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 Une collation, Une rencontre. [Gabrielle, c'est ici.]

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MessageSujet: Une collation, Une rencontre. [Gabrielle, c'est ici.]   Une collation, Une rencontre. [Gabrielle, c'est ici.] I_icon_minitimeMer 5 Nov - 19:00

Vagabond ! Échappé de l'asile ! Clochard ! Voilà sans doute ce que devait penser les habitants encore en vie de ce quartier épargné par l'explosion, les habitants s'efforçaient sans doute de vivre comme avant, comme si rien ne s'était passé, comme si l'évolution n'était pas en marche. Et ainsi, Valère, barbu à l'apparence de prime abord repoussante et vêtu d'une simple tenue d'hôpital tirant sur le cyan décoloré, se baladait dans la rue comme un clochard de plus ou peut être même un de ces monstres qui peuplaient les parties détruites de la ville et qui s'en prenaient aux humains.
Pourtant malgré une stature qui semblait plus tenir de celle de l'ours que celle de l'homme, quelque chose se dégageait de l'homme quand ses yeux gris se posait sur vous. Le même charme que peut avoir un gros nounours ou une peluche duveteuse, l'envie de fourrer sa tête dedans ou de tirer sur sa barbe. L'attitude de l'homme n'arrangeait rien, essayant de sourire aimablement et d'accoster les passants pour leur demander de l'aide. La plupart s'écartaient de lui comme d'un pestiféré, d'autres lui donnaient une pièce qu'il refusait en fronçant les sourcils.

Valère s'arrêta au coin d'une rue et poussa un long soupir, il comprenait que son apparence de fou sortit de l'asile n'avait rien pour plaire. Après tout, pouvait il en vouloir aux gens de s'écarter ? Il avait même demandé la direction de l'ambassade russe à un policier, celui-ci l'avait obligeamment envoyé sur les roses en le menaçant de le mettre au trou. C'était à devenir dingue, sept ans dans une léthargie, drogué par des ravisseurs qu'il ne connaissait pas puis réveillé par il ne savait qui et perdu avant la drogue quitte totalement son organisme. Il poussa un juron en russe avant de fouiller dans la poche de son costume d'hospitalisé et de trouver quelques malheureux dollars jetés au visage par peur ou pitié. Il avait du marcher sur son honneur pour ramasser cet argent, il n'était pas un mendiant et encore moins un voleur mais, il avait faim.

Pénétrant dans une cafétéria bondée de monde, il arriva à atteindre le comptoir en écopant de seulement quelques regards surpris de la part des clients. Il sourit comme il put au gérant, un homme qui lui arrivait à l'épaule et qui le toisait derrière un sourire pincé et une cravate prouvant son poste à « responsabilités ». Valère, dont l'anglais s'améliorait et revenait petit à petit, commanda un sandwich, payable d'avance. L'homme à la cravate ne se sentant sans doute pas de mettre dehors un homme de cette carrure lui tendit son sandwich espérant qu'il le mange rapidement avant de s'en aller. Le russe soupira et croqua avec rage dans le pain garni, il allait falloir trouvé un endroit ou il pourrait trouver des nouvelles, ou quelqu'un d'assez bavard pour répondre à ses questions. A mi chemin de son sandwich, il commença à regarder autour de lui, beaucoup d'étudiants, certains avec des ordinateurs portables, d'autre des notes, nombreux à de grandes table, d'autres seuls au comptoir. Valère, aimable et ayant l'habitude de l'hospitalité slave fit un large sourire et un signe de tête aux personnes situées à sa droite et sa gauche sur le comptoir de pierre. Un homme d'une vingtaine d'année, châtain qui lui tourna le dos sûrement de peur que le russe à l'apparence excentrique lui adresse la parole et une jeune femme à la couleur de cheveux flamboyante et aux yeux émeraudes. Alors qu'il inclinait aimablement la tête dans sa direction, il ne vit pas que sa main gauche poser sur le comptoir repoussait la roche dans laquelle était fait un morceau du comptoir, créant des ondulations sur la pierre. Son don se manifestait une nouvelle fois, inconsciemment.
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MessageSujet: Re: Une collation, Une rencontre. [Gabrielle, c'est ici.]   Une collation, Une rencontre. [Gabrielle, c'est ici.] I_icon_minitimeVen 7 Nov - 16:49

    Gabrielle n'aurait jamais pensé dire cela un jour mais elle s'ennuyait à New York. Elle s'ennuyait ferme. Elle qui pensait, après avoir vu la bataille de ces deux hommes à Odessa, rencontrer d'autres personnes, pouvoir parler avec eux, découvrir ce qu'ils pensaient de tout cela... Elle n'avait rencontré personne pour l'instant. Son école de journalisme avait été désertée avec l'explosion de New York, les étudiants préférant s'enfuir de la ville de peur de voir la ville détruite, entièrement cette fois. Ils n'étaient donc plus qu'une petite poignée d'étudiants, au lieu des amphithéâtres bondés. Et bien sur, parmis le peu qui resté, il fallait les garçons soient ininteressants et les filles superficielles. Tout ce qu'adorait la jeune rouquine...

    Ce soir là donc, pas de sortie dans un bar branché de la ville ni dans une boîte de nuit à la musique entêtante. Pourtant, Gabrielle n'avait aucune envie de rester chez elle. Elle se promena longuement dans les rues de New York, cherchant un endroit calme où passer la soirée. Les quelques cafés devant lesquels elle passait été noirs de monde. Sûrement y avait il un match de football américain ce soir là, les hommes s'amassant nombreux dans les bars pour regarder le match tout en buvant, un peu trop parfois. Elle s'arrêta alors devant la deventure d'une sorte de cafétéria. Celle ci, de l'exterieur, semblait déserte. Soupirant d'aise, Gabrielle poussa la porte vitrée pour entrer dans l'endroit. Elle se dirigea tranquillement vers le bar, se hissant sur l'un des hauts tabourets de bois. Croisant élegement les jambes, elle sortit des feuilles de cours de son sac, ainsi qu'un stylo. Le serveur, habillé d'un chemise blanche et d'une cravate noire qui le rendaient beaucoup trop strict à son goût, vint alors prendre sa commande. Il revint quelques minutes plus tard, une grande tasse de chocolat chaud dans uen main, une assiette de cookies dans l'autre.

    Gabrielle plongea deux morceaux de sucre dans la boisson chaude, se léchant les babines d'avance. Elle tourna alors la tête de gauche à droite, poru voir si personne ne lui pretait attention. Le serveur, essuyant des verres, avait la tête relevée, le regard plongé dans la contemplation d'un petit poste de télévision accroché en hauteur au mur. Les quelques autres clients en faisaient de même, suivant attentivement le match sportif. Gabrielle regarda alors à nouveau sa tasse. Levant la main, elle plaça son index à environ deux centimètre de la cuillère, faisant de legers mouvements circulaires. Un sourire s'agrandit sur ces lèvres en voyant la cuillière faire le même mouvement, comme si elle bougeait d'elle même. Malgré le fait qu'elle ait ce don depuis sa naissance, Gabrielle avait toujours la même satisfaction amusée lorsqu'elle l'utilisait.

    Le temps passait alors qu'elle revisait ses cours de journalisme, plongée dans ses feuilles. Elle notait les informations essentielles sur un carnet, pour les révisions de dernière minute. Autours d'elle, la cafétéria se remplissait peu à peu, jusqu'à être remplie. Entra alors un homme plus qu'étrange. Gabrielle ne s'en rendt pas compte tout de suite, trop concentrée dans ce qu'elle faisait. C'est en l'entendant parler avec un fort accent qu'elle devina russe qu'elle releva la tête. La curiosité était son plus gros défaut, elle le savait. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de vouloir savoir ce qui se passait. Le russe ressemblait plus à un homme des cavernes qu'à un homme civilisé. Barbe datant de plusieurs mois, habillé étrangement - on aurait dit qu'il s'était échappé d'un hopital - il commanda un sandwich et s'installa sur le tabouret à côté d'elle, croquant dans le pain comme s'il n'avait pas manger depuis des jours. Voyant qu'elle l'observait, il lui fit un petit signe de tête.

    C'est à ce moment là que cela se produisit. En faisant ce signe de tête, il avait posé la main sur la roche du comptoir, qui n'était pas également plat partout. A ce simple touché, la roche se recula, comme si elle glissait sur le comptoir, aussi facilement d'un glaçon qu'on aurait légèrement poussé du creu de la main. Gabrielle ecarquilla les yeux, surprise. Avait elle rêvait? Ou bien, s'agissait-il de la réalité? Ce homme était donc "comme elle". Son coeur se mit à battre à cent à l'heure tant elle était excitée. Elle en oubliait le fait que tous les gens spéciaux n'étaient pas forcements "gentils" et que celui ci pouvait donc lui vouloir du mal s'il apprenait ses talents de télékinésistes.

    - Excusez moi. Vous... Vous avez vu ce que vous venez de faire?
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MessageSujet: Re: Une collation, Une rencontre. [Gabrielle, c'est ici.]   Une collation, Une rencontre. [Gabrielle, c'est ici.] I_icon_minitimeSam 8 Nov - 22:02

Le sourire disparut immédiatement de son visage lors qu'il fit la traduction de l'anglais à sa langue natale. Il regarda sa main sur le comptoir que venait de regarder la jeune femme quelques secondes avant. Il la retira précipitamment et reposa son regard sur l'étudiante à la chevelure rousse. Le journal disait de se méfier des gens avec des pouvoirs et la jeune femme ne s'était pas enfuie en courant. Le russe avait rencontré d'autres personnes possédant des dons, ils semblaient bien plus nombreux que ce qu'il pensait. Des centaines ? Des milliers ? Des millions ? Malgré son apparence, il avait suivit de nombreuses études en Russie, certes, la plupart ne parlaient pas de biologie et de génétique, il n'avait que quelques bases mais, il n'est pas rare qu'une modification dans les gènes s'appliquent en quelques générations à toute la race.

Il regarda sa main d'une manière bien différente et pour la première fois ce fut consciemment que son don se mit en marche. Alors que la paume de sa main s'approcha du basalte recouvrant le comptoir, celui se mit à onduler puis à se modeler selon sa pensée. Bientôt, le petit endroit ou sa paume vint se former un symbole en relief, une sorte d'hélice* stylisée. Le russe retira sa main et se tourna vers l'étudiante, les yeux grands ouverts, étonnés et légèrement ahuris. Il bégaya avant de se calmer et d'articuler pour rendre son anglais compréhensif.


« Je crois que je suis un de ceux dont parle les journaux. Je ne sais pas comment ... »

Il leva son regard vers elle et la dévisagea en détail, elle était bien plus jeune que lui, une dizaine d'années environs. Elle parlait un anglais impeccable et vu les notes sur sa table devait sans doute être étudiante. Le journal parlait aussi de la chute démographique et de l'exil de la population New Yorkaise, il s'étonnait de trouver encore des étudiants dans une ville dont le centre avait subit une explosion dévastatrice. Il la regarda un instant avant de demander ou plutôt d'affirmer.

« Vous, aussi ? »



* Le symbole de l'Owi qui apparait souvent dans la première saison.
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MessageSujet: Re: Une collation, Une rencontre. [Gabrielle, c'est ici.]   Une collation, Une rencontre. [Gabrielle, c'est ici.] I_icon_minitime

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