[HotD] La superette de l'horreur !!!

Doit répondre avant de mourir:

« Tu restes là. Je reviens hein. » Sans lui laisser le temps de protester, Alison quitta le banc où Camille était assise, s'élançant à l'aveuglette dans une direction à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. Un être humain, si possible, pour Camille. Elle, elle n'avait pas faim son dernier repas remontant à deux jours. Rodant d'un air tout à fait innocent dans ce petit quartier où elles n'étaient que de passage, son attention fut soudainement attirée par un étrange individu isolé à une bonne dizaine de mètres d'elle. Parfait. Il s'engagea dans une ruelle qui au premier coup d’œil lui parut déserte. Sans crainte elle s'y engagea à son tour. Une forte odeur de pourriture venant gonfler ses narines au fur et à mesure qu'elle se rapprochait de lui. Un grognement s'évada de sa gorge par simple réflexe tendit qu'elle s'apprêtait à se changer en loup. Ce qu'elle vit la dissuada cependant. Attiré par le bruit qu'elle faisait, l'individu se retourna, dévoilant un visage défiguré. Seulement défiguré? Détruit plutôt. Les dents visibles là où la peau aurait dût les cacher, une oreille arrachées, un regard absent, il s'élança dans une démarche plus qu'étrange dans sa direction tendant même les bras vers elle tout en poussant une sorte de cris. Reculant puis trébuchant sur une canette vide, Alison s'empressa de quitter la ruelle. Cela ne lui disait rien de bon. Elle était loin de s'imaginer ce qui l'attendait. Rejoignant Camille, elle lui fit signe de la suivre. Là bas, une masse d'individu avançait. Eux aussi ils étaient étranges. Eux aussi, ne semblaient plus humains. Écoutant son instinct elle opta pour la fuite, entrainant la fillette à sa suite.

Elles finirent par s'arrêter. Ils étaient là, derrière eux, au bout de la rue. Ils s'approchait, et rien de semblait pouvoir les en empêcher. Elle n'était qu'une gamine, une adolescente. Elle ne pouvait pas changer le monde, le sauver. Tout juste pouvait-elle se sauver elle même. Quittant la petite horde des yeux Alison s'abaissa, déposant un genou à terre, concentrant toute son attention sur la fillette, forcée de relever sa tête pour plonger son regard dans le sien. Lui attrapant sa seconde main, elle esquissa un sourire qui se voulait réconfortant. « Surtout, tu ne te transforme pas, compris? Et cours! COURS! » Puis elle lui lâcha les mains, se retournant pour faire face au petit groupe qui ne cessait de se rapprocher, gagnant à chaque seconde un peu plus de terrain. Elle avait peur. Elle entendait son cœur battre dans ses oreilles. Avec lenteur ses poings se resserrèrent, il était encore temps. Dans sa tête, une petite voix lui ordonnait la fuite. Si elle se transformait maintenant elle pourrait fuir. Ils n'allaient pas bien vite, elle pouvait les semer avec un minimum de ruse. Elle pourrait leur échapper, ou du moins tenter de leur échapper. Mais elle ne pouvait pas faire ça à Camille. Elle ne pouvait pas l'abandonner à une mort certaine. Combien de chance avait une enfant de dix ans de survivre seule jusqu'au lendemain? 10 pour-cents? 5 pour-cents? Un peu moins certainement. Déjà, si elle parvenait à atteindre la rue suivante sans être croquer ce serait un exploit. Lorsqu'elle avait encore une vie que l'on peut qualifiée de normal, Alison avait vu bon nombres de films de ce genre. Films dans lesquels une grande ville était rapidement anéantie. Ce ne sont que des films me direz-vous, on y exagère les faits pour le spectacle. Mais qui nous dit qu'en fait, ces films ne les minimisent pas? Après tout, de mémoire d'humain, jamais encore une véritable invasion de zombies avait eut lieu sur terre.

Prenant une grande inspiration, la jeune fille fini par se métamorphosée avant de s'élancer dans leur direction prête à bondir tous crocs dehors. Pourtant, à quelques mètres d'eux seulement elle s'arrêtant, faisant chemin inverse. Non. Elle ne devait pas faire ça. Si ces zombies ressemblaient un tant soit peu à ceux que l'on retrouve dans les films, une simple morsure de leur part - ou de sa part - la condamnerait. Et mourir n'était pas prévu au programme... pour l'instant. Camille n'était plus dans son champs de vision. Peut-être était-elle parvenue au bout de la rue, peut-être s'était-elle tout simplement cachée. Une autre personne cependant fit irruption de nul part, se retrouvant à une dizaine de mètre devant elle. Accélérant légèrement son allure, la louve bondit sur cette proie. Proie qui ne lui était pas destinée à elle, mais à eux. Mordant sans retenue dans la chaire de la jeune femme, elle la força à entrer en contact avec le sol. Puis elle l'abandonna reprenant sa course. Geste égoïste, cruel, inhumain, peu importe comme vous nommez cela, mais peu lui importait. Ce n'était rien d'autre qu'un sacrifice dans le but de se sauver elle même. Tout meurt de toute façon. A la guerre comme à la guerre.

Elle ne tarda pas à la rejoindre, reprenant entre temps forme humaine pour lui saisir une de ses mains, l'entrainant de nouveau avec elle. « Allez! » La jeune femme sacrifiée allait les ralentir, voir les stopper. Mais combien de temps auraient-elles avant de croiser de nouveau la route de ces rôdeurs? Levant les yeux au ciel, constatant que le soleil commençait doucement - mais surement - à décliner. Se laisser surprendre par la nuit c'était hors de question. L’obscurité ne ferait qu'agrandir leur chance de mourir. Et même si mourir pour ensuite revenir et chercher à déchiqueter tout ce qui bouge était une mort plutôt plaisante - si l'on ne compte pas l'instant ou nous nous faisons nous même déchiqueté - Alison préférait étrangement la vie. Quitte à se transformer à son tour en proie. Oui, c'était de qu'elle était, une proie. Ce qu'ils étaient tous d'ailleurs. Resserrant ses doigts autour de la mains de sa voisine, elle vira subitement vers la gauche, s'engageant dans une petite ruelle avec le simple espoir que celle-ci ne soit pas un cul de sac. Il leur fallait un endroit à l'abri. Rien n'arrêterait ces zombies. Ils avaient un avantages qu'eux n'avaient pas, ils ne se fatiguaient pas. Et ce n'était pas que le souffle commençait à lui manquer, mais c'était tout comme. Seul manquait à la fête notre ami le point de côté. Par chance, la grille qui à l'origine séparait la ruelle en deux parties distinctes s'était écroulée, signe que d'autres malheureux avaient eux aussi eut à faire aux revenants. Une bonne chose au final et ce même s'ils n'avaient pas survécu vu les taches de sang présentes ici et là. Au moins, ils avaient ouvert le passage, trouvant dans leur mort une certaine utilité.

Un sourire naquit aux coins de ses lèvres tendit que la pensée que d'autres personnes étaient dans la même situation qu'elles. Qu'à cet instant précis certains criait, certains souffraient, certains mourraient. Sourire qui s’évanouit à la vue du regroupement de chair en décomposition. Un coup de feu retentit, suivit d'un crissement de freins. Inconsciemment, elle entraina Camille dans la direction du véhicule qui réduisait en bouillie les créatures présentes sur son chemin. Un geste irréfléchi et plutôt dangereux. De loin elle aperçut la conductrice descendre de son véhicule et s'aventurer dans ce qui ressemblait à un petit supermarché. Une petite supérette déjà pleine de moutons. Moutons effrayés à l'approche des loups. S'arrêtant à l'autre bout du parking, Alison tourna sa tête vers Camille, la regardant de toute sa hauteur. « Ne m'en veut pas. » Parvint-elle à marmonner à la demoiselle avant de resserrer son étreinte sur elle et de l'entrainer en plein vers les zombies. Les zombies? Non, plutôt vers le petit magasin auquel on abaissait déjà le rideau de fer. C'était peut-être idiot de tenter de les rejoindre, eux, humains terrifiés, mais c'était aussi peut-être la meilleure chose à faire. Si les zombies parvenaient à entrer dans la supérette, ils auraient bien assez d'individus pour lui permettre un fuite. Du moins, c'était ainsi qu'elle voyait la scène.

Par miracle toute deux finirent par atteindre la Jeep garée. L'idée de la voler traversa l'esprit d'Alison. Une idée qui lui parut bonne une seconde ou deux, avant qu'elle ne réalise qu'elle serait incapable de la faire démarrée. Sentant, entendant, mais surtout voyant les zombies toujours plus prêts, elle aida Camille à monter sur le capot du véhicule afin de la mettre un minimum en hauteur même si au final elle n'était en rien à l'abri. Alison quand à elle se jeta contre le rideau de fer, se rendant soudainement compte que son plan était loin d'être ingénieux. Tant pis. Il était trop tard de toute façon. Soit ça passait, soit ça cassait. Dans les deux cas, il y avait Camille. Camille sur la voiture, Camille en première vue. Si les zombies allaient en premier sur elle, elle pourrait peut-être fuir. De toutes ses forces elle se mis à frapper le rideau de fer, s'appliquant à paraitre la plus désespérée possible. On touche toujours plus les gens quand on joue avec leurs sentiments. « S'il vous plait! Laissez nous entrer! Il y a ma... ma petite soeur! S'il vous plait... »

« Promis » Avait-elle répondu à son amie lorsqu’elle lui demanda de ne pas bouger. Confortablement installée sur un banc, elle baissa la tête pour regarder ses jambes battre l’air alors qu’Alison c’était déjà éloignée. S’ennuyant peut-être un peu, Camille fredonnait les paroles d’une comptine qu’elle avait entendue il y a très longtemps. « Promenons nous dans les bois » raisonnait légèrement dans l’air alors qu’elle s’interrompait au bout de cinq vers. Était-ce l’instinct animal ? Peu importait la réponse, elle ne se sentait pas bien, plus à l’aise, quelque chose clochait et une petite voix lui grognait « tu dois t’en aller ». Au lieu de cela, elle se retourna vivement lorsqu’elle perçut au loin le son d’un pat trainant. Plissant des yeux pour voir de qui ou de quoi il s’agissait, elle ne fit que remarquer qu’il n’était pas tout seul. C’est en cet instant qu’elle remarqua à nouveau la présence d’Alison qui lui demandait simplement de la suivre, devinant qu’il n’était pas la peine de discuter elle rejoignait et suivait l’adolescente sans poser de question. Et dieu sait qu’elle avait un bon nombre de question à poser. Engouffrer dans une ruelle, toute les deux fixèrent la horde d’étrange bonhomme qui s’avançait lentement vers eux et si Camille était trop jeune pour pouvoir associer ces choses à un film, il n’en restait pas moins qu’elle ressentait le danger, elle le devinait, le sentait à plein nez. Elle fixa alors Alison, mal assurée, apeurée même.

« Surtout, tu ne te transforme pas, compris? Et cours! COURS! »

Au premier cours, elle ne bougea pas, elle s’apprêtait à lui dire « Mais…Et toi ? », Incapable de se faire à l’idée de s’en aller. La vision de sa mère lui revenait en mémoire, s’effaçant tout aussi rapidement au second « COURS ! », sursautant, elle se mit alors à courir aussi vite que ses jambes lui permettaient, inspirant et expirant à un rythme régulier, aussi jeune était-elle…Elle savait que si elle laissait place à trop de panique, elle se transformerait sans pouvoir le contrôler. Courant, encore et encore, elle ne pouvait cependant pas s’empêcher de se retourner…De voir ce qui se passait. Et c’était l’horreur qui se présentait à ses yeux. La vision d’Alison croquant sans état d’âme une jeune femme n’avait rien d’écœurante pour Camille c’était plutôt la vision de ces choses se penchant sur le cadavre abandonné par les soins de son amie qui la laissait sans voix. L’immobilisant un moment, presque hypnotisée par cette scène. « Cours ! » Ces mots se répétaient une nouvelle fois dans sa tête et sortant de sa torpeur, elle se remit à courir…Très rapidement rattraper par Alison, sous forme humaine cette fois qui lui agrippa la main : « Allez ! »

Camille était jeune, elle ne courrait pas vite et n’avait guère l’endurance d’une adolescente ou d’un adulte, mais Camille était une gamine qui n’aimait pas se plaindre, qui subissait souvent en silence. Et surtout, c’était une enfant doté d’un instinct de survie beaucoup plus développé que la plus part des humains. Seule Alison pouvait la comprendre au final. S’engouffrant dans ce qui semblait être un parking, la petite fille ne se posait plus vraiment de question, submergée par une peur certaine, ses yeux se voilaient de larme alors qu’elle essayait de rester courageuse. « Ne m'en veut pas. » elle n’eut guère le temps de dire quoi que se soit que déjà Alison l’emmenait vers un nouvel endroit. Courant, évitant de trébucher ou de s’approcher trop près de ses choses. Et cette dernière ligne droite ! Cet instant d’espoir ! Semblait être une éternité ! La petite fille comprenait que c’était la superette qu’Alison visait, mais le rideau de faire se glissait devant les vitres, petit à petit….Arrivant à hauteur de la voiture, l’enfant se retrouva sur le capot et ensuite sur le toit de la jeep.

Elle regardait ces choses qui arrivaient vers eux pendant qu’Alison hurlait à plein poumon en secouant la grille…La jeep n’était peut être pas le meilleur des endroits mais la hauteur permettait à Camille d’être plus en sécurité que ne l’était "sa grande sœur" en cette instant. Prise par la peur, la petit tête brune se mit à pleurer, tendant la main vers Alison et hurlant à son tour :

« Reste pas là ! Alison ! Ils arrivent ! »

Doit répondre avant de mourir:

Spoiler:

Nommm !:

Les choses commençaient sérieusement à devenir dangereuses pour Alison et Camille qui étaient livrés à elles-mêmes à l’extérieur du magasin. Tendant la main à son amie, Camille hurlait à Alison de la rejoindre sur le capot de la voiture, apeurée par l’approche des zombies. L’enfant ne voulait pas se retrouver toute seule avec des inconnus, l’unique personne en qui elle avait confiance était juste là, devant elle et suppliait les adultes de les laisser entrée. La petite d’une dizaine d’année sursauta lorsque la barrière métallique se remit en route, descendant légèrement pour laisser un mince passage aux deux demoiselles par le dessus.

« Alison !! »

Criât-elle en essayant d’aider son amie à la rejoindre. Pas question qu’elle entre dans ce magasin sans elle ! « Par en haut » Cria quelqu’un à l’intérieur et avant que Camille ait pu faire quoi que se soit de plus pour aider Alison, elle se retrouve poignet attrapé et happé dans le supermarché qui servait de refuge de fortune. Chutant sans grande délicatesse sur le sol, elle se rattrapa pourtant avec une agilité impressionnante pour une enfant de cet âge. Démontrant alors des capacités cachés mais personne ici ne pouvait en connaître la véritable nature. A présent saine et sauve, elle voulait se rapprocher de la grille pour aider Alison à la rejoindre alors que leur sauveur de fortune…Lui…Se retrouver être le goutter de ces choses.

- Il semblerait que notre petit barrage de fortune ne tiendra plus très longtemps.

Dit une autre de ces adultes mais l’enfant n’en comprenait pas grand-chose trop inquiète pour son amie qui fini par entrer ( bah oui, tout le monde dit qu’elle est avec nous à l’intérieur ). Regardant Alison dans les yeux, l’odeur du sang ne lui avait pas échappé et elle cherchait déjà la blessure.

« Tu t’es coupé ? »

Demanda innocemment Camille, ne se doutant pas que la blessure en question était loin d’être une simple "coupure" mais bel et bien une morsure qui serait fatale à Alison.