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 Blanche rose et rouge sang

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MessageSujet: Blanche rose et rouge sang   Blanche rose et rouge sang I_icon_minitimeMer 24 Mar - 17:06

Un mouton blanc... deux moutons blancs... trois moutons blancs... une dizaine de moutons blancs... une vingtaine de moutons blancs... une centaine de moutons... une infinité de mouton blancs...Il n’y avait que cela. Des moutons blancs. Partout. Du moins, c’est ainsi que Lullaby voyait ces hommes et femmes qui l’entouraient. Certains avec quelques particularités, mais tous étaient fait à partir d’un moule unique. Et comme les quadrupèdes poilus auxquels la jeune femme les comparait, si l’un d’entre eux faisait quelque chose, les autres suivaient tous. Aucun mouton noir. Aucun grand méchant loup. Tout ceci n’était qu’un conte, une fable sans intérêt. Après tout, une histoire sans ennemi, ou personnage original vaut-elle vraiment la peine d’être lu ? Prendre-vous le temps de l’apprécier à sa juste valeur si vous savez d’avance que vous serez déçu ? Non, Lullaby n’était pas un grand méchant loup, ou elle n’en avait pas conscience. Elle s’apparentait plus au mouton noir. L’animal ignorait du troupeau. Une tâche, rien de plus. Les autres ; les personnes qu’elle avait rencontré dans sa vie, avait réussi à l’en convaincre. Mais elle avait au moins le mérite, elle, de ne pas être un mouton. Comme cela, c’est contradictoire ? J’ai dit qu’entre le loup et le mouton noir, elle s’apparentait plus à la seconde catégorie, pas qu’elle en faisait partie. Non, elle n’était pas une gentille petite créature docile. Juste elle-même. Oui, arrivait à être elle-même, malgré ce que les autres ont pu dire, et penser d’elle. Mais peut-être que dans ce grand pays que sont les Etats-Unis, elle rencontrera un mouton noir ? Qui sait, peut-être même ce fameux grand méchant loup. Pourquoi pas, après tout ?

Plus d’une heure. C’était le temps depuis lequel elle était entrain de fixer un rosier. Bien que de petite taille, la plante était déjà recouverte de fleurs blanches. Qui sait à quoi elles pouvaient bien lui faire penser ? Oh, suis-je idiote, je connais déjà la réponse : personne... quoique, les personnes comme elle... peut-être... ou peut-être pas. Le cerveau des Hommes est une chose tellement complexe. Mais celui d’une personne malade comme elle l’était devait être plus complexe encore, j’imagine. Ce n’est pas la seule chose qui est compliqué chez elle, l’avez-vous remarquez ? Les sensations qu’elle ressente, les sentiments qu’elle exprime... C’est pour cela que ses pensées sont également si difficiles à deviner. La plus part ce n’était qu’un flot de questions incessantes, sans début ni fin. Et pour le moment, elles étaient toutes dirigeaient sur ces fleurs en face d’elle. Plus rien ne comptait autour d’elle. Plus rien n’avait d’importance. Elle ne voyait plus rien autour d’elle. Personne n’a jamais su pourquoi après les avoir si longtemps admirées, la jeune femme a décidé de cueillir l’une des fleurs ; pourquoi ne l’avait-elle pas fait avant ? Et personne ne le saura jamais. Toujours est-il qu’elle prit la tige au creux de sa main, et faisant fit de la douleur qu’elle ressentait, la brisa. Son visage n’avait même pas grimacé. Elle resserra son emprise sur la plante. Une à une, lentement, les épines percèrent sa peau, et le sang enfermé en dessous pu sortir. Il se fraya un chemin le long de sa main, puis sur une partie de son bras, avant de glisse le long de sa peau et de s’écraser contre le sol. Et puis, délicatement, elle ouvrit sa main, et récupéra la fleur, qui s’était légèrement teinté de rouge, en faisant, cette fois-ci, attention aux épines. Elle regarda pendant quelques minutes les longues trainées vermeilles laissées sur sa peau par son sang. Puis, elle reposa la fleur dans la main ensanglantée, en posant le cœur de la rose en son centre. Bien vite, le nacre devint à son tour carmin. Les gens qui passaient autour d’elle la regardaient bizarrement, comme si elle était une... étrangeté. Et les questions, même si elles n’étaient que murmuraient, fusèrent bien vite, et furent incessantes, tout comme les remarques. Que fait-elle ? Elle se... mutile ? Quelle horreur ! Partons d’ici sur le champ. Qu’est-ce qu’elle attend pour partir ? Et bla, et bla, et bla. Paroles stupides et sans intérêts. Ils ne connaissaient pas les motifs qui la poussait à agir ainsi, alors pourquoi ; en quel honneur se permettaient-ils de la juger ? De la blâmer ? De toute façon, elle ne les entendait pas. Ne les écoutait pas. Elle n’accordait aucune importance aux mots. Et comme si de rien n’était, elle s’éloigna. Sa main saignait toujours.

Seule, dans une ruelle encore en ruine. Que demander de plus ? A l’aide de son index et de son pouce, plaçaient entre les épines, elle faisait tournoyer la rose blanche devenu rouge sang, en fixant son centre. Maintenant, il n’y avait plus personne. Elle se sentait bien mieux. Elle pouvait s’exprimer. Elle se refusait à parler dans les lieux publics, même pour faire des monologues, comme elle s’apprêtait à le faire.


-Pauvre petite chose. Si fragile. Si faible. Il est tellement dur de te faire pousser, grandir, une fois qu’on t’a planté. Et pourquoi au final ? Tu deviens belle, si belle. On a envie de te cueillir ; ce que l’on fait, au détriment de tes épines. Et dès lors, ta vie n’a plus de sens. Tu vas mourir. Dans quelques minutes si je ne fais rien. Dans quelques heures si je te donne de l’eau. Dans quelques jours si je te gèle. Finalement, tu es comme la vie d’un homme...

Discours adressait à une fleur. C’était tellement... peut habituel. Combien de personne connaissez-vous qui parlait aux fleurs comme si elle possédait une âme ? Très peu. Surtout pour les comparer aux hommes. Y avait-il quelqu’un dans les environs ? Peu lui importait. Vraiment peu. Elle ne faisait attention à rien autour d’elle, et rien ne lui ferait quitter son... monde. Quoi que. Une intervention extérieur pourrait peut-être suffire...
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