My Dreamy Valentine [PV Asami]

My Dreamy Valentine

My Dreamy Valentine [PV Asami] Podcastjoe

Chris Miles
Appartement d'Asami, New-York

Cela faisait déjà deux semaines que Chris logeait chez Asami et l'inquiétude le gagnait peu à peu. Il ne pourrait pas se permettre d'entretenir un appartement et une boutique, n'avait pas les moyens financiers ni même l'autorisation d'occuper les lieux. Si les autorités découvraient qu'il habitait là, surtout en l'absence de sa propriétaire, il risquait d'avoir de gros ennuis. Mais d'autre part, ses recherches demeuraient infructueuses. Toujours pas de manifestation de la part de Caïn, ni même de trace de Peter Petrelli ou d'Alex Dumont. Quant à son oncle, il s'était fait à l'évidence : il ne le retrouverait pas, il s'était littéralement volatilisé. Impossible de trouver quelconque trace de son existence, c'était un véritable mystère. Qu'était-il donc devenu ? Et au milieu de tout ce désespoir, une petite flamme continuait à briller. Il ne savait pas vraiment comment la décrire à vrai dire, mais elle était là, bien présente, et lui donnait la force de continuer à se battre. Son étrange matinée à la cathédrale Saint-Patrick n'avait pas vraiment fait avancer ses investigations, mais c'était là un bon départ, il n'en était pas totalement au point mort. Il devait coninuer ses recherches, il finirait bien par trouver une personne pouvant l'aider. New-York était une véritable jungle dans laquelle il était difficile de se retrouver, de s'entourer de gens pouvant nous venir en aide, de planter des points de repère. C'était une aventure quotidienne qui ne laissait aucune place au repos, sauf peut-être pour les touristes. Et encore...

Ce soir-là, il s'était assis sur le balcon en fumant un joint, observant les étoiles qui scintillaient dans le ciel de printemps. La nuit était vraiment un autre univers, qui avait quelque chose de magique et de mystérieux. C'était comme si le monde était en pause, qu'un voile de tranquillité avait été posé sur cette agitation quotidienne. On avait beau dire que New-York était la ville qui ne dormait jamais, la rue où travaillait Asami était déserte après minuit. Chris aimait ce calme, même s'il se retrouvait seul face à lui-même, à ses pensées, et que cela lui faisait peur. Il termina son joint et retourna dans l'appartement. Il ne fumait jamais à l'intérieur, par respect pour les affaires d'Asami. Il voulait tout conserver, ne rien abîmer, et même garder les odeurs. Il se dégageait un parfum doux et fleuri des lieux. Les dessins étaient encore éparpillés sur la table de travail et quelques autres sur les murs. Il y avait aussi les deux bokûto qu'ils avaient utilisés lorsqu'ils s'entraînaient. C'était comme si Asami était encore là, qu'elle veillait sur son petit logement, sur sa boutique. Et sur Chris. Le dessin de Caïn était toujours là lui aussi. Cet homme avait un visage très particulier, on ne savait pas s'il était bon ou mauvais et une sorte de petite lueur brillait dans son regard. S'il le voyait en vrai, l'Anglais le reconnaîtrait immédiatement. Mais il ne s'était jamais manifesté. Ne se souciait-il pas de cette femme qui lui vouait un culte secret, à peine compréhensible ? C'était bizarre, comme si personne ne s'était rendu compte de la disparition d'Asami. Peut-être était-ce dû au fait qu'elle voyageait beaucoup, qu'il était donc habituel de ne pas la voir pendant quelques temps avant qu'elle ne réapparaisse. Mais Chris pouvait espérer autant qu'il le voulait, fixant la porte d'entrée, jamais celle-ci ne s'ouvrait pour dévoiler le visage de la jolie Japonaise. Il ne pouvait plus rester planté là à ne rien faire et à attendre un signe du destin, il fallait qu'il bouge, qu'il parte à la recherche des amis d'Asami. Ils pourraient sûrement la sauver. Les règles avaient changé, le temps n'était plus irréversible et incontrôlable. Un événement n'était plus jamais définitif et pouvait toujours changer. Il devait la ramener.
Avec une certaine nonchalance, il se dirigea vers le réfrigérateur et se prépara un repas, sorte de mix composé de nourriture japonaise et anglaise. C'était un mélange qu'il avait composé avec celle qui l'aimait, spécialement pour satisfaire les goûts de chacun et découvrir ceux de l'autre. Il mangea en silence, plongé dans ses pensées, puis fit rapidement la vaisselle. Il avait changé depuis son séjour aux States, il n'était plus le gamin bordélique et insouciant qu'il était auparavant. Il n'avait pas vraiment le choix, mais il était fier d'avoir acquis une certaine responsabilité. A vrai dire, la vie dans ce pays lui plaisait bien, même s'il se sentait un peu seul. Il y avait toujours des choses à découvrir à New-York. Mais aucune de ces découvertes ne valaient celle qui avait eu lieu il y a quelques semaines. Une rencontre qui ne se produisait jamais deux fois dans une vie, et qui vous bouleverse à jamais. Il était inacceptable pour Chris que tout cela fasse partie du passé.
Ressassant ces souvenirs déjà si lointains et sa vengeance envers celui qui avait fait disparaître Asami et l'avait humilié, il prit une couverture et se coucha dans le canapé. Il ne s'était toujours pas résolu à dormir dans le lit d'Asami, il lui appartenait, c'était son petit nid à elle. Et si jamais elle revenait, elle ne serait pas cont... Il tenta de chasser ces pensées ridicules mais pourtant obsédantes et ferma les yeux. Il ne lui fallut pas plus de cinq minutes pour s'endormir.

* * *

- Où... où suis-je ?

Une sensation agréable parcourait le corps de Chris, comme s'il beignait dans du cotton. Il se trouvait dans une pièce ressemblant vaguement au salon de l'appartement d'Asami, mais tout était flou, comme si un rideau de soie extrêmement fin brouillait les contours des lieux. Tout était calme et une douce lumière baignait la pièce. Silence total.
Il se trouvait là, debout, le canapé ayant disparu.

- Qu'est-ce qui se passe ? Il... il y a quelqu'un ?

Pendant un instant, il se demanda s'il n'avait pas un peu trop abusé de la fumette. Puis il eut un déclic dans son esprit, et d'ailleurs cette révélation lui parut bien étrange sur le moment : il était en train de rêver. Cela ne lui était jamais arrivé auparavant. Savoir que l'on rêve est quelque chose d'à la fois excitant et effrayant. Pouvait-on faire ce que l'on voulait ? Etait-on libre de créer le monde à notre façon ? Mais derrière cette sensation, une autre se cachait. Tout cela ne semblait pas tout à fait être un rêve, c'était quelque chose d'autre, comme s'il demeurait un brin de réalité dans cet étrange endroit hors de l'espace-temps.
Tout à coup, Chris sentit une présence dans son dos. Il se retourna et son sang ne fit qu'un tour. Son coeur bondit à sa poitrine au point qu'il fit quelques pas en arrière. Ce n'était pas l'un de ses nombreux cauchemars pour une fois. Non, c'était tout autre chose. Cette nuit-là, il n'aurait pas peur. Cependant, les larmes lui montait aux yeux alors qu'il faisait face à cette personne aux cheveux rose, celle à qui il ne cessait de penser.

- Asami ?

Prononcer son prénom provoqua en lui un frisson. Ce n'était pas possible. Il refusait d'y croire. Et pourtant, Asami Barairo était bel et bien là, debout devant lui, le regardant de ses grands yeux noisette.

Qu’en était-il de la vie après la mort ? C’est une question à la fois attirante et angoissante ? Combien ne se sont-ils pas senti mal à l’aise lorsque cette pensée leur a traversée l’esprit ? La vie après la mort…Existait-elle ? Qu’en était-elle ? A quoi pouvait-elle bien ressembler ? Asami aurait peut-être pu y répondre si justement, son décès n’avait pas été annoncé. Il est difficile de perdre un être chère et plus difficile encore de se demander ce qu’il est véritablement devenu. Le paradis ? L’enfer ? L’entre deux mondes ? Le néant total ? L’impossibilité de pensée, l'inexistence…C’était là des mots effrayant et on préférait tout simplement croire naïvement à ces histoires de paradis, d’enfer ou encore de fantôme. Croire qu’au bout du compte, la personne partie ne soit pas véritablement partie.
Lorsque Asami avait perdue sa mère, la demoiselle avait eu beaucoup de mal à s’y faire et pourtant, sa croyance voulait que sa mère soit tout simplement dans le corps d’une nouvelle créature, être humain, animal, insecte, peu importe…Elle était vivante mais dans une nouvelle vie mais malgré tout, cette idée n’avait en rien réconforté son chagrin. Elle avait du se résigner à cette perte, assumer son père très jeune, elle avait du simplement s’y résoudre. « C’est le destin » c’était-elle souvent répété et elle n’avait pas tort, oui, c’était le destin. Il y avait un début à toute chose, et une fin à chaque chose. Tout comme Asami, Chris devrait très certainement s’y résoudre un jour où l’autre, Asami n’était plus et il faudra pour lui beaucoup de courage pour tourner la page de ce chapitre.

L’appartement d’Asami ne semblait pas vieillir, ne semblait pas perdre de sa beauté ni même de son parfum. Il embaumait encore la délicate odeur fleurie que la jeune japonaise possédait et laissait derrière elle à chaque fois que son corps se faisait d’air. Le voisinage c’était déjà rendu compte de la disparition d’Asami mais le voisinage n’en disait rien, si Chris était ici, beaucoup savait que c’était parce qu’ils étaient amis tout deux, beaucoup les avait vu ensemble et sous une forme étrange de respect…Ils ne prévenaient pas les autorités.
La société d’édition pour qui Asami travaillait ? C’était très certainement la seule à s’inquiéter de la nouvelle disparition d’Asami. La japonaise avait déjà fait le coup peu de temps après l’apothéose de Pinhearst. C’était pour cette raison qu’il remplissait le répondeur téléphonique de la nipponne sans pour autant s’inquiéter une nouvelle fois. En même temps, cette maison là était japonaise et même si Chris écoutait le répondeur chaque soir, celui-ci ne pourrait peut-être que comprendre certaine expression que la nipponne au cheveux roses a pu utiliser en sa présence.
Combien de temps restait-il à Chris pour pouvoir encore ‘’profiter’’ du logis que lui avait offert Asami le premier jour de leur rencontre ? Personne ne serait le dire mais pour l’instant, rien ne présageait que cela serait dans l’immédiat. Chris pouvait encore profiter des lieux, préserver le souvenir de l’être qu’il a tant aimer en trop peu de temps. Et comme si la japonaise gardait aussi les lieux, une délicate chaleur émanait toujours de cet appartement, comme si la vie ne l’avait pas quitter, comme si sa propriétaire était toujours entre ses quatre murs…Dans les murs…Comme si son énergie était toujours présente, toujours là, à briller, à réchauffer le cœur de ce jeune homme pour qui elle s’est éprise. Les dessins encore présent, Asami avait tant travailler sur chacun d’eux, y mettant bien plus que son cœur…Mais aussi une partie d’elle dans chacun de ses coups de crayons. C’est sur le portrait de ce Caïn que ce détail y était le plus présent, il y émanait une vie, une froideur étrange mêlée à cette même chaleur que dégageait la japonaise. Une partie d’elle oui, dans chacune de ses œuvres, chacun de ses actes, chacune de ses décisions.

Nous savons tous ce que le jeune homme a pu ressentir en voyant la japonaise perdre pied, mourir sous ses yeux pour disparaitre à travers un voile étrange. Ne laisser aucune trace, aucun corps sur lequel pleurer, aucune certitude au bout du compte. Mais qu’en était-il d’Asami ? Avait-elle succomber à l’instant même où elle avait traverser le voile ?

***

Chris…Je te vois pleurer, tu sais que tu ne dois pas pleurer, je n’aime pas te voir ainsi. J’ai mal, vraiment mal mais en même temps, je me sens…Si légère, si bien. C’est comme je revenais à une époque étrange de la vie, à un instant que tout le monde oublie. Comme si je revenais dans la ventre de la douce mère, ma défunte mère. Chris, je sais que tu as mal aussi, je sais que ça va être difficile mais ma vie…S’arrête ici…
Je me sens partir, je me sens…Disparaitre, je connais cette sensation par cœur et je veux me battre, pas encore. S’il vous plait, laissez moi encore un peu de temps, s’il vous plait, je veux lui dire au revoir, je veux lui dire qu’il n’a pas à s’inquiéter, qu’il n’a pas à avoir peur. Tout ira bien pour moi, que cela va être difficile pour lui mais qu’il ne pas se perdre, qu’il ne doit pas s’oublier. La vie est comme ça. Chris…Je t’en prie, regarde moi !

J’ai peur, j’ai beau savoir que rien ne risque de m’arriver à présent, que c’est la fin tout simplement, j’ai peur…Regarde moi Chris, ne fais pas attention à mes larmes, je t’en prie, observe moi et comprend mes dernières paroles, tu dois le savoir, tu dois les entendre, les comprendre et ne jamais les oublier. Pas de son, qu’une image. Pourquoi maintenant ? Je trouve cela injuste mais je m’y résigne simplement. Il est temps pour moi de m’en aller. Je suis désolé Chris, vraiment désolé de t’infliger tout cela. Je suis désolé…Pour tout le monde. J’aurais voulu vous protéger encore longtemps, ne me pleurer pas. Les bâtiments devant moi on un effet de recule…Oui, je dois partir.
Inclinant la tête très légèrement sur le côté, je veux pas que tu me vois pleurer, retiens ce sourire, retiens le, ne retiens pas la peur dans mes yeux, ni le sang, ne voit que ce sourire Chris.

Je me sens partir…Mon corps bascule…Mes pieds ont quitté terre.

Je suis à la dérive…

Cette sensation me parait plus qu’étrange, je ne suis plus la. Le noir m’entoure, le blanc, le rouge, le jaune, le rose, le vert. Les couleurs m’entoure, toute, une a une, je me sens…Envelopper dans une sensation étrange, le chaud, le froid, le mal, le bien, désagréable et agréable. Alors la mort…C’est ça ?

Je dérive…

Combien de temps comme cela ? Combien de temps suis-je ici ? Combien de temps avant de revenir sous une autre forme ? Que va-t-il m’arriver à présent…Que va-t-il se passer ?

J’ai l’impression de ne plus être, je m’entend sans vraiment m’entendre, je ne me sens plus. Comme si j’avais simplement quitter mon corps. Le chemin de la paix…L’étincelle de ma vie c’est donc éteinte alors…

Le temps n’est plus…
Le néant est présent…
Je dérive dans un fond un descriptible de noir, de couleur, de blanc, un voyage lent et pleine de vision difforme, distordue.

J’ai mal, encore, cette douleur est plus étrange, différente, plus intense, je voudrais hurler mais rien ne sort, je ne sens même pas la bouche, je ne sens pas l’air, je suis inerte alors que j’ai vraiment l’impression de hurler de toute mes forces…Sans m’entendre…Qu’est-ce qu’il m’arrive ?

***

Elle était là, présente, dans ce rêve peut-être sans queue ni tête que Chris semblait faire. Oui, elle était là, sans vraiment l’être. Chimère…
Ouvrant doucement les yeux, face à elle, Chris…Il recule, surpris, et la demoiselle ne peut que se laisser à ses instincts, un petit élan et elle était déjà dans les bras du jeune homme.

« Chris »

Elle voudrait pleurer, elle le souhaiterait mais elle retient ses larmes avec fureur, elle ne doit pas pleurer. Elle ne pleurera pas, restant inerte un long moment dans les bras du garçon. Elle ne ressent pas cette chaleur, elle ne fait que l’imaginer, qu’y penser encore une fois, se souvenir peut-être. C’est comme si elle était dépourvu du sens de touchée. Sensation désagréable. Elle relève légèrement la tête, regard les yeux noisettes du jeune homme. Il est triste et elle le sait, elle peut aussi facilement devinée que le jeune homme vient de fumer quelque chose d’autre que du tabac.

« Tu sais que ça ne t’aidera pas… »

Murmure-t-elle alors en glissant ses doigts dans la chevelure du jeune homme. Réel ou irréel, l’Asami qui se trouvait face à Chris était déterminer à profiter de ses minutes qui lui était offert en compagnie de Chris. Peut-être les dernières, un moyen de se dire adieux.
Les yeux en amande de la nipponne se pose avec intensité dans le regard du garçon.

« Ne pleure pas… »

Voyant le regard humide de Chris, les délicates mains de la demoiselle se posant sur ses joues. Et lui, peut-être ressentir ce toucher ? Peut-il sentir sa chaleur ? Sa froideur peut-être…Elle l’espère, de toute ses forces elle l’espère.

« Tout va bien… »

Elle aussi prononça son nom de sa voix douce et candide.

« Chris »

Mais cette voix semblait provenir de l'intérieur de la tête de Chris, comme une hallucination plutôt qu'une réelle perception. Ceci dit, il en était sûr, c'était bien elle, Asami, se tenant juste devant lui, avec ses longs cheveux roses et ses yeux innocents. Elle n'avait pas changé depuis la dernière fois, hormis le fait qu'elle n'était plus ensanglantée et que la douleur ne se lisait plus sur son doux visage rond. Seule une profonde mélancolie demeurait dans son expression, sans doute la même qui envahissait Chris en ce moment-même. Elle voulut reprendre la parole mais dut se pincer les lèvres pour s'empêcher de craquer. Le garçon avait à peine eu le temps de s'en rendre compte, elle était déjà dans ses bras. Mais il y avait quelque chose d'étrange. Elle était là, près de lui, mais il ne pouvait pas la serrer contre elle. C'était une sensation à la fois de proximité et très lointaine, comme si toutes les sensations étaient atténuées, inaccessibles. Chris ne pouvait se servir que de ses souvenirs pour tenter de retrouver un semblant de chaleur, d'intimité avec celle qu'il aimait. Ils étaient comme... anesthésiés.

« Tu sais que ça ne t’aidera pas… »

Il ignorait pourquoi, mais il savait de quoi elle parlait, comme si leurs pensées étaient reliées. Après tout, s'ils étaient bien dans un rêve de Chris, c'était bien le cas. Fumer était une vieille habitude de solitaire. Il fumait beaucoup plus rarement lorsqu'il était en public ou même en compagnie de quelques personnes. Il faut dire qu'il ne s'ennuyait jamais en présence des autres, du coup il en oubliait les pillules, les joints et tout le reste.

- Ne t'en fais pas pour ça, il y a des choses qui font bien plus de mal...

Elle glissa ses doigts dans les cheveux du jeune homme mais celui-ci ne ressentit qu'un vague courant d'air sur son crâne, une sensation encore une fois lointaine, vague et à peine perceptible. Chris fut soudainement pris d'une sensation très amère : il rêvait. Et les rêves ne durent généralement pas longtemps, ils partaient aussi vite qu'ils étaient arrivés, ne laissant qu'une impression de nostalgie et de frustration. Ils n'avaient pas beaucoup de temps devant eux, pourtant Chris avait des tonnes de questions à lui poser. Si c'était bel et bien Asami devant lui, dans ses bras, elle pourrait l'aider. Ils profiteraient de leurs retrouvailles plus tard, s'il arrivait à réaliser ses plans. Il tenta donc de mettre ses sentiments d'un côté, malgré le fait que ses yeux soient encore humides.

« Ne pleure pas… »

Il devait agir vite et de manière réfléchie. La jeune femme posa ses mains sur les joues de Chris, et ce dernier en fit de même. Il aurait voulu l'embrasser, retrouver sa présence enivrante et apaisante, mais il devait se résoudre à laisser ça pour plus tard, ce qui n'avait rien de facile.

« Tout va bien… »

Il secoua négativement la tête.

- Non, tout ne va pas bien Asami, et tu le sais autant que moi. Nous n'avons pas beaucoup de temps, alors il faut que tu m'aides.

Il essaya tant bien que mal de mettre de l'ordre dans ses pensées afin de ne pas trainer et d'en venir directement au but. Il avait désormais une trouille bleue de se réveiller d'un moment à l'autre et de la perdre à nouveau.

- Je ne sais pas où tu es, ni comment tu es arrivée ici. Peut-être même que toi non plus, tu ne le sais pas, mais ce n'est pas l'important. Il faut que je retrouve tes amis, Alex et Peter. Eux seuls pourront m'aider à te retrouver, il me faut leur adresse le plus vite possible ! J'essayerai de la retenir et je la noterai en me réveillant.

Il prit une profonde inspiration.

- Je n'ai pas pu trouver Caïn, mais j'ai laissé un mot au cas où il passerait dans le coin. Crois-moi, je vais te sortir de là, Asami. Je ne vais pas te laisser, c'est promis. Tu as encore plein de choses à voir, à accomplir. Il était trop tôt...

Pendant un bref instant, il eut l'impression de ressentir sa présence de manière un peu plus forte et la serra contre lui. Elle était plus légère qu'à son habitude, elle n'était pas tout à fait là physiquement. Mais c'était mieux que rien.
Une autre question lui brûlait les lèvres, il avait à vrai dire assez peur de la poser, mais il le fallait. C'était quelque chose qui avait une importance capitale à ses yeux.

- Asami... Dis-moi qui est l'homme qui t'a fait disparaître. Cet homme avec un chapeau, à Brooklyn...

Rêve, autre réalité ? Qu'était donc la vérité à présent ?

Chris...

Elle était tellement heureuse de le voir et d'une certaine manière, cela la rendait bien plus malheureuse encore. Tout deux savaient, tout deux connaissaient le temps de cette nouvelle rencontre, de se rendez-vous éphémère...Éphémère oui...Elle aurait voulu avoir la certitude que ce qui se passait en cet instant précis ne soit pas qu'un rêve, qu'elle était là, était-ce donc cela la mort ? Un éternel rêve ?
Elle aurait voulu que le temps ne joue pas en leur défaveur mais le destin encore une fois en avait décidé autrement. Pouvait-on encore parler de destin lorsqu'il n'y avait plus de vie ? Asami se le demandait alors qu'elle était à présent dans les bras de Chris, murmurant des paroles sur les substances illicites que contenait les poumons de celui-ci. Elle releva la tête...Elle ne souhaitait plus quitter ce lieu de coton, et pourtant, elle appréhendait déjà le moment où ce qu'elle ''vivait'' en cet instant précis prendrait fin. Comme sa vie avait pris fin. Chris, si c'était bien lui et non pas le reste d'une imagination qui se bat pour vivre, ne devait pas la laisser partir...Elle le souhaitait avec tant ardeur...Garde moi dans tes bras...Furent ses uniques pensées.

- Ne t'en fais pas pour ça, il y a des choses qui font bien plus de mal...

Oui, elle savait, elle préssentait que les gens qu'elle aimait avait besoin de son aide plus qu'à n'importe quel moment. Peut-être était-ce parce qu'elle n'était plus de chair et d'os qu'elle ressentait ce genre de chose avec bien plus d'intensité. Et pourtant...Pour elle...Tout allait bien. Elle n'était plus, certes, mais elle savait que tout allait bien pour elle. Elle ne voulait pas qu'il s'inquiète, elle voulait qu'il sache...Elle allait bien...

- Non, tout ne va pas bien Asami, et tu le sais autant que moi. Nous n'avons pas beaucoup de temps, alors il faut que tu m'aides.

Le petit corps frêle de la japonaise tresaillit, la colère ou peut-être le frustration qui transparaissait dans la voix de Chris l'effraya sur l'instant. Oui, ils avaient pas beaucoup de temps mais à vrai dire, elle aurait souhaiter ne pas entendre ce constat. L'aider...C'était la raison de sa venue ici, elle en était persuader. Elle devait l'aider et c'était très certainement sa dernière chance de le faire. Oubliant ses sentiments personnelles avec une difficulté inimaginable, la demoiselle l'observa un instant, son regard plein de remort, de regret et de cette mélancolie qui lui était propre mais qui s'intensifiait à présent. La vie était dur et elle aurait souhaiter ne pas infliger cette dureté à Chris. Il ne méritait pas ce qui lui arrivait. Elle en resterait à jamais persuader...

- Je ne sais pas où tu es, ni comment tu es arrivée ici. Peut-être même que toi non plus, tu ne le sais pas, mais ce n'est pas l'important. Il faut que je retrouve tes amis, Alex et Peter. Eux seuls pourront m'aider à te retrouver, il me faut leur adresse le plus vite possible ! J'essayerai de la retenir et je la noterai en me réveillant.

Où elle était ? Nulle part et partout à la fois, mais où se trouvait son corps...Elle ne pourrait le savoir mais cette question entraina chez elle une vive sensation, étrange, comme une nausée après avoir tourné sur soi-même encore et encore.
Alex...Peter...Aucun d'eux n'était aux courants et elle ne savait pas si tout dire à Chris était une bonne idée. Pourquoi leur infliger ce chagrin ? Alex allait être père...Peter...Que devenait Peter ? Elle regrettait tellement de ne pas avoir pu le revoir...La retrouver ? Mais pourquoi ? Elle releva la tête et mima le non de la tête, il ne devait pas s'engager dans cette voie, il devait vivre, vivre avec sa perte...La retrouver...Mais elle n'était pas plus...

« Chris... »

Elle prit à son tour une inspiration pour retenir ses larmes...
Une étrange sensation gagnait sa poitrine...

« Tu trouvera leur numéro dans ma chambre...Le tiroir... »

Elle se sentait comme essouflée...

- Je n'ai pas pu trouver Caïn, mais j'ai laissé un mot au cas où il passerait dans le coin. Crois-moi, je vais te sortir de là, Asami. Je ne vais pas te laisser, c'est promis. Tu as encore plein de choses à voir, à accomplir. Il était trop tôt...

Caïn...Leur futur rendez-vous n'aura donc jamais lieux à présent.

« Tu ne le trouvera pas...Il viendra à toi... »

Ce n'était pas faux, les mots glissaient de sa bouche doucement, comme s'ils avaient toujours été là, comme s'ils devaient sortir depuis toujours...La douleur à sa poitrine s'intensifia

- Asami... Dis-moi qui est l'homme qui t'a fait disparaître. Cet homme avec un chapeau, à Brooklyn...

Lui dire ? Si elle le savait...Elle regarda Chris dans les yeux, de ses yeux noisettes, plantant son âme dans la sienne, se liant à lui tout simplement...De part ce regard, il pouvait déjà comprendre qu'elle savait ce qu'il voulait réellement.

« Je ne le sais pas... »

Et elle ne mentait pas...Continuant de le regarder comme elle le faisait, elle rajouta

« Mais si tu le retrouve... »

Sa voix semblait être étouffée...

« Je t'en prie...Ne le fait pas... »

Et le corps d'Asami chuta en avant...Ses yeux clots...Elle était là mais semblait à présent endormie.

***

Je me vois...Où suis-je ? Je suis hors de tout, nulle part et je me vois, le sang, le corps, la non vie...Le froid...

***

Elle réouvre les yeux, voyant le visage de Chris...Elle tend sa main vers ce visage...

« Gomene... »

Le tiroir de sa chambre... Comment n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Sur le coup, il maudit infiniment ce respect qu'il avait gardé à l'égard des affaires d'Asami. Certes, c'était un sacrilège que de fouiller dans les affaires d'une personne qui est partie, mais faire une exception lui aurait fait gagner un temps précieux. Il se répéta le mot "tiroir" plusieurs fois dans sa tête pour tenter de le retenir en se réveillant. Il ne devait pas l'oublier, c'était la clé de ses problèmes. Si ce Peter était réellement capable de retourner dans le passé, s'il avait vraiment tous ces pouvoirs, il pourrait...
Tout à coup, Chris remarqua que quelque chose clochait. Asami ne semblait pas au meilleur de sa forme, ce qui était assez étrange étant donné qu'ils étaient dans un rêve. Lui ne ressentait ni douleur ni malaise, hormis la peur du réveil qui ne le lâchait pas d'une semelle. Seule ses sentiments pour Asami demeuraient également, les autres sensations étaient comme engourdies par le rêve.
Lorsqu'elle lui dit que Caïn viendrait à lui, la jeune femme était même essoufflée. Il ne devait pas perdre de temps, c'est pourquoi il avait précipité ses questions, demandant à présent qui était cet homme si cruel qui leur avait fait ça. Il n'avait pas seulement fait disparaître Asami, il avait aussi tué une partie de Chris. A jamais ? Peut-être pas, mais ce bâtard avait causé trop de peine aux deux innocents qu'ils étaient.
Malheureusement, Asami n'avait aucune idée de l'identité de ce criminel. Elle ne semblait même pas connaître la raison pour laquelle il pouvait lui en vouloir. Il devait pourtant y en avoir une, se rapprochant de près ou de loin de la Japonaise. Étrange...

« Mais si tu le retrouve... »

Sa voix n'était plus qu'un murmure, comme une brise d'automne qui soufflait entre les volets d'une vieille maison, avec un écho assourdissant.

« Je t'en prie...Ne le fait pas... »

Ces derniers mots étaient quasiment semblables à une pensée intérieure s'imposant au cerveau de Chris. Il ne l'avait pas entendue, il l'avait perçue parce qu'il se trouvait dans un rêve et que par un quelconque moyen, ils parvenaient à communiquer. Les derniers mots qu'elle prononça... avant de disparaître. Sur le coup, l'Anglais fut paniqué. Il ne comprenait pas pourquoi cela se produisait. Il s'était attendu à se réveiller d'un instant à l'autre, et voilà que c'était Asami qui partait la première. Sa peau devenait translucide, comme lorsqu'elle utilisait son pouvoir. Elle s'en allait. Durant quelques instants, il ne la vit plus du tout. Il coura dans la pièce, tournant sur lui-même en cherchant un signe, une sortie... ou à la revoir.

- Asami !

Silence complet. Tout à coup, il la vit à nouveau, allongée sur le sol cottoneux. Elle était inconsciente. Comment était-ce donc possible ? N'étaient-ils pas tout à fait dans un rêve ? C'était à n'y rien comprendre. Il se rua vers elle et souleva délicatement sa tête. Elle était légère comme une feuille de papier, mais il arrivait tout de même à la lever. Peu à peu, elle reprit connaissance mais était de plus en plus faible. Elle rassembla ce qui lui restait de forces pour ne prononcer qu'un seul mot.

« Gomene... »

Il posa un doigt sur ses lèvres. Il se retenait de l'embrasser, même s'il en mourait d'envie. Il savait que ça lui ferait plus de mal que de bien, il sentirait à quel point ils sont... éloignés physiquement l'un de l'autre, ça lui rappellerait qu'ils n'étaient pas réellement ensemble, comme avant.

- Chut, ne dis plus rien, murmura-t-il d'un ton affectueux.

Elle avait peur, et cette scène déchirante lui rappela Brooklyn. Cet instant qu'il n'oublierait jamais, qui avait créé en lui un vide infini. Sans parler de la douleur insupportable que celui-ci avait engendrée.

- Je crois que tu vas devoir t'en aller, Asami. Tu n'es pas en état de rester ici. Mais ne t'en fais pas, je te retrouverai très vite. C'est une promesse.

La conviction qui accompagnait cette dernière phrase était sincère, il était désormais prêt à tout pour la ramener et plus rien ne l'arrêterait. Tant qu'il y a de l'espoir, il y a de la vie. Hé oui, dans ce monde où tout était devenu possible, même les proverbes les plus banals pouvaient s'inverser. A nouveau, la jeune femme recommençait à disparaître et sa condition se déteriorait.

- Tiens bon Asami, je viendrai te cher...

* * * Un flash aveuglant * * *

Chris se réveilla en sursaut, couvert de sueur et les yeux exorbités. Il était essoufflé par ce retour à la réalité plus que brutal. Dehors, il faisait encore nuit et les premiers oiseaux dormaient toujours. Le jeune homme regarda tout autour de lui, puis tout à coup s'écria :

- TIROIR !

Il se leva en sursaut, manquant de se vautrer au passage, et fonça vers la chambre d'Asami. Il ouvrit le tiroir de sa table de nuit et trouva un petit carnet d'adresses bleu marine. Il le feuilleta rapidement, trouva le numéro d'Alex, puis celui de Peter. Il les nota deux fois et glissa chaque bout de papier dans une poche différente. On n'est jamais trop prudent. Il n'était plus question de dormir, l'heure était aux préparatifs. Il se prépara plusieurs repas, choisissant minutieusement parmi les aliments les moins périssables, rassembla plusieurs bouteilles d'eau, quelques vêtements et fourra le tout dans le sac à dos qu'il avait utilisé pour venir à New-York. Un long périple l'attendait pour retrouver celle qu'il aimait. Aux premières heures de la matinée, il téléphonerait à Peter et Alex. Il irait ensuite leur rendre visite, et la longue quête à la recherche d'Asami commencerait. C'était un programme bien chargé, mais Chris se sentait d'attaque. Il allait tenir sa promesse.

- J'arrive, Asami.

Elle le voit et il semble à présent s'effacer et se mélanger à d'autre image, elle aimerait avoir la force de lui parler mais elle a l'impression qu'il lui manque trop de souffle pour pouvoir prononcer autre chose que ses dernières excuses. Qu'elle ironie lorsque l'on sait au fond de nous que nous ne respirons plus. Elle réunis pourtant tant de force, tant d'espoir à l'idée de lui adresser cette dernière demande. Elle veut le sentir, le sentir pour de vrai. Etre proche de lui, ne pas être...Seule...L'appréhension de devoir repartir pour ne jamais revenir, ne jamais le revoir l'effraye a un point inimaginable, indescriptible...

- Chut, ne dis plus rien

*NON ! NE ME DIS PAS CA*

Pense-t-elle de toute ses forces, elle ne veut pas entendre ses mots, elle le fixe, embrasse moi...Je t'en prie...Elle le fixe, les larmes lui montent aux yeux, aussi irréel parrait l'univers dans lequelle tout deux se sont retrouver le temps d'un rêve, ses larmes semblent pourtant tellement réelle. Et cette douleur au creux de la poitrine...Et cette...Sensation...Sa main s'accroche à l'avant bras de Chris avec une telle force cette fois-ci.

Une force au signification difficile à encaisser pour Chris...Ne me laisse pas partir, elle le supplie du regard, de part ce geste, elle garde ce bras entre les siens. Elle veut ouvrir la bouche mais la sensation de paralysie ne semble pas être seulement du simple mutisme. Elle n'arrive seulement qu'a attacher ses doigts à l'avant bras de Chris. Pas maintenant...Encore...Un peu...De temps...

Il est difficile de se résigner à la mort lorsqu'on ne comprend rien à ce que l'on ''vit'' en ces instants précis, il est difficile de se résigner à retourner dans le néant lorsqu'on pourrait continuer à bavarder avec...Quelqu'un...Avec...Lui...

- Je crois que tu vas devoir t'en aller, Asami. Tu n'es pas en état de rester ici. Mais ne t'en fais pas, je te retrouverai très vite. C'est une promesse.

Et les larmes coulent délicatement sur son visage, elle le croit, cela se voit dans ses yeux...Elle voudrait le contredire mais...Et si le destin décidait qu'il la retrouverait ?

En même temps, elle ne peut s'empêcher qu'il n'est pas bon pour Chris de passer sa vie à sa recherche, si elle est partie...C'est qu'elle le devait. Très vite, les larmes s'effacent de son visages, sa vision pourtant reste brouiller et étrange, ne pouvant plus distinguer grand chose...Et la pression qu'elle exerçait sur son bras s'estompe. Oui...Il est temps pour elle de partir. Elle a beau avoir peur ne pas reconnaître les sensations qui l'a gagne, ne pas comprendre pourquoi sa poitrine lui fait si mal. Elle sait qu'elle doit partir. Il ne sert à rien de rester ici...Et a présent, c'est au tour de ses oreilles de lui jouer des tours. Elle entends des choses qu'elle ne peut reconnaître directement et pourtant, ses sons lui sont familier.

- Tiens bon Asami, je viendrai te cher...

Et la douleur est vive...Horrible...Intensément horrible comme si on lui arrachait littéralement le coeur. Mérite-t-elle donc l'enfer ? Si oui ? Qu'a pu-t-elle faire pour mériter ce sort ? S'éprendre d'un homme froid, un assassin ? S'éprendre de lui au point que c'est amour va au dela même du sens de ce mot ? Partager son coeur entre le désir amoureux de sentir les bras de Chris l'entourer et la passion profonde, vive, extrême qu'elle ressent pour Caïn ? Ses amours, tout deux différents en tout point lui offrait donc une entrée pour les enfers ?
Et elle voir ce corps...Elle a l'impression de flotter, de se sentir étrangère et lointaine à tout ce qu'elle peut voir autour d'elle. Le visage innocent, les yeux clos, comme endormie et pourtant...Les ombres autours s'affolent, elle ne distingue rien d'autre que ce corps. Elle voudrait comprendre, réellement comprendre mais elle se sent perdue...Et se perdre aussi. Tout cela l'effraye et la seule chose à laquelle elle arrive à se raccrocher est l'image de Chris. Elle voudrait hurler de toute ses forces, lui dire...Lui faire comprendre qu'elle veut qu'il la retrouve, qu'il la sauve de ce tourment. C'est l'enfer ? Un cauchemar éternelle ? Pourquoi ? Elle comprend pas et la peur la gagne avec une intensité rare.

*CHRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIS*

Chris c'était éveiller dans l'appartement d'Asami, scène de cette étrange rêve, pensant directement à ce fameux carnet qu'elle avait indiquer au garçon dans cet étrange sommeil. Comme promis, il était là, un carnet d'une couleur bleu nuit...A la couverture douce comme du velour, à l'intérieur se trouvait différente lettre et petite note personnelle. De nouvelle photo de sa mère mais surtout d'elle adolescente...Avec Kyuzuke.
Mais alors que le jeune homme feuilletait ses pages, voyant ses espoirs raviver et sa motivation augmenter à bloc, un vent fort c'était mis à souffler à l'extérieur, un vent d'une intensité peu habituel dans cette partie de la pomme...Un vent trop fort pour une journée comme celle-ci. Et alors qu'on le pense se calmer doucement...

- J'arrive, Asami.

Il reprit de plus belle et d'une intensité plus forte encore, assez pour faire craquer légèrement l'appartement dans un premier temps, assez pour siffler à l'intérieur des lieux...Assez pour, au bout d'un moment, faire céder les loquets qui referme les fenêtres de cet appartement. Un vent venant dévaster les lieux à sa façon. Les photos sur la cheminée chute au sol, les dessins s'envolent et si bougie allumée il y avait, celle-ci serait éteinte sur le coup. Et tout se calme...D'un coup...

Laissant pour seul souvenir de cette ''tempête'' une délicate odeur de rose...

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