Cross Live in Paris[PV Lelex]

Quelques minutes auparavant

Kerry venait d'aider Sylar en lançant des boules feu sur le patriarche. Le tueur la remercia d'un hochement de la tête puis décida de reprendre le combat. Elle regarda le tueur s'élancer vers Arthur qui s'était relevé et avait reêtu son apparence. Sylar utilisa l'onde de choc pour que les deux hommes se retrouvent propulsé dans les airs. Ils passèrent à travers le plafond et disparurent dans le ciel New-Yorkais, se dirigeant vers un destin, une issue de combat qui les attendaient. Bientôt ce combat serait terminé, Kerry le savait, et un des deux hommes en sortirait victorieux, mais lequel ? Elle eu la réponse à cete question quelques instants plus tard lorsqu'elle sentit une main se poser. Une douleur traversa tout son être. Elle avait du mal à contenir un hurlement. Elle savait ce qui lui arrivait, elle l'avait déja vécu par le passé, Arthur était entrain de lui dérober ses pouvoirs, ce qui la rendait spéciale aux yeux d'une personne lambda. Bientôt elle allait redevenir ce qu'elle avait été avant que ses pouvoirs s'expriment, elle allait redevenir une simple humaine. N'en pouvant plus, elle tomba violemment à terre. Arthur l'attrapa par les cheveux et attira son visage vers le sien.

"Non seulement votre intervention fut inutile mademoiselle Tomas.. Mais en plus de cela, elle vient de précipiter votre destin dans une tout autre direction. Je vous souhaite néanmoins un agréable voyage."

La seconde d'après, elle disparu du hall de Primatech.

************************************

Kerry se releva. Elle grimaça à cause de son bras blessé. Ce n'est que lorsqu'elle fut complétement debout qu'elle remarqua qu'elle se trouvait à l'extérieur, le jour avait laissé sa place à la nuit. Elle regarda autour d'elle. Elle se trouvait dans la cour d'un hôpital. Tiens ça tombait bien. Mais pourquoi Petrelli l'aurait transporté dans un lieu où elle pourrait être soignée ? Puis quand elle regarda attentivement l'inscription qu'il y avait sur la façade elle fronça les sourcils. L'inscription n'était pas en anglais...Là elle appercue une lumière qui éclairait l'établissement par altermitance. Elle tourna la tête et c'est là qu'elle la vit....la Tour Eiffel, sublime et emblématique monument de la France. Alors Arthur l'avait téléporté en France. Soudain une ambulance arriva en trombe, girofare actionnés. Deux ambulanciers en sortirent et ouvrirent les portes arrières de l'ambulance. Ils sortirent un brancard et se dirigèrent vers l'entrée de l'hôpital. Les yeux de Kerry se posèrent sur la personne qui était allongée sur le brancard, Alex ! Les ambulanciers passèrent à côté d'elle et entrèrent dans le bâtiment, Kerry les suivirent. Un médecins vint rejoindre les ambulanciers. Il entama une discussion avec eux, une discussion qu'elle ne comprenait pas. Fichue barrière linguistique.

"Escusez-moi..."

Personne ne fit attention à elle, alors elle décida de hausser la voix. Là, le médecin la regarda, interloqué.

"Vous me comprenez ?"

"Tout à fait"

répondit-il dans un anglais teinté d'un fort accent français.

"Comment va t-il ?"

Le médecin regarda Alex.

"Vous le connaissez ?"

Aquiesça d'un signe de tête.

"Eh bien, pas très fort je dois dire. Des passants l'ont trouvé étendu, inconscient. Son rythme cardiaque est faible."

"Il est épuisé."
"Je vous demande pardon ?"
"Il est complétement vidé de ses forces, voilà ce qu'il a. Croyez-moi."

Kerry s'approcha d'Alex. Il avait le teint blanchâtre et les lêvres bleu. Elle posa sa main sur la sienne.

"Tout ce que je sais c'est qu'on doit s'occuper de lui, sinon son coeur risque de lacher. Je vais prévenir un de mes collègues pour qu'il s'occupe de votre bras."

Alex fut emmené dans une chambre.

Lentement, Alex revenait à lui. Aussitôt, il replongeait dans l’inconscience. Incapable de se maintenir en état de vigilance, il alternait entre un état d’éveille limité et l’absence. Difficilement, il parvenait à entendre des voix. Elles lui étaient inconnues, mis à part la langue. C’était la sienne, on s’adressait à lui en français. On lui demandait comment il allait, s’il était en état de répondre ou tout simplement, s’il comprenait ce qu’on lui disait. Pourtant, le jeune homme n’avait plus la force de répondre. Qui plus est, il avait l’esprit occupé par autre chose. Depuis qu’il reprenait connaissance, il ne parvenait à la sentir. Il ne percevait rien de Kerry. L’idée qu’il ait pu échouer à la préserver l’angoissa. Puis, à bout de force, il ne parvint plus à lutter pour se maintenant éveillé. Au loin, le son d’une sirène d’ambulance en approche fut la dernière chose qu’il put entendre.

***

La cellule était étroite et sombre. Ses murs grisâtres étaient couverts de moisissures aux endroits les plus humides. Les seules choses qui les habillaient étaient une porte d’acier verrouillée ainsi qu’une ouverture sur l’extérieure condamnée par des barreaux. La seule lumière qui atteignait la geôle provenait de cette fenêtre, projetant sur la porte juste en face l’ombre des redoutables barres, celles-là même qui ôtaient tout espoir de liberté aux occupants de cette salle. A l’intérieur de la pièce, il n’y avait que très peu de meubles : un lit en fer peu confortable couvert d’une vieille couverture grise, ainsi qu’une chaise métallique.

Debout face à la lumière, Alex ne pouvait distinguer que la silhouette de son colocataire, ce dernier était assis en contre jour sur la chaise, les coudes reposant sur le dossier. Ce dernier finit par se lever pour se rapprocher du français. Alex tenta de couvrir ses yeux en mettant sa main en casquette, tentant d’atténuer l’effet du contre jour sur l’homme qui à présent n’était qu’à quelques pas de lui. S’arrêtant, ce dernier s’adressa alors au français d’une voix cynique.

« Encore une fois, tu as tout raté … c’est pathétique. Et pour quoi ? Sauver le monde ? ou bien est-ce pour cette rouquine écervelée et son marmot ? »

Du regard, Alex fusilla le type, tout en se décalant sur le côté afin de ne plus être ébloui. L’homme ne chercha pas à le suivre du regard. Au contraire, il continua son discours immobile, fixant à présent la porte de la cellule.

« Offrir sa propre vie pour une autre personne … pathétique ! Penses-tu réellement qu’elle saura mieux l’utiliser que toi ? La réponse est non. Si tu m’avais laissé faire, nous n’en serions pas là, à attendre inexorablement la mort. Mais ton entêtement va nous condamner tous les deux … à moins que … Il n’est pas trop tard, cesse de lutter et laisse-moi m’occuper de nous. »

L’homme se retourna alors, exposant son visage dans la lumière à la vue d’Alex. Le jeune homme recula d’un pas en reconnaissant son interlocuteur. Il était face à lui-même, ou plutôt à celui qu’il retenait en lui, son regard ambré ne laissant aucun doute là-dessus. Sous l’effet de la surprise, Alex, la tête baissée, tentant de comprendre pourquoi il se trouvait ici, il n’eut que la force de murmurer.

« … jamais. »

Puis, redressant la tête, il regarda son homologue dans les yeux, avant de rajouter d’une voix forte et pleine de conviction :

« JAMAIS ! »

***

« JAMAIS !!! »

Alex venait de se redresser en hurlant. La respiration haletante et le front en sueur, il réalisa que le décor avait changé. Puis, une fatigue sans pareil lui tomba dessus, le forçant à se rallonger. Difficilement, il tenta d’observer où il était. Il était allongé dans un lit lui redressant légèrement le torse et la tête, dans une pièce à l’allure aseptisée, une perfusion au bras : aucun doute, il était dans un hôpital. Le visage de Kerry apparut alors au pied du lit. Elle devait être assise juste avant qu’il ne se réveille. Rapidement, elle s’approcha d’Alex, son visage retranscrivant une angoisse qui devait durer depuis un moment déjà. Rassuré de la voir sur ses pieds et visiblement pas trop amochée, Alex tenta d’esquisser un sourire, mais même ce geste aussi anodin lui semblait difficile. Puis, finalement, il réussit à surmonter la fatigue pour articuler quelques mots.

« Vous allez bien ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? »

Après qu'Alex soit conduit dans une chambre, un médecin vint voir Kerry et il s'occupa de son bras. Sa blessure était moins grave que ca en avait l'air, la balle n'avait pas touché l'os et elle était resortit. Le médecin lui mit un bandage autour du biceps et la laissa partir. Là elle croisa le médecin qui s'occupait du français. Elle scruta alors son visage pour essayer d'en déduire une quelqu'onque information sur létat de santé du jeune homme. Mais le médecin ne semblait pas être très expressif. Elle se dirigea vers lui.

"Alors ?"

Le médecin leva la tête vers son interlocutrice.

"Pour le moment il se repose. Nous avons stabilisé son rythme cardiaque."
"Je peux allez le voir ?"
"Oui comme je vous l'ai dis, il est encore très faible, il lui faudra un moment pour qu'il retrouve ses forces."

Kerry aquiesça puis alla dans la chambre que lui indiquait le médecin. Elle ouvrit doucement la porte. Elle s'approcha du chevet d'Alex. Ce dernier dormait paisiblement, il était également perfusé. En le voyant ainsi, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir coupable. Pourra t'il toujours venir à son aide et en même temps risquer la sienne ? Elle pencha la tête vers son visage et déposa un doux baiser sur son frond. Depuis quelques temps maintenant, elle voyait en lui plus qu'un simple ami, plus qu'un simple amant d'une nuit qui lui avait un enfant. Il était plus que ça pour elle. Grâce à lui, elle avait prit le chemin de la redemption, s'écartant des ténèbres. Il avait toujours cru qu'elle pourrait redevenir la personne qu'elle avait été avant de mal tourner. Sans lui, Dieu sait ce qu'elle serait devenu, ni même si elle serait encore en vie. De plus, il lui avait offert le plus beaud es cadeaux. Elle l'aimait tout simplement.
Elle prit une chaise et s'installa à côté du lit. Elle lui prit la main, comme si ça pouvait l'aider. Les heures défilèrent et Kerry commença à ressentir de la fatigue. Tout ces derniers évenèments traversés l'assomèrent. Elle se laissa alors s'assoupir.

*****************************************

Le soleil se leva sur Paris. Alex était toujours inconscient et Kerry dormait, son bras qui servait de support à sa tête.

« JAMAIS !!! »

Kerry se reveilla dans un sursaut. Elle tourna la tête et vit Alex, enfin reveillé. Kerry se leva de sa chaise et s'approcha du jeune homme.

"Doucement Alex, tu es juste à l'hopital."

Le français avait le frond en sueur, il avait du délirer pendant son sommeil. Il se recoucha. Elle lui sourit, elle était heureuse de voir qu'il commençai à reprendre le dessus. Il lui demanda si tout le monde allait bien et également des détails sur la suite du combat à Primatech.

"Oui on va bien...et c'est grâce à toi. Si j'avais su que tu finirais dans un hopital...C'est juste que si à chaque fois tu dois froler la mort pour me tirer du pétrin, si je dois te perdre....alors non.
"
Elle le fixa du regard un moment puis lui expliqua ce qui s'étai passé à New-York après son depard.

"Après que Takeshi t'ai téléporté, le combat s'est entensiffié du côté de Sylar et d'Arthur. J'ai tenté d'aider Sylar comme j'ai pu mais ca n'a servi à rien...Ils ont disparu tout les deux mais il n'y a qu'a Arthur qui est revenu, il a du le tuer. Ensuite, il m'a prit mes pouvoirs et m'a ammené ici."

Kerry soupira.

"Je crains que l'OWI n'ai perdu cette bataille. Arthur était bien trop puissant."

Kerry souriante, rassura le français tant en lui répondant qu’elle et l’enfant allaient bien que par son visage détendu. Pourtant l’idée qu’Alex doive systématiquement mettre sa vie en jeu pour pouvoir préserver celle de la jeune femme dérangeait cette dernière. Visiblement, elle n’était pas préparée pour le perdre, tout autant que lui se refusait à la voir mourir. Rapidement, Kerry fit un résumé du conflit qui avait eu lieu à la Compagnie. Takeshi avait téléporté le français à Paris, puis, Arthur avait vaincu Sylar malgré les efforts de Kerry pour l'en empêcher. Elle n’aurait su dire si le serial killer était encore en vie, mais émettait tout de même de gros doutes. Ensuite, le père de Peter s’était emparé des pouvoirs de la jeune femme avant de l’expédier à son tour dans la capitale française. L’OWI venait visiblement d’être mise en échec, et ceci, malgré tous les stratagèmes d’Angela. Sylar seul n’était parvenu à protéger la société des intensions d’Arthur.

« L’OWI a donc perdu … je ne sais même pas si je dois m’en réjouir ou non. J’imagine que ce qui nous attend n’est pas mieux. »

Alex se redressa dans son lit, puis observa la totalité de la chambre. Finalement, il trouva ce qu’il cherchait : ses affaires. A l’intérieur, il y avait de quoi se débrouiller dans Paris.

« On ne va pas pouvoir rester ici éternellement. Il faut qu’on bouge. Arthur et ses hommes nous ont peut-être laissé en vie, mais j’aimerai pas leur faciliter la tâche s’ils décident de changer d’avis. »

Difficilement, Alex se leva et récupéra ses affaires. Après ce qui lui sembla être un effort surhumain, il vint se rassoir sur le bord du lit, essoufflé. Voyant le regard désapprobateur de Kerry, Alex sourit.

« Non, inutile de vouloir m’en dissuadé … tu es sa mère à lui, pas la mienne. » dit-il en désignant le ventre de la jeune femme. « Je ne resterai pas ici plus longtemps … j’aime pas les hôpitaux. J’ai été traumatisé étant gamin, et puis … je saurai me soigner tout seul mieux que eux n’en sont capables. »

Le jeune homme tenta alors de s’habiller, mais dut rapidement constater que ce serait plus compliqué que ce qu’il avait prévu. L’air un peu confus d’avoir voulu se précipiter alors qu’il n’en avait pas la force, il regarda Kerry avec une moue suppliante.

« Tu peux m’aider s’il te plait ? … Oui ! Ok ! J’admets, je pète pas la forme … mais je veux sortir. »

Lorsque Kerry se leva pour venir l’aider, il lui fit un grand sourire, tel un enfant qui vient d’obtenir raison. Ce fut à ce moment qu’il se rendit compte du pansement au bras de la jeune femme.

« Tu n’as pas mal au moins ? Une fois dehors et remis sur pieds, je t’arrangerai ça. »

Avec l’aide de Kerry, le français acheva de se préparer. Pendant ce temps, il se remémora ce qu’il s’était passé à l’OWI avant qu’il ne perde conscience et soit téléporté. Il se rappela de leur affrontement face à l’homme de main d’Arthur, ce vieil homme aux longs cheveux grisonnants. Il se tourna alors vers Kerry, un air un peu surpris.

« Au fait, quand Finsternis a pris l’apparence de la personne qui nous effraie le plus, il avait mon visage … Dis-moi, je te fais donc si peur que ça ? »

Kerry observait Alex qui se relevait difficilement pour aller récupérer ses vêtements. Elle fit un signe désapprobateur en le voyant faire. Elle croisa ses bras contre sa poitrine. Selon lui, les hommes d'Arthur pourraient venir ici et les tuer une bonne fois pour toute si le patriarche le décidait, ce qui serait surprenant mais après tout on ne pouvait pas lui faire confiance. Après avoir prit ses affaires, le français s'assit sur le lit, il était complétement essouflé. En voyant qu'il ne pourrait pas s'habiller seul, il se tourna vers Kerry et lui demanda son aide, avec un air de petit chien mlaheureux. Comment resister à ça ? Elle aurait pu lui débaler tou les arguments sur le fait de vouloir partir d'ici dans son état était une mauvaise idée, le français ne changerait pas d'avis. Elle en était certaine.La rousse soupira puis s'approcha de lui et l'aida à enfiler ses affaires. Alex remarqua le bandage qu'elle avait autour du bras. Il lui demanda si elle avait mal et qu'une fois de nouveau en forme, il irai la soigner.

"Un peu mais ne t'en fais pas, ça ira. c'est moins grave que ça en n'a l'aire. Et puis...je veux que tu penses d'abord à toi, moi je peux attendre. Tu sais, je survivrai à un bandage."

Elle sourit. Elle ne voulait pas qu'Alex la soigne sans cesse, son état de santé n'était pas inquietant. Dans quelques temps, sa plaie serait cicatrisée, tout redeviendrait dans l'ordre. Puis Alex lui posa une question qui était inévitable au vue des évenements passés pendant le combat à Primatech. Kerry leva les yeux vers le français.

"Non non, bien sûr que non, c'est juste....c'est juste que j'ai peur de ton autre toi. Je l'ai vue à l'oeuvre lorsqu'il a fait ce pacte avec Sylar...c'était pas beau. Mais sache que je n'ai aucunement peur de toi, au contraire.

Elle sourit à nouveau. Elle avait une confiance totale en lui. Il était sa pierre de voûte, son repert lorsqu'elle été perdue.
Une fois le français habillé, Kerry l'aida à se deplacer jusqu'à la porte et l'ouvrit. Elle jeta un coup d'oeil dans le couloir. Ils pouvaient y aller.

"Tu es sûr que tu veux vraiment sortir d'ici."

Elle le regarda. Le regard du français en disait long.

"Ok, j'ai rien dit."

Ils se dirigèrent vers la sortie. Ils passèrent devan l'accueil et étrangement personne ne vint les arrêter. Une fois dehors elle tourna la tête vers Alex.

"Dis-moi, on sort comme on veut dans vos hôpitaux"

dit-elle en souriant.

"Et maintenant ?"

La douleur de sa blessure semblait supportable selon Kerry. D’ailleurs, elle ne souhaitait pas qu’Alex la soigne. Elle voulait qu’il pense d’avantage à lui plutôt que de sans cesse chercher à la préserver elle. Le sourire qu’elle affichait alors s’effaça lorsqu’Alex lui demanda si elle le craignait. Une pointe d’embarra y apparut alors. Elle n’avait pas peur de lui. Ce qu’elle craignait, c’était son autre personnalité, l’être sans scrupule tapi au fond de son esprit. Elle avait été témoin de ses agissements, et visiblement, elle en restait encore choquée. Mais immédiatement, elle rassura le français, lui rappelant toute la confiance qu’elle avait en lui. Le sourire reprit alors sa place sur le visage de la jeune rousse. Aidant son ami à se relever, ils se dirigèrent tous les deux vers la porte de la chambre. Furtivement, Kerry s’assura que la voie était libre. Une dernière fois, sans doute dans un ultime espoir de raisonner le jeune homme, elle lui demanda s’il était certain de ce qu’il faisait. Alex ne dit pas un mot, son simple regard impatient suffit à faire comprendre à la jeune femme qu’il n’y avait aucune chance qu’il passe un instant de plus dans cet hôpital. Tous deux se dirigèrent alors vers la sortie sans que personne ne vienne leur demander quoique ce soit.

« Dis-moi, on sort comme on veut dans vos hôpitaux »

Alex lâcha un petit rire en regardant derrière lui, jetant un dernier coup d’œil à la porte automatique, puis se tournant vers Kerry en souriant, il lui répondit.

« Et on ne va pas s’en plaindre. »

A présent qu’ils étaient sortis, Kerry lui demanda ce qu’ils allaient faire. Dans un premier temps, Alex devait récupérer des forces. Les squares ne manquant pas dans Paris, ils n’eurent aucun mal à en trouver un pour que le français se remette d’aplomb.

« Bon, à présent, le mieux est sans doute d’aller chez moi. On pourra au moins y prendre une douche et changer d’affaire. Ensuite, on avisera. On va surement devoir retourner là bas, à New York. Il faut que l’on prévienne Peter de ce qu’il est arrivé … au cas où il ne serait pas déjà au courant. »

Alex balaya alors les environs du regard, à la recherche de quelque chose.

« Ici, le métro. Pour sûr, ça va te changer de celui de New York. Suis-moi. »

***

Alex déverrouilla la porte de son appartement. En la poussant, il constata le courrier accumulé juste derrière, le tas s’effondrant dans le couloir lorsque la porte s’ouvrit.

« Génial ! Pubs et factures … que du bonheur. »

Il invita alors Kerry à le suivre. L’appartement n’avait rien des grands lofts parisiens que l’on pouvait voir à la télévision ou dans les journaux. Avec sa paie de guide touristique, il ne pouvait se payer tout au plus qu’un deux pièces à la superficie réduite à l’extrême : un salon avec une kitchenette, une chambre, et un cagibi renfermant les sanitaires.

« Désolé … c’est pas très grand … mais bon, on ne restera pas longtemps de toute façon. Je te sors de quoi prendre une douche et t’habiller. Par contre, tu imagines bien que niveau fringue, ta garde robe se limitera à mes affaires … un comble : être à Paris et ne même pas pouvoir être à la pointe de la mode. »

Le temps que Kerry se change, Alex prépara du café. Il aurait bien aimé préparer quelque chose à manger, mais tout ce qu’il avait été périmé depuis un moment. Lorsque Kerry le rejoignit dans le salon, il prit un petit air navré.

« Euh … ce sera café ou … café ? »

Après être sortis sans encombre de l'hôpital, Kerry et Alex allèrent dans un square pour que le français puisse retrouver ses forces. Une fois sur pied, Alex décida que le mieux qu'ils pouvaient faire c'était d'aller chez lui puis sans doute de retourner à New-York pour prévenir de ce qui s'était passé. Kerry aquiesça et suivit Alex dans les rues de Paris. Pour la plus pars des américains, Paris était la ville de la beauté, de la mode, la féérie également. Aujourd'hui elle était dans cette ville qui faisait rêver tant de personnes mais elle n'aurait jamais cru que ça soit dans cette circonstance. Ils arrièvèrent au métro. Alex la prévint du changement par rapport au métro qu'elle connaissait. Effectivement, le métro New
Yorkais n'était pas du tout le même. Quelquess minutes plus tard, ils arrivèrent à l'appartement d'Alex. Ce dernier l'ouvrit et remarqua un tas de courrier sur le sol. Normal quand on s'absente pendant un bout de temps. Kerry sourit à sa remarque. Elle aussi elle aurait à subir le même sort si elle partait un long moment de chez elle.
Alex s'escusa de la taille de son appartement. Pourtant Kerry lui trouvait du charme. Il était lumineux et bien agencé. Kerry regarda à travers la fenêtre. Il y avait un grand parc juste à côté et au loint on pouvait apercevoir la Tour Eiffel. Il avait une belle vue.

"Je te sors de quoi prendre une douche et t’habiller. Par contre, tu imagines bien que niveau fringue, ta garde robe se limitera à mes affaires … un comble : être à Paris et ne même pas pouvoir être à la pointe de la mode. »

Kerry rit. Peu importe qu'elle ne puisse pas profiter de la mode, elle ne la suivait pas de toutes façons. Elle prit un air faussement grave et dramatique.

"Je vais être forte pour surmonter cette épreuve."

Elle rit de plus belle puis alla prendre une douche ce qui lui fit le plus grand bien. Elle s'habilla ensuitr avec des vêtements que lui avait laissé Alex. Une chemise avec un jean. Pas très feminin certe mais il fallait bien faire avec ce qu'elle avait. Elle sortie de la salle de bain, elle sentit une odeur de café ce qui la rendit nauséeuse. Elle alla retrouver Alex.

"Euh ça sera rien pour moi...je crois que je ne pourrais rien avaler pour le moment."

Elle posa sa main sur son ventre.

"Les joies de la grossesse..."

L’air nauséeux, Kerry fit clairement comprendre qu’elle n’était pas en mesure de manger ou boire, les premières manifestations de sa grossesse ne lui en accordant pas la possibilité. Précipitamment, Alex ouvrit une fenêtre afin de tenter de dissiper l’odeur du café dans l’appartement. Il se servit une tasse avant de ranger la seconde qu’il avait sortie.

« Bien sûr … les nausées matinales … j’avais oublié. Tu veux que je … »

*t’aide à les faire passer.*

« … non, oublie. »

La phrase c’était interrompue, le jeune homme se rappelant ce que lui avait demandé la jeune rousse quelques temps auparavant. Il ne devait plus l’aider avec son pouvoir pour un rien. Si elle voulait vraiment de l’aide, elle était assez grande pour en demander. Une chose était certaine, Alex aurait du mal dans les premiers temps à ne pas avoir le réflexe de vouloir soulager Kerry au moindre problème.

Posant sa tasse à moitié pleine sur la table basse, Alex se dirigea dans l’entrée pour attraper sa veste. Il en sortit son portable et chercha le numéro de Peter. Il le nota alors sur un papier.

« Bon, mon portable ne capte pas ici à cause du forfait américain que j’ai pris. On utilisera le fixe, tant pis pour la facture. En attendant, je vais moi aussi prendre une douche. Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite pas, sers-toi. »

Alex laissa alors Kerry seule dans le salon, le temps qu’il puisse se laver et changer de vêtements. Là, ce fut un pur moment de bonheur que de pouvoir se laver dans sa propre douche. Une fois de retour dans le salon, il regarda Kerry un instant, restant silencieux. C’était la première fois depuis longtemps qu’il la regardait sans inquiétude. Là où ils se trouvaient, personne ne viendrait les chercher. Il n’y avait aucune raison qu’ils soient sur leurs gardes. Il la trouvait plus radieuse que jamais et apaisée. Il profita de se moment encore quelques secondes, puis se décida à rompre le silence.

« Tu es certaine qu’il t’a pris tous tes pouvoirs ? Peut-être qu’il t’en reste … au moins ton pouvoir originel. »

Alex eut un léger sourire à l’idée que l’on puisse perdre ses pouvoirs aussi facilement.

« Quelque part, je crois que je t’envie. Mais bon, si c’est pour que ma capacité tombe entre de mauvaises mains, je préfère encore en avoir la charge. »

Le jeune homme récupéra sa tasse qu’il avait laissée sur la table basse. A présent, le café était froid. Alex grimaça rien qu’à l’idée du goût que devait avoir la boisson à présent et alla la déverser dans l’évier. Il souleva alors un point auquel il avait réfléchi sous la douche. Il cherchait à comprendre la raison d’une telle lutte entre Arthur et Angela.

« Tu as une idée pour laquelle Arthur Petrelli a ainsi attaqué la Compagnie. Tout ça n’a pas de sens. »

Kerry voyait bien qu'il serait difficile à Alex de ne pas la soigner pour un petit bobo. Il avait voulu l'aider à soulager ses nausées mais il s'était vite ravisé. Le français prit son portable et nota le numéro de Peter mais étant donné qu'ils se trouvaient en France, leurs portables ne fonctionnerait pas ici. Ils allaient donc devoir utiliser le bon vieux téléphone fixe. Kerry se retrouva ensuite seule dans le salon, Alex étant parti se doucher lui aussi. Elle en profita pour retourner vers la fenêtre et observer une nouvelle fois le paysage. Malgré que Paris soit une grande ville, Kerry avait l'impression que la vie y était plus calme. A New-York, elle vivait tellement à 100 à l'heure qu'être ici ressemblait presque à des vacances.
Alex la tira de sa rêverie. Elle se retourna vers lui lorsqu'il lui demanda si elle était vraiment sûre qu'Arthur lui ai prit l'intégralité de ses pouvoirs. Kerry aquiesça de la tête.

"Oui il m'a tout pris. Ca aurait été étonnant qu'il m'en laisse un."

La jeune journaliste esquissa un sourire lorsque Alex lui révela qu'il l'enviait. Ne plus avoir ce poid que sont les pouvoirs. Surtout un pouvoir comme celui du français. Si jamais Arthur el lui avait prit, le pire aurait pu être à craindre. En plusieurs mois, c'était la première fois qu'elle ne percevait plus la Vérité autour d'elle. C'était à la fois étrange et reposant. Elle pouvait vraiment apprecier les choses qui l'entouraient sans devoir les analyser sans cesse.

"Pour être honnette, ça me fais des vacances d' être à nouveau comme tout le monde, d'être juste une personne ordinaire, de ne plus être spéciale. Ce qu'Arthur m'a fait, c'était peut-être un mal pour un bien."

Puis Alex lui demanda si elle savait pourquoi Arthur était venu attaqué la Compagny.

"Non je n'en sais rien. Je crois que ça nous dépasse. Mais ce que je suis sûre c'est qu'il n'est pas venu pour Sylar comme je l'avais pensé. J'avais tout faux. Il est venu pour quelque chose de bien plus important. On le sera sans doute jamais."

Kerry s'assit sur le canapé.

"A propos de Peter, ça aurait été bien qu'il soit intervenu un peu...tu sais pourquoi il s'est défilé ?"

Détendue, c’était le terme qui décrivait le mieux Kerry à cet instant. La raison ? Alex l’ignorait. Peut-être sa grossesse, l’éloignement de ce conflit dans lequel ils s’étaient retrouvés sans le vouloir ? Non, c’était autre chose. Le français comprit lorsque Kerry lui expliqua qu’au final, ne plus avoir ses pouvoirs lui faisait du bien. Redevenir ordinaire, comme si ces derniers mois n’avaient pas existé, c’était ça qui rendait la jeune femme si sereine. Alex la comprenait entièrement. Ce devait être comme retourner à leur vie passée, quand tout était encore simple. C’était quelque chose qui jusqu’à maintenant ne pouvait être désiré que secrètement, impossible à avouer, quelque chose que l’on savait d’impossible, d’inaccessible. Mais aujourd’hui, ce désir était à porté de main, il devenait réalisable.

La réponse de la jeune femme au sujet des ambitions d’Arthur n’aida pas Alex à y voir plus clair. Comme lui, elle n’avait aucune idée des motivations du père de Peter. Au début, elle pensait qu’il désirait Sylar, mais avait dû se rendre à l’évidence. Le psychopathe n’avait rien à voir avec l’objectif final du patriarche des Petrelli. Kerry prit alors place sur le canapé avant de demander pourquoi Peter n’était pas intervenu dans ce conflit. Alex soupira. Puis, il vint s’assoir aux côtés de la jeune femme.

« Je crois qu’il est las de ces conflits … Avant qu’Arthur n’attaque, il a fait un dessin … trois hommes vidés, surement de leurs pouvoirs. Il ne voulait pas permettre à ce dessin de dicter l’avenir. Il a donc refusé de suivre Sylar. En plus, je crois qu’il ne s’entend pas à merveille avec sa mère … mais qui le blâmerait. Bref, être manipulé par elle ne semble pas être dans ses passe-temps favoris. Voilà pourquoi il a fait le choix de ne pas prendre part à ce combat. Ne pas servir sa mère et ne pas risquer de perdre ses pouvoirs. »

Alex tourna son regard vers la jeune femme. Elle l’écoutait avec attention, plongeant ses yeux verts dans ceux du jeune homme. Plus il la regardait, plus le français la trouvait radieuse. Il aurait pu rester des heures ainsi, à la regarder, à observer chacun des traits de son visage : sa bouche délicate dessinant un fin sourire, un sourire capable de rassurer Alex dans ses moments de doute, ses joues aux discrètes tâches de rousseurs, sa chevelure rousse ondulants jusque sur ses épaules. Mais aujourd’hui, c’était son regard qu’Alex appréciait par-dessus tout. On dit des yeux qu’ils sont une fenêtre sur l’âme. Alors à ce moment très précis, Kerry était en paix avec elle-même, c’était ce que pouvait lire le français. Et cette paix, il savait qu’il en était l’origine. Cette seule idée le rendait fier, tout autant que l’enfant qu’ils attendaient. Le jeune homme n’avait aucun doute sur ce qu’il ressentait pour le jeune américaine. Doucement, il s’approcha de ses lèvres et y déposa un tendre baisé. Puis, il se pencha vers son oreille et chuchota.

« Je t’aime … avec ou sans pouvoir, juste pour toi. »

Doucement, il l’embrassa dans le cou, descendant un peu plus à chaque baisé en suivant le col de la chemise. Délicatement, il allongea la jeune femme sur le canapé, continuant de déposer subtilement ses lèvres dans le décolleté qu’offrait la chemise à présent entrouverte. La passion que le français ressentait pour son amie grimpait en lui à chaque seconde, se faisant plus pressante, se faisant les minutes passant plus brulante. De ses mains, il caressait les formes de la jeune femme. Tout en elle l’appelait, tout en elle le séduisait. Ne faire qu’un avec Kerry était pour Alex un moment de réconfort au cours duquel tout le reste semblait futile. C’était un instant d’évasion balayant tous les tracas imposés par leur vie si perturbées. Se redressant, il regarda la jeune femme dans les yeux et, un sourire sur les lèvres, il lui dit d’un ton amusé.

« New York attendra encore un peu, qu’en dis-tu ? »

Ainsi, Peter avait décidé de ne pas intervenir dans ce conflit à cause du dessin que le jeune homme avait fait. Trois hommes devraient perdre leur pouvoir. Mais en refusant de combattre son père il a peut-être changé l'avenir, bien qu'il y a quand même un homme sur trois qui n'avait plus de pouvoirs, Sylar. Elle espèrait que ça s'arrête là.
Mais ce n'était pas uniquement pour cete raison qu'il été resté passif. Le jeune Petrelli ne s'attendait visiblement pas trop avec sa mère, peut-être à cause des multiples manignances et manipulations de sa mère. Angela les avait également manipulé pour arrêter Sylar. Pour le résultat...
Tout en l'écoutant, elle remarqua qu'Alex l'a scrutait. Kerry esquisça un sourire, un peu gênée d'être observée ainsi. Puis le français s'approcha d'elle et déposa un tendre baiser sur ses lêvres. Kerry ferma un instant les yeux. Le contact avec ses lêvres l'appaisait, c'est comme si elle se retrouvait dans une bulle avec Alex et que plus rien ne comptait à part eux. Alex lui murmura une phrase. Cette simple phrase fit battre son coeur encore plus fort. Pour lui, peu importait qu'elle ai des pouvoirs ou non, il l'aimait pour ce qu'elle était. Alors qu'elle allait lui répondre, Alex l'embrassa dans le coup. Elle passa sa main sur la nuque du jeune homme qui était descendu plus bas dans le décoleté de la jeune rousse. Elle sentit la chaleur l'envahir. Délicatement, elle se retrouva allongée sur le canapé.
Le coeur de la jeune femme battait encore plus la chamade au fur et à mesure des caresses d'Alex.

« New York attendra encore un peu, qu’en dis-tu ? »

Kerry qui s'était mise sur les coudes le regarda avec un sourire coquin sur les lêvres.

"Ce que j'en dis..."

Elle l'attira à elle et l'embrassa passionnement. Elle passa ses mains dans le dos d'Alex et les glissa sous sa chemise puis elles revinrent sur le torce bien dessiné du français. Elle cessa ses baisers et regarda le jeune homme.

"On serait mieux dans ta chambre..."

Alex l'emmena alors dans sa chambre. Une fois sur le lit, ils reprirent ce qu'ils avaient interrompus. Très vite leurs vêtements étaient de trop. Elle déboutonna la veste d'Alex, tandis qu'il faisait de même avec la sienne. Les vêtemens se retrouvèrent sur le sol de la chambre. Les deux jeunes gens continuèrent d'exprimer leur amour. A present ils ne faisaient plus qu'un, les respirations se faisaient saccadées et les ralles de plus en plus forts. Plus rien ne comptait pour eux, excépté l'autre. Ils étaient deux êtres dont le destin les avaient réunis, fait traversé de nombreux obstacle pour les ammenés à cette instant précis.

A son tour, Kerry afficha un sourire aguicheur tout en proposant de poursuivre dans la chambre. Sans se faire prier, Alex l’aida à se relever, puis tout en continuant de l’embrasser et de la couvrir de caresse, il la conduisit jusque dans sa chambre, pour finalement l’allonger sur son lit. Reprenant leurs ébats, ils ne tardèrent pas à se retrouver dans le plus simple des apparats, semant avec la plus totale indifférence leurs affaires tout autour du lit. Qu’importaient les règles, là où étaient les deux jeunes gens, il n’y en avait qu’une seule à respecter : se donner à l’autre sans aucune retenue pour lui offrir le plus intense des plaisirs. Peau contre peau, leurs esprits s’accordèrent, ne faisant qu’un. Chaque caresse, chaque baisé était source de satisfaction. Leurs respirations s’unirent progressivement, pour finalement suivre un rythme synchronisé. Lorsqu’il fut en elle, l’harmonie de leurs deux êtres était à son paroxysme. Cet échange, cet instant unique donnaient lieu à une symbiose entre ces deux individus.

***

Alex se réveilla paisiblement. Allongé sur le côté, il tenait Kerry contre lui, le dos de la jeune femme collé à son torse. Il enserrait la jeune rousse dans ses bras, respirant calmement son parfum. Leur nudité n’était couverte que par la couette du lit. Le français n’aurait su dire depuis combien de temps ils s’étaient endormis, mais qu’importait. Ils avaient besoin de sommeil. D’ailleurs, Kerry dormait encore. Alex attendit alors, regardant sa bien-aimée, n’osant bouger de peur de la réveiller. Un sourire béat sur le visage, il repensait à ce moment qu’ils avaient partagé. Cette passion, le français n’avait pas souvenir d’en avoir connu une d’une telle intensité. Entre eux, c’était la perfection dans ces moments d’intimité, à croire que l’un savait parfaitement ce qu’attendait l’autre et inversement. Perdu dans ses pensées, Alex ne fut pas capable d’évaluer combien de temps il resta ainsi, immobile, observant la chevelure flamboyante de Kerry et songeant inlassablement à eux deux.

Puis, il sentit Kerry bouger. Elle était en train de se réveiller. Lentement, elle se retourna, faisant face au français. Lentement, il l’embrassa, un baisé qu’il aurait voulu prolonger indéfiniment. Puis, tendrement, il lui demanda.

« Tu as bien dormi ? Moi, j’ai l’impression que je ne connaitrai plus jamais la fatigue après un tel repos. »

Après un sourire à la jeune femme, Alex attrapa son jean et l’enfila. Il se leva et se dirigea vers la cafetière. Tout en la mettant en route, il ouvrit la fenêtre juste au dessus pour tenter d’amenuiser les effluves caféinées. Depuis la kitchenette, il s’adressa à Kerry, en attendant que le café se fasse.

« Et si on tentait d’appeler Peter ? Je suis pas contre le fait de rester ici, surtout avec toi … mais bon, c’est un peu égoïste. Qu’en penses-tu ? »

Lentement Kerry ouvrit ses yeux. Le sommeil qu'elle avait eu était vraiment réparateur, elle se sentait revigorée. Elle étira ses jambes egourdies puis elle sentit une pression autour de sa taille. Alex. Elle repensa à leur ébats si passionnés et ne pu s'empêcher d'afficher un sourire. Elle se tourna vers Alex. Ce dernier l'embrassa tendrement. Comment pourrait-elle se passer des doux baisers du français, de l'homme qu'elle aimait ? Elle ne le pourrait pas. Alex lui était indispensable désormais, elle l'avait dans la peau.
Alex lui demanda si elle avait bien dormis. La jeune femme aquiesça d'un signe de la tête. Elle le regarda se lever et enfiler un jean. Elle se demanda comment se faisait-il qu'il n'avait pas déjà trouvé chaussure à son pied, bel homme qu'il était. Alex la laissa seule dans la chambre. Elle se releva alors attrapa la chemise qu'Alex lui avait prêté puis l'enfila. Vu la différence de taille, elle lui arrivait au niveau des cuisses.

« Et si on tentait d’appeler Peter ? Je suis pas contre le fait de rester ici, surtout avec toi … mais bon, c’est un peu égoïste. Qu’en penses-tu ? »

Kerry sourit. Elle aussi serait bien restée ici, avec lui mais Alex avait raison. Ca serait égoïste de leur part. Peter devait être mis au courant de ce qui était arrivé à Primatech, il devait savoir ce que son père avait fait. Kerry sortit de la chambre et alla retrouver Alex. il était en train de préparer du café et il avait ouvert la fenêtre pour ne pas incommoder la jeune femme.

"Tu as raison, il doit être prévenu. Et puis si on doit retourner à New-York, il pourra nous y ammener facilement, ça nous évitera l'avion..."

Kerry avait la phobie des avions. Bon, qui n'a pas peur de voyager en avion ? Mais chez elle, cette peur était plus importante. Elle n'avait prit l'avion qu'une seule fois et ça avait été un véritable calvère pour elle. Alors être dans un avion pour au moins 6 heures....
Elle se mit à côté d'Alex et posa sa tête contre son épaule.

"Je hais l'avion..."

Après quelques instants, Kerry arriva dans le salon, tout juste vêtue d’une chemise du jeune homme, bien trop grande pour elle. Elle était d’accord avec Alex : Peter devait être prévenu. De plus, s’ils devaient revenir à New York, elle préférait que cela se fasse par téléportation plutôt que par avion. Il était évident que le gain de temps était précieux. Pourtant, posant sa tête contre l’épaule du jeune homme, elle avoua haïr l’avion. Le français étouffa un rire de sympathie devant la confidence de son amie. Cette réflexion lui semblait étrange venant d’une américaine. A l’école, lorsqu’il avait étudié la culture américaine, on lui avait expliqué combien les américains voyaient à l’intérieur de leurs frontières, n’hésitant pas à déménager fréquemment. L’avion semblait être pour eux un moyen de transport extrêmement usité au regard de la taille du pays. En conclusion, le français ne s’était jamais imaginé qu’un citoyen américain puisse avoir peur de l’avion. Mais à la réflexion, pourquoi y auraient-ils été d’avantage immunisés ?

« Auriez-vous peur de l’avion mademoiselle Tomas ? », lui dit-il sur un air taquin. « Très bien, nous prendrons donc Petrelli Air Line. C’est une compagnie très sûre … si l’on excepte cette fois au Japon … mais ils ont fait quelques réglages. Maintenant, il n’y a plus de problème. »

Alex embrassa alors le front de la jeune femme, espérant l’avoir rassurée de son trait d’humour, avant de se servir une tasse de café. Si Kerry se sentait d’en prendre, il y avait un mug sorti à son attention. Après avoir bu une gorgée, il récupéra le papier sur lequel il avait inscrit le numéro de Peter et saisit son téléphone. En quelques minutes, il prévint et rassura Peter, l’informant que Kerry et lui étaient à Paris, sains et saufs. Ensemble, ils fixèrent d’un lieu de rendez-vous. Le plus simple était de choisir un lieu connu de tous : la Tour Eiffel. Qu’importait la foule, les gens ne prêtaient jamais réellement attention à ce qu’il se passait autour d’eux, même si un type apparaissait de nulle part pour ensuite disparaitre.

« Très bien. On le retrouve sous le pilier nord de la Tour Eiffel dans une demi-heure heure. Bref, on a tout juste le temps de s’habiller et de s’y rendre. »

Les deux jeunes gens se vêtirent et récupérèrent leurs affaires avant de quitter l’appartement, laissant derrière eux la pile de courrier intacte.

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