Rencontre surnaturelle (PV Asami)

Galadriel était toujours peu conscient de ce qu’il faisait et entreprenait. Toutefois, les paroles de la statue de son rêve, c’est-à-dire les paroles de son maître ne cessaient de résonner en écho dans sa tête :

Code:: […] Le reste du chemin ne sera pas plus facile. Que tu sois inconscient, tu en es parfaitement conscient et je sais que les mots prononcés feront écho et trouveront écoute alors je ne répéterai pas. Tuer et puissance sont des termes indissociables, conçus pour terminer dans les mêmes phrases, les mêmes discours. En tuant, tu deviens puissant car tu élimines tes plus petites faiblesses. Peu à peu, tu t'approches de la vérité en reniant ton humanité, ce n'est pas mal ni bien, c'est nécessaire pour faire avancer les choses. Penser et agir, attendre le temps qui passe ne résoudront aucuns de tes problèmes. Confiance en tes propres moyens, elle seule pourra te sauver d'une amère déception que si tu attendais l'appui d'autrui. L'aide ne viendra pas de main, cependant, défi te sera lancé pour voir ta valeur au monde des ténèbres, si tu es prêt à l'accueillir et réellement lui faire une place dans ta vie. Je te lance un défi, le problème du choix repose maintenant sur ton esprit. Tuer sera ta mission, ta nouvelle raison de vivre jusqu'à ce que tu l'ailles accompli, sans quoi, indigne et mensonge tu deviendrais, je le sais, ce n'est guère ce que tu te souhaites. Croire que le meurtre est facile lors de son introduction est l'erreur à éviter. Tout est précieusement calculé et la contraire imaginative arrive ici, créativité sera le mot d'ordre, une mise en scène particulière qui s'échappe de l'ordinaire sans quoi considération sera faites que tu auras fait comme les nombreuses générations qui t'auront précédées, résultant toutes à la même impasse. Sauras-tu faire mentir la vérité pour la conserver? Si l'éventuel accomplissement de cet exploit arrive, mon ombre sera derrière toi. Ne me cherche pas, ce sont les ténèbres qui te trouveront.

Si vous croyez que ces paroles étaient ainsi structurées dans la tête de notre jeune tourmenté, vous ne connaissez pas la structure mentale de ce pauvre Galadriel. Ces paroles ne cessaient de l’obséder, certes, ainsi que toutes les autres que le maître des ombres lui avait dites.

Toutefois, depuis cette longue aventure éprouvante, depuis qu’il avait eu la mission de tuer d’une façon originale afin de retrouver son maître, Gala était encore plus perturbé qu’avant. En fait, à la place de se déplacer comme une ombre dans les rues de New-York, maintenant, il était si perturbé que même lors de ses rêves mouvementés et sombres, il n’avait plus la paix : il était atteint de crises de somnambulisme! Et à son réveil, Galadriel se retrouvait toujours à des endroits plus étranges les uns que les autres. Qu’est-ce que cette statue noire voulait lui dire?

Il la voyait encore, érigée en toute sa beauté ténébreuse face à lui qui tentait de l’approcher, en vain. Quand il avançait d’un pas incertain vers elle dans ce monde brumeux, elle reculait. Dans la réalité, il avait les larmes aux yeux et courait dans la rue en criant :

-Maître… maître… MAÎTRE!! Ne partez pas…

Il voulait retrouver son maître, il voulait retrouver cet homme qui lui avait appris plus en quelques heures que ceux qui l’avaient entourés en 20 ans. Et maintenant il disait qu’il pouvait continuer son chemin seul? Il était fou… Ainsi, dans ce délire, Galadriel courut, ainsi, pendant quelques heures avant de tomber par terre, sur le dos. C’est à ce moment-là qu’il se réveilla. Le regard embrouillé et le corps encore tout transi par la pluie abondante qui avait coulée sur ses épaules pendant le discours de Kane, il leva son regard vers la bâtisse qui lui faisait face. Ne sachant pas lire, il ne vit pas que cet établissement était en fait un hôpital. Il ne porta aucune attention sur la croix rouge qu’il y avait sur la façade du lieu. Comme un zombie en quête de réponses, il sauta à pied joint sur ses pieds et tangua dans les marches du bâtiment en se disant : « C’est ici qu’il doit être, c’est ici que la statue m’a menée aujourd’hui... » Pauvre enfant… il recommençait ce triste manège à tous les jours depuis sa choquante péripétie avec Kane.

Puis, les jambes molles par une marche extrêmement longue, il entra dans les grandes portes électriques de l’endroit. C’est alors qu’une dame dit, au bureau de l’accueil :

-Bonjour, monsieur, vous voulez aller dans quel secteur de l’hôpital?

Galadriel s’en contrebalançait de cette dame. Il ne l’avait même pas entendue. Comme un robot, il répétait dans un lent râle plutôt inquiétant:

- Tuer et puissance sont des termes indissociables.

Il répétait ces mots en tanguant dans l’hôpital et en poussant tous les gens qu’il rencontrait sur sa route. Certain le regardait passer, d’un regard inquiet et intrigué car il semblait vraiment perdu et malade (il toussait à s’en arracher les poumons frappé par un apparent coup de froid), les autres criaient, frustrés de se faire bousculer.

Il monta des marches au hasard et, comme il se sentait vraiment épuisé, il décida, comme ça, de choir contre un mur non loin de chambres de plusieurs malades (il ne savait toujours pas où il était, le pauvre!). Il n’avait plus conscience de rien, il cherchait désespérément à comprendre sa mission, il cherchait désespérément celui qui avait enfin pu commencer à répondre aux questions éternelles de ses jours sombres.

-Maître… ne m’abandonnez pas… Comment faire seul? J’ai peur, si peur.

Il se mit à trembler, puis, c’est alors qu’une grande lumière l’ébloui. Quelle était la source de cette agréable et douce luminosité qui brûla ses yeux assombris par les ténèbres? Il gémit en continuant de répéter :

-Tuer et puissance sont des termes indissociables…

Il avait l’air d’une bête sauvage et affolée. Le Japonais avait l’air autant effrayé que désespéré. De plus, on pouvait lire dans ses yeux que le fiel maléfique coulait lentement dans ses veines. Finalement, aveuglé, il mit ses mains devant son visage, en visière, et ferma les paupières en criant :

-Maître, au secours! Mes yeux brûlent...

La bonté lui piquait les yeux. Il devenait, peu à peu, le pantin de Kane. Il lui manquait peu pour faire un acte irréparable qui entacherait à jamais son âme. Seule la volonté lui manquait. Seule la volonté du sang et de la mort lui manquait pour devenir l'ombre de Kane, son maître.

Spoiler:

La vie et la mort ? Il y a des instants où ce qui se passe autour de vous rend tout simplement la vie et la mort indissociable...Unique...Elle était étendue là depuis des jours, inerte, semblable au princesse maudite des comptes de fée, ses cheveux roses autour d'elle, son visage serein, et le parfum de rose fraîche qu'elle n'avait jamais cesser d'émettre depuis des années et des années.

« Sore wa »

Spoiler:

Le médecin regarde les deux hommes costumés qui observe la belle dormante. Ils sont japonais, de ce qu'il a pu comprendre cela fait plusieurs jours qu'ils attendaient des nouvelles d'Asami. Il en apprend beaucoup plus sur sa patiente avec cette simple rencontre. Observant les deux hommes parler en japonais, il fini par s'en détourner pour regarder la patiente. L'unique signe de vie d'elle est ce bip régulier des machines.
C'est alors que l'un des japonais se tourne vers le médecin.

« Nous souhaitons changer Barairo-San d'hopital »

L'accent fort prononcer de l'éditeur mais le médecin en a parfaitement compris l'essentiel. La changer d'hôpital ? Pourquoi ? C'est comme si on venait de lui annoncer qu'il était un mauvais père et qu'on lui enlevait son enfant. Oui, c'était un homme très investit il ne le cachait pas. Les japonais essayèrent de ce justifier en voyant la mine du médecin qui y voyait là une insulte à son travail. Mais la réaction du médecin devient presque violente lorsqu'ils annoncent qu'ils veulent la transférer tout simplement dans l'hôpital de New York. Oui il y a de très bon médecin la-bas mais c'est de la folie, tout ce qui se dit à la télévision la-bas. Il est hors de question qu'ils les laissent faire cette connerie et pourtant, ils iront voir plus haut...Arrivant tout simplement à leur fin. C'est sans explication que la jeune femme sera emmener dans une ambulance. Son état est plus que stable, seul le coma fait ombre au tableau.

-Maître… ne m’abandonnez pas… Comment faire seul? J’ai peur, si peur.

Quel est cette voix ? Où suis-je encore ? Quelqu'un à besoin d'aide, j'en suis sur. Où ? Comment ? Je suis là sans être là.

L'âme ? L'esprit ? Quelque chose en plus d'inexpliqué dans un monde où les mutants vont et viennent à travers le temps. Une lumière aveugle l'unique personne qui semble pouvoir voir Asami en étant entièrement éveillé. La dernière personne que la douce japonaise pu voir fut Chris, elle souhaitait lui faire comprendre qu'elle n'était pas...Qu'elle était quelque part mais les mots n'avaient jamais eu le temps de se déloger de sa gorge, renvoyer bien trop tôt dans ce monde ou ni mort, ni vie ne vous embrasse. Un univers où seul les ténèbres vous enlace.

Une forme étrange se dessine dans ce voile de lumière qui semblait aveugler le nippon. Une silhouette rosée qui apparaissait, il pouvait seulement reconnaître la silhouette d'une femme. Elle entend sans vraiment entendre, elle voit comme si tout était flou, tout était irréel, comme dans un rêve. Toucher n'est pas permis, elle ne sent même pas le sol sous ses pieds. Une sensation étrange qui la gagne. L'odeur de rose est plus forte mais surtout, le vent dehors semblait s'agiter...Faisant grincer les murs de l'hôpital. Elle regarde Galadriel sans savoir réellement s'il peut la voir, sans savoir ce qu'elle est. Elle ne se sent pas de chair ni d'os, elle se sent tel une chimère, un voile de brume, la même sensation lorsqu'elle utilise ses pouvoirs mais de manière plus édulcoré. Si elle le voit, si elle peut percevoir cette détresse qui semble l'entourer, c'est qu'il doit bien avoir besoin d'aide. Illusion ? Les derniers instant d'une comateuse ? Peut-être, l'un où l'autre, elle s'accroche à cet espoir étrange et inexplicable.

Le vent souffle encore et encore alors que cette lumière semble s'approcher de Galadriel.

Comment puis-je l'aider ?

« Ne reste pas là...Ils arrivent... »

Le vent souffle plus fort venant à présent vers sauter une porte qui s'ouvre tout simplement un peu plus loin dans le couloir. La lumière, la silhouette étrange s'éloigne du nippon, une manière de lui faire savoir qu'il devrait peut-être suivre cette hallucination. Le destin n'est pas fait que de hasard, Asami l'avait toujours cru et aujourd'hui tout semblait en être la preuve. Au loin, on pouvait déjà entendre plusieurs médecin parler à d'autre, prévenant qu'un échapper du secteur psychiatrique se promenait dans les couloirs. Galadriel avait tout un échappé du secteur psychiatrique c'est vrai, marmonnant entre ses dents.
La lumière s'estompent tout simplement devant la porte qui s'est ouverte un peu plus loin. Une porte, menant à une chambre mais pas n'importe quel chambre...

Non...Pas maintenant, il a besoin de moi ! Laissez moi encore un peu de temps...

Mais rien ne fait, cette sensation d'emprisonnement la reprend. Les ténèbres à nouveau autour d'elle. Poser sur ce lit, dans cette chambre...Voilà le spectacle qu'elle apperçoit...Plus de lumière pour l'âme esseulée de Galadriel mais une nouvelle scène s'il a suivit cette voix, cette lumière qui l'irradiait encore quelque seconde plus ttôt.

Face à lui, un lit, le corps inerte de cette silhouette illuminée qu'il a pu voir quelque seconde avant. Une fenêtre ouverte et le vent soufflant avec force dans cette chambre. Le Bip régulié des machines qui témoigne de l'état de végétation de la demoiselle dans le coma. Un vase sur une tablette pas loin du lit...Des fleurs y reposent, s'y fanant depuis un moment déjà.

Un spectacle bien ennuyeux, une femme dans le coma. Le papier accrocher à son lit annonce son état d'inactivité, son nom et son prénom et d'autre détail recueillit par les médecins. Le rythme de sa respiration se voit très légèrement sous le drap qui la recouvre. Ses cheveux roses semble ressortir à la lumière de la lune qui transperce la fenêtre pour illuminé les lieux. Une étrange rencontre, une étrange destinée ?

Seule, emprisonner dans sa propre chair elle entend pourtant ce qui se passe autour d'elle. C'est comme ça depuis tant de temps, elle entend mais ne peut réagir, ne peut rien voir, juste écouter les diagnostic et prier chaque jour pour que quelqu'un vienne la chercher...Mais surtout, elle ressent cette étrange sensation de s'effacer chaque jour un peu plus.

Spoiler:

Spoiler:

« Ne reste pas là...Ils arrivent... susurra une douce voix à son oreille.

C’était le néant dans la tête du pauvre jeune homme. Il avait l’impression d’être déconnecté de toute réalité. Ce qui lui arrivait était surnaturel! Les yeux toujours clos, il sentait un vent épouvantable sécher tout son corps meurtri et, dans une seconde de curiosité, il ouvrit à demi les yeux afin d’envisager la lueur rosée qui envahissait tout l’établissement entier. Cette luminosité intense dégageait, de plus, une chaleur et une force comme jamais Galadriel en avait senties. Cette force était énergisante. C’est alors qu’il vit, au sein de ce nuage de couleur, un visage humain. Il avait vaguement l’impression que ce visage lui était familier, sans plus. Il ne s’y arrêta pas. Sa concentration était très faible en ce moment. Toutefois, il vit en cet évènement un message du destin. Son maître l’attendait-il ici? Le rose n’était pourtant pas sa couleur… En fait, Gala n’avait plus une lueur de lucidité en lui. Il était inconscient, terne, sans vie... Seul son esprit, attiré par celui d’Asami en cet instant de pure spiritualité, agissait.

Le vent s’intensifia de plus en plus, à un tel point que Galadriel faillit être projeté contre le mur sur lequel il était appuyé déjà. Néanmoins, celui-ci diminua à mesure que le reflet humain, qu’il avait aperçu ultérieurement, s’éloignait de lui. Il eut un pincement au cœur : ce reflet s’éloignait de lui comme la statue de son cauchemar! Double signe. Il ne devait pas laisser cette ombre floue disparaître de sa vision. Alors, comme un pantin de lui-même, il se leva et recommença à courir, mais d’un pas plus assuré, cette fois. La chaleur et la force émanant de ce nuage rose l’avait vivifiées. La scène était étrange… Non loin derrière lui, une escouade de psychiatres le poursuivait en hurlant :

-Attrapez-le, un échappé, un échappé inconnu!

Toutefois, son esprit était attirée vers cette forme humaine qui, arrivée face à une porte précise, se dissipa. Sans même réfléchir, Galadriel sauta à pied joint dans cette pièce. Bip.... bip... bip... se résonnait sur les murs.

-Non...Pas maintenant, il a besoin de moi ! Laissez moi encore un peu de temps... dis une voix soufflée par ce puissant vent.

Les yeux dans le vague, mais le corps rempli d’une allégresse jamais ressentie auparavant, il regardait le corps inerte d’une jeune demoiselle aux cheveux longs rosés. Ce n’était pas son maître. Il s’accroupit au sol, soudainement secoué par d’incompréhensibles pleurs. L’allégresse avait été remplacée si subitement par le désespoir. Comme ce tourmenté était imprévisible. Toutefois, il était si inoffensif : pour l’instant, en tout cas!

Bip… bip… bip… ne cessait de sonner l’appareil qui tenait cette jeune femme en vie.

Quelques longues minutes passèrent.

Quelqu’un observant la scène à vol d’oiseau pourrait voir une jeune mourante, inerte, couchée sur un lit dans une salle décorée par quelques fleurs au côté d’un ‘’fou’’ accroupit en petite boule pleurant, ainsi, toute la douleur qu’il avait dans le cœur, toute la souffrance qu'il avait d’avoir été séparé de son maître qui lui avait tant appris à propos de la noirceur de la vie… Bip, bip… bip…continuait de se répercuter sur les murs de pierre de l’endroit.

C’est alors, que alertés par ces sanglots venus de la salle de la nouvelle arrivée, les psychiatres retrouvèrent le ‘’fou’’. Ils voulurent l’attraper par le bras, néanmoins, celui-ci se mit à se débattre si fort que ceux-ci se dispersèrent. Avec leur radio, ils appelèrent du renfort.

-Force majeur, l’aliéné est en crise et il est dangereux. Il est en fuite dans la salle A-330. Amenez l’attirail d’urgence. Il pourrait être dangereux pour la patiente.

L’attirail d’urgence? Qu’est-ce que c’était? Gala s’en foutait. Devant ses yeux, il ne voyait plus la belle demoiselle endormie, ni la salle… Des images effroyables passaient devant ses yeux. Le passé de ces gens?
Des gens battus, des gens séquestrés, attachés, bâillonnés ne cessaient de tourbillonner devant ses yeux.

- Tous mentent... tous sont hypocrites, tous font le mal. La douleur fait mal. J'ai mal. Je veux disparaître. Tout est horrible. Le sang, la trahison... Personne ne comprend... que le monde fait peur. NON… je ne suis pas capable. J’ai si peur, j’ai SI PEUR! Maître… maître… ne m’abandonnez pas… répéta-t-il, d’une voix de dément. Il était vraiment énervé.

Puis, comme s’il était un robot qui avait perdu ses piles, il laissa sa tête tomber par en avant et ferma ses yeux. Avait-il abdiqué? Non. Ce n’était que le début de ce voyage spirituel!

Soudain, la voix de son maître fusa de nulle part, se mêlant aux images délirantes qui passaient devant ses yeux, les images des gens tenus en asile si… maltraités:

Se replier et reculer face à ce qui nous semble inhabituel est un pas dans la mauvaise direction.

-Je dois avancer, je dois comprendre, je dois faire honneur à… mon maître, se remémora-t-il.

Tu vois des choses qu'aucune autre paire d’yeux a la chance de pouvoir observer. Chance tu me dis, comment peut-elle être aussi cruelle? La révélation de la vérité absolue est-elle une cruauté en soi? Ton incompréhension du monde peut se faire valoir mais tu es béni de la destinée, c'est ton devoir d'accepter les visions qui t'assaillent l'esprit. C'est ça que tu es, le récepteur des messages spirituels les plus importants et honorables que l'on peut refouler à l'intérieur de soi.

-La révélation de la vérité… Je vois ce que personne ne voit… Je suis quelqu’un... Je vois le passé! marmonait l’esprit de Galadriel par ses fines lèvres. Mais lui, il n’était plus conscient. Seul son don était en activité.

Ses yeux blancs laiteux, qu’on put voir quand il releva la tête, en contraste avec le noir jais habituel de ceux-ci témoignaient d’une transe.

Il se releva, à nouveau tranquille. Il s’avança vers le lit, étrangement apaisé. Par les anciennes paroles de Kane qui revenaient à la surface? Peut-être. Mais un phénomène surnaturel se passait… entre l’âme de ces deux êtres en rupture mental : un dans le coma; l’autre tout simplement perdu; tous deux en péril.

D’un pas qui n’était pas celui de Galadriel et d’une voix qui n’était pas sienne non plus, il s’approcha vers la mourante et déposa sa main sur son front, en disant :

-C’est vers toi que j’ai été mené par mon rêve, c’est donc grâce à toi que je vais comprendre ce que je suis. Tu es la révélation!

Pendant un moment, le vent s’estompa, tous arrêtèrent de bouger, on aurait dit que le Temps venait d’arrêter.

Puis, un violent spasme zébra les tempes du jeune homme qui se mit à trembler comme un épileptique en crise.

-Si… pure et… si malmenée par la vie… injuste, murmura-il avant de tomber, de tout son long, sur le sol, la main toujours déposée, en connexion, sur le front d’Asami. Maintenant, ils allaient pouvoir entrer en communication lui et… l’Asami du passé.

Pouvait-il arrêter le temps? Avait-il ce pouvoir? Où était-ce le contact entre ses deux âmes qui avait créé ce chaos temporel? Galadriel avait le pouvoir de voir le passé. Alors… ne pouvait-il pas entré en contact avec celui-ci? Lorsqu’il contrôlerait son don, sûrement. Mais pour l’instant, il le pouvait seulement parce que son don avait pris le dessus sur son esprit esseulé par le désespoir.

Spoiler:

Que se passait-il réellement ? En cet instant précis ? Réalité ou fiction ?

Cette voix, cette lueur que pouvait entendre Galadriel n'était-il pas tout simplement le fruit de sa propre imagination ? De sa propre folie ? De son désarrois ? Nulle ne pourrait réellement y répondre mais une chose était sur, c'est que rien de tout cela ne se passait dans la pure coïncidence. Allongée sur ce lit d'hôpital, la douce Asami ne pouvait voir ce qui se passait, seulement entendre, emprisonnée par son propre corps depuis des jours sans pouvoir appeler. Le bip répétitif résonnait dans les lieux alors que le jeune homme c'était laisser tomber sur le sol, pleurant tout le désespoir et la peine qu'il avait pu contenir jusqu'à maintenant...Si seulement elle en avait la force, si seulement...Elle pensait si fort cette envie de pouvoir lever simplement sa main et la lui tendre gentiment. Elle avait beau réfléchir à ce geste avec autant de vigueur que cela lui était possible dans cet état, rien ne se produisait, restant spectatrice d'une peine qu'elle aurait souhaiter effacer. Triste ironie du sort que de vouloir aider un monde qui a voulu vous tuer.

Les voix au loin, ses hommes sont là pour ce garçon et encore une fois, elle ne pourra rien faire, cette horrible sensation lorsque...Face à un problème...Nous somme démuni, désarmé. Ne vous est-il jamais arrivé de vous retrouver face à quelque chose que vous aimeriez changer mais ne rester témoin que de sa perte ? Tous ici, tout le monde quel qu'il soit était face à ce spectacle chaque jour de sa vie au travers de la perte de notre planète, un peu plus chaque jour...Si l'on peut finir par ignorer les plus gros problème, qu'en est-il des problèmes qu'on pourrait réellement changer ? Des soucis qu'on pourrait réellement effacer comme on efface la craie sur un tableau noir ? Asami a toujours saisi cette chose et mon dieu...Aujourd'hui elle est si impuissante.

J'aimerais tellement t'aider...

Pensait-elle à nouveau de toute ces forces, sans se douter que ce jeune homme pouvait peut-être l'entendre. Le néant autour d'elle, une volupte de ténèbre se mêlant parfois à quelques instant de lumière. Mais surtout, dans cette scène étrange et innexpliquée...La peur...Un irrémédiable peur que vous ne pouvez fuir, la seule chose que vous pouvez faire c'est essayer de la comprendre un peu plus chaque temps passer avec elle...Mais jamais, jamais vous n'en saisirez son essence. Une peur indescriptible qui semble prête à vous tenir compagnie pour l'éternité.

D'autre personnes sont entrée, des bruits, que des bruits, des gémissement, des pleures, des cris...Des bousculades, le frottant des chaussures sur le sol, rapide, bref...Le crépitement de la radio et le message de ces hommes demandant du renfort. Elle doit l'aider, se lever, se réveiller et leur dire que ce garçon n'a rien d'un danger ! Elle le sait, c'est un homme perdu, ni plus ni moins, pourquoi vouloir le punir ? La vie entière est un labyrinthe et Asami défit quiconque de lui dire qu'il ne s'est jamais perdu au cours de sa vie...

Laissez le...

Une nouvelle vague de vent apparait en même temps que cette pensée surgit dans l'esprit de la demoiselle. Elle semble n'être qu'une statut posée là, sur la scène, décorant cette pièce au même titre que ces fleurs posées non loin de son lit. Une jeune femme endormie, prisonnière dans un autre monde, un monde qui ne semble pas avoir de chemin, ni de porte de sortie, un monde où seul la peur et les ténèbres règnes en maître, un univers de folie...De solitude...Etrange...Indescriptible.

Il est debout, murmure des phrases qui pourraient effrayer mais Asami voudrait tellement lui parler, lui faire comprendre certaine chose. Tout n'est pas hypocrite ou mal, tout n'est pas douleur, ni sang ni trahison. Le mal doit exister pour que le bien puisse vivre à son tour. Un équilibre qu'on a du mal à saisir, qu'on a du mal à voir tellement celui-ci est fragile. Un concept que la jeune japonaise ne semble pas avoir décrocher. Ne pas juger ce qui est bon où mauvais, ne pas punir, seulement tendre la main lorsqu'elle a besoin d'être tendue à quelqu'un.

Et une main se tend vers elle, elle ne la voit pas mais peut sentir cet étrange contact de chaleur. Sentir un contact sans même pouvoir le situer dans l'espace. Il la touche, elle le sait mais elle ne peut savoir où...Mais de ce contact nait quelque chose d'indescriptible et d'étrange. Une sensation la prend, semblable au jour de sa mort, semblable à ce qu'elle a pu ressentir en traversant cette étrange portail. Partant pour autre chose...

***

« Asami... »

Une petite fille apparait à la porte ouverte d'une cuisine dont le style rappel sans difficulté la terre natal d'Asami: le Japon. La petite fille sourit, la tête légèrement inclinée sur le côté, ses cheveux noir et lisse lui retombant à la moitié de son dos. Face à elle, une jeune femme d'une beauté terrible, souriante, japonaise elle aussi...Elle porte un tablier et un petit paquet de tissus qui semble emballer quelque chose. A l'odeur sucrée qui se dégage de la scène...Des biscuits.

« Tiens...C'est pour toi... »
« Merci Maman »

[i]La voix fluette résonne très légèrement, les petits pats claques sur le carrelage de la cuisine, un baiser sur la joue d'une mère attendrie et l'enfant s'en va.

Plus tard dans la journée, ce même petit paquet de biscuit sera le sujet d'un début de dispute où plutôt ce que l'on pourrait croire être un début de dispute.

« Donne les moi où je te frappe ! »

[i]L'enfant n'avait même pas prit le temps d'essayer de les voler avant de menacer la petite Asami. Le paquet entre ses doigts, elle dénoua lentement le petit ruban. Relevant les yeux vers son asaillant, l'enfant innocente qu'elle était inclina légèrement la tête et sourit...Tendant ses deux mains, le paquet reposant à leur creux, vers le garçon.

« Tiens...Je te les donne »

[i]C'était dit avec une telle gentillesse, comme si...Comme si ce garçon ne l'avait jamais menacer. De longue seconde semble s'écouler devant cette scène qui soudainement...S'efface...

Des cris, des hurlements, une petites filles qui pleure de toute ses forces, hurlant, elle tend les mains vers une voiture...Un taxi...A ses pieds, une peluche abîmée et pourtant neuve, derrière elle, un pompier qui maintient sans difficulté la petite dans ses bras.

« MAMAN !! »

[i]A peine eut-elle fini d'hurler qu'une explosion éclate. Un explosion qui faillit avoir raison de l'équilibre du pompier. La petite semble avoir sombrer dans un tout autre univers, les yeux clots...Elle se retrouve à l'hopital. Face à son lit, un père dont la colère et la frustration est lisible dans les yeux. Une tristesse indescriptible dans le regard et une étrange haine lorsqu'il observe sa propre enfant. La chair de son sang, l'enfant qu'il avait élevé et aimer avec tant de force et qui aujourd'hui semblait être à ses yeux qu'un coup de poignard en plus.

Et il s'efface, comme la craie sous l'eau...

Les souvenirs défiles, un à un, devant les yeux d'Asami...Tel un rêve avec cette même sensation de voir chacun d'entre eux s'effacer tel un dessin que l'on gomme. Les tortures de son père à son égard, Kyuzuke, l'enfant à qui elle avait donner ses biscuits, devenir son meilleur ami, son plus grand soutient. Un père, une arme à la main, plantant le couteau directement dans ses reins. La police, Kyuzuke, l'hopital...Encore...

Une nouvelle vie, une nouvelle famille, la découverte de son pouvoir. L'espoir de réalisé un rêve, un projet entre elle et Kyuzuke. Le concept de l'histoire, les dessins, les personnages...Le décès...Encore...

Un nouvel enterrement...

L'apparition de Peter et Alex plus tard, dans un parc du Japon. Des êtres qui se disent du futur, un combat contre une personnalité étrange d'Alex. Une confiance et une gentillesse sans limite à chaque fois, elle leur offre le logit, elle leur offre bien plus encore, son amitié, sa bonté, un enseignement sur le kendo leur permettant de pouvoir s'entraîner sur leur propre pouvoir...Et revenir dans leur présent...
Une promesse, de ne pas réagir pour empêcher l'explosion de New York...

Et Huit année, huit année de torture à devoir regarder chaque jour les journaux dans la peur de voir cette dites explosion...D'espérer que tout cela n'était qu'un rêve tout en réalisant un autre rêve. Un manga, puis deux, puis trois, une renommé qui s'installe...Et l'arriver d'une nouveau personnage dans le théâtre de sa vie.

Il s'appelle Caïn, portrait craché du hero de son manga, étrange coïncidence. L'homme est une énigme et un étrange lien se tisse entre ses deux personnes, un lien que l'on pourrait voir comme une malédiction mais qu'Asami estime être une bénédiction. Il disparait, comme il est entré dans sa vie, laissant derrière lui le cadavre du père d'Asami dans le fond de la cellule de prison dans laquelle il était enfermé.

Une libération pour la douce demoiselle qui n'en voudra pas à ce Caïn d'avoir fait ce geste qu'elle n'aurait jamais pu commettre. Elle ne juge pas, elle y voit là le destin, la vie...
Une libération pour son père torturé, malgré tout le mal que cet homme a pu lui faire, Barairo ne lui en tient pas rigueur, comprenant le chagrin de son père, ne comprenant pas les gestes mais estimant qu'aujourd'hui il peut être enfin libéré de ses démons.

L'explosion de New York, le voyage direct d'Asami pour ces lieux, elle veut aider, retrouve Peter et Alex...Retrouve Caïn...Meurt...Pour revenir à la vie à l'aide de cet homme énigme...De ce Caïn. Un aéroport, l'attente, un rendez-vous à laquelle son sauveur arrive enfin. Un parapluie, une nemophilia...La fleur du pardon qu'elle offre à cet homme. La présentation des lieux où il habite, de son univers. Une étrange scène, un lien plus fort encore. Un baiser...Une lettre, des larmes...

Le patriarche devant son utopie, menaçant la vie de Caïn en parole et Asami qui y croit, acceptant de croire à cette utopie qu'il lui présente, acceptant de commettre un geste qu'elle n'aurait jamais pu commettre et pourtant si anodin. Voler une formule dans un coffre au Japon. Takeshi Ryu, un téléporteur, il l'emmene, tue une secrétaire et Asami vole l'arme pour la planter sur le toit de l'immeuble à l'aide son pouvoir. La formule, libérée de son coffre, Takeshi la prend...La ramène...Et le malheur...

L'annonce de ce génocide, pour cette même histoire de formule, le regret, la culpabilité...Tellement de culpabilité dans le corps de cette jeune japonaise. Des pleures, perdue, elle se perd...Et la...La rencontre avec un homme étrange...

Alexis Kane...

Des paroles toute plus étrange les unes que les autres...Une longue discussion qui aurait pu finir en combat mais qui finira seulement par la disparation du ténébreux.

Revoir Alex, retrouver la force, ne plus culpabiliser et continuer à aider...Redevenant l'Asami de tout les jours, une étrange femme qui passe son temps à offrir sans attendre, sans juger, sans comprendre, offrant parce qu'elle a la possibilité d'offrir et qu'elle ne s'en priverait pas. N'attendant rien des autres, souriant gentiment et cette même mimique toujours...Incliné la tête...

Elle s'occupe de son magasin, vend son nouveau manga lorsque deux hommes brisent la vitre dans l'espoir de la voler et pire encore. Et ce même sauveur...Encore...Caïn...Il tue sous les yeux d'Asami, pour la première fois se montrant comme le monstre qu'il croit être. Mais Asami ne le verra jamais comme il se voit, Asami n'a pas peur de lui, ne le juge, demandant simplement d'offrir a ses agresseurs des funérailles aussi simple et respectueuse qu'elle soit. Le chant d'une prière prononcé par la voix de la japonaise...

Une promesse de se revoir, de se reparler mais une discussion qui n'aurait hélas jamais lieux.

Et cette rencontre, intense...La scène en est que plus belle. Chris Miles...Un jeune homme perdu dans les rue de New York, recherchant un oncle qu'Asami accepte de rechercher avec lui. Ils font connaissance, elle lui offre un toit, le gite et le couvert...Elle lui offre...L'amour...
Un amour étrange qui la tiraille entre Chris et Caïn. Un amour qu'elle acceptera de vivre en sachant que ses sentiments pour l'homme énigmatique sont beaucoup plus intense encore qu'on pourrait l'imaginer.

Une histoire d'amour qui semble la marqué au plus vif de son coeur, innocente histoire, un baiser, un confiance intense l'un envers l'autre. Une histoire qui nait et s'embrase à jamais...Des parôles qui marquera.

« La vie est dure parfois...Mais la vérité...C'est que... Les plus beaux moments...Sont trop vite oublié... »

Des paroles qui résonne sans cesse dans l'esprit...Des paroles qu'Asami a un jour prononcé sur le toit d'une université à Chris Miles...Des paroles qu'il n'oubliera pas...

L'aide des gens...Comme toujours...La douleur, une petite fille aux étrange pouvoirs, des fils dans sa poitrine...Le sang...Chris qui arrive, témoin...
Un second homme...Il frappe Chris alors que la japonaise tombe. Elle a peur mais fini par se résoudre à cette fin.

Elle meurt...

« N...N'oublie...Pas...La vérité... »

Elle rassemblait ses forces pour offrir ses quelques paroles à Chris...Seul lui pouvait savoir de quoi elle parlait et elle espérait qu'il comprendrait, elle était sur qu'il comprendrait ses dernières paroles...

« N'oublie...pas...Je t'en...Prie »

Oui, il ne devait jamais oublier cette vérité qu'elle lui avait un jour dit sur le toit d'un bâtiment université, à la lueur d'une éclipse solaire.

« Chris... »

Le néant...

***

Les souvenirs travers les pensées du jeune homme a une vitesse fulgurante, des flash, des instant de la vie d'Asami qui sont unie par un seul et même sentiment...La bonté...La gentillesse, la générosité...Malgré toute les douleurs que la jeune femme ait pu ressentir ou subir, elle n'en a jamais rien changer, toujours la même...La lumière...

Le bip s'agite, encore et encore...Les paupière d'Asami bouge, comme si elle rêvait...

« Chris... »

Un murmure étrange, a demi mot...et le son continue de la machine...

« Elle fait arrêt cardiaque ! »

Hurlera un médecin au loin mais avant même que la machine de réanimation n'entre dans les lieux...Le corps de la japonaise se soulève...Assise, les cheveux rose légèrement emmêlé et lui cachant une partie de son visage...Elle a les yeux ouvert et malgré que le bip régulier soit accéléré, il est là...En plus d'un nouvel autre qui imprime l'activité cérébrale de la demoiselle...
Elle lève les yeux, regarde ses mains avec une étrange sensation d'avoir dormis pendant des heures et des heures.

Elle reconnaît les lieux, un hopital, il suffit de voir la couleur immaculée des murs pour le savoir. A présent, c'est au personne qui sont autour d'elle qu'elle fait attention. Des médecins, deux gardes de la sécurité, une infirmière...Et ce jeune homme à côté d'elle.

« Mademoiselle Barairo ? »

Osera prononcé l'un des médecins en s'avançant vers elle.
Elle regarde l'homme avec une certain curiausité...

« Barairo ? »

répétera-t-il...
Le médecin jète un regard vers son collègue alors que les deux gardes de la sécurité s'approche du japonais qui se trouve au côté de la demoiselle au cheveux rose...Au moment où il veule attrapper le bras de celui-ci, elle se poche...Les arrête avant même qu'ils ne le touche.

« Non...Laissez le... »

Dit-elle avec douceur, posant sa main sur le haut de la tête du jeune homme. Un geste signifiant qu'elle le protège d'une certaine manière. Un bref coup d'oeil vers les médecins qui acquiesce et les deux gardes retournent à leur occupation...En dehors de la chambre.
Un bref moment de silence, le temps d'examiner Asami sous le regard de Galadriel.

« Savez-vous ce qui vous est arrivé Mademoiselle ? »
« Non »
« Quel âge avez-vous ? »

Un long silence s'en suit...Et Asami baisse les yeux vers le drap qui la couvre. Ses yeux fixent, presque absent, une intense réflexion qui aboutira par cette réponse:

« Je ne sais plus... »

Les médecins expliqueront alors à Asami qu'elle a subit un grave traumatisme et qu'elle s'est retrouvé dans le coma...Que l'amnésie devrait peut-être disparaitre au bout de quelque temps...Que cela pouvait mettre du temps comme ne jamais revenir. Cette idée aurait pu l'effrayé mais il n'en est rien, même si la sensation de vide est plus que désagréable, elle s'inquiète pour autre chose que sa mémoire. Congédiant les deux médecins...Elle se trouve très vite seule avec Galadriel.

Baissant ses yeux vers lui, elle le regarde...Inclinant légèrement la tête...Un sourire sur le bord de ses lèvres et cette parole:

« subete junchou desu ? »

Spoiler:

HJ: Désolé pour l'attente ^^ Je réfléchissais

La vie est compliquée, soit, mais existe-t-il quelque chose de plus complexe et de plus mystérieux que les liens invisibles du subconscient? Quoi de plus intrigant que le pouvoir divin de l’humain pour créer, pour imaginer? L’imagination: la toile de l’inconscient étalée en un vaste réseau où la cohérence flirte avec l’incohérence pour ainsi faire naître le monde fantasmagorique du rêve. Toutefois, lorsque le surnaturel se met de la partie on ne peut plus parler de rêve, mais de faits inexpliqués. Le lien intense qui s’était tissé entre l’âme de ces deux êtres perdus était plus puissant que n’importe quelle conscience pouvait l’imaginer! C’était comme si, inconsciemment, ils s’appelaient mutuellement pour se sauver, pour découvrir qui ils sont grâce à l’autre.

Galadriel entendait, dans sa tête, la douce voix d’Asamil résonner comme un murmure. À chaque mot se répercutant contre les parois de son cerveau, il sentait tout son corps être empli d’une chaleur réconfortante.

« Tu es la révélation… » ne cessait-il de répéter.

Son esprit était perdu dans le néant, seul son don agissait en ce moment. Il n’était plus maître de lui-même. Son corps s’engourdissait, les sons autour de lui devinrent sourds puis un subit boom se refit dans sa tête. Il n’entendait plus le bip sonore et régulier de la machine cardiaque. Il n’était plus dans la salle d’hôpital…

***

Une enfant, une explosion, des cris, des larmes : une scène d’horreur! Une douce et si pure demoiselle venait de perdre sa mère. Dans la réalité, Galadriel commença à s’agiter un peu. Des larmes coulèrent le long de son visage et on put même l’entendre geindre : « Que de souffrance… »

Était-il connecté aux sensations vécues par Asami? Il sentait l'éternel conflit de la demoiselle entre l'implacable compassion et... la douleur sentie par son coeur.

Il était là, dans ce songe, les bras ballants à regarder l’horreur puis… la scène changea.

Un père, cette belle enfant délaissée à l’hôpital… « Tristesse… »

Un père… un couteau, un ami… « Violence… injustice… » La douleur que Galadriel sentait dans son cœur, son cœur qui n’arrêtait pas de se serrer de plus en plus, était si violente que plus d’une fois il faillit enlever sa main du front de la belle demoiselle pour, ainsi, couper le contact. Toutefois, la douceur de cette peau, l’attraction que son esprit avait pour celui d’Asami l'aidait à persister. De plus, son esprit tenait le coup puisque cette fille semblait si forte, si courageuse: il ne pouvait détruire cette proximité qu’il avait avec la jeune demoiselle.

Toutes ces réflexions, le jeune tourmenté ne les faisait pas volontairement, seul son subconscient agissait… Rêve ou réalité?

Pouvait-il exister quelqu’un d’aussi résiliant que cette enfant? D’aussi angélique? Galadriel ne se posa pas la question, mais tout son corps en sueur témoignait que ces visions étaient difficiles à digérer.

Puis, les images changèrent. Il voyait ce petit garçon, Kyuzuke, mourant. Ce garçon lui était familier? Qui était-il? Il sursauta. Ce visage était pour lui plus que familier. Il avait le sentiment d’avoir déjà vécu quelque chose avec ce personnage. Pourtant il n’avait jamais cru avoir d’attaches dans ce monde. Il avait la nette impression d’être apparu dans ce monde sur le dos d’une étoile tant il ne croyait pas être quelqu’un. Tant il ne connaissait pas son passé. Tant il avait toujours vécu dans la tête des autres. Tant il ne croyait pas avoir de pensées à lui… Pourtant, Alexis lui avait dit que c’était un don, non? Non. C’était une malédiction de vivre et connaître la souffrance du monde entier! Les images défilaient rapidement… L’enfant était déjà enterré… Dans la réalité, son corps frémit.

Beaucoup de sang, de confusion, de violence, de pleurs, de méchanceté dans les prochaines images et toujours, en opposition, cette jolie demoiselle, si calme, si pure qui prend tout comme un signe du destin! Comme un signe que toutes situations ne pourraient pas s’être passées autrement. La mort d’un homme en cellule, l’apparition d’êtres étranges que Galadriel ne reconnaît pas puisque, pendant que toutes les mésaventures de la ville de New-York se produisaient, lui, il était emmuré dans son monde. Pourtant, lors de la scène de la mort du père d’Asami et lors de l’arrivée du chaotique Cain, Galadriel était dans une cellule, non loin d’eux. Mais tant inconscient était-il, qu’il ne s’était jamais rendu compte de son emprisonnement, il n’avait jamais remarqué, même, le visage de ceux qui lui donnaient à manger et à boire. Il aurait pu se laisser mourir et il n’aurait même pas été conscient qu’il avait vécu. Il était atteint d’un mutisme si implacable par la force de son don qui le faisait vivre dans les méandres de l’esprit qu’il ne se souvenait plus des 20 ans de son « existence ». Donc, c’est pour cela qu’il n’avait pas remarqué le visage du ténébreux Cain lors de l’évasion générale.

Désormais, il était devenu un peu plus conscient de ce qui se passait autour de lui lors de ses délires produits par son don. Un peu. Tout cela depuis qu’il l’avait rencontré, depuis qu’il avait rencontré cet autre ténébreux…

C’est alors que, dans ce fouillis d’images, le jeune tourmenté vit apparaître Kane, son maître. Il ne put s’empêcher d’arrêter de donner de l’importance aux autres images, à la fois douloureuses et intrigantes, car, comme toujours, le jeune homme, pendant ses visions, ne se croyait pas dans un songe, mais dans le réel. Alors, il partit en courant vers ce reflet, vers le reflet de son maître et cria, dans ce songe et dans la réalité en même temps :

-Maître, maître, je suis là!! Je suis si perdu… Reprenez-moi!

Comme toutes les images, elle disparut lentement. Devant les yeux de humides de Galadriel, celui-ci avait vu l'image de son maître s'égrainer comme un mirage dans le sable. Avant de gémir et de tressaillir dans la réalité, dans son rêve il leva les mains au ciel en espérant capturer quelques fragments de cette illusion. Mais il ne réussit même pas à attraper des cristaux de sable. Dans la réalité, il faillit enlever sa main du front d’Asami. La réalisation de la disparition d’Alexis Kane dans ce qu’il appelait sa naissance le blessait tant. Par contre, une force incroyable lui implorait de garder le contact… Était-ce son don qui empêchait son corps de lever les armes? Peut-être. Des larmes coulaient de ses yeux. Il n’en pouvait plus…

Puis, le coup de grâce. Une fin tragique comme dans les films, une fin où l’amour et la mort étaient frères. Une fin qui assomma Galadriel. Il n’en pouvait plus… « SOUFFRANCE! Que de la souffrance… »

Les images continuaient à défiler, le sang ruisselait. Un jeune homme au côté de la demoiselle agonisante… Des paroles de lumière qui résonnaient : « La vie est dure parfois...Mais la vérité...C'est que... Les plus beaux moments...Sont trop vite oubliés... »

Galadriel n’entendait plus rien de ce songe. La voix d’Asami diminuaient. Il ne l’entendait plus. Bip, bip… BIP!!! Le bruit de l’appareil cardiaque revenait à ses oreilles. Celui-ci s’agitait. BIP! BIP! BIP!

Galadriel avait enlevé sa main sans le vouloir. Elle était tombée du front de la douce demoiselle en même temps qu’Asami du passé mourait. Maintenant qu’il n’y avait plus d’images et de paroles du passé de la demoiselle qui l’habitaient, un conseil de son maître, s'inscrivant dans sa tête comme le principe d'une bible, lui revint en tête, à peu près comme suit :

Citation :: « Aucune hésitation quant à leur tragique destin, tu te dois de les écarter de ton chemin, tu te dois de te forger ta propre réputation qui fera trembler les yeux lorsqu'ils croiseront ton regard. Et si jamais appliquer la mort sur les corps de tes semblables, l'alternative est toute aussi alléchante. »

C’est sur cette parole que son don arrêta d’être maître de lui et que le pauvre enfant reprit le peu de conscience qu’il pouvait avoir. Étant peu lucide, son regard était vide. Il remarqua peu l’agitation… Le temps était arrêté pour lui. Il ne recommença à réaliser ce qui l'entourait réellement qu’au moment où les yeux noisettes de la demoiselle qui, l’instant d’avant, avait été mourante dans son lit, plongèrent dans les siens redevenus noir jais. Il ne se rappelait plus de l’avoir rencontré. Toutefois, il crut qu’elle sortait d’un rêve quand elle lui demanda :

« Subete junchou desu ? »

Ces mots se répétèrent longuement dans sa tête. Cette langue, où l’avait-elle déjà entendue? Elle lui était si familière… On dirait qu’elle venait d’un autre monde, d’un monde où la misère n’avait pas encore touchée son âme.

À cette phrase, devant ses yeux, il vit passé, rapidement, quelques bribes des images de son passé. Des images qu’il avait vécu il y a de cela une quinzaine d’années et dont jamais sa mémoire ne lui avait donné l’opportunité de se souvenir. Dans cette vision, il se voyait, enfant, en train de s’amuser avec un jeune garçon au corps frêle… C’était le jeune garçon de son songe. C’était Kyusuke. La vision cessa au moment où celui-ci l’avait poussé au sol et où, à son contact, il avait eu le droit à son premier délire. Si jeune et ce Kyusuke avait un sombre passé.

Suivant des yeux le petit garçon qu’il avait été, la vision en succéda une autre. Il était dans la cour d’école, seul. Il ne voulait pas la compagnie de personne et personne ne voulait l’approcher. Il était dans sa tête, il était déjà dans son monde à ce moment… C’est alors qu’une jeune fille avait été au-delà des préjugés et était allée le voir. C’était Asami. Il l’avait regardé, quelques instants, de ses yeux encore lucides, à cette époque, mais c’était sauvé en disant : « Je ne veux plus souffrir… »

Les larmes aux yeux, le Galadriel du passé se sauva jusqu’au fond de la cour puis… l’image changea… c’était le moment où, complètement entrée dans son monde à cause de son don qui le rendait fou, on l’avait embarqué dans un avion pour le mettre dans une institution à quelque part aux État-Unis…

Tout devint flou, à ce moment.

Étourdi, il vit le visage d’Asami réapparaître sous ses yeux qui… avait été témoin de son propre passé. En était-il conscient? Dans un râle, il dit à la demoiselle, après avoir fixé le vide quelques instants, et dans un japonais parfait, langue qu'il n’avait jamais reparlé depuis l’âge de 6 ans:

"Bubun de kowareru watashi no chuushin."

Spoiler:

Il ferma alors ses yeux. Ainsi, il avait l’air de se reposer, mais son esprit était mélangé entre l’ombre et la lumière.

Le combat entre ces deux entités ne faisaient que commencer. Qui gagnerait le cœur de Gala? Le bien ou le mal?

Le mal était lentement en train de laisser la trace de son fiel...

( Hj: désolé pour le temps d'attente...J'ai voulu faire quelque chose de qualité...J'espère y avoir réussi mais j'en doute )

La sensation était étrange, réveillée comme d'un long rêve interminable elle se retrouvait a présent dans cette chambre, dans un lieu qui lui était inconnu avec une personne qui lui était tout autant inconnu. Le plus étrange dans tout cela était cette impression...De vide...De vide intégrale. Une naissance nouvelle, elle ne pouvait penser qu'à une seule chose, à cette mémoire perdue et à ce prénom qui ne lui disait rien. Asami...Asami Barairo...Elle aurait pu pleurer en cet instant, pleurer comme elle ne l'avait plus fait depuis des années mais ce vide venait même entravé ses propres sentiments. Il y avait plus important sur l'instant. Le jeune homme à ses côtés semblait avoir besoin de bien plus de soutien qu'elle et sa mémoire effacée. Le visage tournée vers le jeune homme...Elle l'observait.

La pièce était calme, le bip des machines régulier sonnait à ses côtés et...Dans un geste simple, elle en retira tout simplement les prises, elle ne voulait que le silence, que le calme en cet instant précis, pour elle...Et pour lui, il semblait en avoir besoin.

Qui était-il ? Un ami ? De la famille ? Le médecin lui avait raconter qu'elle était resté dans le coma, qu'elle avait été retrouver à Odessa pour ensuite être transporter à New York. Qu'était-il donc arrivé ? Ce garçon l'avait-il suivit ? Si oui, pourquoi semblait-il encore si mal alors qu'elle était réveillée. Elle souhaitait l'aider.

"Bubun de kowareru watashi no chuushin."

Des paroles qui la touchait énormément. Un coeur brisé, mon dieu...Elle avait elle aussi cette sensation et comme pour ammener le geste à la parole, elle posa sa main sur sa propre poitrine, sentant les battements rapide et régulier de son coeur. Oui, ils avaient tout les deux un coeur brisé mais elle...Elle ignorait pourquoi.

« wasurenai de, anata wa kesshite hitori dewa arimasen. »

Spoiler:

Elle le regardait après avoir prononcé ces paroles, inclinant légèrement la tête dans cette mimique que même une amnésie semblait avoir laisser intact. Un sourire se dessinant sur les lèvres innocente de la douce jeune femme.

Oui, il n'était pas seul. Elle était là elle...Non ?

Elle n'avait beau ne pas le connaître, elle n'avait beau ne pas le reconnaître plutôt ou même ne l'avoir jamais connu, elle était incapable de se résoudre à le laisser seul à présent. Pour le meilleur et pour le pire, ces deux personnes seraient à jamais unis. Elle ne savait pas ce que cette relation étrange donnerait. Pouvait-elle réellement faire quelque chose pour lui ? Si oui, quoi ? Quittant son lit, elle était vêtu d'une robe de chambre tout ce qu'il y avait de plus banal. Ses cheveux roses retombèrent en cascade sur son corps alors que, pied nue, elle s'avança près du garçon...

Doucement, elle s'accroupissait à ses côtés, posant ses mains sur ses genoux, et sa tête sur ses mains. Elle le regardait, d'un air enfantin...Un petit sourire en coin.

« anata no tame ni koko ni iru. »

Spoiler:

Des paroles qui résonnaient d'une sincérité déconcertante. Son regard noisette plongé dans les yeux du nippon. Elle le fixait, jusqu'à ce qu'elle soit persuadée qu'il la croyait et qu'il lui faisait confiance.
Qui était cette nouvelle personne ? Une renaissance signifiait-il le changement ? A l'instant précis rien ne semblait être là pour acheminer le changement mais le futur aurait-il une quelconque influence sur elle ? Sur sa vie ? Sur ce qu'elle était et sur ce qu'elle deviendra à présent ? La petite chose au cheveux rose n'était plus qu'une coquille vidée de ses souvenirs. Seule une lourde cicatrice sur le ventre était le témoin d'une vie passée, une vie qu'elle avait complètement oublié...Et pour combien de temps ? Ne souhaitant pas s'attarder sur une vie qu'elle ne retrouverait certainement pas tout de suite, elle préférait penser à la vie de ce garçon, lui offrir une main secourable, une corde à laquelle se raccrocher, une bouée à laquelle flottée. Toujours dans cette position, elle reprit la parole...Baissant cependant légèrement les yeux, ses joues s'empourprant un peu.

« Gomen Nasai »

Spoiler:

La gêne se lisait dans son visage, dans ses yeux. Ses doigts venant tortillé un morceau de sa robe de chambre. Elle allait demander quelque chose qu'elle pensait être insultant.

« anata no tame ni koko ni iru. »

Spoiler:

La raison de sa gêne était le fait d'imaginer que ce garçon l'avait peut-être attendu des jours avant qu'elle ne se réveille. Elle ne le connaissait pas, ne le reconnaissait pas et ne savait même pas si oui ou non elle l'avait connu. Et si cela avait été le cas, elle s'excuser avec tout les remord du monde de ne pas pouvoir se souvenir de lui. Attendant tout simplement la réponse, elle l'observait un instant, le fuyant un peu du regard. Ses yeux étaient étrangement humide, elle-même blessée à l'idée de lui faire mal en lui posant cette simple question. Ou alors était-ce cette douleur qu'elle ressentait dans le ventre qui lui faisait monter les larmes aux yeux ?

Elle voulu le toucher, tendant légèrement la main vers lui mais avant même que le bout de ses doigts n'ait pu effleuré ne serait-ce qu'une mèche de ses cheveux, elle interrompu son geste. Attendant peut-être son approbation, consciente ou pas que ce geste pouvait-être difficile pour lui. Elle ressentait tellement de frustration à présent. Maintenant qu'elle s'imaginait pouvoir connaître des tas de personnes qui devait s'inquiéter pour elle en ce moment, des tas de personnes qu'elle avait oublier. Qui était-elle ? Qui était-elle réellement ?

Jusqu'à maintenant la japonaise avait réussi à réprimer ses pleurs, ses sanglots, cette sensation de vide pour ne venir qu'en aide à ce garçon mais il arrive un moment où une goutte de trop vient tout faire déborder. Les yeux noisettes de la demoiselle se noyèrent dans les larmes, des larmes qui doucement quittaient les paupières de la jeune fille, dessinant des sillons humides sur ses joues. Sa main, qu'elle avait tendu vers Galadriel, retomba mollement vers le sol, les croisant contre elle...Elle posa sa tête, l'enfouissant sur ses genoux...Presque recroqueviller, son corps tremblait légèrement devant ses sanglots de petite fille. Elle pleurait, en silence, mais elle pleurait, seul le petit saut de son corps laissait imaginer les muets sanglots de la japonaise.

« Gomene... »

S'excusant encore et encore, elle répétait ce mot à plusieurs reprise comme si, perdre cette mémoire, avait été la pire des bêtises qu'elle avait pu faire, comme si...Elle était entièremment responsable de ce qui arrivait en cet instant, responsable de ces souvenirs évanouis, du mal être de ce jeune homme...Le regret et le remord l'entraînant dans un tourment.

« nanto ittara yoika »

Spoiler:

Elle releva la tête, ses joues humides, certaine mèche de cheveux aussi l'était, les larmes tombant encore...

« Gomene... »

Citation :: N'attends jamais rien de la part d'autrui, car le seul présent que tu pourrais en obtenir, c'est trahison et déception...

Ombre dans son esprit, que l’ombre qui s’infiltrait dans toutes les fibres de son corps. Lentement, la fiévreuse mélopée du ténébreux s’infusaient dans tout l’inconscience du tourmenté. D’un côté, ces paroles qui l’avaient tant marqué ne cessaient de se répéter, en fouillis dans sa mémoire, mais en même temps, les doux mots de cette inconnue apaisaient son cœur. Que faire, qui écouter? Après tout, avant sa rencontre avec Kane, celui-ci n’était-il pas qu’un inconnu? Qu’un inconnu redoutable et effrayant? Qu’une source de plus de contacts souffrants?

Non, il est son maître, à présent. La preuve que le destin existe dans ce monde… où la noirceur dépeint même les plus purs tableaux…

Ah! Et maintenant qu’il avait vu le pouvoir des ténèbres, il ne pouvait plus s’en passer. Imaginez s’il le goûtait, un jour? Son âme tâchée des pêchés des hommes deviendrait si noir qu’il pourrait être l’acteur inconscient d’un drame humanitaire comme il s’en est fait par le passé. Par contre, à l’opposé, il était si fragile, si influençable, il y avait peut-être une lueur d’espoir de le sauver! Et si c’était cette demoiselle, cette révélation?

Citation :: « Aasurenai de, anata wa kesshite hitori dewa arimasen. »

Tout tournait dans sa tête. Il était à demi conscient sur ce sol froid, entendant, en écho, cette lumineuse voix se fondre une place parmi les images et les sons ténébreux du passé de son maître et parmi tous ces délirants évènements teints de mensonge, de trahison appartenant à tous ces êtres qui avaient malencontreusement croiser sa route.

Citation :: « N'oublie pas, tu n'es jamais seul »

Ses oreilles étaient sourdes. Il aurait été aisé pour Galadriel de s’être cru sous l’eau, car les mots qui résonnaient dans sa tête étaient aussi lointaines que s’il viendrait de se noyer. Il était épuisé. Jamais de toute son existence il n’avait été confronté de si près le monde extérieur, c’est-à-dire les forces du bien et du mal. Il ne les avait que entr'aperçu dans ses délires par la puissance de ce don qui le minait. Il devait apprendre à s’en servir de ce cadeau du ciel, son maître le lui avait dit… le lui avait fait comprendre clairement avant de disparaître.

*C’est une malédiction…* réussit-il à penser à travers tout le bruit et l’action qui se fracassaient dans sa tête.

Avant cette rencontre, avant sa sortie du Level 5 grâce à ce mystérieux Cain, il avait été enfermé toute sa vie, autant physiquement que mentalement. Lui-même, il s’était toujours barricadé dans un mutisme implacable. Maintenant libéré des chaînes physiques qui l’emmuraient, son mental se questionnait et tentait de tout absorber en même temps. Mais comme un bébé tentant ses premiers pas, il tombait et avait de la difficulté à se relever.[/i]

« Seimei wa katai. »

Spoiler:

Il ne comprenait plus rien. À quoi lui servirait cette révélation: cette demoiselle?

Citation :: Surmonter ta propre peur, te faire dominant sur ce qui devient un fardeau difficile à porter, accepter les fatalités de la mort, toutes ces petites choses à l'apparence insignifiante feront de toi un être en contrôle de ses moyens et de son potentiel. Ce potentiel, il est illimité et sommeille en toi depuis trop longtemps déjà.

Il tentait toujours de rassembler toutes ces pensées qui fusaient, de joindre les paroles de Kane à ce qu’il vivait grâce à la sombre statue de son rêve (ce qu’il croyait). Il n’arrivait plus à suivre…

*J’avais besoin encore de vous… pour finir mes réponses…* pensa-t-il en recommençant à trembler.

Depuis qu’il était quelque peu conscient, la peur le rongeait, toujours cette peur qui l’empêchait de vivre! Peur de la solitude, peur de ne pas être à la hauteur, peur de devenir cette personne qu’il voulait découvrir…

-Maître! J'ai toujours aussi peur!

Tant d’images défilaient dans sa tête. On le sentait en transe, son visage se crispait, ses paupières frémissaient comme s’il cauchemardait.

Puis celles-ci changèrent. Le visage d’Asami, enfant, réapparut. La séquence de sa vie défila, de nouveau, devant ses yeux comme si c’était son propre passé. Ces images étaient plus limpides que toutes les autres, plus limpides, même, que les bribes qu’il avait perçut de son passé au Japon.

Qu’est-ce qui se passait? Qui était cette jolie demoiselle qui venait s’ajouter à toutes ces visions? L’avait-elle déjà vu? Pourquoi souffrait-elle en souriant? Dans tout cet évènement hors de la réalité, il en avait perdu des bouts. Il ne se rappelait plus d’avoir rencontré cette demoiselle comateuse par son fantôme, grâce à son somnambulisme. Il ne se rappelait plus de l’avoir vu s’éveiller. Tous ces souvenirs qu’il voyait d’elle, il croyait les avoir rêvés. Il croyait qu’il était toujours étendu à l’endroit où son maître l’avait abandonné. Ce qu’il avait vécu, il pensait que c’était un simple songe…

L’avènement surnaturel qu’il venait de vivre avait eu raison de ses forces.

Ah! La vision du passé de cette Asami, elle était si… mystérieuse, jamais aucune vision ne l’avait émotionné ainsi. Il tentait de parler à cette Asami du passé, mais comme toujours, il n’avait aucun contact avec ses délires. Il était spectateur muet. Sauf lorsqu’il avait eu cet étrange connexion… mais cette surnaturelle union spirituelle, il l’avait effacée de sa mémoire, c’était trop pour lui! Seul son don gardait la mémoire de ce moment. Comme toujours, il recommençait tout à zéro après avoir vécu un choc. Comme la fois où on l’avait transféré à New-York et où il avait oublié tout son passé, au Japon le remplaçant par les pensées de tous ces inconnus par la force des choses… Ce qui était le plus étrange, c’est que, depuis qu’il avait trouvé Barairo dans son lit d’hôpital, il reparlait, malgré lui, sa langue maternelle et la comprenait. Pourquoi? Mystère inéluctable… pour l’instant!

Une larme coula sur sa joue au moment où il revit la douce agonie de la charmante fille de son rêve... Ses dernières paroles du passé se mêlaient aux phrases qu’elle lui murmurait dans le présent.

« Watashi to no taizai... »

Spoiler:

murmura-t-il dans la réalité.

Avec lui? Il ne faisait même pas parti de cette vision! Pourquoi croyait-il qu’il avait un droit de possession sur cette image?
Son cœur battait vite! Il était mal, très mal! Sans savoir qui il voyait mourir, il ne voulait pas qu’elle s’endorme éternellement. Son maître avait beau lui avoir certifié qu’il devait donner la mort, être son ami, pour vivre, pour devenir quelqu’un, mais le fond de son âme lui disait que la mort était effrayante et trop mystérieuse pour la donner gratuitement. Il avait tant vu de la douleur… Pourquoi voudrait-il en faire vivre de nouvelles?

Soudain, il ouvrit très grand ses yeux, sa bouche crispé en un O qui aurait voulu crier de douleur, mais il était incapable de le faire. C’est alors, qu’il croisa la profondeur d’un regard plongé dans le sien. La vision et l’esprit brumeux, il ne fit pas immédiatement le lien entre son rêve et la demoiselle qui lui faisait face. Toutefois, il vit ses lèvres, ses fines lèvres dire les mots suivants :

Citation :: « Anata no tame ni koko ni iru. »

« Je suis là pour toi »

C’était impossible… était-ce la demoiselle de sa vision? L’avait-elle écouté dans sa complainte muette? Il ne savait pas, mais il avait envie de lever le bras pour toucher ce visage qui était à quelques centimètres du sien, voir sa douceur, s’assurer qu’il vivait, qu’il était réel, cette fois, mais il arrêta son mouvement. Et si ce n’était pas elle? Vivrait-il encore d’atroces moments de délires? Il avait peur, si peur… Au lieu de toucher son visage, il se recula en rampant. Pourquoi avait-il tant de méfiance? Quelle lâcheté…

Une fois s’était-il reculé au point d’acculer le mur qui menait à l’extérieure de la pièce, il releva son regard vers l’individu qui lui faisait face. Il était trop curieux de comprendre ce qui se passait… Celle-ci semblait, soudainement et mystérieusement, devenir gênée et s’excuser. Puis, elle lui demanda son nom, en refoulant ses larmes, comme si c’était la pire erreur de sa vie. Et voilà que la belle demoiselle se mit à pleurer et pleurer encore, ses longs cheveux tombant devant ses yeux, la montrant comme un être fragile, aussi fragile que son propre cœur. D’ailleurs, Galadriel, toujours connecté à son esprit d’une façon mystérieuse, ressentait son tourment comme si lui-même les aurait vécus.

Il ne voyait plus que son passé, il vivait son présent en lui!

Quelle était cette facette de son don? Quelle était cette empathie délirante qu’il avait pour cette personne si inconnue et si connue à la fois. Il n’avait jamais eu l’envie de tenter un rapprochement humain. Il avait toujours fuit, fuit la vie se plongeant dans les dédales du subconscient. Sa rencontre avec Kane avait été une aventure hasardeuse tramée par le destin même, il n’avait pas voulu cette rencontre pendant que, avec cette demoiselle, il aurait pu se lever, partir en courant, l’abandonner pour retrouver son maître, mais il ne fit rien de cela. Il avait l’impression qu’il devait aider cet âme aussi perdue que lui ne sachant pas que, réciproquement, elle pensait la même chose.

Citation :: « Nanto ittara yoika »

Spoiler:

Cette phrase se répercuta dans sa tête pendant un long moment. Le sang à la tête, le corps raide et froid, il se demandait s'il avait bien entendu, s'il ne délirait pas encore. Quelqu'un d'autre... ignorait... Sans trop savoir pourquoi il dit ces mots, qui eu sur lui un effet réconfortant, il répliqua d'une voix qui se voulait forte:

« Tu ne sais pas? Je ne sais rien non plus… Je ne peux t’aider. Je… suis… perdu. Je tente de comprendre ce qui se passe. Je n’y arrive pas. J’ai une mission. Je cherche encore des vérités. »

Lentement, il se leva en exprimant ces paroles. Il avait envie de se rapprocher… de se rapprocher de cette personne qui lui rassemblait. Le : « je ne sais pas » de cette fille était révélateur. Elle cherchait des réponses aussi. Il ne pourrait lui en donner, mais ils pouvaient en trouver ensemble.

« Je ne sais pas qui tu es. Je ne sais pas qui je suis, mais trouvons des réponses… » dit-il de la voix la plus assurée qu'il pouvait dans un anglais plutôt cassé.

Soudain, sous l’impulsion du moment, il se releva et avança vers cette demoiselle en larme et, comme s'il était en contrôle – ce qu’il n’avait pas du tout- il lui présenta sa main. Elle tremblait. Elle-même avait vu que le contact faisait peur à Galadriel et elle-même avait hésité à le touché et... voilà que, par son propre chef, il voulait l’aider à se relever.

« Se replier et reculer face à ce qui nous semble inhabituel est un pas dans la mauvaise direction. » , répliqua-t-il à la façon d'un robot.

Les ombres n'existent que parce que la lumière daigne les créer. Mais qu'en est-il des ombres s'il n'existe de lumière ? Peut-on encore appelé cela des ténèbres s'il n'y rien de contraire avec lequel comparer cela. Les ombres sont là pour nous rappelé qu'elles ne sont pas seule. Asami avait toujours cru en l'Homme et en sa bonté parce qu'il n'y a pas de mal sans le bien, par conséquent...Elle ne pouvait se permettre de juger quelqu'un sans l'avoir connu et même lorsqu'elle se trouvait devant une personne noyée dans le mal, elle savait...Que cela n'avait pas toujours été ainsi.

Mais qu'en serait-il de son jugement de l'Homme aujourd'hui ? Penserait-elle toujours la même chose ? Ou serait-elle moins...''Naïve''

Cette façon de croire aux gens, de leur offrir sa confiance sans rien demander en retour, cette manière qu'elle avait de tout analyser de manière extérieur. De ne pas juger, de ne pas prendre partie, de comprendre et de compatir...Tout cela ne faisait-il pas partie d'une Asami qui était morte contre l'asphalte poussière de Brooklyn ? Cette vie c'était tout simplement effacé comme de la fumée qu'on disperse d'un geste du bras. Elle n'était plus...Mais qu'en était-il donc d'Asami ?

Mais pour l'instant, ce n'était pas ce genre d'interrogation qui la perturbait. Savoir qui elle était n'était pas dans sa priorité. Elle souhaitait dans un premier temps aider ce jeune homme. Pensant qu'elle avait du le connaître ne sachant pas que...Dans l'ironie du sort...Cela avait été le cas mais que ni lui...Ni elle aujourd'hui...Ne pouvait véritablement le savoir. Peut-être lui.

Tu n'est jamais seul...Des paroles qu'elle disait avec tellement de sincérité. Il était clair qu'elle-même y croyait. Quelqu'un n'est jamais seul...Mais lorsque le malheur s'abat sur vous, on devient aveugle et on ne remarque pas parfois les mains qui nous sont tendu, on ne remarque pas cela comme un geste de compassion mais parfois comme un geste de pitié, nous plongeant plus loin encore dans notre délire de solitude. On en émerge parfois trop tard mais au final...Il y a toujours une lumière au bout du tunnel. Quelque chose pour vous guider, vous sortir de là...Elle en avait l'intime conviction.

Elle essayait en vint d'attrapper le regard du jeune homme. Il semblait ailleurs, comme perdu. Le choc de son réveil ?
Asami n'avait pas la prétention de croire qu'elle pouvait amener un choc aussi puissant. Cela semblait être autre chose. Comme si, le fait qu'il la touche ou touche quelqu'un était similaire à une brûlure atroce pour ce jeune homme. C'était pour cette raison, qu'inconsciemment, elle avait décidé de ne pas poser sa main en dessous de la tête de Galadriel pour la lui relever. Elle avait ranger ce geste, essayant de le faire sortir de cette torpeur autrement.

« Seimei wa katai. »

Il n'avait pas tort pensait-elle...Mais la vie ne méritait-elle pas plus de considération ? Sur l'instant, elle ne su quoi répondre. Que pouvons-nous répondre sur la vie lorsqu'on a même plus connaissance de la sienne ? Ces mots furent comme une gifle, lui rappelant lourdement qu'elle n'avait plus de souvenir, qu'elle ne connaissait même plus la valeur de la vie dans le simple fait qu'elle n'avait plus de vécu

« Jinsei wa tokidoki tsurai mono desu. »

Spoiler:

Répondait-elle tout simplement...Insistant sur le « Tokidoki » ( Parfois ) Restant agenouillé à côté de lui, en face de lui, elle essayait de faire tout ce qu'elle pouvait pour l'aider mais elle se sentait...Tellement impuissante...Déposant ses yeux sur lui, elle aurait voulu être capable d'absorber le mal qui le rongeait. Cela aurait été tellement plus simple.

-Maître! J'ai toujours aussi peur!

Elle sursauta, surprise dans un premier instant par le ton du jeune homme et ensuite...Par le détail étrange qu'il ne s'agissait pas de la langue qu'elle parlait depuis le début de cette conversation spéciale. Elle pouvait donc comprendre deux dialectes apparemment...Elle ne s'en était pas rendu compte lorsque les médecins c'étaient adressé à elle, ne se rendant pas compte qu'elle avait choisit de parler le japonais avec ce jeune homme sans même savoir s'il pouvait la comprendre. Fort heureusement pour eux deux, c'était le cas.

Qu'avait-il pu vivre ou voir pour être dans cet état ? Elle n'avait pas pitié de lui mais avait mal avec lui. La pitié n'existait pas dans les yeux d'Asami. Elle était compassion, elle était douceur et gentillesse...Bonté naturelle...Naïveté idiote. Bien des termes lui avaient été choisi pour la décrire. Elle restait face à lui, à côté de lui, lui offrant sa présence pour qu'il sache...Pour qu'il comprenne qu'il n'était pas seul. Elle était là et elle l'attendrait.

Elle attendrait que ses cauchemars cessent et lui permette de revenir à la réalité qui était la leur. Elle attendrait patiemment dans l'unique but de pouvoir lui rendre un peu le sourire. Elle le fixait avec une telle intensité, comme si elle était capable de lui transmettre un peu de chaleur humaine d'un simple regard. Elle était semblable à une gamine en cette instant précis. Accroupit, ses mains sur ses genoux, la tête posé par dessus...Le fixant avec une certaine inquiétude dans le regard. Elle patientait et patienterait aussi longtemps qu'il le faudrait.

« Watashi to no taizai... »
« Shinpai iranai yo »

Spoiler:

Murmurait-elle directement après lui. Elle ne bougerait pas...Elle ne le laisserait pas.
Elle prononça plus tard quelques mot...Je suis là pour toi...C'était le cas, elle était là pour lui et essayerai d'être à la hauteur. Il semblait revenir à leur réalité, observant un instant Asami avec une étrange lueur de frayeur dans le regard. Il se recula, allant contre le mur et même si Asami aurait voulu le prendre dans ses bras, elle ne bougea pas. Elle ne souhaitait pas le brusquer, ne souhaitait pas l'effrayé encore plus qu'il ne l'était en cet instant. Profitant de se moment de lucidité, elle lui demanda tout simplement son prénom...

Une demande qui marqua un peu plus demoiselle, qui la frappa encore plus...Une demande qui fini par la faire fondre en larme. Elle avait tellement peur de le blessé. Plongeant sa tête entre ses mains, ses cheveux roses venaient délicatement l'entourer dans un voile, dans une petite bulle bien à elle...S'excusant encore...Prononçant des tas de paroles dans sa langues natale...Elle ne savait plus répétait-elle, s'excusant une nouvelle.

« Tu ne sais pas? Je ne sais rien non plus… Je ne peux t’aider. Je… suis… perdu. Je tente de comprendre ce qui se passe. Je n’y arrive pas. J’ai une mission. Je cherche encore des vérités. »

Intriguée par ses paroles, les sanglots silencieux de la jeune fille cessèrent...Même si ses larmes continuaient de couler contre ses joues, elle releva la tête...Découvrant son visage et observant le japonais face à elle. Il ne savait plus ? Elle ne savait pas quoi répondre et regarde celui-ci avec intensité...Souhaitant en savoir plus.

« Je ne sais pas qui tu es. Je ne sais pas qui je suis, mais trouvons des réponses… »

Il se leva, elle le suivait du regard, relevant la tête...Elle n'osait pas bouger, restant bêtement accroupit contre le sol. Il semblait assuré, du moins, il essayait de l'être. Et il eu ce geste...Il lui tendait la main et elle fixait cette main. Elle tremblait...Pouvait-elle se permettre de la prendre sans lui faire du mal ?

« Se replier et reculer face à ce qui nous semble inhabituel est un pas dans la mauvaise direction. »

Elle acquiesça d'un geste sec de la tête. Une mimique qui lui était propre. Tendant délicatement sa main vers Galadriel...Elle hésita...Au dernier moment. Mais elle fini par poser sa petite main au creux de celle du jeune homme...Serrant ses petits doigts entre les siens.
A présent debout, elle essuya de sa main libre les larmes sur ses joues...Et inclina légèrement la tête sur la droite...Observant Galadriel.

Lui gratifiant alors d'un haut et fort:

« Arigato »

Le ton était joyeux, une manière pour elle de le remercier d'être présent. Il était donc comme elle...Sans passé...Cela la rassura, au moins...Elle ne l'avait pas oublier...Enfin...D'une certaine manière en tout cas.

Souhaitant peut-être donner une allure moins sérieuse à cette étrange amitié qui naissait, elle baissa sa tête pour regarder la tenue qu'elle portait...Une robe de chambre d'hopital...Grimaçant ensuite, elle se dirigea directement vers la penderie, supposant peut-être qu'il y aurait des vêtements.

Étrangement, ce fut le cas. Il y avait aussi une lettre...Elle l'attrapa, l'ouvra, et la lu...La lettre racontait qu'ils s'occupaient de tout et qu'ils seraient prévenu dès son réveil...Q'ils viendraient directement. Qu'ils c'étaient permis de remplir la garde robe avec les vêtements qui lui plairait et qu'ils aviseraient ensuite. Les nom en bas de la lettre ne lui disait absolument rien et elle en fut désolé...Repliant le papier, le rangeant dans l'enveloppe qu'elle posa directement sur le lit.

« Gomene »

Avait-elle dit gentiment à Galadriel, attrapant la première robe qui lui venait, elle laissa entre dans ce qui semblait être la petite salle de bain de sa chambre...Elle ferma la porte...Pour que...Quelque seconde plus tard, celle-ci s'ouvre a nouveau et laisse entrevoir juste le visage de la demoiselle.

« Un instant, je reviens vite ! »

Prononça-t-elle dans un anglais qui laissait largement entendre son accent nippon. Quelque minute plus tard, comme promis, la porte s'ouvrait une nouvelle fois devant une Asami beaucoup plus féminine qu'en robe de chambre mais a l'allure innocente. Elle était habillée d'une robe bleu, ses cheveux rose nouer dans un ruban de la même couleur. Même s'il faisait nuit, elle avait bien assez dormi pour se permettre de s'habiller.

« Tadaaam »

Dit-elle en sautillant légèrement sur place, tournant sur elle-même.

La vie est un jeu, un jeu de domination et de partage entre des âmes possédant chacun un passé différent. Un passé qui les suit à la trace comme un boulet qui les raccroche à la vie. Une espèce de roue menant à un cercle vicieux qui tourne et tourne encore depuis des âges forts lointains. Le passé mène à la vie et la vie crée le passé. Chaque seconde qui passe se jette immédiatement dans celui-ci. La pensée que tu as eue hier n’est déjà plus que l’ombre de toi-même. Celle que tu as présentement ne scelle qu’un moment de plus dans l’univers à la saveur amère de l’éphémère.

Mais qu’en est-il quand tu n’as même plus souvenance de ce que tu es? Tu deviens donc un être fragile qui vient fracturer le commun des mortels. Quand tu as oublié, quand tu as un don, tu deviens différent et personne ne veut de toi, car ceux qui sont capables d’assez d’empathies pour accepter l’unicité de chacun, sont peu nombreux sur ce bout de terre…

Asami était de ces gens. Galadriel ne savait pourquoi il pensait cela, mais il le savait, il le sentait! C’était tout ce qui était important.

N'attends jamais rien de la part d'autrui, car le seul présent que tu pourrais en obtenir, c'est trahison et déception, ne cessait de murmurer, dans son subconscient, cette parole de son maître.

Cette parole lui venait en tête à chaque fois qu’il avait envie de faire confiance à autrui, exempt de toute méfiance. Mais comment une âme si pure pourrait… le trahir? Et d’ailleurs, comment pouvait-il être trahi par elle s’il ne se connaissait pas? Il ne se connaissait pas et déjà un lien étrange les unissait. Ah! cette relation naissante était décidément malsaine.

Il ne cessait, donc maintenant, de regarder la jeune fille avec des yeux brillants d’une curiosité insatiable, insaisissable, simplement instable, en fait d’une curiosité qu’il n’avait jamais eue pour l’extérieur. Cette petite flamme qui brillait dans ses yeux était si belle qu’il aurait fallu l’immortaliser. Il avait l’air si frêle, si beau, si fragile… On voyait qu’il voulait boire les paroles d’Asami comme s’il aurait bu à une source d’eau fraîche.

Le combat entre l’ombre et la lumière commençait maintenant.

La lumière, c’était cette fille! L’ombre, son maître. Les deux forces étaient très tentantes dans leurs vertus si… opposés! Il ne se rendrait jamais compte de cette lutte, mais elle le tenaillerait jusqu’à le rendre plus fou qu’il ne l’était déjà. Il était trop faible pour vivre en dehors de son esprit, trop faible pour faire connaissance avec la réalité. Il n’aurait jamais dû s’échapper de son donjon. S’il ne s’était pas échappé, il aurait vécu sans vivre jusqu’à sa mort. Désormais, il était dépendant, dépendant de tous et même de cette âme charitable et perdue qui verrait à quel point elle s’embarquerait dans une histoire sans fin… si elle s'y embarquait, évidement!

« Toi aussi tu as ce pouvoir… de me calmer… tu es comme le maître… »
murmura-t-il, en anglais, en repensant à l’apaisement que le pouvoir des ombres avait eu sur sa tête en constant bouillonnement.

Le temps passait. Plus personne ne parlait. Une brise douce vint caresser les doux cheveux du Japonais comme pour lui assurer que les paroles de cette demoiselle étaient vraies, que c’était vrai que, malgré les apparences trompeuses (disparition de son passé et de son maître) il n’était pas seul. Cette bise, c’était le doux vent qui entrait par la fenêtre mi-ouverte de l’hôpital. Mais c’était très symbolique en ce moment.

On aurait dit que même la nature voulait sceller une entente muette et mystérieuse entre ces deux jeunes en quête d’eux-mêmes.

Quant au jeune homme, de son côté, il ne se souciait guère plus de l’extérieur. Tout ce qu’il y avait dans sa tête, en ce moment, c’était le passé de cette fille, c’était cette fille… Ça ne lui déplaisait pas et cela même si celui-ci était teinté d’une certaine tristesse… Malgré tout, le caractère de cette enfant était si pur, qu’il était attachant, réconfortant à comparé à toutes les horreurs qu’il avait vu dans celui de Kane et d’autres gens plus traîtres, plus menteurs, plus sadiques… Ce n’était pas ce qu’on avait fait à cette fille qui le rendait admiratif au point de s’en crever les yeux. C’était de voir comment quelqu’un qui avait tant souffert pouvait réagir aussi purement.

Ah! s’il pouvait enfin connaître une vie réconfortante dans son monde, jamais plus il n’allait vouloir toucher quelqu’un d’autre que cette jeune demoiselle. Seule elle aurait ce privilège. Et s’il fallait que celle-ci lui dise qu’elle n’avait rien à faire de lui, si jamais il fallait que ce ne soit pas la bonne qui lui faisait face (il n’était pas encore certain de faire un lien entre sa vision et la fille qui lui faisait face), s’il fallait qu’elle refuse sa main… il serait défait à jamais et recommencerait à se déplacer dans les rues de New-York, en ombre de lui-même, à la recherche de l’aboutissement de sa mission. Mais c’était ici qu’il devait être, non? C’était la révélation! Il le sentait, il le sentait dans toutes les fibres de son être. Ce n’était plus la statue qui lui dictait cela, ni son maître, c’était : son cœur!

Mais en même temps, il avait peur, toujours aussi peur. Peur d’agir par lui-même. Depuis quand avait-il une importance dans ce qu’il vivait? Il n’avait jamais été habité par ce sentiment, ce sentiment de possession. N’était-ce pas ce que son maître lui avait enseigné, à devenir maître de sa propre force pour manipuler les autres? Cette fille semblait faible et aussi influençable que lui : c’était sa chance! C’est pour cela que s’il se voyait rejeter par cette personne qui semblait si pleine de compassion, malgré sa perte de mémoire plus qu’évidente, il deviendrait fou furieux.

Fallait croire que la nature humaine transperçait de l’extérieur de notre corps malgré nos silences. :: Notre nature, c’est comme ça que nous avons été créées. ::

Malheureusement, ce qui était troublant chez Galadriel, c’est qu’il était si instable qu’on ne sentait rien émaner de son corps. On ne pouvait savoir s’il était bon ou mauvais… En fait, il était une éponge, il absorbait ce qu’on lui faisait croire. Il n’avait pas de structure, il se laissait structurer ou il s’isolait. Rarement il tentait de vivre. Il ne vivait que dans les tourments des autres. Était-ce sa faute? N’avait-il pas toujours vécu dans les violents torrents de la confusion?

C’est sur ce silence que Galadriel s’était relevé et s’était dirigé vers Asami, vers l’inconnu qui lui paraissait si… attachant et tendit une main tremblante. Main tremblante qui, après quelques hésitations, la demoiselle finit par prendre. Pendant un moment, il failli tomber, foudroyer par les nouvelles images qui transperçaient son crâne au contact de cette douce main. C’était des nouvelles images, des images d’un passé enfouit très loin. Il se voyait, lui-même, enfant, en train de pleurer dans les bras de… cette fille. Comment était-ce possible. Celle-ci lui murmurait des mots à l’oreille. Pour le réconforter, sûrement. Mais pour seul réponse, il s’était entendu répliquer :

« Asami, watashi O wasure nasai watashi wa dare mo de wa nai.»

Spoiler:

Dans sa vision, il s’observait dire de tel mot à cette belle enfant qui faisait tout son possible pour le rassurer. Il se vit la rejeter d’une main ferme, se sauver en courant, l’abandonnant derrière lui.
Elle lâcha sa main. Ce souvenir s’effaça en même temps.

D’un ton léger, elle le remercia. Il releva les yeux, de retour dans la réalité. Ce retour en arrière lui avait donné des frissons dans le dos et un sentiment de dégoût pour lui-même. Avait-il vraiment envie de savoir qui il était? Cette personne ne semblait pas intéressante à connaître. Elle semblait terne et lâche. Terne et tâché par l’horreur de tous. S’il découvrait qui il était par la voie de son maître, il découvrirait que la tristesse et le désespoir menait vers la folie et, petit à petit, vers l’aversion contre l’humanité. Mais pour le moment, il n’avait pas envie d’arriver à de telles conclusions hâtives, conclusions qu’il n’arrivait pas à comprendre lui-même. Il n’avait plus envie de connaître qui il était maintenant qu’il avait connu cette âme. Cette âme, elle vivait en lui. Il voyait son passé plus limpide que tout le reste. Elle lui appartenait, elle devait lui appartenir. Il la regarda s’en aller se changer. Puis, après quelques minutes à regarder le vide, il vit la lumière s’échapper de cette cabine...

« Tadaaam »,

Asami revenait accoutrée d’une belle robe bleue fait de soie. Jamais Galadriel n’avait vu une telle beauté. Il en tremblait presque! Lui qui avait toujours vécu dans les ténèbres voyaient de la lumière. Même sans sa mémoire, Asami brillait de mille feux. Il était ému et, sans s’en rendre compte, il balbutia, le teint rougissant :

« Utsukishii, nee-san.»

Spoiler:

Pourquoi l’appelait-il « grande sœur »? Était-ce pour la rendre plus confuse? Était-ce pour lui montrer son appartenance? Il ne savait pas pourquoi il avait dit ces mots. Toutefois, maintenant qu’elle avait accepté sa main, elle devait rester avec lui… jusqu’à l’accomplissement de sa mission, jusqu’à ce qu’il sache ce qui l’habite. Mais… s’il pouvait le nier encore quelque temps et vivre du bonheur avec cette fille perdue, il serait le plus heureux des hommes parce qu’il aurait l’impression, pour la première fois de sa vie, de vivre.

Depuis qu’il était parti en Vacances de son travail (probablement qu’il n’y retournerait jamais!), Galadriel n’avait pas pris le temps de se regarder dans la glace. Mais il avait les cheveux tout ébouriffés et portait des vêtements blancs presque en lambeau et tout tâché de noir. Il faisait peine à voir à côté de la délicatesse des vêtements de son amie. Qu’importe son apparence, il était mignon malgré tout.

« Nani ga… hoshii to omou ka?»

Spoiler:

se risqua-t-il à demander, peu habitué à être en contact avec les gens.

Il baissa la tête, gêné de devoir avoué, bientôt, à cette fille qu’il n’avait aucune idée d’où ils étaient, d’où ils devaient aller, très peu habitué de sortir de sa tête. Ils n’avaient même pas encore constaté qu’ils étaient à l’hôpital de New-York et que cette fille s’était miraculeusement sorti d’un coma qui aurait pu la conduire vers la mort… Il ne s’informait de rien. Il ne se souciait même pas de savoir si quelqu'un allait venir la voir, la chercher, s'inquiéter d'elle si elle se sauvait de ce lieu. Il voulait qu'ils partent ensemble, dans ce monde inconnu, pour l'emprisonner dans son monde! Puis, il finit par relever la tête et lui répéter, la voix plus tremblante, comme dans son songe :

"Watashi nashi de wa sat te wa ike nai.

Spoiler:

Il allait devenir ce maître comme lui avait dit Kane. Mais, pas seul. Il avait peur d'être seul...

Le passé peut être bon, peut-être mauvais mais il est inexorablement une part entière de l'équation de ce qui fait de vous une personne, de ce qui fait de vous...Vous...Qu'en est-il lorsque le passé s'efface ? N'est plus ? Qu'il ne reste dans vos souvenirs que du noir, du néant, l'indéfini ? Asami se posait ses questions, se demandait qui elle était et au fond d'elle, elle souhaitait sincèrement le découvrir, sincèrement savoir ce qu'elle avait fait dans sa vie, ce qui l'avait mener à ce tragique instant de découvrir qu'on est plus qu'un arbre dont les racines furent couper?

Serait-il bon pour elle de retrouver des racines couper ? Qui avait-elle connu ? Quelqu'un quelque part ne se souciait-il pas d'elle ? Ne pleurait-il pas sa disparition soudaine ? Trop de question dans son esprit, des questions qu'elle préférait proscrire, elle avait beaucoup d'autre chose à penser et la première était de d'aider ce jeune homme...De le soutenir autant qu'il semblait vouloir la soutenir.

Galadriel était une jeune homme plein de mystère mais cette tristesse lisible dans ses yeux suffisait à Asami pour vouloir rester auprès de lui jusqu'à ce qu'il sourit sincèrement...

Elle c'était relevé, avait eu le loisir de lire une lettre qui lui était adresser de la part de personne qu'elle ne connaissait pas ou plutôt...Dont elle ne se souvenait pas. Déposant ses yeux sur les multitudes de robes, elle avait une étrange sensation en les regardant. Une sensation de déjà vu peut-être. Quoi qu'il en soit, elle découvrait à nouveau ses gouts vestimentaires. Elle redécouvrait la vie pour une seconde fois, comme une seconde naissance. Sans les blessures du passés, sans les mauvais souvenirs qui la hantait et la tirait de son sommeil dans des hurlements.

Choisissant une robe aux hasards, elle était tout simplement retournée dans la salle de bain pour se changer. S'observant un long moment devant la classe. Qui était-elle ? Ce visage ? Ces yeux ? De qui cela pouvait-il venir ? Elle ne pouvait même pas se souvenir du visage de ses parents, même son propre visage refletter dans ce miroir lui semblait inconnu. Elle baissa les yeux vers l'évier, ses doigts se crispant sur le bord de celui-ci...

Qui suis-je ?

Une question qu'on a de cesse de se poser, encore et encore...
Avec ou sans souvenir, cette question continue toujours de hanter les vivants mais ici, Asami ne savait vraiment plus qui elle était. Etait-elle quelqu'un de bon ? De mauvais ? Etait-elle gentille ? Sympathique ? Elle se découvrait comme joyeuse et guillerette mais rien de plus. Pourquoi lui avait-on retiré ses souvenirs ? Elle senti ses jambes flanché mais inspira profondément. Rester forte ! C'était ce qu'elle devait faire pour l'instant, rester à la hauteur, découvrir ce qu'elle pouvait découvrir. Elle savait qu'elle était japonaise, c'était un début qu'elle devait absolument explorer. Ôtant la robe de chambre qu'elle avait, elle se figea littéralement en découvrant son corps nu devant la glace.

Ses yeux se baissèrent sur le bandage qui se trouvait sur son ventre. Déposant ses mains délicatement dessus, elle grimaça légèrement. Ses doigts, doucement, passèrent sous l'adhésif qui maintenait son bandage. Retirant petit à petit celui-ci pour découvrir la blessure qui se trouvait en-dessous.

Elle resta un long moment à regarder cette blessure, cette cicatrice horrible et encore rouge. Que lui était-il donc arrivé ? Qu'avait-elle fait pour mériter une telle chose ? Un mal de tête s'insinua en elle, sa vue se brouillant légèrement, elle eu le tournis et le gout métallique du sang se répandait dans sa gorge. Instinctivement, elle toussa, regardant l'évier, pas de sang...Seulement sa salive, seulement cette impression.

Tournant le robinet d'eau froid, elle se penchant, tel une gamine, pour boire à même le robinet d'eau. Recrachant celle-ci plusieurs fois avant de se mettre à en boire de petite gorgée.

Elle frissonna, lui rappelant sa tenue d'Eve. Elle attrapa la robe, l'enfila délicatement. En évitant de lui faire un faux pli, en évitant de l'abimer. Elle s'observait une nouvelle fois dans le miroir, regarda à droit et à gauche pour trouver une brosse à cheveux qu'elle utilisa pour remettre ses cheveux en état. Elle noua un ruban dans ses cheveux, un nouveau regard sur la glace et elle se tourna enfin vers la porte de la salle de bain. Inspirant profondément, elle sourit, ouvre la porte et accule Galadriel d'un grand « Tadaaaam » joyeux. Souriante, elle semblait être une toute autre personne qu'il y a encore quelque minute.

Il y eu un instant sans mot, un instant où Galadriel observait la jeune femme qui se découvrait devant lui. Elle même rougissait en le voyant la regarder comme si elle était unique. C'était ;à la fois gênant et flâteur. Il entrouvrit la bouche:

« Utsukishii, nee-san.»

Le sourire d'Asami s'illumina un peu plus encore, inclinant la tête dans une mimique, un tic, qu'elle semblait avoir toujours eu. Grande soeur...Ces mots lui laissèrent à leur tour une étrange impression mais elle n'y prêta pas plus attention. S'approchant doucement de la penderie, elle attrapa des petits soulier vernis, revenant à son lit...Elle se posa sur le coin de celui-ci le temps de mettre ses chaussures. Relevant les yeux vers le jeune homme, elle s'apprêtait à lui demander ce qu'il souhaitait faire à présent. Ce qui lui faisait envie. Mais il la devança, parlant le premier:

« Nani ga… hoshii to omou ka?»

Elle n'en savait encore trop rien. Elle voulait découvrir qui elle était, c'était un droit légitime pour elle mais par où commencé ? Elle ne savait déjà pas où elle se trouvait. Elle savait seulement qu'elle était dans un hôpital.

"Watashi nashi de wa sat te wa ike nai. »

La main d'Asami attrapa la main de Galadriel, souhaitant le rassurer sur ce point. Elle l'emmènerait avec elle c'était certain. Elle quitta la coin de lit, gardant la main du jeune homme dans la sienne. Elle se dirigeait vers la porte de sortie de sa chambre.

« Nihonni ikitai desu. »

Spoiler:

Dit-elle tout simplement d'un ton catégorique et joyeux.
Sa main se posa alors sur la poignet de porte et au moment même où elle l'ouvra...Elle sursauta.

Face à Galadriel et Asami se trouvait à présent deux hommes, japonais eux aussi, habillé d'un costard et d'une cravate. Ils s'arrêtèrent directement pour observer Asami et s'écrier joyeusement dans leur langue maternelle qu'ils étaient heureux de la voir réveiller, qu'ils c'étaient beaucoup inquiéter pour elle et qu'elle avait beaucoup de travail.
Ils parlaient vite, trop vite, perdue, Asami observait un moment Galadriel sans plus écouter les deux hommes face à elle. Les médecins prirent le relai pour calmer les deux hommes et leur expliquer que la jeune femme était atteinte d'une amnésie.

Mis à part, Asami observait toujours Galadriel, sans vraiment comprendre ce qui se passait. Une chose était sur, elle ne quitterait pas le jeune homme quoi qu'il arrive. Elle le lui faisait savoir en resserrant sa main contre la sienne. Soudain, les deux hommes se tournaient une nouvelle fois vers Asami. Lui souriant d'un air compatissant.

« Nihonni ikitai desu. »

Dit-elle une nouvelle fois. Ils acquiescèrent et Asami rajouta précipitemment.

« Gurumi aitsu »

Spoiler:

Ils observèrent un instant Galadriel avant d'acquiescé une nouvelle fois et de se tourner vers le médecin. Une longue discussion en anglais se firent entre eux pour négocier la sortie d'Asami de l'hôpital.

Sans prendre en compte ce que disait le médecin, l'un des deux hommes préparait déjà les affaires de la demoiselle. Lui faisant ensuite signe de la tête, ils quittèrent la chambre, reprenant le couloir.

« doko ni ikimashou ka? »

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« Kuukoo »

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Gardant la main de Galadriel dans la sienne, la japonaise ne semblait pas prête à vouloir la lacher. Jetant un oeil à celui-ci elle lui souriait, le rassurant du mieux qu'elle le pouvait. Ils quittèrent l'hôpital, laissant découvrir une ville en pleine reconstruction et d'une tristesse intense. Ils ouvrirent la porte d'une voiture, la faisant monter elle et Galadriel à sa suite. Posant sa tête contre la vitre, elle observait le paysage défiler sous ses yeux, n'écoutant pas les dires des hommes qui les avaient sortit de l'hôpital et les emmenait à présent à l'aéroport.

(HJ: Il n'y a pas grand chose d'intéressant dans ce post, mais c'est seulement que je me disais que je devais faire une conclusion à ce post avant de débuter celui à l'aéroport. Voilou!! ^^ La suite à l'aéroport bientôt...)

La toile des relations humaines est si vaste et possède tant de possibilités qu'il est impossible de savoir qui nous rencontrerons sur l'échiquier géant de la vie et quelle influence ils auront sur notre passé, notre présent et irrévocablement notre futur. Pendant un long moment, Galadriel était resté dans la chambre d'hôpital, le regard planté dans celui d'Asami à attendre que la belle demoiselle lui réponde. Elle lui avoua son envie d'aller au Japon. Sans plus de réaction, obnubilé à regarder la demoiselle, il hocha affirmativement de la tête. Ensuite, comme dans un rêve, c'est sa douce main qui se déposa dans la sienne. À ce moment, le jeune homme n'entendait plus rien de la réalité, il revoyait et revoyait encore des images de ce doux passé inavoué... Des images à la fois tristes et touchantes. Pauvre enfant.

***

'' MAMAN!''

Dans ses yeux, on pouvait voir des flammes, les flammes de cet incendie qui avait mis en cendre l'enfance d'Asami.

La douce main tenait toujours celle de Galadriel, serré, très serré comme si elle voulait le rassurer. Son coeur battait fort, battait la chamade au même rythme que la respiration d'Asami. Il se sentait uni à elle sans même savoir la raison. Il s'en foutait, il se sentait bien avec ces images dans sa tête, avec cette douce sensation sur sa main.

Dans la réalité, il était assis sur le bord du lit et n'entendait rien de la conversation en cours. Il avait la tête baissé, d'ailleurs, et voyait encore les mêmes images, mais en accélérées... Voir une vie complète passer devant ses yeux en aussi peu de temps était éprouvant! En quelques secondes, il avait revu des bribes de la scène de la mort du père d'Asami, l'arrivée de Peter et d'Alex et... l'arrivée de Cain...

Tout tournait vite, vite, les images se succédaient et s'emboitaient une sur l'autre. Des couleurs, des odeurs, des sons tourbillonnaient sans sens. Galadriel n'arrivait plus à départager les évènements tant il y en avait.

Puis, les images arrêtèrent tout à coup sur une scène dont Galadriel n'avait pas fait attention ultérieurement comme si c'était cette scène qui avait voulu se montrer à son regard cette fois-ci. Il voyait Asami forcée par un homme à faire le mal: voler une formule. Le sang... le sang.... il y avait beaucoup de sang puis... dans cette éclaboussure de sang, il revit la scène de l'agonie d'Asami auprès de Chris...

Dans la réalité, des larmes coulaient sur les joues du Japonais et Asami, à l'écoute des deux hommes et du médecin, serrait sa main fortement afin de le rassurer comme un enfant. Si elle savait que Galadriel, inconsciemment, détenait les clefs de son passé, comment réagirait-elle, que ferait-elle? Bon, comme elle ne pouvait pas le savoir, étant donné qu'elle ne portait pas attention aux yeux de Galadriel qui avait la tête baissé, elle voulait retourner au Japon. C'était primordial.

'' N'oublie pas la vérité. N'oublie pas, je t'en prie...'' ne cessait de se répéter dans sa tête au moment où Asami l'aida à embarquer dans la voiture des deux étrangers qu'il n'avait même pas remarqué. Puis, elle lâcha le contact, elle enleva ses fins doigts de ceux du tourmenté pour se retourner vers la fenêtre et réfléchir.

Pendant ce temps, les images se voilaient dans la tête de Galadriel et il se mit à pleurer. À pleurer comme il n'avait plus pleurer depuis longtemps. Finalement, toujours inconscient d'être en route vers l'aéroport qui le mènerait au Japon avec cette douce inconnue, il s'endormit... Il était épuisé par cette aventure surnaturelle.

Dans son sommeil, il marmonna ces mots:

''Que dois-je faire, maîttre?''

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