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 Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry

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Zoya Ivanek

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MessageSujet: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeJeu 12 Avr - 16:08

J’ai hâte de quitter cette endroit, je m’y sens toujours pas à l’aise, j’ai l’impression que des milliers d’yeux me regardent et me juge et putain qu’est-ce que je déteste ça. Et Maintenant ? C’est ce que je lui dis et je me serais bien giflée pour avoir dit ça. Pourquoi je continue à lui causer ? Ce mec, je le sens, il va m’attirer que des emmerdes ou alors il va vouloir me montrer le "droit" chemin, m’empêcher de réaliser ce que je veux, me faire la morale sur tous mes choix. Mais je ne sais pas, y a quelque chose chez ce type qui me pousse à l’écouter et pourquoi pas peut-être l’aider. Purée, depuis que j’ai sorti ce Zach du caniveau j’ai l’impression de carrément me ramollir. Il me dit qu’il doit convaincre le prêtre de se taire sur toute ce dont il a été témoin et une part de moi reste persuadée que cela ne sert à rien, j’ai vu sa peur dans ses yeux, j’ai vu ses craintes, et puis surtout je connais que trop bien les ressentiments que ces gens ont pour les personnes comme ma sœur ou comme moi. Ces gens nous haïssent sans même essayer de comprendre, j’esquisse un sourire et j’acquiesce, mettant mes mains dans les poches de ce foutu short improvisé en velours côtelé. Haussant les épaules, je le laisse s’éloigner alors que je me dirige déjà vers la sortie. En chemin je m’arrête, devant les cierges qui brûle, posant ma main au-dessus de l’un d’eux je laisse les flammes me léché la paume sans me brûler, j’aime cette sensation et pendant un moment je pose mes yeux sur ma sœur, de l’autre côté…En face de moi.
Doucement j’attrape un cierge éteint, le posant parmi les yeux, pinçant la mèche entre mes doigts, une petite flamme y nait au moment où je quitte la mèche, je répète l’opération une seconde fois.


« Un pour toi, un pour maman… »
« Merci… »

J’esquisse un sourire et je me dis que si quelqu’un devait un jour me voir ainsi, je passerai sérieusement pour une folle à sourire dans le vide, à parler dans le vide ou devant un miroir. Je soupire un instant, fixant les deux cierges qui se consument lentement alors que les douze coups de midi sonnent. Laissant un silence "religieux" dans l’Eglise, je sors de mes pensées en entendant les pats de l’inconnu raisonné et s’approcher de moi. Me retournant pour lui faire face, il me propose d’aller manger et je me demande comme cette histoire avec le prêtre à bien pu se finir mais je n’ai pas besoin de dessin, il ne veut pas en causer et moi au fond, je préfère ne pas savoir. Haussant les épaules, je me dirige vers la sortie :

« Je crache pas sur un repas gratos »

On se retrouve rapidement à l’extérieur, par réflexe je veux pour récupérer mon paquet de cigarette et c’est là que je me rend compte qu’a chaque fois que mes fringues crame, je peux tout me repayer, paquet de clope, briquet, et j’ai plus un balle sur moi pour faire ça parce que les dollars aussi ça crame. Putain…Heureusement, par réflexe je ne prends jamais mes papiers avec moi, je sais que c’est con, le jour où un flic voudra me contrôler, de toute façon le jour où un flic voudra me contrôler je serai quand même dans la merde, j’ai des faux papiers et mon identité doit apparaitre nulle part.
Retrouvant le tumulte de la ville, je marche au côté de ce mec, mains dans les poches et là je sais plus quoi dire, je sais qu’il a dans l’idée de m’emmener dans un magasin de fringue mais sérieusement ce n’est pas franchement le genre de quartier dans lequel je m’achète mes vêtements et puis surtout j’ai bien assez de vêtement à mon appart pour pouvoir me changer. C’est pas si loin, enfin, pour quelqu’un comme moi qui adore marcher ce n’est pas si loin…Tant pis, si ça lui plait pas c’est pareil au même.


« On va chez moi, j’ai pas de quoi me payer des fringues et la charité sur un repas ça va mais sur des fringues tu rêves, surtout vu tes gouts... »

Je traverse à nouveau la route après avoir vérifié qu’aucune voiture me fauchera en chemin de l’autre côté j’entraine le pauvre homme avec moi dans les bas quartiers de Brooklyn. Cette partie-là de New York a littéralement été laissée pour compte depuis l’explosion. Rétablir l’économie était plus important alors c’est les beaux quartiers, les magasins, et tout ce qui sert à faire monter les chiffres de la bourse qui se sont vu reconstruit très rapidement. Brooklyn n’a rien d’attrayant aujourd’hui, tout ou presque tout est en ruine et il y des coins où les gens dorment sous des tentes parce qu’ils n’ont pas de quoi payer le maigre loyer que demande un appart dans ce coin…Et quel appart ? C’est le genre de truc où tu passes ton temps à te battre avec les rats, les coups de feux y résonnent la nuit parfois, les cris aussi, et quand il pleut tu n’as plus franchement l’impression d’avoir un véritable toit au-dessus de ta tête mais à vrai dire, avoir quatre mur, une salle de bain et de quoi cuisiner me suffise amplement. Le fric, je dois le garder pour autre chose au final.
De longue minute s’écoule et on continue de marcher, je n’ai pas franchement envie de parler et j’arrête pas de repenser à ce qui s’est passer dans l’église, pendant un moment je commence à me demander si c’est pas ce gars qui a un don et qui par conséquent ne pouvait pas être bruler par mes flammes…

Trop plongé dans mes pensées, j’ai failli manquer de peu mon appart. La bâtisse est en miette, il doit lui manquer au moins deux étages mais je m’en fou, j’ai un toit au-dessus de la tête ( bon, qui laisse passer la flotte ), une salle de bain, un matelas au milieu du salon, un canapé et un coin cuisine, bref…De quoi survivre. Grimpant le premier étage jusqu’à la porte de mon appart, je l’ouvre. J’avais laissé les clés à mon nouveau "colocataire" ( si au moins il payait la moitié du loyer ), laissant la porte ouverte derrière moi pour laisser mon nouvel invité rentré.


« Je suis juste venu me changer, j’ai eu quelques emmerdes…Et ça c’est le témoin gênant de l’histoire »

Dis-je en désignant l’homme derrière moi. Me dirigeant vers une pile de carton, j’y attrape des vêtements et m’enferme directement dans la salle de bain.
Mon appartement n’allait très certainement pas plaire à notre nouvelle invité, un canapé pas loin d’une fenêtre crasseuse, j’avais un petit balcon sur lequel je me risquais parfois à y aller. Le coin cuisine qui ne comportait que le strict minimum, et dans un coin du salon il y avait un matelas que squattait mon "colocataire", je préférais le canapé de toute façon. En face du canapé se trouvait une table basse sur lequel était posé des tonnes et des tonnes de bougies mais pas que…Merde…J’ai oublié…Avec l’herbe que j’ai sur la table basse et cette grenouille de bénitier, je sens qu’on n’est pas dans la merde en matière de leçon de morale.

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Henry Austen
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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeJeu 12 Avr - 21:06

Elle est là, posée devant les cierges. Je suis à la fois surpris qu'elle soit devant les cierges, et qu'elle m'ait attendu. Oui, c'est étrange, elle semblait réticente à rentrer dans l’Église, mais pourtant elle agit en bonne chrétienne. Ah mais non, je suis con : le feu c'est son élément, c'est pour ça qu'elle reste près de ces bougies. Toujours est-il qu'elle suit les yeux fermés un inconnu qui peut sembler douteux – en l’occurrence moi – étant donné ce qu'il a dit au prêtre et qu'il revient sans celui-ci et n'a rien à déclarer de leur entrevue. Ça suffirait à en troubler plus d'un. Mais non, l'adolescente joue le jeu. Subitement j'ai l'impression qu'elle fait tout cela parce qu'elle n'a rien d'autre à foutre. Ne connaît-elle pas la peur ? Je n'ai jamais rencontré de situation où l'ennui était plus fort que la peur. Non, décidément, cette fille est vraiment très curieuse – dans le sens bizarre j'entends, car sa curiosité, eh bien elle n'en a pas, elle ne m'a même pas demandé mon nom. Et en plus, elle ne s'en lasse pas, puisqu'elle accepte mon invitation à manger.
Hm, qu'est-ce que ça mange une fille de cet âge ? Une salade composée ? Il doit bien y avoir un bon restaurant dans le coin. Oui, le genre d'endroit où pour cinquante dollars on n'a qu'une petite entrée dont l'intitulé est plus long que l'unique qui la compose. Ça devrait lui plaire ce genre d'endroit. Dans le pire des cas, ça fait très longtemps que je ne me suis pas offert un bon Burger King.
On sort et je saisis mon sac rempli de bouquins au passage, toujours dans mes pensées pleines de steaks, de frites, de ketchup et de moutarde, de pain avec des graines de sésames. Qu'est ce que j'ai faim putain ! Et puis faire du shopping ça va nous aider à digérer. Qu'est-ce qu'on pourrait faire comme magasin ? Choisir un restaurant c'est dur parce qu'on ne peut faire qu'un seul choix, mais acheter des fringues l'idée c'est d'en acheter partout. Chanel, Dior, Yves Saint Laurent, Prada... Qu'est ce qui lui ferait plaisir ? En même temps si elle crame toutes ses fringues, je préfère autant l’emmener à Zara ou H&M. Mais sa mesquinerie m'expulse de mes hésitations et je boude un peu trouvant sa boutade plutôt dure. Je regarde mon costume marine Armani, ma chemise blanche Cerruti, mes richelieu en daim Torrente avec un pincement au cœur : j'hallucine là, c'est moi qui a de mauvais goûts ? Bon, bon, elle finira par comprendre. C'est vrai qu'elle est sexy, mais un jour viendra où elle finira par rêver de robes de grands couturiers. Mais je n'insiste pas, je n'ai pas envie de lui faire penser que j'ai énormément d'argent – bien trop pour moi tout seul en tout cas. Je murmure un simple « comme tu voudras » un peu ailleurs. Ailleurs jusqu'à ce que « chez moi » me parvienne à l'esprit. Et si c'était un guet-apens ? Elle sait que je ne suis pas New York, alors que son truc pour se faire de l'argent plutôt que de travailler c'est d'emmener des étrangers qui semblent avoir assez d'argent « chez elle » pour les tuer et les dépouiller. Même si je suis un peu inquiet, je sais que je ne crains rien, car Il me protège. Mais je commence à bien l'aimer, alors ce serait dommage de lui faire du mal. Voire pire. De toute évidence je fais une crise de paranoïa. La solitude a développé mon imagination, et nouer des liens sociaux autres qu'avec un employeur que je n'ai jamais vu et des collègues avec qui j'ai commis des casses ou des meurtres qui ont en tout duré maximum cinq minutes trente, me fait perdre un peu pied. Alors, Henry ressaisis toi, tout va bien.
Nous arrivons rapidement dans un lieu gris, sombre, cendré, stérile. On se croirait sur la Lune. S'il y avait des grattes-ciel sur la Lune. En fait, on se croirait plutôt, je sais pas, quelque chose comme le vingt septembre deux-mille-un. Ground Zero. Mais non, c'est Brooklyn, dévasté après cette bombe mutante. Comme je le sais ? Oui, bien sûr, je connais cette histoire de bombe mutante grâce aux infos, mais comme puis-je savoir que nous sommes à Brooklyn ? Parce que j'y ai vécu, tout simplement. Oui, je vivais pas très loin d'ici avec mes parents il y a vingt ans maintenant, avant que tout deux ne décèdent. Vingt ans que je n'avais pas mis les pieds dans le coin. Ça me fait froid dans le dos. Par mes yeux je vois tous les fantômes et les âmes perdues et vagabondes dans les rues. Par mon imagination je vois toutes les rues et les gens comme si c'était hier ou bien comme si tout était encore intact. Mon visage s'est assombrit. J'en ai conscience, et pourtant je n'arrive pas à le changer. Il s'est raidit mais je n'arrive pas à le détendre. Les sourcils froncés, les muscles bandés, les poings et les mâchoires serrées, le pas sévère, je continue de suivre silencieusement l'adolescente. Je sens la colère monter en moi. Pardon Seigneur, mais c'est plus fort que moi. J'en veux à cette petite de ne pas m'avoir prévenu de notre destination. Je lui en veux également d'habiter dans un endroit aussi effroyable. La seule image que j'ai d'un cimetière d'éléphants est même plus bucolique que ces lieux. Si l'on devait avoir une image du monde après le Jugement Dernier, elle serait à l'identique de ce quartier. Rajoutez des morts-vivants et vous êtes en Enfer. Les studios de cinéma devraient investir dans ce quartier pour y installer des plateaux de tournage. Je Suis De Nouveau Une Légende. Ça ferait un carton. Ou encore Rebienvenue à Zombieland. Terrible !
Nous arrivons dans ce qu'il reste d'un immeuble. La porte grince atrocement et je suis étonné qu'elle tienne encore. Je suis sûr qu'on y embauché des cafards pour faire les gonds, et le grincement vient de leurs gémissements dans leurs efforts pour faire tourner la porte. Nous montons jusqu'au premier, et là encore l'escalier grince, mais plus gravement. Oui, alors là j'imagine que ce sont des rats qui soutiennent les marches. Un morceau de fromage pour chaque jour de travail. L'adolescente rentre dans un appartement miteux. En fait, ça ressemble plus un squat qu'autre chose. J'ai connu des endroits du genre. Oh Grand Dieu je n'ai jamais vécu dans un tel taudis, ça non. Mais lorsque plusieurs fois je fus chargé d'aller réclamer de l'argent à des mecs qui avaient vendu jusqu'à leur tapisserie pour s'acheter de la drogue, alors là oui, j'ai découvert des appartements qui auraient pu abriter la peste noire, le choléra et la lèpre, en même temps. Le « logement » de la gamine me fait un peu penser à ce genre d'endroit. Bien sûr au début, quand j'ai fuis de chez mes grands parents, je n'avais rien de terrible, c'était même moins grand qu'ici et il n'y avait pas de balcon, mais au moins je ne craignais pas de choper le tétanos rien qu'en ouvrant la porte.
La jeune fille, s'évade dans une pièce voisine – la salle de bain je crois, ou peut-être le vide ordure – en pensant à voix haute. Je ne comprends pas bien ce qui lui prends tout d'un coup jusqu'à ce que je remarque le jeune homme. Est-ce que c'est celui le propriétaire de cette cage à grippe espagnole ? Il ressemble à un drogué. Quoi que, non en fait, je n'ai rien dis, peut-être pas. C'est à ce moment que je réalise que la jeune allumeuse – si je puis dire – me traite de témoin gênant. Elle a le don d'insulter les gens, c'est dingue. D'autant plus que du témoin gênant, c'est moi qui ai dû m'en charger personnellement. Ce qui fait d'ailleurs qu'il n'y a plus de témoin gênant.

- Henry. Henry Austen.

Oui, je me présente comme quelqu'un de normal, histoire qu'on ne m'appelle désormais sans arrêt « Témoin Gênant », ça pourrait vite m'agacer. J'espère d'ailleurs qu'elle a entendu à travers sa porte fermée, je n'aime pas trop me répéter. Et en plus de ça je déteste dire mon nom, je ne sais pas pourquoi, je trouve ça ridicule. Surtout quand on ne me l'a pas donné. Oui, sur ce coup là, je me suis un peu fait avoir, mais je n'aurais pas supporter longtemps un « lui-là » dédaigneux.
Je cherche un endroit pas trop dangereux pour m'asseoir et fait donc un tour d'horizon, et tiens... lorsque mon regard se pose sur la table basse, quelle surprise ! Je savais qu'il y avait une histoire de drogue. J'en saisis un peu entre mes doigts, je renifle. Hm, de la marijuana. Jamais essayé mais il paraît que ce n'est pas dangereux. Ma quête d'un endroit où me poser est vaine. Je vais près de la porte fenêtre du balcon, vérifie des mains si ce n'est pas trop sale pour mon costume, et m'appuie contre le mur, les yeux guettant l'extérieur. Au moins ici c'est calme. Pour quelqu'un comme elle, de spécial je veux dire, l'endroit est sûr. Pas de voisin, pas de risque de dénonciation, rien. Elle pourrait faire la rave party du siècle qu'elle serait toujours aussi peinarde. En fait, c'est pas vraiment un logement, c'est une planque.
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Zach Quins
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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeVen 13 Avr - 19:23


"C'est leeent..."

Si je n'étais pas complètement crevé et shooté au mélange étrange de café anti-douleur et tabac, je me serais volontiers amoché le visage un peu plus qu'il ne l'est déjà pour ma connerie. J'ai jamais aimé être seul, mais depuis que je squatte l'appartement de Zoya, la solitude m'affecte plus maintenant j'attends le retour de quelqu'un, que lorsque j'avais été livré à moi même pendant de longues années. Rester allongé sur un lit sale, seul avec mes pensées dépressives est bien la dernière chose que je veux faire de mes derniers jours, mais une flemmardise pire que la mort s'est emparé de mon corps. C'est alors en parlant tout seul que j'occupe mes journées, en regardant la peinture moisie du plafond lentement se décoller jusqu'à ce qu'elle me tombe un jour sur la tête.
Mais ce n'est pas parce que je ne pleurniche plus, que je ne supplie plus qu'on m'achève, que je suis ressuscité. Fidèle au zombie que je suis devenu, j'attends simplement. J'attends que Zoya revienne. j'attends qu'elle me jette de son appartement comme le malpropre que je suis. J'attends que quelque chose se passe, et surtout, j'attends la mort qui, comme je le disais à l'instant, se fait lente à arriver.

Un long soupir enfumé fait office de témoignage du mépris que j'éprouve pour moi même. La main qui a servit à ôter la cigarette de mes lèvres un instant s'écrase à nouveau sur le matelas. J'aimerais savoir il est quel heure, mais si j'avais encore une montre, je suis sûr que j'aurais la flemme de la regarder. La lumière est plutôt forte, mon ventre gargouille depuis un certain temps déjà, je dirais qu'on est l'après-midi.

"Est-ce qu'il y a quelque chose à manger pour moi... ?"

Ça m'étonnerai beaucoup. Vu qu'avant mon arrivée, l'électricité devait pas être très serviable, je ne veux même pas savoir ce qu'il y a dans son frigo. Après tout elle n'a peut-être pas de frigo. Peut-être des biscuits alors ? Quelque chose me dit que la blondasse n'apprécierait pas que je pique dans son garde-manger. Pourtant, je ne peux m'empêcher de tourner la tête en jetant un regard intéressé vers le mur qui me sépare de ce que je pense être la cuisine. Après tout, elle me laisse loquer sur son lit, squatter son appart et piquer quelques cigarettes. Je ne sais toujours pas pourquoi d'ailleurs, mais à chaque fois qu'elle est sur le point de me cramer, elle se ravise, presque contre son gré, comme si Dieu lui même lui susurrait : Non laisse le moisir un peu plus longtemps ♥ ! Si celle-ci est la goutte de trop, au moins j'aurais plus à me plaindre que c'est lent.

"Aller !"

Me motivant mentalement pour bouger, je roulait lentement sur le côté pour simplement laisser tomber mon mégot allumé sur le sol. Vu le nombre de brûlure dont le parquet est marqué, je pense que ça va pas trop gêner. Alors que je suis allongé tel un phoque sur la banquise, je tire lentement mes bras pour les placer sous mon torse. Je pousse doucement. Le matelas s'enfonce sous mes paumes. Degré par degré je-
La porte s'ouvrit avec fracas, me faisant finir mon redressement laborieux en un sursaut de surprise. La voix de Zoya expliquant son retour trop rapidement pour mon cerveau encore abruti me parvient avant que je n'ai l'intelligence de tourner la tête vers la porte d'entrée. Heureusement pour moi, celle-ci passe devant mon expression niaise lui souhaitant bon retour chez elle, pour s’éclipser dans la salle de bain. Oui, je suis un zombie, mais un gentil zombie. Je ne fais pas la cuisine ni le ménage et quand j'ai faim je ne grogne un peu, mais je sais encore sourire et remuer la queue quand la maitresse rentre à la maison.
Redressé et motivé par le retour plutôt précoce de Zoya, je tentais de me mettre sur mes pieds, mais deux secondes dans la position debout me convint à laisser retomber mes fesse sur le matelas mou. Soupirant une nouvelle fois, je me contente de jeter un regard ennuyé à la porte fermée de la salle de bain.

"Henry. Henry Austen."

Tournant la tête, je découvris le propriétaire de cette voix inconnue. J'étais surpris de voir qu'il y avait quelqu'un d'autre et je n'avais aucune foutre idée de pourquoi cette homme habillé comme un pape se présentait à moi comme si nous étions à une kermesse de beaux quartiers. Pourtant, la seule expression qui pu s'afficher sur mon visage pour exprimer une telle déroute, fut la répétition du dernier fichier dans l'historique : un sourire complètement béat.

"Ok."

Ce fut ma seule réponse et bien que le mot se voulait méfiant et déconcerté, mon grand sourire détruisait toute la subtilité de ma question non formulée. Au lieu de comprendre "Qui êtes-vous ?" ce cher homme devait tout simplement croire que je me foutais de sa gueule. Ou alors pourrait-il voir dans mes pupilles, le reflet du message d'erreur qui s'affichait sur fond bleu dans mon esprit.
Je n'étais clairement pas dans l'état de me poser des questions, ni dans celui d'y répondre. Un zombie ne pense pas. La seule chose qui m'aida à redémarrer ce qui me servait de centre de réflexion, fut une crispation de mon estomac.

"Vous avez faim ?

Moi j'avais faim. Mais lui apparemment était intéressé par autre chose que la nourriture. Reniflant avec délectation une barre d'herbe, l'homme s'était éloigné sans chercher à continuer la conversation, à mon plus grand soulagement. Décidé à ne pas risquer de devoir une fois de plus pratiquer les usages avec cet inconnu, je finis par réussir à me tenir debout. Je fus même agréablement surprit de voir que je ne tanguais pas.
Avançant doucement en évitant de jeter un regard curieux à "Henry", je m'approchai de la porte de la salle de bain. J'entendais la demoiselle s'agiter à l'intérieur et rapidement, elle finit par en ressortir.

"T'aurais pas quelque chose à manger ? Oh, et ton client est déjà en train de se de se servir."

Alors que les mots sortent de ma bouche, je me rend compte que mon cerveau avait finalement analysé la situation tout seul. Il faut dire, un mec avec un costard aussi reluisant que ses pompes cirées qui se ramène dans un taudis pareil, c'est pas très compliqué à cerné. Le fait de le voir renifler de la marijuana était aussi un indice plutôt explicite.
Mais alors que j'y accorde un peu plus de réflexion, mon regard troublé se perd sur le corps toujours aussi magnifique de Zoya qui sortait juste de la salle de bain. Que faisait-elle dans la salle de bain, je ne sais pas. Ma tête se pencha doucement sur le côté comme si elle pesait le poids d'une autre possibilité qui me vint à l'esprit. Moins plaisante celle-là, mais il faut faire ce qu'il faut pour vivre, et quand la nature nous dote d'un doctorat en beauté...

Peut-être va-t-il falloir que je me décide à sortir manger.
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Zoya Ivanek

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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeSam 14 Avr - 9:33

De la salle de bain je suis encore capable d’entendre ce qui se passe de l’autre côté, les murs sont aussi fin que du carton-pâte, tellement parfois que je pèterai bien un câble le soir quand la voisine d’à côté ramène ces clients chez elle. Certaine sont vraiment prête à tout pour pouvoir s’en sortir et bizarrement, même si je suis capable de beaucoup de chose, cet option ne m’a jamais traversée l’esprit, la seule chose que j’aurai pu faire c’est les cramer et leur piquer leur fric tout de suite après…Fort heureusement, sur ce point, j’ai eu beaucoup de chance. A mon arrivée ici, j’ai trouvé un emploi en tant que serveuse même si je suis sûr que Bob avait plutôt vu en moi l’occasion rêvé de ramener un peu plus de monde. Les mois et les années ont passé depuis, j’ai fait mon trou dans ce bar crasseux et je ne remercierai jamais assez cet homme pour avoir accepté de filer un emploie à une gamine qui ne parlait même pas la langue. Je crois que c’est parce qu’il a lui-même été un étranger par ici, il a un petit accent qui a du se perdre au fil des années passer ici. J’entends le prénom de mon inconnu et je me rends compte que depuis le début je me suis pas présentée…J’ai la sale habitude de ne pas donner mon véritable prénom, je me fais appeler Amy en règle général et la seule personne à connaître ce détail c’est mon squatteur. Je ne suis même pas persuadé qu’il l’ait sérieusement enregistré, ce mec a l’air carrément plus défoncé que moi après avoir fumé un join. Retirant ce short improvisé, j’enfile un jeans usé, troué de toute part, retirant le t-shirt beaucoup trop grand je le remplace par un haut sans manche, classique et noir. Enfilant des bottines, je ne tiens pas à me promener pied nu et au dernière nouvelle on n’est pas censé resté bien longtemps ici. Observant le miroir un instant je vois le visage de ma sœur, son sourire, sa douceur. On a beau avoir absolument les même traits il y a une grande différence entre elle et moi, les gens qui ont eu la chance de nous connaître pourrait vous le dire. J’ai un visage plus dur, plus sombre que le siens, surtout maintenant alors qu’elle semble si innocente, si douce.
J’esquisse un sourire face au miroir avant d’ouvrir la porte de la salle de bain, me retrouvant nez à nez avec mon colocataire du moment.


« Mon quoi ? »

Je mets un temps à piger ce qu’il veut dire par là, c’est en regardant Henry que je capte de quoi il parle et à quoi il fait allusion. J’arque les sourcils en le voyant avant le un peu d’herbe entre ses doigts, putain quel gâchis. Si ce mec ne respire pas l’innocence incarné malgré ses croyances, je n’aurai jamais cru que ça irait jusque-là, mais il me suffit de voir son visage pour comprendre qu’il n’est pas sérieusement intéressé par la drogue. Me tournant vers Zach, je lui rirais presque au nez :


« Il n’est pas là pour ça et y a de quoi faire des pâtes dans l’armoire »

Me dirigeant vers le canapé, j’attrape mon paquet de cigarette, Monsieur Austen devra attendre que j’ai pris me dose de nicotine avant de pouvoir partir. Les bottines sur ma table basse, j’allume la cigarette en utilisant les dons, pas la peine de me cacher ici…A croire que je ramène tous les témoins de ma véritable identité ici. Inspirant un peu de ce poison dans mes poumons, je me tourne vers ma guitare posé à mes côtés. Caressant son boit vernis, j’aime sentir son contact, la sensation de la corde sur mes doigts, l’impression que les plus fines d’entre elles pourraient me couper mais qu’elles n’en font rien…J’ai bien envie de faire sortir tout le monde, les dégager de chez moi et jouer mais faut croire que ce moment à l’église m’a littéralement épuisée, je me retourne sur le canapé…Me mettant sur mes genoux je regarde Henry derrière moi. Il a l’air sombre, je sais pas si c’est moi qui l’ai vexé ou si c’est l’air pitoyable des lieux qui semble le mettre de travers. Si je l’ai vexé, je me dis qu’il serait peut-être temps, depuis le début de cette aventure je lui ai clairement montré comment j’étais, alors je vise sur la seconde option :

« On peut pas aider tout le monde… »

Et si ça ne tenait qu’à moi, je n’aiderai personne. Il est toujours plus facile de s’occuper de soi-même que de s’occuper de plusieurs autres personnes. Mais ça ne tiens justement pas qu’à moi, si c’était le cas Zach serait toujours en train de crevé dans le caniveau et ce mec serait coincé dans un hôtel du centre-ville à lire ses nouveaux bouquins…Soupirant un instant, je me retourne à nouveau pour me mettre convenablement dans le canapé, me tournant vers mon squatteur d’appartement. Je me souviens de cette soirée, de ce débat télévisé que j’avais vu au boulot et une autre partie ici. La soirée avait été étrange et je ne peux m’empêcher d’esquisser un sourire en me souvenant.

« Henry cherche des infos sur les gens comment nous… Il est encore moins discret que toi, je l'ai croisé à la librairie en train de s'acheter "les mutants pour les nuls" mais il a eu plus de chance que toi... »

C’est ce que je fini par dire, histoire de ne pas laisser Zach dans le flou, je sais qu’il n’aime pas spécialement en causer et je sais aussi qu’il ne voit pas nos dons comme des dons justement.

« Je me souviens plus du nom du scientifique, enfin je sais que c’est Suresh quelque chose mais c’est tout… »

En d’autre terme, j’espère que lui va pouvoir trouver le prénom qui m’a échappé.

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Henry Austen
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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeLun 16 Avr - 10:39

De la fenêtre près de laquelle je me suis appuyé, je peux voir là où j'ai vécu. La bombe et le temps ayant fait tomber quelques bâtiments, la vue s'est légèrement dégagé. Une nostalgie mélancolique m'envahit. A quel point ma vie aurait-elle été différente si mes parents n'étaient pas morts ? Ils sont morts tous les deux, l'un à la suite de l'autre, cancer et suicide, des morts plutôt classiques en somme. Alors pourquoi mon destin est-il ainsi, pourquoi moi et pas quelqu'un d'autre, pourquoi ai-je pris la fuite alors que d'autres s'en sortent, pourquoi Dieu me bénit chaque jour qu'Il fait alors qu'au fond je ne suis personne, pourquoi pas quelqu'un qui en aurait plus besoin, qui aurait davantage souffert encore, pourquoi pourquoi pourquoi ? Un millier de questions pullulent dans mon cerveau, et je sais que le Seigneur les entends. Et tout ce qu'Il trouve à répondre c'est que je finirais par avoir les réponses, mais il faut que j'arrête de les chercher sous prétexte que je pourrais suivre une mauvaise piste et que chaque question mène à une autre question, un pourquoi pour un pourquoi, jamais pour un parce que. Et qui plus, Il rajoute que pour le moment j'ai une mission plus importante, qui dépasse mon propre destin puisqu'il concerne celui de bien d'autres. J'aime le Tout-Puissant de tout mon cœur, mais des fois je dois avouer qu'il est vraiment exaspérant. Il me fait parfois penser à un vieux sage qui ne parlerait que par énigme. Et objectivement, avec un trop plein d'énigmes et de signes, on ne finit par voir que ce qu'on veut voir. Au final, je ne suis sûr de rien, sauf de Lui. Et quand je regarde par cette fenêtre, je me demande pourquoi cette explosion, pourquoi ne l'a-t-Il empêcher, pourquoi a-t-Il donné du pouvoir à ceux qui sont l’œuvre du Malin ? Oui, je sais, encore des pourquoi. Aurait-Il fait mourir mes parents pour que je quitte cette ville des années avant l'explosion ? Hm, Son silence en dit long. Putain Dieu, Tu as tué mes parents ? Si je Le voyait je suis certain qu'Il aurait un air gêné. Les Textes et la compréhension du Message Divin me font comprendre que c'était nécessaire pour que je devienne ce que je suis, mais tout de même, était-ce si nécessaire ? Oui ? Très bien. D'un côté, Il a sauvé la vie de ma sœur et la mienne, sans quoi nous serions morts avec nos parents dans l'explosion. Seigneur, va droit au but, je T'en prie, Tu me fais tourner en bourrique. Patience, patience ! T'es marrant. Je sais que j'ai été patient toutes ces années en attendant que Tu me guides vers quelque chose de plus grand, mais en même temps je ne savais pas quand ce moment arriverait, ni ce que cela serait. Je ne savais rien de ce que je vis aujourd'hui, alors je ne pouvais me montrer impatient devant ce que j'ignorais. Et désormais, voilà, je sens que mon implication gagne à mesure des minutes et que Tu fais de moi un prophète. Mais que vais-je devoir exactement prophétiser, et à qui ? Je regarde Brooklyn et je me dis qu'ici, dans ces quartiers réduits en cendres comme au lendemain du Jugement Dernier, il doit y avoir tant de brebis égarées vivant dans l'ombre de la poussière comme la vermine, et attendant presque en vain que quelque chose de bien plus grand qu'eux les élèves et balaie de leur visage cette nuit infinie que sont la terreur et la souffrance de cette terre infernale.
« On ne peut pas aider tout le monde. » Ce n'est pas la Très-Haute-Voix que j'entends mais celle d'un ange. Un ange qui me sors de ma conversation aussi secrète que divine. Comme pour signifier un « fin de la transmission » je murmure un très humble « Amen » ; et je me décolle du mur, quoi que toujours très songeur. On ne peut pas aider tout le monde, oui, c'est certain. Alors qui doit-on aider ? Je commence véritablement à croire que je ne dois délivrer la Bonne Parole qu'à ceux qui sont spéciaux. Et les autres alors, doivent-ils périr dans l'ignorance ? Doivent-ils seulement périr ? Depuis quand Dieu est darwiniste et ne tiens à sauver que ceux qui sont supérieurs ? Je suis perdu. Je m’assois doucement sur le canapé, à la fois parce que j'ai peur de le traverser, de me salir trop brutalement, mais surtout pour ne pas déranger la gamine en train de fumer sa clope. Depuis tout à l'heure j'ai envie de lui dire que c'est mauvais pour la santé, que des gens en meurent, que ma mère en est morte, mais qu'est-ce que le conseil d'un inconnu pourrait bien lui foutre ? Sous prétexte que je suis un messager du Seigneur elle devrait m'écouter ? Comment pourrait-elle seulement y croire. Heureux ceux qui croient sans avoir vu, je sais. Je finirais par le lui dire, c'est obligé, je finirais par craquer. Ou bien je finirais par être convaincu que grâce à son don exceptionnel, elle est invulnérable aux méfaits de la cigarette. Quoi qu'il en soit, lorsque je m'assois, j'ai l'impression que mon cerveau capte à retardement tout ce que j'ai loupé lorsque j'étais en grande conversation. Mais je n'y pense pas trop encore, tout part dans un coin de ma tête, sous forme de mots clés tel que « client ». Puis la discussion reprend son cours, l'adolescente fait un briefing à l'adolescent, et j'ai alors plusieurs questions qui me brûlent – si je puis dire – les lèvres. A commencer par « est-ce que lui aussi a quelque de spécial » en désignant le jeune homme. Mais je n'en fais rien. Pour l'instant.
Quand elle parle de ma chance, j'ai envie de lui dire que j'ai toujours eu beaucoup de chance. Peut-être que je devrais lui faire une démonstration. Quoi que, elle en a déjà eu une dans l'Eglise. Mais concretement j'ai envie de lui montrer ce qu'il se passe lorsqu'on tente de me tirer dessus où si je saute par la fenêtre. Bien évidemment elle aura du mal à y croire sachant que ce n'est pas quelque chose que je contrôle et qu'à chaque fois le résultat est différent, mais je ne peux rien faire d'autre. Au pire elle ne me croit pas. Et ne pas croire en moi, c'est ne plus croire en quoi que ce soit. Si elle ne me croit pas, je devrais partir. Dommage. Cette matinée n'aura pas été perdu étant donné que j'ai vu un potentiel en action, mais je serais déjà à la recherche de ce Suresh. Oui c'est le nom de l'auteur, Machin-Truc-Bidule-Suresh. Spontanément, je sors le livre intitulé Activating Evolution, murmure « Chandra Suresh » pour mieux le retenir, sors mon smartphone dernière génération avec une célèbre pomme au dos, tape le nom de l'auteur dans l'explorateur web et clique sur le premier lien donné par Google – je sais que le premier lien est le bon car l'adresse est la même que le titre du livre.

- Mohinder Suresh. Il s'appelle Mohinder Suresh.

Je lui montre mon téléphone avec la page http://activatingevolution.org. Je ne vois pas d'ordinateur, et encore moins de la même marque que mon téléphone. Grâce à une application qui porte un nom de nuage j'aurais pu faire glisser le contenu de mon téléphone sur l'ordinateur, ce qui aurait accélérer nos recherches. Tant pis, je continue en les tenant au courant. Je tape son nom dans les Pages Jaunes. Je ne trouve rien, pas de Mohinder Suresh. Je tape le nom de son père, rien non plus. Peut-être n'est il plus aux États-Unis, peut-être a-t-il déménagé très récemment. Ou peut-être n'habite-t-il pas dans un lieu fixe, mais plutôt dans un hôtel ou quelque chose comme ça. Oui chez un ami. Il arrive parfois aussi que lorsqu'on loue un appartement, sur les annuaires on ne trouve que le nom du propriétaire de l'appartement, et non celui de la personne qui le loue. En résumé, il va falloir se débrouiller autrement. Il y a une adresse mail sur le site (m.suresh@activatingevolution.org ). J'envoie illico un message, quelque chose de simple de très simple : « Nous sommes spéciaux. Possibilité de se rencontrer ? » J'ignore s'il va répondre, j'ignore même si cette adresse est encore utilisée, mais c'est toujours mieux que d'attendre à rien faire, à réfléchir à tout un tas de comment sans agir. Car en général, dans ce genre de situation, envoyer un mail est ce qu'on fait en dernier, trop occupé à ce triturer les méninges alors que la situation était tout conne. Là je le fais d'emblée, et avec un peu de chance il répondra avant qu'on ait fini de réfléchir. Car oui, on va quand même continuer à un autre moyen de le trouver au cas où il ne réponde jamais, car hors de question qu'on reste attendre indéfiniment. Ainsi par exemple, je crois qu'il est possible de trouver quelqu'un grâce à son adresse mail qui est reliée à une adresse IP, elle même reliée à un fournisseur d'accès. Et ce fournisseur d'accès à obligatoirement une adresse postale. Mais il faudrait connaître un informaticien peu scrupuleux. J'expose ma théorie aux adolescents. Peut-être auront-ils une meilleure idée, mais celle-ci est la première qui me vient à l'esprit. Si quelqu'un avait une parfaite maîtrise de la technologie, mais sans don extraordinaire, dans cette situation ça resterait pour moi un super-pouvoir.
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Zach Quins
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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeMer 9 Mai - 13:41

Des pâtes. Heureusement que la gastronomie n'a jamais été une grande part dans la vie de Zach Quins. Qui a dit que tout ce dont un homme avait besoin sur Terre était une voiture, une vache, une patate ? Non, des pâtes suffisent amplement. C'est donc à l'énonciation du mot "armoire" que je me dirigeais tel un automate bien programmé vers le dit meuble. En effet, une casserole et un sachet de pâtes crue m'y attendaient comme si elles m'étaient destinées. Les accueillant dans mes bras avec un sourire bienveillant, je verse habillement de l'eau dans le contenu métallisé avant d'allumer le feux. Enfin, d'essayer. Reprenant à plusieurs reprise l'action de tourner l'allumeur de gaz, je ne réussi qu'à produire la douce mélodie répétitive de l'échec. Intrigué, je questionna l'appareil d'une petite pichenette, le pauvre n'avait pas servit depuis longtemps et me répondit d'un long grognement rouillé. Pas de gaz. Cette pauvre cuisinière n'avait servit depuis quelques années m'indiquait-elle avant de sombrer à nouveau dans un sommeil silencieux. Les explications sur le nouvel arrivant me furent fournit par la voix méprisante et hautaine de mon hôte. Malgré le fort dénigrement que je pouvait en tirer, mon expression intriguée quitta rapidement mon visage pour laisser place à un sourire amusé. "Les gens comme nous." Les gens comme elle n'ont pas besoin de gaz pour avoir du feu.

"Je voudrais pas paraitre misogyne mais, tu pourrais m'aider ? Pas de gaz dans la cuisinière." lui dit-je d'une voix douce en lui indiquant ma casserole d'eau froide. Beaucoup de précautions avaient étés employés dans ma demande mais je voyais déjà son poing ardent voler dans ma direction. Peut-être serait-ce parce que j'en demande trop, ou peut-être serait-ce parce que je demande trop peu. En effet, mon attention était étrangement détournée par mon estomac vide et la présence d'Henry Austen ne m'affectait pas plus que ça. Pourtant, incapable de subvenir seul à mes besoins, je finis par accorder un peu de ma bande passante à l'autre invité de la blonde acide.

Henry Austen donc, élégant, calme, mystérieux. Un mal de crâne assuré à quiconque tente de voir au delà du costard. Heureusement pour lui, et pour moi, je n'en a pas l'intention. Pas un client donc, seulement quelqu'un qui a des questions. Je n'aime pas les questions. La dernière fois que j'avais une question, et j’entends bien question au singulier, elle ne me mena vers aucune réponse et bien d'autres horreurs. Mais pourquoi me comparerais-je à cet homme ? Bien que Zoya semble faire un rapprochement, tout dans son personnage m'indique qu'il est différent. Lui, n'est pas la risée de celui qui tire les ficelles. J'ai cherché Claire Bennet, voilà où ça m'a mené. Il cherche Mohinder Suresh, peut-être aura-t-il plus de chance ?
Oui, Mohinder Suresh était le nom dont je me souvenais et je n'avais besoin de chercher dans les nimbes de réseaux informatiques pour le savoir. Activating Evolution écrit par son père, Chandra Suresh, avait été vendu à des millions d'exemplaires après que l’existence de personnes dotés de capacités hors du commun avait été révélée. Celui que j'avais prêté à Claire Bennet aurait sûrement pu se vendre à une fortune s'il n'avait pas brûlé en même temps que sa maison à Odessa. Tiens, cet homme aurait pu être un bon acheteur : un des premiers publiés, touché et étudié par des spéciaux, je le vois déjà durcir à l'idée d'avoir une telle version du livre qu'il tient dans ses mains.
"Mohinder Suresh" lui susurre enfin son smartphone d'une voix snob que seuls mes tympans pouvaient déprécier. Il répéta le résultat pour être sûr que nous ayons tous le même nom en tête et montra même la page web qu'il avait habillement trouvé.

"Oui ben lisez ça, ça sera déjà une bonne lecture." lui dis-je en désignant le grand ouvrage du doigt. En effet, s'il venait à peine d'en faire l'acquisition, il avait encore du chemin à faire. Mais l'homme impatient ne sembla pas d'humeur à se poser et à bouquiner sur le sujet qui semblait tant l'intéresser. Sourcils froncés, je me trouvais plus concentré dans mon observation de l'individu. Il ne "cherchait" pas "des infos" comme Zoya l'avait indiquer, cet homme traquait. Je pouvais l'observer aussi bien que je sentais mon propre Traqueur s'amuser d'un tel novice. Il avait besoin de résultat, sans que le contenu des réponses qu'il puisse trouver ne l’intéressent. C'est pour ça qu'il avait acheté ce livre sans vraiment prendre le temps d'en connaitre le contenu, c'est pour ça qu'il avait suivit une fille aussi dangereuse que Zoya dans un lieu des plus inquiétants, c'est pour ça qu'à présent il tentait de trouver Mohinder Suresh via son portable sans vraiment avoir besoin de l'aide d'autrui.
Sans vraiment penser à mal, je me retourne vers la blonde sans dire un mot. Mon regard, lui, est pourtant bien plus bavard que d'habitude. Pourquoi avait-elle amené cet homme ici ? Pourquoi l'aidait-elle ? Pourquoi m'aidait-elle aussi d'ailleurs ? Et parmi toutes mes questions, une ride sur mon front se creuse. Je le sens vraiment mal ce type.
"Ce type" justement, ne trouve rien dans les Pages Jaunes, malgré son habileté à chercher. Sans qu'il ne le sache, je peux l'observer se rabattre sur le site qu'il nous avait préalablement montré et saisir une adresse e-mail dans la section contact. "Nous. Le mot me déplait déjà grandement, mais le temps que je jette un regard affolé vers Zoya, l'habile tapoteur avait déjà appuyé sur "envoyer".
D'un réflexe sec, mon poing se crispe comme pour attraper le message au vol. La réaction est habile mais après le cours instant d’instinct, je me retrouve perdu dans mes propres actions. Luttant pour ne pas laisser filer cette sollicitation non consentie, je jonglais mentalement avec une savonnette. Extérieurement, j'avais seulement l'air d'un abruti fini dont le cerveau c'était attelé à une autre tâche de d'avoir l'air vivant. Seules mes pupilles animées de discrets spasmes lumineux bleus témoignait d'une activité cérébrale. Heureusement, mes jambes me laissèrent tomber sur le matelas mou de l'appartement auprès duquel je m'étais placé. L'instant de jonglage paniqué s’acheva un peu trop tard pour que personne ne le remarque, malgré la description des plans fou de M.Austen.

Clignant des yeux, je chassais l'air ahuri de mon visage par une petite grimace. La pirouette n'avait pas fait grand bien à mon cerveau. Au final, je n'avais réussi qu'à faire revenir l'e-mail à son envoyeur sans que celui-ci n'atteigne son destinataire. A cet instant d'ailleurs, j'entendis la savonnette revenir en même temps que moi, faisant vibrer l'appareil. L'heureux propriétaire devait se réjouir d'une réponse si rapide, seulement il se rendit compte rapidement que celui-ci était étrangement identique à la question.
"Ehh quand vous dites "nous", il faudrait bien "nous" en parler, Henry." dis-je sans laisser le concerné patauger dans l'incompréhension trop longtemps. "Je sais pas d'où tu le sors ce type Amy, mais j'ai pas l'intention de rencontrer qui que ce soit d'autre."
Un peu grognon, je me relevais en saisissant ma veste. Je n'avais pas vraiment le droit de contester quoi que ce soit sachant que c'était moi l’assisté dans l'histoire et c'est bien pour ça que je m'empêchais d'en dire plus en me mordant la lèvre. Peu importe ce que cet homme avait fait pour gagner la confiance de Zoya, il ne me disait rien qui vaille.
"Fais gaffe à toi." murmurais-je à l'intention de mon hôte sans pouvoir déverser mon flot de remarques à l'encontre de l'inconnu. "Tan pis pour les pâtes, j'me trouverais un truc dehors, je serais pas loin."
Un petit "si tu as besoin de moi" implicite flotta dans le silence qui suivit. Je ne partis pas pour autant, pas vraiment tranquille de laisser ma sauveuse avec quelqu'un qui ne semblait avoir aucune limite dans sa quête. Elle qui usait d'un faux nom, qui se cachait au sein même de la meute de loup, elle venait d'adopter un éléphant bien plus maladroit que moi pour jouer dans son magasin de porcelaine. D'un regard, je lui demanda même la permission de partir.

[HRP: Désolé pour cette attente, j'étais persuadé que j'avais répondu !]
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Zoya Ivanek

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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeJeu 10 Mai - 12:22

Putain que l’ambiance est bonne ici…J’ai l’impression de me retrouver dans un cimetière tellement j’ai l’impression qu’il fait froid et que l’atmosphère y est lourde. J’observe les deux personnes présente, m’attardant essentiellement sur Zach, sur sa réaction, il s’est littéralement renfermer comme une coquille quand j’ai dit « les gens comme nous ». Mon dieu, quand cesseras-tu de te voir comme un monstre ? Tu me gave à déprimer comme ça, tu m’emmerde sérieusement à te voir comme un malade que tu n’es pas, j’en ai vu des cinglés dans ma vie et la plus part était juste capable de tenir une arme en main et de la pointer sur un autre humain. Tous les enfoirés que j’ai pu croisé sur ma route ne possèdent pas de don à part celui de détruire tout ce qui les approche et de prendre un malin plaisir à faire de telles choses. Mais la roue tourne, elle tourne toujours et si pour l’instant je suis incapable de faire payer à toute ces personnes mais surtout à Lui ce qu’il a fait à ma sœur, ce qu’il nous a fait, je sais que tôt ou tard ce moment arrivera, tôt ou tard je me retrouverai en face de lui, entouré des corps incendiés de tous ceux qui ont participer, qui n’ont pas lever le petit doigt, tous les témoins, tous les acteurs…Ils périront tous. Au fond tu n’as peut-être pas tort mon petit Zach mais j’ai tout autant raison que toi quand je pense que tu n’es pas celui que tu sembles croire être. Mais ce n’est pas parce que j’ai de l’empathie pour ta belle gueule que tu as le droit de me parler comme si j’étais ton chien, je m’approche de toi, ne quittant pas tes yeux du regard histoire de te faire comprendre que t’as plutôt intérêt à changer de ton avec moi. Ne joue pas avec mes nerfs, tu sais très bien à quoi t’attendre.

« J’avais oublié ce détail… »

Je m’en serais bien excuser si t’agissait pas comme un ingrat ! Attrapant t’a casserole pleine d’eau je la repose sur la gazinière et y pose mes mains de chaque côté. C’est un geste que je connais très bien et pour cause j’ai toujours tout cuisiné de cette manière même si mon alimentation s’arrête essentiellement à du riz et des pâtes. Mes mains deviennent incandescentes, lentement, ne prenant pas feu je ne fais que concentrer mes capacités à cette endroit, faisant chauffer l’eau doucement dans la casserole. Mes yeux se perdent dans le liquide, observant cette transition lente, les petites bulles apparaissent dans le font, minuscule et encore bien sage, certaine remontant à la surface pour éclater mais l’eau n’est pas encore près d’atteindre les 100° nécessaire à une véritable ébullition. J’aime ce genre de spectacle, je trouve ça hypnotique, les bulles se multiplient dans le font et elles remontent de plus en plus vers la surface. Bientôt l’eau s’agite et je reste un moment à observer l’ébullition avant d’ôter une de mes mains de la casserole. Attendant que celle-ci cesse d’être incandescente avant d’attraper le paquet de pâte sur le côté, j’ai déjà eu la blague d’avoir du plastique fondu sur les doigts et c’est loin d’être agréable, si j’ai la chance d’être insensible aux brûlures cela ne rend pas la chose plus agréable, sans compter que ça pue et que c’est chiant à enlever. Je renverse une bonne partie du sachet dans la casserole, y en a bien trop pour Zach même si il a un appétit d’ogre, reste plus qu’à attendre que ces foutu pâtes cuise et je reste là, les mains posées sur la casserole, contrôlant la température, sept minutes…C’est ce qu’il leur faut et au cours de ces sept minutes notre invités nous montres une page internet ainsi qu’un nom : Mohinder Suresh. J’acquiesce, en effet c’est bien, c’est ce type qu’on a vu à la télévision.
Mais dans le genre je refroidis l’atmosphère, Zach tiens un sacré niveau, il lui crache presque au visage de lire le bouquin, que ça serait déjà un bon début et il ne faut pas être médium pour piger qu’il n’est pas à l’aise avec l’idée d’avoir un inconnu ici. Le problème pour lui, c’est qu’il n’est pas chez lui mais chez moi et par conséquent je pense encore être en droit d’amener n’importe qui chez moi. Je sens que ça le fait chier et une part de moi jubile à cette idée autant que ça m’emmerde de le mettre mal à l’aise. Est-ce que j’ai confiance en cette grenouille de bénitier ? Pas franchement, tout comme je n’ai pas confiance en Zach mais j’ai confiance en mes capacités, je sais que je pourrai toujours me sortir d’affaire et je sais aussi que ce mec n’est pas là pour me ramener à mon père.

Posant mes yeux sur Zach, c’est là que je remarque son regard et je ne peux pas m’empêcher de penser à cette soirée où il m’a fait une jolie démonstration. Je ne sais pas ce qu’il fout mais une chose est sûr ça à avoir avec ses capacités, jetant un regard suspicieux à Henry, j’en oublie un instant les pâtes et c’est l’eau venant caresser mes mains qui me ramène à la réalité, décollant mes doigts de la casserole, ça devrait être bon et si ça l’est pas tant pis pour Zach il aura qu’à faire sa bouffe lui-même. Me tournant vers Zach, je m’adosse à la cuisinière en attendant qu’il sorte de sa transe pour pouvoir lui demander ce qu’il nous a fait mais avant de recevoir quoi que ce soit comme information Henry prend la parole expliquant un plan farfelu de piratage et autre truc, il a franchement cru qu’on était de la partie ? Et avant même que je puisse lui poser la question Zach se réveille dans une phrase énigmatique…A croire que je suis trop blonde parfois, il me faut un temps pour capter qu’Henry a dû envoyer un putain de message avec un putain de "nous", le résultat ? Zach veut se barrer…Mais quel lâche, il me demande de faire gaffe à moi et j’ai juste envie de lui enfoncer mon poing à la figure mais ma colère n’est rien à côté de celle que je ressens pour ce type…J’ai accepté l’aider mais j’ai pas accepter de le suivre, encore moins sans qu’on m’en cause, bien trop aveuglé par mes sentiments, je vois ma sœur près de moi :


« Et si il était avec papa ? »

Oui…Et si ce type bossait quand même pour son compte, mes gestes sont rapides et vif, il me faut moins de temps pour traverser la pièce, mais mains complètement embrasée, je fixe mon invité…

« Depuis quand y a un nous ? Qu’est-ce que tu as envoyé comme message ? »
« Zoya…Fait attention… »

J’essaye d’ignorer ma sœur que je vois maintenant au travers du reflet d’un miroir quasiment brisée.

« C’est mon père qui t’envoie ? C’est ça ? C’est quoi ton but connard ? Me ramener chez moi, m’enfermer encore ? »

Me retournant vers Zach qui n’a pas encore quitter l’appart, je lui gueule dessus :


« TIRE TOI ! »
« Zoya fait pas ça »
« TA GUEULE KAT ! »

La rage m’a fait sortir ça toute seule alors que je fais face à mon miroir au moment où je gueule ces mots…Tant pis, j’ai pas besoin de m’expliquer, me tournant vers Henry et faisant comme si ce que je venais d’hurler n’était pas sortie de ma gorge, je le menace du regard, il doit faire chaud pour lui parce que doucement la température autour de moi est étouffante…

« J’ai essayé de t’aider, ça stipulait pas qu’il y ait quoi que ce soit de plus et ça c’est seulement si tu ne bosse pas pour mon père…Mais dans le doute, je vais être forcé de te faire très mal…Un dernier mot avant ? »

C’est la colère qui parle, parce que je ne supporte pas qu’on me double, je ne supporte pas de perdre le contrôle sur quoi que soit et si Zach n’avait pas été là…Sérieusement, va falloir que j’apprenne à laisser les gens dans leur merde…


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Henry Austen
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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeJeu 10 Mai - 15:35

Mon Dieu, qu'est ce que je T'ai fais pour être dans une telle galère ? Alors que je pensais venir en aide aux deux jeunes gens, je me rends compte qu'en fait je fais du babysitting. Je n'ai jamais rien vu de tel de ma vie. Je sais bien qu'à cet âge là il y a les hormones qui travaillent, qu'il y a la crise d'adolescence, qui d'ailleurs est normalement tournée vers les parents mais étant donné qu'ils n'ont pas l'air d'en avoir, c'est sur moi que ça tombe. Eh oh, si ça continue comme ça, je me tire d'ici et puis c'est tout. Des enquêtes j'en ai déjà résolu des tas, parfois même avant la police – bien obligé lorsque je devais descendre un type avant qu'il ne soit protégé en prison – ce n'est pas un pauvre scientifique qui va pouvoir m'échapper. Quoi que, si ces deux jeunes gens continuent de me courir sur le haricot, il est probable que je passe plus de temps à faire la nounou qu'à chercher ce chercheur au curry. Mais comment leur expliquer calmement que je ne suis pas un ennemi et qu'ils peuvent me faire confiance ?
Commençons par celui qui se prend pour Jared Leto dans Requiem For A Dream. Il veut faire son grand, son costaud, son adulte, mais un demi regard me suffit pour conclure qu'il n'est pas grand chose. Peut être que s'il le voulait, il pourrait un peu plus que cette pauvre merde invisible qu'on bousculerait dans la rue sans même s'excuser tant il n'en vaut pas la peine, s'il le voulait, c'est ce que prétendent les théories existentialistes, on peut être qui on souhaite être, et qui plus est, nous sommes tous les enfants du Seigneur et Il nous aime tels que nous sommes, mais franchement, ce serait étonnant qu'Il ait de grand projet pour cet avorton. Peut être suis-je un peu sévère. Mais quand je vois ce minable incapable de se débrouiller tout seul, je suis dégoûté, et je ne ressens même pas de la pitié. Comment Dieu a-t-il pu donner un pouvoir à ce moins que rien ? Il doit avoir ses raisons, Il ne fait jamais rien par hasard, et même si je doute parfois de Ses choix, je ne doute jamais de Lui. Mais sérieusement, regardez le moi ! Même pas capable de se faire cuire des pâtes. J'hallucine. Sûr que si j'avais des enfants, jamais ils ne seraient comme ça.
Ma frustration est à son comble lorsqu'il ouvre la bouche pour s'adresser à moi. Déjà tout à l'heure, je me suis retenu de soupirer, car croyez moi qu'il a fait monter mon exaspéromètre à son maximum, mais là. J'ai juste envie de le gifler. Un bon revers sec, dans sa gueule post-pubère. Quoi que, il est tellement maigre que j'aurais peur de lui disloquer les cervicales. Il pourrait lui arriver des bricoles s'il continue à me prendre pour un imbécile. D'un côté, il ne sait pas à qui il a à faire, cependant, il pourrait avoir le sens inné du respect pour ses aînés. Quoi qu'il en soit pour en finir avec ce morveux, j'ai envie de lui fermer sa gueule.
Bien passons à Jeanne d'Arc maintenant. Je la préfère à son colocataire, et je ne dis pas ça parce qu'elle est canon. Enfin quand je dis que je la préfère, c'est bien sûr avant qu'elle ne pète une durite. Oui, elle aussi elle commence à me chauffer les oreilles. Mais je l'excuse plus volontiers, car elle a l'air d'avoir eu une vie difficile et je comprends sa méfiance instinctive, et sans doute a-t-elle aussi ses menstruations qui n'arrangent jamais rien aux choses. Mais lorsqu'elle porte des accusations à mon égard, des accusations dont je ne saisis même pas l'essence, s'en ai trop.
De ma main droite je dégaine mon Magnum planqué sous mon aisselle droite et je le colle sur le front de l'adolescente. Mon bras tendu et l'énorme canon du flingue nous sépare, elle ne peut donc pas m'atteindre avec ses mains incandescentes. Quand bien même elle parviendrait, l'un comme l'autre nous savons que ça ne me ferait absolument rien, grâce à la protection du Tout-Puissant. Je suis d'ailleurs surpris qu'elle l'ai oublié. Cependant, sortir une arme de cette ampleur impressionne toujours celui qui est du mauvais côté. A ce propos, désormais que j'ai leur attention, je vais peut être pouvoir en placer une.

- Bon, écoutez-moi bien tous les deux. Nous sommes tous les trois spéciaux, nous sommes donc tous les trois dans le même camp. Vu ? Si vous ne voulez pas trouver Suresh, qu'à cela ne tienne, je me démerderais tout seul, je n'ai jamais eu besoin de personne, et ce n'est pas maintenant que ça va commencer. Alors soit vous vous calmer un tant soit peu, soit je m'tire. Est-ce que c'est clair ?

Je décolle le canon du visage d'ange de le jeune fille. Je respire un bon coup avant de reprendre plus calmement.

- Je suis arrivé ce matin à New York, et je ne savais même pas que vous existiez avant ma venue ici. Alors arrêtez d'être paranos qu'on puisse se remettre à travailler.

Je ramasse mon arme en priant que la voir une fois leur suffit.
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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeVen 11 Mai - 6:04

[HRP : Je suis, hyper-hyper-hyper-hyper fan de tes RPs Henry XD]

Avec surprise, je découvre que je ne suis pas le seul qui n'est pas dans la confidence. Je vois une incompréhension dans le regard de Zoya qui n'est pas liée à mon envie de partir. Elle non plus, n'est pas très au fait de ce que son invité surprise à l'intention de faire. Alors qu'elle semble comprendre mes propos, je vois la colère monter en elle comme je pouvais sentir la température augmenter peu à peu. Ça ne sentait pas bon du tout. D'un regard un peu affolé, je cherche l'autre homme des yeux par réflexe, voulant presque lui demander de courir. Mais le refus de coopérer auquel il fait face lui donne une expression qui me fait frissonner. Lui aussi ne comprend pas. Il ne comprend pas comment les rats d'égouts que nous sommes peuvent refuser et fuir un morceau de sucre de première qualité. Est-ce du dégoût, du dédain, de la déception ou même de l'amour ? Pendant un instant, un battement de mon cœur résonne dramatiquement à mes oreilles. Cet homme me regardait de si haut que j’eus l'impression qu'il était bien plus que ça. S'il aurait eu un sourire moqueur, ça aurait été Lui que j'aurais blâmé de tous mes malheurs depuis tout ce temps.

Je suis obligé de me détacher de ce regard terrifiant lorsque la proximité de Zoya me devient douloureuse. La température ne cessait de monter et je connaissais la suite. Je dû tituber quelques pas en arrière en me couvrant les yeux alors qu'elle rendait un regard presque haineux envers l'individu.
Je la vois tout de même hésiter. J'ai l'impression qu'elle me cherche du regard mais sans me trouver. Son regard fais des aller-retours entre le futur carbonisé et une direction opposée dans l'appartement. Elle accuse alors Henry Austen de travailler pour son père. Son père ? Ayant perdu le mien il y a longtemps, j'oubliais presque l'importance que pouvait avoir cet homme dans la vie d'un enfant. Était-ce celui qu'elle fuyait alors ? L'avait-il séquestrée en découvrant ses pouvoirs ? Étrangement, je ne pus ressentir de la compassion envers la blonde qui semblait ne pouvoir refouler ses peurs. L'idée d'une petite fille recroquevillée dans une pièce sombre et fermée à clé me répugnait bien sûr, mais quelque part je comprenais cette action. J'aurais peut-être mieux fait d'être enfermé.
Comme si elle avait perçu des bribes de ma réflexion, elle m'aboie de m'en aller. Figé par la panique, je ne m'éloigna pas de mon bout de mur. Avait-elle vraiment l'intention de le cramer sur place ? Le personnage me déplaisait fortement, mais de là à l'éliminer... Elle hurle un "Ta Gueule" agressif pourtant personne ne lui parlait. "Kat". A qui parlait-elle ou à qui répondait-elle ? Son reflet dans le miroir ? Elle perdait la boule.
Se rendant compte qu'elle ne s'adressait pas vraiment à la bonne personne, elle fit volte-face pour s'avancer vers l'homme au costard. Celui-ci, froid comme le fer saisit une arme impressionnante de sous sa veste d'un geste fluide et habile.

Bondissant sur le duo, mon corps me porte vers le brasier ambulant. Tentant par réflexe de briser ce dangereux duel, je la saisit par les épaules et tente de la tirer en arrière. Bien sûr, le son de ma chair grésillant joyeusement comme cuit sur une pierrade me ramène vivement à la réalité. Un cri de douleur vient racler ma gorge alors que je tombe au sol, déboussolé par la douleur. Je suis un piètre sauveteur.

Le temps que je remballe mes crispations de douleur, le tête à tête avait un peu refroidit. L'homme tente de calmer le jeu en s'expliquant, mais sa colère entache les mots de la trêve. Il se prétend dans le même camp que nous, le camp des spéciaux. Étonné, j'eus du mal à le croire. Ayant croisé tant de spéciaux, ce mec si bien sapé n'avait définitivement pas l'air d'un des "nôtres". Le camp des miséreux et des misérables, des haineux et des haïs. Quoi que lui semblait déjà bien rodé dans la catégorie dangerosité. Avec son Magnum brillant pointé sur Zoya il me rappela une version mille fois plus glamour et pailleté d'un Zach effrayé. Sauf que lui n'était même pas effrayé.
Gros canon, beau costard, smartphone serviable et pro, belle gueule de businessman et le sang froid d'un serpent, que faisait Henry Austen avec deux adolescents perdus comme nous ? C'était la question qui ne trouvait toujours pas sa réponse lorsque celui-ci menaça de partir si la coopération n'était pas de mise. On ne me dit jamais rien à moi...

"Mais qu'est-ce que tu veux aussi ?!" aboyais-je agressivement, surement un peu rassuré par le fait que son arme pointe maintenant un parquet bien moins important que le visage de Zoya. "T'as des questions ? Pose-les ! Je sais pas ce dont vous avez causé avant de débarquer ici, mais ça à pas l'air d'être très clair. Je ne me rappelle pas avoir accepté de te suivre à l'autre bout de Manhattan pour voir l'indien ! Si t'es venu jusqu'ici, c'est pour notre aide, ou nous emmener dans des emmerdes, ou nous descendre ? Cause, sinon barre-toi !" Comme ça je comprendrais peut-être enfin ce qui se trame dans cette putain de baraque.
Me relevant doucement, les mains encore rouge et douloureuse de ma stupidité, je me permet de m'éclipser un instant dans la cuisine pour laisser couler un filet d'eau sur mes plaies. Le contact froid me fait grimacer, mais bientôt le soulagement se fait ressentir. Saisissant un torchon, je l'humidifie et le saisit entre mes paumes abîmées avant de retourner vers le salon. Il ne faudrait pas qu'il s'entre-tue en mon absence.

"Pourquoi tu cherches Suresh ? Si on a des buts communs, ça nous aiderais peut-être à coopérer sans se foutre sur la gueule. Personnellement, mon objectif à moi, ça serait que tu dégage."
Mais bien évidemment, la vie n'était pas aussi logique. Pour une raison que j'ignorais toujours, Zoya avait amener cet homme, apparemment dans l'intention de l'aider. Le point sur lequel ils semblaient bloquer était le terme "aider" mais si tous deux se décidaient à se comprendre, ma propre motivation aurait peu de poids. Je ne me rappelle pas avoir vu de mention "devenez le toutou de la blonde" dans le contrat de sauvetage, mais pour un toit, de la nourriture et une très bonne compagnie, le prix me semble équitable.
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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeJeu 24 Mai - 8:56

Les yeux rivés sur ce mec, je me retrouve là avec une arme collé contre le front…Et ma première pensée c’est « vas-y, tire enflure ». Je n’ai pas envie de fuir et je le fixe pour clairement le lui faire comprendre, il compte me faire peur ? Franchement, la mort est loin de m’effrayer, toute ma vie n’est qu’une putain de courses que je mène et donc la ligne d’arrivée sonnera le glas et la fin de ma vie. Je ne compte pas vivre assez vieille pour tomber amoureuse, me marier et avoir une ribambelle de mioche à mes pieds, tout ce que je veux c’est la paix, ni plus ni moins. Des menaces, encore des menaces, des paroles en l’air pour se faire écouter et je reste planté là, les yeux bleus rivé sur sa belle gueule parce que je ne veux pas voir le visage de ma sœur. Un sourire passe sur mes lèvres un instant alors qu’il baisse son arme et que je diminue la température…Enfin…Si on peut dire ça, on a tous les nerfs à vif, on est tous mal, et on a tous nos raisons de l’être. Je fini par reculer de quelque pas, ne lui tournant pas le dos tout de suite, attrapant un paquet de clope à moitié entamé sur la table basse, je m’en allume une alors que le zombie de service se réveille pour grogner sauvagement. Le pauvre, depuis le début de cette histoire c’est à peine s’il sait ce qu’il s’est passé.
Heureux est l’ignorant dit-on…

Il faut croire que jusqu’à présent ça le satisfaisait bien, il avait un toit au-dessus de sa tête, de quoi se laver, de quoi bouffer, ne sachant absolument rien de moi à part mon nom, et accessoirement mon métier et mes capacités. Il ne connait pas mon histoire, je ne connais pas la sienne et tous les deux on se satisfaisait très bien de cette situation. Parce qu’aucun de nous deux ne voulait partager, on est des putains d’égoïste et notre peine on la garde pour soi, jalousement. Elle nous appartient.
Il s’excite, cherche à comprendre et moi pendant ce temps-là, j’en ai plus rien à foutre, je fume ma clope, m’installe sur le canapé et pose mes chaussures sur la table basse.
A quoi il pensait ? Il s’est dit "pauvre gosse" en me voyant, il s’est dit "elle a besoin d’aide", et moi comme une conne je me suis dit "il a besoin d’aide" et nous voilà dans un joyeux merdier. Il ignore tout de nous, si je ne connais pas l’histoire de mon zombie de compagnie, je sais qu’il fuit quelque chose comme la peste, les fuyards je les reconnais à des kilomètres, pourquoi ? Parce que j’en suis une, une gosse en cavale qui a trop peur de son papa. Ironie du sort, il arrivera un jour, si je veux accomplir ma mission, où je vais forcément devoir le trouver mon père…Ce que je ne supporte pas, c’est de perdre le contrôle, je retrouverai mon père le jour où JE l’aurai décidé.

Inclinant la tête en arrière, contre le dossier, je regarde le plafond jaunis par le temps et la cigarette.


« Pourquoi tu m’as suivit jusqu’ici ? »

Finis-je par balancer à Henry, tournant lentement la tête vers lui.

« Tu avais le nom avec le bouquin, t’aurais pu trouver tout seul comme un grand avec ton téléphone dernier cri…Et comme tu viens de le souligner, t’a pas besoin de nous pour le retrouver ensuite…Alors… »

Reposant la cigarette entre mes lèvres deux secondes, le temps de laisser le poison m’envahir les poumons, je repose la question :

« Pourquoi m’avoir suivi jusqu’ici ? »

A la base, si je l’ai emmené c’était pour retrouver l’identité de ce mec, le fils Suresh, je savais que Zach pourrait nous aider…J’ignorais que Monsieur Propre Sur Lui possédait un téléphone dernière génération, avec internet et en option il te fait ton café au matin. Si j’avais su, je n’aurai pas eu à lui proposer mon aide, si j’avais su, il ne serait même pas ici en ce moment. En d’autre terme, ce mec savait depuis le départ ce qu’il faisait en me suivant jusqu’ici…
Soufflant la fumée de la cigarette vers le plafond, j’attendais, parce que de toute façon je n’avais plus que ça à faire. Est-ce que Suresh pourrait m’aider ? C’était une bonne question, si oui, comment ? C’était un scientifique, comme mon père l’avait été, peut-être étaient-ils amis et si tel était le cas ?

Lançant un regard vers Zach, je me serais presque excusée si nous avions été seul et que j’avais une subite envie de ravaler ma fierté pour m’étouffer avec, hélas pour le pauvre zombie, on remplissait pas franchement ces conditions là.


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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeVen 1 Juin - 21:04

Ce ne sont que des enfants. Je le vois sur leurs visage, dans leur langage, dans leurs gestes, dans leurs yeux, dans leurs âmes. Ce ne sont que des enfants, des brebis égarées que le Dieu semble avoir oublié sur le bord du chemin. Pourquoi Seigneur as-Tu fais cela ? Pourquoi les as-Tu délaissés ? J'imagine que Tu voulais les mettre à l'épreuve, mais ce ne sont que des enfants. Regarde les comme je les vois, et vois les comme je les regarde, et constate par toi-même leur innocence qui n'a d'égal que leur perdition. Seigneur, je sais combien Tu as perdu la foie en l'homme et plus encore depuis que Tu les as fait sur-homme, tout comme Ton fils l'était. Mais Tu as guidé Jésus comme Tu m'as guidé, et c'est en cela que notre voie est saine. Mais par pitié Seigneur, approche Toi d'un peu plus près et constate que ceux à qui Tu ne parles pas aussi clairement qu'à Ton fils le Christ et moi-même, ceux-là peuvent se perdre facilement, car ils se sont seuls. « L'Eternel est mon berger, il me guide vers de vert pâturages et des eaux paisibles. » Ces enfants marchent chaque jour dans la vallée de l'ombre de la mort, mais comme ils sont seuls, ils craignent tout le mal. Dieu, je crois que Tu as oublié ce que c'était d'être humain. Nous sommes faible, et cela de par notre essence même. Nous ne sommes pas faibles en tant qu'humains, mais nous le sommes parce que nous sommes humains. Alors pourquoi regagnerais-Tu la foie que Tu avais en nous ? Parce que Tu nous as donné une chose qui s'appelle l'Espoir. Pour certains, l'Espoir est une chimère, mais pour beaucoup, cela signifie que nous pouvons surpasser notre faiblesse. Oui, notre unique force est la volonté de surpasser ce qui nous fait hommes. Et même si nous ne faisons qu'y tendre, nous persistons, parce qu'avant d'avoir foie en Toi, Seigneur, Nous avions foie en nous. Mais l'homme a dérapé, je le reconnais. C'est pour cela que tu ne crois plus en nous, je le sais. Mais Nom de Dieu, sans vouloir offenser Ton nom, ce ne sont que des enfants. Pitié Seigneur.
Je fais silence en moi comme pour attendre une réponse de Sa part. En vain. Il n'est plus aussi bavard qu'Il ne le fut. Je me tourne vers la fenêtre, patientant encore un peu, faisant mine de réfléchir à une réponse longue et compliquée pour ces deux gosses. Levant les yeux au ciel, je vois la couverture nuageuse atrocement sombre s'ouvrir en un point unique laissant passer un rayon de soleil jusque dans cet appartement précis, illuminant uniquement la jeune fille. Je ne me retourne pas, mais je le sais, car je peux voir ce que le Tout-Puissant observe et me montre, sans avoir besoin de mes yeux. Ce ne sont pas des illusions, ce ne sont pas tout à fait des croyances, c'est la foie. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Je n'en sais pas vraiment plus, mais je suis maintenant certain d'être sur la bonne voie. Il ne faut plus que je quitte cette fille quoi qu'il arrive, et par tous les moyens. J'ignore encore le pourquoi du comment, mais le Très-Haut veut que je veille sur elle et la guide comme Lui-même m'a guidé. Cela fait des années que j'attends qu'Il me confie une mission précise, et la voilà. Oui, tout ce temps où Il m'a parlé et m'a protégé, ce n'était qu'une formation. Même lorsqu'il m'a dit de venir ici, ce n'était qu'un prologue car Il ne m'a rien avoué de ce que j'allais devoir faire dans cette ville. Et voilà qu'Il me confie la protection de cette enfant. Mais pourquoi elle ? Il m'a mit délibérément sur son chemin en me conduisant à cette librairie, mais pourquoi elle ? Je sais qu'elle est importante parce qu'elle est la lumière mais ne me brûle pas tel le Buisson Ardent, mais qu'est-ce que l'avenir nous réserve ? Il nous le dira certainement lui-même.
Mais avant de penser à l'avenir, qu'il soit proche ou lointain, il faut que je revienne un peu à la situation présente. Et tandis que le ciel se referme, j'entreprends de répondre aux adolescents. Cependant, il faut que je le fasse convenablement. Le faire n'importe comment pourrait les rendre méfiant, ou pire, les convaincre que je suis fou. Je n'ai pas envie de passer pour Jeanne d'Arc, surtout avec un un bûcher vivant à la demande à deux pas de moi. D'emblée, pour couper court, mais aussi parce qu'il a tendance à m'agacer, je décide de ne pas répondre au garçon. Et non, je ne fais pas ça parce que Dieu ne semble pas avoir de projet pour lui. C'est une brebis égarée également, alors tant qu'il restera auprès de la fille, je le protégerait autant qu'elle. Cependant, s'il s'en prend à elle, je n'hésiterais pas à le descendre. Et puis répondre à la gamine ouvrira sûrement un débat enflammé, si je puis dire, ils auront certainement beaucoup de questions. Et je ne pourrais pas toujours ignoré le junkie. Bref, quoi qu'il en soit, il faut que je me lance :

- C'est Dieu qui m'a guidé.
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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeVen 27 Juil - 8:22

[HRP : Toutes mes excuses pour ce retard, j'avais complètement oublié que c'était à moi de répondre. La prochaine fois que je tarde n'hésitez pas à m'envoyer un MP pour me le rappeler. Encore pardon.]

Quelque part soulagé, je laissais Zoya reprendre l'interrogatoire. L'impression que mes mots n'avait pas plus d'importance qu'un chewing-gum sous la chaussure d'un autre pour l'individu me rendait terriblement mal à l'aise. Pourtant, j'étais intrigué de voir que ma colocataire n'avais pas plus d'idée concernant la présence de Henry Austen dans son appartement. N'était-ce pas elle qui l'avait mené jusqu'ici ? Mon trouble était visible sur mon visage mais je ne fis aucune remarque, occupé à dévisager l'inconnu, pressant une réponse.
Les remarques de la blonde avaient bien plus de sens que les miens. Il avait le livre, son smartphone, ses belles chaussure et son porte-feuille pour le mener jusqu'à son objectif. Pourquoi venir dans ce bled pourri pour s'accompagner de deux adolescents non consentants ? Un frisson me parcouru faiblement la nuque alors que je dévisageais les traits calmes de l'adulte. Il n'avait pas l'air du genre à faire des choses sans raisons.
La douleurs qui m’enserrait encore les paumes me rappela l'échange menaçant que les deux avaient eu quelques secondes auparavant. Il avait vu les pouvoirs dévastateurs de Zoya et était resté impassible et maintenant encore, il agissait comme s'il était celui qui tenait les rennes. Il n'avait aucunement peur de nous, ce qui signifiait que c'était sûrement à nous de nous méfier.
Le silence qui retomba après les interrogations de la jeune fille n’eut rien de rassurant, mais le sourire qui s'étira sur le visage de Henry alors que ses prunelles pétillaient en regardant Zoya me donna un haut-le-cœur étrange. Pourquoi l'as-tu ramener ici ? Pourquoi chez-nous ? Ne cessais-je de vouloir reprocher à ma compagnonne, mais la présence de l’intrus me forçait à garder son parti.

Mon cœur rata un battement et un frisson bien plus profond et intense qu'un simple malaise me parcouru le corps lorsque la phrase étrange sortit de la bouche de l'homme. Je ne suis pas croyant ou du moins pas pratiquant, mais il est vrai que ces dernier temps, le destin c'est tellement acharné sur moi que j’eus du mal à ignorer le fait qu'il y avait bien quelqu'un là haut, qui se foutait de ma gueule. Et maintenant ça. Tout était absurde à souhait mais quelque chose en moi sembla y croire et se flétrir de peur. Était-ce là la fin ? Quel ridicule ange de la mort il faisait, tout bien habillé et coiffé, avec ses airs de businessman à succès. Il n'avait rien du voile délivrant et rassurant dont je rêvais, allongé là sur mon vieux matelas pourri. Mais alors que le frisson atteignait mes épaules, je le chassai d'un secouement. N'importe quoi.
"C'est pas vrai..." maugréais-je en me détournant, ne supportant plus cette stupide farce. "C'est quoi ce mec ?!" m'exclamais-je cette fois à l'intention de Zoya. Elle qui était si méfiante et qui me reprochais sans arrêt d'être trop naïf et imprudent, elle avait réussi à ramener ce clown de je ne sais où sans avoir la moindre idée de ce qui se passerait ensuite. Le Dieu de la connerie devait l'avoir illuminée.

Expulsant ma frustration et ma colère en m'éloignant de quelques pas, je les laissais seul quelques instants sans vraiment savoir quoi faire. Je voulais ce mec aussi loin qu'un mangeur de foie gras et je l'avais dit, en me faisant royalement ignorer d'ailleurs. Mais un doute vint m'arrêter dans mes ruminations. J'espère que Zoya n'est pas croyante ou qu'elle ne s'est pas fait convertie dans son grand moment de blonde. Si elle se mettait à croire ses discours de témoin de Jéhovah, je n'avais plus qu'à me trouver un confortable carton pour le reste de mes jours parce que je n'avais aucune intention de rester avec ce type. Me rendant compte que je l'avais alors laissée seule face au religieux et ses idées farfelues, je revins à la charge aussi agressif qu'un bouledogue moyennement réveillé.
"Tu sais quoi ? Demande à ton Dieu de te guider vers la sortie, parce que tu restes pas." aboyais-je en pointant du doigt la sortie miteuse de l'appartement. La décision n'était pas mienne à prendre, mais j'en avais plus rien à foutre. S'il ne partait pas, je ne tarderais pas à le faire.
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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeJeu 2 Aoû - 12:30

La réponse m’avait littéralement scotché, je m’étais attendu à beaucoup de chose mais à ça…Au final, j’aurai pu m’y attendre, j’avais bien remarqué que ce type était une grenouille de bénitier mais maintenant qu’il l’assumait entièrement en disant clairement que c’était Dieu lui-même qui l’avait guidé, je ne savais plus quoi dire, ni même quoi penser. J’ai toujours pensé que quelque chose était au-dessus, toute puissante, j’avais connu les plaisirs du baptême sans en avoir le souvenir, j’avais connu le catéchisme, la première communion pour ensuite me retrouver enfermer entre trois mur blanc et une vitre. Depuis ce jour, je devais bien admettre que l’image que je me faisais de Dieu tout puissant n’était plus celle que la majorité des gens se faisaient de lui. Il n’était pas un homme bon, et si il avait façonné l’être humain à son visage, cela devait signifier qu’une chose, c’était un enfoiré lui aussi. Une idée qui s’était confirmé lorsque ma sœur était morte, une idée bien ancré en moi, alors pourquoi aujourd’hui…Pourquoi maintenant que je faisais face à un allumé, je me disais que peut-être Il souhaitait quelque part, se racheter pour la mal qu’il m’avait fait.
Un espoir, un espoir que j’essayais de chasser de ma tête parce que c’était l’espoir qui faisait souffrir, le malheur naissait de ce sentiment. Je regardais la scène, sans savoir quoi dire ou quoi faire d’autre que fumer une cigarette. Au final, ce fut l’autre andouille qui réagissait le premier, il râlait et la seule chose qu’il arrivait à faire c’était juste m’énerver un peu plus. Il vivait en total léthargie depuis des jours, la seule chose qui l’avait vraiment sauvé c’était nulle autre que moi et quand je voulais dire moi j’aurais dû dire ma sœur. Il ne semblait pas supporter les gens qui sortaient un peu du lot alors que lui-même était un des mecs les plus chelou que j’ai pu rencontrer. Ce gars se laissait crever pour une blonde. Il s’éloigna, quelques secondes, me laissant en tête à tête avec cet homme.

Me penchant en avant, j’écrasais la cigarette même pas terminée dans le cendrier, laissant le cadavre de celle-ci au milieu des cendres. Posant mes iris bleu sur lui, je le regardais, hésitant, un peu effrayée quelque part. Que nous voulait-il au final ? Et surtout, si Dieu l’avait guidé jusqu’ici, qu’est-ce que Lui nous voulait ? Nous n’avions rien d’intéressant, je ne souhaitais qu’une chose et Zach aussi ne souhaitait qu’une seule chose. Nous n’étions pas des mercenaires, juste des gamins paumée dans une vie trop compliquée.


« Et maintenant ? »

Je voulais savoir ce qu’il avait en tête, ce qu’il attendait de moi ou de Zach. Mais avant que je puisse avoir une quelconque réponse, Zach était revenu à la charge, plus énervé que jamais mais il fit une grosse erreur ! Pensant pouvoir mettre qui il voulait à la porte, je m’étais levée d’un bon, lui faisant face en marchant droit vers lui, jusqu’à ce que son pauvre corps touche le mur, je le regardais droit dans les yeux, en colère.

« Tu crois qu’ici, c’est chez toi ? »

Posant ma main sur la joue de mon squatteur, je lui souriais froidement.

« Tu restes couché sur mon lit toute la journée, quand je rentre c’est pour te plaindre que tu crève la dalle…Tu ne travailles pas, tu n’as pas un sous en poche, ta misérable existence consiste à te laisser moisir ici et jusqu’à présent, je t’ai laissé faire parce que… »

Je m’arrêtais quelque seconde, baissant la tête légèrement…


« Parce que…Je pense que…Tu avais besoin qu’on te tende une main… »

Les paroles avaient eu du mal à franchir mes lèvres, c’était comme admettre qu’au final, malgré son foutu caractère et son ingratitude constante, je l’appréciais.
Cognant alors les murs d’un seul et unique coup, mes mains étaient à plat contre celui-ci, encadrant le visage de mon squatteur énervé.


« QUAND EST-CE QUE TU M AS DIT MERCI ! »

J’avais hurlé, de colère, de rage et de frustration…Doucement, la paume de mes mains laissaient dégagée de la fumée, ainsi qu’une odeur de brulée. Le papier-peint, sous le contact de ma peau commençait doucement à bruler sans pour autant produire de flamme.

« Dégage… »

Reculant enfin de quelque pas, les empreintes de mes mains étaient marqué sur le mur, lui laissant alors le passage pour s’en aller…

« VA T’EN ! »

Sans le vouloir, mes yeux se noyaient doucement dans l’eau salée, j’ignorais pourquoi j’allais me mettre à pleurer, parce que j’étais en colère ? Parce que je le mettais dehors sans vraiment le souhaiter ?


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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeSam 18 Aoû - 23:33


Aux sons qui sortent spontanément de ma bouche, mon public semble surpris. Une surprise empreinte de curiosité pour une moitié, un choc pour l'autre. Quel est ce public qui écarquille les yeux lorsqu'on lui parle de Dieu ? J'ai la sensation d'être un prestidigitateur faisant apparaître les silhouettes fantomatiques de défunts oubliés. On constatant cela, une brève sueur froide glisse à deux cent kilomètres heure le long de mon échine. C'est imperceptible, mais pourtant une légère inquiétude m'a traversé. Oui, Dieu me protège, je suis donc invincible, mais pas immortel. Et là voilà la source de mon pouvoir, je l'observe s'effacer légèrement pendant un instant. Car, effectivement, bien que je sois protégé par le Seigneur Tout Puissant, ce qui me rend plus spécial qu'un simple humain, n'est justement pas si simple. Ce serait trop beau si tout ne tenait qu'à L’Éternel. Cependant, ce-dernier ne porte pas aussi bien son nom qu'on pourrait le croire. Car Dieu peut être tué. Oui, Dieu peut mourir, il n'est pas immortel. Ce qui peut le tuer ? L'oubli. Si Dieu est oublié, si plus personne ne croit en Lui, alors il meurt, et je perds mon pouvoir, et il est probable que je meurs avec lui. C'est pourquoi, quand je vois la surprise de voir un croyant dans ces yeux adolescents, je crains pour la survie de Notre Père, et pour la mienne. Mais pourrais-je vraiment vivre dans un monde où Dieu n'existe pas de toute façon ? Je n'en suis pas sûr. Je monterais alors le rejoindre sans même prendre le temps de mourir, car telle est Sa volonté pour mes services accomplis en Son nom.
Malgré sa surprise, la fille reprend très rapidement ses esprits et a l'air pressée de continuer notre folle aventure. C'est mon tour d'être surpris. Ma frayeur d'un instant était peut-être bien vaine finalement. Oui, cette fille croit encore en Dieu, elle est juste un peu perdu. C'est mon Buisson Ardent, elle ne peut que croire en le Seigneur, car le Seigneur croit en elle. Je le sais, je le sens. Tout comme le Seigneur fait constamment Sa lumière sur moi, je peux voir le rayon de soleil divin qui tombe comme par magie sur cette fille, je peux sentir la chaleur de ce rayon. C'est une des Élus. Je suis le premier, elle est la deuxième. Et il y en aura d'autres, plein d'autres, des centaines, des milliers peut-être. Mais je n'ai pas le temps de répondre à sa question qu'un Non-Elu vient nous interrompre, encore une fois.
Il commence sérieusement à me casser les couilles. Non, je ne le tuerais pas, mais j'ai bien envie de lui en coller une. Chétif et affamé qu'il a l'air, j'ai tout de même intérêt à me retenir un minimum si je ne veux pas lui disloquer la nuque d'une seule patate dans la gueule. D'ailleurs, mieux vaut éviter que je sorte le poing-américain marqué d'une croix latine. Déjà qu'il n'a pas grand chose à manger, si en plus je lui retire la possibilité de mâcher, il serait capable de mourir de faim devant la plus juteuse des pommes, incapable de la croquer.
Il a de la chance pour cette fois que la blondinette s'occupe de son cas. Quoi que, étant donné sont énervement, peut-être que le garçon préférerait que je le tue d'un coup sec plutôt que de se faire brûler vif. J'observe la scène en souriant discrètement. Elle est en colère, mais elle ne cède pas à sa rage. C'est ce qui la rend différente je crois, du commun des mortels. Un simple humain, si vous lui donner du pouvoir, et une raison de s'en servir, aussi futile soit-elle, il le fera. Alors qu'elle, malgré son jeune âge, elle fait preuve de sagesse alors que la colère la brûle de l'intérieur, plutôt que de toaster ce garçon. Plus encore, d'après ce que je comprend, elle l'a hébergé et nourrit sans rien demander en retour. Elle est venue en aide à son prochain. Voilà pourquoi Dieu l'a choisit, outre le fait qu'elle a la capacité d'être aussi incandescente que le Buisson apparu à Moïse. Peu à peu, le puzzle se recolle. Mais nous avons encore énormément de chemin à faire, et ce gamin, bien qu'il semble posséder lui aussi certaines capacités, est un boulet. Et il faut s'en débarrasser.
Mais lorsque j'entends la fille le virer de chez elle, j'ai des remords. Oui, en bon samaritain, je ne suis pas aussi cruel que je peux parfois le sembler. Il faut que j'intervienne.

- Non, attends. Dieu a des projets pour toi, pas pour lui. Et ces projets ne sont pas ici. Qu'ils restent, nous partons. Si tu as des affaires aux quelles tu tiens, prends les. Tout le reste, je te le fournirais. Mais ne restons pas là, nous n’avancerons jamais sinon.
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Zach Quins
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MessageSujet: Re: Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry   Aux portes de l'enfer ? - Zach&Henry I_icon_minitimeJeu 11 Oct - 12:52

[HRP : Encore pardon pour ce délai, surtout pour un dernier message. J'ai bien apprécié notre sujet ensemble !]

Mais ce ne fut pas la réaction de ce cher Henry que j’aperçus. Je ne le vis pas soudainement se transformer en homme faible et terrorisé. C'est moi, face au regard rouge de fureur de Zoya, qui perdit toute ma confiance. Me heurtant au mur physiquement tout comme psychologiquement, j'observais mon alliée se retourner contre moi. Je voulu protester, pointer l’intrus du doigt en disant que c'était lui qui n'avait rien à faire ici, lui qui méritait d'être chassé, mais ma gorge serrée par la frustration et la peur m'empêchèrent toute défense. Un frisson me parcouru le corps alors que je sentais la main de la blonde toucher la peau de mon visage, mais j'eu le court soulagement de la trouver froide. Pas de barbecue de Zach pour le moment.
Mais le soulagement était bien inapproprié en cet instant où tout me retombais dessus. Dans la voix pleine de reproche de la blonde, je pouvais ressentir toutes ces journées où inerte et détruit, j'était resté sur son lit, vide de vie et de sens. Mes yeux bleus se heurtèrent aux siens devant ces reproches. Pensait-elle vraiment que j'avais fait ça par plaisir ? A l'entendre, des échos douloureux de ma banale enfance me revenaient en mémoire, des souvenirs de mon père, me criant de sortir faire du sport au lie de rester cloîtré dans ma chambre devant mon ordinateur. Il n'y avait pas de comparaison.
Elle était celle à m'avoir recueillit alors que la mort me tendait enfin les bras. Elle avait choisit de me laisser moisir sur son lit plutôt que dans le caniveau. Comment pouvait-elle me reprocher quoi que ce soit alors que tous deux savions qu'une seule était en était de prendre des décisions.
La peur et la culpabilité laissa vite place à de la colère qui dans mes yeux, était comme des cristaux de glace. "Parce que ?" Elle pouvait bien lire les encouragements malsains de mon regard. "Elle m'avait laissé faire", "elle avait pensé", qu'avais-je bien à faire dans ses réflexions ? D'elle-même, elle avait joué à Dieu en prenant le pouvoir de vie et de mort sur ma personne et me reprochais les conséquences de ses propres actes.

Ses mains frappèrent le mur derrière-moi et j'eu bien envie moi-aussi, de lui en foutre une grosse.
- Merci ? questionna ma voix tremblante d'un ton amer et froid. Elle assumait qu'en me sauvant elle me faisait une faveur, que je devais lui être à jamais reconnaissant, mais la souffrance dans mes iris clairs exprimait bien mes doutes quant à ce sentiment. Qu'avais-je gagné ? Des jours misérables dans cet horrible appart. Seul avec mes traumas lorsque ma sauveuse travaillait et torturé par la vision d'une blonde lorsque celle-ci se dandinait devant moi. Et maintenant des reproches ?
Je crus prendre feu à mon tour mais la chaleur et l'odeur de brûlé ne provenait que des paumes de Zoya. Lorsqu'elle s'éloigna en me sommant de partir, un courant d'air froid me fit trembler légèrement. Oh oui j'allais partir sans me faire prier, pourtant je ne bougea pas d'un poil, observant celle qui m'avait sauvé la vie comme si je m'attendais encore à ce qu'elle se mette à rire en se moquant de mon esprit tourmenté.
Elle cria et en une fraction de seconde, je me trouvais près de la porte, près à l'arracher de ses gonds pour m'éloigner de la furie. Une voix néanmoins me rattrapa. Ah, Henry. J'avais presque oublié ce charmant homme qui semblait né pour arriver comme un cheveu sur la soupe. Je cru qu'il me retenait mais à nouveau, je me rendais compte que je ne représentais rien. Avec un dernier regard de haine et de dégoût pour ce qui avait été mon petit havre de paix et de renaissance, je claquais la porte derrière moi et dévala les escaliers moisi jusque dans la rue. Dieu n'avait pas de projet pour moi. Dieu n'en avait rien à foutre de moi et laissait soin au premier passant dans la rue de se jouer de mon existence. Peut-être s'intéressait-il parfois à mon sort, parce que ma vie était une trop grande blague pour que personne n'en rit.

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