The night of folded papers [Kaito/Hiro]

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La voute obscurcie du ciel étendait sa longueur jusqu'à se perdre à l'horizon. Une lune scintillante côtoyait les étoiles fixes en ce début de soirée venteux. Tel un spectacle de marionnettes aux fils invisibles, ces lueurs contrastées flottaient dans les océans inconnus et cycliques de la nuit. Il faisait étonnamment froid en cette fin de jour, et les courants bondés de Tokyo semblaient s'enfuir, laissant au calme la faculté étrange de s'imposer. La capitale aux abords instables s'apaisait peu à peu. Cette torpeur inopinée allait croissante avec la fureur d'Arthur. Cette chaleur froide qui soulevait les ambitions au dessus de la raison. Ce même sentiment qui l'avait poussé à agir contre l'Owi, et pire, contre sa propre femme et ses propres fils. Car, ce n'était pas la curiosité qui avait amené le Patriarche si loin de sa quiétude et de son influence, le loisir ne se joignait plus aux obligations. C'était le bras de la vengeance qui guidait son esprit. Le sénior Petrelli était venu jusqu'ici, au cœur de la mégalopole nippone, dans l'espoir de laver son nom de l'affront dont il s'était entaché durant son absence. Angela s'était égarée, et non contente de trahir la bague qui cernait son annulaire, c'était sa propre crédulité qu'elle avait remise en doute. Son aveuglément, sa passion dissimulée, venaient cependant de compromettre à jamais les jours de cet amant. Kaito.. Arthur n'avait jamais placé de confiance à son égard. Trop impulsif et peut-être même trop fuyant. Trop inconnu et trop léger. C'était une haine profonde qui liait les deux hommes depuis le début de leur fructueuse collaboration. Association qui prendrait fin dans le sang, aujourd'hui même.

Les pas assurés du Fondateur foulaient silencieusement le sol de Yagamato Industries, traversant les couloirs déserts comme un spectre décharné. Plus aucun employé ne siégeait à l'entreprise, seuls quelques gardes de sécurité croisaient sa route. Le bureau de Kaito se trouvait au dernier étage. Si Dallas parvenait à venir à bout du directeur, chose qu'il désirait accomplir rapidement, il en serait définitivement fini de la ligue des fondateurs de l'Owi, ligue dans laquelle seul le couple Petrelli aurait perduré, et dont Arthur serait à terme le dernier représentant. Maury était mort de ses propres mains, étranglé par la fureur du père. Charles s'était éteint de la même manière... Tous avaient perdu leur pouvoir au profit de l'assassin qui pourfendait leur avenir, mais le Patriarche se refusait à établir le même rituel en présence de sa nouvelle victime. Jamais il n'aurait accepté posséder au plus profond de lui même, une partie de l'humanité de Kaito, et tout ce que cela représentait à ses yeux. Le meurtre serait froid, mais le meurtrier serait fier.

L'assassin parvint au dernier niveau. Il ne s'enquit nullement de la présence de la sécurité, offrant à chacun de ses membres les délices de l'amnésie. Plongeant les malheureux dans l'inconscience la plus abstraite et la plus totale. Un sommeil idéal, reposant le corps et l'esprit dans les tombeaux de l'indifférence. L'ignorance serait leur nouvelle nourrisse, car du monde ils ne savaient plus rien, car d'eux même, ils ne se souvenaient de rien. Une seconde naissance en somme, un privilège divin. Arthur pénétra le bureau dans le plus plat silence, s'affranchissant des barrières physiques comme un songe se moque de sa pertinence. La stature frigide de ce qui serait sa future victime ne s'était pas souciée de sa présence. Perdue dans la contemplation des étoiles à travers la baie vitrée, faisant symboliquement dos au poignard qui meurtrirait sa chair. Quels pouvaient donc être les soucis de se père auquel l'avenir paraissait sourire ? Cherchait-il un réconfort dans le spectacle céleste s'offrant à ses yeux ? Peut-être se reposait-il simplement. Mais quoi qu'il en fut, cela n'avait plus la moindre importance.

"Les étoiles sont des êtres inflexibles qui rient au éclat devant nos malheurs. Cette nuit me rappelle la jeunesse que nous avons passée ensemble. Ce pacte que nous avons formé. Notre projet était né du hasard et s'était formé sous la même bénédiction. Celle des cieux. Aujourd'hui, tout a changé. Les alliances qui nous liaient contre le mal sont rompues. Tu fus le maillon faible de cette chaine. De nous tous, tu étais le plus faible, et aussi le moins fiable. Je fus dans l'erreur de te faire confiance."

Arthur marqua une pause, soulignant d'un silence la dureté de ses propos, puis reprit son énoncé, joignant l'espièglerie au tranchant de ses mots. Il se devait d'accompagner la surprise de son retour à la terreur de son courroux. Sa visite, plus qu'impromptue, était impossible aux yeux de tous. Mais après le mystère, c'était de la peur que l'homme désirait lire dans les yeux de celui qu'il venait assassiner.

"Je m'étonne qu'un homme comme toi m'ai cru défait devant la mort Kaito. Et je m'étonne plus encore que tu n'ai pas su rester dans le droit chemin, même après ma disparition maquillée. Croyais-tu réellement qu'un arrêt cardiaque viendrait à bout d'un visionnaire tel que moi ? De quelle hypocrisie as-tu donc fait preuve en venant jusqu'à New York pour participer à mon enterrement. Tu as feins la tristesse pour les beaux yeux de celle que tu convoitais, ta nostalgie suintait le pathétisme. En réalité, ta seule présence était un affront considérable."

Un ricanement bref accompagna la fin du discours.

"L'ironie du sort voudra qu'en quelque sorte, ce soit à ton propre enterrement que tu ais assisté ce jour là.."

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Depuis qu'il avait prit la direction de Yamagato, Kaito prenait chaque jours quelques minutes pour observer se qu'il se passait autour de lui. Du haut des étages de la compagnie il pouvait observer tous les passant des rues bondés de la capitale Japonaise sans qu'ils n'en sachent rien. Il regardait ces gens si simple et innocent qui avançait tranquillement dans les rues, sans se soucier de se qui se passaient autour d'eux : ils étaient si passionné par leur propre affaires qu'ils en oubliaient même de lever la tête de temps en temps. Après les avoirs mis en danger pendants sa Jeunesse et ses alliances douteuses avec certaines personnes il avait consacré le reste de sa vie à les protéger des personnes aux intentions malfaisante : D'abord seul, et ensuite par l'intermédiaire de son fils. Hiro qui malgré se qu'il pensait c'était avéré être un véritable héros..

Le vétéran de la Famille Nakamura soupira et redressa son regard vers les étoiles. Elles illuminaient littéralement le ciel se soir là. La dernière fois qu'il avait vu un tel spectacle sa c'était lors de la mort de sa femme. Mais cela ne l'effrayait pas tellement, l'homme vivait sereinement depuis qu'il avait transmit à son fils tous son savoir faire. La formation d'Hiro était à présent terminé, il était le jeune homme dont Kaito avait toujours rêvé être : et il faut avouer que Kaito en était très fier. Cependant alors qu'il allait se remettre au travail il entendit la porte d'ouvrir derrière lui. Il se retourna et croisa le regard sombre d'Arthur Pettreli, un ancien collègue de Magouille de sa jeunesse. Cependant il ne fut pas tellement impressionné par sa présence, au contraire il trouva cela plutôt logique après tant d'années :

" Bonsoir Arthur.. "

Dit-il les mains dans le dos et le visage toujours sans expression. Il regarda autour de lui et fixa son regard sur son interlocuteur :

" La mort est quelque chose de très subjectif, Je ne t'ai jamais cru réellement mort.. Cependant cette solution nous à largement facilité l'affaire ! "

En effet Arthur n'avais jamais été une personne que Kaito appréciais, il n'était pas fiable et il était quasiment impossible de savoir se qu'il avait dans la tête. Le Japonais était une personne qui aimait avoir une longueur d'avance sur ses concurrents direct, seulement Avec Arthur c'était impossible : il ne laissait rien apparaitre. Même sa propre femme n'arrivait pas à le maitriser.. Kaito fit un pas en avant en gardant les mains dans le dos, il n'appréhendais absolument pas : en réalité il savait très bien ce qu'il l'attendait. Il savait que tôt ou tard un homme du style d'Arthur viendrais lui faire payer ses erreurs de jeunesse. Mais il s'y était préparé : Hiro était maintenant près à se débrouiller tous seul.

" Tu sais l'honneur est quelque chose de très important au Japon, c'est ce qui différencie les gens à qui ont peut faire confiance de ceux qui sont en marge de la société ! Je savais que tu reviendrais un Jour Arthur, et je savais aussi que ce jour serais probablement le dernier de ma vie ! Alors qu'on en finisse dans les règle de l'art.."

Il esquissa un léger clin d'oeil :

" Mais sache que se que tu à toujours sous estimé pourrais un jour se retourner contre toi.. Même les spéciaux ne peuvent pas tous maitriser.."

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Arthur s'était avancé doucement, s'annonçant comme une ombre fatale dans l'obscurité grandissante du bureau. La pièce était richement meublée, et rappelait étrangement à l'esprit de l'assassin les prémices de ce que fut la collaboration des fondateurs de le Compagnie. Il y a de cela des décennies. A l'heure où le Patriarche était faible. A l'heure où l'expérience ne berçait pas encore ses pensées et où la fougue dominait tout état d'âme plus réfléchi. Le passé était gravé dans ce marbre intouchable que tous les peuples désiraient effacer. Folie et ignorance les avaient guidé. Ce fut cette même volonté commune, celle de sauvegarder le monde, qui résolu leur dissolution. Les séparant devant les possibilités qui s'offraient à eux. Les montant les uns contre les autres. Adam Monroe s'était vu être le chef d'orchestre de ce schisme redoutable qui avait déchiré leur utopie. Le macabre marionnettiste avait su aiguiser les cœurs à la chaleur de sa folie, forgeant dans les rangs des associés, des miroirs dansants de sa propre haine. Mais aujourd'hui, que restait-il réellement des rêves d'autrefois. Des lambeaux de souvenirs tristes et avortés. Des ambitions meurtries ainsi que le sang écoulé par tout ceux qui de près ou de loin subirent la démence de la Compagnie.

Arthur fut amusé par la répartie bancale de son adversaire, souriant à grand va lorsque Kaito souligna de ses mots l'incapacité de Dallas à manier les choses. Il n'était pas permis de contredire les convictions d'un Dieu, qui oserait alors venir pointer du doigt l'essence même de la croyance, si ce n'était l'inconscient. Le Patriarche avait en effet organisé un retour fracassant dans la scène où se jouait le destin du monde. Ravissant plus de pouvoirs qu'il ne lui en fallait pour s'estimer, à juste titre, Invulnérable. Embrassant le statut de divinité aussi vainement que l'on cercle d'une bague le doigt des mariés. Arthur avait épousé le pouvoir. Et désormais, plus rien ne laissait entendre qu'il s'en séparerait un jour. Il s'en était saisit, à pleine main, et voilà qu'il brandissait l'omnipotence comme l'étendard de sa réussite. Comme la symbolique de sa volonté.

"Tu as tord de me prétendre incapable Kaito... Beaucoup de choses ont changées depuis notre dernière rencontre. Je suis le plus spécial de tous les individus qui foulèrent cette Terre. Le seul à pouvoir changer les choses. Le seul à pouvoir prétendre tout contrôler. Et c'est bien ce que je compte faire. Le monde souffre. Les hommes sont perdus. Je les éclairerai Kaito, j'aboutirai là où les nôtres ont échoué. C'est une entreprise pharamineuse, qui ne peut être condamner à la ruine. Ni ton héritage ni ton fils n'y parviendront. Pour la simple et bonne raison que le premier est trop frêle et le second trop immature pour me faire basculer. Et tu le sais. Cesse donc de voiler tes yeux ravagés par l'âge. Ne lave pas cet honneur dont tu te sens investit dans le sang de ton hérédité. Tu sais, au plus profond de toi même, qu'elle n'a rien pour réussir."

Arthur se fit plus menaçant et belliqueux que jamais. Se rapprochant encore de quelques pas de son antique associé. Il s'immobilisa à deux mètres du japonais, observant à son tour les étoiles dessinant dans le ciel le tombeau céleste dans lequel Nakamura ne tarderait plus à reposer. L'heure était grave. Une nouvelle âme allait s'élever. Laissant au corps tout le loisir de pourrir dans la misère de sa cupidité. La scène que Dallas revivait avait d'étranges allures de déjà vu. Des bases qui reposaient et se fondaient sur le passé commun que les deux hommes partageaient. En tuant Kaito, Petrelli se démarquait sensiblement de tout ce qu'il avait été.

"Est ce que tu penses vraiment que ton fils pourra venir à bout de la personne que je suis devenue ? Malgré le grand pouvoir qui est le sien, New York fut dévastée, son courage et sa bêtise n'arrivèrent pas à sauver la ville. Pas plus qu'ils ne le sauveront lui même le jour où il se présentera devant moi si l'envie le saisit. Nous nous sommes sacrifiés pour l'objectif auquel nous étions attachés, au détriment de toute notre vie. Tu n'as pas su former en Hiro le digne héritier que tu désirais forger. En réalité, Hiro n'est rien. Ni un homme, ni un héros. Il est simplement le reflet impertinent de ton incapacité, l'échec de ta vie. Le déshonneur de ta lignée.. Peut-être.. est-ce en ce sens que tu as tenté de rattraper ta faute dans les jupons d'Angela. Peut-être y cherchais-tu le réconfort qu'il te manquait alors. Il est imprudent de se confier aux femmes. Elles griffent plus qu'elles ne consolent. De toutes celles que tu as connu, c'est auprès de la pire que tu as racheté ta faute."

*Je ne compte pas t'accorder une mort digne, mais je puis t'assurer qu'elle aura le mérite d'être brève*

"Le destin est en marche Kaito, et sa volonté est inaltérable. Qu'il s'agisse de toi, de Hiro, ou d'un autre, tous se plieront à son désir où te suivront dans la profondeur de la mort.. C'est une triste fin pour le prestige dont tu t'es entouré, mais une fin légitime pour le traitre que tu fus."

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La vie était quelque chose de très étrange, il y à de sa une trentaine d'années Kaito pensait avoir fait le choix le plus important de sa vie en rejoignant l'OWI et en finançant les différents projet sur l'évolution, certes cela c'était avéré être en effet un tournant dans sa vie mais pas comme le vétéran Japonais l'avais prévu. Il avait tous misé sur se projet, pensant qu'il allait pouvait faire pencher la balance du coté du bien grâce à ce "virus". Il avait entretenue tant d'espoir dans ce projet.. Pour lui c'était enfin la solution à toute la violence, la haine et le mal qui gangrénait le monde.. Cependant il eut fallu que certaine personne renversent tous le projet et l'utilisent à des fins purement mauvaises.. Comme si l'on ne pouvait jamais séparer le bien et le mal, même dans le plus secret des projets ces deux valeurs c'était une nouvelle fois confrontés, sans que Kaito ne puisse y faire grand chose.

Cependant plus les années passaient plus il reprenait espoir. Arthur était était un homme si prétentieux qu'il ne voyait même pas se qui se déroulait devant lui. Ce n'était pas seulement Hiro qui luttait pour le bien, mais toutes une parties des spéciaux.. Kaito en avait déjà repéré quelque uns : Le jeune Francais Alex Dumont, la fille de Bennet : Claire, une autre Japonaise qu'il connaissait bien Asami Barairo sans qu'elle se doute de son existence, mais aussi ses propres enfants : les frères Petrelli. Sans Parler de L'OWI qui commençait à reprendre des forces : la relève était assuré et même s'ils ne le savent pas forcément tous, ils sont tous destiné à être l'espoir du futur..

Le Vétéran Japonais arbora un sourire provocant :

" Mon fils n'est pas le seul Arthur.. Tu sais les hommes ne sont pas tous aussi mauvais et individualiste que tu ne le pense.. Malgré se que l'on raconte, l'homme n'est pas condamné : il n'y à qu'a regardé autour de soi, les jeunes aident encore leurs grands parents à rentrer leurs courses, les adultes apprennent aux enfants qu'il faut respecter son prochain.. Le bien à encore une place dans se monde ! "

Le Japonais avait les yeux grands ouvert, pour la première fois dans sa vie et surement la dernière il parlait à cœur ouvert. Il était persuadé par se qu'il disait et il savait qu'il n'était pas le seul :

" Comme tu la si bien dit : le destin est en marche et la guerre ne fait que commencer.. "

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Le visage inquiet du Patriarche s'était rapproché tant et si bien qu'il entamait désormais un face à face ultime devant la figure de Kaito. S'apprêtant à lui ôter ce qu'il restait de sa vie de la plus odieuse des façons, Arthur mima un sourire moqueur devant les utopies poussiéreuses que son ancien associé déclarait fièrement à ses oreilles. Milles tentatives avaient été faites par la Compagnie que les deux hommes avaient dirigée, et jamais, jamais cela ne fut suffisant pour redresser l'honneur de l'humanité. Sauvegarder son intégrité était devenu une chose impossible. Pas lorsque 12 dieux se partagent un pouvoir qu'un seul des leurs peut détenir. Voilà maintenant deux décennies que l'OWI s'était repliée sur elle même, se voyant être le siège de nombreuses dissolutions. Courbée par le poids de son propre passé, elle s'était enfoncée, inévitablement, dans l'incapacité et le mal, le vice et la terreur. Le discours aveugle du japonais oppressait l'esprit borné du tueur. L'utopique jeunesse n'avait rien de ce que la génération précédente possédait comme acquis. La relève ne saurait être assurée sans que de nouvelles catastrophes ne se produisent.

"Qu'il est beau de lire dans tes yeux le même espoir que celui qui attisa notre ambition il y a de cela maintenant 30 ans. Tu sais... Je pense que tu as fait ton temps Kaito. Puissent tes enfants aspirer le poison que tu as contribué à répandre."

Une gerbe de sang vint s'étendre sur la paroi glaciale de la baie vitrée. Éclaboussant le verre translucide du prestigieux bureau comme une tache d'encre souille une feuille blanche. La tête du nippon roula à terre, séparée de son corps par une tranche parfaitement horizontale. Son corps s'écroula péniblement contre le sol, s'étalant de toute sa longueur sur le dallage marbré. Kaito Nakamura n'était plus, vaincu par le regard de flamme d'Arthur. Le liquide pourpre se rependit allègrement, lavant de son impureté l'honneur salit de Petrelli. Voici qu'aujourd'hui, Dallas s'était acquitté d'un devoir qu'il se devait de réaliser depuis longtemps. Ses yeux flamboyant se penchèrent sur la dépouille mutilée de sa victime. D'un air dépité et ironique, le Fondateur soupira. La résistance désintéressée offerte par Nakamura fut d'un pathétisme éprouvant, tant et si bien que ses idées s'envolaient tout aussi vite que la vie l'avait quitté. La mort s'abattit dans la pièce comme un nuage voile un ciel. Silencieuse et vorace, elle venait d'attirer dans ses griffes la silhouette décapitée d'un nouveau jouet.

"La vision manichéenne de ton opinion me désole, Kaito. Comment pouvais-tu croire en tes mots, alors que toute la bonne volonté du monde n'a pas suffit à te sauver ? Tu vois.. le soucis avec les hommes, c'est que c'est toujours lorsque nous en attendons le plus qu'ils nous en donnent le moins. Ils sont faibles. Tout aussi fragiles que tu le fus. Ne sois pas inquiété. Je saurai te valoir le réconfort de ce qu'était notre collaboration. Je t'en fait la plus franche promesse."

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