Tangled up in Blues (Pv. Liam et Eirikur)

Rick ouvrit les yeux, lentement, calmement, puis les referma aussitôt en poussant un long soupire. Lui qui avait vécu dans la décadence et les excès, lui qui avait vécu une vie de Pacha dans la métropole la plus connue de la Floride, se faisait bronzer sous un soleil incroyablement chaud, un Jack Daniels dans une main, une cigarette entre les doigts et une demoiselle inconnue aux lèvres, ce qu’il appréciait le plus de sa nouvelle vie de prisonnier était définitivement les quelques secondes après son réveil, pendant lesquelles il avait où il était et pourquoi il était là. Par la suite, la journée n’était qu’un enchainement de… de rien du tout en fait. Il le laissait pourrir dans son trop, sans rien à faire, mais pas des mots croisés ou un de ces trucs à la con. Probablement qu’on lui aurait laissé un cube Rubik qu’il serait devenu fou à tenter de le résoudre. S’il est possible de devenir fou deux fois d’affilée, bien sûr…

Pestilence passa un bon moment couché sur l’espèce de palette de métal avec un matelas plus que bas de gamme qui lui servait de lit, à fixer le plafond. Il était enfermé depuis combien de temps? Impossible de le savoir. Si ses périodes de sommeil marquaient les jours, il était là depuis environ 48 heures, mais il savait qu’il ne pouvait se fier à ça. Les humains normaux ne pouvait même pas faire confiance à ce moyen pour se situer dans le temps, lui qui avait l’habitude de passer plusieurs journées sans dormir, il était encore moins fiable. Il fini par soupirer devant son impuissance face à la situation, puis à se lever.

Sa cellule était minuscule, un carré de 3 mètres de coté, d’un blanc impeccable et luisant, comme si la place était commanditée par Steve Jobs. Les murs semblaient parfaitement lisses, sans imperfection aucune, mais Rick savait qu’il s’agissait en fait de vitre-miroir par lesquels ses geôlier pouvaient l’observer sans être vu. Lorsqu’il s’était éveillé pour la première fois dans la pièce, on lui avait parlé via un interphone, de façon à ce qu’il ne puisse pas utiliser ses capacités spéciales contre des hauts officiels du gouvernement Américain. On lui avait expliqué pourquoi il était présentement captif, en passant bien sûr à coté de ses droits de citoyen. Ça, il faut dire, Rick s’en foutait assez. Il n’en avait qu’à faire du pourquoi de sa présence, il était simplement trop amer pour accorder une seule parcelle d’intérêt. Il fut un peu plus frustré d’entendre qu’ils avaient retrouvé Candice Wilmer et l’avait grassement payé pour qu’elle annule l’illusion qui entourait le Maitre des Virus en permanence, lui redonnant ses vieux traits. À ses yeux, c’était maintenant le visage du looser qu’il portait, celui qu’il avait du confronter dans son esprit, celui qui était pourtant si faible. Lorsqu’il réussirait à s’échapper, il allait devoir remédier à ce malheureux retour vers le passé au niveau de son apparence. Il avait déjà quelques idées en tête…

Un grincement strident lui indiquait que quelqu’un venait d’activer l’interphone. C’était la première fois qu’on daignait lui adresser la parole depuis son arrivé, et il leva donc la tête vers le mur qui lui faisait face, assuré que la personne qui parlait devait se trouver juste là, même s’il ne pouvait la voir.

« Vous avez un visiteur jeune homme. Un homme qui semble avoir assez de connaissances au sein des hautes sphères pour outrepasser les habituelles mesures de sécurité. Veuillez-vous lever, il arrivera sous peu. »

Bien évidemment, Rick demeura assis sur son lit, son sourcil arqué. Un visiteur? Un type qui apparemment n’avait rien à voir avec les fonctionnaires gouvernementaux, mais dont le bras était assez long pour s’approprier quelques faveurs. Curieux. En une seconde, la teinte blanchâtre du mur qui lui faisait face disparu, laissant place à un panneau de verre épais et transparent. De l’autre coté se tenait deux hommes, relativement prestigieux et assurément charismatiques qui lui faisaient face, le fixant. D’une voix enrouée, Pestilence s’adressa à eux, du cynisme plein la voix.

« Que me vaut l’honneur de votre visite? Vous êtes des admirateurs? Ou j’ai causé la mort de gens que vous connaissiez? Pour l’instant, ça importe peu… »

Rick se leva et s’avança jusqu’au mur, question de leur faire face de plus près. Ils étaient grands, plus grands que lui. Leur expressions faciales étaient indéchiffrables pour le Bostonnais. Un fantôme de sourire borda sa bouche.

« À moins qu’il ne s’agisse d’une tout autre chose…? »

[Pas la mer à boire, mais disons que j'avais pas trop de matériel pour débuter. J'espère vous avoir inspirez un peu les boys! ]

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