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| Sujet: Winter Wind [ libre ] Lun 22 Fév - 20:33 | |
| [ musique : ici ] Doucement, une à une, toutes les lumières de la rue faiblissaient, avec douceur. Papillons de Nuits dansant, Nuit d’encre pure et douce. Lentement tout s’en fut dans une lugubre langueur, paisible et sinistre à la fois. Central Park fermait. Quelques jours plus tôt, elle y avait rencontré deux étranges personnages… Des alliés, avait-elle conclut. Drew était quelqu’un de bon. L’homme de couleur, avait sus voir sa « quête » comme une réelle importance, et non pas comme une gaminerie. Peut-être, lui aussi avait-il peur d’elle ? Et, de ce fait, il lui faisait plaisir ? Tant pis, tout cela était sans importance, songea-t-elle avait de faier glisser le long de sa nuque, sa capuche.
Les yeux rivés vers les étoiles, Alys respira doucement l’air froid et humide de cette nuit. La Lune était faîte dans le ciel. Resplendissante, plus merveilleuse encore que l’étoile du jour. Eboulie par cette beauté diaphane, Alys tendit la main vers elle. L’astre était définitivement trop loin, trop haut, pour elle. Limpide dans son rire qui semblait s’échappé de cavités de sa face, Lune était bien trop cruelle pour être supportable. Les yeux baignés de larmes, Alys se retourna. Henry luisait paisiblement dans son étuis encore ouvert. La jeune fille soupira, et s’en retourna vers l’amour de sa vie. Du bout des doigts, avec une tache si douce, qu’on la qualifierait de « pianissimo », elle le rangea dans son cercueil. Faire ça, rendait toujours Alys triste. Toujours. Cette action lui rappelait sa propre détresse dans son cabanon. Sa solitude, son envie de respirer…
Alys déglutit, une larme roula sur ses yeux. Sa gorge serrée lui faisait mal, son ventre creux par la faim se faisait oublié peu à peu. Sa pénitence aphone, atone, était presque maintenant un silence, un soupire. Pourtant, ce n’était qu’un bémol. Une note jouée qui bientôt redeviendrait aussi simplement que deux et deux font quatre, une bécarre. Avec précaution, elle ramassait, sa casquette. Un modèle « Gavroche ». Qui on doit l dire complétait parfaitement sa panoplie de parfaite clocharde. Un aigreur dans la bouche, elle regarda les pièces qui reposait dans ce modeste capet. 15 dollars. A peine. La vie, serait bientôt, très dure. Doucement, elle roula Henry tout droit vers la bouche de Métro.
Dans ce qu’on appel « Underground » ou « Tube » en Anglais. Oui, l’Angleterre lui manquait. Surtout quand il lui a fallut trouver le Métropolitain pour la première fois. Doucement, dans un méandre de couloirs, elle se perdit. Ici, au moins, il faisait chaud, malgré l’odeur. Parfois, il lui semblait qu’elle avait l’impression d’être un corbeau désireux de se muer en un cygne gracile, sans pour autant perdre ses ailes noires. Finalement, coincée sous un escalier, dans le plus obscure des coins, elle avait installé son « nid ». Des vêtements sales, une vieille photos… Rien de très extravagant. Rien qui pourrait la peiné, en cas de perte, ou de vol. Épuisée, elle repoussa Henry dans un petit coin, à l’abris de tout, et se laissa choir littéralement sur le sol humide et sale.
Pourtant, quelques minutes plus tard, c’est un prés-sentiment, et un vent glaciale, qui lui fit ouvrir les yeux. Quelqu’un était ici. Vite, elle plongea sous l’escalier et se fit la plus discrète possible. Retenant délicatement son souffle. Demandant à la vie se s’arrêté de couler dans ses veines. Les pas passèrent près d’elle, s’en pour autan s’arrêter. Puis un bruit, familier. Avec fureur, elle ouvrit les yeux qu’elle maintenait clos avec une force dantesque, pour bondir avec une frénésie non maitrisée. Alys, se retrouva, face à son opposant… |
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