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 [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)

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Tania Basco

Tania Basco


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MessageSujet: [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)   [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) I_icon_minitimeLun 9 Juil - 12:34




Cette sensation de tomber à l’infini dans un gouffre sombre comme l’enfer, elle la ressentit juste avant de se réveiller, le cœur battant encore à la chamade. Lentement, elle ouvrit les yeux. Sa vue, encore floue, mit quelques secondes à s’ajuster, mais au moment où ses paupières levèrent le voile sur le paysage, elle comprit qu’elle n’était pas dans sa chambre. Elle sentait sur sa peau une étrange sensation de chaleur émanant de différents endroits autour d’elle. Le son du crépitement des flammes lui mirent la puce à l’oreille, il était en train de se passer quelque chose de grave. Puis, ils retentirent, perçants, terrifiés, ces cris d’horreur à glacer le sang. Où était-elle ? Que faisait-elle là, debout, alors qu’elle venait à peine de se réveiller ?

Était-ce encore un cauchemar, un cauchemar tellement réel qu’il semblait palpable, que chaque sensation était retranscrite à la perfection ? Non, ce n’était pas possible. Cela n’avait rien d’un mauvais rêve, c’était la réalité qui s’offrait à elle dans toute son horreur. Les flammes provenaient d’arbres ornant la rue, dévorés par cette ardeur mortelle et rougissante qui dansait devant les yeux encore gonflés de fatigue de Tania. Tout autour, des débris de bâtiments, de véhicules et de bitume jonchaient le sol, éparpillés sur toute la voie publique. Les véhicules ne roulaient plus, le peu qui restait n’était qu’amas de ferraille dévasté par de récentes explosions, dont la carrosserie avait été rayée, voire tranchée comme une vulgaire brique de beurre. Mais le pire de tout, le plus horrible, le plus insoutenable, c’était les gens qui se trouvaient sur cette scène apocalyptique, sous ce ciel d’un orange sombre annonçant l’aube prochaine. Ensanglantés, certains criaient, d’autres pleuraient de désespoir. Une mère portant dans ses bras son enfant inerte, les membres inférieurs découpés et son petit corps sans vie maculé d’hémoglobine.

Les larmes des survivants se mêlaient à la suie qui souillait leurs visages déformés par la douleur, leur donnant l’aspect de chimères appelant à la détresse. Un mari aidait sa bien-aimée à fuir en passant un bras par-dessus son épaule. La femme sautait à cloche-pied sur son unique jambe, perdant des quantités effarantes de sang du moignon qui accueillait auparavant sa seconde jambe. Un vieil homme allongé contre la façade d’une maison avait même la moitié de la boîte crânienne découpée d’une manière très nette. Des bouts de cervelle déchiquetés en émergeaient, encore luisants de liquide céphalo-rachidien.
La première chose qui vint à l’esprit de Tania en voyant cette scène d’horreur, fut un et un seul nom : Sylar. Elle ne l’avait jamais croisé, mais avait entendu les pires histoires à son sujet. Lui seul était capable de telles atrocités, cela ne faisait aucun doute. Elle dut retenir un élan de régurgitation, pâlissant de seconde en seconde face à ce carnage. Un frisson glacial parcourut son échine. Mais malgré son hypothèse concernant Sylar, elle remarqua que quelque chose clochait. Les regards étaient tournés vers elle, avec une expression qui n’augurait rien de bon. Ils avaient peur. Ils la regardaient avec un mélange de haine et de terreur qu’elle ne put expliquer. Tout à coup, la mère en sanglots lui hurla dessus.


- Espèce de MONSTRE ! Vous êtes comme tous les autres, vous êtes tous des monstres ! Les créatures comme vous méritent la MORT !

Ces paroles frappèrent Tania comme une flèche en plein cœur. Était-ce vraiment à elle que cette femme s’adressait ? La blonde jeta un rapide coup d’œil derrière elle, mais il n’y avait personne, hormis quelques cadavres éparpillés au sol. Un autre homme, petit, d’une cinquantaine d’années, sortit de la ruelle dans laquelle il s’était réfugié afin de cracher en sa direction.

- Vous ne méritez pas de vivre ! Vous êtes le diable incarné, tous autant que vous êtes. Des anomalies, des créatures de l’enfer !

Tania sentait sa gorge se serrer face à tant d’incompréhension. Que s’était-il passé ici, bon sang ? Pourquoi ces gens semblaient si hargneux et méprisant à son égard ? Qu’avait-elle fait de mal ? Tout à coup, un pan d’immeuble fragilisé s’écroula, et écrasa l’homme de plein fouet. Il disparut sous l’éboulement de débris dans un hurlement de douleur. La violence de l’impact était telle que le craquement de ses os retentit dans toute la rue.
Ce vacarme attira un groupe de manifestants dans une rue voisine. Ils tenaient des pancartes prônant le Wek et la disparition des « mutants ». L’un des meneurs s’avança vers la femme en pleurs qui tenait toujours son enfant mort dans ses bras.


- Que se passe-t-il, madame ? lui demanda-t-il, abasourdi.

La femme pointa Tania du doigt en lui lançant un regard haineux et glacial.


- C’est elle, c’est elle qui a fait tout ça ! Elle est l’un d’eux ! Elle a tué ma fille, ma petite fille…

Elle repartit dans un sanglot, alors que le manifestant se releva lentement et leva ses yeux sur l’évoluée. Derrière lui, son groupe resta silencieux, un silence de mort qui eut pour effet d’amplifier les battements de cœur de Tania. Désormais, ses tympans tambourinaient et elle avait l’impression que son crâne allait exploser. Des sueurs froides apparurent sur son front et dans sa nuque. Elle était incapable de prononcer un mot, tétanisée par ce qu’elle venait de voir et d’entendre. Ce n’était pas possible. C’était un cauchemar, c’était la seule explication possible. Elle n’y comprenait rien, elle ne comprenait pas pourquoi on lui en voulait, ni pourquoi on ne lui fichait pas la paix. Tout ce qu’elle voulait, c’était une vie normale, une vie ordinaire sans problèmes ni violence.
Le groupe s’avança lentement vers elle, sans prononcer un mot. Ils n’avaient pas besoin de parler, le message était clair. Cet enfer était loin d’être terminé, il ne faisait même que commencer. L’un des révoltés se baissa pour attraper un bout de pavé de la taille d’un poing qui traînait par terre, et le balança en direction de Tania. Le projectile frappa son front de plein fouet, lui arrachant un cri de douleur. Une large entaille s’était ouverte et le sang ne mit pas longtemps à s’écouler sur le visage de la jeune femme. Elle eut tellement mal qu’elle eut enfin le déclic qui la força à réagir. Si elle restait là, elle allait se faire lyncher, se faire tabasser à mort. Au bout de la rue, d’autres manifestants arrivaient déjà. S’ils se ralliaient aux premiers, c’en était fini de Tania. Paniquée, la blonde tourna les talons et s’éloigna en titubant du groupe qui l’avait prise pour cible.


- Attrapez-là, cria l’un d’eux. Ne la laisser pas s’enfuir !





Ce fut alors que Tania se mit à courir, droit devant, sans regarder derrière elle. Elle courut aussi vite qu’elle le put, ses pieds nus battant le sol à chaque foulée. Elle sprintait à toute allure, comme si sa vie en dépendait. D’ailleurs, c’était probablement le cas. Derrière elle, le bruit du groupe qui la poursuivait ne diminuait pas. Ils restaient à même distance. Si elle ne les semait pas, elle finirait par s’essouffler ou tomber, et ce serait la fin. Mais comment réfléchir dans un moment pareil ?
Malgré l’adrénaline qui lui montait à la tête et le sang qui amincissait son champ de vision, elle eut comme un flash dans son esprit : Kurt. Elle reconnaissait cet endroit, elle n’était pas très loin de l’endroit où habitait son ami. Tout au plus, à quelques rues.

Apercevant une ruelle étroite, elle bifurqua et s’engagea dans cet endroit sombre. Plus loin, le passage se divisait en trois embranchements. Elle tourna et emprunta celui de droite. Avec un peu de chance, elle sèmerait ses poursuivants. Tout au pire, elle gagnerait quelques précieuses secondes. Elle entendait déjà les cris du groupe qui s’organisait pour la retrouver. Dans cette nouvelle branche de ruelle encore plongée dans l’obscurité de cette fin de nuit, Tania aperçut quelques bennes à ordures. Oubliant son dégoût et pensant à sa propre survie, elle se jeta dans l’une d’elles et s’engloutit sous plusieurs sacs-poubelle. Elle referma le couvercle de la benne aussi silencieusement qu’elle le put. Moins de dix secondes plus tard, elle entendit les pas des manifestants qui se rapprochaient à un rythme toujours aussi véloce. Ils passèrent devant la cachette de Tania sans la voir et continuèrent jusqu’à la fin de la ruelle. Elle dut retenir son souffle, même si elle était persuadée que son cœur n’allait pas tarder à exploser. Une fois arrivés au bout, ils s’arrêtèrent pour parler entre eux.


- Il faut qu’on retrouve cette salope !

- Ouais, ce monstre doit crever, comme tous les autres.

- Divisons-nous !

- Ok !

Les pas s’éloignèrent pour enfin disparaître. Une fois la ruelle à nouveau silencieuse, Tania sortit prudemment de la benne et laissa une bonne bouffée d’air frais s’engouffrer dans ses poumons. Elle faillit tousser, mais posa le bras devant la bouche au dernier moment afin d’étouffer le bruit. Elle n’était plus très loin de chez Kurt. Encore deux, trois cent mètres tout au plus. Avançant à un rythme soutenu, elle passa de ruelle en ruelle, redoublant de prudence lorsqu’elle traversait une grande rue. Mais elle sursauta en entendant une voix rauque s’écrier :

- Elle est là !

L’une des escouades du groupe de manifestants l’avaient repérée. Recommençant à sprinter, Tania n’avait qu’une seule idée en tête : foncer chez Kurt et ne plus en sortir. De plus, les passants commençaient à affluer dans les rues, et suite à cette foutue émission, les manifestants étaient de plus en plus nombreux. Des bagarres commençaient même à exploser dans les rues, tout ça relevait de la folie pure. C’était comme si les gens avaient perdu la raison, qu’il n’y avait plus aucune règle. Elle se trouvait dans une véritable jungle urbaine. Elle vit des hommes se faire poursuivre, insultés puis battus à mort. Certains d’entre eux se défendaient, des éclairs frappaient, des boules de feu virevoltaient, le sol se mettait à trembler,… Mais la plupart des évolués ne voulait pas se battre, ils ne faisaient que se défendre, pensant à leur propre survie. Les amis devenaient ennemis, les familles s’entre-déchiraient, les passants ne faisaient plus confiance en personne, des regards soupçonneux et méfiants s’échangeaient. Et dans ce théâtre d’horreur, Tania se frayait un chemin, courant toujours plus vite. Ses assaillants tenaient bon, ils ne comptaient pas la laisser s’enfuir. Par mégarde, elle bouscula un jeune gars à lunettes. A bout de souffle, elle ne parvint même pas à articuler des excuses. De toute façon, ce n’était pas le moment.

Plus qu’une ruelle, et elle atteindrait enfin le domicile de son ami Kurt. Elle slalomait entre des poubelles, sous les regards curieux des chats de gouttière. Tout à coup, l’un d’eux sauta d’une poubelle juste après le passage de la blonde. La poubelle se renversa et roula au sol. Le premier des poursuivants ne parvint pas à l’éviter et trébucha dessus, emmenant ses deux compagnons dans sa chute. Des jurons s’élevèrent alors que Tania en profitait pour les distancer. Emergeant de la ruelle, elle fonça en direction de la maison de Kurt qui se trouvait à présent devant elle. Elle grimpa les marches du perron en deux enjambées et tambourina sur la porte d’entrée en sanglotant.


- KURT ! C’est moi, Tania, ouvre VITE ! Je t’en prie !

Et s’il n’était pas chez lui ? Si Kurt n’ouvrait pas sa porte ?


Dernière édition par Tania Basco le Mer 29 Aoû - 19:57, édité 3 fois
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Henry Cartwright

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MessageSujet: Re: [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)   [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) I_icon_minitimeLun 9 Juil - 16:19

Henry n'aimait pas regarder les informations.

Et pourtant, il y a de ces moments, dans l'histoire, où il semble que le monde entier soit branché sur la même fréquence, le temps semble suspendu pour un Moment, dont personne ne semble être mis à l'écart. Et cette fois là, c'était comme si New-York tout entier avait assisté, ensemble, à cette émission. Seulement, le Moment avait pris fin, dans un silence consternant, lourd, insupportable, étouffant. Le calme avant une horrible tempête, un ouragan dévastateur, même à l'échelle de New-York qui en avait connu tant. Un grondement montait des profondeurs de la ville, annonciateur de destruction.

Pour Henry, le grondement trouva une manifestation littérale dans le tremblement des luminaires, de la chaise sur laquelle il se trouvait, du fracas de la vaisselle qui se brisait sur le sol. Il tourna les yeux de son poste de télévision vers la baie vitrée, avec une lente appréhension, pour voir que le ciel de New-York n'offrait pas un spectacle ordinaire. Parmi la lumière blanche des lampadaires, colorée des publicités, s'en élevait une plus changeante, plus menaçante, plus chaude. Des rues s'élevaient de la fumée, des fenêtres montaient des cris, de voitures montaient des flammes. Le cœur battant la chamade, évitant un verre brisé sur le sol, Henry courut vers la porte de son appartement, attrapa d'une main une veste, de l'autre ses chaussures, et il déboula dans le couloir et les escaliers, où se pressaient déjà nombre d'autres personnes qui fuyaient l'immeuble. Un tremblement de terre ! Une explosion ! Partout les gens hurlaient de peur et d'incompréhension, et Henry flottait parmi la foule, incapable de penser, incapable de respirer. Quand il reprit ses esprits, il était à genoux sur le bitume au milieu de la rue, essoufflé comme il ne l'avait jamais été. Il roula sur le dos, se concentrant sur le rythme de sa respiration, et les battements de son cœur qui résonnait dans ses tempes. Et peu à peu, à mesure que le sang qui battait ses veines se faisait plus tranquille, montait à ses oreilles une autre clameur – celle de la foule, violente, qui, il s'en rendait compte, l'entourait.

Il réussit à se redresser, enfiler ses chaussure et sa veste, tremblant comme une feuille. Il n'arrivait toujours pas à comprendre ce qu'il se passait, à entendre les mots que scandaient certains hommes, dont la haine ou la peur déformait les traits. La moindre des situations avait pour lui tendance à revêtir des formes d'apocalypse, mais là, le tableau était particulièrement réaliste – des enfants pleuraient, des mères hurlaient le nom de leurs fils et de leurs filles perdues dans la foule, des femme regardaient la bouches pendante tout autour d'elles, perdues, et des hommes criaient, crachaient, avec une violence incompréhensible.

« Tout ça c'est de leur faute ! C'est toujours de leur faute ! New-York explose et des gens meurent, et c'est toujours à cause d'eux. Et le gouvernement fait semblant de l'ignorer, et nos enfants crèvent, alors que vous l'avez tous vu, ils ont déjà la solution ! Le Wek pour tous ces monstres ! »

Lentement s'insinuait dans ses tripes une peur plus terrible que ce qu'il avait jamais connu. Il était pétrifié au milieu de cette route, regardant les mots s'écouler de la bouche de cet homme, qui perché sur une borne d'incendie, délivrait son discours de haine. Ce n'est qu'un mauvais rêve, le rassurait son cerveau, mais dans ses os vibrait la voix des hommes et des femmes qui répondait à ces paroles avec un violent assentiment, et il restait, incapable de bouger le moindre muscle, incapable de croire ce qu'il voyait. Quand finalement la foule se mit en branle, quelqu'un le bouscula, le tirant de sa torpeur, l'envoyant cul par terre sur le trottoir. Ils sont venus pour moi, se répétait-il en boucle, accompagnant ses pensées d'une prière silencieuse que l'on pouvait lire sur ses lèvres. Ils sont venus pour me tuer, pensait-il encore, lorsqu'un jeune homme lui tendit la main pour l'aider à se relever.

« Ça va aller ? Faudrait pas vous faire piétiner avant qu'on ait pu mettre la main sur un de ces salopards... »

Complètement apeuré, n'osant pas faire autre chose de cette main tendu que la saisir, il laissa l'autre homme le remettre sur pied, mais tout de suite la bile lui monta dans la bouche et il s'enfuit dans une allée pour vider le contenu de son estomac. La peur ne voulait pas redescendre, ne pouvait pas – les rues étaient pleines, son immeuble était encerclé, partout les gens voulaient sa peau. Quand les allées sombres en pleine nuit commencent à avoir des airs de refuge, quelque chose ne tourne pas rond. Et pourtant, même si la solitude y était oppressante, elle était cent fois préférable à ce qui circulait dans les rues moins sombres. Après avoir torché sa bouche d'un revers de la manche, Henry fouilla au fond de ses poches, pour y trouver un flacon, depuis lequel il se servit une double dose de calmant. Il prit une longue inspiration, cela allait passer de toute façon. Mais il avait beau essayer de se convaincre, rien n'y faisait. Au calme, la situation paraissait encore plus incongrue que quelques minutes, et il poussa un long juron, comme une plainte. Quelque chose bougea dans l'allée, qui le fit sursauter, et le mis en mouvement. Un pied après l'autre, il commença son errance parmi les petites rues de la ville.

Bouger ne l'empêchait malheureusement pas de penser, et où qu'il se dirige, il n'était pas loin de quelque foule qui scandait partout des refrains sur la variation de il faut crever tout ces dégénérés. Il essaya de se faire invisible, rasant les murs ; il essaya de se boucher les oreilles, releva la capuche pour trouver dans l'ombre qu'elle projetait sur son visage une forme de refuge. Il naviguait en plein cauchemar, les yeux rivés sur ses pieds pour ne croiser aucun regard, comme si le sien risquait de crier sa différence. Il faillit avoir une crise cardiaque lorsqu'une jeune femme le percuta de plein fouet, et repartit sans un mot, à toute allure. Alors il leva les yeux et vit ses poursuivants, le meurtre dans leurs yeux. « Attrapez cette salope ! » hurlaient-ils, et soudain ils étaient sur lui, et l'entrainaient avec eux. « Cette pute est avec eux ! » lui disait-on, pour l'encourager dans la poursuite. Henry courait, sans plus sentir ses jambes sous lui – s'il s'arrêtait, il était certain de s'effondrer. La pauvre jeune femme fuyait devant eux, comme si sa vie en dépendait, et Henry compris : sa vie en dépendait, littéralement. Dans leurs mains, les hommes avec qui il courait tenaient pour certains des pavés, et Henry pouvait presque sentir dans leur sang l'excès d'adrénaline et d'endorphine qui les privait de tout pouvoir de jugement. Et quand ils lui auraient réglé son comptes, ils partiraient à la recherche d'une autre victime, et ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne se retournent contre lui.

Sans réfléchir, il utilisa son pouvoir pour que la poubelle qu'un chat avait bousculée tombe de manière à balayer les hommes qui couraient devant lui. Il se trouvait maintenant à la tête de la troupe, qui fonçait droit sur la jeune femme, qui tentait désespérément de rentrer dans une des maisons de la rue. Il courut aussi vite qu'il le put, pour prendre un peu d'avance, se jeta sur la porte dont, par chance, le loquet céda, et il eut juste le temps de la refermer derrière la jeune femme et lui avant que ses poursuivants n'arrivent.

A peine eut-il croisé le regard de la jeune femme qu'il s'effondra, ses jambes incapables de supporter son poids. Sous l'effet combiné de la peur et de l'effort, il n'arrivait plus à respirer ; il toussait tout l'air qu'il y avait dans ses poumons, et seulement quand ils furent entièrement vides, dans un râle aigu, il put difficilement respirer à nouveau.

« On devrait... être à l'abri... un petit moment... », réussit-il à articuler, entre deux respirations.

Les hommes, dehors, frappaient à la porte, mais pour eux elle ne céda pas. Henry tenta de se concentrer sur sa respiration, et pas sur ce qu'ils pourraient lui faire si jamais ils lui mettaient la main dessus, maintenant...
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Kurt Fisher
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MessageSujet: Re: [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)   [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) I_icon_minitimeSam 28 Juil - 23:22

Kurt fut tiré de son profond sommeil diurne par une odeur plus que caractéristique: celle de la fumée. Pour lui, ce n’était pas la première fois qu’il sortait des bras de Morphée brutalement à cause que quelque chose cramait. La dernière fois, il s’était assoupi avec une cigarette entre les doigts, ce qui avait résulté en un joli trou bien distinct dans le textile de son sofa. Quelqu’un d’intelligent en aurait probablement déduit que fumer n’était pas bon pour la santé, autant pour les effets nocifs de la fumée cancérigène que pour le risque de s’immoler sur place par inadvertance, mais Kurt n’était pas du genre à se débarrasser de ses mauvaises habitudes aussi facilement. Paniqué, il s’assura avec presse qu’il n’avait pas commise encore une fois cette stupide erreur, mais apparemment, la source de cette odeur ne provenait heureusement pas de chez lui. Rassuré, il se frotta les yeux pour chasser les dernières traces de sommeil. Son domicile était dans un désordre monumental. Différents ustensiles et plats sales trainaient paresseusement sur le bord de l’évier, suppliant leur propriétaire de bien vouloir les laver au plus tôt, requête que le flegme de l’universitaire ne permettait de complaire. Les différentes tables et bureau du jeune homme étaient recouverts de matériel cinématographique, vestiges de sa session s’étant terminée au printemps. Des micros, cartes de mémoires informatiques, trépieds et sa fidèle caméra se partageaient l’espace dans un chaos disgracieux. Pourtant, Kurt s’y retrouvait sans problème. C’était son monde, son univers à lui. Partout, on pouvait trouver des cendriers plein à craquer de la cendre et des mégots de ses bâtons de péché. Le stress que lui faisait ressentir les échéances de ses projets cinématographiques l’avait poussé, puis soumis à la consommation de tabac, jusqu’à ça en devienne presque excessif. Justement, pour se réveiller un peu, il saisit une clope du paquet qui trainait sur sa table de salon, l’allumant nonchalamment alors qu’il constatait que le film DVD qu’il regardait avant de s’assoupir était depuis longtemps terminé, le menu défilant en boucle depuis quelques heures déjà.

Sans se presser, il saisit la télécommande pour éteindre son lecteur, regardant à la presse différentes chaînes jusqu’à ce qu’il tombe sur le réseau de nouvelles locales. Le grand titre frappa Kurt en plein visage. « Émeute anti-Mutante à New York : La ville à feu et à sang ». L’odeur de fumée qui flottait dans l’air pris soudainement une nuance bien plus sinistre. Dans un état second, il se dirigea vers la fenêtre. Dehors, de horde d’hommes et de femmes en colère erraient dans les rues de Manhattan, chassant les mutants les plus notoires pour se faire justice eux même. Kurt ne pu retenir une série impressionnante de jurons de quitter ses lèvres alors qu’il réalisait à quel point cette situation ne pouvait qu’être néfaste. Même sans provocation, plusieurs mutants avaient réussi à semer un chaos incroyable dans les grandes villes d’Amérique du Nord. Si maintenant ils avaient une raison de se défendre… L’universitaire eux un frisson d’horaire à cette idée, puis figea totalement en s’imaginant ce que lui-même pouvait faire si on le prenait au piège. Il ne contrôlait pas son pouvoir, et ce dernier était particulièrement dangereux. Il avait déjà causé la mort d’une demi-douzaine de New Yorkais dans le métro pendant un hold-up dont il avait été la victime. Son pouvoir s’était activé malgré lui et… BOOM. Malgré son envie première de partir dehors pour aider les autres individus dotés de capacités spéciales à s’en sortir sans causer trop de dommage, il conclu qu’il serait bien plus prudent pour le bien commun de rester terrer chez lui. Mais le destin avait d’autres plans pour lui.

Alors qu’il retournait devant son écran de télé pour suivre en direct l’émeute, on cogna puissamment à sa porte. Kurt figea. Les émeutiers avaient-ils pu l’identifier comme étant un mutant? Il n’osa pas ouvrir, trop effrayer pour même pouvoir cligner des yeux. Soudainement, son loquet céda sous la force de l’impact. Prêt pour à se défendre contre quiconque pouvant franchir le seuil de la porte, il fut surpris de reconnaitre les traits si typiques de son amie d’enfance, Tania. Elle était accompagnée d’un jeune inconnu qui avait apparemment défoncé le loquet de sa porte pour fuir un groupe d’homme en colère, ces derniers tentant tant bien que mal d’entrer à leur tour, mais étonnement, ils ne pouvaient réussir le même tour de force. Kurt revint au moment présent, conscient qu’ils étaient en grave danger.


« Tania… Tu ne pouvais pas choisir pire endroit pour te mettre à l’abri… »

Pour démontrer de quoi il voulait parler, il leva ses mains qui se mirent à luire d’une chaude lumière rosâtre. Un léger crépitement se fit entendre alors que l’air sembla s’emplir d’énergie statique. Le tout cessa dès que le jeune homme rabaissa ses mains.

« …Je suis exactement ce qu’ils recherchent, et s’ils vous trouvent avec nous, ils vont vous lyncher sans distinction. »

Les émeutiers semblaient redoubler d’ardeur contre la porte, sadique compte à rebours avant qu’ils ne puissent pénétrer à l’intérieur du domicile de Kurt. Les jeunes mutants se devaient de partir au plus tôt, sinon, ça serait la fin pour eux.

« Écoutez, on doit partir. Si on est chanceux, ils n’ont pas pensé à se rendre dans la cours arrière, on pourrait fuir par là. »
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Tania Basco

Tania Basco


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MessageSujet: Re: [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)   [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) I_icon_minitimeLun 30 Juil - 16:14

Complètement paniquée, la jeune femme tambourinait désespérément sur la porte de son ami. Derrière elle, elle entendait les pas précipités de ses poursuivants entre deux battements de son cœur qui s’emballait à un train d’enfer. Prête à abandonner, elle laissa des larmes s’écouler de ses grands yeux de poupée, imaginant déjà les pires scénarios dès que les manifestants lui mettraient la main dessus. Des scènes de son agression à la soirée de Kurt ou du hold-up au Sunset Café repassaient en boucle dans sa tête, prenant des proportions terrifiantes. Elle prenait conscience en cet instant, où tout semblait perdu, qu’elle avait été bien plus traumatisée qu’elle ne se laissait le prétendre par ce qui lui était arrivé ces dernières semaines. Et ce malgré le fait qu’elle commençait réellement à trouver un sens à son don.

Tania poussa un hurlement de panique lorsqu’un jeune homme défonça la porte juste à côté d’elle. Toujours appuyée dessus, elle trébucha au moment où le loquet céda, et se retrouva à genoux à l’intérieur, tremblant beaucoup trop pour se relever. Par réflexe, elle leva les yeux en direction de l’homme qui venait de faire irruption, mais les jambes de celui-ci flanchèrent et il s’écrasa au sol comme une loque. Sa respiration était inquiétante et témoignait de la panique qui le gagnait. De toute évidence, cet individu ne lui voulait pas de mal. Au contraire, il semblait fuir au même prix qu’elle. D’ailleurs, ne l’avait-elle pas bousculé lors de sa fuite ? Tout était si confus, elle peinait à se remémorer de tels détails. Reprenant à moitié ses esprits, elle fonça vers la porte et ferma tous les verrous dont disposait la porte afin de s’assurer qu’elle ne céderait pas une seconde fois. Elle se retourna, adossée contre le bois qui vibrait au rythme des coups de point des manifestants enragés, et se rendit compte que derrière le pauvre homme essayant d’articuler qu’ils étaient à l’abri entre deux bouffées d’air bruyantes, se tenait Kurt. L’étudiant ne se montra pas très rassurant, son air inquiet s’avérant très vite confirmé par ses paroles, et surtout une démonstration qui laissa Tania bouche bée.

Alors lui aussi, Kurt, son ami d’enfance, possédait un pouvoir ! Et ils n’avaient pas osé se l’avouer lors de la soirée qui s’était terminée au commissariat. Cela montrait à quel point ces personnes avaient peur de se montrer au grand jour, du regard de leurs proches, du jugement qui pouvait leur être porté.


- Toi aussi… parvint-elle tout juste à articuler.

La blonde posa alors son regard sur le troisième personnage présent dans la pièce. Lui aussi devait posséder un don, sinon il ne fuirait pas de la sorte. Mais l’heure n’était pas aux tours de passe-passe et au jeu du « montre moi le tien et je te montrerai le mien ». La porte commençait à se fragiliser sous les impacts répétés des gens à l’extérieur. Ils agitaient frénétiquement la poignée comme si elle allait finir par fonctionner miraculeusement. Tout en écoutant les paroles funestes de son ami, elle posa les mains sur la poignée et ferma les yeux. Après quelques secondes, des micro-ondes s’échappèrent de ses paumes, ondulant tout autour du métal jusqu’à le faire roser. De l’autre côté, celui qui agitait la poignée avait dû très certainement se brûler car il avait instantanément cessé. Cela dit, cela ne leur ferait gagner que quelques secondes, tout au plus.

Kurt avait raison, ils ne devaient pas rester là. Lorsqu’il proposa la solution de la cour arrière, Tania traversa la pièce avec précipitation et jeta un œil à la fenêtre de derrière. En effet, ces crétins s’acharnaient sur l’endroit où ils avaient vu les deux évolués entrer, mais ne s’étaient même pas demandés s’il existait une autre entrée. Si l’amour rend aveugle, la haine rend carrément con.
La vue de cette échappatoire redonnait des forces à Tania, elle-même surprise de se relever aussi facilement d’une telle crise de panique. Elle retourna auprès de l’homme en état de choc et l’aida à se relever.


- Allez, venez. Je suppose que vous n’avez pas un pouvoir de téléportation, ou un truc du genre ? Parce qu’en ce moment, ça nous aiderait. Au fait, je m’appelle Tania, et voici Kurt, un ami d’enfance. Kurty, désolée de débouler comme ça chez toi et de t’amener cette tribu de trouble-fêtes. Je ne savais pas où aller, il n’y a que toi que je connaisse dans les environs. Je m’excuse de t’embarquer dans tout ça… mais ça me rassure que nous soyons pareils, toi et m…

Un craquement bruyant interrompit le discours de la jeune femme, qui poussa un cri de surprise. La porte d’entrée commençait à céder, et la lumière du jour pénétrait déjà par les fentes qui se dessinaient au travers du bois, de même que les cris et les injures des manifestants. Le trio n’allait pas pouvoir rester là plus longtemps. Suivant le plan de Kurt, ils jetèrent un coup d’œil circonspect à la cour arrière et prudemment, sortirent à l’air libre. Dehors, l’atmosphère s’était encore assombrie, et une odeur de brûlé noyait la ville plongée dans le chaos. Des cris s’échappaient d’un peu partout, de même que de larges colonnes de fumée noire. De temps à autre, une explosion retentissait au loin, accentuant chacun de ces éléments du décor infernal.

Bon, ils étaient dehors et n’avaient pas encore été repérés, mais où pouvaient-ils se rendre ? S’ils étaient proches de chez Tania, ils auraient pu prendre la voiture pour fuir la ville (si c’était encore possible), mais la distance à parcourir était bien trop grande. C’était inutilement risqué. La seule idée qui lui traversa l’esprit fut d’utiliser son pouvoir afin de repérer les ondes téléphoniques proches. Un portable étant toujours sur réseau, elle pouvait de cette manière facilement repérer son possesseur. Cela lui permit d’établir une vague et rapide cartographie des lieux. La foule se concentrait dans la rue et devant la maison de Kurt, mais l’arrière, ensemble de cours désertes de maisons, donnant elles-mêmes sur d’autres petites rues, paraissaient assez calmes et peu peuplées. Complètement paumée, la blonde se contenta de se tourner vers les deux jeunes hommes, et de demander :


- Bon, on fait quoi maintenant ? Le passage a l’air dégagé par ici, mais une fois dans les rues, on risque de retomber sur ces tarés. Même s’il n’est pas marqué sur nos fronts qu’on a des pouvoirs, il vaut mieux s’exposer un minimum, non ? Mais je ne sais pas où on pourrait aller…

Un bruit de verre à l’intérieur de la maison de Kurt la fit sursauter. Il était aisé de deviner qu’ils avaient fini par réussir à entrer, et qu’ils ne tarderaient pas à se rendre compte que leurs proies venaient de leur filer entre les doigts.


Dernière édition par Tania Basco le Mar 21 Aoû - 11:34, édité 1 fois
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Destiny
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MessageSujet: Re: [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)   [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) I_icon_minitimeJeu 2 Aoû - 13:53

[Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) Mini_120102062602918140

« Tu l’as repéré ? »

La jeune femme souriait derrière ses multiples écrans et clavier, son élément à elle, derrière elle se trouvait un homme à la stature droite, une chemise d’un blanc immaculé et une cravate noué à son cou, il semblait parfait. Véritablement parfait, elle le regardait à l’aide des reflets sur l’un des écrans de son bureau. Il y avait tant de chose et de coïncidence qui avait failli la mener ici-même au cœur de la SSC ! Son job, retrouver ceux et celle qui serait dangereux pour la communauté. Elle protégeait les gens, et c’était avec cette idée en tête qu’elle menait à bien son travail et aujourd’hui…Aujourd’hui…Ce n’était pas un jour comme les autres, c’était le premier de son contrat ! Elle tapotait sur certain clavier, se tournait d’un écran à un autre, bougeant sa souris à maintes reprises, cliquant, double cliquant, les gestes étaient calculés, frénétique, ses yeux derrière ses lunettes ne quittait pas les écrans et il était presque impressionnant de voir la vitesse à laquelle elle pouvait taper, sans regarder ses claviers et surtout, il était impressionnant de voir que pour elle, tout ça semblait être un véritable jeu d’enfant. Des lignes de codes s’affichaient sur un écran, des images sur d’autres, des photos, des dossiers.

« J’ai repéré une activités étrange dans un quartier de New York ! »

S’exclama-t-elle alors qu’elle tapotait un peu plus encore.


« Tu peux avoir des images ? »

Souriant d’un air presque coquin, elle répondit du tac o tac :

« C’est presque trop facile pour moi, chéri »

Elle savait pourtant à qui elle parlait, que ce n’était pas n’importe qui mais ces mots doux faisaient partie de son vocabulaire, elle se montrait toujours extrêmement joyeuse et extrêmement familière avec ceux qu’elle côtoyait. Cela en déroutait certain, et d’autre s’en jouait avec plaisir. Tapotant quelque seconde de plus, elle frappa d’un air victorieux sur la touche « enter » de son clavier. Et sur chaque écran apparaissait un visuel :

« Elle n’est pas seule… »
« C’est du jolie travail ma belle. »

Il ponctua sa phrase d’un baiser sur les joues rondes de l’informaticienne avant de disparaitre dans une autre pièce. Son cœur faisait un bon dans sa poitrine, observant alors les images de trois personnes sur ce qui semblait être le jardin d’une maison. La peur se lisait sur leur visage, et elle les fixait, derrière son écran, loin du terrain…Loin de ce qui semblait être l’Armageddon.

===============================

Un message, un seul et unique message, il lisait les ordres et les ordres lui disaient qu’il serait seul sur cet affaire, seul contre trois d’entre eux, mais il souriait. Une longue valise à la main, il rangeait son téléphone portable, se dirigeant vers le point de rendez-vous. Il n’était pas loin, et pour cause, cette espèce d’explosion avait attiré pas mal l’attention dans ce quartier, la boulot de cette geekette avait été de lui donner un emplacement précis, histoire qu’il ne se tape pas quatre pâté de maison pour quedal. L’ordre du jour ? Les anéantir, si certain pouvait servir, il semblerait que ceux-ci par contre n’intéressait pas plus que ça son patron. Une bouteille à la main, l’égyptien laissait un tissus s’imbibé du liquide de cette bouteille, sortant de sa poche un vieux Zippo griffé de toute part. Il pouvait les entendre, et la meilleure façon de les effacés…C’était tout simplement les empêché de fuir. Les enfermés dans une cage de feu, un peu comme les scorpions, ces sales bêtes ne pouvait pas supporter de se retrouver acculés et lorsque c’était le cas, ces petites choses mortelles préféraient l’idée de mourir de son propre poison plutôt que de mourir sans pouvoir contrôler quoi que ce de cette mort.

Une premier bouteille fut lancer dans les airs, la lumière des petites flammes attirait le regard, et lorsqu’elle s’éclata dans un bruit de verre, une seconde bouteille fut envoyé…De la même façon, elle vint s’éclater, étalant le liquide hautement inflammable, deux murs de feux étaient déjà présent lorsque la troisième bouteille vint parfaite cette cage ! Trois murs, qui les enfermait, ne leur laissant d’autre choix que de faire demi-tour et de faire face à la foule qui arrivait déjà dans le jardin…

Mais au fond de lui, l’Egyptien espérant que ces petits monstres trouveraient un moyen de quitter la cage, le plaisir de la chasse l’animait.

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MessageSujet: Re: [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)   [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) I_icon_minitimeDim 5 Aoû - 19:44

Et s'il avait décidé de ne pas se retourner et de continuer à marcher quand la jolie blonde l'avait heurté ? Et s'il avait décidé de ne pas suivre son instinct un peu détraqué qui lui dictait d'agir en Batman, quand en réalité il n'avait même pas le niveau de demoiselle en détresse ? Lui qui était si chanceux, pourquoi la jeune femme l'avait-elle heurté lui, et pas quelqu'un d'autre, et pourquoi des hommes la poursuivaient elle, dans cette rue, à ce moment ? Était-ce juste la façon un peu tordue de l'univers de lui demander un remboursement pour toutes les loteries qu'il avait gagnées, toutes les parties de poker qu'il avait truquées, toutes les tartines qu'il avait laissées tomber et qui avaient atterri du bon côté ? Dieu avait-il décidé qu'il y avait déjà trop d'injustice en ce monde pour laisser quelqu'un trafiquer les chances en sa faveur par dessus le marché ? Les flammes de l'enfer derrière lui, les chiens du Diable devant, que lui restait-il comme option, sinon abandonner maintenant, se laisser tomber à genoux par terre et attendre la morsure de celui des deux fléaux qui serait le plus rapide, et espérer que la fin soit aussi indolore que possible ? Henry jeta un coup d'œil aux deux autres personnes qui étaient à ses côtés : quels mauvais choix avaient-ils fait, eux ?




« Tania… Tu ne pouvais pas choisir pire endroit pour te mettre à l’abri… »

Tania... La jeune femme s'appelait donc Tania... Et s'il avait bien compris ce que Tania avait crié plus tôt, avant qu'il ne force la porte, le nom du propriétaire de la demeure dans laquelle il venait de faire une entrée fracassante s'appelait Kurt, ou quelque chose comme ça. Burt, peut-être.

Avachi dans l'entrée, les poumons en feu, le palpitant en pleine crise, Henry tentait de se raccrocher à une idée simple, quelque chose de basique, pour commencer à doucement se remettre de ses émotions et faire le bilan de sa situation. Commencer par les noms de ses compagnons semblait une bonne option, et progressivement aller jusqu'à essayer de comprendre ce qui pouvait les amener tous les trois à cet endroit et ce moment précis. Avec du café et des oreos, cela aurait été optimal ; mais le temps jouait contre eux, et le moment semblait difficilement à la parlotte. Henry n'était même pas remis de ses émotions que, sur fond de tambourinements à la porte de laquelle il s'était éloigné, Kurt faisait une démonstration de quelque chose qui n'était définitivement pas naturel. Ses mains luisaient, et pour qui s'y connaissait un peu en physique, il était facile de comprendre que ce rayonnement n'était pas inoffensif. Affolé par cette démonstration, et par la mention du lynchage (qui était certainement la dernière des choses dont aurait dû parler Kurt à cet instant, s'il avait voulu que Henry soit dans une forme adéquate pour une fuite rapide de son logement), il jeta un regard à Tania, qui avait l'air aussi surprise que lui, l'affolement en moins. Le réflexe de Henry fut de s'éloigner de Kurt (en faisant le crabe, étant toujours incapable de supporter son poids sur ses jambes flageolantes), mais il sursauta quand un coup puissant que les autres fit trembler la porte.

Tania passa près de lui, et se saisit contre toute attente de la poignée. Henry, qui l'espace d'un instant crut qu'elle allait l'ouvrir, sauta sur ses pieds et s'éloigna aussi loin de la porte que possible, en faisant attention de rester à une distance respectable de Kurt. Mais quand il vit qu'il qu'en réalité, elle ne faisait que la démonstration de son propre talent, qui fit s'arrêter les hommes qui tentaient de forcer la poignée de la porte, il se laissa à nouveau glisser le long du mur sur lequel il était adossé. Il n'eut même pas la force de protester quand Tania le prit par le bras pour l'aider à se relever, ou celle de répondre quand elle fit un sarcasme de ce qui était en réalité une question voilée sur son pouvoir à lui. Il les suivit dehors sans mot dire, se contentant d'essayer de reprendre son souffle après le sprint qu'il avait piqué peu avant – il était loin d'être sportif, et la perspective de devoir courir encore un peu plus pour s'enfuir lui glaçait les tripes. Il n'était pas sûr de ne pas devenir un véritable boulet pour les deux autres, et balançait entre la crainte de les voir l'abandonner en arrière et celle d'être la cause de leur fin à tous les deux s'il s'entêtaient à vouloir l'attendre.

Ils étaient maintenant tous debout dans le jardin, et Tania posait la question de ce qu'ils devaient faire après cela. Mais Henry n'en était encore qu'à la question de savoir pourquoi lui était ici. Et tout devenait clair, petit à petit. Il venait de se porter volontaire pour la chasse à la sorcière des temps modernes.





Tania n'eut finalement pas le loisir de trouver une réponse à sa question, et bien qu'il aurait pu, Henry ne rit pas à l'ironie qui lui avait fait penser à une chasse au sorcière juste au moment où autour d'eux, des cocktails Molotov enflammaient ce qui avait semblé plus tôt être leur seule échappatoire. Non, sa réaction était bien loin du rire. Il aurait même été difficile de trouver quelque chose qui en soit plus éloigné. Dans des circonstances normales, la simple confrontation avec deux mutants inconnus lui aurait flanqué une peur bleue. En y ajoutant la poursuite par des hommes assoiffés de violence, il avait presque perdu les pédales dans l'entrée. A l'explosion des cocktails Molotov, il s'était jeté par terre et n'avait aucune intention de se relever, si même il en avait été capable. Il contempla le mur de flammes dans un état d'hébètement avancé, et se tourna de l'autre côté juste à temps pour voir entrer dans le jardin la horde de leurs poursuivants. Tout cela sembla parfaitement irréel : dans le flamboiement rougeâtre des flammes, il pouvait voir leur visage passer subitement de la rage la plus pure à la surprise de découvrir le feu qui faisait rage dans le jardin, puis à la rage à nouveau, moins violente, mais plus terrible, implacable, confortée par le fait que les victimes semblaient se retrouver piégées après une intervention divine.

Peut-être qu'il aurait réfléchi à ses options. Leurs chasseurs étaient une dizaine, et certains avaient l'air de pères de famille plus que de tueurs, et peut-être aurait-il pu tenter sa chance en fonçant dans le tas, s'ils n'avaient pas été armés. Courir dans l'autre sens semblait tout aussi impossible, à moins de pouvoir supporter des brûlures qui en résulterait assez longtemps pour se débarrasser de la ou les personne(s) qui attendaient de l'autre côté, et peut-être elle(s) aussi armée(s). Et éteindre pour éteindre un feu comme celui-ci, il leur aurait fallu plus de temps que ne leur en accorder leurs poursuivants. A coups de pelletées de terre, ou de couvertures, il auraient peut-être pu en venir à bout. Mais contrairement aux cocktails Molotov, celles-ci ne semblaient pas vouloir tomber du ciel. Et en parlant de ciel, pas la peine de compter sur la pluie, ou de tenter sa chance avec de l'eau, qui n'aurait aucun effet sur les substances grasses qui composaient les cocktails Molotov digne de ce nom – car s'en étaient bien, une main inexperte et un cocktail maison n'aurait pas réussit à fermer la cage presque parfaite qui les entourait.

Henry aurait pu penser à tout cela, et en faire un exposé à ses compagnons d'infortune. Mais son esprit bourdonnait de tellement d'autres choses qu'il en semblait parfaitement vide. Le bruit blanc. C'est quand il prit finalement un grand bol d'air et que la fumée dégagée par le feu le fit tousser qu'il remarqua qu'il était en apnée depuis un long moment. Et avec sa toux lui vint le sentiment implacable que sa fin était venue.

Henry était loin d'être un survivant. Après une courte poursuite et arrivé au premier piège, il abandonnait déjà. Il n'avait ni le courage, ni l'instinct de survie qui l'auraient poussé à faire quoi que ce soit qui aurait aurait pu prolonger ses jours. Il était peut-être l'homme le plus chanceux du monde, mais il n'avait même pas l'optimisme ou l'espoir d'un cancéreux en phase terminale. Pour lui c'était Stalingrad, et il était Allemand. Et il fit la seule chose dont il était capable au summum de sa peur : il se recroquevilla sur le sol, en attendant que ça passe.
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MessageSujet: Re: [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)   [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) I_icon_minitimeMar 14 Aoû - 0:12

Sérieusement, depuis que j'avais vu cette émission à la télé sur les gens comme moi, j'avais un peu peur de ce qu'on pourrait me fire si on découvrait ce que j'étais. On me prendrait pour un monstre de foire, on m'exposerait sur la place publique, on me lyncherait, pour m'enfermer dans une cage dans un sous sol désinfecté et me faire tout un tas de test pour prouver que je ne suis pas humaine et comme je le suis, on continuerait jusqu'à ce que j'en crève. Ce tableau me faisait froid dans le dos et Je n'avais pas réellement envie qu'il se réalise. Je n'avais jamais été fan de tout ce qui touchait à la politique, mais curieusement, cette fois je priai pour qu'on vienne nous sortir de là. Aujourd'hui, au boulot, ce fut un jour comme un autre, puis ça se mit à dégénérer. Bien entendu, ça faisait quelques jours maintenant que les émeutes tournaient vraiment mal et qu'on avait des tonnes de blessés, mais c'était de pire en pire ici. Les manifestants étaient agressifs et insupportables, continuant de crier leurs haines dans les couloirs de l’hôpital. Leurs blessures souvent faites par d'autres émeutiers, par la police... ils rejetaient tous ça sur le dos des "monstres" comme moi. S'ils savaient qu'un des ces être contre nature les soignaient, je crois qu'ils auraient préféré crever sur place ces pauvres cons. J'avais tout fait pour éviter les émeutiers qui arrivaient par dizaines toutes les dix minutes, nos couloirs étaient pleins c'était de la folie. Un gars sous ecsta commença à devenir violent et sans que je sache comment j'avais atterri contre un mur. Après ça, on m'envoya au troisième étages, celui qui me rendait le plus triste, mais que je préférai, les soins palliatifs. Je connaissais par coeur ce service, ma mère était morte dans un service similaire et ainsi que mon père. Je savais combien de temps, il restait à chacun des patients car souvent, je faisais en sorte de raccourcir cette échéance. On me demanda d'aller voir Madame Petersen qui me réclamait. La petite vieille avait survécu à un cancer et deux attaques, elle avait quatre vingt quinze ans. Elle était ici pour en finir doucement, elle mourrait à petit feu, mais la mort tardait à venir à vrai dire. Lorsqu'elle me voyait arriver, elle avait l'air soulagé et elle arrivait ôter le respirateur pour dire quelques mots. Cette fois ci, se fut la même chose, elle se réveilla quelques secondes après mon arrivée et ôta son masque pour me parler avec difficulté. Je veux que vous fassiez ce que je vous savais... Je crois que c'est à ce moment là, j'ai réalisé que je faisais vraiment des choses folles. Je leur offrais leur mort, pour qu'ils partent plus vite et plus facilement. Je l'avais fais tant de fois que c'était presque devenu naturel quand la personne ne pouvait plus le demander. Mais là, elle me le demandait, les yeux dans les yeux et je regrettai de lui avoir avouée que j'étais spéciale. C'était pas comme si j'avais lancé ça au milieu d'un débat météorologique, elle le sentait ce genre de chose, cette petite vieille, elle le voyait bien et elle avait réussi à me le faire avouer. Comment pouvais je dire non à ce genre de demande? Elle me réclamait la mort, elle ne voulait plus souffrir. Elle m'assurait qu'elle avait réfléchi à tout, qu'il était temps, qu'elle était prête et je le fis doucement, serrant sa main au creux des miennes, laissant la chaleur de son corps m'envahir et la quitter elle. Adèle Petersen décéda ce jour là, j'allais lui fermer les yeux d'une main, quand sa fille trentenaire arriva, une bourreau de travail, une BCBG égocentrique, narcissique et maniaque.Qu'est ce que vous faisiez à ma mère?? Sa fille avait fait son entrée dans la chambre alors que le moniteur était en train de biper. Je me suis retournée d'un air un peu surpris, j'ai laché la main de la patiente, je ne savais pas trop quoi répondre. Je... Elle ne me laissa même pas le temps de répondre, cette vieille fille complètement dingue. Elle n'était jamais venue voir sa mère jusqu'à présent, pour Noêl, elle lui envoyait un bon d'achat pour la poste et elle lui avait fait envoyer des tulipes, alors que sa mère y était allergique et elle haussait me parler ainsi. J'avais tellement envie de lui dire ses quatre vérités, que je me mis à mordre l'intérieur de ma bouche. Vous êtes un de ces monstres?? Je sentais que ça allait déraper, elle s'avançait vers moi d'un air menaçant et en plus, elle commençait à jouer sur ce terrain là, alors que les émeutes se multipliaient. Je devais tenter de la raisonner, avant que les gens commencent à affluer dans le coin. NON N... C'était une tentative stupide et désespérée car les gens se mirent à entrer en masse dans la chambre en nous regardant d'un air choqué. A L'AIDE!! Le médecin responsable du cas de Madame Petersen arriva enfin. Mais qu'est ce qu'il se passe ici? Reynolds? J'allais lui répondre naivement "rien du tout", mais la folle furieuse me dévança. Cette fille... elle a tué ma mère!! Elle avait ses mains sur elle et elle l'a tué!! Sans que je puisse répondre un médecin me tira par le coude et me fit sortir le couloir s'était rempli et les gens me dévisageaient. Je n'ai même pas eu le temps de remettre mes gants, j'étais totalement paniquée à l'idée que mes mains ne touchent quelqu'un d'autre. Je me réfugiai dans les vestiaires et Amanda, une collégue me rejoint très vite. Tu vas avoir des problèmes, elle va porter plainte et elle dit que tu as euthanasié sa mère avec tes mains. J'avais pris le temps de mettre mes gants et de me changer, j'étais totalement pâle et désespérée. Je... je n'ai rien fais de mal... Elle posa une main sur mon épaule, recouverte par mon gilet en laine, elle voulait compatir, mais au fond, elle ne pensait pas ce qu'elle disait, je le savais et j'en avais rien à foutre. Je sais bien Ivy. La vieille allait claquer d'un jour à l'autre de toute façon. Viens chez moi pour la journée, ils te libèrent, le temps de calmer la folle. L'hôpital était tellement bondé et c'était le remue ménage, on eut pas trop de mal à sortir par la sortie de secours, sans se faire réperer. On partit en direction de sa petite maison, qu'elle louait pour elle et sa fille de douze ans, durant le chemin vers chez elle, Amanda ne m'adressa pas la parole, elle craignait d'avoir l'horrible confirmation de ce que disait la fille Petersen, que j'étais bien un monstre. La maison était assez sympa pour une mère célibataire, le truc bien douillet quoi, ça me disait pas grand chose, ça me rappelait trop toutes les maisons dans lesquelles j'avais vécu durant mon adolescence. Amanda se mit à faire du thé.n Personnellement, j'aurai été elle, j'aurai pas ramené une mutante potentiellement psychopathe, tueuse de petits vieux, chez moi mais bon c'est comme l'humour la peur, c'est une question de goût. Je vais à la salle de bain si ça te dérange pas... Elle me souriait toujours d'un air compatissant, j'étais persuadée qu'elle était complètement paniquée dans le fond, même si elle le cachait, mais bon, j'étais chez elle après tout, j'allais honorer son hospitalité pour la fin d’après midi. Pas du tout, vas y... J'étais tellement mal à l'aise à l'idée de m’immiscer dans la vie privée d'une collégue. C'était la première fois que je rentrai dans la maison de quelqu'un d'autre en y étant invitée. Je m’ôtai mes gants et me lavai les mains. Dehors, il y avait tout un tas de bruit bizarre, je voyais des ombres et une ombre rougeâtre fit son apparition. La vitre de la salle de bain était teintée et je voyais difficilement ce qu'il se passait dehors. Je décidai d'ouvrir pour voir de mes propres yeux. Vous imaginez pas à quel point la vision d'Henry au milieu du jardin accompagné de deux jeunes gens me laissa sans voix. Derrière eux, dans le jardin d'en face des gens semblaient en avoir après eux, les manifestants s'attaquaient à trois personnes? Ils devaient être spéciaux dans ce cas présent et je devais les aider, ça aurait très bien pu être moi à leur place. Je mis du temps avant de réagir, je ne sais pas trop pourquoi, le choc sans doute ou la fatigue de la journée. Je me penchai un peu pour regarder autour de moi à l'extérieur, l'odeur de brûlé et les flammes n'étaient pas imaginaires, le voisinage était en feu et ça n'allait pas tarder à arriver sur nous. Décidément la journée était superbe. Mon attention se reporta sur Henry et ses amis.

BON DIEU !! HENRY ?? Qu'est ce que tu fous là ?? Tu cherches la mort ??

Je fis signe à tout le monde de venir, d'un air paniqué, heureusement que la salle de bain se trouvait au rez de chaussé. Il fallait faire vite, je n'avais pas envie d'être molester par des manifestants en colère, ça m'avait déjà suffit à l'hôpital. Amanda m'appela, elle devait avoir été attirée par les bruits sans doute car elle arriva en regardant la scène d'un air choqué. Mais Ivy qui sont ces gens? J'haussai les épaules d'un air innocent et un peu je m'en foutiste je dois l'avouer. Des amis... Je vais pas te faire paniquer mais ya des gens supers en colère qui foncent par ici et y a le feu. Je me retournai vers les deux nouvelles venues que je n'avais jamais rencontré auparavant en souriant d'un air un peu forcé. Ivy Reynolds.Je présume, que je suis autant dans la merde que vous c'est ça? La question était principalement adressée à Henry qui était le seul à savoir l'étendue de mes capacités et qui en avait fait l'expérience, à l'occasion. Je savais bien que ça n'était pas le moment de rigoler avec ça ou de discuter, je préférai commencer à bouger de là. Dans le fond, j'étais un peu soulagée, les situations de crise ça me connaissait et je n'aimais pas plus que ça l'ambiance bien gentillette de cette maisonnée.
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Tania Basco

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[Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) Empty
MessageSujet: Re: [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)   [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) I_icon_minitimeMar 21 Aoû - 11:42

- Olivia ?

La petite tête encadrée de cheveux blonds passa par l’entrouverture de la porte. Ses des grands yeux noisette luisaient dans la pénombre de la chambre.

- Quoi ? rumina sa sœur d’une voix maussade, à moitié endormie.

- J’ai fait un cauchemar, je peux venir dormir avec toi ? Si je vais chez papa et maman, ils vont encore me gronder.

L’aînée se releva dans son lit, les cheveux en bataille, et plissa des yeux en direction de Tania. Elle replia à moitié sa couverture pour laisser une place à côté d’elle et tapota le matelas pour dire à sa sœur de venir. Cette dernière s’exécuta timidement, serrant son ours blanc en peluche très fort contre elle. Ses petits pieds claquaient au sol à chaque pas, alors qu’elle se dirigeait vers le lit. Une fois installée à côté d’Olivia, elle se coucha sur le côté, lui faisant face pour s’assurer qu’elle ne s’en irait nulle part. Pensée irrationnelle, mais qu’un petit enfant s’obstine à conserver, persuadé que s’il fermait les yeux, les personnes qui sont en sa compagnie disparaîtraient automatiquement. Les deux sœurs se regardaient en silence. Olivia n’avait que 5 ans de plus qu’elle, mais s’avérait beaucoup plus mature, posée et réfléchie que la cadette. Elle constituait une sorte de modèle pour Tania, quelqu’un qui lui inspirait un profond respect.

- Dis… tu crois que papa et maman t’aiment plus que moi ?

Olivia fronça les sourcils, surprise par cette question étrange.

- Mais nan, pourquoi tu dis ça ?

La petite baissa les yeux et plongea son nez dans le crâne doux et innocent de son nounours.

- J’sais pas… ils font que me gronder parce que je suis maladroite, et tu fais tout mieux que moi.

Sa sœur sourit, à la fois attendrie et amusée par la naïveté de sa sœur.

- Tu sais, même s’ils ne le montrent pas toujours, ils nous aiment toutes les deux autant l’une que l’autre. S’ils te grondent, c’est parce qu’ils font attention à toi, et qu’ils tiennent très fort à toi.

Tania lâcha un petit rire, flattée par les paroles positives.

- Hi hi, t’as raison Olive. T’es tellement intelligente, j’aimerais être pareille quand je serai plus grande.

- Contente-toi d’être toi-même… Je ne veux pas d’une sœur jumelle ! Allez, essaye de dormir.


Cette nuit-là, elle dormir à poings fermés, plongée dans un sommeil sans rêves ni voix étranges. La meilleure nuit de toute sa vie, elle ne s’était jamais sentie aussi vivante à son réveil. Et ça semblait si loin….



* * *



On dit que lorsque notre dernière heure approche, on revit les scènes les plus marquantes de notre vie en accéléré. Elles défileraient devant nos yeux à toute allure, comme une bobine de film lancée à toute allure sur un projecteur mal réglé. Mais Tania n’avait rien vu de tout cela. Elle avait juste repensé très fort à cette nuit-là, passée en la présence rassurante de sa sœur, où plus aucun souci ne pouvait venir la déranger. Elle semblait à l’abri de tout et ne craignait plus rien.
C’était comme si cette pensée pouvait la protéger des flammes qui dansaient tout autour d’elle, resserrant peu à peu son étau brûlant autour du trio, alors que les manifestants enragés avaient presque réussi à forcer la porte derrière eux. Elle ignorait d’où venaient ses cocktails Molotov, si c’était l’œuvre d’une de ces brutes ou d’un autre psychopathe qui passait par là et se voyait gonflé d’envies sadiques. Le fait est qu’ils étaient coincés comme des rats, pris au piège entre cette foule furieuse et le feu. Ils n’avaient plus aucun moyen de s’échapper.

Reprenant difficilement ses esprits, elle plissa les yeux et se protégea le nez et la bouche à l’aide de ses cheveux. A côté d’elle, Henry était à nouveau recroquevillé sur lui-même comme un fœtus géant, et Kurt semblait lui aussi totalement impuissant face à la situation dramatique. Tania ne pouvait rien faire non plus, ses pouvoirs ne lui permettaient malheureusement ni de lutter contre les flammes, ni d’en venir à bout des émeutiers. Il n’y avait plus la moindre lueur d’espoir… jusqu’à ce que, tout à coup, la fenêtre de l’une des maisons voisines à celle de Kurt s’ouvrit. Prise de panique, Tania crut d’abord que les manifestants avaient réussi à rentrer par une autre maison et s’apprêtaient à les attaquer. La blonde poussa même un cri de terreur et bondit aux côtés d’Henry, comme si ce pauvre homme pouvait faire le moindre geste pour lui venir en aide…
Puis elle vit l’inconnue s’adresser à Henry. De toute évidence, ils se connaissaient. La femme se trouvait dans une salle de bain dont la fenêtre donnait sur la cour extérieure où se trouvaient les trois spéciaux. Elle invita avec empressement son ami et les deux autres à entrer, ce qu’ils firent aussitôt. Tania dut prendre Henry par la main et le tirer de toutes ses forces pour le faire bouger, mais il finit par réagir. Une fois tous entrés dans la maison, ils entendirent une autre voix dans la maison. La demoiselle n’était pas seule, une autre femme était venue voir, inquiète, ce qui se passait. La dénommée Ivy ne prit pas la peine de s’étendre en explications et se présenta, avant de poser une question qui en disait long sur sa véritable nature, et qui montrait qu’elle avait bien compris dans quel pétrin elle venait de s’embourber. Tout à coup, un bruit tonitruant retentit dehors, et Tania força le groupe à se planquer en vitesse.
Dehors, les manifestants avaient fini par réussir à entrer chez Kurt, et se retrouvaient à présent face à ce piège de flammes, un peu surpris. L’un d’eux, celui qui semblait être leur leader depuis le départ, s’écria en levant le poing.


- Ils sont sûrement entrés dans l’une de ces baraques, on va fouiller tout ça !

Suivirent les acclamations de ses sauvages compagnons, qui s’éparpillèrent dans la cour enflammée pour tenter d’entrer dans chacune des maisons entourant les jardins. Tania se retourna et regarda la petite brune qui les avait sauvés.

- Merci à toi Ivy, mais il va falloir filer d’ici, sinon on ne va pas faire long feu… sans mauvais jeu de mot.

Elle ignorait d’où elle puisait la force de réagir, toujours traumatisée par les événements récents et, plus que tout, terrorisée par sa propre personne. Elle supposait que la recherche de réponses aux mystères qui l’avaient conduite ici étaient le principal moteur qui l’aidait à se battre, même lorsqu’il n’y avait plus une once d’espoir à l’horizon.
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MessageSujet: Re: [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)   [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) I_icon_minitimeLun 27 Aoû - 11:26

L’égyptien était fier de son coup, tellement qu’il avait sorti de la poche intérieur de sa veste en cuir un cigare épais, il mordit dedans d’un coup sec, arrachant dans un premier temps un morceau qu’il cracha à terre avant de l’allumer à l’aide d’une des flammes qui carbonisait le jardin et tenait aux pièges sa cible. Il ignorait complètement les deux autres, sa mission du jour était de récupérer la petite blonde, les deux puceaux pouvaient mourir là. Il observait la scène, pas gêné du tout par la chaleur ambiante, au contraire, elle l’attirait, il aimait ça. Mais très bien son petit plaisir personnel se changea alors qu’il préparait son arme d’étrange munition. Un cri, un appel, et sa cible qui disparait de sa vision :

« La garce… »

Il appuya sur une touche de son portable, plaçant une oreillette…C’est rapidement qu’une jolie voix venait adoucir sa colère du moment :

« Salut beau brun, ma voix sensuelle te manquait déjà ? »
« Pas maintenant poupée, la cible s’est barré, tu peux la localiser ? »

Il entendit quelque tapotement :

« Elle est chez sa voisine, tu l’as pas vu ? »
« Disons que j’ai forcé sur les cocktails… »

Après une remarque de plus bourré de sous-entendu, la jeune femme lui donna la localisation exact, préparant son arme et coupant la communication, il rangea son arme dans son jeans, quittant les lieux de son crime en courant. Il avait un avantage certain sur la foule en colère : lui, il savait quelle maison fouiller.
C’est dans la rue qu’il se mit à hurler :


« ILS SONT PARTI DE CE COTE ! »

Indiquant le chemin opposé de la véritable maison, il s’adossa alors à une voiture, juste en face de la porte d’entrée…Attendant l’instant où ces rats quitteraient la maison, et il savait…Il le ferait, dans le cas contraire, il serait à nouveau forcer d’utiliser la manière forte. Cigare en bouche, il fixait la maison. Attendant qu’il n’y ai plus un chat dans la rue pour reprendre la parole. Il parlait, fort, assez pour que ces gens les entendent :

« Je vais être clair, j’en ai rien à foutre du reste du groupe, je suis là que pour une seule personne, Tania Basco ! Alors ouais, c’est vrai j’ai pas franchement été cool tout à l’heure avec mon feu d’artifice maison »

Il retira le cigare de sa bouche, histoire de pouvoir articuler un peu mieux :

« Sérieux, je suis vraiment désolé ! Vous savez ce que c’est, on s’emporte, dans le feu de l’action ! »

Il ria de sa propre blague, plusieurs seconde même, avant d’arrêter de façon net.

« Arrêtons de rire un peu, deux minutes. N’essayez même pas de croire que je suis seul contre je sais pas…4 spéciaux maintenant ? Parce que sérieusement ça serait nous sous-estimé…Vous n’avez pas idée du merdier dans lequel vous êtes et je vous parle pas des manifestants. J’ai envie de dire que tout ça, c’est une histoire de karma, on vous a filé un truc surpuissant, vous vous en êtes servi pour votre compte, bref…Je ne veux même pas savoir, je suis vraiment incorrigible quand je m’y mets. »

Remettant le cigare entre ses dents, il prononça ses dernières paroles.


« Tania, t’a deux minutes pour sortir, ça te permettrait de sauver les miches de tes petits copains. »
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MessageSujet: Re: [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)   [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) I_icon_minitimeSam 1 Sep - 22:23

Il avait déjà renoncé à la vie. C'était une mesure un peu extrême, mais de loin préférable, selon lui. Pourquoi s'encombrer de faux espoirs quand on est encerclé à la fois par un mur de flammes, des poursuivants ayant perdu tout sens de la retenue, et un autre psychopathe qui avait à sa disposition pour une raison inconnue un stock de cocktails Molotov. Il était peut-être extrême de penser que tout était fini si vite, mais contrairement à celui de ses pairs, l'instinct de survie de Henry n'était pas très développé. Il était tout à fait tétanisé, roulé en boule par terre, quand il entendit la voix d'un ange.

Pas celle d'un ange à proprement parler, mais comment décrire une telle apparition ? Même pour l'homme qui était capable de gagner à la loterie simplement en se concentrant un peu, la voix d'Ivy qui l'appelait pour lui offrir une voie de secours dans ce moment critique avait des airs d'intervention divine. Il se détendit tout à coup, mais le choc était tel qu'il resta bouche bée, considérant l'air affolée de la jolie brune avec une crainte tout à fait différente de celle imposée par les flammes. Il fallut que Tania le prenne par la main pour le tirer vers la fenêtre pour qu'il daigne bouger. Il grimpa tant bien que mal, tremblant, et une fois rentré, il ne prêta même pas attention ni à l'arrivée d'une autre femme, ni aux mots qu'échangèrent Ivy et Tania, profondément ému par ce qui venait de lui arriver.

Après s'être attendu à ne plus jamais se relever, se voir accorder un peu de répit lui procurait un tel soulagement qu'il lui vint un élan d'affection soudain qui lui fit prendre Ivy dans ses bras, avant qu'il ne se souvienne qu'il valait mieux éviter de toucher à la petite demoiselle et qu'il ne s'en écarte avec crainte d'abord, puis avec gène. Tania intervint juste au bon moment pour dissiper tout embarras, à coup de machette. De toute évidence, elle avait les choses bien en main, bien plus que lui, et au même titre qu'Ivy, il lui devait très certainement son salut. La honte de devoir la vie à deux femmes deux fois plus petites et frêles que lui ne lui effleura même pas l'esprit : il était juste complètement soulagé de pouvoir se reposer sur quelqu'un. Sans honte, il estima que se concentrer sur sa respiration pour ne pas suffoquer dans la fumée du feu était une tâche en accord avec la valeur qu'il s'estimait posséder.

Dehors, les cris commencèrent à se dissiper, laissant au cœur de Henry le temps de se calmer, mais pas à ses tripes le temps de se dénouer. L'immobilité qui régnait, chacun attendant avec anxiété la suite des événements, avait le pouvoir d'instiller une peur moins brulante mais beaucoup plus aiguë que celle qui les avait hantée juste avant, comme si elle annonçait que ce qui allait suivre allait être bien pire. Le répit qui leur était accordé semblait bien cruel, et d'autant plus pour Henry que parmi la compagnie, il se sentait comme la cinquième roue du carrosse. Pendant que la tension montait, et qu'il voyait le visage de Tania et de Ivy se durcir, se préparant à la suite des événements, il ne put s'empêcher de ressentir un peu de la honte qu'il aurait normalement dû ressentir plus tôt. Considérant soudain la femme qui accompagnait Ivy, et qui visiblement était tout à fait perdue, il vit là l'ombre d'une tâche à sa mesure. Mais quand il tenta d'articuler quelques mots, il bafouilla, tenta de se racler la gorge mais s'étouffa, et abandonna l'idée.

La voix qui s'éleva lui ôta tout soucis de devoir affronter les regard interloqué de la femme à qui il avait essayer de s'adresser. Une voix pleine de confiance et d'importance, celle d'un homme qu'on imagine bien avec un chapeau de cow-boy, des lunette de soleil, le pistolet à la hanche, l'artillerie lourde dans le dos, le tout monté sur un cheval noir, et dont, malgré tout, on n'oserait pas se moquer.

« Tania, t’a deux minutes pour sortir, ça te permettrait de sauver les miches de tes petits copains. »

Pendant un long moment, Henry n'osa pas tourner le regard vers Tania, peu enthousiaste à l'idée de voir dans quel état de décomposition pourrait être son visage, et à celle que son propre visage trahisse une pointe de soulagement ; un soulagement qui lui faisait honte, mais savoir qu'il n'était pas la cible du psychopathe amateur d'explosifs espagnols lui redonnait soudain goût à la vie. S'il n'avait été que couard, il serait probablement déjà sorti dehors les mains en l'air, quitte à se faire légèrement malmener, tant que le fou furieux épargnait sa vie ; mais il avait bon fond, et même si les gens le terrifiaient, sa foi en l'humanité dépassait son instinct de survie et l'empêchait de sacrifier ses pairs pour sauver sa propre peau. Sa vie valait si peu, et pourtant, Tania l'avait certainement sauvée. Il ne pouvait pas la jeter dans la gueule du loup maintenant.

Tout d'abord, il profita d'être dans une salle de bain pour dénicher un miroir, et s'en servir pour espionner ce qui se trouvait dehors sans s'exposer directement. L'homme qui se tenait dehors (avec un cigare à la main, si ça c'était pas le signe d'un dangereux psychopathe éprouvant la nécessité de faire l'étalage de sa virilité) semblait seul, malgré ce qu'il avait pu vouloir insinuer.

« Bon... Il a l'air tout seul, mais ça veut pas dire grand chose. Tania, si tu es une tueuse en série, une terroriste ou quoi que ce soit, maintenant serait le bon moment pour en parler... Sinon... qu'est ce qu'on fait ? Il a l'air salement méchant, et on a grillé toutes nos cartes pour la fuite je crois, à moins que ces toilettes soient reliées au ministère de la magie. Ou par le toit, tiens. Si il vous reste une chance de fuir plutôt que de risquer l'affrontement (parce que sérieusement, il fait flipper ce mec), vous pourriez passer par le toit... Et je pourrais... rester en arrière, pour le retenir... parce que... De toute façon, il a dit qu'il me voulait pas de mal, hein. J'ai peur du vide, ok ? Peut-être que je pourrais lui faire peur assez longtemps pour vous donner une longueur d'avance. Et si il vous rattrape, vous aurez l'air moins ridiculement faible si je ne suis pas à côté. »
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MessageSujet: Re: [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)   [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) I_icon_minitimeLun 24 Sep - 14:11

Alors que le groupe cherchait une solution dans un silence d’outre-tombe, Tania intercepta une série d’ondes téléphoniques particulièrement proches. D’après leur situation et leur provenance, elles émanaient de devant la maison, là où se trouvait sans nul doute la personne qui avait balancé les cocktails Molotov, les piégeant comme des animaux en cage. Puisqu’il n’y avait rien d’autre à faire, elle écouta attentivement la conversation. La voix d’une femme se fit tout d’abord entendre, suivie de celle d’un homme. Les deux individus s’échangeaient des répliques sarcastiques, mais pas de doutes, ils parlaient bien d’eux.

« Salut beau brun, ma voix sensuelle te manquait déjà ? »
« Pas maintenant poupée, la cible s’est barré, tu peux la localiser ? »

Suivirent quelques bruits de touches de clavier. La jeune femme était sûrement en train de chercher des renseignements sur un ordinateur, ce qui n’augurait rien de bon. Ces gens avaient l’air organisés, ce n’étaient pas des simples petits manifestants en colère, ils étaient venus pour un but précis, et cet objectif se trouvait forcément dans cette maison.

« Elle est chez sa voisine, tu l’as pas vu ? »
« Disons que j’ai forcé sur les cocktails… »

C’était donc bien ce sale type qui avait joué avec eux, les mettant dans une situation désespérée. Mais il ne semblait pas vouloir les tuer, non. Il voulait autre chose. Suite à ces dernières paroles, Tania n’entendit plus rien. Le gars avait sans doute raccroché, ce qui la mit à nouveau sur ses gardes, surtout depuis que la femme au téléphone lui avait dit où se cachait le groupe. Sans perdre de temps, l’inconnu se mit à hurler à l’égard des manifestants, les attirant vers l’opposé de ce qu’ils cherchaient.

- Espèce de sale enfoiré… murmura Tania entre ses dents.

Cigare en bouche, il s’adressa d’une voix forte au groupe.


« Je vais être clair, j’en ai rien à foutre du reste du groupe, je suis là que pour une seule personne, Tania Basco ! Alors ouais, c’est vrai j’ai pas franchement été cool tout à l’heure avec mon feu d’artifice maison »

Profitant du discours de ce malade, la blonde se glissa discrètement au coin de la fenêtre afin de jeter un œil dehors et de voir à qui elle avait affaire. Le traqueur avait l’air nord africain et portait une veste en cuir. Il n’était pas vraiment rassurant et n’avait pas une carrure à laquelle on avait envie de se frotter.

« Sérieux, je suis vraiment désolé ! Vous savez ce que c’est, on s’emporte, dans le feu de l’action ! »

Il éclata de rire et Tania jeta un regard désemparé à ses compagnons. Elle s’éloigna à nouveau de la fenêtre, mais l’autre abruti continua à parler.

« Arrêtons de rire un peu, deux minutes. N’essayez même pas de croire que je suis seul contre je sais pas…4 spéciaux maintenant ? Parce que sérieusement ça serait nous sous-estimé…Vous n’avez pas idée du merdier dans lequel vous êtes et je vous parle pas des manifestants. J’ai envie de dire que tout ça, c’est une histoire de karma, on vous a filé un truc surpuissant, vous vous en êtes servi pour votre compte, bref…Je ne veux même pas savoir, je suis vraiment incorrigible quand je m’y mets. »

Qui était-il pour les juger de la sorte ? Tania n’avait cessé de se faire malmener par des humains, elle n’avait jamais fait de mal jusqu’à ce matin-ci. Les êtres soi-disant normaux étaient devenus de véritables animaux assoiffés de sang, et ils s’imaginaient encore supérieurs aux évolués. C’est le cigare à nouveau en bouche que le traqueur émit son ultime proposition.

« Tania, t’a deux minutes pour sortir, ça te permettrait de sauver les miches de tes petits copains. »

Son cœur fit un bond dans sa poitrine. Pourquoi elle ? Que lui voulait-il précisément ? Elle n’était qu’une petite serveuse discrète, simple et ordinaire. Elle ne s’était jamais fait remarquer, elle voulait juste mener sa petite existence paisiblement, malgré le pouvoir qui lui était imposé. Là, elle commençait réellement à paniquer. Quelles étaient les options ? Que leur arriverait-il s’ils décidaient de fuir malgré tout ? Cela semblait bien trop dangereux, surtout s’il disait vrai et qu’il n’était pas seul. Tania n’avait remarqué aucune onde radio à proximité, mais il valait mieux se méfier. Cette enflure pouvait avoir une équipe d’alliés situés pas loin, prêts à bondir au moindre travers. Etonnamment, ce fut Henry qui réagit le premier. Il jeta d’abord un coup d’œil discret au dehors, avant de prendre la parole.

« Bon... Il a l'air tout seul, mais ça veut pas dire grand chose. Tania, si tu es une tueuse en série, une terroriste ou quoi que ce soit, maintenant serait le bon moment pour en parler... Sinon... qu'est ce qu'on fait ? Il a l'air salement méchant, et on a grillé toutes nos cartes pour la fuite je crois, à moins que ces toilettes soient reliées au ministère de la magie. Ou par le toit, tiens. Si il vous reste une chance de fuir plutôt que de risquer l'affrontement (parce que sérieusement, il fait flipper ce mec), vous pourriez passer par le toit... Et je pourrais... rester en arrière, pour le retenir... parce que... De toute façon, il a dit qu'il me voulait pas de mal, hein. J'ai peur du vide, ok ? Peut-être que je pourrais lui faire peur assez longtemps pour vous donner une longueur d'avance. Et si il vous rattrape, vous aurez l'air moins ridiculement faible si je ne suis pas à côté. »

Tania secoua la tête de gauche à droite frénétiquement.

- Je ne suis pas une psychopathe. Je… je me suis réveillée pas loin d’ici, je ne sais pas ce qui s’est passé. Des gens blessés m’ont traitée de monstre. Mais je n’ai jamais rien fait de mal dans ma vie ! Je ne suis qu’une serveuse, je ne sais pas ce que ce type me veut. Je ne le connais même pas…

Sa voix chevrotante l’obligea à marquer une pause. Une fois son sanglot réprimé, elle prit une profonde inspiration.

- Il n’est pas question de vous mettre en danger. Il faut que j’aille me rendre, ou que je m’occupe moi-même de ce type. Il est hors de question que je sois la responsable d’autres victimes aujourd’hui, vous m’entendez ?

Elle tenta de réfléchir rapidement. Son réveil, debout au milieu de la rue. Les gens qui la fixaient avec haine et terreur. Tout cela avait dû se produire pendant son sommeil. Si elle trouvait des somnifères, peut-être que… non, trop dangereux. Elle risquait de faire du mal au groupe, ce serait la dernière chose qu’elle souhaiterait. Restait une ultime solution, à peu près désespérée, mais ça ne coûtait rien d’essayer. Elle se concentra et chercha une onde radio qui lui était devenue plus que familière. Elle ne tarda pas à en trouver, probablement à cause des émeutes qui surgissaient un peu partout dans la ville. Les flics devaient certainement se trouver sur les lieux. Une fois la fréquence atteinte, Tania redoubla l’effort.

*Officier Parkman, nous avons une urgence sur la 15ième avenue. Une jeune femme blonde accompagnée de quatre autres personnes est menacée par un homme armé. Dépêchez-vous !*

Le connaissant, elle savait qu’il comprendrait le message caché de cet appel, d’autant plus que le dispatching s’interrogerait sur la provenance de cette communication dont ils ne sont pas la source. Il ne restait plus qu’à espérer que ça fonctionne. Elle se tourna alors vers le groupe, tentant de conserver son calme.

- Je vais aller le voir. Ne vous en faites pas pour moi. Mais restez prêts à sortir et à courir le plus vite possible dès que je vous donnerai le signal. Ne sortez pas avant, quoiqu’il arrive !

Son cœur galopant à toute allure, résonnant bruyamment jusque dans ses tympans, Tania s’avança vers la porte d’entrée et tourna la poignée. La lumière du jour enroba son visage innocent et l’obligea à plisser légèrement les yeux. L’ordure se tenait sur l’autre trottoir, il n’y avait plus que la rue qui les séparait. La blonde s’avança lentement, levant les mains pour montrer qu’elle n’était pas armée. Elle était terrorisée et se concentrait au maximum afin de ne pas montrer de tremblements. Elle resta plantée face à lui, immobile, avec seulement 10 mètres qui les séparaient.

- Je ne sais pas ce que vous me voulez, mais vous devez faire erreur sur la personne. Je ne vous connais pas, et je ne veux faire de mal à personne. Je ne suis qu’une simple serveuse, et je ne me sers pas de ce que j’ai pour mon propre compte. Je l’utilise uniquement pour me défendre contre des enfoirés de première tels que vous. Vous ne savez rien de moi, avec vos airs de gros durs. Comme c’est facile de tirer dans l’aile du petit oiseau déjà en proie à un chat, n’est-ce pas ? Un lâche tel que vous ne mettra jamais la main sur moi. C'est vous qui avez failli nous griller, et qui nous proférez des menaces. Nous sommes maintenant traqués et battus sauvagement par les animaux que vous êtes, vous qui ne prenez même pas la peine de vous arrêter pour réfléchir et vous dire que cela aurait pu très bien vous arriver à vous. D'ailleurs, vous avez peut-être un pouvoir, mais ne le savez pas encore. Ce serait fâcheux, vous ne croyez pas ? Et dans ce cas, que ferez-vous ? Vous mettrez fin à vos jours ? Ce serait tellement cliché. Tout cela est d'un banal : dès que l'homme est effrayé, il faut qu'il agresse et tente d'éliminer la source de son inconfort, au lieu de s'arrêter pour réfléchir, essayer de comprendre et de cohabiter avec ce qui est différent d'eux. Après tous ces siècles de guerres, de génocides et d'intolérance, vous n'avez toujours rien compris... Et vous feriez mieux de vous retourner, ça risque de faire mal.

Sur ces mots, Parkman et son collègue se jetèrent sur l’homme en le plaquant au sol. Le coéquipier de Matt se mit à lui flanquer une tripotée de coups de poings alors que le télépathe dégainait son arme. Tentative de diversion réussie. Tania fit volte-face et cria en direction de la maison de l’amie d’Ivy.

- Dépêchez-vous, venez ! Et courez aussi vite que vous le pouvez !

D’un côté, l’agitation semblait encore régner dans le centre-ville. Mais il s’emblait qu’à l’opposé, en direction de la périphérie, c’était plus calme et la voie était libre. Cela restait la meilleure option pour fuir au plus vite.
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MessageSujet: Re: [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt)   [Ep. 2] Scream if U wanna go faster (PV Henry C, Ivy & Kurt) I_icon_minitimeMer 3 Oct - 8:58

La gamine semblait intelligente, assez pour sortir de cette maison sans ses camarades. Un sourire se dessinait derrière le cigare qu’il fumait tranquillement, offrant qu’une grimace à ceux qui l’observait. Il attendait, toujours adosser à cette voiture, il pouvait voir la peur émané d’elle. Et elle avait raison d’avoir peur, ce n’était pas n’importe qui qui courrait après ses miches. Mais sa peur ne lui ordonnait pas de fermer sa gueule, bien au contraire, elle se sentait obliger de l’ouvrir et de l’ouvrir bien grand. Dans un énième speech qu’il n’avait jamais cesser d’entendre encore et encore. Ça lui faisait toujours le même effet : Ca l’emmerdait.
Elle demandait qu’on arrête de la juger mais se permettait allégrement d’en faire de même avec lui. Bien sûr qu’il avait failli en faire une jolie viande grillé mais qui avait fait exploser New York ? Qui était derrière les attentats des sons of liberty ? C’était toujours cette même racaille et là on ne déplorait pas un ou deux morts cramer dans un incendie ! C’était des milliers de famille brisé ! Sans compter que cette idiote contrôlait tellement bien ses dons qu’elle en avait fait de même plusieurs heures auparavant, ce n’était pas qu’une ou deux personnes qu’elle avait tué ou blessé…Loin de là.

Mais malgré tout, il ne se sentait pas à l’aise, quelque chose clochait. Au fur et à mesure qu’elle parlait, elle semblait prendre une certaine assurance qui ne lui présageait rien de bon. Dans ce genre de situation, il ne fallait comprendre qu’une seule chose : T’es en train de perdre le contrôle !
C’était ce qu’il se disait, à l’instant même où un homme le plaqua lourdement au sol, la blonde hurlant à ses amis de s’en aller. Elle espérait réellement lui échapper ainsi ? Recevant les coups, il glissa sa main dans sa poche alors que Matt hurlait à son tour :


« LES MAINS SUR LA TETE ! »

Crachant son cigare foutu avec une gerbe de sang, il le laissa hurler encore deux autres fois, le menaçant de son arme avant de relever les mains, comme il le lui demandait. Et dans sa main se trouvait une étrange seringue, vide, il n’était guère difficile de comprendre que le contenu de cette seringue se trouvait déjà dans son corps.

« Qu’est-ce que… »

C’était la question de trop ! Les mouvements de l’Egyptien étaient beaucoup plus rapides que la normale, si bien que lorsqu’il fonça directement sur Parkman, il n’eut le temps de tirer de son arme à feu. Un coup dans les côtes, il se retrouve le souffle coupé et l’arme à terre qu’il attrapa, tirant à trois reprise sur le coéquipier de celui-ci, qui s’effondra, mort alors que derrière Matt Parkman suffoquait. Il aurait pu l’abattre, très rapidement même, mais il ne s’agissait pas de sa cible. Sa cible avait détalé comme un lapin et il n’était pas question de perdre du temps. Brisant la vitre du véhicule sur lequel il était adossé. S’y introduisant, il la fit démarrer rapidement, laissant derrière lui un flic mort et un autre encore en train d’essayer de retrouver son souffle.
Se dirigeant directement dans la direction où ils avaient pris la fuite.

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