffle. Elle posa sa tête sur l'épaule d'Alex, un gros sentiment de fatigue la prenant, elle devait se calmer et elle le savait. Ses crises d'angoisses, elle les faisait enfant, il s'agissait que d'une toute petite goutte qui venait faire déborder un vase déjà bien fragile. La japonaise commençait a reprendre le dessus, les yeux fermés, elle semblait entrer dans une méditation beaucoup plus silencieuse que sa respiration précédente. Laissant dans le monde réel un Alex sans réponse à ses questions, ne pouvant être que témoin de la concentration d'Asami.

De longue minute passèrent avant qu'elle ne recule légèrement pour observer Alex, le souffle normal, le rythme de son coeur beaucoup plus doux. Esquissant un mince sourire désolé, elle baissa les yeux.

"Désolé..."

Déposant ses mains sur les épaules d'Alex, elle le regarda droit dans les yeux.

"Je n'ai plus de pouvoir..."

Inclinant légèrement la tête, alors qu'elle venait de paniquer, elle semblait à présent sereine. La raison de cette panique lui resterait un mystère, un retour d'un passé difficile. Trop de chose en même temps, trop de chose a gérer d'un coup. A présent, la perte de ses pouvoirs, bien qu'étrange pour elle, ne semblait pas la frustrée, ni même l'énerver. Elle restait tranquille.

Soudain prise d’une crise d’angoisse, Asami semblait incapable de se ressaisir. Ce comportement totalement inhabituel pour elle, d’habitude si calme et posée, n’était pas pour rassurer Alex. Pire, le phénomène semblait s’amplifier à mesure que les secondes passaient. Puis soudain, ses jambes flanchèrent, ne la soutenant plus. De justesse, Alex la saisit, l’empêchant ainsi de s’effondrer au sol. Se laissant porter, elle déposa alors sa tête sur l’épaule de son ami, murmurant quelques mots. Puis, lentement, sa respiration sembla se calmer, reprenant un rythme plus normal. Silencieuse, elle semblait ailleurs, laissant Alex seul. Durant un temps qui sembla interminable pour le français, elle gardait le silence, se recentrant sur elle-même. Pourtant, le jeune homme ne commença à être rassuré qu’au moment où elle se soutint seule. Délicatement, elle s’écarta alors des bras de son ami, le visage beaucoup plus serein, un subtil sourire venant même se dessiner sur ses fines lèvres. Toujours aussi calmement, elle posa ses mains sur les épaules du français et le regarda droit dans les yeux. Le jeune homme retint alors son souffle, s’attendant à une révélation particulièrement difficile à encaisser. Puis, telle une sentence inéluctable, le verdict tomba. Asami lui annonça qu’elle n’avait plus de pouvoir. Pourtant, cet état ne semblait pas perturber d’avantage la jeune asiatique.

De son côté, Alex ne parvenait pas vraiment à réaliser ce qu’elle venait de lui apprendre. Quelques minutes auparavant, il l’avait vu faire usage de ses pouvoirs, oscillant entre un état visible et un état transparent, entre une consistance tangible et une autre totalement éthérée.

« Tu n’as plus de pouvoir … comme dans … être totalement normal. C’est assez inattendu. »

Même avec le temps, les habiletés gardaient leur aspect capricieux. Un moment, Alex avait espéré que ces désagréments passeraient avec le temps, chacun finissant par apprendre à totalement maîtriser sa capacité. Mais aujourd’hui, il devait se faire une raison : aucun n’était à l’abri d’être victime d’un disfonctionnement.

« Il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour le moment. Ils vont surement revenir, ça n’est que transitoire, j’en suis certain … ça m’est arrivé une fois. C’était suite à un petit choc émotionnel. »

Alex tentait de dédramatiser la situation. Pourtant, il n’était pas certain de le faire pour Asami qui semblait parfaitement détendue, mais plutôt pour lui. Il savait les pouvoirs fortement influencés par la psyché, et combien cette dernière pouvait prendre le dessus dans ce domaine. La dernière fois qu’il s’était vu en panne de pouvoirs, c’était suite à sa mort des propres mains de Sylar. C’était ce qu’il appelait son petit choc émotionnel.

« Il suffit certainement de trouver un moyen de lever ce blocage et tu les retrouveras. Tout doit venir des derniers évènements que tu as subis, de la culpabilité que tu t’infliges. J’ai retrouvé les miens avec l’aide Kerr … ry. »

La seconde d’hésitation, c’était le moment où dans l’esprit du français un gros voyant rouge s’était mis à clignoter, associé à une alarme criant « Alerte ! Danger ! ». Pourtant, il avait dû terminer sa phrase afin qu’elle ait un sens.

Kerry et Asami, deux personnes à l’histoire commune si lourde, deux individus certainement totalement incompatibles de par les maux que l’une avait infligé à l’autre, et pourtant, deux femmes qui étaient si chères à Alex, et bien malgré elles, liées l’une et l’autre en son âme. Mentionner le prénom de la jeune rousse devant Asami n’était certainement pas l’action la plus propice en cette heure, d’autant plus que la sœur de cœur d’Alex n’était encore au courant de la relation qui s’était à présent établie entre lui et la journaliste.

Les joues rougies par sa maladresse, Alex ne savait plus comment reprendre la conversation, craignant la réaction de son amie. Devait-il continuer en faisant fi de la considération de cette dernière pour la mère de son futur enfant ? Ou bien, au contraire, attendre de voir comment la nipponne réagirait ?

La crise d'angoisse, c'était pas quelque chose de nouveau pour elle, bien au contraire mais cela faisait si longtemps à présent...Plus de huit ans...Plus de dix ans même...Observant Alex, elle se sentait mieux mais au fond d'elle , elle restait surprise de cette crise. Cette sensation qu'elle avait presque réussi à oublier aujourd'hui était revenue pour l'effrayer. Mais tout cela était qu'une inquiétude puéril, elle avait paniqué soudainement à cause de l'incompréhension. Maintenant, le verdict lui venait en tête. Ses pouvoirs n'étaient pas le centre de sa vie, elle n'avait jamais considérer ce don comme autre chose qu'un simple don. Cela ne la rendait pas spécial, ce qui rendait les gens spéciaux, c'était ce qu'ils étaient...Tout entier...
Elle prononça ses quelques mots, annonçant à son frère de coeur que la jeune femme avait tout simplement perdu ses pouvoirs, sa voix, sereine, semblait le surprendre alors que lui avalait la nouvelle avec réflexion.

« Tu n’as plus de pouvoir … comme dans … être totalement normal. C’est assez inattendu. »

« C'est pas les pouvoirs qui rendent les gens extraordinaire... »

Dit-elle directement à son meilleur ami. Elle avait toujours tenu ce discours et après tout, cela n'était pas faux...Elle avait des tas d'exemple en tête pour appuyer ses croyances. Debout, face à Alex, elle restait silencieuse et l'écoutait tout simplement lui parler. Peut-être n'avait-il pas tort mais au fond d'elle, la japonaise semblait persuader d'avoir perdu quelque chose...Peut-être pas définitivement mais c'était autre chose qu'un choc emotionnelle.

« Tu as peut-être raison... »

Dit-elle tout simplement, s'installant a nouveau sur le banc, elle posa ses deux mains jointes sur ses cuisses. Observant le ciel un instant, un petit sourire en coin, elle reprit doucement la parole.

« Mais je crois qu'il y a autre chose... »

Oui, elle croyait, elle n'en avait aucune certitude à vrai dire...

Redéposant ses yeux noisettes dans les yeux d'Alex, elle l'écoutait à nouveau. Le temps sembla s'arrêter en écoutant le prénom qui fut prononcé. Une seconde à peine, Asami semblait absente...Plongeant dans ses souvenirs, cette tentative de meurtre...Elle revint très vite à la réalité, Alex face à elle semblait attendre avec appréhension sa réaction.

Elle inclina la tête, comme elle avait la manie de le faire, souriant tout simplement à Alex...

« Les gens ne sont pas mauvais... »

Elle prononçait cette phrase pour rappeller à Alex qu'Asami avait cet intime croyance que les gens, tous autant qu'ils étaient, ne pouvait être foncièrement mauvais sans avoir au fond une part de bonté, de gentillesse...

Même si elle acquiesçait de la tête les propos de son ami, Asami ne semblait pas convaincu par les paroles d’Alex. Voulait-elle lui laisser un espoir dont elle semblait dépourvue ? Ou bien, se sentait-elle tout simplement mieux à présent qu’elle n’avait plus ce fardeau sur les épaules ? La jeune nipponne prenait son nouvel état de manière très sereine et philosophique, comme à son habitude, à tel point, que le jeune homme en aurait presque oublié cette crise d’angoisse qui avait paralysé la jeune femme quelques instants plus tôt. D’après elle, les pouvoirs ne rendaient en rien les gens extraordinaires, c’était ce qu’ils étaient au fond d’eux-mêmes qui faisait leur valeur. En y réfléchissant bien, elle avait certainement raison. Tous les jours, des personnes dépourvues de la moindre capacité spéciale accomplissaient des exploits extraordinaires. Surresh avait bien précisé dans ses recherches, que les capacités n’étaient que la clé de l’évolution, le moyen pour l’humanité de poursuivre sa route. Pour se faire, seule une poignée de personnes spéciales étaient nécessaires, mais le reste de l’histoire serait écrite par la masse la plus importante : les individus totalement normaux.

A la mention du prénom de Kerry, la nipponne sembla se refermer sur elle-même quelques secondes, replongeant très certainement dans le douloureux souvenir de sa dernière rencontre avec la rouquine. Cela avait eu lieu ici même, dans Central Park. Puis, elle inclina légèrement la tête tout en souriant. Cette image enfantine faisait tout le charme de la jeune femme. D’apparence puérile, elle n’en demeurait pas moins d’une sagesse troublante. Elle lui redit alors ce qu’elle avait formulé de nombreuses fois : les gens ne sont pas mauvais. Cette phrase, elle le lui avait dite la première fois il y avait de ça huit années, au Japon. Ainsi, elle avait voulu lui faire comprendre que les évènements de New York n’étaient en rien sa faute, ni même celle de Peter, même si tous deux y étaient intimement liés. D’après Asami, à la base les gens n’étaient pas mauvais. S’ils agissaient mal, c’étaient uniquement parce qu’ils y avaient été poussés. Chacun avait donc le droit à la rédemption. Longtemps, Alex avait eu du mal à intégrer ce principe. L’appliquer à un être tel que Sylar lui semblait impossible. Il se persuada un temps que le tueur était l’exception qui confirmait la règle édictée par Asami. Puis, avec le temps, il comprit que cet homme n’était pas né serial killer, quelque part, quelque chose dans son histoire personnelle avait dû le conduire à prendre cette voie sanglante.

« Tu as raison, les gens ne sont pas mauvais. Tout le monde a le droit à l’indulgence et à une seconde chance. Toi, moi, Kerry … tout le monde. »

Un court instant, le français marqua une pause. Semblant hésiter, tout en réfléchissant à la manière d’amener la chose.

« Elle a changé tu sais. Elle est différente, libérée du joug de Sylar. Elle a pris de nombreuses vies, c’est vrai … mais aujourd’hui, elle se rachète, s’apprêtant à la donner. »

Une vie permettait-elle d’en racheter plusieurs ? Le deal semblait peu équitable. Pourtant, c’était un début. C’était aussi une manière de se rapprocher de la normalité : fonder une famille, suivre le tempo métro-boulot-dodo. Se plonger dans la masse exigeait de se comporter comme cette même masse, se suivre ses cadres préconçus, respecter ses règles.

« Excuse-moi. Je t’embête avec ça, alors que tu as d’autres soucis. Ce n’est pas très délicat de ma part. »

Son meilleur ami...Alex...Elle était bien heureuse de l'avoir rencontré huit année plutôt par un heureux hasard. Ils avaient toujours l'art de se recroiser lorsque l'un ou l'autre avec besoin de l'aide. Asami serait incapable de laisser tomber Alex même si celui-ci redevenait l'être horrible qu'il renfermait au fond de son esprit. Elle avait tout perdu en très peu de temps dans sa vie et aujourd'hui elle s'efforçait chaque jour de sa vie que ce genre d'histoire ne se répète pas pour les autres mais aussi pour elle. Elle ne savait absolument pas comment elle réagirait si elle venait à perdre Alex un jour. La demoiselle esquissait un sourire en le regardant, pensant à son attachement intense qu'elle éprouvait pour ce jeune homme. Il était son grand frère...Elle l'écoutait avec calme, la crise d'angoisse qui l'avait perturbée quelques minutes plus tôt semblait être du passé à présent, comme si elle n'avait jamais eu lieu. La perte de ses pouvoirs, bien que soudain et incompréhensible ne la troublait pas plus que cela. Elle l'avait toujours dit, les êtres exceptionnelle n'était pas les personnes possédant de mystérieux pouvoir. C'était ce que l'on faisait de sa vie qui rendait les personnes exceptionnelle.

« Tu as raison, les gens ne sont pas mauvais. Tout le monde a le droit à l’indulgence et à une seconde chance. Toi, moi, Kerry … tout le monde. »

Oui...Tout le monde...Elle se souvenait encore de sa terrible rencontre avec Sylar, une rencontre qui lui avait glacé le sang, elle avait faillit y rester ce jour là. Cet homme aussi avait le droit à une seconde chance, Asami n'en démordait pas malgré cette rencontre. Il y avait des tas de personnes mauvaise qu'elle avait vu devenir bon, comme de bonne personne devenir mauvaise. Son père en était un exemple flagrant. Pendant des années il avait été un père modèle...Pour devenir du jour au lendemain un monstre hantant les cauchemar de la japonaise.

« Oui...Tout le monde... »

Répéta-t-elle, ses pensées ne pouvant s'empêcher de se tourner vers son père. Elle leva les yeux vers le ciel. La seule chose qu'elle avait espérer en apprenant sa mort c'était qu'il n'ait pas eu à souffrir. Sa tête se baissa légèrement, ses pieds se balançant...Petite, Asami touchait que très rarement le sol lorsqu'elle était assise. Déposant doucement ses mains sur ses genoux, elle regarda à nouveau Alex avec le sourire bienveillant qu'elle possédait toujours ou presque toujours.

« Elle a changé tu sais. Elle est différente, libérée du joug de Sylar. Elle a pris de nombreuses vies, c’est vrai … mais aujourd’hui, elle se rachète, s’apprêtant à la donner. »

Elle était heureuse d'entendre cela. Kerry attendait donc un enfant. Cette idée dans la tête, elle se souvenait alors d'une conversation qu'elle avait eu des semaines avant le génocide de l'OWI. Caïn...Allait-il bien ?

« Excuse-moi. Je t’embête avec ça, alors que tu as d’autres soucis. Ce n’est pas très délicat de ma part. »

Sa tête se secoua, ses cheveux suivant le mouvement, elle fixa le jeune homme.

« Absolument pas ! »

Il était pas question qu'il croit ça...

« Il va s'appeler comment ? »

Changer de sujet n'était pas une si mauvaise chose, elle ne souhaitait pas débattre sur la perte de son pouvoir, c'était quelque chose qui arrivait...C'est tout...

D’un léger mouvement de tête, Asami rassura son ami. Sa chevelure rose ondula, lui donnant un air à la fois enfantin et féérique. Il ne l’ennuyait pas avec cette conversation. Au contraire, elle semblait satisfaite pour pouvoir un peu penser à autre chose que les derniers évènements qu’elle avait traversés. Même dans des moments difficiles comme celui-ci, elle continuait de le regarder avec des yeux bienveillants et radieux. Finalement, elle posa une question qui surprit Alex, le prenant un peu de court.

« Il va s'appeler comment ? »

Avait-elle compris qui était le père en posant une telle question ? Peut-être. Le français réfléchit, tentant de répondre à cette demande. En fait, il n’avait aucune idée du prénom que porterait cet enfant. Il n’avait même pas réfléchi à des choix possibles. Avec Kerry, ils n’avaient même pas pris le temps d’en discuter. Le temps semblait passer si vite qu’Alex avait l’impression de constamment en manquer. Hésitant, et craignant d’avoir l’air stupide, le jeune homme passa aux aveux.

« Je … je ne sais pas. Je ne sais même pas si c’est un garçon ou une fille. J’avoue même ne m’être jamais posé la question pour le moment. »

Alex détourna alors le regard, comme embarrassé de cette soudaine situation. Instinctivement, il se gratta le derrière de la tête. Asami venait de lui expliquer les causes de son malheur, de ses angoisses, et à présent, il lui exposait maladroitement son bonheur en plein visage. Qui plus est, il vivait ce moment merveilleux avec une personne avec laquelle Asami n’avait pas vraiment de bons souvenirs. Se ressaisissant, il reporta son attention sur la jeune nipponne, tout en souriant, tentant de garder malgré tout bonne figure.

« Kerry doit certainement le savoir, tout comme elle doit déjà savoir comment il ou elle s’appellera. Elle a dû l’apprendre de la même manière qu’elle a découvert sa grossesse, avec son truc de découvrir la vérité ... A moins qu’elle n’en ait pas eu le temps … »

Finalement, l’absence de pouvoirs ne rendait pas les choses plus simples. Alex avait eu l’impression qu’avec l’apparition de sa capacité sa vie s’était subitement compliquée, ajoutant d’avantage de responsabilités, greffant des risques et des dangers jusqu’alors inconnus. Mais à présent qu’il se penchait sur le problème, les complications étaient là, avec ou sans pouvoir. Elles étaient juste différentes.

« La disparition des pouvoirs semblent être à la mode … qui sait ? Peut-être que nous tendons à retourner vers la normalité, vers un monde dépourvu de capacité. Peut-être avons-nous accompli ce pourquoi ils nous ont été donnés. »

Alors que la japonaise ignorait complètement qu'Alex en était le père, elle esquissa un petit sourire en voyant sa réponse. Lui même venait de se mettre les menottes au poignet tout seul. Asami aurait pu se sentir trahit par cette nouvelle. Après tout, Kerry avait souhaiter la mort de la nipponne mais a l'inverse, elle était contente pour Alex. Elle ne cachait cependant pas une certaine inquiétude, même si elle faisait confiance en Kerry, elle ne souhaitait pas qu'Alex oublie sa petite soeur asiatique. Mais sincèrement, elle était heureuse pour lui. Elle l'écoutait parler tout simplement, oubliant ses propres problèmes.

« Je … je ne sais pas. Je ne sais même pas si c’est un garçon ou une fille. J’avoue même ne m’être jamais posé la question pour le moment. »

Il détourna les yeux, un malaise se faisait ressentir dans ses gestes et dans le silence présent. Oui, la situation était quelque peu étrange, lui qui venait de retrouver la demoiselle dans un état plus que déplorable lui offrait à présent le spectacle de son bonheur sans aucune retenue mais elle n'était pas du genre à lui en vouloir pour cela, que du contraire, elle appréciait l'entendre, elle appréciait écouter ce qu'il avait à dire et le voir se réjouir. C'est pour cette raison qu'elle posa sa main sur l'épaule d'Alex, l'observant de manière à lui faire comprendre qu'il ne devait pas se sentir gêné.

« Kerry doit certainement le savoir, tout comme elle doit déjà savoir comment il ou elle s’appellera. Elle a dû l’apprendre de la même manière qu’elle a découvert sa grossesse, avec son truc de découvrir la vérité ... A moins qu’elle n’en ait pas eu le temps … »

« Pas eu le temps ? »

Asami n'était donc pas la seule à avoir perdue ses pouvoirs ? Si c'était le cas, le mystère aurait très certainement réveiller la curiosité de la demoiselle. Cependant, les paroles qui sortirent de la bouches du jeune homme était criante d'une vérité et d'une sagesse qu'Asami ne pouvait ignorer.

« La disparition des pouvoirs semblent être à la mode … qui sait ? Peut-être que nous tendons à retourner vers la normalité, vers un monde dépourvu de capacité. Peut-être avons-nous accompli ce pourquoi ils nous ont été donnés. »

C'était exactement ce qu'Asami pensait de ses propres pouvoirs et dans ce cas, peut-être en était il de même pour les autres. Tendre vers la normalité...Elle aurait souhaiter que Kyuzuke soit encore en vie pour pouvoir voir cela. Déposant ses yeux vers l'horizon, elle observait les passant.

« Nous avons accomplis qu'une infime partie de ce que l'on devrait accomplir à chaque moment de la vie. »

Tendant sa main devant elle, elle retourna sa paume face aux ciels.

« Il reste encore beaucoup de travail. »

Elle sourit, inclinant légèrement sa tête sur le côté, reposant sa main sur ses genoux. Elle observa Alex.

« Ne la laisse pas Alex »

Changeant à nouveau de sujet, elle venait de dire cette phrase avec un tel sérieux que cela en était déroutant lorsqu'on voyait l'innocence des traits du visage d'Asami.

« Aime la de toute tes forces... »

Le trouble était encore visible dans le regard d'Asami, l'amour l'avait emprisonner dans un enfer de remise en question, d'attente et de douleur. L'amour pour Asami était la plus belle chose qui pouvait arrivez mais c'était un être sauvage, difficile à capturer et encore plus difficile à apprivoiser. Asami aimait, elle aimait comme jamais on aime deux fois. C'était ce que l'on pouvait prénommer de coup de foudre, de passion, d'Amour avec un grand a. Elle aimait de ce terme. Elle ne regrettait en rien cette emprisonnement. Elle regrettait seulement de ne pas avoir pu le saisir. Ses pensées se tournant irrémédiablement sur Caïn, elle déposa le bout de ses doigts sur ses propres lèvres, se souvenant de ce soir. Elle souhaitait tant le revoir mais elle devait tenir cette promesse.

Asami approuva les paroles de son ami, semblant adhérer à sa manière de voir les choses. Le regard de la jeune nipponne sembla alors se perdre un instant dans l’horizon. Quelques instants, elle observa le lointain, silencieuse. Ces rares moments de paix et d’apaisement, Alex avait appris à les apprécier il y avait de cela huit ans, tout du moins pour le commun des mortels. Pour le français, cela ne remontait qu’à quelques mois. C’était au Japon qu’il avait été forcé par ce vieil homme mi-moine, mi-mystique, le jeune homme n’étant jamais vraiment parvenu à définir ce qu’il était, ni même son âge, à apprécier ces moments privilégiés de la vie, où tout semble serein et sans problème. Visiblement rares, ils se devaient d’être respectés en étant consommés au moment où ils se présentaient. A cette minute là précisément, l’un de ces précieux moments se déroulait. Occidental typique, Alex avait mis du temps à comprendre le concept, à l’accepter, pour enfin se plier au jeu. Mais une fois cette philosophie intégrée, il s’était trouvé bien ridicule de s’y être fermé si longtemps.

Cette pause prit fin lorsqu’Asami annonça qu’il restait malgré tout encore énormément de travail. Les pouvoirs n’avaient aidé à accomplir qu’une parcelle de ce qui devait être fait. L’heure n’était donc pas à l’hédonisme sans retenue. Elle observa alors Alex.

« Ne la laisse pas Alex. Aime la de toutes tes forces... »

Le sérieux dans la voix de la jeune femme troubla Alex intérieurement. Jamais il n’aurait pensé qu’elle puisse imposer tant de force dans ses propos. Finalement, il ne connaissait pas autant son amie qu’il ne se l’était imaginé. Elle parvenait toujours et encore à le surprendre. Mais rapidement, ce fut la joie qui s’empara du français, même s’il la dissimila par pudeur. Par ses propos, Asami venait en quelque sorte de cautionner la relation du français avec Kerry, faisait fi de tous les conflits que la jeune japonaise avait pu avoir avec la journaliste.

« Tu as raison, merci Imuto san. »

Ne pouvant se contenir d’avantage, Alex serra la jeune femme dans ses bras, comme un frère l’aurait fait avec une sœur. Puis, il lui déposa un baiser sur le front avant de se relever.

« Je retourne auprès d’elle, c’est là qu’est ma place, pour lui dire combien je l’aime. »

S’éloignant à reculons pour ne pas quitter Asami des yeux, il ajouta.

« C’est là qu’on devrait tous être d’ailleurs : auprès de ceux que l’on aime. »

Finalement, il se retourna, se mettant à courir pour rejoindre Kerry.

[Je pense qu’on peut s’arrêter là, tu peux rajouter un post, comme tu le sens. En tout cas, merci, ça m’a fait très plaisir de RP une nouvelle fois avec toi. Bisous ma Zuzu.]

» Alex au carré [PV Alex Jones]
» All I ever Wanted {Alex}
» Sylar's fans [Alex]
» Retrouvaille [ Pv Peter, Alex et Hayden ]
» Un repas plus que agréable. (PV Alex)