Un moment sans doute tranquille[PV:Coralie,Hell,Amy]

Une rencontre dramatique/Un moment sans doute tranquille

Coralie poussa la porte du café-bar. C'était l'un des bars les plus réputé de la Grosse Pomme. De l'extérieur, on pouvait déjà remarquer une certaine classe dans l'établissement. Et cette classe était plus que confirmée à l'intérieur. Tout à fait le genre d'établissement dans lequel Amy pouvait aller. Enfin pas tout à fait. Plutôt le seul genre dans lequel elle acceptait d'aller. Coralie n'avait beau pas être très très proche de sa cousine, elle la connaissait tout de même suffisamment pour savoir que le genre de café-bar "bistrot du coin" la dégoutait. Elle aurait d'ailleurs cru qu'elle lui donnerai rendez-vous dans le plus grand et le plus connu des bars de New-York. Mais non. c'était assez classe sans l'être vraiment beaucoup. Coralie s'avança dans le bar et scruta des yeux les personnes présentes dans le bar. Un couple était assis à une table près de la vitre à gauche. Quatre hommes buvant la spécialité de la maison semblaient déjà bien mal en point. Il y avait aussi une femme au comptoir, une aguicheuse sans aucuns doutes, qui accosta l'homme qui venait de recevoir sa consommation. L'aguicheuse s'en retourna vers les quatre ivrognes, vexée d'avoir été rejetée. Cela se voyait à sa mine boudeuse. Mais la tête familière de sa cousine n'aparaissait pas parmis les quelques personnes présentes. Elle devrait donc l'attendre. Ce n'était pas surprenant, au vu de l'heure, Coralie était en avance. Elle aurait parié tout ce qu'elle avait qu'Amy arriverai pile à l'heure. Pas une minute d'avance ni une de retard. Juste à l'heure. La ponctualité était l'une des grandes caractéristiques de la LeBrassor. Mais c'était préférable à une personne arrivant perpétuellement en retard, il fallait l'avouer.

Coralie chercha la place idéale où elle pourrait parler sans crainte. Près de la fenêtre ? Non, trop voyant. Loin de la fenêtre et loin du bar. Loin des toilettes aussi, il y avait tendance à avoir beaucoup de passage. Donc la table au fond à droite. Elle se dirigea vers la table, passant à côté du bar où était assis l'homme. La Delcar s'assit sur le siège en face de la porte de manière à pouvoir voir sa cousine arriver mais également de manière à ce que sa cousine puisse la voir en entrant. Très stratégique tout ca ma foi. Ayant un peu de temps à tuer, Coralie observa en détail la salle. Plutôt sympathique. Il y avait de la moquette par terre et la partie basse des murs était recouverte de lambris en bois foncé. La partie haute était peinte en beige. Le bar était recouvert du même lambris que le mur. il y avait quelques tableaux aux murs et des plantes un peu partout. Le tout créait une ambiance chaleureuse et on pouvait entendre en fond sonore de la musique. De la où Coralie se situait, elle avait la possibilité de voir le visage de l'homme du bar. Il lui disait vaguement quelque chose, comme si elle l'avait déjà vu quelque part il y a longtemps. Mais où exactement ? Et quand ? Dans quelles circonstances ? Elle était bien incapable de s'en rappeler et détestait ca. mais cela venait peut être du fait qu'elle ne pensait pas principalement à ca. A vrai dire, elle cherchait comment elle pourrait formuler son explication, pour tout à l'heure. Et elle avait vraiment du mal à trouver. C'était affreusement compliqué de tout expliquer en une phrase. Elle avait beau se dire qu'elle verrait bien sur le moment, elle stressait tout de même. Et pourtant...

Onze heure du soir, à San Fransisco, je finissait de boucler ma valise qui débardait déjà de vêtements. Vous me demanderez très certainement pourquoi je prends autant de vêtements avec moi alors que je ne pars qu'une journée? J'apprécie de bien m'habiller. Et pour bien m'habiller, il me faut du choix. Beaucoup de choix. Choix pour les hauts, les bas, les chaussures, les accessoires, les couleurs, les formes. Il me faut du choix. Et puis je ne rentrerais pas directement à San Francisco après être allée une journée à New-York, oh non! J'avais des choses à faire à Vegas les jours suivants. Ma folle vie reprenait son cours là où elle s'était arrêtée quelques mois plus tôt comme si rien ne s'était passé. New-York ne pouvait sans doute pas en dire autant. Il faudrait un temps considérable pour qu'elle redevienne la même qu'avant l'explosion. Ce qui ne se produira sans doute jamais étant donné le fait qu'elle soit bien trop marquée par l'événement que fut l'explosion. Quoi qu'il en soit, je devais m'y rendre et ce n'est pas le fait qu'elle soit à moitié détruite et soit disant insécurisée qui y changerai quoi que ce soit. J'avais à faire là-bas et je ferai ce que j'avais à faire.

"Cécile ! Où donc avez-vous mit mon billet d'avion?"

"Je n'y ai pas touché Madame, c'est Eva qui est venue apporter le billet mais je ne sais pas où elle l'a laissé. Peut être qu'elle...

Qu'attendez-vous pour l'appeler et lui demander? La voiture attend !"

"Bien Madame. Je le fais tout de suite Madame."

Ah ces femmes à tout faire étaient vraiment incompétentes ! C'est à peine s'il ne faudrait pas que l'on leur dise en permanence quoi faire. Elles devraient être capables de prendre des initiatives intelligentes. Elle sait que l'on doit prendre l'avion en catastrophe? Mais qu'elle réceptionne le billet dès son arrivée, avant qu'il ne soit perdu ! Est-ce trop demander de prendre des initiatives? Oh vous me direz que je ne voit que ce qui ne va pas et que je suis complètement aveugle quand à ce qu'elle fait bien. Certes, il y a surement des choses qu'elle fait bien mais pas suffisamment bien pour que je les remarques. Je suis toujours en train de lui demander si elle a bien fait ci ou ca en rentrant alors que je devrais voir dès mon arrivée qu'elle a tout bien fait comme je lui avais demandé. Mais ce n'est pas grave quand on n'y pense pas sur le coup. Car sur le coup, il faut l'avouer, c'est la chose la plus énervante, surtout après une dure journée de travail.

Je la vois revenir vers moi le téléphone dans une main et le billet dans l'autre. Elle me le tend. Je le prend. Elle ne dit rien. Elle sait très bien que ca ne sert à rien puisque je me serai contentée d'un vague marmonnement en guise de remerciement pour la peine qu'elle s'était donnée. Oui, je suis ingrate, et alors? Je ne remercie que lorsque j'estime qu'il faut remercier la personne en face. Ou à des fins ironiques, tout dépend de la situation. Le coffre claque. La portière ensuite. Je suis bien au chaud dans la voiture. Enfin, au chaud, pas vraiment. Il y a apparemment quelques problèmes avec le chauffage. Ce cher Carl, mon chauffeur personnel, lut dans mes pensées comme d'habitude (enfin pas vraiment, c'est au sens figuré, quoi que...qui me dit qu'il n'en n'est pas lui aussi? Il faut que j'arrête, je vais finir parano à la fin.) : il fallait effectivement prendre un rendez-vous au garage afin de faire réparer ce petit problème durant mon absence. Carl était ce que l'on appelle un connaisseur des voitures. Au départ, lorsqu'il réparait la voiture, il m'expliquait en détail et avec les termes techniques ce que la voiture avait et comment il allait faire. Et j'avais rapidement finis par lui dire que je n'y comprenais absolument rien à ce charabia. Tout ce qui m'importait était que la voiture soit réparée en temps et en heure. Et en plus, il me faisait faire des économies étant donné qu'il faisait chauffeur et garagiste en même temps. Mais la vieillesse se faisant sentir et suite à un petit accident de mécanique, il a préféré arrêté la réparation des voitures. Mais c'est une toute autre histoire.

Les bagages sont déposés sur le tapis roulant. Ils feront eux aussi le voyage, mais pas avec moi. Eux iront dans la soute. Moi j'irai mettre mes fesses sur un siège confortable entourée par deux personnes absolument inconnues toutes aussi désagréables l'un que l'autre. Voilà ce que je n'aime pas avec l'avion. Être entourée d'inconnus qui font comme chez eux et qui ne connaissent pas le moins du monde le sens du mot "distinction". Et oui, d'habitude, quand on aime pas l'avion, c'est par peur d'un crash ou autre catastrophe du même genre. Mais je ne fait que rarement les choses comme les autres. Et je suis obligée de me retrouver coincée entre deux hurluberlus au lieu d'avoir un siège avec la place que je veux en première place sans personne juste à côté de moi. Mais pour trouver un billet en première classe le jour même pour New-York, autant dire mission impossible. Alors Eva n'avait pu acheter qu'un billet seconde classe. On fera bien avec, c'est pas comme si ça allait me tuer après tout. Oh l'avion décolle.

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A New-York, seize heures. L'avion a atterrit après plusieurs heures de vol sans encombres à huit heure, soit avec trente minutes d'avance. Ce qui de m'avancer sur mon programme en récupérant rapidement mes bagages avant d'aller les déposer dans ma chambre d'hôtel et de me changer. J'avais choisis à l'avance ma tenue et l'avais placée dans un compartiment facilement accessible de l'une de mes valises. Une robe sans manches style "marinière", rayée noir et blanc avec des chaussures aux talons aiguilles également rayés. Pour compléter la tenue, un mateau et un sac à main noir. Je pris également le temps de me recoiffer avant de commencer tous les rendez-vous professionels m'attendant aujourd'hui. A vrai dire, il n'y a qu'un seul de mes rendez-vous qui n'est pas professionel mais familial. Celui auquel je me rends d'ailleurs. J'appercoit d'ailleur le café où je dois rejoindre ma cousine. On doit parler.
[PAS FINI /!\]