Qui aime bien châtie bien ? ( Pv Caïn )

« Arigato »

Des cheveux roses se balancent en avant puis en arrière, un signe de tête de remerciement, une mimique de sa culture japonaise qu'elle n'avait jamais pu s'empêcher de faire malgré qu'elle vivait à présent ici-même...Aux États Unis. La ville a repris peu à peu sa forme, quelques bâtiments sont redevenus vivable et la vie reprend son court ordinaire pour la plus part des personnes. Pour d'autre... Il s'agit d'un combat de tout instant, une course sans fin, des embûches pour protégé ceux qui n'ont pas la force d'être protégé.

Un petit moment de pause, la nipponne se laisse alors vagué à ses pensées, tant de choses était arrivé. Elle ressentait encore cette culpabilité qui la rongeait chaque jour de son existence, la tirant parfois de son sommeil dans des cauchemars qu'elle souhaiterait oublier. Si elle n'avait pas accepté...Peut-être aurait-elle pu sauver la vie de plusieurs personnes mais jamais...Jamais elle aurait supporté la terrible idée de le perdre. Les paroles du vieil homme Petrelli lui revenait parfois à l'esprit, tel un coup de poignard. Mais aujourd'hui, elle devait aller de l'avance, elle devait...Continuer. C'était ainsi que sa vie avait toujours fonctionnée, malgré les remords, les regrets, les blessures, il fallait se relever...Et courir...

Son regard se pose sur un présentoir assez important dans son petit magasin, les mangas qu'elle continuait d'écrire et de dessiner s'y trouvait. Le tout nouveau tome de la saga. Ses yeux fixaient la couverture, les critiques avaient été particulièrement bonne, même très bonnes malgré l'énorme suspens et mystère qui planait dans ce tome. Le présentoir était presque vide et même si tout semblait allez pour le mieux, même si le visage de la demoiselle semblait rayonné, dans le fond des yeux de la jeune femme aux cheveux roses...Quelque chose de terne s'y trouvait.



Une nuit pluvieuse, un manteau rouge vermeille, la capuche posée sur sa tête...Une jeune femme s'approchait d'un air perdu d'une maison. Elle observait à droite et à gauche, cherchant des détails, des repères. Finissant sa route face à des appartements...Elle reconnaissait l'architecture, la porte, chacun des détails...Sous la pluie, elle recula de cette porte...Remontant ses yeux vers les fenêtres.

Cet appartement...Son coeur fit un bond.

Fermant les yeux, elle inspira profondément, espérant quelque chose qui ne venait pas. Le clapotis des pas sur un sol trempé se faisait entendre à nouveau, s'approchant encore de la porte...Elle posa sa main sur celle-ci, elle aurait voulu entrer, monter à l'étage, frapper à cette porte. Était-ce la peur ? Elle ne bougea pas, renonça à cette idée...Cette promesse qu'elle lui avait faite, elle devait la tenir.

Reprenant sa route sous la pluie...Elle quitta les lieux



« Mademoiselle Barairo ? »
« Hum ? »

Sortant de sa rêverie, Asami pose ses yeux sur une jeune fille face à elle.

« Puis-je rentrée ? Il est bientôt 18h30...Et j'ai rendez-vous avec... »
« Oui oui vas y...Je vais fermer plus tôt... »

Le petit accent d'Asami avait l'art de faire sourire la jeune fille, pas de moquerie, mais elle était toujours attendrie par la petite voix de la jeune femme qui lui servait de patron. Remerciant celle-ci et la saluant, elle quitta le magasin sous un petit son de cloche.

Derrière elle, Asami l'avait accompagnée jusqu'à la porte vitrée, porte qu'elle referma à clé derrière son employée. Retournant le petit panneau sur Closed, elle s'approchait à nouveau de son comptoir, mais elle n'en eu pas le temps...Le bruit d'une vitre brisée la fit sursautée vivement.

« Salut beauté »

Elle recule, effrayée et malgré tout...Rien ne se passe. Cela faisait des jours que ses pouvoirs ne se manifestaient plus et en cet instant précis...De toutes ses forces, elle espérait.

« Envoie la caisse »

Ils étaient là, tous les deux...Leur donné l'argent de la caisse ne lui dérangeait pas, cela lui poserait quelque petit problème, mais les temps étaient dur et elle pouvait comprendre que la fin pouvait justifier les moyens. Malgré la peur, la japonaise obéissait.
Les deux hommes, armées de couteau, s'approchait d'elle, l'un bloquant la sortie du comptoir, l'autre face au celle-ci.

« Tu sais quoi Spade ? »
« Quoi ? »
« Parait que les nipponnes, elles l'ont pas dans le même sens...Elles l'auraient à l'horizontal »

Elle tenait sa recette en main lorsque cette phrase fut dite...La peur l'empoigna. Lorsque celui le plus proche d'elle lui attrapa le poignet, il n'était plus question pour elle de se laisser faire. Des gestes rapides suffirent à se dégager de l'étreinte forcée. Sa connaissance en art martial lui avait suffit pour fuir. La porte de derrière était ouverte, il lui suffirait de l'atteindre, mais très vite. Mais le petit magasin lui laissait peu de passage, attrapée par le second malfaiteur, elle se débattait de toutes ses forces.

« Il griffe le chaton... »

Il était plus fort, plus grand qu'elle, malgré tous les efforts qu'elle faisait pour se dégager, le premier homme se relevait de l'attaque. Se secouant dans tous les sens tels une proie, Asami reversa plusieurs de ses présentoirs d'un coup de pied ou deux sans le vouloir.

« Je vous en supplie...Tomeru doozo ! » ( = Arrêtez, s'il vous plait )
« Nous on aime bien, on châtie bien... »

Elle devait atteindre cette porte dans le fond, mais plus l'homme s'approchait d'elle qui était maintenu par le coéquipier et plus cette espoir s'effondrait. Les larmes lui montant aux yeux, elle utilisa toutes ses forces, se débattant comme jamais elle n'avait du se débattre jusqu'à présent.

Nullae sunt inimicitiae nisi amoris acerbae. (Properce)
Il n'est point de haine implacable, sauf en amour.
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L'homme, qu'en est-il de l'homme qui se trouvait face à elle ? Que savait-elle de lui, de ce qu'il était ? Il était apparut un jour face à elle, il était apparut dans sa vie et à changer celle-ci. Tels le temps, il change et terrasse ce qu'il y a sur son chemin. Il était venu mais elle ne savait rien de lui, il lui avait parler et elle...Sans s'en rendre compte...Finissait par s'enliser. S'engouffrant dans le havre d'un amour passionnel, d'un amour éternel, d'un amour qui pourrait peut-être lui être mortel. Elle savait et devinait qu'il n'était pas aussi bon que son air dandy pouvait le laisser paraître mais malgré qu'elle ne sache rien de lui, elle ne pouvait pas s'empêcher. L'homme...Qu'en était-il...De l'homme...Elle connaissait son visage, la douceur de ses mains, elle connaissait la délicate chaleur qu'elle ressentait encore de son étreinte, elle connaissait et ressentait le poids du temps sur ses épaules, elle ressentait...Ressentait sans savoir de quoi il s'agissait la douleur qui entourait l'homme. Elle connaissait son nom...Elle connaissait le gout de ses lèvres...Elle connaissait...Les sentiments qu'elle avait pour lui...

Il aurait pu vouloir la tuer en cet instant que cet amour n'en serait pas ternit. Qu'est-ce que l'amour ? Un témoignage d'un attachement particulier ? La peur de finir sa vie seule ? Il y avait tant de façon d'aimer qu'on pouvait très vite se perdre dans ses bras mais il en existait un unique, un aussi solide qu'un diamant, aussi beau et aussi rare. Un amour douloureux et intensément agréable. Ses yeux sur le visage de cet homme, elle ne pouvait oublier cette étreinte de ce sentiment. Ne pouvant l'expliquer, ne pouvant le comprendre. Mais cela ne venait pas ébranler ses principes, elle restait fidèle à qui elle était. Elle évoluait dans ce monde tout simplement, blessée par les épines de la rose rouge qui empoignait son coeur. Aimait-elle aveuglément ? Sa naïveté certaine faisait croire à la majorité que ce qu'elle ressentait n'était pas aussi unique qu'elle pouvait le prétendre et pourtant. Même elle ne connaissait pas encore l'entièreté des pouvoirs de cette amour qu'elle portait pour cet homme, elle n'en connaissait pas les dégâts, n'en connaissait absolument pas les conséquences. N'en connaissait même pas la rareté de celle-ci.

Son corps se fragilisait à la vue du sang, à la vue de la mort. Vacillante, elle c'était adosser contre le petit mur, sa respiration trahissait sa peur intérieur, les souvenirs remontant, sapeau se voilant d'une chaire de poule, ses yeux s'embrumant légèrement. Elle reprenait son calme et commençait alors à alimenter le débat, la discussion commençait. Pour la première fois depuis leur première rencontre, ils allaient avoir une réelle conversation. Asami lui avait souvent parler lors de ce jour où il c'était inviter chez eux mais jamais il n'avait réellement discuter avec elle. L'homme était mystérieux...Silencieux...Il écoutait et parfois réagissait mais rare était ses intervention. Elle aimait malgré tout sa présence, elle aimait cette présence là. Il avait pu voir à quel point la vie c'était montrée dur avec elle, il en avait pu être témoin, témoin des monstres qui venait la hanté tout les soirs, de ce monstre...Il avait pu entendre ses hurlements de peur, de tristesse la tirée de la nuit et du sommeil. Et elle ? Qu'avait-elle pu entendre de sa douleur et de sa tristesse ?

On dit que les petites douleurs nous faisaient parler alors que les grandes nous rendent muet. A cette pensée, la demoiselle observait Caïn, les yeux dans les siens, jamais elle ne c'était senti autant liée à quelqu'un de part un simple regard, seul Caïn en était réellement capable, beaucoup compatissait pour Asami, beaucoup la prenait pour une folle de vouloir croire encore en la bonté de l'humanité mais qui en pensait vraiment quelque chose ? Qui se souciait sincèrement du malheur de la japonaise ? Même elle s'ignorait. Un long silence, seul se regard en disait assez long. Il reprit la marche vers elle, lui tendant une main. Le temps s'arrêtait un instant avant qu'elle ne se relève légèrement pour prendre cette main et entièrement se lever. Elle baissa la tête, une légère rougeur au joue. Même en pareil situation elle arrivait encore à rougir face à lui. Et les paroles lui parvinrent.

"Je suis désolé, Asami. Pourras-tu me pardonner un jour ?"

Désolé ? Relevant la tête, le rouge encore au joue, elle le regardait, droit dans les yeux. Son innocence et sa pureté était encore présent et semblait même l'illuminé alors qu'elle le fixait avec ce regard criant de sincérité et de vérité.

« La nemophila ne s'est pas fané Caïn »

Ce mot...Cette fleur...La tête s'inclina légèrement, son sourire se dessinait discrètement alors qu'il s'éloignait, se dirigeant vers les corps. Oui il leur fallait une sépulture décente et oui elle connaissait un endroit qui n'était pas si loin d'ici qui pourrait faire l'affaire et même qui serait parfait.

« Ce n'est pas très loin »

Dit-elle alors de son petit accent asiatique, acquiesçant en même temps de la tête.
Aidant l'homme à nettoyer ce qu'il y avait sur le sol, la demoiselle en avait même salit sa propre robe. Les minutes semblaient filer rapidement, ce fut très vite qu'Asami guidait Caïn vers un endroit délabré, au sol, des morceaux de vitres coloré, des roches brutes, l'accès n'y était pas spécialement facile sans les pouvoirs d'Asami mais ils finirent à l'intérieur. Du parquet abimé et pourrit laissait à présent voir de la terre et de l'herbe, des mauvaises herbes comme des fleurs simple et belle.

Au coeur de cette Eglise en ruine dont l'accès n'était pas particulièrement simple naissait un petit jardin sauvage. C'est ici qu'elle les entèrerait. Elle ne croyait pas spécialement en un dieu en particulier mais il s'agissait là d'un symbole. Les trous creusés, les corps à l'intérieur, elle observa ceux-ci alors que Caïn lui tendait la pelle:

"Je pense que c'est quelque chose que tu dois faire. Ensuite, nous parlerons. Je pense que tu aimerais en savoir un peu plus sur moi. Je suis loin de t'avoir tout dit. De plus, notre petit débat de tout à l'heure m'intéresse tout particulièrement..."

Elle se tourna vers l'homme et lui intima le silence d'un geste délicat de la main. Elle les enterrerait mais pas sans prière. Face aux deux tombes, elle leva légèrement le visage vers le ciel qu'ils pouvaient observer au travers d'un toit quasi inexistant à présent. Une lente inspiration se fit entendre alors qu'Asami fermait délicatement les yeux. La voix de la demoiselle s'éleva sur les lieux, résonnante et délicate, le chant se faisait doux, une prière bouddhiste tous ce qu'il y avait de plus pur.


« Om Ma Nee Peh Mee Hung »

Cette simple phrase était répété à plusieurs reprise, le ton changeant, le rythme changeant, chaque fois qu'elle était répété cela semblait en être une différente. Comme dans un autre monde, la demoiselle laissait le chant emplir la pièce tel une lumière s'illuminant un peu plus. De longue minute de prière passaient ainsi avant que le silence religieux ne reprenne ses doigts, couvrant les corps de terre.

Déposant son regard sur Caïn lorsque cela fut terminé, la demoiselle restait silencieuse, passant devant l'homme, elle sortit des lieux, le laissant la suivre tout simplement. Quittant l'Eglise, le silence les avait accompagné jusqu'ici, elle se retourna tout simplement vers Caïn, attendant qu'il était lui aussi quitté les lieux avant de briser le silence.

« Je suis prête à te suivre maintenant. »

[ J'allais pas t'en vouloir pour un jour de retard voyons XD ]