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 I am goin' down - Zach

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Zoya Ivanek

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MessageSujet: I am goin' down - Zach   I am goin' down - Zach I_icon_minitimeSam 17 Mar - 20:13

I am goin' down - Zach Tumblr_m10pk1tcPv1qkwg50o1_500

New York...New York…La grande pomme n’était plus vraiment à l’image de ce qu’elle avait été. Les gens étaient méfiant, d’une extrême méfiance. La moindre différence, le moindre soupçon et j’avais l’impression que j’allais me faire lynché à la première occasion. Je n’arrangeais pas franchement les autres en portant une veste en cuir courte, un t-shirt blanc tout à fait banal et un jean slim noir avec des talons haut perché. Si le rock avait été un jour la marque de fabrique des U.S.A. aujourd’hui j’avais plutôt l’impression de beaucoup trop attiré l’attention. Ca me faisait à la fois jubiler de choquer tout comme ça m’emmerdait de me faire ainsi dévisager. J’avais encore quelques heures devant moi avant de commencer mon service et je n’étais pas spécialement pressée.

M’arrêtant sur un banc pour sortir mon paquet de cigarette, et prendre vulgairement mon briquet alors que je n’en avais pas besoin…Clope au bec, je grattais une première fois la molette pour faire apparaitre la flamme et rien, rien n’y faisait, le briquet que j’avais du emporter avec moi était vide ! Commençant sérieusement à me prendre la tête pour cette connerie, je le balançais droit devant moi avec fureur ! Tu parles d’une nouvelle vie, depuis que j’étais arrivée ici je ne demandais qu’une chose : exploser ! Lui faire payer ta perte…


« Calme toi, tu vas attirer l’attention »

J’inspirais profondément, regardant à côté de moi Ekaterina qui était assise elle aussi sur le banc. J’esquissais un sourire, une nouvelle inspiration et je fis mine de prendre un autre briquet, qui bien évidemment n’existait pas…Je ne faisais que mimer le geste, cachant ensuite ma main droite pour allumer une partie de mon pouce et pouvoir ainsi incendier le bout de ma cigarette…Inspirant son poisons tout droit dans mes poumons. Regardant les passants, je soupirais doucement avant d’incliner ma tête vers le ciel, il était bleu, parsemer de nuage mais le soleil, lorsque ses rayons dépassait ces morceaux de ouates, réchauffait délicatement ma peau.

« Vous auriez pu me blesser ! »

Baissant le nez de ma contemplation, je fixais l’homme chemise-cravate qui me tendait le briquet…Attrapant ma cigarette de deux doigts après avoir inspiré sa fumée mortel que je vins souffler à la figure du grand ponte qui se pointait devant moi. Inspire Zoya…Inspire…J’avais la terrible envie de lui faire ravaler ses paroles alors qu’au final, il n’avait encore rien fait. Malgré tout, fallait que je me défoule et la provocation en était un bon moyen…Recalant ma cigarette entre mes lèvres, je lui montrais mon majeur en gros plan.

« Va te faire voir… »

Ce n’était pas très intelligent ? Pas très féminin aussi ? J’en avais rien à ciré, mon humeur n’y était vraiment pas et sérieusement je n’avais pas besoin d’un connard pour me faire une remarque sur un foutu briquet qui fonctionnait plus. Et en plus là, il osait me faire un discours d’écologiste à la con…Je le laissais terminé son interminable monologue avant de le prendre entre quatre yeux

« Hey oh…Connard…Je t’arrête tout de suite là ! Ne viens pas me faire chier avec tes idées de bouffeur d’herbe alors que t’es pas fichu de sortir de ta petite bulle. Ça te fait triquer de me faire chier ? Ça te donne bonne conscience c’est ça ? Sérieux, tu crois que me faire une remarque ça fera de toi le bon saint Maritain du moment ? A deux rues d’ici tu trouveras des clochards qui serait heureux de pouvoir porter ton foutu costard et dormir au chaud, en tout franchise tu crois pas que t’as mieux à faire que m’emmerder ? »

Surpris, l’homme ne demanda pas son reste, s’en allant avant que je lui mette mon poing dans la figure. Oui, j’étais véritablement déchainée ce soir, mais mon attention se posa sur ma montre, le boulot m’attendait et au final j’avais l’impression de ne pas avoir ma place ici.

Je me dirigeais vers mon lieu de travail et c’était amusant de voir le changement d’atmosphère qui s’opérait au fil des mètres que je parcourais. La Grande Pomme…Et j’avais l’impression de me diriger vers son trognon, inlassablement laisser pour compte, finissant dans les poubelles et moisissant parmi les autres ordures. Mais ici, malgré la méfiance, malgré la crainte, la peur, les gens préféraient se noyer dans la drogue ou l’alcool pour oublier cette sensation effrayante que des gens autour d’eux étaient capable de les détruire en claquant des doigts.

Retrouvant le néon trop crasseux pour vraiment éclairé quelque chose, je passais la porte du bar, retrouvant le mélange du parfum du whisky à celui de la sueur et de la gerbe. Et l’air de rien, je me sentais presque à ma place. Le sifflement de mon "patron" attira mon attention, me dirigeant vers le bar, il regarda sa montre avant de me dire :


« Ecoute blondie, tu commences pas avant une demi-heure, ces connards te manquaient à ce point-là ? »

Je haussais les épaules en souriant

« Faut croire… »

Il riait aux éclats, à gorge déployé, démasquant sa dentition imparfaite et incomplète.

« Si tu veux, la guitare est derrière, une demi-heure de show ça les réveillera peut-être »

Les derniers évènements à central parc avait rappelé à tout le monde la terreur et la menace que les gens comme moi étaient, déprimant la majeure partie de la clientèle. C’était presque hypocrite de ma part de leur changé les idées, persuadée que si ces mecs savaient ce dont j’étais capable ils n’hésiteraient pas à me choper au coin d’une rue pour me trancher la gorge et me laisser me noyer dans mon propre sang.

L’ironie de la vie je suppose.

Ne demandant pas mon reste, je passais par-dessus le bar pour prendre la guitare acoustique, piquant un tabouret libre au passage que j’emportais avec moi sur la miniscène des lieux. Micro branché, guitare accordée, mes yeux cernés de noir observait l’assemblée…Certaine tête se tournait vers moi mais la majeure partie restait à fixer leur verre tristement. Les premiers accords de guitare, et je me lançais.



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Zach Quins
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MessageSujet: Re: I am goin' down - Zach   I am goin' down - Zach I_icon_minitimeSam 31 Mar - 17:02

Mon regard se perd dans un environnement sans intérêt. Le ciel est bleu, les immeubles gris, les oiseaux chantent, les passants passent et les voitures passent aussi. Si le temps pouvait refléter mon humeur comme beaucoup de gens aime le croire, il ne ferait sûrement pas aussi beau.
Combien de temps suis-je rester assit sur les marches de ce perron ? Quatre heures ? Cinq ? Je ne me rappelle même pas comment je suis arrivé ici, ni pourquoi j'ai posé mon cul devant cette maison. Si le propriétaire n'était pas au boulot, il commencerait à s'inquiéter sérieusement quant à la raison qui a poussé ce clodo à s'assoir devant sa porte. Il n'y a pas de raison, pas d'explication. Je n'ai plus aucune raison de faire quoi que ce soit.

Je me lève soudainement, toujours sans motif particulier. Je marche. C'est étrange de continuer à vivre lorsqu'on ne sait pas pourquoi, pour qui, pour combien de temps. On est seulement vivant parce que personne ne nous a encore tué, mais sans raison de vivre, on ne reste pas très longtemps dans la circulation. Moi, je suis seulement un zombie, une voiture sans moteur, qui attend juste que sa putain d'énergie cinétique diminue, jusqu'à l'arrêt complet. Mais pour l'instant, je marche.
Pas étonnant que ça fait plus de trois jours que je déambule dans la ville, j'ai tellement couru ces dernières années que mon élan est ridiculement grand. Combien de temps vais-je encore devoir marcher ?

+

Il fait nuit et je marche encore. Mes jambes faiblissent cependant, et ordonnent d'elle-même à mon cerveau de trouver un endroit où se poser. Je ne sais même pas où je suis, mais les néons et la rumeur de voix rauques et bourrues me guident facilement vers un lieu qui m’accueille avec une certaine nostalgie. Un bar.
Il me rappelle le DescentCafé où j'ai travaillé ces dernières années passées à New York pour pouvoir survivre assez longtemps pour trouver Claire Bennet. Au final, je me souviens mieux de Sarah qui bossait parfois là-bas et de mon boss que de celle que j'ai poursuivis comme un barge.

Deuxième fois que je pose mes fesses de la journée, ou troisième je sais plus trop. Le tabouret du comptoir est pas l'assise la plus confortable que j'aurais pu choisir, mais je préfère avoir un mec bien dégueu à l'air agressif que de l'immatérialité incroyable de l'air. Des mots sortent de ma bouche et bientôt, je me retrouve face à un verre rempli de je ne sais quoi. La grosse main calleuse du barman se tends trop près de mon visage, m'obligeant à enfin réagir. D'un geste mou, je viens chercher dans la poche de mon blouson sale, toutes les pièces qui me restent de cette ridicule aventure. Je les lâchent dans la main du gaillard comme au passeur qui me permettra de goûter à un repos sans tourments une nuit de plus. Celui-ci comprend mes intentions et note quelque part à combien s'élèvera mon salut avant de s'éloigner.

+

Je sais pas j'en suis à combien de verre, mais je fais confiance à mon passeur pour ne pas me laisser tomber dans le rouge. De toute façon, je n'ai plus rien d'autre à donner, à part mes fringues peut-être. Nan, ils viennent d'Odessa.
Je tombe parterre comme une merde et un bruit de verre brisé accompagne ma chute. J'entends des gros gaillard rire. Je sais pas pourquoi je suis tombé, et alors qu'un type me relève, je sais que je peux encore me tenir debout. Alors, il faut que je boivent encore. C'est Odessa qui me fait cet effet peut-être, ça me fait tellement mal que ça m'aurait donner envie de gerber même si j'étais sobre. Rien qu'à cette idée, j'ai l'impression de voir des cheveux blonds flotter autour de ma tête. Dégueulasse, j'en ai presque du mal à respirer.

Des grognements satisfaits s'élèvent derrière moi, les gros alcoolos ont du voir une bouteille pleine. Les grattements d'une guitare viennent s'ajouter à l'ambiance sonore enivrante du bar et bientôt, une voix trainante et rocailleuse fait vibrer nos cœurs aussi abimés que nos foies. Une voix de femme. C'est bizarre, j'aurais pas cru qu'une voix de femme collerait si bien à un lieu aussi miteux que ce bar, mais on dirait qu'elle a été spécialement assortie aux murs décrépis, à l'odeur d'alcool de fumée et de sueur et aux bonhommes tous plus pathétiques les uns que les autres.
Alors qu'on s'attendrait à ce que nos bouts de viande en manque d'affection hurlent à la Lune pour ne percevoir qu'une petite étincelle dans les yeux d'une femme, un silence embrumé se pose sur nos lèvres alors que chacun écoutent la voix de la demoiselle nous emmener dans des lieux que l'alcool nous aide pourtant à oublier.
Je n'ai pas besoin de regarder, je sais que les regards se perdent dans les verres et que sur la surface des liquides salvateurs sont reflétés des visages perdus, hébétés.
Pourquoi sommes nous là ? Pour faire quoi ? Pour combien de temps ?

Des questions qui s'évanouissent à la seconde où la musique s'évapore. Des rugissements de mecs en chaleur viennent détruire l'ambiance presque religieuse d'un coup de poing plein de testostérone et je me surprend moi-même à me joindre à la meute. Alors que je finis un énième verre d'une grosse gorgée, je cède à la curiosité et me tourne pour découvrir quel genre de bonhomme à sein pourrait se retrouver à chanter dans ce bar.

"Claire ?"

Personne n'entends ce nom se coincer dans ma gorge comme si des morceaux de verres s'étaient plantés dans ma gorge en même temps que dans ma poitrine. En fait, la foule est occupée à pousser des cris de surprise car la moitié des ampoules éclairant la pièces avaient sautées et un son insupportable sifflait des haut-parleurs du bar.
Je mis un certain temps à me réveiller du choc et à me rendre compte que j'étais l'auteur de cette panique. Dans la foule, je repère la blonde avec un rictus amer. Ouai, simplement une blonde. J'arrive à faire cesser le sifflement strident de la sono, mais c'est pas comme si je pouvais ressusciter des ampoules. Alors que je sens que plusieurs gros bonhommes commencent à chercher des yeux le coupable spécial, je saisis mon dernier verre en le finissant cul-sec avant de m'élancer dehors.

+

C'est peut-être un peu trop tard pour me dire que j'aurais pas dû boire autant, mais c'est franchement plus douloureux lorsqu'on se prend des coups à l'estomac. J'ai pas réussi à aller bien loin, fallait voir comment je titubais autour du bar en cherchant une porte de sortie alors que j'étais déjà dans la rue. Par contre, j'ai réussi à partir assez vite du bar pour me faire remarquer de trois gorilles qui me tapaient maintenant dessus comme des grosses brutes.
Et puis quoi ? J'ai tué personne, seulement des ampoules. Et encore, une demi-douzaine peut-être. Ils croient que ça va faire revenir leurs femmes, leur enfants ? Je suis rien, ni un sauveur, ni un vengeur, même pas un meurtrier, je suis rien. Seulement un pauvre mec bourré qui a peur des blondes.
Pourtant ce n'est pas des supplications qui s'échappent de mes lèvres accompagnés de sang. Bien que je suspecte l'alcool d'y être pour quelque chose, un petit rire amer et hystérique vient accompagné mes grognements de douleur. Oui, bizarrement, je me sens joyeux.
Peut-être est-ce ici que mon élan m'a mené. C'est vrai au final, pour s'arrêter, on est pas obligé d'attendre de plus avoir de fuel, on peut aussi se prendre un mur en plein face.

[HRP : Encore désolé pour toute cette attente, j'espère que ça te plait ^^]
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Zoya Ivanek

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MessageSujet: Re: I am goin' down - Zach   I am goin' down - Zach I_icon_minitimeSam 31 Mar - 22:16

I am goin' down - Zach Tumblr_m193uje6jL1qgcph1

J’adore être ici, au final j’ai l’impression que ce coin, aussi pourri soit-il, était ce qui ressemblait le plus pour moi à une véritable famille. Coincé sur mon tabouret de bois, face à un micro, guitare à la main, je me souvenais avec une putain de nostalgie la première fois que j’ai décidé de prendre ma guitare pour jouer ici. De l’engueulade avec le patron, qui voyait pas l’intérêt de voir une petite blonde chanter si elle ne se déshabillait pas au cour de la chanson, et puis au fond, il m’a dit « si ces mecs boivent plus, c’est ok, t’a dix minutes pour me convaincre petite ». J’avais pris mon air le plus fier et j’avais retenu une terrible envie de lui cracher dessus avant de monter sur scène. J’avais tout donné, je n’avais même pas oser jouer dans un répertoire plus doux ou plus tendre, j’avais direct fait dans le trash et le mouvementé, j’avais eu envie de gerber mes tripes quelques secondes avant de jouer et après…C’était bien mieux qu’un orgasme, bien mieux que toute les drogues ou les parties de jambes en l’air qu’on pouvait faire et expérimenté. Je me sentais réellement à ma place et même si il a fallu bien cinq minutes avant que ces soiffards ne se décident à se retourner vers moi, même si il avait fallu que je hurle à plein poumon en chantant, j’avais pris mon pied et c’était d’autant plus jouissif que j’avais réussi à prouver que je pouvais plaire. Le must c’était quand j’avais des musiciens pour m’accompagner mais c’était rare, et puis on est toujours mieux servi que par soi-même.
Et ce soir ne faisait pas exception, comme à chaque fois qu’on m’accordait quelque minute sur ce bois imbibé d’alcool et de sueur, je jouais comme si ma vie en dépendait, me mêlant au décor parfaitement, comme si au final ma place était ici et nulle part ailleurs. Ce petit concert aurait pu continuer quelque minutes de plus si il ne fut pas interrompu par le sifflement strident qui émanait des enceintes. J’en avais grimacé, ça m’arrachait les oreilles comme la craie grinçante sur les tableaux noirs. PAF, PAF, PAF, les sons de verre qui se brise, les étincelles qui illumine que durant quelque seconde la pièce avant de la plonger dans le noir et puis toute la clientèle qui se met à râler. Jusqu’à preuve du contraire ce foutu bar n’était pas hanté et il ne fallait pas être Einstein pour savoir que c’était la conséquence des pouvoirs d’un « spécial ». Ces mecs avaient pas inventé l’eau chaude mais ils savaient et je plaignais le coupable que je voyais tituber vers l’extérieur, aussitôt suivit par trois des mecs. Quel con...Mais quel con…

Pas la peine que je continue le concert improvisé et merde ! Il avait de la chance que je ne pouvais pas le retrouver parce que je lui aurais refait la face pour m’avoir gâché le seul moment un minimum agréable de mes soirées en ces lieux. J’entends le patron hurler à mes fesses de les ramener illico presto et je m’exécute, pas la peine de me faire remarquer. Tout ça pour passer le reste de ma soirée à remplacer chacune des ampoules devant des hommes qui profite bien de la vue. Une fille en équilibre sur un foutu tabouret, bras tendue vers les lampes. J’avais du enlevé les talons hauts, une par une remplacée, je soupirais à la fin de ce dur labeur…Encore deux heures à supporter. Des verres remplis, d’autre nettoyer, du vomis essuyer, des injures pour un client un peu trop entreprenant, une cigarette discrètement fumée dans l’arrière court et enfin je souffle…Enfin j’entends cette phrase « C’est bon casse-toi, je vais fermer » et je me fais pas prier. Je me tire d’ici, je passe la porte, ressort mon paquet de cigarette et mon éternelle briquet qui me permet de me cacher. Ce simple objet voulait tout dire pour moi. Le poison s’insinue dans mes poumons, me brule un peu le fond de ma gorge et alors que je m’apprêtais à prendre la route vers mon appart j’entends un gémissement, je pensais à celui d’un pauvre chien et au final j’en suis pas très loin, c’est le pauvre gars de tout à l’heure…A terre…Il a passé un sale quart d’heure visiblement.


« Tu ne vas pas le laisser là »

Je regard ma sœur, agenouillé au côté de ce mec, putain Ekaterina, tu as l’art d’apparaître quand j’en ai le moins besoin. Tu es bien trop bonne ma sœurette, beaucoup trop gentille et merde t’arrive à déteindre sur moi. J’ai bien envie de laisser ce type crevé là mais c’est là que je me rends compte qu’il a peine plus âgé que moi. Je soupire, m’approche du corps et le pousse légèrement du bout de ma botte compensée.

« Hey ! Ne reste pas là, un cadavre ça fait fuir les clients… »

Compatissante ? Moi ? Allez-vous faire voir si c’est ce que vous cherchez, j’ai connu assez de merde et aucune pitié des autres, par conséquent je ne vois pas pourquoi j’irai être sympa avec un parfait inconnu incapable de maitriser ses pouvoirs et assez con pour se rendre dans un lieu peuplé de gros bras, dans les sales quartiers, oublié par les hommes-cravates de la Grande Pomme.

« Allez connard, lève-toi »

Et ce connard ne se lève pas, c’est à peine si il réagit. Je veux faire demi-tour mais je sens la main imaginaire de ma sœur jumelle se poser sur mon épaule et je soupire, je n’arrive pas à croire que je vais faire ce que je suis déjà en train de faire. Heureusement que j’ai eu à porter des mecs trois fois plus lourd que ce type, je le maintiens debout du mieux que je peux et je le traine deux rues plus loin, les quartiers sont pas top, y a des déchets qui volent de partout et ça pue la pisse de rat mais c’est bien là que j’habite. Dans un immeuble "reconstruit" après l’explosion, le toit fuit et la cave est presque tout le temps inondé, un soir sur deux on n’a pas l’électricité et on oublie tout de suite le chauffage et l’eau chaude, j’ai de la chance quand je peux me doucher avec de l’eau tiède en fait. Le plus dur c’est de lui faire monter les deux étages qui me sépare de mon appartement, je le pose à terre le temps d’ouvrir la porte et je le train à l’intérieur ensuite, refermant directement derrière. J’essaie d’allumer et comme je le disais tout à l’heure, une fois sur deux…On n’a pas l’électricité, allez savoir pourquoi. Je soupire, je l’observe un moment en me disant que si ce mec fait un truc avec l’électricité comme au bar ça aurait pu m’arranger mais là il n’est pas franchement en état de faire quoi que ce soit. Je m’approche d’une table basse, plusieurs bougie s’y trouve toute collé les unes aux autres à cause de la cire qui a couler, y en a plein partout vu le budget que je mets dans ces foutus trucs. Je pince la mèche des bougies entre mon pouce et mon index, les retires au bout de quelque seconde et doucement les lieux sont éclairée par la lumière hypnotiques des petites flammes. On peut pas dire que mon appart soit franchement meublé, y a des cartons un peu partout qui rassemble le peu d’affaire que j’ai "stocké" au fil du temps passer ici. Un sofa de merde, troué de partout que j’ai un jour récupéré dans la rue. Deux guitares, une sèche, une électrique, et un matelas à même le sol. Une autre pièce mène à la salle de bain, ridicule, une douche, des toilettes. Et il y a bien évidemment ce fameux "coin cuisine", encore plus ridicule, une plaque électrique, un évier et un frigo ridiculement petit, même pas un plan de travail mais je m’en tape, je ne suis pas une bonne cuisinière de toute façon. J’ai l’essentiel, de quoi dormir, de quoi m’habiller, de quoi me laver.

Je n’ai pas besoin de grand luxe pour ce que je veux faire, au contraire d’ailleurs.

Je l’entends encore gémir et je me dirige vers ma salle de bain, ouvrant la pharmacie au-dessus de l’évier. Bon j’avoue, j’ai amassé par mal de médoc au fil du temps, et pas de façon légal, disons que la plus part d’entre eux me permette juste d’éviter d’exploser dans la rage et la folie, ok j’ai un problème d’addiction mais sérieusement, mêlez-vous de vos oignons. Je prends des analgésiques, du désinfectant et je fouille dans une caisse après un t-shirt propre quelconque, j’ai pas de compresse, je fais avec ce que j’ai. Si ça ne tenais qu’à moi je cautériserais ça avec mes mains mais je ne suis pas sûr que ça lui plaise et l’idée de réveiller mes voisins avec les hurlements de gonzesse qu’il pourrait me sortir ne m’inspire pas franchement.


« Laisse toi faire, je vais te soigner »

Je lui retire juste ce qui lui sert de t-shirt, histoire de voir ce qu’on lui a fait. Les gars ne l’ont pas loupé, il est ouvert sur le bras et à l’arcade, rien de bien grave au final. Je l’oblige à avalé un antidouleur, avec ça il se pensera au paradis ou à quelque chose de semblable et il me laissera faire au moins. Je soigne ce qui saigne et lui colle de la glace là il y a des hématomes. Je peux pas faire grand-chose de plus, je ne suis pas infirmière et surtout ça me fait chier les bon Saint-Maritain.

« J’espère que t’es fière de toi. »

Dis-je pour Ekaterina que j’observe dans le miroir non loin. Je la vois sourire, je la vois contente et au fond ça me fait un peu plaisir même si ça m’emmerde. Ce mec est pas bien différent de moi, "solidarité" j’ai envie de dire, je sais ce que c’est que d’être vu comme un chose, un monstre et c’est bien pour ça que je joue parfaitement la comédie pour ces gars…Le pire, c’est que ces mêmes gars, je m’y suis un peu attaché malgré que ce soit des enflures capable de se mettre à trois sur un pauvre type comme lui. Je lui laisse ma place sur le matelas sans drap, lui colle la couverture dessus et je me casse pour une bonne douche bien tiède…Rien de tel.
Les cheveux mouillés, un débardeur blanc et un shorty noir plus tard, je me colle sur mon canapé, ce n’est pas une cigarette que je vais fumer ce soir…Mes doigts agiles connaissent les gestes par cœur, pinçant la feuille contre le carton, je roule délicatement et ma langue unie les deux bords de la feuille…Je l’allume à l’aide de mon pouce et j’inspire la drogue. L’herbe me calme, efface de ma tête l’image de ma sœur, pendant quelques minutes, quelques heures, je ne vois plus ma sœur et j’ai l’impression d’être plus proche de la réalité. Je m’allonge sur le canapé, ma tête dans le vide, en arrière, je continue de fumée ce mélange de marie-jeanne et de tabac, je sais ce que vous vous dites : quelles connes, elle est inconsciente, la drogue c’est mal, bla bla bla, je connais le refrain, vous avez entièrement raison à vrai dire mais je n’ai jamais dit que j’étais maline…Loin de là.

Je fini par écraser la cigarette improvisée contre le planché de mon appartement, ma tête toujours dans le vide, je m’endors pour me réveiller plusieurs heures plus tard, les bougies se sont éteinte toute seule, noyée dans la cire certainement. Je jette un œil à mon "blessée" qui dort encore paisiblement, j’ai peut-être exagéré côté dose de médoc. Je me lève, me dirige vers lui, assez près pour vérifier si le mec respire encore, ok, ça va, rien à signaler. Et là plusieurs minutes passent, je me fais chier, je tourne en rond, j’ai pas spécialement envie de sortir et aujourd’hui je ne suis pas de service. Attrapant ma guitare acoustique, je m’en cogne de le réveiller, je me pose quelque part dans l’appart, toujours en mode "pyjama", et je joue, je joue parce que ça me fais passer le temps, je chante parce que c’est ma seule façon à moi d’éviter de sauter par la fenêtre, c’est ma façon à moi de pouvoir faire face à tout ça, à ce monde de cinglé…


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MessageSujet: Re: I am goin' down - Zach   I am goin' down - Zach I_icon_minitimeDim 1 Avr - 15:05

Rien. Le néant. C'est fou comme ça peut-être reposant parfois. J'ai toujours été plutôt du genre à ne pas aimer l'absence de quelque chose. La solitude, la tranquillité, l'ennui. Tout ça me filait la pétoche et je finissais toujours par monter sur mon vélo pour toquer à la porte de Sam pour sortir chercher la petite bête sur internet ou dans les rues ensoleillées d'Odessa.
J'aimais ça les petites choses. Les petites histoires, les petites disputes, les petits mystères, des petites choses qui font que la vie n'est pas qu'un simple fil tendu dans un espace vide, mais des petites choses surmontable.

Dans le noir que me procurent mes paupières fermées, je vois s'afficher des petits rubans translucides. Des Traces. Qui mieux que moi peut imaginer le destin de chacun comme des fils qui tracent leur chemin sur la surface de la Terre. Je les aies vues, elles s'entrecroisent, s'emmêlent, se lient, formant une toile d'un tissage incroyable. Les choses sont comme ça, elles sont bien comme ça, et auraient dû rester ainsi.
Mais lorsque quelqu'un peut voyager dans le temps, être à plusieurs endroit en même temps ou détruire une ville en un claquement de doigt, comment les intégrer dans un maillage si parfait ?

Je ne sais pas si je crois en Dieu, mais à chaque fois que je me demande s'il existe vraiment quelqu'un qui gère tout ce bordel, je me dis que c'est un bel enfoiré, ou alors un gros mongole qui s’ennuie peut-être trop. Sur ce coup vieux, si t'avais l'intention de foutre la merde, t'as réussi. Donner des pouvoirs magiques aux humains, ça doit paraitre marrant à la base. Je suis sûr qu'il y a quelques années, ça aurait été un de mes plus grand rêve. Mais franchement, quel merdier.

+

Quelques notes de cordes pincées me sortent de ma réflexion sans queue ni tête. Lentement, elles me ramènent à la réalité.
Je ère à travers l'existence sans but ni désirs, car au final, je suis seulement vivant. Seul mon corps demeure, fatigué de vivre mais esclave des battements réguliers de mon cœur. L'homme vit, la bête survit, qu'est-on lorsqu'on n'est plus capable d'aucun des deux ? Un Zombie.
Je laisse un sourire s'afficher sur mon visage, mais celui-ci est rapidement crispé par la douleur qui atteint mon cerveau. Mon corps doit être recouvert d'hématomes à cause des trois abrutis. A voir comment ils s'amusaient à taper une fringale comme moi, j'imagine que me voir perdre conscience les a pas arrêté de s'amuser un peu plus. Doucement j'entre-ouvre les yeux pour apercevoir quelque chose qui me frappe aussi violemment que la douleur. Des cheveux blonds.
A vous tous qui m'avez causé du tord, je suis un zombie. Vous voulez encore me voir me casser la gueule, mais je suis un zombie. Quelle profondeur me pousserez-vous à atteindre avant que je ne tombe raide mort ? A croire que je suis franchement destiné à souffrir jusqu'au bout, ou que quelqu'un là haut m'en veut. Je ne peux même pas bouger, je ne peux plus m'enfuir, et je contemple mon cauchemar en tremblant de peur, de colère, de désespoir et de désir. Peut-être est-ce là ma fin. J'aurais préféré que l'épilogue de mon histoire s'arrête dans la ruelle crade derrière le bar, mais le cynique scénariste de ma vie ne pouvais pas s'empêcher de me finir dramatiquement accompagnée d'une musique contant à quel point je suis pathétique.

La voix rauque de la chanteuse du bar m'arrache des larmes de rage. Jusqu'à quel point la vie se rira-t-elle de moi ? Petit garçon d'Odessa à eu ce qu'il voulait. Obsédé du mystère et du surnaturel, on lui a offert une amie immortelle cherchant son aide. Lorsque celle-ci s'est volatilisée, c'est lui-même qu'on a doté d'un pouvoir incroyable. Il a eu ce qu'il voulait et il n'a pas su l'apprécier. Il s'est ensuite amusé à chercher un coupable et à New York, il a trouvé le paradis pour quelqu'un intéressé par les spéciaux. Mais il n'était toujours pas content, alors au final, on lui a donné ce qu'il voulait. Mais toujours pas, il n'y a trouvé aucune délivrance. Et il se plaint, encore et toujours. A vous tous qui m'avez causé du tord, je suis un zombie. Vous voulez encore me voir me casser la gueule, mais je suis un zombie. Quelle profondeur me pousserez-vous à atteindre avant que je ne tombe raide mort ?

" Assez... Assez !"

Ce sont des sanglots suppliants qui viennent interrompre le chant destructeur de la jeune blonde. Si je suis un Zombie, alors pourquoi la douleur parcoure mon corps avec une telle intensité ? Pourquoi ne suis-je pas plus qu'un morceau de viande attendant la date de péremption ? Pourquoi ne me m'accorde-t-on pas seulement un peu de paix ? Je ne suis pas un zombie, seulement quelqu'un qui attend la fin de son calvaire depuis trop longtemps.

"Achève-moi."

Achève-moi comme tu aurais du le faire après que j'ai brisé la dernière chose qui nous unissait. En te tirant dessus j'ai tué notre amitié, la dernière chose qui aurait pu me sauver. En me tirant dessus, tu m'aurais délivré de toute cette histoire ridicule qui me ronge le cerveau petit à petit.

"Claire je t'en supplie... Je t'en supplie."

Je sais bien que tu n'es pas Claire. Je sais bien que personne n'en a à foutre de ce que je veux. Mais si jamais ma voix peu atteindre ne serait-ce qu'un esprit dans ce monde, Dieu ou Vermine. Assez.
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MessageSujet: Re: I am goin' down - Zach   I am goin' down - Zach I_icon_minitimeMer 4 Avr - 15:32

Interrompue dans mon trip musical, je fixais le mec que j’avais ramené chez moi. Décidément, il n’était pas dans son assiette. Bon ok, il en avait pris plein la gueule par les gars du bar mais quand même, et puis merde c’était quoi ce délire de m’appeler Claire ? Quel nom de cruche ! Je soupirais, déposant ma guitare à mes côtés en observant le visage de ma sœur dans le miroir, je n’aurais pas dû t’écouter Ekaterina, sérieux regarde dans quoi ton délire "faut pas le laisser crever là" va m’amener ! Je ne suis pas quelqu’un qui arrive à s’occuper des autres, si ça avait été le cas tu serais là ! Je t’aurais réellement sortie de cet hôpital ou ce laboratoire ! Tu serais à mes côtés, on vivrait nos rêves loin de papa, au lieu de ça tu es morte sans que je puisse y faire quoi que ce soit, au lieu de ça je perds complètement les pédales et je te vois dès que l’occasion se présente pour toi de venir me hanter. Je me levais, me fichant complètement que j’étais encore en petite tenue, de toute façon ce n’était pas comme si je m’habillais plus chaudement en temps normal et ce n’était pas comme si un mec n’avait jamais vu de fille plus ou moins habillé…Avec internet, ce type avait très certainement vu pire en matière de vulgarité. M’agenouillant en face de lui, je le fixais un moment avant de lui relever la tête, l’obligeant ainsi à me regarder histoire qu’il retombe sur terre et se rende compte que je n’avais pas une gueule à m’appeler Claire.

« Bah putain, ça devait être une sacré nana pour qu’elle te mette dans un état pareil mon vieux… »

Je posais une main sur son épaule avant de me lever et de me diriger vers la cuisine…Remplissant alors une première tasse d’eau, tiède…Je restais dos à l’inconnu pendant que je chauffais à ma manière l’eau contenu dans cette tasse, mes mains prenaient de plus en plus de température. Je me souviens des premières fois où j’avais fait ça, j’en ai bousillé des tasses en testant mon pouvoir sur elle. Lorsque l’eau commençait à fumer, je passais à la seconde tasse, faisant de même. Et hop ! Du café instantané dedans et c’était bon. Oui, ici ce n’était pas un hôtel trois étoile, je n’avais pas grand-chose et je me contentais de peu, ce café était potable et par conséquent ça me suffisait et si ça suffisait pas à d’autre, j’en reviens à ce que je dis d’habitude : je les emmerdes.
Retournant vers mon invité surprise du moment, je déposant la tasse à côté du lit, gardant la mienne dans mes mains avant de m’installer en tailleurs face à lui, à même le sol.


« Je t’aurais bien proposé un sceau de glace au chocolat tout en chialant devant Titanic mais je n’ai pas de glace…D’ailleurs, je n’ai pas la télé non plus. »

Observant les blessures, et fixant l’état pitoyable dans lequel il était. Je commençais à essayer d’imaginer la fille qui avait dû le larguer. Ça devait être une blonde, sinon pourquoi il m’aurait confondu avec elle ? Donc blonde…Une belle histoire d’amour, du type qui commence très tôt ? Non, ce gars avait limite la gueule d’un geek. Je vois bien le genre de fille qui ne se rend pas franchement compte que son meilleur ami est raide dingue d’elle, ouais là je sens que ça colle mieux.

« Ils t’ont salement amoché hier soir, j’ai pensé que ça te couterait moins cher si je t’emmenais plutôt que de faire le 911 »

J’aurais pu lui dire qu’au départ je ne voulais pas m’en mêler mais que c’est mon hallucination sur ma sœur qui m’a décidé à l’emmener ici mais je me suis dit que même si il avait l’air barré, c’était peut-être pas la meilleure façon de faire pour une première approche. Buvant quelque gorgée de mon café noir, je l’aimais ainsi, amer et fort. J’espère que c’était comme ça que ce type aimait le café parce que je n’avais pas de sucre et je l’avais dosé comme je dose le mien. Un truc à réveiller un mort.

« T’a pas l’air du coin… »

Ce n’était pas un défaut, moi il suffit de m’entendre pour savoir que je ne venais pas du coin non plus. Finissant par boire l’entièreté de mon café, brulant, j’aimais bien sentir le liquide chaud descendre dans ma gorge, le sentir me parcourir, sentir sa chaleur, profitant que ma tasse soit vide pour me lever et retourner dans la cuisine la déposer dans l’évier avant de me rendre à ma table basse, attrapant mon paquet de cigarette à côté du petit sachet contenant l’herbe. J’en callais une entre mes lèvres avant de regarder le gars :

« T’en veux une ? »

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MessageSujet: Re: I am goin' down - Zach   I am goin' down - Zach I_icon_minitimeMer 4 Avr - 17:45

Mes mots ne se perdent pas dans le vide bien qu'ils résonnent un instant dans mon crâne. Un soupir vient souffler sur l'écho comme pour indiquer qu'il a atterrit dans une autre oreille que la mienne. Un frisson vient me frapper telle une décharge électrique lorsque je sens le contact de doigts contre la peau de mon visage. J’ai l'étrange impression de redécouvrir le contact d'un autre en sentant cette peau chaude et ce geste moyennement délicat me redresser la tête. Surprit, même étonné, j'écarquille les yeux découvrant devant moi un visage inconnu.
De grands yeux sombres m'observent et bien que je ne détourne pas le regard, je me sens bizarrement gêné. L'expression plutôt agacée de la jeune femme me rendent presque désolé de l'avoir prise pour quelqu'un d'autre. Mais oui, en découvrant peu à peu ce qui accompagne les cheveux blonds, je me rends compte que ce n'est clairement pas celle que j'avais cru voir.
Sa voix profonde vient s'adresser à moi avec moins de délicatesse et de tranchant que ses chants. J'y découvre un accent étrange. Allemand ? Russe ? Français ? Je fronce les sourcils, me demandant enfin à qui j'avais à faire.

Voyant que je redescendais quelque peu de mon nuage, celle-ci ne me laissa pas continuer de la dévisager et s'éloigna en me tapotant sur l'épaule. Lentement, j'émerge du néant de mon esprit pour venir observer la pénombre qui règne autour de moi. La lueur tremblante et chaude de quelques bougies me laissent découvrir des murs plus abimés encore que le bar où je me souviens seulement être entré. Dans une autre pièce, les crissements des vieilles lattes de parquets résonnent dans tout l'appartement en m'indiquant les déplacements de mon hôte. Le plafond me semble trop haut pour le léger sentiment d'étouffement que je ressens.
Doucement, j'essaye de me relever, mais mes muscles viennent rapidement me rappeler la raison de ma position allongée. D'un petit gémissement plaintif, je me force à me redresser en poussant sur un bras. Mon corps semble alourdi de tout l'alcool que j'avais pu ingurgiter toute la soirée et je mis un certain moment avant de retrouver mon équilibre, adossé au mur. J'entends les ressors du matelas continuer ma plainte et je prends quelques secondes pour reprendre mon souffle.

La jeune femme ne tarda pas à revenir et avant que je ne puisse voir ce qu'elle tenait dans la main, l'odeur du café bien chaud et bien noir vint me caresser les narines. Je vois sa main fine venir déposer la boisson chaude sur la table de chevet. Son ton ironique et ses sourcils froncés me font étrangement sourire. Je n'avais aucune idée du pourquoi, mais j'avais la forte impression d'avoir fait quelque chose de mal pour offenser la blonde. Mais dans mon état, trop triste et abruti pour ressentir plus d'émotion négative, je me contentais de sourire un peu bêtement en écoutant l'accent accrocheur de la bavarde.
Je fut intrigué mais n’eus pas vraiment le courage de réfléchir à pourquoi je me retrouvais dans un immeuble délabré plutôt que dans une chambre propre et vide d'hôpital. Tout ce que je savais, c'était que les petites bougies m'étaient plus agréables que l'agression visuelle des néons et que la présence d'une jeune femme bien que blonde et agacée était toujours plus agréable que celle d’innombrables machines bruyantes.
Je voulu lui répondre, la remercier ou juste lui indiquer qu'elle avait raison de penser que j'avais de quoi me payer des soins médicaux, mais ma voix se coinça dans ma gorge dans un grognement rauque. Toussant doucement, je finis par lâcher un simple "Ouai." un peu pâteux.

Bien que son regard avait l'incroyable talent de me dire "Va-te faire foutre", je ne pus m'empêcher de l'observer un peu plus. Sa peau pâle semblait briller à la lueur des flammes et il faut dire que de la peau, il y en avait à observer sur son corps élégamment découvert. Ses yeux cernés de noir semblant me fusiller tels de vrais canons d'arme me rappelèrent de ne pas trop m'allonger dans ma contemplation. Elle même à l'air de se poser des questions à mon sujet bien que je suis sûr de n'être pas aussi agréable à voir qu'elle.
Alors que sa remarque devait me faire rire, le petit soubresaut me crispe les muscles et me fait grimacer. Un rire mélangé à une toux sèche vient dégager ma gorge.

"Ouai. En tout cas c'est plus près de d'où toi tu viens."

Je ne sais pas si c'était sensé être ironique, mais de toute façon, peu importe ce que je réponds, j'aurais toujours l'impression de pas avoir choisi la bonne réponse. Pour m'empêcher de m'enfoncer plus cependant, je saisis avec des gestes précautionneux la tasse posée à mon attention. La chaleur qui s'en dégage vient me faire me rendre compte à quel point mes mains sont glacées. En l'approchant de mon visage, je prend le temps de sentir le fumet me caresser le visage comme la douce sensation d'une douche chaude après une longue journée. L'odeur du café, elle, me rappelle plutôt un début de matinée.
A la première gorgée cependant, je peine à reposer la tasse sur la table sans en renverser partout alors que je m'étouffe bruyamment. Je ne sais pas si c'est la chaleur ou l'impression d'avoir avalé de l'essence de noix de café, mais j'avais l'impression que ma gorge s'était soudainement faite griffée de toute part. Heureusement, la demoiselle s'était éloignée et même si elle pouvait très bien entendre ma souffrance, je n'avais pas à subir son regard sûrement plus noir que son café.
Alors que je me remettais de ma douloureuse expérience, je l'entendis me proposer une cigarette.

"Volontiers. Mais euh... Si c'est comme ton café..."

Je ne me souviens même pas quand j'ai commencé à fumer, sûrement pas à Odessa, mais le plus drôle c'est que je ne me souviens même pas quand j'ai arrêté. J'avais sûrement plus de thune à claquer là dedans. Alors que je mis en bouche la petite baguette, je me rendais compte que j'aurais préféré avoir autre chose que du simple tabac, quitte à faire l'effort de fumer.
La jeune femme reprit place près de moi et un court silence passa alors que tout deux laissions la fumée envahir nos poumons. Le temps passé était pour moi le temps de rassembler le courage de bouger mon bras pour retirer la cigarette de mes lèvres, ce que je finis par faire d'un geste lent et mal coordonné.
Après avoir soufflé pendant une éternité, je sentis mes poumons se vider agréablement. J’eus l'impression de perdre quelques grammes de tourments.

"Merci." finis-je par dire simplement. Je n'avais rien à donner d'autre, mais je n'étais pas devenu un bâtard ingrat non plus. Je me sentais bien, du moins aussi bien que je pouvais être en ce moment. Un lit moisi, une cigarette, le silence, et quelqu'un qui vous aide, c'est peu et tellement à la fois.

"C'est... chez toi ici ?" la réponse était plutôt évidente sachant que l'alternative serait que la jeune femme m’aie emmené dans un immeuble désaffecté pour faire je ne sais quelle atrocité à un inconnu déjà mort. Paraissant intéressé par l'environnement peu accueillant, j'essayais en fait d'éviter de penser à la seule question qui aurait un sens : Pourquoi ? Pourquoi aider un parfait inconnu ? Certain dirons peut-être que c'est une évidence, mais lorsqu'on est pas un adulte avec un bon salaire, c'est loin d'être évident. C'est même con. Mais étant le parfait inconnu aidé, j'ai pas vraiment intérêt à le rappeler.

"J't'ai entendu chanté... deux fois d’ailleurs. C'est... cool." Encore une fois, mon regard fuit dans les recoins sombre de la pièce. Je sais pas si ça lui fait grand chose que je trouve ses chansons "cool", mais je ne peux m'empêcher de me sentir un peu mal en me rappelant mes réactions celles-ci. La première fois j'ai explosé son spectacle, la deuxième fois bah... Je lui ai un peu dit de la fermer.

Après un long soupir enfumé, je ne pus m'empêcher de laisser tomber la conversation faussement banale. Essayer de trouver un sujet de conversation était fatiguant et inutile, après tout, peu de minutes restaient avant que la blonde m'ordonne de déguerpir de son appart alors pourquoi s'embêter à mentir ?

"Tu sais pourquoi j'me suis fais tabassé ?"

Ça n'était pas vraiment une question, simplement un rappel à la jeune femme. J'étais un spécial, un monstre, un de ceux que l'humanité avait raison de haïr. Je ne savais pas si celle-ci était au courant et m'aidait malgré ça, mais je voulais être sûr qu'elle ne faisait pas quelque chose qu'elle regrettait plus qu'elle ne pensait.
Reniflant doucement, je détournais le regard, presque effrayé que la jeune femme prenne soudainement feu de rage, mais j'étais préparé.
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MessageSujet: Re: I am goin' down - Zach   I am goin' down - Zach I_icon_minitimeLun 9 Avr - 22:50

Je vois bien que ce n’est pas un mauvais gars même si sérieusement il me fait vraiment chier avec son air pathétique et sa tête de chien battu. Il me balance un simple « ouais » qui semble avoir un mal de chien à sortir de sa gorge et là j’avoue que j’ai une terrible envie de lui dire « mais de rien connard ! ». Je me suis fait chier à le porter jusqu’à mon appart et même si il a l’air fétiche, il pèse son poids et moi je ne suis pas une fana des salles de musculation, bref…Ca m’a demandé un effort de le ramener ici, aussi bien sur un plan physique que psychologique. Je n’aime pas rendre service, je n’aime pas que les gens se sente redevable, je n’aime pas ça parce qu’au final c’est prendre le risque de faire connaissance, de s’attacher et je sais que toute cette double vie que je mène doit, comme son nom l’indique, rester une double vie. Je ne peux pas m’attacher, pas tomber amoureuse, je peux à peine m’envoyer en l’air quand l’envie m’en prend, me retourner le crâne, avoir des sois disant ami qu’au final je ne vois que dans des soirées ou des concerts. Je me marre mais je m’attache absolument pas, je n’ai pas d’ami, pas de meilleure amie, il n’y a que moi dans cette appartement...Ekaterina et moi. C’est l’histoire de ma vie au final, ma sœur et moi, il n’y a toujours eu que nous deux depuis le jour où maman est morte. Une remarque de plus, il réussit à me faire sourire, ouais c’est vrai que je viens très certainement de beaucoup plus loin que lui et il suffit de m’écouter parler pour l’entendre. Parfois la Russie me manque, le froid qu’il y fait là-bas n’est pas le même qu’ici et avec ce pouvoir en moi, je dois bien dire que je n’ai plus jamais connu le froid et ça me manque. J’aimais regarder la neige tomber en véritable tempête, je me souviens des concours avec ma petite sœur : celle qui avalerait le plus de flocon de neige. C’était d’un stupide, vu ce qu’il tombait, c’était carrément impossible de savoir combien on en avalait et au final ça finissait en dispute, elle partait bouder en disant que je trichais…Ou alors c’était moi qui faisait ça ?

« Pourtant je fais plus partie du paysage que toi… »

Je peux pas m’empêcher de lui faire un clin d’œil, malicieux. Je le taquine un peu. C’est vrai, au final, j’ai beau venir de très loin j’ai vite appris les règles du jeu dans cette ville, ce qu’on pouvait faire et ne pas faire. Mais ça m’a pas empêché de connaître des sales moments, des dérouillés comme il en a pris, j’en ai moi aussi de très mauvais souvenir, pas pour les mêmes raisons mais j’ai dû en subir. Laissez les flammes brûler l’intérieur de mon corps parce que je ne peux décemment pas utiliser mon don chaque jour, j’ai bien trop peur qu’Il me repère trop facilement comme ça. Une double vie…
Paquet de clope en main, je fini par lui tendre le paquet alors qu’il fait une remarque sur mon café :


« Monsieur se contentera de ce que j’ai à moins de vouloir une autre dérouillé »

Je tape certainement pas aussi fort que deux grosses brute aussi haute que large mais à force de vivre dans cet univers on apprend à se défendre. Je sais que je peux lui faire mal et même sans avoir recours à mes capacités. J’allume ma cigarette avant de lui filer le briquet. Je le vois allumer sa clope, je vois sa réaction et je devine qu’il n’en a pas fumé depuis longtemps, il y va lentement, il souffle un merci et je fini par m’asseoir contre le mur, sur le matelas, à côté de lui. Fumant tranquillement et déposant le cendrier entre nous deux.

« Pas de quoi… »

Non vraiment, pas de quoi, car comme je le disais, si ça n’avait tenu qu’à moi je t’aurais laissé crevé sur le trottoir. Il est pas obligé de le savoir à vrai dire, maintenant qu’il est là, pas la peine de le mettre plus bas que terre…Il a l’air déjà d’avoir touché le fond et de vouloir continuer à creuser sa tombe un peu plus encore comme si elle n’était pas encore assez profonde.
Visiblement, il n’aime pas le calme, il n’aime pas le silence et se sent obligé de me demander si c’est chez moi ici :


« Non, je t’ai ramener dans une crack house pour le fun… »

Je souris sans le regarder, je plaisante…Même si au final cet immeuble quasiment délabré avec un toit qui laisse passer la pluie et un planché plus que dégueulasse a chaque étage pourrait effectivement faire le parfait décor pour une crack house. Et vu tout ce qui se passe, vu dans le merde dans laquelle on vit, il ne serait pas étonnant que certain ici se défonce au crack. Si je me frotte gentiment à la drogue, j’évite en règle général cette merde, ça c’est un véritable poison, elle vous rend dépendante plus rapidement que le plus délicieux des chocolats mais elle ne fait pas que ça, elle vous change, de l’intérieur mais aussi de l’extérieur…Elle vous dévisage complètement et en moins de temps qu’il ne faut pour dire « crack » on se retrouve à dormir dans son vomis et à en redemander.
Et c’est dans mes pensées que je finis par entendre sa remarque, je le fixe, l’air de dire « tu te fous de ma gueule ou quoi ? ». Les deux seuls fois où ce connard m’a entendu, il m’a littéralement fait chier :


« T’as une putain de façon de le montrer »

Je tapote le bout de ma cigarette contre le cendrier, j’y laisse la cendre s’y déposer avant d’en reprendre une bouffer et d’empoissonner l’air de mon appart en soufflant la fumée entre ses murs. Sa dernière question me laisse perplexe.

« T’es tombé à terre je crois et au même moment les ampoules ont toute éclaté, et ta niquer mon ampli au passage. »

Je le fixe, cette fois ci sérieusement.

« Bref, un nouveau débarque dans le coin et la même soirée quelque chose qu’on qualifierait de paranormal arrive…Ils ont peut-être pas la lumière à tous les étages mais faire le lien est extrêmement facile. Et on peut pas dire que les mecs comme toi soient extrêmement bien vu dans le coin. »

Je vois Ekaterina devant moi et je l’entends me dire :

« Montre lui »

Je me pince les lèvres pour ne pas lui répondre, avec ce gars à côté de moi c’est pas franchement le moment pour taper une discussion avec lui. Je fais juste un non de la tête, discret mais je l’entends s’énerver.

« MONTRE LUI ! »

J’ai l’impression de garder ce secret depuis trop de temps, trop longtemps, devoir garder ce feu en moi, cette rage, cette envie d’exploser parfois…Mon corps tout entier veut s’exprimer et pendant un moment j’ai surtout l’impression que c’est ma sœur jumelle qui me contrôle mais c’est impossible, strictement impossible, elle est morte, elle est morte putain ! Alors pourquoi je sens ma peau s’échauffer. Je me lève rapidement, je ne tiens pas à bruler les draps, ni même le matelas. J’inspire profondément et me dirige directement vers la fenêtre, que j’ouvre…Faisant mine de fumer la plutôt que dans le lit. J’ignore sa voix mais il est déjà trop tard, je le sens, ma peau s’illumine doucement, comme une ampoule, et mes vêtements…Putain…Je ferme la fenêtre avant que quelqu’un à l’extérieur ne me remarque et je m’éloigne de celle-ci, regardant alors mon invité surprise avec colère.

« T’as plutôt intérêt à fermer ta gueule à ce sujet ! »

Et je me tire, rapidement, je me colle dans ma baignoire, le seul endroit où je ne risque pas de cramer quelque chose. L’eau froide, la buée inonde complètement les lieux et c’est au bout de cinq minutes que je finis par réapparaitre, n’ayant juste prit le temps de mettre des sous-vêtements je me dirige directement vers lui, à quelque centimètre de son visage, je plante mes iris dans les siennes.

« Je suis sérieuse, je n’ai pas fait tous ces efforts pour qu’un dépressif me pourrisse des années de travail… »

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MessageSujet: Re: I am goin' down - Zach   I am goin' down - Zach I_icon_minitimeMar 10 Avr - 10:10

C'est vrai que je ne suis pas du coin. D'ailleurs, je ne sais même pas d'où je suis. Odessa était là où j'étais né, où je m'étais fait des amis, où j'avais grandi comme n'importe quel petit garçon. J'ai passé ces dernières année à errer dans New York à la recherche de quelqu'un qui n'existait finalement plus. Je connais Manhattan comme ma poche et j'ai croisé presque la totalité de ses habitants pendant mes nuits de Traque, mais je n'arrive pas à considérer cet endroit sombre et effrayant comme mon nouveau chez moi. Après mon départ, je n'ai eu de maison à proprement parlé. Je dormais dans ma voiture dans un parking abandonné et en ruine. Même si je ne pouvais m'empêcher de trouver cet appartement complètement glauque et pourri, je me rend aussi compte que j'aurais aimé avoir un lieu comme celui-ci où me poser, oublier un peu le monde extérieur et ne pas avoir peur que quelqu'un débarque pour me piquer mon toit. Il y fait plutôt chaud, il y a de l'eau, du café...
J'aurais pu réussir, et peut-être plus brillamment que la belle immigrée. Comme elle, j'avais eu un job plutôt pas mal dans un bar, je gagnais même assez pour me faire un plein d'essence tout les mois et demi. Si seulement je n'avais pas été si stupide.

Tirant longuement sur la cigarette gracieusement offerte, je fronce les sourcils malgré les piques humoristiques de mon hôte. A quel point un homme peut-il pathétique ? Je me sentais faible, misérable, ridicule, ingrat et savoir que je ressentais tout cela m'énervais par dessus tout. Mais vas-y Zach, pleure, morfond-toi, tu n'as jamais eu une once de courage ou d'honneur de toute manière.
Même si je n'étais devenu un monstre, quel merdeux serais-je tout de même devenu ? A se plaindre des effluves de Deny comme une petite peste, à bouder devant la tonne de devoir à faire. Peut-être est-ce mieux que tout se finisse plus tôt.

La jeune femme me répète les évènements de la soirée sans grande motivation. Pourtant, dans ses mots je lis clairement qu'elle sait que les explosions sont de ma faute. Je me permet alors un regard vers elle, me demandant si je n'avais pas manquer de la haine ou de la peur dans sa voix. Elle se tourna alors vers moi, d'un air sérieux qui lui donnait encore plus l'air de me fusiller du regard. Déglutissant lentement, alors que j'étais le monstre qui devait terroriser, je ressentit une petit frayeur monter en moi.
N'osant pas la quitter des yeux, je crus qu'elle allait me foutre son poing en pleine figure, mais qu'elle idée ! N'était-ce pas moi le méchant dans l'histoire ? Pensait-elle pouvoir se débarrasser de moi d'un simple droit ? En y repensant, il était clair qu'il aurait suffit de moins pour m'achever et même si ma nature de monstre m'octroyais tous les désavantages, mes pouvoirs étaient loin d'être utiles. Surtout dans un appartement éclairé à la bougie. A croire qu'elle a tout préparé.
Aurait-elle tout préparer ?!

La panique monte peu à peu en moi et je ne vois pas les mouvements de têtes irrités de la jeune femme qui ne s'adresse pourtant pas à moi. Je me sens chauffer sous la peur, comme si la vie rejaillissait en moi pour mieux se faire faucher. Je sais qu'il s'en était fallu de peu pour qu'aujourd'hui soit le dernier jour, je sais aussi que ce dernier jour ne va pas tarder, pourtant, je sens mon cœur pomper le sang de plus en plus vite et mon cerveau m'ordonner de fuir.
La jeune fille se releva presque précipitamment du lit où elle s'était posée. Et si elle m'avait simplement amené ici pour mieux m'achever ? Me fuyait-elle, ou était-elle allé chercher une hache pour me décapiter ? Bien qu'elle soit frêle et élégante, la haine fait de nous une autre personne, prête à tout pour atteindre son but. Elle ne semblait pas très affecté par le fait que je sois spécial, mais si au contraire elle était bien consciente et même heureuse de pouvoir débarrasser ce monde d'un monstre ?
Un rictus de stress qui ressembla presque à un sourire crispa mon visage à cette pensée. C'était bien la motivation qui m'avait poussé à rencontrer tout ces spéciaux qui m'effrayaient tant. "Quitte à mourir, autant le faire en débarrassant ce monde de deux monstres plutôt qu'un" me répétais-je pour me gonfler de volonté.

Soudainement, une forte lumière vint m'aveugler ainsi qu'un vague de chaleur qui me fit bondir en arrière. La folle utiliserais-t-elle un lance-flamme ?! Dans sa propre maison ?! Je me couvre les yeux et le visage en sentant l'air doucement me brûler, mais à travers mes paupières mi-closes et la forte lumière, je me rend compte qu'il n'y a aucune flamme qui crachent dans ma direction. Seule une chose luminescente et chaude se tient non-loin de là. Une chose... Coiffée de cheveux blonds.
Une exclamation de surprise jaillit de ma gorge mais est couverte par les menaces de la torche humaine. Sans prendre le temps de me voir acquiescer une expression terrorisée sur le visage, celle-ci s’éclipsa dans une autre pièce.
Pour le coup, je ne pu que me sentir vivant. Mon cœur battait à la chamade dans ma poitrine à m'en donner des bleus de l'intérieur et dans mon souffle saccadé chauffait encore l'air brûlé par la blonde. Que s'était-il passé ?

Je mis un certain temps à reprendre mes esprits, décrocher mes mains des draps et rentrer mes yeux dans leurs orbites. L'ambiance était redevenue normale à l'exception de la forte source de lumière qui semblait éclairer une pièce adjacente à la mienne. Lentement, je descendis du lit et me redressa sur mes deux jambes. L'adrénaline avait un bon effet sur la douleur. En faisant quelque pas dans la pièce, je me trouvais rapidement là où la jeune femme se tenait. Mon regard se baissa sur les marques noirâtres sur le parquet. Un monstre.
Mais au moment même où je me rendis compte de mes pensées, je me mordis la lèvre. Après tout ça, tout ce qu'on avait pu me dire, ceux que j'avais rencontrer, tout ce que j'avais pu vivre, je pensais toujours que les personnes dotées de pouvoirs étaient des erreurs de la nature. Mais il faut que je m'y fasse, nous avions un jour étés humains, nous le sommes toujours, seulement avec un gros handicap. Les mêmes galères de société, de boulot, d'argent. Beaucoup d'entre nous ne faisons pas chier le monde, les pouvoirs nous apportent déjà assez d'emmerdes, méritons-nous vraiment la mort.

Lentement, je suis la Trace des petites empreintes noires sur le parquet jusqu'à la salle suivante. L'air est humide et plus chaud, et je vois de la vapeur s'échapper d'une porte. La lumière m'aveugle une fois de plus, mais je m'approche tout de même un peu pour que ma voix perce à travers le vacarme de l'eau s'évaporant.

"Tout... Tout va bien ?"

Après tout, une jeune femme venait de s'allumer devant mes yeux. Même si celle-ci semblait y être habituée, moi je ne l'étais pas, et j'espérais que ça n'était pas à un cadavre calciné que j'essayais de parler.
L'eau continuait de couler et de s'évaporer en grandes volutes de fumée et je décida de m'assoir dans un coin en attendant que quelque chose m'indique que ce qui faisait évaporer l'eau était un peu moins chaud. A attendre en silence, je finis par comater un peu et je mis un certain temps à me rendre compte qu'on avait fermer les robinets.
Du bruit dans la salle de bain m'indiqua que quelque chose de vivant bougeait encore à l'intérieur. J'essayais de me lever pour aller voir, mais mes muscles m'incitèrent à rester dans mon coin à attendre de voir. Le temps fut moins long avant que la jeune femme sorte de la salle, encore plus dénudée mais moins luminescente. Je ne sais pas si c'était le fait de l'avoir vue briller ou de la voir à présent en sous-vêtements qui me donne cet air surprit et qui m'empêche de la dévorer du regard sans grande retenue.
Son regard noir venant se planter devant mes yeux pâles vint cependant mettre un terme à ma contemplation.

"O-Oui. Enfin, oui. Enfin, tu sais j'ai pas vraiment de raison de- Tu t'allumes souvent comme ça ?"

Bafouillant comme un imbécile, je me relevais lentement en m'aidant des murs du coin où je m'était posé dans une tentative désespérée d'échapper aux yeux brillants de la jeune femme. Je ne pus m'empêcher de sentir qu'elle hésitait encore entre me convaincre et me faire confiance, ou me réduire plus simplement au silence en me carbonisant.
D'un subtil pas glissé sur le côté, je m'éloigna de cette position tendue et repris quelque peu mon souffle.

"C'est un jeu dangereux que tu joues là. Je veux dire, t'as des bars à la clientèle plus tolérante, ou du moins plus civilisée que celui où tu bosses. J'ai bossé dans un bar pendant pas mal de temps. Tu pourrais peut-être tenté ta chance là-bas, le boss est peu regardant."

Me voilà à lui donner des conseils en espérant que ça lui fasse plus plaisir que ça ne l'exaspère, mais je crois que de toute manière, tout en moins l'énerve particulièrement. Mais pourquoi m'avoir amené ici si me laisser dans la rue aurait suffit pour me faire mourir ?

"Je ne dirais rien, à qui je le dirais de toute manière. Tu l'as remarqué toi-même, je suis loin d'être un caméléon et je pense que je finirais sans mâchoire avant même de pouvoir dire quelque chose sur toi. Je connais même pas ton nom..."

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MessageSujet: Re: I am goin' down - Zach   I am goin' down - Zach I_icon_minitimeMar 10 Avr - 12:21

Je sens les gouttes froides s’abattre sur moi alors que je fixe le pommeau de la douche, un peu plus en hauteur. La fine pluie que la douche m’offre n’a rien d’agréable et de réconfortant, la pluie me fait presque plus souffrir que le feu lui-même que je sens brûler tous les jours en moi. Peut-être parce que l’eau et le feu n’ont jamais fait bons ménage. Quelle ironie. J’ai l’impression qu’on me pique avec des centaines d’aiguille, je me mords la langue pour me retenir de me plaindre, je me crispe, les genoux contre ma poitrine, je fini par poser mon front sur ceux-ci. J’ai mal, mais c’est un mal nécessaire, respire Zoya, ça va passer, je ferme les yeux, j’essaies de me changer les idées et c’est dans la musique que je trouve encore refuge, là sous la douche, je murmure les paroles d’une énième chanson, d’un énième texte que j’ai un jour couché sur du papier froissé. Les minutes s’écoulent et je n’entends pas la question de mon invités, je ne l’entends pas parce que franchement, je m’en fous !
Tout ce que je veux c’est le silence, tout ce que je veux c’est ne plus entendre la voix de ma sœur, ne plus la voir, ne plus sentir son parfum. Je veux juste un peu de répit, un peu de paix. Les minutes s’écoulent et au fond je ne serai pas étonné si ce mec profite de ce moment pour se barrer d’ici, à vrai dire, je l’espère presque…Qu’il se casse…Je sais qu’il fermera sa gueule ou plus exactement je l’espère. Petit à petit l’eau me fait moins mal, et je retrouve juste la sensation mordante de l’eau froide contre la peau, relevant enfin les yeux je regarde ma peau nue : elle est normal. Et je me sens soulagé. Plongée dans la buée ambiante, j’attrape à l’aveuglette des sous-vêtements pour ne pas quitter les lieux complètement nue. Je suis presque surprise de le voir encore là quand je quitte la salle de bain, et c’est la surprise qui m’amène à le fixer entre quatre yeux et à lui souffler quelque menace, oui…Il a plutôt intérêt à fermer sa gueule. Et la seule chose qu’il trouve à me balancer c’est un peu d’humour bien moisi, enfin, je prends ça question pour de l’humour bien moisi et je fini par répondre :


« Non, seulement quand j’ai un beau gosse chez moi… »

Je fonce vers une caisse en carton, que j’ouvre, j’en retire une paire de bas que j’enfile, elle remonte à mi-cuisse, avant de fouiller dans d’autre caisse. C’est un long débardeur qui m’arrive en dessous des fesses que je finis par enfiler, et un short en jeans attrapé dans une autre caisse. Jetant un regard en coin à cet andouille, j’ai envie de lui demander pourquoi il s’est pas barré, pourquoi il n’a pas pris peur parce qu’il aurait pu crever si je ne m’y étais pas prise à temps mais mes yeux se posent sur mon miroir fêlé, j’y vois le visage d’Ekaterina à chaque fois que je regarde cette glace. Je suis littéralement en colère contre elle, c’est de sa faute si j’ai fini par lui faire une petite démonstration improvisé de mes dons. Putain ! J’avais si bien réussi à cacher ça à tout le monde depuis tant d’année et faut qu’un petit con, qu’elle m’a fait ramener ici, découvre qu’en réalité je ne suis pas qu’une simple petite serveuse dans un bar miteux. Je me dirige vers mon paquet de cigarette, me collant ensuite devant ma table basse.
Au point où j’en suis, ce n’est pas son jugement qui me fera quelque chose de plus, mélangeant tabac et herbe, il me faut pas plus de deux minutes pour rouler le joint, véritable poison pour l’âme, véritable prison pour l’esprit mais j’ai besoin d’un peu de paix. Ne me gênant plus pour utiliser mes doigts pour en incendier le bout, j’esquisse un sourire en entendant ces putains de recommandation :


« Quand on cherche quelque chose, c’est quand on l’a sous les yeux qu’on le voit le moins…Et en dehors de cet exception, je me contrôle beaucoup plus que toi alors garde tes conseils pour toi, c’est pas moi qui ai fini à moitié crevé dans le caniveau. J’ai fait mes marques là-bas et même si la plus part des mecs dans ce bar sont particulièrement con, je m’y sens à ma place. »

Et c’est vrai, même si je sais que si un seul d’entre eux venait à apprendre qui je suis réellement ils seraient prêts à m’égorger dans la minute, malgré ça, c’est dans ce bar que je me sens le mieux. Ils ne sont pas tous mauvais, pas tous contre les gens comme nous et la majorité ont surtout peur pour leur famille, sans compter ceux qui noient le chagrin d’avoir perdu leur famille. Ces personnes ont bien plus de raison que moi de se sentir plus bas que terre…C’est peut-être pour ça que je m’y sens bien. Dans tous les cas, je supporte difficile qu’on critique mes choix, surtout quand ça vient d’un inconnu dépressif.
Je tire une nouvelle fois sur le bâton de drogue, je ferme les yeux et retiens ma respiration quelque seconde. Je sens mes lèvres picoter légèrement, je sens ma tête devenir plus légère et ma gorge s’assécher un peu, je l’écoute et reste silencieuse devant sa façon "subtile" de me demander mon nom. Je fini par poser mes yeux sur lui :


« Zoya… »

Je prends la décision de lui donner mon véritable prénom, peut-être parce que la drogue me rend moins paranoïaque sur le moment.

« Mais appelle moi Amy… Considère-toi comme privilégié »

En d’autre terme je lui fais comprendre que Zoya n’est pas le prénom que je donne habituellement et je tire une nouvelle fois dans la drogue. L’odeur de l’herbe se mélange à l’air de mon appartement et je me sens beaucoup plus légère, presque euphorique.


« Donc toi…Tu fais un truc avec les ampoules…C’est pas ce qu’il y a de plus classe comme pouvoir…A part pour te faire des soirées so romantique en lumière tamisée je suppose…Non…Même pas…C’est naze comme truc. »

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MessageSujet: Re: I am goin' down - Zach   I am goin' down - Zach I_icon_minitimeMer 2 Mai - 15:25

Elle sourit, mais n'a pas l'air amusée. Bien sûr, prendre feu ne devait pas être très agréable. De mon regard indiscret, je parcoure son corps mais n'y découvre que la surface lisse et pâle de sa peau. Pas de brûlures. Je ne sais si c'est le manque de contact humain ou la difficulté à croire ce que je venais de voir, mais jeu une intense envie de toucher cette peau si belle qu'elle semblait irréelle. Me brûlerais-je si je l'effleure ? Les flammes sortent-elles par les pores ou est-ce le tissu lui-même qui devient ardant ?
Elle s'éloigne pour se vêtir, heureusement pour moi. Je pense qu'aucun de nous aurait apprécier une séance de touche-pipi suivit d'un barbecue. Pourtant, mes yeux ne la quitte pas alors qu'elle enfile des vêtements qui lui donnent l'air d'être plus dénudée encore. Comment se fait-il que ses cheveux n'ont pas brûlé mais que ses habits si ? Transpire-t-elle à cause de la chaleur ? Est-elle immunisée aux autres flammes que celles de son corps ?
Soudain je me ravise, détourne le regard comme si j'avais reçu une gifle. Cette sensation...
Les questions fusent dans mon esprit, je ne peux me détourner, mon cœur s’emballe et mes muscles se crispent. Dans mon cerveau, l'adrénaline me donne des envies plus folle les unes que les autres. J'avais envie de brûler, de brûler, Claire.
Ma main se porte à ma bouche sans que je ne l'ordonne. A ce moment, la blonde s'avance vers moi pour me renvoyer mes conseils en pleine face. Sous mes doigts, un rictus nerveux anime mon visage. Elle n'a que faire de ce que je dis. Elle n'en a jamais eu rien a foutre de ce que je disais. Je n'étais qu'un caméraman, qu'un tripode humain qui tenait la caméra et appuyait sur le bouton. Comment avais-je pu..

- Zoya…

Mes yeux se relèvent, ma respiration haletant se bloque un instant dans ma poitrine. Je sens des sanglots m'entraver la gorge mais rien ne parait sur mon visage à part la panique qui m'a gagné depuis que la demoiselle a prit feu. Était-ce pour ça que j'étais resté au lieu de prendre mes jambes à mon cou comme je l'avais fait de nombreuses fois ? Était-ce de mon propre chef ou était-ce là encore une raillerie du Destin ? Une n'avais pas suffit à m'anéantir et ils m'envoyaient maintenant la remplaçante ?
J'ôte ma main de ma bouche pour bégayer mon propre nom qu'elle n'écouta sûrement pas.

- Joh- Zach. Moi c'est Zach.

J'avais moi aussi usé d'un faux nom à mon départ d'Odessa. John Smith, bien moins original qu'Amy. Mais il n'y avait plus de raison que je l'utilise. D'ailleurs, je ne suis même pas sûr qu'il m'ait été d'aucune utilité. On utilise un faux nom lorsqu'on fuit quelque chose alors que moi, j'étais celui qui cherchais. Fuyais-je Odessa peut-être ? Fuir le vide qu'elle avait laissé. Et Zoya, que fuyait-elle ?

- Donc toi…Tu fais un truc avec les ampoules…C’est pas ce qu’il y a de plus classe comme pouvoir…A part pour te faire des soirées so romantique en lumière tamisée je suppose…Non…Même pas…C’est naze comme truc.

L'insolente m'arrache un sourire bien qu'une blessure de plus balafre mon orgueil. C'est vrai, je n'ai jamais été un monstre très effrayant, j'étais peut-être le plus puissant en pathétisme. Il ne m'avait pas bien servit à part me mener droit dans les emmerdes et les cul-de-sacs. D'un rire amer, je me moque de ma propre impuissance. Elle pense m'envoyer des piques mais elle touche dans le mille, c'est carrément naze comme truc.

- Ouai je sais, c'est pas aussi impressionnant que prendre feu en risquant de brûler son appart en cendre. C'est pas moi qu'on buttera en premier pour dangerosité. Hélas.

Un peu plus grincheux, je m'approche d'elle et saisit agilement son joint de ses lèvres et les poses dans les miennes. Je n'ai pas vraiment peur d'elle. Si elle avait voulu me tuer, elle aurait profité de son petit moment de pyrotechnie. Et de toute façon, elle sait bien qu'elle me rendrait service. Mourir par le feu est clairement pas la mort la plus paisible, mais au moins j'aurais bien le temps de me rendre compte que je crève. Adios vie de merde et bonjour peu importe ce qui est là haut, ça va barder.
Je profite du court moment où je détiens son petit bâton d'oublie pour en remplir mes poumons à fond. Les cendres tombent déjà lorsque j'en décolle les lèvres.

- J'suis un expert du romantique moi. Pas ma faute si vous aimez pas les étincelles et la poudre à canon.

Rejoignant la pièce que nous avions quitté, je me laisse lourdement tomber sur le matelas pour reposer mes jambes faiblissantes avant que mon cerveau n'oublie comment me faire tenir debout. Mon corps faiblit, mais mon cerveau embrumé par la fumée ouvre les tiroirs de l'amertume et la colère. Je n'ai jamais vraiment été méchant, je dirais même que c'est quelque chose que je ne saurais être. Plutôt étrange pour quelqu'un qui pointait un flingue sur la tempe des autres pour aucune raison, mais au final, je n'ai atteint ma cible qu'une fois, sans effet. Mais en rogne, peut-être ferais-je le poids face aux mots brûlants de la blonde ?

- T'façon la lumière tamisé t'as l'air de kiffer ça toi. Les bougies et tout, ça pour le coup c'est naze.

Faible mon cher, vous êtes bien faible. Je m'affale sans élégance, une moue boudeuse naissante sur mon visage. Serait-je un jour gagnant dans quelque chose ? Les gens n'ont de cesse de me piétiner, ne me remarquant seulement lorsqu'il veulent rester un peu plus longtemps pour s'essuyer les chaussures.
Je me relève d'un bond et titube un peu. L'air déterminé, je suis presque prêt à boxer quiconque voudrait marcher sur Zach le paillasson, mais personne ne vient alors mes yeux fixent bêtement le mur. Pendant un court instant de silence et de divagation cérébrale, le mur semble me regarder aussi. Je peux presque lire une expression intensément blasée dans les circuits qui le parcourent. "Enfin Zach, réfléchis deux secondes, n'y a-t-il rien que tu puise faire pour lui fermer sa bouche à cette prétentieuse ?" me susurrent-il de leurs fins composants rouillés. Tu va voir petit blondasse que j'allume aussi bien que toi.

Mon regard de combattant perd alors de sa hargne pour gagner en concentration. Comme les Traces sur le sol de Manhattan, je suis les fils et les câbles dans la structure du bâtiment. Dans mon esprit embrumé se dessine une carte plus précise encore que ce que mes pupilles pourraient observer. Je ne les vois pas, je les sens. Là, le petit plaisantin me fait presque un clin d’œil complice.
Un sourire conquérant se dessine alors sur mon visage alors que je me tourne vers la blonde.

- L'ambiance feux de camp de scout ça craint, moi je te propose de passer sous les projecteurs.

D'un mouvement de mon index et majeur droit, j'allume un disjoncteur imaginaire, débloquant au passage le flot blanc qui se déverse dans les conduits. La pièce ainsi que toutes les autres s'allument alors d'une forte lumière. Elle ne pouvait le voir mais tous les bâtiments environnants s'allumèrent aussi malgré les interrupteurs éteints.
Un rire satisfait sortit de ma gorge serrée, étant le seul témoin de ma grandeur momentanée. Je pouvais sentir l'électricité parcourir le quartier mieux que je ne sentais le sang me parcourir les veines. Aux commandes de tout le système je m'amusais à les faire tournoyer plus vite encore, plus fort, encouragé par les cris stridents du matériel rouillé.
Soudain, la lumière disparu, chassée par le bruit d'éclats de verre. Les ampoules ne sont définitivement pas mes amis. Mais le vacarme est lui même couvert par un sifflement strident que je ne suis plus le seul à pouvoir entendre. Un gloussement de contentement monte en moi alors que je comprends que l'énergie est toujours présente, puissante, plus puissante que les installations humaines. Bientôt, il s'échappe des fils brisés telles des vagues électriques amenant une fois de plus la lumière. Une lumière bleutée bien moins tendre que les flammes des bougies.

Soudain le noir, le silence, pour les autres comme pour moi. Je ne sens plus rien, seulement des gouttes rouges qui me parcoure le visage. Aucune colère ne m'emplit mais je vois rouge. Le liquide vital s'échappe de mon corps par mes yeux, mon nez, ma bouche et mes oreilles. J'ai lâché la corde et suis maintenant en chute libre. Le sol ne tarde pas à m'arrêter.

- Ouai t'as raison en fait. J'ai un truc avec les ampoules...

Incapable de bouger, le visage baignant dans mon propre sang, même un demi-sourire aux lèvres, le final aurait pu être mieux quand même.
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MessageSujet: Re: I am goin' down - Zach   I am goin' down - Zach I_icon_minitimeMer 9 Mai - 11:48

Zach…Il a eu un instant d’hésitation et cette simple petite seconde me donne l’impression que ce mec pitoyable et moi on aurait des points en commun. Nous fuyons quelque chose, je ne sais pas si ça à quelque chose avoir avec cette « Claire » qu’il n’a de cesse d’appeler par moment mais mon petit doigt me dit que cette fille ne doit pas y être pour rien. Nous fuyons tous quelque chose, du moins c’est ce que j’aime à penser. Je vois assez de type noyer leur problème dans l’alcool pour savoir qu’eux aussi ils fuient quelque chose : leur soucis, leur boulot, leur femme, leur info, la monotonie ? Nous avons tous une bonne raison de prendre le large et de s’en aller. Peur de l’engagement, peur de gâcher sa vie en construisant quelque chose de stable, de passer à côté de quelque chose d’extraordinaire si jamais on venait à poser ses bagages et prendre racine. Je me perds littéralement dans mes théories fumeuses de psychanalyste de comptoir et je suis sortie de ça par les paroles cinglante d’un dépressif. Me faire buter en première parce que je suis beaucoup plus dangereuse que lui ? J’esquisse un sourire en l’écoutant, j’ai dû réveiller la "bête" qui sommeillait en lui. D’un geste agile il me vole l’herbe et je le laisse faire, au point où il en est, il ne risque pas grand-chose avec de la drogue en plus dans les poumons. Et puis surtout ce n’est pas moi qui lui fera la leçon, bien que…Il fume sur mon compte-là.

« Encore faut-il qu’ils soient capable de me tuer pour ça, contrairement à toi, je sais me défendre… »

J’esquisse un sourire, si il pense m’avoir sur le terrain des piques et autre petit mot doux sympathique à se balancer droit sur le coin de la gueule…Il est pas prêt de gagner, j’aime avoir le dernier mot et puis surtout j’ai les visions de ma frangine et les éternels discussions que j’ai avec elle pour pouvoir m’entrainer. Je me moque de moi et de tout. Ce profiteur se tire avec ma "clope" en main et je le suis, m’installant sur mon matelas, à côté de lui et regardant fixement le mur en face moi. Le papier s’y détache à grand morceau, alors que dans certain coin de mur il n’y en a carrément plus.

« J’adore quand ça explose, les pétard mouillés c’est pas pour moi, c’est à mourir d’ennuie…Faut croire que je dois être aussi romantique que toi »

Il s’attaque gentiment à mes bougies, à ma décoration, je fais la moue en portant une main à mon cœur :

« Ouch…ca fait mal…Un, l’électricité ici est assez capricieux, deux, j’ai la vague impression que la compagnie d’électricité n’a pas franchement envie de mettre les pieds dans le coin et trois, tu dois pas être une grand consommateur de ceci »

Reprenant ce qui m’appartient d’entre ses doigts, je le cale un instant entre mes lèvres et en inspire le poison. J’aime cette sensation, sentir mes lèvres s’engourdir légèrement et ma tête avoir une sensation de légèreté. Le prenant à nouveau entre mes doigts, je tends le bras pour désigner plus directement le bâton incendié.

« A force ça te rends sensible à la lumière et tu préféreras nettement la lueur d’une bougie à l’agression d’une ampoule »

Ok c’était une excuse foireuse, il faut croire que mes dons me rendait plus empathique avec les flammes, comme si y avait un genre de connexion entre elle et moi. Putain qu’est-ce que je peux penser comme connerie quand je fume moi ! J’en aurais presque rit si j’avais été seule mais le fait est que justement, je n’étais pas toute seule. D’ailleurs l’invité surprise décide de se lever soudainement et je le fixe sans grand intérêt au début, juste…Curieuse.
Il se dirige vers l’un des murs alors que je m’étais mise à parier avec moi-même le moment où il se casserait lamentablement la gueule vu la démarche bien gauche qu’il avait. Il me provoque avec cette histoire d’ambiance et je le laisse faire, croisant les bras, il veut me faire une démonstration je le sais et là il m’intéresse beaucoup plus que des paris avec moi-même. Vas-y mon bébé, montre à maman de quoi tu es capable que je rigole.
Mimant un interrupteur ou que sais-je encore, il ne faut pas longtemps pour la pièce s’illumine d’une forte lumière, une odeur de poussière qui brûle se fait rapidement sentir dans l’appartement…Je fais rarement les poussières, encore moi sur des ampoules qui ne me servent à rien. Plissant les yeux, je sens déjà le léger mal de crâne arriver, quand je vous disais que l’herbe ça vous rend sensible à la lumière ! Ce que je me doutais c’était que la lumière n’étais pas seulement présente dans mon appartement mais carrément partout, je ne tardas pas le découvrir en entendant mes voisins s’extasier…Les murs sont en carton-pâte ici. Surprise, je me lève, je veux m’approcher, amenant lentement la cigarette roulée par mes soins à mes lèvres, rallumant le bout de celle-ci ( l’inconvénient de l’herbe, c’était de rallumer à chaque fois le join lorsqu’on l’oubliait un peu ). Mais avant que je ne m’approche plus, le verre se brise, je sursaute et colle les mains contre mes oreilles…Putain il joue à quoi ! Un sifflement strident et assourdissant me vrille les tympans mais je n’ai pas le temps de m’y attarder que mon appartement se retrouver illuminé d’une lumière bleuté, je trouve ça beau, doux, et soudain…Le néant…

C’est le son de son corps qui tombe lourdement sur le sol qui me fait quitter mes pensées, et je le vois gisant à terre dans ce qui ressemble à une putain de flaque de sang !


« Tu fais chier ! »

Crachais-je avant de rendre mon corps légèrement incandescent…Pas de quoi bruler quoi que se soit, je suis juste devenue une veilleuse sur deux jambes qui me dirige vers lui. Certes ma peau est plus chaude, je suis un chauffage ambulant en même, ouais, je suis l’outil idéal pour les campeurs.


« Tu le contrôle pas complètement, c'est ça ? »

Tirant une nouvelle fois sur mon join, je fini par le prendre entre mes doigts et le mettre entre ses lèvres.

« Tire, ça m’a pas mal aidé quand je pouvais plus me contrôler… »

Et c’est vrai, si j’ai bien appris un truc c’est que mes dons réagissaient énormément à mes sentiments, mes émotions, la colère, la peur, c’est en règle général ce qui me fait perdre mes moyens et fumer de cette saloperie me nettoie simplement assez la tête et m’anesthésie assez pour que je puisse reprendre le contrôle. Ce n’est très certainement pas la bonne méthode à avoir mais je n’ai pas de prof, je n’ai personne d’autre que moi-même et là, ce Zach, il n’a hélas personne d’autre que moi…
Mais ce con est juste complètement naze et il ne réagit pas, je le vois respirer, je sais qu’il est vivant mais il est ailleurs, même pas sûr qu’il puisse m’entendre.


« Allez ! M’emmerde pas, je t’ai pas ramené ici pour que tu crève sur mon planché »

A vrai dire, il en a peut-être pas franchement besoin, il semble déjà ne plus utiliser sa capacité mais je ne préfère pas prendre de risque, je ne souhaite pas que quelqu’un se doute d’un truc, que quelqu’un découvre que c’est ici que ça s’est passé. Tirant sur mon join, j’inspire de la fumée et bloque ma respiration, le temps de prendre son visage entre mes mains et de m’approcher assez près pour qu’il respire exactement l’air empoissonné que je lui transmets. C’est un truc qui défonce beaucoup plus et pour cause, ce que tu respires c’est toute la merde que mes poumons n’ont pas gardé. Et lorsque j’ai vidé tout l’air de mes organes, je le regarde, lui et son sourire complètement niais et sa gueule en sang. Je vois dans ses yeux la lueur qui veut dire « hey je suis de retour ! » et je sens juste la pression du moment retomber…C’est là que je peux pas m’en empêcher, j’éclate de rire…

« Tu m’as foutu une de ses trouilles putain ! »

Je rigole tellement que j’en ai presque les larmes aux yeux.


« T’aurais du voir ta tête ! Sérieux, c’était flippant »

Me levant pour chercher de quoi nettoyer le sol, je lui balance au visage la serpillère encore humide :

« J’applaudis la démonstration et la mise en scène, du grand art, ca marche avec tout ce qui est électrique ? »

Je suis curieuse je l’avoue…Qui ne le serait pas à ma place ?
Allumant les bougies, j’oublie ma "tenue" de veilleuse ambulante avant de m’assoir sur le canapé, tirant sur la cigarette avant de la poser dans le cendrier.

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MessageSujet: Re: I am goin' down - Zach   I am goin' down - Zach I_icon_minitimeDim 3 Juin - 10:39

Pas le contrôler complètement, la phrase était faible. J'avais découvert cet étrange pouvoir alors que je pensais mourir assassiné dans une roulotte miteuse par un putain de forain. Quelque part, je me dis que j'ai toujours sentit ce pouvoir en moi, mais sans chercher à vraiment comprendre sa nature. En fait, j'espère surtout que c'est le dernier pouvoir que je me découvrirais. J'avais déjà assez les boules de voir dans le passé, alors apprendre que je pouvais maintenant converser avec des appareils électroniques n'était vraiment pas un cadeau. Il était peut-être plus puissant, plus pratique que ma capacité à Traquer des gens, mais je n'ai jamais été quelqu'un qui appréciait avoir des talents. Moi j'aimais seulement observer.
Avec un petit sourire niais, j'observe la jolie blonde mettre son joint entre mes lèvres, comme une gamine espérant réparer sa barbie décapitée avec une pile. C'était pas de contrôle que j'avais besoin, seulement d'être débarrassé de cette merde.
Pourtant, je pris une longue taff de poison en fermant doucement les yeux. Mes poumons se gonflèrent doucement jusqu'à ce que je sente qu'ils appuient sur quelque chose de douloureux. Toussant douloureusement, je me recroquevillais sur moi même. Restant là, sans bouger, je me contente seulement de respirer doucement, les yeux perdus dans le vague.

"Ma cote ?"

Un petit sourire anima mon corps inerte.

"Non mais attend j'm'en tape pas mal d'avoir la cote moi ! Ma vie est foutue, c'est mort pour moi, ok ? Tournois d'échec dans même pas une semaine, test d'évaluation en octobre, début des vacances dans trois semaines et je suis une bête de foire !"

"Attend tu noircis pas un peu le tableau là ?"

"Nan je noirci rien du tout !"

Au moins, Claire avait du talent pour réussir son coup. Se péter la moitié des os, se poignarder le ventre, s'enfoncer un énorme barre de fer en plein dans les cervicales et la demoiselle s'en sortait sans la moindre égratignure, seulement une petite ride entre les sourcils témoignant du dégoût qu'elle pouvait ressentir pour cette chose qui moi me fascinait tellement. Mais même si je fus frappé de la même malédiction qu'elle, elle resta toujours mon miracle, mon obsession, mon étoile filante qui s'était évanouie trop tôt dans la noirceur du ciel. Je le savais, elle était toujours la plus merveilleuse de toute. Avoir des pouvoirs n'était pas ce qui faisait de soi quelqu'un d'aussi bien qu'elle, il n'y avait qu'à me regarder pour le comprendre.
Claire n'était pas seulement une spéciale, elle n'avait pas seulement un talent ou un pouvoir, elle était indestructible, immortelle, l'être suprême qui ne peut cesser d'exister. Et c'était sur moi qu'elle avait posé les yeux, ma main qu'elle était venue chercher. Elle était, mon soleil.

Une lueur vint me faire cligner des yeux et je me rendit compte que je revenais d'assez loin. La dernière bouffée d'herbe n'avait été au final pas une si bonne idée que ça. Doucement, je me rappelle et me retrouve sur le vieux plancher de l'appartement étrange de la jeune femme. La lumière qui m'avait fait revenir provenait en fait de la blonde qui s'était mise à briller. Le spectacle était beau, mais aussi un peu comique ce qui me fit faiblement sourire.
Zoya sembla alors prise d'un petit rire qui se répandit en moi comme les chaleureux chatouillis des rayons du Soleil sur ma peau. Rigolant doucement aussi, j’eus plutôt l'air de m'étouffer vu les conditions physiques dans lesquelles j'étais. Je ne fut pas aidé par le tissu humide qui me fut lancé à la figure par mon hôte.

"T'inquiète, de toute façon c'est pas comme si ton parquet pouvait être plus sale" répondis-je d'une voix rauque en m'essuyant le visage d'un geste faible. Tentant de me relever, je n'eus pas la force de porter mon poids et abandonna rapidement l'idée de quitter le sol. Simplement apte à rouler, je me mis sur le dos et m'étala comme un mollusque en soupirant doucement.

"Ha. Ha." répondis-je aux sarcasmes de Zoya. "Téléphone, micro-onde, frigo, disjoncteur, épilateur... Je peux bousiller tout ce que tu veux, mais bon y en a qu'on pas besoin de pouvoir pour ça." continuais-je dans la plaisanterie. Je ne sais pas pourquoi, mais entre mes mains, les pouvoirs semblaient perdre toute leur utilité. "Non franchement, j'en sais trop rien. Il faut dire, si à chaque fois que je l'utilise je finis dans cet état ou tabassé par des gros dégueulasses dans un caniveau..." Il était clair que mes pouvoirs étaient loin d'être un atout, seulement une malédiction.

"C'était pas les ampoules ma spécialité avant." continuais-je alors , me sentant bavard. De tout manière, à part parler ou dormir, je n'avais pas grand chose à faire. D'ailleurs, je sentais la fatigue appuyer sur mon corps et mes paupières. "J'ai toujours pas bien saisit la nature du truc mais... J'suis bon pour re-" Je m'arrêtais un instant. L'ironie du terme "retrouver" que j'allais employer s'était bloqué en travers de ma gorge comme une énorme épine sur laquelle était marqué 2009-2011, la durée que j'avais mis pour retrouver Claire Bennet, et par hasard. "Suivre les gens. Fouiner dans leur vie tout ça." rectifiais-je sans grand enthousiasme.

En fait, en parlant ainsi de mes pouvoirs, j'eu l'impression qu'aucun n'avaient réellement d'utilité. Comme si j'avais tiré le mauvais lot à la tombola, la gentillesse et la pitié de Dieu semblait chercher à me consoler d'un lot de consommation plus pitoyable encore que le précédent. J'étais comme un couteau suisse au final, qui peut faire plein de chose différentes mais que personne n'utilise parce que, soyons honnête, il serait ridicule d'utiliser un si petit outil pour couper, visser ou limer quoi que ce soit.
C'est ça en fait. Je suis un couteau suisse. Un couteau suisse, fatigué.
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