Une journée de plus dans sa triste existence. Il ne c'était pas lever avec l'envie de mettre le nez dehors, au contraire. Il aurait préféré rester chez lui, écouter de la musique à outrance et surtout ne pas se mêler à la foule. Ne pas devoir faire semblant. Tout le monde fait semblant dans la vie, on sourit quand ça ne va pas mais il y a toujours, quelque part, une trace de vérité dans vos gestes, quelque chose que vous ne pouvez pas forcément contrôler...Mais ça...J'ai appris à le contrôler...Avec difficulté.
Il avait enfiler une chemise blanche, un jeans normal, entourer sa taille d'une large ceinture de cuire avec une grosse boucle digne d'un western mais qui était assez moderne pour passer inaperçu malgré tout, n'attirer l'œil que par sa beauté. Il avait fini par avaler un bol de corn flake parce qu'il n'était pas juger bon de sortir le ventre vide. Il allume la télé, observe les dernières nouvelles rien de passionnant. A croire que les médias font tout pour ne plus cité de chose trop effrayante. Je me demande alors pourquoi...
La chaise recule dans un léger grincement contre le sol. Il quitte les lieux en ouvrant le clapet de son téléphone portable qui c'était mit à vibrer quelque seconde plus tôt. Il écoute en silence. Un nouveau cadavre dans la ville. Ce n'est pas son oeuvre à lui. Lui, il ne laisse pas de trace, seulement des veuves éplorées et leurs marmots. Ni plus, ni moins...Aucune trace. Il passe le seuil de la porte:
« J'arrive tout de suite »
Sa main plonge dans sa poche, il en ressort un jeu de clé. Une pression...Le son informatisé du piou piou caractéristique d'un oiseau se fait entendre. Il ouvre sa voiture, elle est vieille mais elle roule et c'est tout ce qu'il lui demande. Il n'est pas difficile. Un coup d'oeil sur le siège arrière...Tout est là...L'essentiel de son arsenal lors de ses enquêtes...Un appareil photo, ni plus ni moins. Il arrive sur les lieux, c'est comme on le lui avait décrit. Un véritable carnage. Quelque chose d'incompréhensible.
Appareil en main, au premier regard...Je comprend tout de suite.
Et ils font mine de ne pas savoir, ou plutôt de ne pas vouloir admettre la vérité. A croire que le jour où Sylar s'affirma au grand jour était bien loin derrière, que l'explosion de New York par ces...Choses...N'avait absolument pas eu lieu. L'humanité peut parfois m'écoeurer autant que le ferait ces monstres que je rencontre parfois. Quelque cliché, le corps est étrange...On dirait presque une oeuvre d'art. J'en suis bouche bé, des traces de sang que l'on peut voir il semblerait que celui-ci ai été bruler et pourtant...Aucune trace d'un quelconque foyer. Ces êtres sont intéressant, très intéressant, capable de bien des choses...Je les envierais presque parfois mais non, ce sont des monstres comme les déchets de l'humanité que je jette aux ordures depuis des années.
Retour au bureau, chambre noir...14h58
Les clichés apparaisse sous mes yeux...Oui, je préfère les vieilles techniques...Elles offres un certain charme que le numérique n'a pas. Un défaut que je conçois, il y a des détails que je ne remarque pas toujours de suite dans la simple photo et qui pourrait vous sauter aux yeux sur un cliché numérique. Il observe les feuilles, les images apparaitre petit à petit. Plusieurs heures de boulot se fera, l'étude du sang, la position du corps, le décor, la scène...C'est comme écrire le scénario d'un film dont on a n'a que la scène de fin.
00h35
Retour sur les lieux du crimes...Un détail m'a sauter aux yeux...Il faut que je vérifie...
Raphael Larys
Nombre de messages : 39 Age : 37 Pouvoirs : Donne vie aux objets qu'il dessine Côté Coeur : Fou amoureux des tripes Date d'inscription : 18/03/2010
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Sujet: Re: Blood...Art... ( PV Raphael ) Dim 9 Mai - 18:54
Elle ouvre les yeux comme réveillée par un choc électrique. Elle se sent compressée, privée de ses mouvements. Une voix qui fredonne.
- O holy night, the stars are brightly shiiining...
Tentant de bouger, elle se rend compte que même sa tête n'est plus libre de tourner. Autour de ses yeux exorbités, d'imposantes perles de sueur roulent sur sa jeune peau lisse et douce. Ses cheveux sont trempés, sous sa nuque. L'angoisse monte. Et cette voix qui continue.
- It is the night of the dear Savior's birth.
- Qu'est-ce que... Qui êtes vous ? Où suis-je ?
L'endroit est sombre, à l'exception d'une lampe qui déverse sur la jeune femme une lumière vive et agressive. Un bruit métallique... Un couteau que l'on aiguise.
- Long day the world in sin and error pining, Till He appeared and the soul felt its worth.
Elle se tortille, tente d'arracher ses liens. En vain. Elle voudrait se relever, courir à en perdre haleine sans se retourner. Elle voudrait revoir la lumière du jour, revoir sa famille, son copain Patrick, son chien Sam. Des larmes s'échappent furtivement du coin de ses yeux alors que des tremblements commencent à parcourir son corps tout entier.
- Laissez-moi partir ! Je ne vous ai rien fait, je vous donnerai tout l'argent que vous désirez !
Nulle autre réponse que cette chansonnette.
- A thrill of hope, the weary soul rejoices, For yonder breaks a new and glorious morn. Fall on your knees, O hear the angel voices !
Cette fois-ci, elle crie, elle hurle à pleins poumons, crachant sa haine et son mépris envers ce ravisseur qui la terrorise et entre les mains duquel sa vie repose. Il n'a pas le droit, cette ordure ne peut pas tout arrêter maintenant ! Elle a encore tellement de choses à faire, à voir. Elle a presque décroché son diplôme de droit à l'université, elle s'apprête à emménager avec Patrick. L'idée d'avoir un enfant lui a même effleuré l'esprit. Pourquoi tout cela devrait-il s'arrêter maintenant ? Non, c'est impensable. Il ne fredonne plus, il chante à plein coffre, comme un ténor à l'opéra, bien qu'elle n'y connait pas grand chose.
- O niiight diviiiiine, O niiight when Christ was born...
Il s'approche. Il tient un objet brillant et tranchant dans ses mains. Elle ne voit pas encore son visage mais elle sait qu'il la regarde. Il la fixe, il s'apprête à frapper.
- NE ME TOUCHEZ PAS, ESPECE D'ORDURE !!
- O niiight, O holy niiight, O niiight diviiine
- SALE ENFOIRÉ DE PSYCHOPATHE, JE VOUS TUERAI, JE VOUS TU...
Une main se pose sur sa jolie bouche en coeur recouverte d'une fine couche de gloss couleur groseille. Et parfumée en plus, un délice. Ses longs cheveux blonds ne ressemblent plus qu'à un paquet de fils humides. Ses yeux roulent dans tous les sens, emplis de terreur. Elle ne peut plus parler, juste pousser des râles étouffés par cette main chaude et moite. Le dégoût, la haine et la terreur la rongent.
- Chhuuut, ne dis pas de bêtises voyons. Le tueur ici, c'est moi. Et toi, tu vas sagement mourir, comme toutes les autres.
Dans un effort désespéré, elle dégage sa bouche et mord la main de l'homme. Il crie de douleur.
- Aïe, putain ça fait mal !
Puis soudain, il éclate de rire. Un rire guttural, malsain, à vous donner des frissons dans le dos.
- C'est que t'es une petite coriace toi. J'aime ça ! C'est quoi ton nom encore ? Dina, c'est ça ? Original pour une fille aussi banale que toi. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu le plaisir de torturer à nouveau, je suis donc ravi d'être tombé sur une femme de caractère, qui sait se défendre.
Elle serre les dents pour ne pas perdre l'esprit, pour ne pas laisser inutilement éclater sa colère et ne plus être maîtresse de ses actes.
- Mon père bosse à la police criminelle, il vous retrouvera et vous fera la peau !
A nouveau ce rire, moqueur et terrorisant à la fois.
- Tu sais, je me suis échappé de prison tout récemment. La prison de San Quentin, tu connais ? La surveillance y est très stricte, la sécurité impeccable. Si une cellule ne peut pas m'arrêter, tu crois vraiment que ton père le pourra ? Allons, allons. De toute façon, j'ai d'autres chats à fouetter. Tu as déjà entendu parler de ce Sylar ? D'après lui, il y existerait d'autres personnes munies de capacités exceptionnelles. D'autres personnes comme moi.
- J'EN AI RIEN A BATTRE, PUTAIN DE BARJO ! ACHEVE-MOI, VAS-Y ! J'EN AI PLUS RIEN A CIRER ! Plus rien...
Elle crie et sanglotte à la fois. Ses nerfs lâchent, elle craque. Elle veut en finir, partir loin d'ici, peu importe le moyen. Elle ne supporte plus une telle tension, une situation aussi abominable. C'est au-delà de ses forces, insupportable. Vite, qu'il en finisse...
- Du calme, voyons ! Cela ne fait que commencer ! Donc je disais...
Elle pleure de plus belle, au bout de ses forces.
- ... Il existerait d'autres personnes comme moi. Peut-être pas aussi génialement dingues, je te l'accorde. Mais qui pourraient faire des choses incroyables. Tu veux voir ? Attends, je vais te montrer.
Il se dirige vers un vieux bureau délabré et s'empare d'un crayon et un bloc note qui y sont déposés. Il y dessine quelque chose et pose la feuille sur le ventre nu de la jeune femme. Le papier tremble à cause des soubresauts du corps de la proie. L'homme pose une main sur la feuille, seul objet séparant leurs deux corps. Il se concentre, et tout à coup la feuille change de forme. Un objet triangulaire en sort, comme un gros éclat de verre, mais blanc. Il retire la feuille, pose la pointe de l'objet sous le nombril de la fille. Tout à coup, il appuie brutalement et la chose traverse la peau de la victime pour s'enfoncer dans ses viscères. Elle hurle de douleur, tente de se libérer mais sans succès. Du sang pourpre et chaud s'écoule mollement sur chacune de ses hanches.
- Tu ne trouves pas ça... magique ? Je dirais même poétique. Tout un art ! Je ne me lasserai jamais de voir une si belle interaction entre mon don et un corps splendide, innocent.
Lentement, il s'approche de la plaie et passe sa langue le long de la hanche de la jeune femme, léchant un peu de sang au passage.
- Aucun doute, tu es délicieuse.
Il éclate de rire, fier de son jeu de mot. Ses dents sont encore teintées de rouges, le rendant encore plus effrayant. La folie se lit dans ses yeux, une étincelle que rien n'éteindra. Il reprend son premier outil, brillant et acéré. Un énorme couteau, qui fait au moins la taille de l'avant-bras de Dina.
- Allez, il est temps de passer aux choses sérieuses.
Délicatement, il effleure la cuisse de la femme. Puis soudain, alors qu'elle crie à en mourir, il lève l'arme et l'abat violemment.
45 minutes plus tard...
C'était toujours aussi délectable, un vrai ravissement. Il n'y était pas allé de mains mortes et le sang avait un peu trop éclaboussé, mais au moins il avait apaisé cette soif insupportable. Il ne restait plus de Dina que des parties amorphes, semblables au pièces d'un puzzle que l'on vienait de mélanger. Il allait devoir se débarrasser de ce corps, mais pas question de faire deux fois la même erreur. Il lui fallait un endroit où personne ne pourrait la retrouver. Voyons... Il se trouvait dans un bâtiment abandonné, à moitié délabré, dans la cave. Pas de voisins, un petit coin paisible en dehors de l'agglomération. Soudain, une idée le traversa. Il prit sa fidèle craie et dessina un grand rond au sol. Avec un peu de chance, cela marcherait. Il posa la main sur le cercle et ferma les yeux. Il y parvint. Le cercle se transforma en trou, un trou d'un mètre de profondeur. Quel meilleur endroit existerait-il pour cacher un corps ? Personne ne penserait à chercher dans du béton armé, qui plus est dans une cave. Il y jeta les morceaux de corps et se concentra pour retransformer la tombe en simple cercle blanc dessiné au sol. Bingo ! Il passa l'heure qui suivit à nettoyer la pièce et ses accessoires, puis quitta le bâtiment avant même le lever du soleil. Son expérience lui avait appris à ne pas faire d'erreur et à ne pas laisser de traces derrière lui. Il opérait dans la discrétion... jusqu'à cette blondasse qui lui avait coûté vingt ans d'emprisonnement. Comment avait-il pu être aussi négligeant, lui qui avait tant l'habitude de jongler avec les paramètres et de faire preuve de la plus grande prudence ? Il s'en voulait encore, il s'était laissé aller à ses pulsions sans réfléchir. Mais il ne referait pas la même erreur. Être en cavale lui suffisait largement. Fort heureusement, les autorités étaient fort occupés par ces êtres exceptionnels ces temps-ci. Avec un peu de chance, il arriverait à s'échapper de leur mémoire. Tout ce qu'il avait à faire, c'était supprimer toute trace de son arrestation, de son procès et de son incarcération. Il était encore trop tôt pour retourner à l'établissement pénitenciaire, donc il allait commencer par son arrestation, et il se chargerait ensuite du dossier de son procès. Par chance, son frère Roy travaillait pour la police criminelle, ce qui signifiait un accès direct à toutes les données confidentielles. Il s'y rendrait le lendemain, restait à savoir quand.
* * *
Le lendemain, 00h35
Planqué au volant d'une voiture soigneusement volée dont il avait lui-même confectionné la clé à l'aide d'un bout de papier (entreprise fort laborieuse, mais avec l'expérience cela devint un vrai jeu d'enfant), Raphael attendait devant le domicile de son frère. Les flics avaient fini par abandonner leur garde nocturne, la voie était libre. Cela faisait plusieurs heures qu'il attendait là, attendant la sortie de Roy. Ce dernier avait en effet la vieille habitude de partir se promener en pleine nuit. S'ils avaient bien une chose en commun, c'était les insomnies. C'était la seule chose ceci dit. Ils étaient comme le jour et la nuit, si vous me permettez l'expression. Ils n'avaient absolument rien en commun, ce qui leur valait souvent des querelles interminables par le passé. C'était plutôt Raph qui s'énervait à vrai dire, car Roy était de nature calme, voire impassible. C'était comme s'il s'était forgé une armure infranchissable, un masque en-dessous duquel personne n'avait encore pénétré. C'était un gars clean, trop clean. C'en devenait bizarre, parfois. Il avait toujours l'air un peu dans la lune, ne comprenant pas certaines réactions parfois. Comme s'il venait d'une autre planète. Tout à coup, la porte s'ouvrit enfin, et Roy en sortit. Il portait comme à son habitude une chemise à fleurs et un jean sobre. Il entra dans sa vieille caisse à roulettes et démarra, destination inconnue. Bonne promenade, Roy. Raphael sortit de sa nouvelle voiture et se dirigea vers l'appartement de son frangin. Il n'eut aucun mal à trafiquer la serrure. L'apparement était sobre et propre, comme toujours. A l'image de son propriétaire, à vrai dire. Peut-être cachait-il cependant quelques secrets. Mais l'heure n'était pas à l'investigation intra-familiale, il devait trouver son casier et en effacer toute trace. Il alluma le PC de son frère. Un mot de passe, bien évidemment. Mais ce cher Roy était tellement prévisible, tellement bourré de clichés qu'il n'eut aucune peine à le trouver. La date de naissance de leur mère, bien entendu. Cette vieille bougresse dépourvue d'autorité, sans aucune personnalité. Une femme morte dès sa naissance. Après une bonne demi-heure de recherches, il finit enfin par mettre la main sur son dossier numérique. Ah, les merveilles de l'informatique... Il l'effaça sans aucune peine. Content de sa première victoire, il se rendit dans la cuisine de son frère et se servit un verre de jus d'orange. Qu'il était bon de boire enfin une vraie boisson, riche en vitamines et... Un bruit. Une clé dans la serrure. Merde, le temps était passé plus vite qu'il ne l'aurait cru, et Roy était déjà de retour. Abandonnant son verre dans la cuisine, il fonça vers la penderie et s'y planqua en silence, espérant ne pas se faire pincer.
Roy Larys
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Sujet: Re: Blood...Art... ( PV Raphael ) Dim 9 Mai - 20:07
Les scènes de crimes, il s'étonne parfois à les aimer tout particulièrement. Il y voit de l'art, quelque chose de malin...Bien sur il y arrive aussi qu'il y voit de la stupidité et rien de plus. Raphaël...Son frère, il y avait tant de chose qui les séparait selon eux, tellement de chose et pourtant, Roy était déçu de n'avoir pu voir qu'une seule scène de crime de son frère, ce fut celle qui l'a condamna. Un vrai fiasco, tu travail bâclé comme il n'en avait jamais vu. Est-ce que ses deux personnes étaient-elles réellement différente ? Peut-être bien.
Je suis pas comme mon frère, c'est un rustre, il ne réfléchis pas et agis...Cela lui a perdu...
Et pourtant, il repense encore à la discussion qu'il a eu ce matin. Le sergent du district était venu le voir en personne, et pour cause...C'était un bon ami. Une mauvaise nouvelle avait-il commencer, il lui avait même demander de s'asseoir mais Roy était resté debout sans comprendre pourquoi il aurait besoin de s'asseoir. Il le regarde.
« J'ai eu un coup de fil ce matin... »
Oui...Et ? Moi aussi j'ai des coups de fil...
Pensa-t-il en fixant cet homme. Il n'aime pas trop qu'on tourne autour du pot, c'est quelque chose qui l'agace. Pourquoi prendre des gants ? Avec ou sans, ça fera toujours aussi mal non ? Bon d'accord, Roy n'était pas quelqu'un comme les autres, les choses ne le touchaient pas autant qu'on pourrait le croire même s'il arrivait à feindre tout cela. Mais là, le sergent commençait sérieusement à l'ennuyer et mon dieu...Une scène de crime l'attendait.
« Vous pouvez en venir au fait ? » « hu ? Quoi ? Oui oui...J'en étais où...Oui le coup de fil...Ca va pas être facile à entendre mais...C'était un coup de fil de la prison de San Quentin »
Raphaël...
Son rythme cardiaque aurait pu augmenter mais là il devait agir, paraître surpris et normal. Acceptant en cet instant précis l'invitation à s'asseoir. Tout était toujours calculer, le corps parlait toujours plus que les mots.
« Raphaël Larrys est un fugitif... »
Au fond de moi...Je l'ai toujours su, ce n'était pas un homme qu'on laisse en cage. Raphaël, je te connais. A cet heure tu dois déjà être en train de chercher une proie. Ce n'est pas la prison qu'il te faut et tout le deux...Nous le savons pertinemment. Il se leva, sans un mot et quitta la salle. Le sergent l'avait suivit, lui parlait à présent d'une garde rapprochée, ne serait-ce que par mesure de sécurité mais Roy s'y refuse. Si son frère devait venir à lui, il préférait le voir et le voir seul.
Revenant à sa scène de crime, il vérifie ce qu'il croyait avoir trouver, plongeant un coton tige dans un sachet en plastique. Direction le labo demain matin. Pour l'heure, il est temps de rentrer. Et c'est ce qu'il fait. La voiture file dans la nuit, un chant d'opéra en fond musical
J'aime l'opéra...Ca m'aide à me concentrer...
Oui, ça l'aide à se concentrer. S'il n'était pas sur la route il fermerait très certainement ses yeux pour se laisser enivrer par cette musique. Son frère était un excellent chanteur à ses heures...Dommage que cela soit un véritable enfoiré. Il reconnait sa rue, s'engouffrant dedans. La musique se tait dans la voiture mais dans la tête de l'homme elle continue de jouer de toute ces forces, le plongeant dans un état de transe. Ses sens sont plus affuté, c'est une étrange sensation que lui procure le plaisir de la musique. Il gravit les marches qui mène à sa porte, sort la clé de son appartement, l'introduit, la tourne...Ouvre...
Son regard se pose alors immédiatement le verre posé dans la cuisine. La musique continuant dans sa tête, il esquisse un sourire. Il observe l'heure...
Mauvais calcul de timing fréro
Refermant la porte derrière lui, il prend soin de la fermer a clé et d'y laisser la clé dans la serrure...Difficile de fuir par ici sans qu'il ne le remarque. Il se dirige nonchalament vers son pc, secoue légèrement la souris. Raphaël n'est pas aussi idiot, il a éteint le pc. Roy le rallume tout simplement et le légé bruit du ventilateur de la tour se faire entendre. Sa main se glisse dans le tiroir de son bureau, une arme...Elle est toujours là et il va la laisser là.
Une intuition peut-être mais il est persuader que son frère est encore ici.
« Je ne pensais pas qu'on se reverrait aussitôt frangin... »
Il se balade dans l'appartement, toute les pièces sont vides...S'adossant au mur face à la penderie, le sourire se dessine sur ses lèvres.
« Ton dossier je suppose ? Hum...C'est dommage que j'en ai fait une copie quelque part... »
Le regard de Roy se fait sérieux, son visage aussi...
« Raphaël, me prend pas pour plus bête que je ne le suis... »
Raphael Larys
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Parfois, on a beau être comme chien et chat, comme les deux faces opposées d'une pièce de monnaie, on semble cependant se connaître plus qu'on ne le croirait. Roy et Raphael avaient grandi ensemble, même si rien ne les liait l'un à l'autre, sinon un même nom de famille, des mêmes parents. C'est à cause de ces longues, ces trop longues années de vie commune qu'ils se connaissaient si bien. Vous est-il déjà arrivé de connaître quelqu'un au point de pouvoir prédire ses réactions, ses agissements ou ses paroles ? C'était malheureusement le cas de Raphael ce soir-là, lorsque, désespéré, il sortit de la penderie.
- T'as beau être rusé comme un renard frangin, t'en demeures pas moins un foutu crétin.
Le ton n'était ni agressif, ni amical. Il n'y avait pas la moindre trace de camaraderie entre les deux hommes, juste une relation froide, sèche et abimée par les nombreuses déceptions qu'ils s'étaient infligés l'un à l'autre. Son frère n'avait pas changé d'un poil, toujours ce même jeune pépère ordinaire, ce monsieur tout-le-monde blanc comme une chemise lavée avec Bonux. Un homme trop clean, artificiel comme Raphael l'était également. Il ricana, de manière presque inaudible.
- Tu sais très bien que j'arrive toujours à mes fins Roy. Alors au lieu de tenter de me résister, file-moi cette copie tout de suite, ça nous évitera à tous les deux de perdre un temps précieux. Je sais très bien que tu n'appelleras pas tes chers collègues de bureau. Ils ne peuvent pas comprendre.
Il observa son frère, qui restait toujours aussi impassible. Ce sourire qui ne voulait rien dire, ce n'était juste qu'un mouvement des extrémités de ses lèvres vers le haut, quelque chose qu'il avait appris pour se faire plus ou moins accepter socialement. Oui, Raphael connaissait bien cela, lui aussi. Du moins, avant d'acquérir la réputation de tueur. Dur.
- D'ailleurs, je suis sûr que ce sont eux qui t'ont appris pour mon évasion. Et je parie que tu te demandes comment j'ai pu me tirer d'une des prisons les mieux gardées des Etats-Unis ! Mais ça, frangin, c'est mon petit secret. Car nous en avons tous, n'est-ce pas ? Même toi, tu en as. Des secrets que même papa et maman ne connaissent pas. Ils ont sûrement été déçu par leur fils ainé, mais toi tu resteras leur préféré, pas vrai frérot ? Le calme, le réfléchi, l'irréprochable. Mais je sais qu'il y a une faille dans cette mécanique bien huilée. Et je la trouverai. Où étais-tu passé d'ailleurs, à une heure pareille ? Ce n'est pas dans tes habitudes de sortir en boîte, donc j'imagine que tu avais d'autres choses très intéressantes à faire. Je serais ravi de savoir ce que tu caches derrière ce masque si parfait.
Sans y prêter attention, il se remit à boire son verre de jus d'orange laissé en plan. Quel bonheur de goûter une boisson aussi délicisieusement sucrée après plusieurs mois à se contenter d'eau moyennement potable. Son frère allait-il céder ? Il ne lui faisait déjà pas confiance, alors qu'est-ce qui allait bien pouvoir le décider ? Sa raison ou son sens de la famille ? Nul doute que la situation était délicate.
- En attendant, donne-moi cette foutue copie de dossier. Tu me faciliterais beaucoup la tâche.
Certes, son frère était un véritable petit malin derrière ses airs innocents et parfois un peu simplets, mais Raphael savait pertinemment quel genre de génie il était. Cela le vexait énormément d'avoir commis une erreur que jamais son frère n'aurait eu la faiblesse de commettre, et qui lui avait coûté l'emprisonnement. Jamais il ne se permettrait de reproduire une telle faute. Il se l'était promis. Il s'en servirait à l'avenir pour devenir plus fort, plus prudent. Invincible.
Roy Larys
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Sujet: Re: Blood...Art... ( PV Raphael ) Mar 11 Mai - 23:56
Et le monstre quitte le placard, une belle image du traumatisme enfantin qui se découvrait là...Sous ses yeux. S'en était presque poétique comme scène. Le même sourire sur ses lèvres alors qu'il semblait entièrement impassible. Ce frère qu'il n'avait jamais pu aimer, ce frère qui avait toujours été très différent de lui et pourtant...Si proche de bien des façon. Ce frère dont il avait honte parfois...Ce frère qu'il souhaiterait tellement tuer. Cet homme était à lui et à lui seul, il lui appartenait et d'une certaine manière, Roy ferait très certainement l'impossible pour lui. L'impossible pour que son sang coule entre ses doigts. Sa voix résonne dans l'appartement, ni fraternité, ni agressivité, ce ton monocorde qu'il pouvait avoir lui aussi mais qu'il avait choisi de masquer en imitant mainte et mainte fois les expressions des gens.
Tu es calme mon frère...Si calme...Trop calme pour un homme qui vient de sortir de prison, pour un droguer en manque de sa dose vermeille. Aurais-tu déjà fait coulé le sang...Frangin...
Il le fixait, ne le quittant pas des yeux, enregistrant cette scène et la marquant au fer rouge dans son esprit. Des retrouvailles...Cela aurait pu être émouvant si ces deux êtres ne se détestaient pas mutuellement. Peut-être que de voir des liens de sang aussi tragiquement bafoué vous bouleverse alors sachez...Que vous ne savez encore rien de ces deux personnes, rien de leur histoire, de leur vécu, de leur choix, de leur sentiment mutuel...Vous ne savez que la surface, une surface que tout deux montraient avec facilité, cachant avec autant de simplicité ce qu'il y a derrière. Des maîtres dans l'art du camouflage.
La copie...Te l'as donner ou pas...Raphaël, si tu savais comme je meurs d'envie de te planter une larme dans la gorge et te voir suffoquer dans ton propre sang...Mon frère...Tu as raison, personne ne peut comprendre...
Roy Larrys restait silencieux, écoutant les paroles de cet homme auquel il était lié. Le même sourire sur ces lèvres, oui, Roy n'avait pas changer...Cette attitude était normal, il devait se protéger, se protéger de tout ce qui pouvait le nuire, tous ce qui pouvait le mener...Règle numéro 1 ne pas se faire prendre...Et tout repose sur cette simple règle que Raphaël a trop vite oublier.
Le sang du détective bouillonnait, cette irrésistible envie, comme un poison, comme une ombre derrière vous qui vous murmure suavement « Vas y...Fais le »...Et mon dieu, on a envie de lui obéir, elle vous excite, vous titille et vous mourrez d'envie de lui sauter dessus.
Résiste...Ce n'est pas le bon moment...Le moment...Décisif...
Il écoute et observe...Le même sourire en coin, cette fois, un poil plus sincère...La situation l'amuse réellement. Est-il vraiment euphorique à l'idée de voir que son frère le connait plus qu'il ne l'aurait cru ?
Oui je cache quelque chose Raphaël, oui, mais ni toi ni personne ne pourra le découvrir...Je travail minutieusement, je suis le protocole à la lettre. Personne ne peut venir jusqu'à moi...
Où était-il a cet heure ? Il avait besoin d'une preuve, il avait besoin de ce petit quelque chose qui mettait le feu du passage clouté au vert. Il allait pouvoir franchir ce trottoir, rejoindre l'autre côté...Chasser...Mais ça...Même Raphaël ne devait pas le découvrir.
Il observe le jus d'orange quitter le contenu du verre, but par son frère. S'approchant de la cuisine, il attrapa le carton et le rangea tout simplement dans le frigo. Tout doit être ranger, rien ne doit bousculer cet ordre et il sait, il sait au fond de lui que ce simple geste pouvait irriter son frère. Lui donnerait-il cette copie ? Rien ne servait de tergiverser sur qui était le préféré des parents. Raphaël l'eut très vite compris en revenant sur la raison de sa venue ici.
Il contourna son frère, s'approchant de lui pour murmurer au creux de l'oreille le jour et l'heure de son arrestation...Il en fit de même pour son jugement. Capable de donner tout les détails du dossier en question. Un petit sourire en coin, il exaltait littéralement en s'étonnant lui même d'avoir retenu autant de détail sur cette affaire, une affaire à laquelle il n'a pu que participer de loin...En tant que pur spectateur...S'éloignant de son frère, il s'approcha de la penderie dans laquelle il c'était cacher, en hauteur...Le disque dur externe qu'il avait utiliser pour cette copie.
Revenant sur les lieux, il déposa le disque sur la table, en finissant par:
« Il s'échappa du pénitencier de San Quentin, aujourd'hui recherché, il est considéré comme extrêmement danger... »
Il fit glisser les données vers Raphaël
« J'arrête les louanges ici frangin...Un travail presque parfait »
Mettant l'accent sur le presque. Raphaël pouvait bien avoir la copie, ce qui l'importait le plus c'est que les flics ne l'ait pas. Pas de dossier, difficile de faire des recherches, il disparait aux yeux de tous...Mais Roy n'était pas tout le monde.
Raphael Larys
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Sujet: Re: Blood...Art... ( PV Raphael ) Mer 12 Mai - 1:26
Tous ses actes réduits à une poignée de chiffres insignifiants et à des faits grossièrement énoncés. Il n'était qu'un dossier vulgairement classé dans la base de données de l'État de New-York. Foutaises. Que savaient-ils de sa véritable oeuvre ? Tout ce qu'il a si habilement caché durant toutes ses années ? Ils n'ont vu que le grain de sable qui a fait dérailler cette méchanique si bien huilée. Quel gâchis. Et ce frère qui se permettait d'énoncer les faits, ou du moins les faits connus, comme s'il savait tout.
- Tu ne sais rien de moi ! Avec tes airs suffisants, tu te crois supérieur hein. Tu t'es toujours cru le meilleur de nous deux, mais il n'en est rien. J'ai beaucoup de talent, je n'ai pas encore fait mes preuves, montré au monde de quoi j'étais capable...
Soudain, son frère tourna les talons et se dirigea vers la penderie où Raphaël s'était planqué. Non... Roy en sortit un disque dur externe, simplement rangé là-haut, sur une étagère. Il était si près du but. Il aurait préféré ne pas demander l'aide de son frère, cela l'écoeurait au plus haut point. Il en avait même envie de vomir son jus d'orange. Le narguant encore quelques secondes, Roy déposa finalement le périphérique et le fit glisser en direction de son frangin. *Un travail presque parfait* Qu'est-ce que ça voulait dire ? Se moquait-il encore de lui ? Raphael saisit l'objet avec prudence, l'air perplexe.
- Quoi... C'est tout ?
Cela lui semblait bien trop facile. Pourquoi accepterait-il de l'aider alors qu'ils s'étaient toujours détestés ? Venant de ce fourbe à la gueule d'ange, Raph préférait se méfier. Si ça se trouvait, un pisteur ou un truc du genre se trouvait dans le disque dur, aidant les autorités à suivre sa position.
- Tu me le donnes, comme ça, sans raison ? Vraiment, j'ai du mal à le croire. Pourquoi m'aiderais-tu, toi, le type si parfait qui craint de se salir la chemise ?
Comme d'habitude, impossible de déchiffrer les intentions de Roy. A quoi cet homme pouvait-il bien penser, derrière ce petit sourire factice, limite narquois ? Raphael ne voulait pas se laisser piéger encore une fois. Il se dirigea vers l'ordinateur de son frère et y brancha le disque dur. Il ne tenait pas à le détruire tout simplement, sans savoir ce que celui-ci contenait. Il fouilla quelques instants et après une dizaine de minutes, tout le contenu le concernant avait été effacé à jamais. C'était bien trop simple. Les choses ne sont pourtant jamais simple, donc quelque chose clochait. Cette pensée ne cessait de harceler l'esprit du serial killer, telle un boomerang qu'il voulait renvoyer et qui revenait à chaque fois. Il retira le périphérique et l'envoya à son frère.
- Tiens, comme neuf, pas même une éraflure.
Il décida de rentrer dans le jeu des bons frères qui se connaissent par coeur et se rendent des petits services, ce genre de familiarités. Il s'affala dans l'un des fauteuils et posa ses chaussures sur la table basse, geste volontairement malpoli.
- Alors, frangin... Miami ne te manque pas trop ? La chaleur, les palmiers, la musique latino et les crabes fraichement décortiqués ? Tout ça pour atterrir... ici, dans cet appart minable au milieu d'une ville délabrée. Qu'est-ce qui a bien pu t'amener dans le coin ? Tu avais une vie bien plus confortable là-bas. Un poste tranquille, des collègues sympas, la plage à 10 minutes, un bateau... Toi qui détestes le changement, franchement je ne te reconnais pas. Et voilà que maintenant tu en viens à rendre service à ton frérot, tueur récemment évadé de l'une des meilleures prisons du comté. Décidément, je ne te comprendrai jamais.
Il se releva, cette fois démuni de son sourire narquois. Il l'avait troqué contre un regard suspicieux. Il voulait des aveux, et il en aurait. Il était inutile de se cacher derrière ce regard de glace.
Roy Larys
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Sujet: Re: Blood...Art... ( PV Raphael ) Mar 18 Mai - 18:40
Il savait où ça fait mal, il connaissait que trop bien le désir de ses êtres à vouloir être reconnu pour leur art. Un art que Roy pouvait admirer mais jamais il n'irait jusqu'à les mettre au rang d'artiste, un monstre reste un monstre. Son frère n'était rien d'autre qu'une matricule dans la bande de donnée de la police, des traces digitales ou encore l'énoncer des faits de sa vie. Au bout du compte, Roy réagissait comme un frère, cherchant simplement a énerver l'homme face à lui, comme chaque frère...Il l'écoute, et il répond.
« Quand est-ce que j'ai pu insinuer que tu étais mauvais ? »
Il ne le pensait pas, il savait que son frère était doué mais ce même frangin avait quelque problème avec la discipline et l'ordre.
« Tu manque juste de perfectionnisme, tu te cherche encore dans ton style et c'est exactement ce manque d'implication qui t'a mener tout droit à la case prison. Cependant ! Je te tire mon chapeau, l'évasion...Grandiose... »
Cherchant ce pour quoi Raphaël était venu lui rendre visite, Roy lui offrit le disque dur externe, les données de son frère y était enregistrer dans une poignet d'octet. L'appareil glisse jusqu'à atteindre les mains de Raphaël. Oui c'était très certainement trop facile pour lui mais Roy avait décidé de s'occuper de son frère d'une tout autre manière, une manière dont la police serait un facteur de risque plus qu'un facteur de chance. Il préférait les écarter de lui-même qui a devoir aider son frère dans sa cavale. N'allez pas croire qu'il faisait ça par plaisir, au contraire, cela l'écoeurait et il savait qu'il prenait de très gros risque
Tu pourrais tuer à n'importe quel moment sans que la police ne puisse t'arrêter où même moi...Mais moi, ça ne serait que trop tarder. Je te connais...
« Oui...C'est tout... »
Sachant parfaitement que cela rendrait dingue Raph une telle facilité, ne pouvant que semer le doute dans son esprit. Un doute qui faisait jubiler Roy de l'autre côté de la scène. Laissant Roy s'approcher de son ordinateur pour pouvoir supprimer les données. Il ne fit que se servir un jus d'orange à son tour. Tout en buvant, gorgée par gorgée, le jus de l'agrume. Il fixait son frère, la moindre de ses réactions, étudiant chacune d'entre elle. Il le sentait déstabiliser par cette facilité, se doutant de quelque chose sans savoir déchiffrer les idées de Roy. Lui dirait-il franchement ? Certainement, il ne c'était jamais cacher de sa haine pour Raphaël.
Il revint sur la scène, le périphique entre les mains. Il le lui envoie et Roy s'empresse aussitôt de le remettre à sa place...Presque au milimètre près...Dans la penderie.
Ecoutant les dires de son frère, le détective retourne dans la cuisine, prenant son verre et le verre de Raphaël, direction le lavabo, il ouvre l'eau chaude. Il n'a jamais eu pour habitude d'y rajouter de l'eau froide, supportant parfaitement l'eau brulante et fumante. Quelque geste d'éponge plus tard, les deux verres sont sur le côté...S'egouttant dans leur coin.
« C'est vrai que Miami était sympa...L'impression d'être tout le temps en vacance même au boulot c'était cool... »
Faire la conversation...J'ai toujours eu horreur de ça.
Il n'aimait pas, il savait qu'il pouvait faire la moindre erreur dans ce genre de chose. Combien de fois une personne ne l'avait pas regarder de travers en écoutant ses paroles.
« Bon c'est rustique ici mais les voisins sont silencieux »
En même temps, quand on a pour voisin un batiment délabré et inhabitable c'était peut-être normal non ?
« J'ai toujours un job tranquille... »
Après tout, il était mettre de ce qu'il voulait faire. S'approchant de son frère, il le fixa dans les yeux.
« Et tu crois que je te rend service...La nuance est là... »
S'approchant de son canapé, il s'y laissa lourdement tomber, attrapant sa télécommande, il alluma le post qui...N'affichait rien...Oui, il avait oublier que ce post était mort depuis longtemps et qu'il était là seulement pour faire ''genre''. Il repose la télécommande, revenant vers son frère.
« Et toi ? Pourquoi te faire chier à venir voir ton frère alors qu'il t'aurait suffit de quitter l'état...Tu as bien pu t'échapper de cette prison, quitter l'état aurait été un jeu d'enfant pour toi... »
Raphael Larys
Nombre de messages : 39 Age : 37 Pouvoirs : Donne vie aux objets qu'il dessine Côté Coeur : Fou amoureux des tripes Date d'inscription : 18/03/2010
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Sujet: Re: Blood...Art... ( PV Raphael ) Ven 21 Mai - 0:02
Qui était cet inconnu devant lui ? Etait-ce bien son frère ? Raphael peinait à reconnaitre celui pour qui il avait toujours voué une haine sans répit et qui le lui avait fort bien rendu. Le voilà à présent qui le laisse s'infiltrer chez lui, fouiller dans ses affaires, et ce pour le mêler à une affaire tout sauf légale. Qui cachait une telle attitude bon sang ?
« Quand est-ce que j'ai pu insinuer que tu étais mauvais ? »
* Hum, je ne sais pas... Tout au long de ta vie, peut-être ? *
Se moquait-il de lui ? C'était à vrai dire la seule explication plausible aux yeux du tueur en série. Comment se gars si clean que c'en devenait presque inquiétant pouvait-il déclarer ouvertement que Raphael Larys n'était pas mauvais ? Qu'était-il dans ce cas ?
« Tu manque juste de perfectionnisme, tu te cherche encore dans ton style et c'est exactement ce manque d'implication qui t'a mener tout droit à la case prison. Cependant ! Je te tire mon chapeau, l'évasion...Grandiose... »
- Tu parles presque comme si tu étais...
Il termina sa phrase dans sa tête, le regard troublé.
* ... comme moi *
Essayait-il de le déstabiliser ou de l'amadouer ? Qu'essayait donc de faire ce crétin d'expert qu'il considérait à peine comme son frère ? Peut-être avait-il appelé la police avant d'entrer dans l'appartement et qu'il essayait de gagner du temps. Raph souleva les stores et jeta un oeil dehors. Aucune alarme, aucune sirène. Aucun "mains en l'air" et aucun réticule de visière de sniper. Le féliciter pour son évasion... Sur le coup, le frère de Roy en avait été chamboulé. Saloperie de frangin calculateur. Lorsqu'il récupéra son disque dur après un bon verre de jus d'orange, il le remit aussitôt à l'endroit d'où il l'avait extirpé. Pourquoi cacher un disque dur externe dans un tel endroit ? Il devait contenir des éléments importants... Mais dans ce cas, pourquoi laisser Raph connaître l'emplacement de la cachette ? Tout cela était étrange, comme si cela n'avait plus d'importance, presque comme si Roy lui faisait... confiance.
« C'est vrai que Miami était sympa...L'impression d'être tout le temps en vacance même au boulot c'était cool... Bon c'est rustique ici mais les voisins sont silencieux »
Des formulations banales, toutes faites. Comme s'il apprenait ses sujets de conversation par coeur. Roy n'avait jamais été un grand philosophe et n'aimait pas discuter, cela se voyait. Mais les gens étaient têtus, ils faisaient comme si la conversation était tout à fait normale. Il est difficile d'admettre que nous parlons face à un mur. Il est d'autant plus aisé de continuer à jouer le jeu, faire comme s'il y avait un interlocuteur devant nous. Tout en continuant de parler, il s'approcha de Raphael.
« J'ai toujours un job tranquille... Et tu crois que je te rend service...La nuance est là... »
Raph n'appréciait guère le regard de défi qu'il lui lançait désormais. S'ils en venaient un jour à s'affronter, Roy serait-il à la hauteur ? Ce n'était qu'un être humain après tout... sauf si lui aussi cachait quelque chose, un don, un talent. Il se laissa lourdement tomber dans son canapé et saisit la télécommande, mais la télévision ne s'alluma pas. Raphael hésita un instant, se demandant s'il avait appuyé sur le bouton de marche ou pas. Encore un comportement banal, un automatisme pour se donner des airs... Raph se rappela alors pourquoi la présence de son frère lui était si désagréable. Il était l'une des seules personnes au monde à pouvoir ressentir ce masque, cette artificialité. Il le connaissait sans vraiment le connaître, mais en savait suffisamment sur son frère pour pouvoir affirmer qu'il n'était pas celui qu'il prétendait être. Raph était impulsif et dangereux, mais également lucide. Et il avait vécu de nombreuses années avec ce frère qu'il détestait au plus haut point. Mais tout cela se déroulait inconsciemment, sans qu'il ne puisse poser de mots dessus.
« Et toi ? Pourquoi te faire chier à venir voir ton frère alors qu'il t'aurait suffit de quitter l'état...Tu as bien pu t'échapper de cette prison, quitter l'état aurait été un jeu d'enfant pour toi... »
Le voilà qui essayait d'en savoir plus sur Raph, piquant dans le vif. Il pouvait toujours courir. Voilà une bien belle occasion pour faire tourner son frangin en bourrique. Un sourire, juste pour le narguer.
- Disons que j'ai des projets ici, à New York. Et il n'y a que dans cette ville que je pourrai trouver les personnes capables de m'aider à les réaliser.
Ce n'était qu'à moitié vrai. Il devait certes trouver certaines personnes, mais il ne savait pas encore où cette voie le mènerait. Il savait juste qu'il pouvait être compris... Personne autour de lui ne le comprenait, ne le considérait pas comme un monstre. Ce qu'il faisait était de l'art, pas des "crimes sanglants" comme avait osé dire le New York Times. Sentant qu'il avait piqué dans le vif et que Roy commençait à s'intéresser à ses petites affaires, Raph sourit et changea volontairement de sujet, uniquement pour énerver son frère. Il s'appuya avec aisance sur le petit bar de la cuisine.
- Et sinon, des nouvelles de papa et maman ?
Roy Larys
Nombre de messages : 19 Age : 34 Date d'inscription : 18/03/2010
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Aaah…Que c’est beau la famille ! Vous ne trouvez pas ? Roy était là, en présence de son frère…Manquait plus que le père et la mère pour parfaire le tableau. Esquissant toujours l’unique sourire qu’il avait, le même regard…Tout était automatique, calculer, ne rien changer, rester le même quite à devenir prévisible…Cette prévisibilité que tous semblait croire connaître cachait en réalité bien des choses…Pur cela, Raph avait marqué un point en pensant que tout était toujours superficiel chez Roy. Trop parfait…Peut-être mais les gens du commun des mortels aimaient cette superficialité et y croyait dur comme fer.
- Tu parles presque comme si tu étais...
Cette phrase…Cette unique phrase incomplète étira une bref seconde le sourire de l’homme.
* …Comme toi…Tu te trompe…Encore… *
Jamais il ne se comparerait à son frère, il n’était pas comme lui. Il pouvait comprendre ses pulsions de sang, ses envies de meurtres mais il n’était pas…Il n’était pas un monstre…Il suivait le protocole, ne tuait jamais d’innocent, ne laissait aucune trace derrière. Il travaillait avec un tel perfectionnisme qu’il avait déjà plus d’une soixantaine de meurtre à son actif sans que personne ne puisse se douter de quoi que se soit…
* et elle est là notre différence Raphael…Je suis meilleur que toi…*
Même s’il pensait que son frère était doué, il pensait aussi être beaucoup plus doué que lui dans leur hobbys commun. Il regardait Raph comme il l’avait toujours regarder, ses yeux ne mentaient pas en cet instant…Cette haine qu’il éprouvait pour lui et qu’il a toujours éprouvé pour ce frère. Face à cette télévision qui ne fonctionnait pas, il détournait les yeux du frère vers l’écran. Il faudrait peut-être qu’il pense à changer ça…Au cas où…Après tout, on est jamais trop prudent n’est-ce pas ?
Il ne quitta pas son siège, restant bien enfoncé dans son canapé. Il était confortable, il l’avait acheté avec un collègue ici même lorsqu’il avait fait la connaissance de la police du coin. Il avait beau être détective, le manque d’effectif de flic ici était assez important, assez pour qu’on fasse appel à ses services malgré tout. Assez pour qu’il ai accès aux fichiers de la police, assez pour qu’il puisse travailler comme eux avec les horaires qu’il souhaitait. Leur amenant chaque matin les délices sucrés qu’ils préféraient tous, ainsi, il avait fait semblant de se faire un ami…Fait semblant de lui demander de l’aide pour le choix d’un canapé qui pourrait leur servir pendant un match de foot…
*Aaaah…Ce canapé en a des souvenirs*
Il avait l’art de penser à tout et à rien en un clin d’œil, son visage expriment ce souvenir. Une manière de titiller les nerfs de son frère dans un « cause toujours tu m’interesse » muet.
- Disons que j'ai des projets ici, à New York. Et il n'y a que dans cette ville que je pourrai trouver les personnes capables de m'aider à les réaliser.
Des projets ? Il reposa ses yeux vers Raphaël. Quel genre de projet ? Oui, il avait piquer dans sa curiosité à présent, Roy devait bien l’avouer. L’interrogeant du regard dans un premier temps, il attendait de plus ample informations…Des informations qui ne virent jamais le jour ( ou la nuit en l’occurrence ).
- Et sinon, des nouvelles de papa et maman ?
C’était le sujet qui fâche. Roy avait horreur d’entendre Raph parler de leur parent. Pourquoi ? Parce qu’il n’avait aucun respect pour eux, aucun respect pour ce qu’ils étaient, pour qu’ils avaient pu faire pour leur deux enfants. Raph restait constamment braquer sur cette idée que les parents avaient toujours préféré Roy alors qu’en réalité, jusqu’au bout, aux yeux de Roy…Ils les avaient aimer tout les deux de manière égal…Mais à force de mordre la main qui vous nourrit, elle fini par avoir peur. A force de les décevoir…
« Papa a du cholestérol…Mais Maman surveille son régime alimentaire maintenant…Tu connais maman…Difficile de lui désobéir… »
Vérité ou mensonge ? Impossible de le savoir lorsqu’on se trouvait tout simplement face au menteur parfait. Il croisa les jambes, étalant ses bras tout le long du canapé…Observant Raphaël, il alla droit au but…
Comme dit précédemment…Je déteste tourner autour du pot…
« C’est lui que tu cherche… ? »
Comment pouvait-il le savoir ? Qui désignait ce « il » ? Roy était malin, la dispute durant un repas familial ne c’était absolument pas effacer de l’esprit du détective…Et surtout, il connaissait bien assez son frère pour savoir certaine chose…
Raphael Larys
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Il avait enfin mordu à l'ameçon. Raph avait réussi à capter l'attention de son frère, dans le seul et unique but de mettre à jour une quelconque marque de vulnérabilité et de frapper bien fort dessus. Comment pouvait-on espérer ne fût-ce qu'effleurer l'amour-propre d'une personne aussi... neutre, robotisée ? Rien ne semblait l'atteindre. Il n'y avait qu'en suscitant son intérêt que l'on pouvait réellement commencer à jouer avec lui. Raphael afficha un sourire sadique, comme lorsqu'il se tournait vers ses victimes après avoir choisi l'arme avec laquelle il allait la torturer. Qui était donc ce « il » dont parlait Roy ? Etait-ce une manoeuvre de ruse ou soupçonnait-il réellement son frère d'être à la recherche de Sylar ? Le hors-la-loi opta pour la première hypothèse. Après tout, la seconde était bien peu plausible. Comment quelqu'un pourrait-il être au courant de ses intentions ?
- Ca t'intrigue, n'est-ce pas ?
Il lacha un rire sarcastique.
- Pendant un quart de seconde, j'ai cru voir disparaître cette saloperie d'air supérieur qui innonde ton visage à chaque fois que tu me parles. Tu me regardes de haut, comme si tu étais plus fort, plus intelligent, plus doué. Tu te crois meilleur, avec ton air innocent, ton petit look parfait et ton appartement minutieusement aménagé. Mais ce n'est qu'une apparence. Tu as posé cette télévision à cet endroit car c'est comme ça que font les gens, et non dans le but de la regarder. Tu n'es qu'une enveloppe vide, tu agis par imitation car tu ne sais pas comment faire autrement. Et tu oses me lancer ce genre de regards ?
Ses moqueries s'étaient transformées en colère, une colère haineuse. Le ton montait dangereusement. Comme emporté par son courroux, Raphael s'empara de la télécommande et la balança dans le poste de télévision, dont l'écran vola en éclats.
- J'aurais préféré que tu sois resté à tes petites activités nocturnes, que je trouve ce que je cherche sans croiser ton chemin et que nous soyions chacun repartis à nos activités respectives. Je n'ai pas l'intention de te dire qui je chercher exactement, ni ce que je compte faire. Tu n'as qu'à retourner à ta petite vie de merde en continuant tes petites activités nocturnes de type pas net, j'en ai rien à cirer. Tout comme je n'en ai rien à cirer de Papa et Maman, de cette famille d'attardés. Vous m'avez bien fait comprendre que je ne faisais pas partie de cette famille, et finalement j'en suis bien heureux.
Ayant fini ce qu'il était venu faire, et ayant dit le fond de sa pensée, il éprouva un certain soulagement. Cela faisait longtemps qu'il désirait remettre son frère à sa place pour de bon. Ceci dit, il aurait préféré le voir craquer, péter un câble, montrer son vrai visage. Mais cela l'aurait étonné, ça n'aurait été que trop facile. Les mots de Raphael n'eurent que la moitié de l'effet escompté. Dépassé, en ayant marre de se battre contre le vent, le psychopathe se dirigea vers la porte d'entrée.
- Je n'ai plus rien à faire ici. T'as pas intérêt à recroiser mon chemin, petit malin, car la prochaine fois je serai bien entouré.
Il était persuadé que Roy ne l'avait pas laissé effacer son casier par une sorte de gentillesse pseudo-fraternelle, mais qu'il y avait un intérêt bien présent, bien que latent. Il ne voulait pas lui donner davantage de pistes, risquant de se trahir en répondant à ses questions de fouineur. Le fait d'avoir quitté la police pour devenir détective n'avait pas arrangé son cas, il était encore plus sournois qu'auparavant. Plus fourbe, plus inatteignable. Bref, une vraie plaie. De plus, le fait qu'il gardait certains contacts avec la police n'arrangeait rien. Mieux valait fuir le plus loin possible de cette source de risque, maintenant qu'il avait effacé ses traces. Qui sait, peut-être Roy aurait-il des problèmes suites à ces manoeuvres illégales. Raphael s'en réjouissait d'avance. Il ouvrit la porte et une brise nocturne bien fraiche s'engouffra dans le loft. Dans l'encadrement, le serial killer n'était plus qu'une silhouette sombre, prête à s'enfouir profondément dans la nuit. Ses derniers mots n'étaient plus qu'un murmure sinistre flottant au gré du vent.
- Hasta luego, frangin.
Et il laissa son frère seul, sans réponse à sa question.