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 Out Of The Way - Lila, Zach

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Claire Bennet

Claire Bennet


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MessageSujet: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeVen 30 Sep - 11:17

Cela faisait déjà quelque jours que personne n’avait eut de nouvelle de la Cheerleader. Evitant de répondre au téléphone, il n’était pas question pour elle de rentrer chez elle et deux jours c’était écoulé ainsi où elle c’était simplement débrouillée seule…Seule avec elle-même, ses choix, les paroles qui se percutent encore et encore dans sa tête. Paumée, désemparée, elle ne souhaitait pas non plus se laisser complètement abattre mais comment changer quand tous ceux qui vous entourent n’ont de cesse de vouloir vous protéger ? Ce n’était pas de la protection qu’elle avait besoin, au contraire. La nuit tombait et les nuages sombres qui s’abattaient dans le ciel ne laissait rien présager de bon, levant les yeux la haut…Elle senti une première goutte d’eau s’écraser sur son front avant que l’eau ne tombe en pluie fine mais omniprésente.

Ses pas étaient assuré, elle savait pertinemment où elle allait. Sa décision avait été prise il y a peu de temps, rien ne lui promettait que cela puisse véritablement changer sa vie mais elle savait que là où elle se rendait, il ne serait plus question de « victime ». Elle pourrait définitivement effacer ce mot bien écrit en lettre capitale sur son front. Les cheveux trempées collait contre sa peau et ses vêtements mais rien ne semblait pouvoir se mettre en travers de sa route, elle avait prit sa décision et se tiendrait à ce choix. Se dirigeant pas à pas vers ce qui semblait être le moment le plus important de sa vie, sa main se leva devant la porte d'un immeuble, elle chercha du regard le nom de la personne qu'elle était venu voir…Le parlophone/vidéophone non loin…Elle pressa le bouton blanc qui l’ornait. Une fois…Deux fois…Et resta figé sous la pluie…

Cet endroit n’était absolument pas à l’image de celle qu’elle attendait. A la fois sa meilleure amie et sa plus grande ennemie. Cette personne l’avait littéralement blessé au plus profond de son âme, elle lui avait fait confiance et cette confiance…Elle l’avait piétiné sans aucun regret ou remord, sous ses yeux. Mais cette personne était celle qui pourrait l’aider. Elle n’était pas ici pour lui dire qu’elle la pardonnait, elle n’était pas là pour renouer une quelconque amitié qui au final n’avait très certainement jamais existé pour elle. Elle était là parce qu’elle avait besoin de Lila…Pas d’une amie. Et ce que Lila pouvait découvrir était une adolescente qui semblait avoir véritablement changée. Sa chevelure blonde avait laissé place à une couleur chocolat, son regard qui avait tant de fois exprimer la détresse, la peine, la tristesse était aujourd’hui plein d’une lueur de détermination, elle ne quitterait pas les lieux sans avoir obtenu ce qu’elle souhaitait.

Les mains posées sur la porte, elle fixait l'entrée, le hall à l'intérieur, enfin…Elle savait qu’elle ne la laisserait pas dehors, bien sur elle n’avait aucune preuve, ne pouvait que se baser sur une supposition idiote. Chassant de son esprit l’idée que Lila ne lui ouvre jamais les portes, ce qui anéantirait complètement tout ses plans. Elle ne lâchait pas des yeux la porte d’entrée, attendant de voir Lila, ou même de sentir la porte s’ouvrir, détruisant au final l’unique obstacle.
Elle fit un pas en arrière, lâchant les poignets de la porte vitrée...Elle eut presque l'idée de sonnée a un voisin, prête à mentir pour qu'il lui ouvre et qu'elle puisse se rendre à l'appartement de Lila...

Lorsque…

Note de l’auteur =D:
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Lila Cruz

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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeVen 30 Sep - 22:26




Rien de tel, rien de plus harmonieux qu’une symphonie de Tchaikovsky pour endurer avec une peine moindre la tâche suppliciale qu’était le ménage. Soulevée par le plumeau, la poussière virevoltait entre les rayons du soleil qui leur donnaient une teinte argentée, comme un spectre métallique se laissant paresseusement flotter avant d’atterrir sur le plancher de l’appartement. Après un bref coup d’aspirateur, trop bruyant pour mériter de rugir davantage de temps que celui qui était strictement nécessaire, la vaisselle fut la tâche suivante. Les verres se remplissaient d’une mousse aux reflets multicolores, éructant quelques minuscules bulles qui s’adonnaient à un ultime ballet avant d’éclater discrètement. Un couteau de cuisine passa lui aussi sous l’étreinte sévère de l’éponge, jusqu’à ce que sa lame renvoie un reflet parfait des yeux noisette de l’aristocrate. Certes, la femme de ménage passait régulièrement dans l’appartement, même lorsque Lila était absente, mais celle-ci n’était guère satisfaite du travail effectué. L’expression « on n’est jamais mieux servi que par soi-même » était la philosophie de vie par excellence de l’Anglaise. La chaleur doublée d’une dérangeante humidité l’avaient obligée à se vêtir uniquement d’un shorty noir et d’un t-shirt blanc légèrement trop court, dévoilant subtilement ses hanches robustes mais non moins sensuelles.
Après avoir astiqué divers bibelots et décorations issues de la collection, plus conséquente, qu’elle possédait dans son manoir en Angleterre, Lady Cruz laissa errer son regard au dehors, admirant les premières gouttes de pluie qui se décidaient enfin à faire leur apparition. Calmement, après s’être assurée qu’aucun regard pervers ne se trouvait à l’horizon, elle se rendit sur son balcon et s’appuya sur la balustrade. L’eau tapotait faiblement sur sa peau douce et saine, laissant de minuscules éclaboussures qui ne tardaient pas à être absorbées où à s’écouler en minuscules ruisseaux. Cette odeur inimitable qui s’élevait avant une averse emplissait délicieusement les narines de Lila, qui profitait avec joie de cet instant de succulente simplicité. Plus de problèmes, plus de sentiments confus, plus de violence, de sang, de rancœur ni de vulgarités Edmoniennes. Juste la pluie qui accueillait avec fraicheur le corps athlétique de la beauté d’Europe. C’était comme si rien ne pouvait venir gâcher une journée aussi agréable et paisible.

Mais telle la plus belle statuette en porcelaine, tel le plus sublime vase de cristal aux milles facettes, un si beau moment était tout ce qu’il y avait de plus fragiles. Un coup de vent, et voilà l’objet à terre, s’écrasant en milles morceaux, créant le chaos et le désordre le plus total, coupant et souillant tout ce qui se trouve sur son passage. Oui, rien ne pouvait gâcher une telle journée, exceptée…

Lorsque la chevelure brune s’avança en direction de la porte d’entrée, Lila se pencha afin de s’assurer qu’elle ne venait pas d’avoir une hallucination. Certes, Claire occupait ses pensées depuis un certain temps, mais était-ce bien elle qui venait de franchir la porte menant au hall d’entrée où se trouvaient toutes les sonnettes ? Ne prenant même pas la peine de se couvrir d’un vêtement plus décent, elle sortit avec une certaine précipitation de son appartement et descendit en trombe les deux étages qui la séparaient du rez-de-chaussée, ses pieds nus claquant sur le carrelage à chacun de ses pas. Elle en oublia même le fait qu’un t-shirt blanc combiné à de la pluie n’était pas le meilleur accoutrement pour accueillir quelqu’un…

Lila réussit à ouvrir la porte avant que le doigt de la Cheerleader ne se pose sur une quelconque sonnette afin qu’un des voisins lui ouvre la porte. De toute façon, l’appartement de l’aristocrate était muni d’un boitier à code et empreinte digitale. Personne, hormis elle, ne pouvait accéder à son repaire privé, où était notamment dissimulée sa planque d’armes. Ruisselante non pas de transpiration mais de pluie, la britannique fit face à son ancienne compagne de route, dont la couleur capillaire lui donnait un aspect plus mature et… étrangement Cruzesque. Il y avait quelque chose de changé en elle, peut-être une expression plus dure, plus froide. C’était certain, il n’y avait pas que ses cheveux qui étaient différents. Lila poussa un long soupir qui en dit long sur le malaise qui s’était installé en à peine une poignée de secondes de silence.

- Bon, je suppose que tu n’es pas venue afin de me vendre des cookies pour ton association de Cheerleaders… Alors entre. La nuit tombe, tu vas avoir besoin de quelqu’un pour te protéger.

Devant l’absence de réaction sympathique de la part de Miss Bennet, l’Anglaise se racla la gorge afin de mimer l’embarras, émotion qu’elle ne connaissait pas le moins du monde, mais qu’elle pouvait imiter afin de paraître plus ou moins ordinaire. Il s’agissait là du résultat de plusieurs années d’entrainement et d’éducation ferme afin de s’intégrer au commun des mortels.

- C’est bon, je plaisante. C’est par là, suis-moi. On prend les escaliers, je déteste les partisans du moindre effort.

Marchant à contre-sens dans les empreintes de pas humides laissées à l’aller, Lila remonta, accompagnée de Claire, jusqu’au second étage. Une fois arrivée devant la porte, elle introduisit son code et posa le doigt sur le cadran de reconnaissance d’empreintes digitales. Après un petit ‘bip’, la porte blindée s’ouvrit en un claquement ferme. Sans prendre la peine de s’embarrasser de politesses inutiles, Cruz entra la première et attendit que Claire la suive avant de refermer la porte. Elle rangea rapidement ce qui restait du matériel de nettoyage et se dirigea vers la cuisine.

- Je t’offre quelque chose à boire ? Eau, jus de pomme, rhum, sang, potion d’absolution ?

Autant repousser au plus loin possible le moment où elle se trouverait obligée de lui demander la raison de sa venue. Il était évident que sa présence n’avait rien d’une visite de courtoisie, et que le moment était venu de jouer cartes sur table. Ni l’une ni l’autre n’allait pouvoir feindre l’ignorance et faire comme si rien ne s’était passé. Elles n’étaient plus les vieilles amies complices qu’elles avaient été pendant un moment aussi éphémère que la vie d’un papillon.
Pourtant, même si elle s’attendait à un moment des plus pénibles, elle n’était pas au bout de ses surprises. Un troisième élément s’apprêtait en effet à entrer sur scène, pour le plus grand malheur de la grande solitaire qu’était Lila Cruz.
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Zach Quins
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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeSam 1 Oct - 19:33

L’eau ruisselle sur ma peau, venant plaquer mes cheveux sur mon visage sombre. La démarche à la fois lente et funèbre mais agitée de tics nerveux, j’avance dans la rue le dos courbé, les mains enfoncées dans mes poches, contenant l’excitation insoutenable qui parcoure tout mon système. Mon sourire, crispé et hystérique n’arrive cependant pas à quitter mes lèvres, me donnant clairement l’air d’un fou furieux. Heureusement, peu de gens sont dehors sous ce temps gris. Beaucoup, préfèrent rentrer chez eux avant que la pluie ne devienne plus violente. Oui, c’est ça, rentrez chez vous avant que ça ne devienne violent.
La fine pluie fraiche s’écrase sur le sol dans un soufflement envoutant, comme si le ciel me l’envoyait pour calmer mon esprit tourmenté et mon sang bouillonnant. Mais il est trop tard. Le Destin m’a permit de revoir le visage de Claire Bennet une nouvelle fois, gravant à jamais le fruit de mon obsession dans ma rétine. Partout, je la vois, cette chevelure dorée et bouclée qui a si longtemps envouté mon esprit. Partout, je vois ce visage souriant qui crispe avec force mes membres et m’oblige à me contrôler, pour ne pas appuyer sur la gâchette de mon arme, fermement empoignée dans ma poche de blouson, pour descendre le premier venu. Je soupire lentement pour tenter de me détendre. Il ne faudrait pas que je réduise ma seule piste au silence avant même d’avoir posé la seule question importante. Régulièrement, mes yeux reviennent d’un vide lointain pour observer les numéros d’immeubles dans un soupir de plus en plus court alors que je me rapproche de celui qui m’intéresse.
J’aurais aimé voir la Lune, fidèle compagnonne de toutes mes péripéties et lui hurler : regarde, voilà la dernière ligne droite, la fin est proche.

Combien de fois ai-je maudis Dieu ou le Destin pour mettre mon unique but derrière l’horizon, tel un magnifique coucher de soleil dont je n’apercevais jamais, que la lueur de l’astre que je poursuivais. Au final c’est moi-même, moi et ce que Claire Bennet a fait de moi qui m’a montré le chemin. Ce pouvoir que j’aime autant que je déteste, comme un raccourci dans le labyrinthe qu’il a lui-même créé, m’a mit sur la dernière Trace. Lila Cruz, mon esprit peine à garder ce nom en mémoire tant il est obnubilé par le seul qui n’ait jamais compté, et je m’étonne presque de le retrouver dans la liste de nom de l’interphone de l’immeuble devant lequel je m’arrête enfin.
Quelle étrange sensation résonne alors que je jette un regard dans le hall intérieur. Etait-ce vraiment là, la fin de mes tourments, dans l’enceinte de cet immeuble peu théâtral ? Plus j’avance sur la Trace, plus je doute malgré les battements de mon cœur qui me hurle de bondir, foncer sur ma proie sans me poser de questions. Mais je ne peux oublier ce qui me sépare de ce moment qui promet d’être le dernier. Tant de recherches, tant d’aventures et de rencontres dans les rues sombres de la ville. Partout où j’allais, la nuit, les monstres, la mort, et tout devrait se terminer dans la pièce d’un modeste appartement ?

Je souffle longuement sans savoir si je devrais hurler de rage ou soupirer de soulagement devant la facilité de la Traque. En une fraction de seconde, un battement de cil révélant des pupilles blanches comme la craie, j’aurais pu observer le dernier ayant composé le digicode, mais mes yeux restent sombre et bleus, fixant avec intensité le boitier métallique. Ce n’est pas le Traqueur du passé qui m’avait amené sur la voie et trop longtemps, il a erré sans résultat dans les rues bondées de Manhattan, non. C’est une nouvelle puissance qui s’est révélé alors que je me retrouvais dans un Nième cul-de-sac. Un pouvoir qui ne vient pas de l’homme plein de regret que je suis, mais du nouvel homme libéré que je serais bientôt, je le sens fuser dans mon corps comme un courant électrique. C’est si limpide.
Ma main humide se pose sur le mur froid et, doucement, je le sens vibrer intérieurement, comme si l’objet ressentait tout la force de mes désirs. Tel un ami, je le sens m’indiquer le chemin dans ses petits circuits jusqu’à qu’un petit déclic du côté de la porte, m’invite à rentrer à la manière d’une tape amicale dans le dos.
Un léger tiraillement autour de ma bouche me fait remarquer que j’esquisse un léger sourire de remerciement. Etrange. Une fois de plus je découvre cette nouvelle partie de moi tellement plus agréable que le marcheur de la nuit, seul au milieu d’un monde que lui seul pouvait rattraper. Sur ma peau, dans ma chair, je sens à présent des petites vibrations, comme une douce caresse magnétique. Je ne suis pas seul. Tout ce que l’homme à inventé de plus complexe, est maintenant mon allié.

Une à une, je gravis les marches qui me séparent de ma réponse à un rythme assez lent et régulier qui me surprend moi-même. Un étage. Deux étages et revoilà déjà le nom. Même pas le temps de goûter au stress de l’ascension que je suis déjà devant la bonne porte. Je m’arrête alors, immobile comme une statue, fixant le judas sans ciller.
La bête féroce, arquée et prête à bondir n’a pas disparue et trésaille toujours en moi à chaque pas, mais une solide enveloppe froide et blindée s’est formée, donnant enfin à ma détermination, la droiture lui permettant d’être efficace. Alors que quelques mois ou semaines auparavant, je serais rentré comme un fou en imposant mes questions, sortant mon arme à la moindre contrariété et l’agitant pour faire peur sans pouvoir faire mal, je sentais déjà le froid du métal contre ma main gauche. Cette fois c’est différent. J’entre et je fais parler. Il n’y a pas de place pour la chance ou la gentillesse cette fois, car c’est la dernière.
Oui, cette fois, c’est la bonne.
Mes mains ne tremblent plus, ma stature est redressée et sur mon visage se lit la détermination d’un homme près à tout pour atteindre ce qu’il s’est promit. Pourtant, mon souffle saccadé et mon rythme cardiaque erratique peine à se calmer, témoin du bouillonnement intérieur que je ne peux contrôler. Malgré ce vacarme intérieur, j’entends des voix étouffées à l’intérieur et je ne peux m’empêcher de grimacer. Je n’avais pas prévu qu’il y ait d’autres personne et j’aurais même préféré qu’il n’y ait personne pour pouvoir attendre à l’intérieur. Resserrant mon étreinte autour de mon semi-automatique chargé, maintenant hors de ma poche et près à tirer, je me mords la lèvre sans pourtant hésiter. Je n’ai besoin que de Lila Cruz dans cet appartement. Enfin, la mort de quelqu’un devant ses yeux et un bon moyen pour délier une langue.
Mon regard se baisse tout de même à cette pensée macabre, mais mes yeux se posent alors sur un nouveau cadrant lumineux près de la porte qui ramène rapidement un large sourire. Bonjour toi, qui es-tu ? Un système de reconnaissance d’empreinte digitale ? Quelle surprise de te trouver là dans cet appartement pourtant loin d’avoir ce genre de normes de sécurité. Connaitrais-tu par hasard la serrure blindée de cette porte ? J’aurais un petit service à lui demander. Un petit ‘bip’ approbateur résonna dans le palier, suivit d’un claquement ferme de la porte blindée. Le son n’était sûrement pas passé inaperçu alors je me dépêchais de pénétrer dans l’appartement, le doigt sur la gâchette, près à écarter quiconque ne serait pas la brune de la télévision.

Je ne pus m’empêcher de remarquer l’épaisseur conséquente du blindage de la porte qui resta ouverte. Ta propriétaire semble avoir beaucoup de chose à cacher, après tout, si elle connait Claire Bennet, il est très probable qu’elle soit elle aussi devenue une spéciale. Mais ne nous inquiétons pas, spécial ou pas, un tir à bout portant dans le crâne ne fait de bien à personne, pas même à Claire Bennet.
Quelques courtes secondes après l’ouverture de la porte, j’avais suivit la lumière pour arriver dans une cuisine ou deux personnes discutaient plus tôt.

- Je ne vais pas m’étendre en long discours j’ai déjà bien trop attendu ce moment. On pose les verres et on se met au sol !

Pointant mon arme tantôt sur une personne tantôt sur l’autre en faisant bien attention de me tenir dans l’encadrement de la porte sans me coincer moi-même dans un coin. A un bon mètre des deux demoiselles, je ne devrais pas avoir de problème pour prévenir toute tentative de défense. Parlant d’une voix sonore et d’un ton ferme, j’eu l’étrange satisfaction de faire ça comme un pro comparé aux autres fois où j’aurais braillé et tremblé, répétant incessamment une question que j’espère prononcer pour la dernière fois.

- Dis-moi où est Claire Bennet.

Je ne parlais qu’à une seule personne car je savais qu’une seule de ces demoiselles m’intéressait. Pourtant je ne pus savoir à laquelle m’adresser. La description mentale que j’avais de Lila Cruz était brune aux cheveux lisses et je n’avais pas du tout prévu de finir devant deux filles aux airs similaires. Je cru la reconnaitre en me tournant vers celle dont le visage m’étais familier, sans me rendre compte qu’il ne l’était bien plus que celui de Lila Cruz.
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Claire Bennet

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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeLun 3 Oct - 10:10

La porte s'ouvre à l'instant même où elle s'apprêtait à appuyer sur la sonnette du premier voisin de la liste. Leur regard se croise et pendant un bref instant, une micro seconde, la pensée qu'elle faisait une grave erreur lui venait en tête. Ses iris bleutés plongés dans les yeux de Lila dans un premier temps se baissèrent ensuite sur l'allure de l'anglaise. L'américaine arqua légèrement un sourcil en voyant l'accoutrement digne d'un concours de miss t-shirt mouillé. Ne prenant cependant pas le temps de faire une remarque ( et surtout n'ayant plus le coeur à sympathiser avec elle ), elle reprit son sérieux quand Lila prit "brisa la glace".

- Bon, je suppose que tu n'es pas venue afin de me vendre des cookies pour ton association de Cheerleaders... Alors entre. La nuit tombe, tu vas avoir besoin de quelqu'un pour te protéger.

Elle grimaça légèrement, c'était justement parce qu'elle ne voulait plus être protégée qu'elle était là. Mais ce n'était pas vraiment le lieu adéquat pour lui dire. Entrant dans le hall, elle suivait Lila dans les escaliers, jetant un petit regard à l'ascenseur malgré tout. Elle devrait certainement lui dire adieu, comme pour beaucoup de choses au final...Des choses simples...Mais nécessaire. Montant les marches une à une sans se plaindre, ne laissant pas entrevoir une quelconque faiblesse ou fatigue, elle arriva très rapidement sur le palier de l'appartement de sa "meilleure ennemie". Impressionnée malgré elle devant tant de sécurité, Claire observait l'anglaise taper son code et poser son doigt sur ce qui devait reconnaître son emprunte digitale. Mais l'adolescente restait muette, gardant le silence, emboîtant le pas à la jeune femme, elle se retrouva en moins de temps qu'il le fallait dans le salon...

- Je t'offre quelque chose à boire ? Eau, jus de pomme, rhum, sang, potion d'absolution ?

Disparaissant dans la cuisine, Claire restait planter là, dans ce qui semblait être le séjour. Maintenant qu'elle y était, qu'elle allait réellement « changer » sa vie...Elle semblait presque paralysée. Incapable de dire quoi que ce soit ou plutôt cherchant encore et encore dans sa tête les mots. Il lui semblait que durant le voyage, ces moments de réflexions, tout lui avait semblé si simple. Venir, lui dire, ne pas lui laisser le choix ou plutôt la convaincre qu'elle n'a pas le choix...Bref...Faire en sorte qu'elle accepte et maintenant, elle était là, planter dans le salon d'un appartement.

Elle perdit ses moyens pendant quelque seconde, inspirant profondément et expirant ensuite, elle se gifla mentalement avant de se diriger vers la cuisine, rejoignant celle qu'elle était venue voir.


« Je ne veux plus être protégée... »

Finit-elle par répondre, allant droit au but. Dans son esprit c'était ce qui lui semblait le plus simple et maintenant que c'était dit...La jeune Bennet sentait son coeur battre à tout rompre, mais sa détermination restait inchangée malgré tout...Que Lila accepte ou non ce qu'elle allait lui demander n'allait strictement rien changer à ses choix...Son refus ne ferait que compliquer les choses c'est vrai mais Claire ne souhaitait pas y penser.

« Je veux être indépendante, être capable de faire mes choix sans avoir peur, sans regretter, sans remords...Pouvoir pointer une arme sur quelqu'un et lui tirer dessus, marcher la tête haute...Sans me retourner... »

*Etre comme toi...*

Pensa-t-elle sans jamais exprimer cette même pensée. Il n'était pas question de donner cette satisfaction à Lila. Au fond, la Cheerleaders n'avait toujours pas pardonné à cette femme de l'avoir abandonnée entre les mains d'Alexis et comment pourrait-elle un jour lui pardonner toutes les souffrances qu'elle avait endurées ? Chassant de sa tête les souvenirs de sa captivité, elle enchaîne rapidement.

« Et j'ai besoin de toi pour ça... »

Les souvenirs de son enlèvement lui revenait en tête, lui rappelant aussi les bons moments passés avec cette femme...Affaiblissant légèrement l'ancienne blondinette dans cette phrase sincère. Oui, elle avait besoin d'elle...Comme amie ? Certainement, mais plus jamais elle ne se l'avouerait. Les yeux plantés sur Lila, elle savait pertinemment ce qu'elle voulait, ce qu'elle cherchait, ce n'était pas la peine de lui faire un long discourt pour la décourager. Sa décision était prise et telle une adolescente capricieuse, elle n'en démordrait pas ! L'unique différence c'est qu'il ne s'agissait pas d'un caprice.

Le bip de la porte qui s'ouvre était passé en fond dans le discours de Claire, expliquant alors pourquoi l'adolescente n'avait rien entendu, se retrouvant surprise devant un nouvel invité...Pointant une arme sur les deux jeunes femmes. À croire qu'elle attirait toujours les ennuis, peu importe où elle allait...Renforçant sa détermination à vouloir changer cette tendance !

Faisant face à leur assaillant, Claire se retrouva complètement désarmée devant l'adolescent qui lui faisait face. Incapable de comprendre quoi que ce soit sur le moment...Il la fixait...


- Dis-moi où est Claire Bennet.

Son coeur bat à tout rompre alors qu'elle continue de fixer de manière presque ahurit le garçon. La surprise...Les souvenirs...Elle entrouvre la bouche et se risque à répondre :

« Zach ? »

Jamais Claire ne se doutait que cette arme chargée était pour elle, jamais elle ne pensait que Zach avait tant voyagé pour la retrouver dans l'unique but de l'abattre comme si cela arrangerait tous ses problèmes...Comme si ça pourrait, le soigner de ce qu'il considérait comme un mal. Non, ce qu'elle avait devant les yeux étaient pour elle un ami, un ancien ami et par conséquent...La première personne avec qui elle a partagé son lourd secret.

« Qu'est-ce que tu fais ? »

Essayant de comprendre, ne calculant pas encore le danger. Pourquoi devrait-elle se méfier de ce qui a été pendant tant d'année son meilleur ami ?
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Lila Cruz

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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeLun 3 Oct - 17:33



- Mère ?

La voix fluette de la pauvre enfant à peine âgée de neuf printemps se perdait dans le blizzard qui fouettait les flancs de montagnes himalayennes. Pire qu’un brouillard, la neige empêchait de voir à deux mètres. De violentes bourrasques faisaient perpétuellement basculer la fillette dans la neige, les deux petites jambes ayant du mal à supporter une telle brutalité. Pourquoi s’était-elle réveillée dans cet endroit glacial, ce désert cristallisé au fond duquel se détachaient les imposantes silhouettes des monts, dressés tels des titans protecteurs de Dame Nature ? Ses souvenirs étaient encore confus. Au milieu de cet enfer enneigé, à peine visible en dépit de la distance pas si lointaine, une vague lueur orangée crépitait. La fillette s’approcha, découvrant peu à peu la carcasse agonisante du Jet privé dans lequel elle était blottie, bien au chaud, quelques instants plus tôt. Titubant en se rattrapant sur ses petites mains à chaque chute, l’enfant s’approcha de l’engin écrasé en courant de plus en plus vite, son souffle s’accélérant et les battements de son cœur soulevant frénétiquement sa menue poitrine. Les empreintes laissées par ses bottes fourrées disparaissaient au bout de quelques secondes à peine, ensevelies sous de nouveaux flocons. Prise de panique, la fillette courait à présent en direction de l’avion.

- Mère ? MÈRE ???

Un toussotement. La petite fit volte-face, apercevant enfin une forme humaine à quelques mètres de là. La gamine se précipita en sa direction, les larmes jaillissant de ses yeux couleur noisette. Elle était désormais suffisamment proche que pour reconnaitre celle qui lui avait donné la vie. Sans hésiter, elle se jeta dans ses bras et la serra très fort.

- Mère ! J’ai eu si peur !

La femme, couverte de suie et un filet de sang sillonnant son front, avait à peine la force de répondre.

- Tout va bien, ma Lila. Dieu soit loué, tu es en vie ! Si tu savais comme j’ai eu peur, j’ai eu si peur de te perdre ! Je vais nous sortir de là.

Amelia passa ses fins et gracieux doigts dans la chevelure humide de sa fille, lui portant un regard chargé d’amour. Elle tenta de se relever avec peine, mais un craquement se fit entendre. Elle avait très probablement la jambe cassée. Se mordant la lèvre jusqu’au sang afin de contenir sa douleur, elle parvint à se retenir de crier, même si la souffrance faillit provoquer un évanouissement. Les épaules de son enfant ne seraient qu’un bien faible appui pour arriver à marcher. D’une voix encore rauque, elle s’adressa à sa fille le plus calmement possible, même si les bourrasques glacées l’obligeaient à porter sa voix un peu plus fort.

- Lila, trouve tout ce que tu peux pour faire un feu. J’ai un briquet, mais il faut du bois, et plein d’objets qui brûlent. Tu pourrais nous trouver ça ? Essaye d’apporter de la nourriture aussi, si tu en trouves.

Amelia jeta un bref regard circonspect afin de détailler le paysage. Il semblait qu’un renfoncement apparaissait au pied d’une montagne, non loin de la plateforme enneigée où elles s’étaient crashées. Pointant la cavité du doigt, elle dit à Lila :

- Nous allons nous installer là-bas jusqu’à ce que les secours arrivent, d’accord ma puce ? Fais ce que je t’ai dit, et rejoins-moi immédiatement ensuite. Sois très prudente ! Maman a besoin de se reposer un instant.

Ramassant un débris d’avion d’un peu moins d’un mètre cinquante, Lady Cruz l’utilisa comme béquille afin de se diriger en boitant vers l’abri de fortune, pendant que sa fille ramassait divers objets qu’elle calait d’une étreinte acharnée contre son torse. Elle avait trouvé une couverture, quelques vêtements, des planches en bois entreposée à l’arrière du Jet et son sac à dos, qui contenait quelques collations. Toute fière de ses trouvailles malgré les circonstances, la petite Lila se dirigea dans la direction indiquée par sa mère, une sorte de petite grotte qui suffirait amplement à les abriter. Ce qu’elle ignorait, c’était que lors de ses recherches dans l’avion, elle avait malencontreusement renversé un bidon de fuel qui s’était répandu dans la cabine de pilotage. Le liquide s’était lentement éparpillé, se dirigeant vers les flammes mourantes de l’accident. La rencontre entre les deux éléments provoqua une explosion qui projeta Lila au sol, le visage tout entier dans la neige. Le contact glacial lui engourdit le crâne comme si un millier d’aiguilles venait la transpercer simultanément. Poussant un petit cri étouffé, elle se dépêcha de se relever. Tout autour d’elle, des débris enflammés jonchaient le sol, parsemant la neige de discrètes mais nombreuses flammes.

Puis tout à coup, un tremblement.
La fillette dirigea son regard vers l’origine du bruit. Il venait de la caverne. De plus en plus fort, le grondement se muait en un rugissement terrifiant, comme si un monstre venait de se réveiller. En réalité, il ne s’agissait que d’un éboulement. Mais un éboulement qui fut fatal à Amelia Cruz. Lila se jeta en hurlant en direction de la cavité qui peu à peu, pierre après pierre, se bouchait de plus en plus. Un cri étouffé lui parvint de derrière ce brouhaha, le dernier signe de vie auquel elle eut droit de la part de sa mère.

Au comble du désespoir, la petite tenta de déplacer les rochers, tirant de toutes ses forces pour n’arriver à extraire que quelques cailloux à peine plus gros que son poing. Les larmes qui coulaient sur ses joues se figeaient en des sillons de glace qui se craquelaient et tombaient par morceaux avant de laisse la place à de nouvelles larmes. Se rendant à l’évidence qu’elle ne pourrait pas sauver sa mère, Lila resta là, agenouillée au pied de l’éboulement, impuissante. Peu à peu, le froid l’engourdissait, s’emparait de ses dernières forces. Sa vision devenait floue, ses pensées s’immobilisaient, prisonnières de la glace. Puis, ce fut le néant le plus total.

Ce n’est que douze heures plus tard que les secours arrivèrent. Ils trouvèrent Lila, allongée dans la neige, ainsi que les cadavres des deux pilotes. Le corps d’Amelia Cruz, quant à lui, ne fut jamais retrouvé.

Lorsque Lila se réveilla d’un coma de quelques jours, elle se trouvait dans un lit d’hôpital, sa main enveloppée par celle de son père, robuste et rassurante. Il avait veillé à son chevet jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux. Immédiatement, les souvenirs de l’incident lui revinrent. Ce jour-là, elle se jura de ne plus jamais pleurer… et de ne plus jamais s’attacher à quelqu’un.




* * *



Devant l’absence de réponse de la part de la Cheerleader, Lila se servit un demi-verre de rhum et prit une bouteille d’eau qu’elle offrirait à son invitée. Lorsqu’elle se retourna pour retourner au salon, Lila tomba nez-à-nez avec le regard brouillé de Claire.

« Je ne veux plus être protégée... »

Allons donc. Enfin, elle se rendait à l’évidence : elle ne pourrait pas se débrouiller seule, et apprendre à se défendre ne lui viendrait pas spontanément. A cet âge-là, les post-ados étaient plutôt têtus, se sentant plus forts que tout le monde. Le fait d’être invulnérable ne faisait qu’aggraver ce phénomène. Claire avait certes vécu nombre d’horreurs que peu de personnes de son âge avaient eu le malheur de connaître, mais il lui restait pas mal de choses à apprendre.

« Je veux être indépendante, être capable de faire mes choix sans avoir peur, sans regretter, sans remords...Pouvoir pointer une arme sur quelqu'un et lui tirer dessus, marcher la tête haute...Sans me retourner... »

Cette voix vulnérable et tremblotante, Lila commençait à bien la connaître. Ses désirs, de même que sa nouvelle couleur de cheveux, reflétaient sans nul doute sa volonté de ressembler à Cruz. Syndrome de Stockholm ? Admiration refoulée ? Il était difficile de deviner ce que l’ex-blonde avait derrière la tête.

« Et j'ai besoin de toi pour ça... »

Prévisible. C’est évident, la journée avait trop bien commencé. Et c’était loin d’être fini. Les paroles de la Cheerleader avaient involontairement dissimulé le son du ‘bip’ d’ouverture de la porte blindée. Dans leur dos, une voix masculine s’éleva, empreinte d’une certaine assurance.

- Je ne vais pas m’étendre en long discours j’ai déjà bien trop attendu ce moment. On pose les verres et on se met au sol !





Pour le verre, il ne fallut pas le lui dire deux fois. Risquer de gaspiller un scotch à 3 000 dollars, 18 d’âge, était un acte totalement inenvisageable. Les menaces étaient sérieuses, Lila put déceler le cliquetis d’une arme fraichement chargée. Instinctivement, elle leva son arme la plus efficace : sa main. Elle la pointa en direction de la menace apparente, paume face à celle-ci. La personne qui les visait était un jeune homme brun à l’attitude étrange. Il pointait son arme tantôt sur Claire, tantôt sur Lila.

- Dis-moi où est Claire Bennet.

La Cheerleader se tourna prudemment vers le garçon, et une expression particulière se dessina sur son visage. Une sorte d’étonnement et… un air rassuré, en quelque sorte.

« Zach ? »

L’assaillant ne s’attendait visiblement pas à tomber sur celle qu’il cherchait aussi facilement, car il fut un peu pris de court. Sans hésiter, Claire insista :

« Qu'est-ce que tu fais ? »

Profitant de ces retrouvailles rocambolesques, Lila s’avança doucement jusqu’à se trouver aux côtés de Miss Bennet. Elle lança un regard provocateur au jeune homme, un léger sourire apparaissant au coin de ses lèvres. Sa main était toujours tendue vers lui, comme une arme brandie en sa direction.

- On ne t’a jamais appris à frapper avant d’entrer, Rambo ? J’en ai exterminés pour moins que ça, tu sais. Et toi Claire… si tu veux inviter tes petits camarades sous mon toit pour participer au concours de Miss t-shirt mouillé, tu es priée de préciser que la courtoisie existe sur ton carton d’invitation. Mais puisqu’on se trouve en situation délicate, autant en profiter, non ?

Qui était ce gamin ? Elle s’en moquait éperdument. Il avait pénétré sans autorisation sur son territoire, un territoire volontairement bien gardé, et cet affront mériterait à lui seul une bonne leçon. Cependant, il était plus judicieux de tirer intelligemment parti de cette arrivée imprévue. Un entrainement ? En veux-tu en voilà, mademoiselle B.
Lila se pencha vers Claire, sa bouche s’approchant intimement de l’oreille de cette dernière. Par-dessus son épaule, elle lui souffla dans un murmure oppressant :


- Tu veux te défendre seule, Claire Bennet ? Hé bien voilà ton premier exercice. Ton petit copain n’a pas l’air très ravi de te revoir, mais je te mets au défi de lui faire regretter ses impolitesses.

Jetant un bref regard au jeune homme, elle s’adressa à lui, d’une voix plus forte, toujours teintée de cette même assurance qui ferait frémir le plus féroce des mercenaires.

- Ton arme est inutile contre nous, Chuck Norris. Tu sais bien que notre amie Barbie se relèvera indemne de tes projectiles. Quant à moi, je peux les réduire à l’état de simples échardes avant même que tu n’aies eu le temps de dire ‘ouf’.

Elle s’approchait à nouveau de Claire, un peu plus encore. Son souffle caressait sa nuque dissimulée sous la chevelure brune de la Cheerleader. Pendant quelques secondes, le temps semblait s’être arrêté. Le cliquetis régulier de la vieille pendule en chêne paraissait lointain, étouffé par l’atmosphère à présent plombée d’une tension palpable. Chacune des gouttelettes s’écoulant sur le balcon résonnait dans tout l’appartement. Dans un ultime murmure, à peine audible, mais comme le cri lointain du vent soufflant entre les arbres d’une forêt en pleine nuit, Lila susurra à l’oreille de Claire :

- Tue-le.
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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeLun 3 Oct - 19:35

Seul, seul dans une cage sans serrure, où le sol est déjà recouvert d’une énorme couche de poussière. Peu importe les efforts, mon corps reste immobile, tête dans les genoux, recroquevillé dans l’ombre, comme faisant partie de cette salle où le temps ne passe plus, car il y a longtemps qu’il en a finit avec moi. Combien de temps ai-je passé ici ? Je ne me rappelle pas. Cela doit faire tellement longtemps, je ne sais même pas s’il existe de geôlier à cette prison. Je bouillonne, je hurle, je me déchire et me bats contre tous les maux, et pourtant, rien ne vient déranger la poussière qui tapisse lentement mon esprit. Pourquoi suis-je ici ? Comment puis-je en sortir ? Les réponses implosent en moi telles des évidences, pourtant jamais, je ne pus les comprendre.
Si rapide. Tout est arrivé si vite dans ma vie si lente et ennuyeuse qu’elle en devenait statique. Tu es arrivée, toute sourire, si heureuse de trouver quelqu’un à qui te confier, et moi… Moi si émerveillé d’avoir trouvé mon miracle, la seule couleur en mon monde désaturé, je t’ai accueillis les bras ouvert et ai même regretté ton départ. O combien ai-je maudis le seul souvenir que tu m’as laissé et pourtant, ce dernier qui me permet aujourd’hui de revenir vers toi. Qui es-tu ? Je ne l’ai jamais vraiment su.


L’une des deux brunes posa rapidement son verre à la demande de son agresseur, pourtant elle ne sembla pas le faire par peur et bientôt, sa main libre vint s’élever en direction de mon visage d’une manière menaçante. N’attendant pas de comprendre, je la tiens férocement dans mon viseur, la fusillant déjà du regard pour être sûr qu’elle comprenne que cette fois, je n’hésiterais pas à faire feu. Mais mon regard s’arrête soudainement alors que Lady Cruz glisse hors de mon champ de vision. Une expression d’horreur s’est sculptée dans mon visage sans que je ne puisse faire aucun mouvement. Le souffle coupé court, j’ai l’impression que mon cerveau vient d’exposer. Cette voix. C’est cette voix.

Pourquoi ? Pourquoi alors qu’enfin j’arrive à relever la tête, sentir une main amicale qui se pause sur mon épaule en me tendant un semblant de clé, pourquoi alors que tout s’éclaircissait lentement dans ma tête, fallait-il qu’on me précipite vers la fin en emmêlant grossièrement ce fil si droit que m’avait enfin promis le Destin ? Aurait-on vraiment décidé de se moquer de moi jusqu’à la fin ? Ne suis-je que le comique personnage secondaire de cette tragédie ?
Je sens ma fureur déborder en venant troubler ma vision. Tout mon corps tremble, mais pas de peur. Crispé, ne laissant pas les larmes coulées, c’est la haine qui déforme mon visage que tu connaissais souriant.
Comment oses-tu prononcer mon nom, toi qui as détruit ma vie ?! Comment oses-tu prononcer, ce nom que tu m’as volé, ce nom qui évoque le deuil chez tous ceux que j’ai un jour aimé, ce nom qui n’est plus le mien car tu as tué Zach Quins !

Et ce ton… Je n’ai même pas besoin de voir ton visage pour imaginer ton petit sourire. Tu savais que j’allais revenir, tu m’as obligé à te retrouver, comment pourrais-tu être étonnée. Est-ce la réjouissance de revoir ton cher confident qui résonne dans tes paroles ? J’ai presque l’impression de t’entendre rappeler M.Muggles au bercail, t’attends-tu à ce que je revienne en secouant la queue et en tirant la langue ? N’as-tu donc aucunement peur de moi ? Penses-tu encore être meilleure que moi ? Penses-tu m’avoir fait un cadeau en m’offrant l’objet de ma fascination ? Est-ce que je fais autant pitié ?!
C’en est trop. Je suis obligé de me mordre la lèvre pour empêcher les larmes de couler comme la pluie qui frappe les fenêtres. Un goût de sang vient rapidement dans ma gorge alors que lentement, je sens le contrôle de mon corps revenir. Lentement, le canon de mon arme suit la trajectoire qu’a effectuée Cruz. Lentement, mon regard haineux se pose enfin sur celle que j’ai tant cherché, Claire Bennet.

Non, ça n’est pas Claire que je vois ! Ce regard, ce visage, qui est-ce ? Son sourire n’est pas aussi lumineux, il n’arrive même pas à être moqueur. Ces traits sont si durs, où sont les pommettes de poupée de porcelaine ? Et cette chevelure si terne, pourquoi ?!
Mon bras tremble et je ne peux l’empêcher de faiblir devant ce visage si familier et pourtant si étranger. Mon souffle saccadé accélère alors que je dévisage cette personne d’un air presque paniqué. Je sais que c’est elle, je sais que c’est Claire Bennet et pourtant, aucun déclic ne se fait dans mon esprit. C’est bien Claire Bennet seulement, ce n’est pas la personne que j’ai pourchassé tout ce temps.
Combien de fois ai-je admiré la Lune en y voyant la blondeur de Claire Bennet ? Combien de fois me suis-je retourné devant des boucles qui rebondissaient comme celles de Claire Bennet ? Combien de fois ai-je serré mon étreinte autour de mon canon juste en entendant un rire semblable à celui de Claire Bennet ? M’attendais-je vraiment à la retrouver identique à ce qui était gravé dans ma mémoire ? Je sais qu’elle ne devrait pas être en tenue de cheerleader, mais pourquoi cette tenue si sombre me dérange-t-elle ? Radieuse, lumineuse, chaleureuse, c’est la Claire d’Odessa qui était devenue mon obsession, mais, devant moi se tient la Claire Bennet de New York. Allongée et terne comme ces grands buildings gris, sombre et dure comme la vie qui s’y mène.

- Ton arme est inutile contre nous, Chuck Norris. Tu sais bien que notre amie Barbie se relèvera indemne de tes projectiles. Quant à moi, je peux les réduire à l’état de simples échardes avant même que tu n’aies eu le temps de dire ‘ouf’.

Cet air si dédaigneux, je l’ai deviné dans tellement de visages avec dégoût. Vous, les spéciaux vous croyez tellement mieux que les autres, vous croyant bénis des Dieux par votre puissance, mais vous ne vous rendez pas compte que vous êtes les clowns de cette histoire, si heureux et fier de vous en exterminant quiconque vous approche. En tuant tous les normaux ou en les changeant tous, il ne restera de toute façon que vous, les malformés pour finir en beauté en vous entretuant. Au final Claire avait raison depuis le début en se considérant comme un monstre de foire. Nous sommes tous simplement des erreurs de la nature.

Les lumières grésillent, elles me somment de me secouer alors que la femme que je voulais interroger, susurre doucement à l’oreille de Claire, nullement dérangée par l’intrus qui les menace. Alors que les lumières clignotent, d’autres machines électroménagères se mettent en route en poussant des petits sons électroniques. De New York ou d’Odessa, c’est cette même Claire Bennet qui à brisé mon existence. Tue-la, m’encouragent mes nouveaux compagnons en retendant mon bras dans une pulsion électrique qui me ramène à la réalité.
Finalement celle qui n’est pas utile n’est pas celle que j’avais prévue. En fait, je n’ai plus besoin de faire de distinction. Je n’ai plus besoin de savoir qui, quoi ou comment. Je n’ai plus besoin d’attendre qu’on me libère de cette satanée prison où la poussière s’entasse. Je couvrirais le sol de sang. Ton sang, dans lequel je pourrais contempler ma liberté.

Bang bang I shot my baby down.
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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeLun 3 Oct - 20:56


Le souvenir lui revient de plein fouet sortant de ses pensées violemment lorsqu’elle sent une vive douleur à l’épaule. Elle n’aura qu’un recule, restant figée là, ne tombant pas…La douleur semble tellement moindre face à ce qu’elle ressent au fond d’elle. Tout le monde était-il donc destiné à vouloir la voir morte ? Même ce qui semblait être ses seuls et véritables amis. En qui peut-elle avoir confiance ?

Bang bang, he shot me down

Elle le fixe alors que la blessure se referme presque instantanément. Était-ce le déclic dont elle avait besoin pour perdre tout ce qui lui restait de remord ou de regret ? Quel espoir pouvait-on fonder lorsqu’un meilleur ami était capable de vous tirer dessus sans état d’âme ? Cette balle à défaut de la blesser venait d’éveiller chez Claire une rage de vivre…De vaincre…C’est d’un geste souple et rapide que son pied droit quitta le sol, d’un coup vif au niveau des poignets de Zach, elle venait de le désarmé avant qu’il ne tire une seconde fois…

Bang bang, I hit the ground

Un nouveau coup de pied, cette fois-ci dans le ventre et manquant un peu de confiance mais il était calculé, seul la précision était à revoir alors que son ami Zach heurtait le sol, Claire profita du moment plus que propice pour récupéré le semi-automatique qui était tombé sur le carrelage de la cuisine. Elle le pointe droit vers Zach, les yeux rivés sur lui…Exprimant toute cette souffrance cumulée, tout ce qu’elle avait pu vivre jusqu’à présent...Les chasses, les traques ! C’est fini !

Bang bang, that awful sound

Elle vise, le tient en joue mais elle ne tire pas…C’est toujours dans cet instant qu’elle semble flanché, quand il faut véritablement prendre les choses en mains, une simple question vient lui tarauder l’esprit : « Est-ce bien ? ». La conscience lui hurle de laché cet arme alors que de l’autre côté elle entend encore le murmure de Lila…Tue le…L’instant présent est tellement intense que l’ancienne blonde ne remarque absolument pas les tensions qui règles dans le matériel électrique de l’anglaise, son unique obsession…Se prouver à soi-même…Qu’elle n’est pas une victime.

Bang bang, my baby shot me down

Elle revoit l’image de Lila alors qu’elle l’amène à Alexis, revoit cet instant précis où elle s’est senti littéralement trahit. Qu’avait-elle a perdre si elle n’écoutait pas sa conscience ? Visiblement la confiance qu’elle avait porté pour les autres n’avait aucune valeur pour ces mêmes personnes…Zach venait d’en être une preuve de plus dans la liste interminable de Claire. Elle regarde, le tient en joue et s’approche d’un pas décisif. Appuie sur la gâchette Claire…Appuie…Prouve leur…
Mais Zach n’est pas n’importe qui et les mains de la demoiselle se mette à trembler, son regard se brouille par les larmes d’incompréhension…Pourquoi a-t-il tiré ? Qu’avait-elle donc fait à part s’en aller ? Un départ qu’elle n’avait pas eu le choix de faire.
Elle se souvient de ce jour où il lui avait ramené les cassettes d’enregistrement pour toute les détruire…Des paroles qu’elle avait eu…


« Tu l’as fait car tu es mon ami. Probablement le meilleur ami que j’ai jamais eu. »
« Ça fait deux semaines qu’on est amis. »
« J’ai pas dis que j’étais pathétique. »

Elle sourit, se moquant d’elle-même…Quel ironie…Pathétique, c’est le mot qui la qualifierait le mieux…


*Qui me qualifiait le mieux*

Pensa-t-elle alors que son doigt presse la détente…


================


- Tu veux te défendre seule, Claire Bennet ? Hé bien voilà ton premier exercice. Ton petit copain n’a pas l’air très ravi de te revoir, mais je te mets au défi de lui faire regretter ses impolitesses.

Un long frisson électrise l’échine de l’adolescente qui reste paralysée, faisant face à une arme, à un fantôme du passé.

- Tue-le.

=================

Et le temps s’arrête dans le bruit d’une arme a feu qui hurle et crache la balle meurtrière. Elle s’enfonce dans un bruit sourd avant de ne laissez derrière elle que le froid, le silence. Devant elle, à terre, elle regarde Zach tristement, ne comprenant pas la raison de sa venue ni même pourquoi il semble être tellement en colère contre elle…C’est à peine si elle peut véritable le reconnaitre. Mais il n’y a pas de sang autour de Zach, pas de blessure, le balle ayant simplement échoué dans le mur non loin du jeune homme.

Elle a tiré…
Son cœur bat la chamade, elle ressent autant d’excitation qu’une sensation de choc. Elle n’arrive pas à y croire et d’une certaine manière…Elle est soulagée d’avoir tout simplement manqué sa cible…Retombant lourdement sur terre. Qu’allait-elle donc faire ? Ses mains tremblent et son corps s’y met à son tour, la nausée lui reprendre et les paroles de Sylar lui revient indéniablement en tête…Aurait-il raison au final ?


=================

« C’est bon t’es prêt ? »
« Ouais presque ! Attend ! »

L’adolescent filme une demoiselle qui monte au dessus de ce qui ressemble a un zone désaffecté, abandonné…Des restes d’usine ou de château d’eau…Combien de fois l’avait-elle emmené, caméra à la main, dans des lieux tous plus glauque les uns que les autres ? En son souvenir, cela devait faire la quatrième fois maintenant.

« Ca fait au moins 25 mètres ce truc…C’est dingue »

Se dit-il pour lui-même alors que son amie est incapable de l’entendre.

« Je vais y aller ! »

Lui cri-t-elle, enthousiaste. Son corps à moitié dans le vide, elle se tient à une rambarde rouillée. Elle regarde la hauteur, ressentant un léger vertige mais quelque part…Une certaine excitation, comme à chaque fois qu’elle risque aussi stupidement sa vie. Mais était-ce réellement un risque lorsqu’on connaissait à chaque fois la fin de l’histoire ?

« D’accord… »

Il zoom…Elle lâche…Elle hurle et tombe dans le vide, ses bras gigotant en tout sens, son cœur battant à en exploser…Elle voit le sol se rapprocher si rapidement, elle a peur maintenant, regrette un instant…

Le corps émet un bruit sourd et violent contre la terre poussiéreuse

« Oh merde… »

Il court…

« Claire ! »

Il s’avance, apeuré, effrayé, pensant pour la énième fois que tout ça…N’était pas une bonne idée !

« Oh non ! Pas ça ! »

Et la caméra continue du filmé. Il ne la lâche pas, à deux pas de son corps…Il continue vicieusement d’enregistrer les images…

« Claire ? »

Et elle se relève, l’épaule démise qu’elle remet en place comme si…Ce qu’elle venait de faire était tout naturelle.
Les yeux rivés sur l’objectif de la caméra…Elle conclut :

« C’était Claire Bennet…Tentative numéro 6 »

Elle regarde Zach qui coupe la caméra en cet instant et au fond d’elle, elle bénit le ciel de lui avoir offert un véritable ami. Une personne qui ne la juge pas, qui l’apprécie telle qu’elle est…Et cela la réconforte, lui fait du bien, lui donne l’impression que peut-être…Au fond…Elle peut venir une vie normale malgré ces étranges dons.


=================

Ses bras tantôt tendu retombe lourdement le long de son corps, sa main droite continuant de maintenir l’arme mais sans véritable force. Qui était-elle au final ?
Elle ne demandait qu’une chose…


Un peu de paix…Rien qu’un peu de paix…
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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeSam 22 Oct - 16:04

[Vraiment désolé du délai d'attente ><]




Trois coups retentirent à la porte du luxueux bureau de Bob Bishop. Celui-ci redressa ses lunettes, qui avaient une fâcheuse tendance à partiellement dégringoler de son nez, lui donnant un air de clown triste avec cette monture de travers. Il se racla discrètement la gorge et lança d’une voix qui se voulut autoritaire :

- Entrez.

Il ne fallut pas plus d’une seconde à l’agent Cruz pour ouvrir et se retrouver face à Bishop. La pièce était ornée de décorations en or, brillant de mille feux à la lumière du soleil de cette fin d’été. Au milieu de tant de dorures, de beauté et de luxe, le co-directeur de la Compagnie faisait pâle figure. C’était comme si l’on offrait du caviar à un bouffon alors que le roi lui-même n’avait même pas les moyens de se payer des jardins pour son château.
Sachant pertinemment qu’il détestait cela, Lila l’observa d’un air hautain et méprisant, doublant par la même occasion son attitude naturellement provocatrice.


- Vous m’avez demandée, Monsieur Bishop ?

L’homme au crâne dégarni s’empara avec bonhommie d’un dossier flanqué de la mention « TOP SECRET » et le fit glisser sur son bureau, en direction de l’agent. Celle-ci s’avança d’une démarche féline et saisit le document. Elle écouta attentivement le débriefing de son patron en parcourant les pages et photos qui se trouvaient dans la pochette en carton fin.

- Angela m’a chargé de vous faire surveiller ce garçon. D’après l’un de nos agents, Noah Bennet, sa fille trainerait avec un gamin qui pourrait lui aussi développer des attitudes spéciales. Certains parents lointains sont déjà connus de la compagnie, donc il n’est pas exclu qu’il soit lui aussi comme nous. J’aimerais que vous enquêtiez sur son cas, en toute discrétion bien entendu. Je ne voudrais pas qu’il apprenne que nous l’observons. Il pourrait être utile à la Compagnie, qui sait…

Lila leva les yeux du dossier pour les poser sur Bishop, haussant un sourcil suite à cette dernière remarque.

- C’est une blague ? Ce gosse n’a même pas quinze ans, c’est à peine s’il a un début de poils au menton. Vous les prenez de plus en plus jeunes, ma foi.

- Je parlais de le recruter dans un avenir lointain agent Cruz, s’il venait à s’avérer que nos hypothèses sont effectivement fondées.

D’une mine dédaigneuse, l’Anglaise haussa les épaules et fit demi-tour en direction de la porte.

- Très bien, je réfléchirai à votre proposition, Bishop.

- Ce n’est pas une proposition, agent Cruz, c’est un ord…

Le claquement brutal de la porte coupa court à la conversation, faisant trembler tout le bureau et faisant une fois de plus glisser les lunettes du Midas de la Compagnie, qui reprirent leur position oblique complètement biscornue.
Lila ne fit que feuilleter le dossier afin de faire mine de s’y intéresser. Pourquoi s’embarrasser à jouer les baby-sitters avec des gamins qui n’avaient même pas encore mué et n’étaient pas du tout sur le point de découvrir de quoi ils étaient capables sur un plan évolutionniste ? Elle n’avait pas postulé pour ce job dans ce but, elle était une femme d’action, une traqueuse, une prédatrice. Pas une enquêteuse ou quelque connerie de ce genre. D’un air pensif, elle s’attarda quelques instants sur ce minois innocent pris en photo en rue par l’un des agents de la Compagnie. Des cheveux bruns en brosse, un sac à dos et une caméra à la main. L’adolescent tout à fait ordinaire, en somme. L’aristocrate passa rapidement par son bureau avant de quitter le bâtiment de Primatech, pour glisser le dossier de Zach Quins dans la broyeuse à papier.




* * *




Ce même Zach Quins pointait à présent le canon de son pistolet semi-automatique en direction de la très convoitée Claire Bennet, cette demoiselle qui ne cessait de s’attirer des ennuis. A peine Lila eut-elle prononcé les deux mots à l’oreille de la Cheerleader, les appareils électriques et lampes de la maison se mirent à grésiller, clignoter, sonner, tinter, comme animés d’une volonté propre. Il n’était pas difficile de comprendre que ce garçon menaçant était à l’origine de cette cacophonie domestique. Alors lui aussi, il était doté de dons extraordinaires. Ils semblaient de plus en plus nombreux, au point qu’il paraissait possible d’en croiser un à chaque coin de rue. Les êtres spéciaux s’étaient littéralement dévoilés au grand jour depuis le discours de Sylar devant la presse et tous les événements qui s’en suivirent.

Claire n’eut pas le temps de réagir. Après une brève détonation qui résonna dans toute la pièce, une balle vint se loger dans l’épaule athlétique de la miss. Celle-ci ne recula que d’un pas, et fixa son ami d’enfance alors que son organisme rejetait déjà le projectile, la plaie se refermant quasi instantanément. Seule une petite tache de sang subsista, témoin de la trahison de trop. Cela allait commencer à devenir intéressant…

La Cheerleader élança son pied qui donna un coup vif au poignet du garçon, l’obligeant à lâcher son arme sous l’effet de la surprise et de la douleur. Ni une ni deux, elle envoya un second coup de pied dans le ventre de son adversaire, geste certes maladroit et peu précis, mais d’une violence suffisante pour faire tomber le jeune homme au sol. Elle put alors s’emparer sans peine de l’arme abandonnée non loin d’elle, et la pointa à son tour sur celui qui avait eu l’affront de lui causer davantage de souffrance. Ce dernier, désarmé et sa vie ne tenant plus qu’à un fil, eut une expression de peur presque enfantine… et soudain, Lila se rappela de la photo de cet enfant qu’elle avait vue dans le dossier qu’elle avait négligé et jeté aux ordures. En serait-il arrivé là parce qu’il n’avait pas été pris en charge par la Compagnie, et ce à cause de l’attitude de Cruz ? Tout cela attisait sa curiosité, plutôt que de la ronger de regrets. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’adolescent, ce gamin était tout ce qu’il y avait de plus ordinaire. Le dossier ne mentionnait pas de désordre mental apparent, de problèmes familiaux (du moins, à l’époque) ni d’antécédents judiciaires. Un brave môme, qui n’avait comme toutes les personnes présentes dans cette pièce, pas eu de chance à un moment donné de leur existence.
Il faisait désormais face au trou béant creusé dans le canon du pistolet-mitrailleur pointé en sa direction. La main de Claire qui brandissait l’arme à feu se mit peu à peu à trembler, alors que ses yeux commençaient à briller, de plus en plus humides. Elle hésitait. Elle n’allait pas avoir la force de tirer, si elle réfléchissait trop. De longues secondes s’écoulèrent, le silence n’étant interrompu que par les respirations saccadées des deux cadets. L’issue était prévisible, et Lila se préparait déjà à être déçue… quand tout à coup, le coup partit, déstabilisant quelque peu celle qui venait d’appuyer sur la gâchette.

Elle l’avait fait. Elle avait osé.
Regardant son ami avec une expression triste sculptée dans son visage angélique, elle resta immobile, comme s’il était encore possible d’arrêter son geste meurtrier. Mais pourtant, il n’y eut aucune effusion de sang, aucun cri de douleur, aucun bout de cervelle sur le mur… juste un trou dans le mur fraichement peint en gris bleuté de Lila. Il allait falloir rappeler Pedro pour replâtrer et repeindre tout ça.

Claire avait commencé par n’être qu’une mission aux yeux de Lila. Peu à peu, la cheerleader avait réveillée en sa ravisseuse des émotions qu’elle n’aurait jamais soupçonné être capable d’éprouver depuis une période qui semblait être une éternité à ses yeux, comme s’il s’agissait d’une vie antérieure. Et désormais, Bennet marchait dans les pas de Cruz. Elle avait réussi. Chose insoupçonnable et réveillant un soupçon de surprise auprès de l’Anglaise. Le plus étonnant venait du fait que la cible n’était pas qu’un simple inconnu qui lui voulait du mal, c’était un ami d’enfance de Claire, quelqu’un qui lui était cher, ou l’avait été sur le passé. Et visiblement, quelqu’un sur qui elle avait pu compter et avec qui elle avait partagé son secret.
Bien entendu, si le projectile n’avait pas manqué sa cible, elle aurait utilisé le don de Claire pour ramener le jeune Zach à la vie. Ce n’était pas qu’elle se préoccupait de son sort, mais elle ne voulait pas d’un cadavre dans son appartement, lieu qui était censé être secret et contenait beaucoup d’éléments qui risquaient de lui causer des problèmes si la police venait y pointer le bout de son nez.

D’un geste délicat, Lila retira le pistolet des mains ballantes de Claire et déposa l’arme sur la tablette de la cuisine. Elle posa ensuite une main sur l’épaule de sa nouvelle protégée.


- Il va falloir retravailler la visée, mais je suis fière de toi, Barbie. Tu viens de faire un grand pas en avant, peut-être même le plus difficile. La prochaine fois, je veux que tu ne manques pas ta cible. Compris ? Tu verras que tirer sur un homme est une chose, lui ôter la vie en est une autre. Mais tu n’as guère d’autre choix si tu veux survivre seule. Chasser ou être chassée, telle est la dure loi de la nature. Nous parlons sans cesse d’évolution, mais regarde dans quel piètre état se retrouve ton pays : violences, terrorisme, la loi du plus fort a repris le dessus. Il faut se rendre à l’évidence, tout cela dépasse les autorités, et même l’armée. Les lois ont changé, les normes sont bouleversées. Il n’appartient désormais qu’à nous d’assurer notre propre survie.

Sa main quitta alors l’épaule de la jeune femme et Cruz se tourna vers l’invité surprise. Celui-ci se trouvait encore à terre, probablement sous le choc. Un regard impénétrable posé sur lui, elle lui fit face en lui parlant d’une voix solennelle.

- Zach, c’est bien ça ? Je suppose que maintenant que tu as compris à qui tu avais affaire, tu vas te calmer. Du moins, je te le conseille vivement. Une fois que tu auras les idées claires, je pense que toi et ton amie aurez pas mal de choses à vous dire. Alors relève-toi et ne perds pas de temps, car j’aurai une proposition à vous faire ensuite, à tous les deux.

Elle fit demi-tour et retourna calmement à son scotch afin d’en boire une gorgée. Le liquide alcoolisé s’écoulait lentement dans sa gorge, procurant cette unique sensation chaude et envoûtante. Cela lui rappela brièvement sa rencontre avec Caïn au bar du Black Horse, cet échange des plus intéressants avec un compatriote mystérieux à souhait et pourvu d’un certain goût pour l’alcool partagé avec la missionnaire.
Toujours de façon naturelle, comme si rien ne venait de se passer, Lila servit un verre d’eau pour Zach, puis alla se poser dans l’un des fauteuils de son salon.


- Je n’ai pas l’habitude de faire du baby-sitting, alors je vous conseille de prendre cette offre comme il se doit : c’est une fleur que je vous fais là, une occasion qui ne risque pas de se reproduire, il serait irréfléchi de la négliger. En temps normal, je vous aurais viré d’ici à coups de pied au derrière, alors venez prendre place, et discutons comme des adultes, ok ? J’aimerais d’abord que l’on règle ce petit différend entre vous deux avant de nous attaquer aux choses sérieuses.
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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeSam 22 Oct - 17:47

Une détonation retenti et résonne dans la pièce comme elle résonne dans mon corps. Comme si le son était fait de tranchants glacés, ils viennent rebondir partout pour se planter directement dans mon coeur. J'ai tiré. Cette arme qui m'a si longtemps servit pour faire peur, tel un jouet aussi ridicule que mon courage, crie enfin toute ma haine sur la seule cible que j'ai toujours cherché. Mais mes yeux s'écarquillent et sur mon visage, par dessus la haine, se peint une surprise et une peur qui ne devrait pourtant plus m'appartenir.
Zach Quins, innocent et banal adolescent pistolet fumant en main face à son amie dont le corps se régénère lentement, c'est exactement cette expression qu'il aurait eu si les deux fous étaient tombés sur un pistolet lors de leurs multiples expériences. Il sait qu'elle ne peut pas mourir, il sait que peu importe ce qu'il feront, comme un jeu, ça n'aura pas de conséquence, depuis le temps il sait. Et pourtant toujours cette crispation dans son torse, cette accès d'inquiétude et d'adrénaline qui le pousse à courir vers elle à chaque fois, sans oser vraiment venir à son secours en continuant de filmer, il attend mort de trouille qu'elle se relève à chaque fois, cette expression assurée et déterminée, annonçant telle une professionnelle le numéro de la tentative.

Même si je suis mort de trouille et que mon corps tout entier tremble comme une feuille, je sens un rugissement me rappeler à l'ordre. La balle à touché l'épaule et j'observe ce spectacle que j'ai tant admiré et tant rêvé, à la fois plein de nostalgie et de désespoir. La tête, c'est milieu de cette chevelure blonde que je dois faire jaillir le sang, mais mon regard se perd et aucune chaleur ne vient me guider sur le visage de Claire Bennet. Sombre et vide, elle me fixe, l'incompréhension toujours visible dans ses yeux, mais quelque chose a disparu, transpercé par la balle qui n'a laissé de trace sur son corps. Le froid règne dans son regard alors que quelques secondes auparavant, j'aurais pu y déceler quelques rayons du Soleil d'Odessa.
Mes doigts se crispent sur mon arme glacée qui me parait peser plus que ce de quoi elle est vraiment faite et telle une machine buggée par deux commandes contradictoires, je reste immobile, admirant cette vision qui m'a poussé chaque jour sur ma Trace, le visage de Claire Bennet dans mon viseur.

Quelque chose vient enfin m'arracher à cette contemplation et avant que je ne comprenne ce qui m'arrive, le contact du carrelage contre mon derrière vient une fois de plus refroidir mon corps qui s'échoue violemment contre un mur de la cuisine. Mais ce ne sont ni mes fesses, ni mon dos qui me font mal, mais mon ventre qui comprend légèrement en retard qu'il s'est prit un coup. La douleur me crispe mais je ne tarde pas à me rendre compte en rouvrant les yeux que la situation à bien changée.
La vision d'un trou noir, si profond et si sombre me glace le sang. Alors était-ce là ce que ceux qui se sont trouvé en face de moi voyaient ? Mes moyens de persuasions ne me paraissent plus du tout obsolètes maintenant que je suis passé de l'autre côté de l'arme. Le néant me fait face alors que je sens mon coeur manquer un battement. Derrière la menace se tient une figure imposante qui me décroche ma propre expression d'incompréhension et de peur, tel un miroir de ma propre vision.

Mais je ne suis pas perdu et je ne sais même pas si j'ai vraiment peur. Mon regard involontairement suppliant observe ce visage si horrible et pourtant si merveilleux. Claire Bennet, Claire Bennet, Claire Bennet. Te voilà enfin. J'avais l'impression de ne pas te reconnaître, si fade, si sombre, si vide, mais maintenant je sais. Dans mon esprit, tu n'as daigné laisser que le souvenir rayonnant d'une belle jeune fille, radieuse et joyeuse qui n'a fait que me torturer depuis que je sais que tout n'était qu'un mensonge. Tes sourires se changeaient en doigts pointés sur ma naïveté, tes rires en moqueries et ta chevelure si blonde en drapeau rouge. Mais enfin je vois ton vrai visage, celle qui a brisé ma vie, ma Miss Miracle, ma doucereuse malédiction, te voilà enfin.
Plus d'illusion, plus de mirage ou de mensonge, plus de questions ou de traque, voilà où doit se terminer toute cette mascarade, toi, aspirant dans se sombre canon, les dernières miettes que tu as laissé de moi. Je t'ai suivis jusqu'au fin fond des enfers, reniflant chaque flaque de boue, chaque tas de poussière que tu aurais pu laisser derrière toi. Je t'ai retrouvé et démasqué, n'était-ce pas ce que je souhaitais finalement ? C'était Toi ou Moi, pourtant je sais que j'ai toujours été perdant car de moi, il ne reste plus grand chose. Le cameraman, l'ombre le Traqueur, je ne suis au final qu'une conséquence. Ça a toujours été Toi, Claire Bennet, la cheerleader immortelle, la briseuse de vie, l'obsession.

Ton vrai visage me fixe intensément, tellement vrai, tellement cru que je ne peux supporter plus longtemps de voir cette vérité que j'ai poursuivis pendant tout ce temps. Lentement mes yeux se ferment, appelant le noir qui me happera à tout jamais. Mes amis électroniques se sont calmés, comme moi ils acceptent ce destin qui marquait la fin de ma Trace depuis que j'ai rencontré la cheerleader, contrairement au Traqueur qui rugis de rage devant sa proie devenue prédatrice effrayante. Je ne suis plus le Traqueur, je ne suis plus Zach Quins, je ne suis plus rien qu'une vie pendant au bout de ton doigt délicat et ferme.
Des larmes coulent lentement de mes yeux clos venant me réconforter, comme un dernier écho de celui que j'étais à ma naissance. J'ai peur et je n'ai pas envie de mourir, mais si je dois mourir un jour, c'est aujourd'hui, alors qu'à cet instant je redeviens Zach Quins. Un ado obsédé par les mystères de la vie, poursuivant les étoiles et les ombres, les fantômes et les rumeurs jusqu'au bout. Passionné et rêveur, il était écrit qu'à la fin, tous ses efforts ne soit récompensés que par la déception. La vérité est si ennuyeuse, la vérité est si froide, la vérité est si effrayante.
Au final, j'aurais aimé voir une dernière fois, ton sourire.


+


Un sursaut vient m'animer alors que ma sentence éclate à mes tympans, pourtant, j'ai l'impression que c'est un coup de jus de vis qui parcoure mon système en une fraction de seconde, plutôt qu'une fin abrupte s'évanouissant doucement dans les ténèbres. Quelques secondes passent, mais aucune douleur ne vient me faire regretter ma passivité, aucun liquide tiède, aucun voile mystérieux. Rien. Seulement la lumière blanches venant appuyer sur ma rétine malgré mes paupières fermées.
Une voix s'élève, posée et instructive, comme un repère dans ce chaos d'émotion. Elle parle de vie, de chasse, de loi de la nature, d'évolution, de violence et de survie, qui ne rappelle dans mon esprit qu'un lointain écho du discours ayant marqué mon départ d'Odessa. Insensible et inchangée, la voix semble presque venir d'un autre monde, d'une autre situation où nous aurions simplement eu une longue discussion et des retrouvailles quelque peu coincées. Mes yeux s'ouvrent lentement et je remarque qu'aucun canon n'est pointé sur moi, seuls les yeux humides d'une étrangère et un regard impénétrable.

- Zach, c’est bien ça ? Je suppose que maintenant que tu as compris à qui tu avais affaire, tu vas te calmer. Du moins, je te le conseille vivement. Une fois que tu auras les idées claires, je pense que toi et ton amie aurez pas mal de choses à vous dire. Alors relève-toi et ne perds pas de temps, car j’aurai une proposition à vous faire ensuite, à tous les deux.

Les mots coulent sur mon cerveau comme de la bave visqueuse, ne me laissant comprendre qu'une impression qu'on s'adressait à moi. Mes yeux embués et vitreux se dirige lentement vers le visage de mon interlocuteur mais la personne était déjà partie faire autre chose, tout aussi inaffectée par les évènements que sa voix. Mon regards hésite alors lentement vers l'autre paire d'yeux qui ne ma pas quitté. Nos deux regards se croisent et pourtant, aucun de nous ne peux percevoir l'autre car tout simplement, il n'y a rien. Le vide complet. Les deux adolescents arrivant dans leur période glorieuse ressemblent plus à des épaves, fatigués et lassés par la vie qu'à des enfants émergeant dans ce monde cruel. L'une a décidé de vivre, l'autre s'attendait à mourir.

Un geste brusque vient brandir un verre d'eau devant mon visage, laissant mes yeux glisser vers l'objet, sans en capter plus d'information que dans le regard de mon ancienne camarade et un long soupir vient s'échapper de ma gorge, bien dénué de tout soulagement. J'ai froid, je suis las et fatigué de cette vie qui n'en finit pas, de cette série qui ne sait pas se contenter d'une bonne fin, ajoutant prématurément une suite bancale à un édifice déjà fragile.Mais la fin n'est pas là et un grossier "A suivre" s'affiche sur ma Trace, me confisquant cette belle et propre fin, si logique et si simple que le Destin ne pouvait s'en contenter, changeant une fois de plus ma vie en farce.
Lentement, je sens la frustration remonter, comme à chaque échec, à chaque fin de Trace qui ne me mène pas à Claire Bennet. La bête grogne en moi et mes amis me regardent, étonnés inquiets, ne comprenant plus non plus, ce que nous sommes sensés faire. Je me lève, encore faible et tremblant, mais je parviens tout de même à ne pas renverser l'eau de mon verre. Ton arme est sur le comptoir. Elle est là, juste devant toi, elle est inoffensive, elle ne fait rien ! Et pourtant cher traqueur, je ne fais rien d'autre que me traîner d'un pas lent, attiré par cette voix si assurée, si droite et solide alors que je n'ai plus rien à me raccrocher, que je ne suis plus rien qu'une ombre n'ayant aucun corps sous lequel me plier. Doucement, sans vie et sans voix, le me pose à mon tour sur une des assises du salon et laisse couler l'entièreté du liquide dans ma gorge.
Quelle étrange chose qu'est devenu notre monde. Comme le disait Lady Cruz les normes sont bouleversées et il serait bien étrange de parler de baby-sitting en voyant ces deux personnes, ayant déjà assez vécu pour le reste de leurs nombreuses années à vivre.
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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeVen 28 Oct - 10:35

Note de l'auteur:

Elle avait donc vraiment fait…Restant encore planté là, l’ancienne blonde n’arrivait pas a croire qu’elle avait réellement appuyée sur la détente, qu’elle avait visé son ancien ami et qu’elle avait tout simplement tiré. Fort heureusement pour tout le monde, la balle n’avait jamais atteint la cible mais c’était plutôt éclaté contre le mur d’à côté. Le temps c’était arrêter pour la Cheerleaders qui regardait encore le trou former dans le mur. Sortant légèrement de sa torpeur, elle posa ses iris dans ceux de Zach, essayant stupidement de le sonder…De comprendre pourquoi lui, il c’était attaqué à elle. La demoiselle n’eut même pas le temps de chercher une quelconque réponse à ses interrogations que déjà Lila ôtait des mains de son invité de dernière minute l’arme. Posant ensuite une main sur son épaule. Elle c’était retenu de ne pas secouer l’épaule, d’abord parce qu’elle était encore sous le choc ensuite…Parce que quelque part elle avait simplement besoin des mots qui s’apprêtait à sortir de la bouche de Lila :

- Il va falloir retravailler la visée, mais je suis fière de toi, Barbie. Tu viens de faire un grand pas en avant, peut-être même le plus difficile. La prochaine fois, je veux que tu ne manques pas ta cible. Compris ? Tu verras que tirer sur un homme est une chose, lui ôter la vie en est une autre. Mais tu n’as guère d’autre choix si tu veux survivre seule. Chasser ou être chassée, telle est la dure loi de la nature. Nous parlons sans cesse d’évolution, mais regarde dans quel piètre état se retrouve ton pays : violences, terrorisme, la loi du plus fort a repris le dessus. Il faut se rendre à l’évidence, tout cela dépasse les autorités, et même l’armée. Les lois ont changé, les normes sont bouleversées. Il n’appartient désormais qu’à nous d’assurer notre propre survie.

Elle dégluti légèrement, baissant les yeux…Ses cheveux sombres venant cacher le visage d’une adolescente complètement apeurée et quelque part, cette idée continuait d’émerger en elle : Ca serait difficile, ca serait très certainement plus dur que tout ce qu’elle avait pu vivre jusqu’à présent mais c’était nécessaire…Nécessaire.
Ce mot vagabondait sans cesse dans son esprit, en écho infini, c’était nécessaire pour qu’enfin elle puisse vivre sans avoir peur du danger…Pour qu’enfin, elle cesse à tout jamais de n’être qu’une "jouvencelle en détresse". Que les rôles changent ! Une bonne fois pour toute.
Des paroles pour Zach, une gorgée de scotch et une verre d’eau servit plus tard, Lila se trouvait dans son salon, laissant derrière elle un Zach et une Claire.

Claire fixe quelque seconde de plus Zach, la question lui brule les lèvres mais elle finira par la maintenir au fond de sa gorge encore quelque seconde…Rejoignant Lila dans le salon, la blonde préférait rester debout :

- Je n’ai pas l’habitude de faire du baby-sitting, alors je vous conseille de prendre cette offre comme il se doit : c’est une fleur que je vous fais là, une occasion qui ne risque pas de se reproduire, il serait irréfléchi de la négliger. En temps normal, je vous aurais viré d’ici à coups de pied au derrière, alors venez prendre place, et discutons comme des adultes, ok ? J’aimerais d’abord que l’on règle ce petit différend entre vous deux avant de nous attaquer aux choses sérieuses.

Petit différent ? Ces mots avaient entrainée chez Claire un petit ricanement, se situant entre une certaine folie et la lassitude. Il y avait en effet de quoi devenir folle quand même un ami "d’enfance" décidait aussi de vous traquer pour vous tuer.

« Il n’y a rien à en dire, 90% de la population des "spéciaux" ont décidé de me prendre pour leur cible préféré…Doit y avoir noté sur mon front « Allez-y ! Enlevez-moi, séquestrez-moi ! Essayez de me tuer vous allez voir ! C’est marrant ! ». Et c’est exactement pour cette raison que je suis ici ! »

La voix de Claire rappelait celle qu’elle était et qu’elle serait toujours au fond d’elle…Une ado, une fille un peu capricieuse parfois…Sa voix était remplit d’une mesquinerie qui naissait au début de l’adolescence et persistait quelques années après. Inspirant profondément pour se calmer, Claire ne souhaitait même pas entendre ce que Zach lui reprochait.

« Zach filmait mes tentatives de suicide »

Avait-elle fini par dire, une manière pour Claire de présenter plus clairement Zach à Lila. Et renonçant par la même occasion à rester debout, elle s’installa sur l’un des fauteuils présent…Restant éloignée du dit Zach et même de Lila.

« Et visiblement ça lui manquait »

Note d’humour ? Claire avait lâché ce sarcasme pour dédramatiser la situation, mais elle le faisait avant tout pour elle-même…Pour chassez cette question qui trainait encore dans sa tête.
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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeDim 13 Nov - 16:44

A la surface du liquide transparent que je tiens entre mes mains, se reflète mon visage. Un visage vide, assombri, tiraillé que je ne reconnais pas. Mon reflet parait fantomatique et perdu dans des limbes lointaines. Je me sens tellement vide que cette image distordue de moi est la seule information que j'arrive à capter de moi-même. Je ne sens rien, je n'entends rien, je ne vois rien, que le vide qui constitue ma personne.
Lentement, des pas s'approchent. Je sais qui est maintenant dans le salon, mais mon cerveau ne veut pas l'assimiler. Rien, plus rien, je n'ai besoin de rien. N'essayez pas d'enfoncer quelque chose dans ma coquille vide, car elle est déjà pleine de néant, qui m'étouffe, qui me noie, comme mon reflet se noie, dans ce minuscule verre d'eau.

Ma respiration se coince, alourdie par un mal lourd et je ferme les paupières. Ailleurs. Je suis ailleurs. Je suis nulle part et partout à la fois. Je suis vivant et mort, et dans le noir absolu, l'oxymore de ma vie ne me tiraille plus.
Comme à haute profondeur, mes tympans se poussent et mon corps se recroqueville autour de mes poumons qui se vides dans un soupir serein, sans lutter pour plus d'air. Embrassé par une force, elle me contient, elle me protège et du centre, me reconstruit, remplissant le vide de matière quitte à rapetisser, à revenir en arrière.

*
- "Cheer" "Leader" mon gars, "cheer leader" ! répétait Deny comme si nous étions des demeurés finis, incapable de comprendre le terme. Pourtant c'était lui qui semblait ne pas vraiment comprendre que les cheerleaders de l'Union Wells HighSchool n'étaient pas les seuls filles de la Terre.

- T'as qu'as en devenir une si t'aime autant ça ! ricana Samuel une main devant la bouche, retenant inconsciemment sa moquerie bien audible. Éclatant de rire tous trois sur les estrades du stade, nous oublions qu'il fallait faire preuve d'un minimum de discrétion lorsqu'on séchait les cours. Observant les petites poupées s'agiter sur leur grand tapis vert, je pris une gorgée de ma canette de bière en captant le regard d'une d'elle. Ce sourcil levé pouvait montrer de la curiosité, mais nous savions bien tous trois, que trois sécheur en train de boire dans un coin ne pouvait attirer que du mépris de la part de la bande des filles à papa. Bien que nous faisions tout pour l'ignorer, nous le sentions.

- Pff aller j'me casse, ça a pas d'intérêt, en un seul clic je trouve mille fois plus canon que ces gamines. Soupirais-je en repositionnant mon sac sur mon épaule. 15h47, le prochain cours allait commencer.

*

Pourquoi ce souvenir ? Il n'a pas beaucoup d'importance dans ma vie et pourtant, je le chéris, je le soigne et le contemple plein de bienveillance. Le soleil, le vent chaud, le sac d'école, les acclamations lointaine de joueuses cheerleader, des rires d'amis et une tape amicale dans les côtes. Le retour de l'école, les gravier qui grincent sous mes pneus, un tube du moment résonant dans mes écouteurs. Les quelques voitures que je laisse passer avant de reposer le pied sur la pédale. Ma maison. Les volets sont ouverts, elle va bien. Alors avec soulagement je pose pied à terre et saisit ma clé. Mais on est vendredi, alors toujours un peu plaintive et amusante, une voix m'interpelle.

- Il n’y a rien à en dire, 90% de la population des "spéciaux" ont décidé de me prendre pour leur cible préféré…Doit y avoir noté sur mon front « Allez-y ! Enlevez-moi, séquestrez-moi ! Essayez de me tuer vous allez voir ! C’est marrant ! ». Et c’est exactement pour cette raison que je suis ici !

Mes yeux se rouvre et dans un sursaut, la surface lisse de l'eau est troublée, il n'y a plus rien. Alors mes yeux se relèvent vers cette femme dot je connais si bien la voix que je ne sais même plus si elle proviens de mes souvenirs, mon imagination ou la réalité. Mais une fois de plus, alors que je m'attend à être éblouis par un rayon de soleil tardif, je ne retrouve qu'une jeune fille méconnaissable découpée par une lumière crue et artificielle.

- Zach filmait mes tentatives de suicide.

En effet c'est bien elle, je ne peux plus le nier. Elle est autant ma Claire Bennet que je suis le Zach Quins dont elle parle. Et lentement je me rend compte.

- Et visiblement ça lui manquait.

Sommes-nous vraiment encore des enfants ? Ne sachant voir que moi, je n'ai même pas su voir en toi, plus que le nom d'une cible. Je ne te connais pas.
Alors je te dévisage, curieusement, et sans m'en rendre compte, c'est par les yeux de Zach Quins que je te découvre à nouveau. Brune aux cheveux lisses mais animés d'une courbe élégante, des yeux pâles et cernés de noir et des sourcils fin, tu es telle une statue de froideur pourtant animé par un petit rictus boudeur qui me décroche presque un sourire. Les bras croisés, assises dans ton fauteuil, tu boude. Tu me boude. Me parleras-tu encore à l'école demain ?

Je baisse à nouveau la tête pour cacher un sourire amer. Je te retrouve enfin, persuadé que rien a changé, mais c'est impossible. 6 ans sont passés comment cela aurait-il pu rester pareil ? Et pourtant, une petit crispation dans mon coeur à ta mine énervée m'indique que nous avons pas changé.
Lentement le silence s'installe alors que je n'ai pas le courage de te répondre. Je n'ai jamais été le super-héros dans l'histoire. Et malgré ma détermination, il semble que je ne suis pas capable d'être ton super-villain non plus. Portant enfin le verre d'eau à ma bouche pour justifier mon absence de réponse, je laisse une longue gorgée remplir ma gorge alors que de l'autre main, je saisis un de mes petits camarades. Aucune touche n'est appuyée sur mon portable alors que doucement je toc trois coup du coin de l'appareil sur la table de chevet, produisant trois claquements secs.
Sans aucun autre signe, je le dépose sans plus y toucher et me redresse dans le siège, buvant une autre gorgée d'eau. Dans le silence une vibration répétitive se fit rapidement entendre. La réaction tarda un peu, car personne ne compris que c'était là la seule réponse que j'avais réussi à sortir. Mais doucement, j'entendis Claire se saisir discrètement de son propre téléphone pour lire le message.

[Clack Clack Clack]

Il n'y avait pas d'envoyeur, ça n'était même pas un texto à proprement parlé. Seul le texte sur un écran noir pouvait être visible sur le petit écran, et malgré l'étrangeté du message, il ne fallut pas beaucoup de temps à la jeune femme pour comprendre.

[Qu'est-ce que tu m'as fait Claire ?]


Sans exprimer aucune expression que le renfermement, seule Claire avait accès à mon esprit par la succession de courts textes qui s'affichaient sur son portable. Pourtant, Lady Cruz, faisant preuve de calme et de patience se contenta d'observer la scène sans rien dire ni chercher à comprendre quoi que ce soit de plus que ce qu'elle ne pouvait voir. De toute manière, la curiosité ne semblait pas être un de ses défauts.
Le silence pouvait être désagréable pour certain, mais il me procurait le calme et la concentration nécessaire pour avoir cette petite conversation privée avec celle que j'avais poursuivis pendant presque trois ans. Ce calme, je ne l'avais ressenti depuis bien longtemps, animé maladivement par le besoin de la traquer et pourtant, alors qu'elle se trouve à un mètre de moi, je me sens serein, posé.
Je n'ose pas parler de peur de briser le peu de moi même que je réussi à recomposer pour elle, avec elle, briser cet instant si délicat et suspendu dans le temps, mais je rassemble assez de courage pour relever la tête et le regard vers cette belle jeune femme tout aussi perdue que moi, une légère incompréhension au milieu de la tristesse.

[Qu'est-ce que tu t'es fait ?]
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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeMer 25 Jan - 12:11

L’ennui était tel dans cette pièce que Lila ne vit même pas venir la dernière goutte de son verre de scotch. Dépitée, elle fit tournoyer le récipient entre ses doigts, dans l’espoir d’y voir une improbable et minuscule gorgée bien dissimulée émerger de ce mouvement rotatif. Tout ce que Claire avait fait, c’était se plaindre, comme à son habitude, qu’elle était toujours la victime, que tout le monde lui en voulait et blaaa blaaa blaaa. N’en avait-elle jamais marre de repasser la même rengaine en boucle ? En face d’elle, mister j’ai-perdu-ma-langue n’était pas vraiment l’invité idéal pour mettre une ambiance ballons, confettis et tout le tralala. S’ils continuaient à ce train-là, ils allaient y passer la nuit. Comme si cela ne suffisait pas, princesse Bennet se mit à pianoter sur son téléphone portable, geste inconscient devenu propre aux adolescents, et qui énervait au plus au point Lila. Cette dernière poussa un long soupir, se leva et déposa son verre sur la table basse.

- Tu ne fais que te plaindre, Barbie, c’est peut-être de là que vient le problème. Les gens ne te prendraient peut-être pas pour une petite poupée vulnérable si ce n’était pas l’image que tu leur rendais, avec ta tignasse blonde et tes yeux de cocker affamé. Pour les cheveux, je pense avoir ce qu’il te faut. Quant au reste… tu as l’air de vouloir que je t’aide, n’est-ce pas ? Nous en discuterons, mais d’abord, on va s’occuper de…

D’un coup, elle se tourna vers Zach et écrasa ses deux mains sur les accoudoirs du fauteuil où le jeune homme était installé, se penchant sur lui. Les deux visages se faisaient face, proches, les yeux transperçants de Lila défiant le regard perdu du garçon.

- Notre ami ZACH. Alors, tu n’es pas très bavard pour quelqu’un qui se permet de se pointer dans mon petit chez moi avec une pétoire dans la mimine. Si tu n’as rien à dire, je ne vois pas ce qui me retient de te virer d’ici à coup de pied au c…

Soudain, elle comprit. Les messages que Claire avait reçu sur son téléphone, la probabilité pour que le jeune Zach ait un don, son regard rivé sur la cheerleader comme s’il essayait de lui faire comprendre quelque chose. Il communiquait avec elle via son téléphone portable.

- D’accord… murmura-t-elle en se relevant. T’as très exactement dix minutes, playboy. Je vais devoir monopoliser ta copine pour un petit temps ensuite. Pas de bêtise, okay ? Je ne doute pas que tu as conscience que je peux me mettre très en colère si tu m’y forces.

Lila se releva et se dirigea vers sa chambre, faisant d’innombrables allers-retours entre la chambre et la salle de bains, les mains toujours chargées. Cela laissait un peu de temps aux jeunes pour terminer la conversation, avant de répondre à la requête de Claire et de changer sa destinée. A vrai dire, elle s’y attendait, mais elle ne se doutait pas que la cheerleader pointerait le bout de son nez aussi tôt. De toute façon, elle n’avait pas de boulot ces jours-ci, elle aurait bien le temps de se taper un petit voyage de quelques milliers de kilomètres…



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Claire Bennet

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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeJeu 16 Fév - 14:02

Le vibreur, elle l’avait à peine sentie à cause de la colère. Ravalant sa fierté devant Lila, elle devait bien admettre que quelque part, elle avait très certainement raison…Si cela n’avait pas été le cas, elle ne serait pas ici en ce moment précis mais une chose était sûr, Claire n’était pas la seule fautive de l’histoire, l’image de petite poupée vulnérable on le lui avait tout simplement collé contre le front le jour où pour la première fois cette phrase fut prononcé : « Il faut sauver la cheerleader ». C’était presque inimaginable de ce dire que cette simple phrase avait donné un véritable tournant à son existence, elle avait tout fuit, elle n’avait fait que ça d’ailleurs…Fuir…Se faire protéger…Personne ne lui avait donné les armes pour se défendre et elle avait accepté presque sans broncher cette vie mais s’en était terminé ! Il était temps pour elle de leur dire merde mais là…Tout de suite, c’était son portable qui attira son attention.

Posant ses yeux sur l’étrange écran noir de son téléphone, elle vit les mots se former dessus, comprenant d’un coup la raison de la venue de Zach ici. Le pourquoi. Relevant ses iris sur le jeune homme, Lila compris rapidement ce qui se déroulait, préférant laisser les deux adolescents en tête à tête pour une dizaine de minute. A présent seuls, Bennet continuait de la regarder, cherchant dans sa tête les mots exacts qu’elle souhaitait prononcer.
Et la seule qui lui vint dans un premier temps fut :


« Je suis désolé…Mais ce qui t’arrive, n’est pas de ma faute… »

elle soupira, se frottant les yeux une seconde en essayant de faire rapidement le point sur la situation.

« Et l’unique chose que je me suis faite, c’est rien justement…Absolument rien…J’ai laissé les autres vouloir me protéger, j’ai laissé le autre me piéger et j’ai été la parfaite petite demoiselle en détresse. Mais aujourd’hui c’est terminé Zach. »

Inspirant une seconde, elle observait celui qui avait été pendant tant d’année son unique ami, son confident…

« Je ne sais pas ce que tu attends de moi…Des réponses peut-être mais je ne les ai pas. Ce qui t’arrive n’est pas de ma faute, si cela avait été réellement contagieux on ne m’aurait pas pourchassé à plusieurs reprise pour m’ouvrir le crâne et fouillé dans ma cervelle pour copier mes dons… »

Elle sourit, le genre de sourire ironique, jaune, ce souvenir n’avait absolument rien d’agréable mais l’adolescente ne souhaitait pas s’emporter, préférant parler calmement…La fatigue peut-être ou alors les paroles de Lila l’avait fait réfléchir.

« Me tuer n’aurait absolument rien arrangé, d’abord parce que tu aurais eu beaucoup de mal à le faire »

Oui, elle essayait de faire un peu d’humour.

« Ensuite parce que je ne suis pas le chef des vampires et que ça ne t’aurait pas débarrassé de tes dons »

Lui montrant son portable pour lui faire comprendre qu’elle avait parfaitement compris de quoi il était capable.

« Je suis vraiment désolé de t’avoir laisser tomber… »
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Zach Quins
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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeJeu 16 Fév - 18:56

Jetant un regard mauvais à la grande brune qui s’apprêtait à me virer de chez elle, j’eus presque un sourire devant son ignorance. J'étais bien plus bavard qu'elle ne le pensait, seulement elle n'avait pas à être au courant de ce qui s'adressait à Claire. Elle était mon ticket pour trouver la blonde, mais maintenant, je n'avais en effet pas vraiment de raison d'être dans son appartement, ni de lui adresser la parole. Cependant une lueur vint éclairer son regard fusilleur et l'arrêta. Elle semblait avoir comprit quelque chose et se retira en marmonnant. Avait-elle vraiment comprit quelque chose ? Qui pouvait bien comprendre quelque chose à ce monde de tarés ? Néanmoins, je ne chercha pas à chercher plus loin, bien content qu'elle s'en aille, me laissant seul avec la jeune femme qui observait maintenant son téléphone.
Ses yeux se relevèrent vers moi, lentement et de du lutter pour ne pas détourner le regard. Pourtant, dans ces yeux si familiers, je ne trouva ni la peur, ni le dégoût, ni la satisfaction sadique que j'avais si longtemps poursuivit afin de l'exterminer à jamais. La compréhension, fut la première chose que je pus lire dans son regard avant que sa voix doucement se manifeste.

Mais les mots qui sortirent de sa bouche ne furent pas ceux que je voulais entendre. D'ailleurs, je ne crois pas que je voulais vraiment entendre sa voix. Si différente en apparence, je ne pouvais ne pas reconnaitre cette mélodie qui m'avait de si nombreuses fois bercé d'histoires, de plaintes, de tracas, de rêves, de conspirations. Je l'avais blâmé tout ce temps pour mon malheur, alors pourquoi ma tête dit non lorsqu'elle s'excuse ?
Je l'écoute en quelques phrases me convaincre que comme toujours, sa vie est un enfer et je ne peux m'empêcher de laisser échapper un petit rire amer lorsqu'elle se qualifia de "parfaite demoiselle en détresse". Pourquoi dans ses mots, avais-je l'impression qu'elle n'avait pas changé d'un poil à se croire la victime du monde, et pourtant, elle n'aurait pu être cette demoiselle si elle était celle que j'avais connu. Toujours à se jeter vers le premier danger, elle avait plutôt les air du prince charmant à se jeter dans les flammes au secours des gens. Je ne pouvais comprendre ce qu'elle avait vécu, pour moi, elle était toujours cette belle jeune fille populaire et indestructible, comment ma vie de misère pouvait-elle avoir été mieux que sa vie à elle ? Je ne pouvais le savoir, je ne pouvais l'imaginer, et pourtant elle arrivait à me faire oublier toute ma rancœur, toute ma haine en quelques misérables tentatives de faire de l'humour. Elle avait toujours eu le talent de me mettre de son côté pour n'importe quoi en quelques mots.
Je la connaissais tellement et pourtant, la vision d'une jeune fille brune, sèche et froide, me rappela qu'elle était aujourd'hui une étrangère. Qu'avais-je poursuivis tout ce temps ? Un fantôme. Une illusion. Le souvenir d'un rêve trop brusquement enlevé. Avais-je vraiment changé ? N'était-ce pas là, encore une de mes quêtes du surnaturel ? La vue de Claire abattue et désolée me rendais tellement mal à l'aise que je me serais moi même excusé, alors que quelques minutes auparavant, j'essayais de lui mettre une balle dans le crâne.
Un rire un peu plus léger et amusé vint racler ma gorge lorsque que je fus mis devant l'évidence. Qui mieux que nous savaient à quel point faire mourir Claire Bennet était une tâche impossible. Et pourtant, je n'avais pas hésité à lui pointer un canon sur le visage, persuadé que j'allais pouvoir en finir.

"Dommage, j'avais pas ma caméra, ça aurait été la tentative numéro 137." répondit-je avec amertume, mais un sourire un peu pathétique accroché sur le visage.
Elle avait bien comprit mes capacités, mais elle venait de le voir. Moi qui pensait qu'elle l'avait fait exprès, que quelque part dans ce monde, elle se riait de moi tout en sachant mon calvaire. J'étais vraiment idiot. Finalement, je n'étais rien qu'un ami laissé à Odessa, quelqu'un qu'elle avait presque oublié.
Baissant le regard, je sentis des larmes venir picoter mes paupières alors que la frustration remontait en moi. J'avais été si stupide. Combien de personnes avaient essayé de m'ouvrir les yeux en me disant qu'un autre spécial ne pouvait être la source de mes capacités ? Je n'avais pas voulu les écouté et j'avais pointé une arme sur eux en espérant qu'ils ferment leur clapet. Mais me voilà devant la vérité, plus bruyante dans le silence que n'importe quel cri. Elle n'y était pour rien. Tout cela était une pure invention de mon cerveau mutant. J'avais tellement besoin d'un coupable, d'une victime pour rassasier mon monstre intérieur que j'avais chassé toute logique de mon esprit embrumé. Qui pouvais-je blâmer à présent ? Personne. Personne sauf la monstruosité qui a grandit en moi.

Avant que mes larmes ne coulent, je reniflais en détournant le regard. Elle avait raison. Même si elle avait été la source de tout, même si j'avais réussi à la tuer, je serais toujours le même, souillé, détraqué, une bête de foire. Je me relevais un peu brusquement, une boule de frustration dans la gorge faisant trembler ma voix.
"Ouai ben... La prochaine fois... Utilise ton téléphone ça aurait évité toute cette connerie. Je-J'imagine que... J'avais besoin d'un coupable. Heureusement que j'ai pas choisi quelqu'un d'autre !" Ma gorge serrée laissa à peine les derniers mots sortir alors qu'un soubresaut vint ouvrir les vannes alors que l'image de mes amis d'Odessa me vint à l'esprit. Je me retournais, honteux de céder devant Claire qu'au fond, je savais plus misérable encore. Elle n'avait rien demandé, elle avait apparemment une vie assez rempli comme ça sans qu'un ancien ami fou furieux ne tente de repeindre la cuisine de quelqu'un d'autre avec sa cervelle.
Après quelques seconde, je pris ensuite la direction par laquelle j'étais rentré et retourna à la cuisine. Mes pas s'arrêtèrent devant une tablette sur laquelle était posée mon arme. J'avais été naïf de croire qu'une arme pouvait faire autre chose que du mal. A quel bien pouvait-elle me servir maintenant ? Saisissant avec douceur ma compagnonne de folie je contemplais à travers les larmes, l'absurdité de toutes mes actions, de toutes mes pensées. Sans soleil autour duquel graviter, je n'avais plus de but, plus de Trace à suivre et tout ce que j'avais construis jusqu'à aujourd'hui, s'écroulait lentement. Je n'avais plus rien, je ne voulais plus rien, juste un peu de paix.
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Lila Cruz

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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeMer 7 Mar - 22:35

Tout en préparant ses affaires, Lila jetait un œil à la conversation par l’intermédiaire d’une minuscule caméra de surveillance planquée dans un bouquet de tulipes factices. Ce n’était pas de la curiosité, elle aimait juste garder un contrôle total sur tout ce qui se passait dans son appartement. C’était en quelque sorte sa base secrète, et elle n’aimait pas du tout que des inconnus y entrent comme dans un moulin. C’était la deuxième fois que cela se produisait, et l’Anglaise envisageait sérieusement d’effacer toute trace de son adresse sur le web et dans les annuaires téléphoniques. Avec une profession aussi secrète et délicate que la sienne, elle ne pouvait pas se permettre ce genre d’imprudences.

Tout en gardant un œil attentif sur la conversation épineuse qui se déroulait entre Claire et son ami d’enfance, Lila sortit un sac de voyage de sous son lit. Il était déjà rempli du nécessaire de survie destiné à la Cheerleader. Elle l’avait préparé pour le moment où cette dernière viendrait, mais Cruz ne s’attendait pas à ce que ce moment arrive aussi vite. Point de fioritures ni d’accessoire superficiel dans le bagage, juste de quoi tenir quelques semaines sans s’embarrasser de maquillage, de faux-cils et tout cet attirail inutile de poupée Barbie.
Elle se chargea ensuite de remplir son propre sac, évitant également de s’encombrer inutilement, puis passa un coup de téléphone.


- Alfred, ici Lila Cruz. Désolée de vous appeler si tard. Vous pouvez venir à notre point de rendez-vous. Faites le plein, préparez l’itinéraire, une longue route nous attend. Très bien, merci. Et passez le bonjour à votre femme. A tout à l’heure.

Elle raccrocha et empoigna les deux sacs à dos avant de retourner dans le salon. Elle laissa lourdement tomber les deux bagages afin d’attirer l’attention des deux jeunes et de couper court à leur règlement de comptes.

- Bon, on est prêtes à partir, donc ne tarde pas trop Don Juan. Ta belle s’en va pour un long et éprouvant voyage.

Elle s’approcha de Claire, l’air plus sérieux que jamais. Sa sévérité la rendait froide comme un iceberg en apparence, mais tout au fond d’elle, elle craignait ce qui allait se passer. Elle allait à nouveau se retrouver avec Bennet pendant une longue durée, et ne pouvait nier que cela jouerait sur ses sentiments, comme lors du road trip. C’était indéniable. Cependant, il était trop tôt pour montrer toute émotion ou amitié à sa protégée. D’une voix calme mais autoritaire, elle lui dicta les premières instructions.

- Je t'ai acheté une coloration pour les cheveux, tu as besoin d’une teinture avant de partir. La personne chez qui je t’emmène éprouve un profond mépris pour les occidentaux, encore moins pour les femmes, et c’est encore pire si elles sont blondes. On va donc essayer de limiter les dégâts. Ensuite, nous partirons au plus vite. J’ai le pressentiment que nous n’avons pas de temps à perdre.

Son regard se tourna alors à nouveau vers Zach.

- Quant à toi, je ne veux plus te voir débouler à l’improviste dans mon appartement, sinon je t’arrache les bijoux de famille et j’en fais un trophée que j’accrocherai au rétroviseur de ma Ducati, est-ce bien clair ? Maintenant, dépêche-toi. Tu termines ce que tu as à dire, et tu débarrasses le plancher avant que je ne perde patience.

Elle était probablement la personne la plus patiente du monde, capable de rester immobile des heures durant dans l’ombre, attendant que sa proie daigne exposer un signe d’inattention ou de faiblesse afin de lui bondir dessus tel un tigre enragé, mais elle prenait un certain plaisir à provoquer ce gamin chamboulé. Après tout, il s’était permis d’entrer en trombe dans son propre appartement, pistolet à la main, proférant des menaces agaçantes, il récoltait ce qu’il avait semé. Quant à Claire, il était grand temps qu’elle arrête de s’attirer tous les ennuis du monde et de se faire des ennemis.


Dernière édition par Lila Cruz le Jeu 3 Mai - 15:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Out Of The Way - Lila, Zach   Out Of The Way - Lila, Zach I_icon_minitimeMar 10 Avr - 15:40

La blonde resta un long moment silencieuse, observant Zach. L’unique meilleur ami qu’elle avait eu, le véritable ami qu’elle avait eu. Et elle l’avait tout simplement laissé derrière elle mais aujourd’hui il était revenu, arme à la main, et il l’avait pointé sur elle…Le geste témoignait du désespoir du jeune homme mais ce geste avait tout simplement signé à jamais l’arrêt d’une amitié déjà bien brisée. Tous deux le savait. Claire n’était plus celle qu’il avait connu et visiblement cela en valait de même pour Zach, il était indéniablement différent du jeune adolescent avec lequel elle s’amusait. Elle lui sourit alors bien tristement lorsqu’il quitte la pièce pour reprendre son arme, revenant, se permettant de lui faire une remarque plus ou moins amusée par la situation. Elle baissa la tête, Claire était un peu honteuse de l’avoir laisser ainsi, derrière elle. Mais elle avait été obligé de le faire ainsi, au final les personnes qu’elle approchait de trop prêt, qu’elle aimait trop, finissait tôt ou tard par se retrouver dans la même merde qu’elle. Même si elle n’était pas responsable de l’apparition des dons de Zach, elle avait l’idiotie de croire qu’au fond, elle avait une part de responsabilité de son désarroi visible. La petite blonde se sentait mal d’avoir laissé un ami aussi précieux et malgré les changements qui s’opéraient chez l’un comme chez l’autre, la cheerleaders ne put s’empêcher de s’approcher du jeune homme, l’entourant simplement de ses bras dans une étreinte presque fraternelle.

« Pardon… »

Murmura-t-elle au creux de ses oreilles, se détournant de lui, elle l’éloigna légèrement mais maintenait malgré tous ses épaules, sans vraiment le vouloir, elle le secoua légèrement pour l’obliger à lever les yeux vers elle. Elle aussi avait les larmes qui glissaient sur ses joues, comment ne pas les avoir devant une aussi grande part de son passé. Elle lui sourit, sincèrement, cherchant au fond d’elle quelque mot réconfortant qu’elle aurait pu lui dire, quelque chose qui pourrait peut-être lui faire comprendre qu’il était loin d’être le monstre qu’il pensait qu’il était. Mais rien ne lui venait en tête et plus vite qu’elle ne l’aurait cru, Lila apparut dans la pièce, interrompant le moment et obligeant leur invité surprise à bientôt prendre le chemin du retour. S’approchant sérieusement d’elle, la blonde ne pouvait s’empêcher de défier du regard Lila, plus jamais elle ne baisserait les yeux devant elle parce qu’elle n’avait pas hésité à la trahir, elle avait cru en leur amitié, elle y avait vraiment cru mais cette femme n’avait pas eu une once de regret en l’envoyant directement dans la gueule du loup et ça c’était quelque chose que Bennet ne pourrait pas oublier et encore moins pardonner aussi facilement. Lui expliquant qu’elle irait se faire teindre les cheveux, Claire ne fit qu’acquiescé, pas la peine de discuter et puis c’était pas comme si aller chez le coiffeur était quelque chose de franchement désagréable…Leur deuxième voyage en tête à tête s’annonçait presque de façon sympathique mais elle savait au fond d’elle que c’était absolument pas le cas et que ce passage dans un salon de coiffure serait l’unique moment agréable et le dernier avant de partir.
Se tournant à nouveau vers Zach alors que Lila lui faisait comprendre qu’il avait plutôt intérêt à ne plus jamais faire une entrée comme celle-ci, Claire cherchait encore désespérément les mots qu’elle pourrait lui dire…Mais rien, absolument rien lui venait à l’esprit.


« Je t’appelle à mon retour… »

La voix de la cheerleader exprimait une véritable promesse, son regard ne faisant que le confirmer.


« Avant que tu parte…Avant l’apparition tu me voyais comme un monstre ? »

La question était purement rhétorique et ne demandait pas de réponse, les deux adolescents la connaissaient déjà ou du moins Claire espérait que la réponse soit négative sinon…Pourquoi l’aurait-il suivit dans toute ces tentatives de suicides, pourquoi l’aurait-il filmé à chaque fois et surtout, si Zach l’avait considéré comme un monstre, pourquoi Claire avait elle l’impression qu’il s’agissait du seul véritable ami qu’elle ait connu durant son adolescence tumultueuse ?
Cette question était une façon de faire comprendre au jeune homme qu’il ne devait pas se voir ainsi, pourquoi les choses changeraient-elles de point de vue simplement parce qu’il avait lui aussi un don ? Elle ne savait pas si cette question aurait une véritable répercutions sur lui, elle ignorait complètement ce qu’il pouvait bien penser à vrai dire, aujourd’hui il était bien trop différent pour qu’elle puisse vraiment le comprendre.


« Ne te juge pas…Les autres le feront bien assez souvent pour toi… »

Un autre sourire et enfin, des au revoir. Laissant derrière lui un étrange sentiment de culpabilité et un vide, Claire fixa alors Lila maintenant qu’elles étaient seules à seules. Elle avait parlé d’un long voyage mais la blonde était bien loin de s’imaginer à quel point ce voyage serait long, ignorant complètement les plans de l’anglaise.

« Je te suis… »

Fini-t-elle par conclure, les sourcils légèrement froncer. Claire ne pouvait pas cacher une certaine appréhension face à cette nouvelle aventure. Se retrouver à nouveau en tête à tête avec Lila n’avait rien de plaisant pour la jeune fille qui mourrait d’envie de lui demander pourquoi, pourquoi elle l’avait trahit ainsi après lui avoir sauvée la vie. Claire souhaitait vraiment comprendre les raisons pour lesquels Lila n’avait pas hésité à la remettre à Alexis mais l’ex pompom girl savait que ce n’était pas le moment et que de toute façon, peut importait les efforts, Lila éluderait certainement la question ou l’ignorerait simplement après lui avoir balancé l’une de ses remarques bien cinglante digne de sa légendaire répartie.
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