Petit entretien privé [Terminé]

A quarrel, a new job ! | Petit entretien privé |

Liam parcourait les couloirs rapidement, mais sans utiliser son pouvoir, pas en public. Il sortait du bureau d'Alan, une photo à la main et une fiche d'information dans la poche. Il parcourait le tout, mémorisant au maximum las informations sur sa cible, Mac Juges, la patron de la grande chaine de casino rivale, celle qui avait le quasi monopole sur l'industrie du jeu de la ville, l'homme qui avait fait attaquer le Montecito. Liam devait partir pour Rio le lendemain soir, ou en tout cas, le plus rapidement possible afin d'effectuer sa mission en toute discrétion. Il avait déjà tout calculé... Mais avant de partir il avait encore quelques choses à faire ici. Il devait avoir une discussion avec Meryem pour voir de quoi elle était vraiment capable, mais surtout il devait faire disparaître la jeune femme qu'elle n'avait pas tuée. Il se dirigeait donc vers les laboratoires, où il avait demandé à ce qu'elle soit conduite afin d'en finir avec cette épine.
Liam s'engouffra dans un ascenseur privé qui le mena tout d'abord à l'étage des appartements et entra dans sa chambre. Il se lava rapidement et changea de vêtements, prenant un costume noir et son badge lui permettant d'accéder à tous les niveaux du bâtiment. Il ressortit, verrouillant les accès à son antre, vérifiant qu'il avait bien son arme sur lui, puis entra dans un cagibi au bout du couloir. Il alluma la lumière et pressa un bouton caché, faisant ainsi pivoter l'étagère du fond, dévoilant une porte d'ascenseur. IL vérifia une nouvelle fois avoir verrouillé la porte et prit l'ascenseur, non sans refermer le passage.
Tout ceci faisait peut être cinéma mais c'était nécessaire. Les installations auxquelles menait cet ascenseur n'étaient pas dignes d'un casino. Le sous sol avait été construit dans le plus grand secret par une entreprise payée très chère pour tout oublier. S'y trouvaient les laboratoires et les salles d'interrogatoire officieuse du groupe d'Alan. Les recherches qui y étaient effectuées n'étaient pas toutes "légales" le sens où certains produits ou certaines expériences interdites pouvaient malencontreusement être réalisée ici.
Quelques minutes furent nécessaires pour atteindre le niveau secret, la porte de l'ascenseur s'ouvrit devant un grand hall digne, lui, de la magnificence d'un hôtel de luxe ou d'un casino. Il fallait bien que les employés de ce niveau se sentent bien après tout. La décoration du hall et des couloirs était en totale opposition avec les salles aseptisées des labos et les teintes sombres des salles d'interrogatoires et des "suites résidentielles permanentes hautement sécurisées". La secrétaire en chef, ayant entendu le "ding" de l'ascenseur, releva la tête de son travail et adressa un sourire à Liam.


Bonjour monsieur Caldwell, vous venez aux nouvelles ?

Bonjour Amanda. Je passes voir une de nos pensionnaires, elle a été réexpédiée ici tout à l'heure. Elle était accompagnée par Upton. Est ce que vous sauriez où il l'a emmenée ?


Non je suis désolé monsieur répondit elle avec un sourire désolé je les ai vu passer mais c'est tout. Je peux l'appeler si vous voulez.

Ce n'est pas grave, je ne vais pas vous déranger plus longtemps, vous avez beaucoup de travail à ce que je vois, passez le bonjour à votre mari et vos enfants. Bonne journée

Liam se remit en marche et se dirigea vers le poste de sécurité où il vérifia rapidement que rien d'anormal ne se passait. Il en profita pour repérer où était la jeune femme: dans un labo au nord du complexe, encore inconsciente. C'est donc logiquement qu'il sortit du poste et qu'il partit pour le Sud du bâtiment.
Sur le chemin il croisa plusieurs scientifiques, plongés dans leurs papiers, des crayons accrochés à leurs blouses blanches immaculées qui le saluèrent très rapidement avant de se replonger dans leurs notes, comme s'ils avaient peur de perdre trop de temps, ou de perdre le fil de leurs pensées par une discussion plus longue.
L'indien savait où il allait, c'était une routine depuis plusieurs années maintenant, il allait voir le laborantin chargé des recherches sur l'ADN. Par le passé Yan avait obtenu de nombreux diplômes et la reconnaissance de ses pairs, mais il était quelqu'un de réservé, tout l'avait gêné, il aimait son travail mais ne cherchait aucune reconnaissance internationale, alors, quand Liam et Alan, étaient venu le voir pour lui proposer le job, il avait sauté sur l'occasion. Liam et le laborantin s'entendaient très bien, cela était notamment dut au fait que Liam avait tout son temps et que Yan n'aimait pas travailler sous la pression, très compatibles.
Liam poussa la porte du laboratoire de génétique avancée tout en frapant pour annoncer sa présence.

Bonjour Yan, comment vas tu ?

Au moins aussi bien que Gaston Lagaffe lorsqu'il dort

Liam éclata de rire tout en serrant la main de son ami, il était toujours comme ça, contrairement à une grande partie des autres chercheurs du groupe, il plaisantait beaucoup et ne gardait pas longtemps son sérieux.

Bien bien, tes recherches avancent bien alors ?

J'aimerais bien qu'elles avancent beaucoup plus vite Liamarius. Ce que vous m'avez demander Alan et toi est d'un intérêt incomparable !

Nous avons le temps Yan ne t'en fais pas pour ça. Où est ce que tu en es rendu ?


Yan exposa rapidement les avancées de ses recherches puis Liam prit congé afin de le laisser travailler, non sans lui avoir proposé de se joindre à Terry Alan et lui pour le repas du soir.
Avisant l'heure, le chef de la sécurité du Montecito décida d'accélérer le pas et se dirigea vers le Nord du bâtiment. Cela lui prit seulement quelques minutes, il ouvrit une porte, pénétrant dans une pièce blanche au centre de laquelle se dressait un unique lit. Allongée, elle était là, sans entrave, reprenant conscience, les yeux ouverts elle regardait dans le néant, ls yeux illuminés par une terreur sans nom. Lorsque la porte s'ouvrit sur l'indien, elle sursauta et eu un mouvement de recul que Liam ignora. Celui ci s'approcha et prit la parole sans attendre, il n'avait pas que ça à faire...

Rebonjour mademoiselle la voleuse. Vous avez eu beaucoup de chance de ne pas mourir tout à l'heure. Cela dit ... vous avec essayé de nous doubler, je ne peux donc pas vous laisser vous en tirer si facilement, d'autant plus que vous savez beaucoup trop de choses.

Qu'est ce que vous êtes ?! Qui êtes vous pour avoir laisser faire Anderson et cette jeune femme sans même sourciller?!

Un sourire se dessina sur le visage de l'homme.

Et bien, chaque crime doit être puni, or vous avez volé des tableaux et envoyé à l'hôpital certains de mes hommes, il était donc normal que vous le payiez. Nous ne pouvions pas faire appel à la police bien entendu, nous avons donc tout fait nous même. Cela dit, nous ne sommes pas comme tout le monde, je suis beaucoup plus vieux que vous le pensez, j'ai vu trop de souffrances chez les innocents sans pouvoir agir pour intervenir lorsque des coupables reçoivent leur châtiments.

VOus êtes un monstre ! Vous n'avez pas le droit !

Vous n'aviez pas le droit de voler et encore moins d'envoyer mes hommes à l'hôpital, nous sommes donc quitte. Il fit une pause avant de reprendre

Non ... nous ne sommes pas quitte. Votre complice a payé, mais pas vous, pas encore en tout cas. Je vais donc vous proposer un choix, il n'est pas très dur, j'espère que vous trouverez rapidement une réponse, vous aurez 30 secondes pour y réfléchir et me donner votre réponse avant que je ne réponde à votre place. Êtes vous prête ?

La femme tressaillit, la peur s'installait en elle, encore plus maintenant qu'au souvenir de la torture qu'elle avait subie et de la mort de son compagnon... sans doute parce que l'impassibilité de Liam face à tout ça lui faisait craindre des tortures plus affreuses ou quelque chose dans ce genre.
Elle hocha lentement la tête, déglutissant péniblement.

Très bien. Je vous propose le choix entre, changer radicalement de vie, c'est à dire perdre tout ce que vous avez, et perdre la vie. Bien entendu vous n'aurez aucun souvenir de qui vous êtes, de nous, et de tout ce qui vous fait. Vous serez totalement amnésique. Je vous laisse donc choisir, l'heure tourne... Bon, je suis de bonne humeur, alors, finalement, je vais vous donner une minutes trente pour trouver la réponse ... le temps que j'aille chercher un café. Une minute trente pas plus.
Il sortit de la pièce en coup de vent, verrouillant la porte derrière lui, et se dirigea vers la pièce réservée au personnel et qui servait à leur pauses. Elle était vide, il se servit un café tout en surveillant sa montre. Il lui avait proposé le choix le plus dur, le plus impossible à faire pour un être humain aussi jeune. La mort de deux façon différente. La mort physique. Ou la mort de l'être. 50 secondes. Il jeta le gobelet dans la poubelle. 60 secondes. Il prit un sandwich dans le panier prévu à cet effet et mordit dedans. 70 secondes. Il ressortit alors encore plus vite qu'il n'était arrivé et s'arrêta devant la porte du labo. 80 secondes. Il fit tourner lentement la clé dans la serrure, faisant le plus de bruit possible. 86 secondes. De l'intérieur de la sombre cellule laboratoire elle pouvait l'apercevoir, sa silhouette se découpant au niveau de la vitre, sombre exécuteur, bourreau, de son destin. Il ouvrit la porte, toujours avec lenteur. La tension chez la jeune femme devait être à son paroxysme. 89 secondes . Il entra et prit la parole :

Alors mademoiselle votre réponse ?

Ce que vous me demandez est impossible ?! Comment vouez vous que je fasse un choix de cette ...


Mauvaise réponse. Merci d'avoir tenté votre chance. A la prochaine fois.

Liam la plaqua contre le lit et l'attacha solidement. Il attrapa prestement un chariot sur lequel tout un tas de fioles et autres objets médicaux étaient disposés. Il prit une seringue et une fiole contenant un liquide transparent. S'approchant à nouveau de sa patiente, il lui injecta le sérum dans le bras, déclenchant un cri de douleur chez la femme. Il regarda alors la fiole et, haussant les épaules la jeta dans la poubelle avant d'en prendre une autre ainsi qu'une seringue neuve.

Oups veuillez m'excuser je me suis trompé de sérum, je viens de vous injecter de l'arsenic blanc... vraiment vous m'en voyez navré, je vous l'enlèverais tout à l'heure. ne vous inquiétez pas cette fois c'est le bon.

Il injecta le nouveau sérum dans l'autre bras de la jeune femme qui se contracta violemment. puis il fit bouger le lit et l'amena dans une pièce adjacente où il plaça la tête de la malheureuse voleuse dans une machine.

Ne vous inquiétez pas ce n'est rien, vous ne sentirez rien... si je ne me suis pas trompé dans les dosages.
Il pressa un bouton et le rugissement de la machine emplit la pièce exigüe, faisant vibrer les tympans autant que les murs. Le cri que poussait la jeune femme depuis un moment maintenant s'estompait peu à peu, au fur et à mesure que ses yeux devenaient vagues et que les zones de son cerveau affichées en bleu sur l'écran face à Liam s'effaçaient. Pour la deuxième fois de la journée elle perdit conscience. Liam la porta alors jusqu'à la pièce qui ressemblait le plus à une chambre d'hôpital et l'installa.

Maintenant vous serez ce que nous vous dirons. Vous n'avez plus de vie que nous. Vous ne pourrez plus rien. Nous reviendrons bientôt ne vous en faites pas.

Liam demanda à l'un de ses agents de l'abandonnée, après avoir implanté une puce de géo-localisation sous on cuir chevelu, indétectable bien sûr, de l'abandonner quelque part dans une zone où l'on serait sûr qu'elle ne mourrait pas. Alors il sortit son portable et, tout en retournant dans l'ascenseur, appela Alan.

Nous avons un cobaye pour les prochaines expériences Alan. Il suffira de la localiser.

Il raccrocha et se dirigea vers le poste de sécurité, décidé à localiser Meryem afin de commencer leur discussion.