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 Sur le chemin d'un futur.

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Zach Quins
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Zach Quins


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MessageSujet: Sur le chemin d'un futur.   Sur le chemin d'un futur. I_icon_minitimeJeu 17 Mai - 12:43

Assis sur un matelas moisi, je suis immobile. Ma respiration est faible et mon pouls lent. Mes pupilles sont blanches et mon visage vide. Quelle belle imitation du zombie. J'ai l'air d'un macchabée, pourtant, je n'ai jamais été aussi actif de ces dernières semaines. Je suis silencieux, mais à mes oreilles bourdonne un vacarme dans lequel je suis le seul à mettre de l'ordre. Il n'y a rien devant moi, seulement un mur décrépi, pourtant, confortablement, je regarde la télévision.
C'est grâce à un cher voisin , M.Ted Larkst qui, en plus d'avoir un nom imprononçable était le seul habitant accordant beaucoup d'importance à l’électricité et le net. Dans un quartier où même l'eau n'était pas régulière, c'était un peu un oasis pour moi. Il habitait dans le bâtiment d'à côté et il ne me fallut pas énormément de temps pour remarquer ce simple sifflement dans le silence électrique imposant qui entoure mon lieu de repos.
Je n'avais jamais profité de cette ressource jusqu'à récemment car tout d'abord, je n'en avais pas les capacités, mais aussi parce que rien de ce qui pouvait être en dehors de cet appartement ne m'intéressait. Ce lieu était comme mon petit paradis, un nuage d'insouciance duquel je ne voulais jamais tomber, mais il fallut que ce soit lui qui me pose finalement sur Terre.

Un soir, Zoya rentra en trombe en me demandant de capter une émission grâce à son téléphone et une radio miteuse, ce que je réussis à faire, malheureusement. Bien que je fasse tout pour l'ignorer, le fait que le monde continuer de tourner me frappait en pleine face, et il tournait à la catastrophe. Tout ce que je fuyais m'étais présenté, directement dans les cellules de mon cerveau, tout ce package morbide avec seulement un pixel lumineux. Le seul qui vint éclater ma bulle d’intolérance. Le WeK.
Ce fut le seul mot que je retins de ce contact avec l'extérieur et pendant plusieurs jours, je n'arrivais à me le sortir de la tête. Il fallait que je sache ce que c'était.
Alors je m'entrainais à étirer mon emprise jusqu'à l'appartement de notre cher Ted pour chercher à partir de son ordinateur, des informations sur cette étrange rumeur. Quelques jours furent nécessaire avant que je parvienne à communiquer à un appareil à plusieurs mètres de moi sans me déchirer le cerveau, mais à présent, la tâche me paraissait plutôt aisée.

C'est donc en ignorant les sites pornos que Ted me forçait dans l'esprit que je parcourais le net à la recherche d'informations. Mais je dus rapidement me faire une idée. Personne ne savait ce que c'était, ni d'où il provenait. Certains prétendaient l'avoir vu en action, mais les témoignages divergeaient, chacun avaient une théorie différente : le gouvernement qui nous ment, un chimiste raté qui découvre ça, un arme de terroriste, du lait pour bébé qui aurait révélé avoir ces effets, des chinois qui veulent nous empoisonner... Pour ma part, j'avais peu d'intéret sur d'où il provenait ou qui l'avait développé, mais plutôt, où on pouvait s'en procurer.
Oui je faisais partit des gens qui qualifient le WeK d'antidote, et j'avais l'intention de me soigner. Je n'avait jamais réussi à voir mes pouvoirs autrement qu'une maladie, une erreur de la nature, et même s'ils m'étaient utiles, je ne pouvais ne pas penser que je serais mieux sans eux.

Mes recherches me menaient toujours vers des dealers de drogues douteux et je m'étais presque convaincu d'aller à leur rencontre lorsqu'une véritable explosion m'avait cloué sur mon lit. Alexis Kane avait été capturé, mais plus important, on lui avait administré du WeK ou quelque chose de similaire qui lui avait supprimé ses pouvoirs. Le directeur de la prison avait même avoué que le produit provenait de ses propres locaux, qui croirait qu'une prison se lance dans la recherche pharmaceutique ? Je n'y croyais pas vraiment mais le fait qu'Alexis Kane soit enfermé prouvait bien que le produit marchait.
Mais un détail venait noircir mon tableau. La douleur. Personne n'avait encore évoqué ce détail de l'antidote. Était-ce vraiment assez douloureux pour faire flancher un des plus grands criminels de cette planète ? L'idée réussit à fragiliser ma motivation. C'était un mal pour un bien certes, mais je ne tenais pas à passer le pire moment de ma vie.

Vérifiant l'adresse de la prison, je me décidais enfin à quitter l'appartement et saisissant ma veste, je partis sans laisser de mot à mon hôte. Je savais qu'elle ne se fichait pas de là où je pouvais être comme elle aimait le prétendre, mais elle ne partageait pas mon avis sur le WeK et je préférais la laisser dans l'ignorance.
Le trajet fut long, mais le métro me permit de ne pas y passer la journée. Saisissant discrètement un ticket dans la machine, je parvins à faire mon voyage en toute "légalité" et arriva à quelque mètres du bâtiment imposant de la prison où était retenu Alexis Kane.
L'entrée de service ressemblait à celle de n'importe quel bâtiment, des sièges, des comptoirs et pas encore de barreaux. Il était difficile de se convaincre que derrière quelques couches de bétons se tenait des hommes horriblement dangereux. Mais je n'étais pas si inoffensif non plus.

M'avançant vers un guichet, j'offre un de mes plus beaux sourires à la demoiselle qui me regarda. Je savais que j'avais l'air d'un clodo drogué, mais je ne voulais pas l'effrayer non plus.
"Bonjour, je me demandais, est-ce que le directeur est là ?" demandais-je de la façon la plus polie qu'il soit. La jeune femme me dévisagea un instant, mais mes manières n'étant pas celles de l'image de je donnais, elle répondit tout de même d'un air méfiant.
"Le directeur n'est pas là. Pourquoi ?

"Oh, c'est juste que j'attends mon père, il devrait terminer son service bientôt, mais comme il voulait voir le directeur je me demandais si je devrais l'attendre longtemps."
Saisissant un peu plus mon personnage, elle sembla plus confiante et me rendit enfin un sourire amical. Après tout, c'était courant c'est les adolescents d'avoir l'air de clodos.
"Non, le directeur n'est pas là, ton père ne devrait pas tarder...

"Merci, euh puis-je me permettre de demander où sont les toilettes ?"
"Bien sûr ! C'est la porte juste là, pas celle avec des barreaux hein ?" indiqua-t-elle en plaisantant. Je la remerciait d'un sourire satisfait et me dirigea dans la direction indiquée. "Pas celle avec des barreaux, hein ?" avait-elle dit de sa jolie voix.

En quelque secondes, je convins la porte de me laisser entrer, les appareils électroniques ne sont pas dotés d'une chose aussi futile que la loyauté, surtout pas ceux de sécurités. Les portes sont faites pour s'ouvrir et un simple petit déclic dans son mécanisme lui ôte toute résistance. C'est donc avec aisance que je passe la première porte, puis une deuxième, puis une troisième.

"Qu'est-ce que tu fous là toi ?" s'écria un garde qui me surprit, attendant derrière la quatrième porte. Le fait de me voir à travers des barreaux le rassurait sûrement mais il avait déjà sa main sur son arme de service en me voyant approché. Prit de panique, je balbutiais. Mais accompagnant mes balbutiement, une autre petite voix résonna dans le talkie du garde, comme un petit "Psst ! Par ici !". Saisissant ma chance, je me concentrais sur mon nouvel ami pour me sortir de cette impasse. J'avais entendu la voix de cette femme, je pouvais la réentendre dans ma tête comme si je répétais une suite de chiffre. Il suffisait juste de...

"Allo ? Allo ? Tu me reçois ?"
Gagné. Le garde saisit son talkie sans me lâcher du regard, mais sa réaction étira un grand sourire sur mes lèvres.
"Sandy, c'est toi ? C'est quoi ce guignol dans le couloir là ?"
"Oui je voulais te prévenir, il va voir son père, laisse le passer."
"Ok mais... T'es sûre ?"
Comme réponse, je déhanchais le mécanisme de la porte qui le séparait de moi et m'avança, demandant l'a permission de m'avancer d'un regard interrogateur.
"Ouai bah vas-y !" finit-il par aboyer en reposant son talkie et en refermant la porte derrière moi. Mais alors que je m'apprêtais à fuir, une idée me retint sous le regard sévère du gardien. Il s'apprêta à me demander ce que j'attendais lorsque son talkie grésilla une nouvelle fois avec la voix de sa collègue.
"Oh et il y a un homme au parloir pour Alexis Kane, il faudrait qu'on l'amène."
"Un homme, j'ai pas laissé passé d'homme moi !"
"Oui ben justement il y est déjà et il attend !"
"Okay okay ! T'es de mauvais poil aujourd'hui... James, Alexis Kane pour le parloir."
M'éloignant, j'attendis d'être un peu plus loin pour laisser échapper un soupir de soulagement. J'avais peut-être un peu trop forcé sur ce coup. S'il fallait que je fasse ce numéro à chaque gardien que je rencontrais, je n'étais pas sûr de pouvoir tenir le rythme. Déjà, mon cerveau se comprimait douloureusement à chaque battement de mon cœur.
Heureusement, je ne rencontrais qu'un seul qui se mit en travers de mon chemin à l'entrée de la salle de parloir.
"Monsieur je ne pense pas que vous soyez au bon endroit."
"Je viens voir Alexis Kane." répondis-je fermement de ma propre voix. L'inconvénient, c'était que mon âge qui m'avait permit de passer pour quelqu'un d'inoffensif m'empêchait cette fois de paraitre assez important pour rencontrer le Grand Alexis Kane, trophée de la prison. Voyant que je ne parvenais pas à être convaincant, je sortis la même ruse que pour le précédent garde mais avec la voix de ce dernier.
"Y a un gamin qui débarque pour voir Alexis Kane au parloir, franchement depuis que ce mec est là c'est une vraie foire c'te prison."
L'homme, similaire au précédent décrocha son talkie sans arrêter de me dévisager. Je dus détourner le regard d'un air impatient pour évité qu'il ne puisse détecter le blanchissement de mes pupilles. Le changement était très discret lorsque je n'avais pas besoin de me plonger dans une autre dimension, mais l'homme semblait beaucoup plus malin que le précédent.
"Je le vois. Il est réglo ?"
"Bah aussi bizarre que ça puisse paraitre, oui. Enfin, d'après Sandy.
"Entendu."
A sa réponse, je m’apprêtais à m'éloigner, mais il me retint.
"Attendez. Sandy, j'ai un OVNI devant le parloir."
"Ah ? Il y a un homme qui vient voir Alexis Kane, est-ce qu'il est jeune et euh... sale ?"
Avec un sourire, je vis ma double imposture fonctionner et l'homme me laisser passer bien qu'il n'ait pas l'air très heureux de le faire. Je m'asseyais devant une vitre blindée où un téléphone m'attendait et pris enfin le temps de réfléchir.
J'allais voir Alexis Kane. Bizarrement je ne me souvenais pas à quel moment jamais décidé cela. J'étais parti dans l'idée de chercher où prendre du WeK, mais le directeur n'étant pas là, c'était vers la deuxième personne que je savais être en ces lieux et connaitre l’existence du WeK. Un homme très dangereux.

Alexis Kane fut annoncé par un garde qui ouvrit une autre porte blindée et je vis le garde que j'avais dupé me désigner du regard à son collègue. Mon rythme cardiaque s'accélérait alors que la panique montait un peu en moi, mais mon cœur sembla manquer un battement lorsque je le vis. Entre lui et moi, aucune barrière ne demeurait car il avait été amené de mon côté de la glace. Quelque part, j'entendais des sifflements qui m'indiquaient que c'était peut-être une très très mauvaise idée.

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Alexis Kane
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Alexis Kane


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MessageSujet: Re: Sur le chemin d'un futur.   Sur le chemin d'un futur. I_icon_minitimeMer 23 Mai - 1:22

L'eau était bouillante, à un point où son visage pourrait fondre sur place. Les yeux refermés, le souffle ralenti, le corps entièrement dénudé, il avait ce rare loisir d'apprécier ce qu'une bonne douche chaude pouvait apporter comme bien-être. Aussi ironique que cela pouvait être, il profitait de certaines choses de la vie alors que cette dernière lui était brimée de sa propre liberté. Être logé et nourri sans même en déboursser un seul sou, c'était donc le seul plaisir que pouvait se permettre les prisonniers. Mais pourquoi l'avait-il provoqué volontairement? Seul lui avait cette précieuse connaissance, un secret qu'il gardait, qu'il jalousait du plus profond de son être, et on ne pourrait jamais lui dérober. Les salles de douche de Rikers Island étaient vastes et spacieuses, réservant ainsi une place pour tous ceux qui le désiraient. Encore là, les salles de bain des établissements carcéraux étaient porteurs de nombreux mythes et légendes urbaines. Qu'est-ce qui pouvait bien se distinguer du vrai et du faux? Qu'est-ce qui était vérité et mensonge? Qu'est-ce qu'on ne savait pas de cette tanière aux sombres récits? Tout était possible, tout pouvait y pénétrer mais jamais rien n'en ressortait, bien que les rumeurs n'en étaient pas très flateuses. Les souvenirs qu'il retiendraient de cet endroit seraient une redoutable histoire à raconter, mais encore, était-ce matière à partager?

Finissant de se laver après un bon moment, Alexis se secoua la tête et se retourna en s'étirant le bras pour prendre sa serviette. Autour de lui, on discutait et se racontait quelques blagues. Personne ne semblait faire attention au ténébreux, de par sa redoutable prestance. Son physique était loin de lui procurer l'avantage dans un combat au corps-à-corps mais c'était loin d'être un avantage pour ses adversaires, lui qui était extrêmement agile et sans avoir des réflexes surnaturels, étaient déjà bien hors du commun. Essuyant son épaisse chevelure, c'est la vue voilée que Alexis entendit un cri rauque et douloureux, une victime qui cherchait à se faire attendre. Ne portant aucune attention à cette distraction, le ténébreux s'apprêtait à quitter la pièce alors qu'une voix forte et grossière l'appelait, lui lançait une invitation assez particulière.


Hey Kane! Tu veux pas manquer ce qui va se passer! Tu vas savoir ce qui arrive à ceux qui échappent leur putain de savon!

Une harmonie de rire gras s'enchainait pour convaincre Alexis, qui le savait déjà, que quitter ces lieux étaient la meilleure décision possible. Oubliant ce très désagréable évènement, sachant qu'à cet instant même, un homme était entrain de se faire sodomiser, c'est d'un pas assuré et décidé qu'il alla récupérer ses vêtements pour s'habiller de nouveau et prendre le chemin de sa cellule. Aucun gardien ne lui bloquait la route et ne lui posait aucune question. La directive avait été très clair au directeur, et il avait su l'appliquer rapidement d'une main de fer, c'était remarquable de sa part. Un homme honorable, qui pouvait tout perdre du jour au lendemain, victime des pires circonstances. Les couloirs étaient pratiquement déserts, la plupart des détenus étant aux douches ou à la salle des repas. C'était le calme plat, le silence le plus mortel possible. Parfois on lui lançait quelques regards méfiants mais sans plus. Un illuminé qui était destiné à l'isolation permanente eut l'éclair de génie de se jeter sur lui et de lui serrer vigoureusement la main, le félicitants pour ses exploits terroristes accomplis devant les yeux de tous. Une véritable jungle urbaine, c'était à rien n'y comprendre. Mais en arrivant devant sa cellule, alors que deux gardiens colossalement énormes l'attendait, le ténébreux avait déjà connaissance de la suite.

Une imposante porte blindée qui s'ouvrait, et le voilà l'autre côté de la glace alors qu'on lui présentait le tout premier visiteur de son séjour en prison. Aussi imprévisible que surprenante, l'arrivée de ce jeune homme, voir même, de ce garçon, fit légèrement sourciller Alexis qui ne s'attendait pas à cet inconnu dans ses propres parages. Très jeune, probablement dans le début de la vingtaine, d'apparence très médiocre et peu soignée, on aurait cru à tort que c'était lui le prisonnier et non le ténébreux, qui malgré l'uniforme carcérale, conservait un prestige inégalé dans tout l'établissement. Une étoile venait assombrir la lumière du jour. Un étranger de surcroit, voilà qui rendait leur rencontre des plus intéressantes. Restant postés aux côtés de la porte, les gardes ayant accompagnés Alexis se croisent les bras d'indifférences, laissant ainsi seuls dans leur confrontation silencieuse. La jeunesse contre l'expérience, la fougue imprudente contre le risque calculé, l'insolence contre l'ambition, deux entités extrêmes et opposés, des moralités antonymes, des valeurs objectes, et pas un seul mot avait été dit à leur intention. Observant Zach d'une neutralité absolue, c'est glacialement qu'il fit son accueil à ce jeune homme qui n'était pas seulement dans le danger, mais dans l'impasse, dans les ténèbres les plus incertains. Savait-il seulement ce qu'il venait chercher?


Nombreux sont les qualificatifs qui me sont affligés à ce jour. Un cruel terroristre, un salopard, une créature monstrueuse, une abomination, un sombre meurtrier, je suis tout ce qui peut rebuter l'espèce humaine en cette époque moderne où tout est à donner dans l'exagération. Est-ce pour cette raison, vous qui n'avez probablement pas encore atteint l'âge officiel de la maturité selon l'état, êtes sur les lieux de l'emprisonnement? Votre motif était-il si autant de sincérité? Cherchez-vous une illumination dans le plus creux de l'ombre? Savez-vous simplement à qui vous avez affaire? Et de par cette déclaration, je peux sembler si supérieur et manquant de modestie par rapport à mon statut social. La vérité y est, mais depuis ce jour, vous savez, je ne suis rien de plus qu'un prisonnier de la société, comme tous mes confrères, ou devrais-je dire, semblables, ici présent. Ne nous sommes pas tous identiques à la base? Des êtres d'émotions et d'instincts qui se nourrissent de leur avenir, de leur souvenirs. Nous différons sur ce point, cette faiblesse, je ne la connais guère. Un avantage extrêmement lucide pour la survie en ce lieu si néfaste. Mais qui aurait cru que j'aurais pu y succomber suite à une folie mal contenue? Après tout, n'ais-je pas déjà défier la mort une fois? Qu'est-ce qui pourrait bien m'empêcher de recommencer ce soi-disant miracle? Ce n'est pas une coincidence purement hasardeuse que je sois encore de ce monde. Ce n'est pas un coup de chance, si seulement vous saviez, c'est beaucoup plus que ça. Cela dépasse tout ce que vous pouvez savoir sur les êtres décrits, comme la population médiatique, comme des mutations. Mais celà ne fait plus la différence pour moi à ce jour.

Rejoignant une porte plus loin qui menait à une terrasse fermée, Alexis regarda le garde qui y était posté. Ce dernier lui ouvrit la porte sans attendre alors qu'on pouvait appercevoir une grande terrasse du second étage, encadrée par un épais alliage transparent de matériaux inconnus. Bien entendu, le tout était incassable et pare-balle, en faisant ainsi la parfaite défense. Le soleil se cachait derrière quelques nuages, laissant malgré tout certains rayons venir frapper le sol. Une mise en scène timide mais qui adoucissait les moeurs. Sachant qu'il était suivi de près par la curiosité de Zach, Alexis marcha bien calmement vers la grande fenêtre, prenant tout son temps, peut-être pour inconsciement tester la patience de son visiteur. Si cet homme avait fait tout ce chemin et s'était donné autant de mal pour faire la conversation à un dangeureux criminel de renommée mondiale, ce n'était pas pour rien. Le but était précis et visé, peu importe la haine qui lui hantait le coeur, si haine il y avait. Zach semblait autant perturbé qu'impresionné par le personnage de Alexis Kane, mais encore, ce ne pouvait qu'être une fausse impression, une image, une façade. Il n'y avait qu'un moyen de le savoir, ce pouvait être de précipiter les choses et il n'avait pas besoin de poser la question, mais à sa manière, il le fit malgré tout, alors que les doigts du ténébreux glissait lentement contre la supposée fenêtre.

Je n'ai plus besoin d'introduction à ce jour. Vous savez qui je suis, vous savez ce que j'ai fait et ce que peux accomplir, mais tant de choses vous ignorez à mon sujet. Est-ce la raison de votre possible interrogatoire? Vous êtes le premier à vous être précipiter pour la rencontre, ce devait être d'une urgence capitale pour que l'attente ne se fasse pas sentir. Vous rêvez de connaitre, vous fantasmez de savoir, nul besoin de le formuler, votre regard vous trahit suffisamment sur vos intentions. Ambitieux vous êtes de vous aventurer dans un chemin aussi sinueux et obstrué que celui-ci. Qu'en ferez-vous de mes réponses, de mes raisonnements? Et si jamais je décidais de vous inventer la plus fantastique des histoires? Les enfants se font, dès la naissance, racontés fiction et imagination, ce pourrait être la poursuite de cette houleuse tradition. Mais encore, qu'aurais-je à y gagner, dans les deux cas? Et puis, suis-je en position favorable pour remporter la manche? Le gouvernement croit avoir gagné dans sa lutte contre la mutation en faisant de moi un exemple de rigueur et d'efficacité. Ma capture est-elle le début de la fin? Cette paix que tous attendent depuis nombreuses lunes? Je livre encore cette guerre, et je le ferai jusqu'à la dernière goutte de sang qui se livrera hors de mon corps.

Voyant le reflet de Zach dans la devanture vitrée, Alexis sourit froidement pour signifier que tout n'était pas perdu pour lui et que Zach avait devant lui un homme qui était encore, malgré tout, en pleine possession de ses capacités.
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Zach Quins
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MessageSujet: Re: Sur le chemin d'un futur.   Sur le chemin d'un futur. I_icon_minitimeDim 3 Juin - 9:40

L'homme se trouvait devant moi, droit et impressionnant. Figé sur ma petite chaise, mon cerveau sembla bloqué, incapable de comprendre pourquoi celui que je cherchais n'était pas derrière la vitre blindée, mais à quelques mètres d'air en face de moi. J’aperçois avec horreur et panique que les gardes s'éloignent même, laissant le prisonnier libre de ses mouvements. Enfonçant mes doigts crispés dans le plastique bon marché de ma chaise, je me sens comme un animal piégé. Pourtant c'était moi qui avait demandé à voir Alexis Kane, j'avais fait tout ce chemin pour le voir et lui se trouvait devant moi sans avoir rien demandé.

Avalant avec difficulté ma salive, je dévisage le personnage en sentant mon corps trembler légèrement. Ce n'est pas la première fois que je voix cet homme, mais la dernière fois, au sommet de la Statue de la liberté, une distance temporelle de plusieurs jours nous séparaient. Même protégé dans mes visions du passé, j'avais frissonné devant l'énigmatique silhouette masquée plus que devant le dit leader des Sons of Liberty. Si Rick Baneson avait été le porteur de discours, Alexis Kane était celui qui avait empalé le maire au bout d'un des pics de la couronne de la Statue. Ne pouvoir comprendre de lui qu'une volute de néant sombre et opaque m'avait paru terrifiant, moi qui pensait pouvoir tout connaitre en reniflant la Trace de quelqu'un, je me trouvais devant quelque chose qu'il m'était incapable de comprendre.
Découvrir le visage derrière le masque, voir qu'Alexis Kane avait tout l'air d'un être humain n’eut rien de rassurant. Cette personne n'était pas un être humain et sa carapace si commune ne traduisait qu'à quel point il était doué pour tromper les pauvres brebis qui l'entourent. Mais je suis une brebis paranoïaque, et bien que j'essayais de me rassurer en me disant que ses pouvoirs lui avaient étés ôtés, je n'arrivais à me décrisper devant l'adulte qui me surplombait.

Dès que sa bouche s'ouvrit, je sentis un frisson glacé me parcourir l'échine à l'écoute de sa voix calme et posée. Ses mots me noyaient sans que je ne puisse vraiment en comprendre toute la profondeur et tétanisé, j'écoutai sans pouvoir l'interrompre ou répondre à ses interrogations. J'avais été celui qui l'avait demandé, pourtant, devant un discours si dense, j'eus l'impression que c'était lui qui était venu à moi pour me parler.
Malgré la modestie qu'il laissait transparaitre dans ses phrases, rien, en la personne d'Alexis Kane, n'avait de quoi me rassurer.

L'homme passa à côté de moi et je mis un certain temps à me rendre compte que si je voulais continuer cette entrevue, il me faudrait me lever et le suivre. Avais-je réellement envie de le suivre ? Je n'eus pas le temps de trouver de réponse avant de me lever un peu maladroitement. Dans le flot de ses mots, l'orateur avait le don de me donner l'impression qu'il avait beaucoup à dire, beaucoup à apprendre, et c'est par le puissant besoin d'en savoir plus que je le suivis prudemment.
Alexis s'était dirigé vers une porte qu'un garde ouvrit sans attendre comme un vulgaire major d’homme. Était-il réellement prisonnier ? Bien que ma raison m'en convainquait, ça n'était pas du tout l'impression que j'avais. J'avais plutôt la sensation d'être un humble invité du grand Alexis Kane, m'invitant à le suivre sur la terrasse de son château privé.
Le verre blindé qui nous entoura lorsque nous arrivâmes en ce semblant d'espace extérieur me permit de ne pas perdre toute notion de la réalité, mais je restais près de la porte et donc du garde en observant l'adulte caresser du doigt sa fausse liberté. Adossé contre le cardant de la porte, je craignais quelque part que si je prenais un pas de plus, on pourrait m'enfermer dans cette bulle. Et rester seul face à face avec Alexis Kane n'était pas vraiment un de mes souhait les plus chers.

L'homme sembla s'impatienter du silence de son visiteur. Il savait que je ne me serais pas permit de demander un homme dont j'ignorais tout, mais il n'y avait aucune raison que ce dernier sache quoi que ce soit de moi. Quelque part, j'en fut vraiment rassuré, comme si le fait qu'il ne connaisse pas mon nom puisse l'empêcher de me faire du mal. Mais il savait qu'il n'était pas simple de l'atteindre et réussir cette tâche impliquait que je n'étais pas là simplement pour l'écouter parler. Se sentirait-il blessé si je lui avouait qu'il n'était que le second choix de ma visite ?
Alexis frôla le but de ma visite du doigt et une fois de plus, il eu le don de me faire complètement flipper avec un simple sourire. Il ne devait pas avoir la télévision dans sa cellule de haute sécurité, pourtant il reprit une idée bien présente dans l'émission qui m'avait poussé sur la recherche du savoir. Une guerre, entre spéciaux et normaux ou entre nations entière. Une guerre dont le déclencheur serait un simple produit.

"L-Le WeK." bégayais-je alors nécessitant tout le courage que je trouvais en moi. "Je cherche des informations sur le WeK." développais-je me sentant bien misérable avec mes quelques mots devant le maitre des longs discours. Je tentais de regarder mon interlocuteur, mais rien qu'en apercevant son reflet dans le verre, mes jambes menaçaient de céder. Peut-être auais-je mieux fait de resté cloué sur ma chaise.
Alexis Kane était le seul à avoir subit un produit similaire à l'antidote miracle. Le directeur de la prison était resté très vague sur le sujet, disant que ça n'était pas réellement la chose dont toutes les rumeurs parlaient, mais au moins, j'étais sûr que ce produit existait vraiment, ce qui n'était pas aussi évident pour le "vrai" WeK.
Ôtait-il réellement tous les pouvoirs ? Fonctionnait-il sur tout le monde ? Allais-je vraiment être débarrassé de cette malédiction pour toujours ? Et surtout...
"On... On dit que ses effets sont euh... très douloureux." dis-je alors en baissant la tête.

La peur de la souffrance n'égalait pas mon désir de retrouver ma vie d'avant, mais il avait jeté un très grand froid sur mon enthousiasme. Si la chose avait été douloureuse pour un grand criminel comme Alexis Kane, mon corps de petit adolescent perdu ne serait sûrement pas aussi robuste. Je frissonnais à l'idée de l'homme si calme et puissant qui se trouvait devant moins pouvait être abattu par un produit que je cherchais à posséder.
Prenant mon courage à deux mains, je relevais la tête et affronta l'homme du regard. Malgré toute la peur, la lâcheté et le désespoir qu'on pouvait voir dans mes iris clairs, c'était ma détermination qui me permit de ne pas flancher. Heureusement pour moi, l'individu semblait très causeur, mes questions n'avaient pas à être aussi complexe que ses réponses pour que celui-ci me fournisse les informations nécessaires.
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Alexis Kane
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MessageSujet: Re: Sur le chemin d'un futur.   Sur le chemin d'un futur. I_icon_minitimeVen 15 Juin - 2:28

Du haut de son trône, la vue était imprenable. Le paysage urbain qui se dressait pour au creux de son sombre horizon avait de quoi le dégouter le plus profondément possible. Pourtant, la domination était sienne, on ne le voyait plus comme un pion de l'humanité mais élevé tel un roi, un despote, un dictateur regnant sur son monde d'une main insipide, sans scrupules. Moralité absent, un manque de coeur à une cause ayant perdu de l'espoir. Était-ce le début de la fin? La pénombre, douce et menaçante, rampait sous les doutes, planait au-dessus des têtes. Bientôt, ses menaces seraient mises à exécution. Il ne serait plus qu'une simple ombre qui se camoufle à sa guise sous les secrets et les mystères de la lignée temporelle. Il serait grand et majestueux, il serait dévoilé à tous et chacun, dans le confort de leur foyer, dans le plus profond de leur trame de rêves. Ce ne serait plus qu'une simple idée, une ambition que l'on croyait assombrie par la démesure exagérée. Ce serait le nouveau monde, une révolution que l'on attendait pas de si tôt. Il en serait le maitre de cérémonie, tout lui appartiendrait, tout lui serait vu selon ses propres valeurs. L'humain, tel qu'on le connait à ce jour, sa nature en serait profondément changée. De si loin il était parti, le début d'une obsession pour les ténèbres est devenu un profond désir de faire le passage vers l'immortalité, vers l'Histoire. C'était une longue marche vers le succès, vers la réussite, vers la victoire absolue sur l'aversité. Embûches, obstacles, contraintes, tout serait en travers de sa route pour l'empêcher d'accomplir sa fabuleuse destinée. Ce serait lamentable comme défaite, un échec sans précédents, alors que le Ténébreux serait bientôt à son apogée, malgré son apparente liberté défaillante, alors qu'en fait, jamais il avait été aussi proche de l'absolu. Tout était parfaitement sous contrôle. Le plan était le meilleur qui soit, mais, que compait-il faire?

Il était pris au dépourvu, il était dépassé par les évènements, il ne pouvait s'imaginer une telle réalité possible. Tout semblait plus fort que lui, et il y était, à l'affronter, sans aide, sans soutien, ayant comme seul allié son honnête volonté. Il ne comprenait rien, il ne savait et pourtant, il y était, malgré tout, malgré la peur, malgré la crainte, malgré la terreur. Il avait surmonté son plus grand cauchemar pour connaitre la vérité. Il avait été le premier à faire le pas vers le droit chemin, sans même en connaitre son déroulement. Après tout, que savait-il de Alexis mis à part ses vulgaires agissements au soi-disant nom des Sons of Liberty, ce regroupement futile n'ayant qu'été un divertissement planétaire de courte durée? À écouter le jeune homme parler de sa voix faible et tremblante, à l'écouter se questionner sur une fiction propre de l'humanité, il savait à présent pour Zach s'était présenté aveuglement devant son seul salut. C'était évident à en crever les yeux. La possibilité que Zach ne savait même pas lui-même pourquoi il avait eu l'audace de faire face à un être d'un calibre aussi élevé que Alexis. Poussant ses courageuses initiatives jusqu'à fixer le regard du ténébreux, c'était la détermination qui se lisait dans ses yeux, malgré, malgré tout. Alexis le savait dévoué corps et âme à une quête qui n'était pas la sienne. Le laissera dans l'ignorance serait d'une cruauté exemplaire et il n'en avait que faire. Toutefois, dans la situation présente qui l'avantage sur tous les fronts, le silence était un ennemi à écarter. S'appuyant légèrement contre une des grandes chaises de bois qui décoraient sombrement le pallier, ce n'était que le début d'une grande révélation. Si monsieur Quins aimait les grands discours, il serait servi. Ficelée d'un calme désarmant mais d'une intensité glacial, on entendait la voix du grand Ténébreux se propager à tous les coins. Les autres rares personnes présentaient ne s'y gênait pas pour y porter une oreille attentive, bien au contraire.


Une situation qui soulève une délicieuse ironie. L'état de la personne ne vous est guère important. Vous ne considérez aucumement son passé, ses capacités, son statut, ses souvenirs. Vous faites simple foi d'un évènement publique qui en affecte la population toute entière. Vous êtes à la rencontre d'un être humain victime du triste sort du délire créatif de la société alors qu'elle s'engouffre lamentablement vers le désespoir, cette désillusion, cet amère regret. Vous cherchez par la victime vous refaire votre chemin vers la source. Vous n'agissez pas pour un but commun qui pourrait vous donner l'opportunité de faire reconnaitre votre bonté parmi vos semblables, vous êtes un égoiste qui veut garder la stricte vérité à ses propres intérêts. Si c'en était le contraire, jamais vous n'auriez eu l'impudence de venir à ma rencontre, celui que l'on maudit, celui que l'on condamne alors qu'il ne représentait que grand porteur d'un sombre message rejeté de tous. Les gens ne possèdent aucune écoute. Aucune perception d'attention envers une sagesse vocale révélatrice. Une ignorance totale et directe, sans équivoque. Pourquoi ce volte-face, pourquoi ce changement, pourquoi soudainement, on s'intéresse au sort du ténébreux criminel enfermé entre murs et barreaux, ou plutôt, à ses pensées, à son vécu vis-à-vis une menace grandissante? Une consultation d'expertise alors que vous êtes sans l'ombre d'un doute vous-même béni par le surnaturel. Une perspective intéressante, voir intriguante. Votre présence mérite mention. Vous y êtes aller dans la facilité, vous ne possédez aucun mérite à vous posséder et pourtant, vous persévérez, et continuerez à le faire, jusqu'à ce que la dernière interrogation soit résolue. Je n'en demandais pas tant de votre part.

Soufflant un léger soupir à peine entendu, à peine audible, un cri du silence, Alexis Kane faisait preuve d'une constance très régulière, suivant son propre rythme, à sa propre guise. Jamais le ténébreux n'avait été pris au dépourvu par le questionement de Zach sur le Wek. Cela rendait le suspense bien plus attrayant et forçait le ténébreux ainsi donc à plonger de plus en plus creux dans les profondeurs de cette mascarade. Un mensonge dont l'ampleur avait dépassé toutes ses attentes les plus folles. Une histoire de sa propre imagination. Jamais la plus n'avait été aussi agile, et tous attendaient la prochaine page dans une impatience à s'en mordre le bout des doigts. La planète entière était à ces pieds à attendre sa prochaine trace d'écriture, à suivre Alexis dans son épopée carcérale des plus particulières. Supposément une libertée contenue et renfermée, voilà qu'il était au sommet de son art de la manipulation et la fourberie, de la tromperie, de la fausse croyance. Et dire qu'il n'avait guère besoin de ses pouvoirs pour faire un tel impact. La civilisation était beaucoup plus violentée par la frappe de ses paroles que l'obscurité de ses sombres dessins. Une façade intéressante, qui méritait d'être approfondie et explorée. Il était un véritable diable, un démon cruel et sans pitié, un être à la fois insipide et chaotique, mais surtout, imprévisible.

Faisant légèrement bouger son regard vers les cieux, il suivit du regard une trainée de nuages qui se formaient non loin de la prison, telle une tempête s'apprêtant à faire rage et déferler sa colère au—dessus de leurs têtes impuissantes aux mains de la nature elle-même. C'était bien peu de soucis comparer à toute la sensation d'exagération qui s'était formée depuis l'annonce du Wek aux habitants de ce monde. Ne se gênant aucunement pour rajouter de l'huile sur le feu, espérant ainsi de déclencher un incendie de confusion, Alexis se ferait un plaisir d'en faire voir de toutes les couleurs à ce jeune homme qui n'en demanderait jamais tant. Tout le faux, tout le mensonge, il était parfaitement ficelé, dans la plus grande des minuties, il serait dévoilé.


Le Wek. Une véritable légende avant même sa véritable naissance. Un produit toxique et mortel pour certains, un libérateur des plus grands maux pour les autres. Étrange que le gouverment n'en révèle pas sa véritable origine alors qu'il pourrait être la solution au dépérissement de la condition humaine. En toute simplicité, paraissant si innoffensif, se révèle une véritable destructrice. Une injection. Un liquide vous filant au travers du métabolisme, agissant comme un intrus à l'intérieur de votre corps. Il s'attaque à tout. Le moteur cérébral. Le système nerveux. La structure osseusse. Le coeur. Les organes. Tout ce qui peut avoir un lien quelqu'on avec votre capacité surnaturelle, votre mutation comme ils s'amusent à l'appeler depuis le temps, en sera affecté, voir attaqué. La douleur n'est pas progressive ou graduelle, elle est brusque, soudaine, foudroyante. D'une courte durée, ignorant la notion du temps à ce moment pour vous en faire une précision absolue, la douleur est présente, inévitable. Je soupçonne la réaction de chacun de nos semblables à être différente quant à leur pouvoir, leur situation, leur passé, leur avenir. Je n'ôse à peine vous imaginer si vous êtes atteint de l'indestructibilité. Jamais quelqu'un n'aurait autant voulu la main de la Faucheuse venir la réclamer plus tôt que prévu.

Troublant. Envahissant, Hypnotisant. Le regard de Alexis Kane était un véritable monument auquel Zach Quins faisait face en ce moment. Toute la dose de courage et de détermination qu'il avait assemblé pour lui permettre de tenir tête à son interlocuteur ne serait point suffisante s'il désirait poursuivre vers le chemin de la grande vérité. Il savait que le ténébreux était un savoir inépuisable, et que si il savait ce qu'il faisait, à jamais il en ressortirait grand et habité d'une connaissance que très peu possèdent.
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MessageSujet: Re: Sur le chemin d'un futur.   Sur le chemin d'un futur. I_icon_minitimeVen 13 Juil - 8:45

Je sortis le souffle court de ce long discours comme si j'avais été celui à le prononcer. Le maitre des mots lui, semblait en parfait contrôle de ce qui sortait de sa bouche à un rythme froid. Une victime, cet homme n'en n'avait pas du tout l'allure ainsi placé sur ce semblant de terrasse. Il parle de désespoir, de malédiction, de condamnation et de rejet. Il m'accuse d'être insensible, égoïste, ne me souciant que de mes propres intérêts mais son discours plaintif résonne à mes oreilles comme toute autre chose que les gémissement d'un homme enfermé. Son regard incisif, sa stature droite et sûre faisaient monter en moi une étrange insolence et l'envie de lui répondre "ben oui, qui en ce monde s'inquièterait de la vie d'Alexis Kane, le terroriste meurtrier maintenant emprisonné, plus que de la sienne ?". Mais mes lèvres restèrent closes, crispées, bien moins habile au discours que celle de mon interlocuteur.
Une fois de plus, alors que je suis celui qui visite le prisonnier, alors que je suis celui qui sait pourquoi il vient, que je sais qui est Alexis Kane alors que lui ignore tout de moi, je ne me sens pas du tout le maitre de la situation. Est-ce son attitude de propriétaire des lieux ou ses remarques agréables sur ma venue ? En tout cas, j'ai la bizarre impression de n'être qu'un pion appelé par le bagnard pour lui apporter un peu de distraction. Inconfortable, je me redresse contre mon bout de mur sans encore oser m'approcher plus du phénomène et m'éloigner du garde.
"Vous n'avez toujours pas répondu à ma question." Allais-je souligner au beau parleur dont les phrases alambiquées avaient l'art d'avoir l'air pleines de sens et de révélations, mais qui me laissaient tout aussi ignorant qu'avant. Mais comme un expert de la conversation et de son rythme, le prisonnier reprit sa tirade en commençant par le terme qui lui vaudrait toute mon attention et mon silence. Mes yeux s'écarquillèrent et ma gorge déglutit avec difficulté le peu de salive que contenait encore ma bouche sèche.
Je savais tout ce qu'il y avait à savoir sur le WeK ou du moins, mes recherches très approfondies sur le réseaux d'information planétaire m'avait révélé tout ce que Alexis Kane ou le reste du monde pouvait savoir à propos de ça. Pourtant, je me délectais de me voir une fois de plus compté son histoire de la bouche du grand orateur. En ses mots, le produit semblait être d'une noirceur effrayante et bien que son visage restait impassible, la peur transpirait des termes qu'il choisissait. Alors qu'il décrivait seconde par seconde les effets dévastateurs du WeK, je me sentais crispé, nauséeux, comme si ses mots affectaient mon corps comme la dite chose. Lorsqu'il parla de douleur, je sentis mes jambes faiblirent et me laisser glisser lentement sur le sol.
Essoufflé, transpirant, j'observais toujours le conteur avec grande attention, mais maintenant sur le sol, je ne pouvais que ressentir toute sa supériorité. Je tremblais. De peur ou d'excitation, je ne saurais le dire car jamais je n'avais ressenti une telle présence. La Faucheuse, la délivreuse de souffrance, ça n'était peut-être qu'une métaphore, une image dans la bouche de Kane, mais dans mon esprit embrouillé, le masque de la mort lui sied à ravir.
Je n'étais pas indestructible, loin de là, mais trop faible pour ôter ma propre vie, je me condamnais à vivre esclave des battements de mon propre cœur. Devais-je le supplier comme je le suppliais déjà physiquement ? Ou devais-je lui cracher à la figure pour oser penser à Claire Bennet de son esprit répugnant ?

"Tout va bien monsieur ?"demanda alors la voix du garde qui s'était permit un regard dans la salle. Je ne sais s'il s'adressait à moi, mais revenant à la réalité, je me relevais maladroitement. "Oui, oui." lui répondis-je pour le faire partir.
Allons Zach, me disais-je de nouveau debout, ce n'est pas le désir de mourir qui t'a conduis jusqu'à cet individu. Ce n'est pas le désir de sentir une fois de plus la lame de Claire Bennet lacérer ton âme. Ton seul désir est...

"Le WeK." repris-je d'une voix quelque peu mal assurée, le regard planté dans le sol. Elle était la solution miracle, celle qui remonterait l'horloge de ma vie à avant que devant mes yeux, se referme doucement et délicieusement une plaie sur la peau d'une jeune blonde. A quand mon plus grand mystère était d'observer des aurores boréales si près de l'équateur. A quand New York n'était qu'un repère de rappeur et businessman.
"Il m'en faut." dis-je enfin en osant de nouveau affronter ce regard sans émotion. La souffrance n'était qu'un détail, une tâche sur mon pass pour la délivrance. Même si ma confiance et ma détermination dans mon projet se trouvait affaibli par la peur de la douleur, la fermeté dans mes propres mots me confirmait quelle était ma voie.
Mais avant que mon interlocuteur ne puisse se lancer dans un nouveau de ses discours dans lequel je ne savais discerner le vrai du faux, je le prévins qu'il ne pouvait me leurrer comme la plupart des médias. "Ce n'est pas en ces murs que ce produit est créé. Il n'y a aucun espace, aucun circuit le permettant. Lorsqu'on vous a injecter le WeK, c'était ici ou vous a-t-on emmené ailleurs ? Où sont les labos ? Avec qui travaille cette prison ?"
Peut-être était-ce du à ce sentiment étrange qui me poursuivait depuis que je me trouvais face à Alexis Kane, mais j'avais l'intime conviction qu'il savait plus de chose qu'un simple prisonnier devrait connaitre. Des réponses, il semblait en avoir pour tout, alors pourquoi pas pour mes questions ?
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MessageSujet: Re: Sur le chemin d'un futur.   Sur le chemin d'un futur. I_icon_minitimeMar 7 Aoû - 3:57

Un désir, une profonde envie, un véritable fantasme, une quête personnelle menant à une obssession compulsive. Une inquiétante maladie qui rampe sous vos pieds tel l'ombre de vos pire soucis troublant la paix intérieure. Brusquement, elle s'infiltre dans votre corps et escalade votre métabolisme à la vitesse de l'éclair, à la recherche du point faible, de cette partie qui pliera l'échine sous la menace de la destruction. C'est la catastrophe, c'est l'infection, de tous les recoins, de chacune des mémoires, des pensées, des souvenirs, des idées, des valeurs. Une métamorphose, véritable, c'est devenu plus, beaucoup plus qu'une simple ambition poussant vers des motifs démesurés. Elle vous transforme, l'être le plus pur est perverti, corrompu, comdamné à répondre à des pulsions meurtrières qui échappe à toute forme de contrôle ou de maitrise. Elle vous dévore de l'intérieur, petit à petit, vous réduissant à néant, faisant de vous une force passagère ainsi perdu de sa puissance. Tout ce que l'humain moyen serait prêt à faire par égoisme pour accomplir ses propres rêves, ses plus grandes fantaisies, peu importe leur origine, peu importe leur nature. Aucun jugement, aucune moralité, toutes les raisons sont acceptables pour franchir la limite de la tolérance, et ainsi violer les frontières d'un territoire virulent, dangeureux, risqué mais incroyablement payant. Rejoindre l'impossible, l'impensable et contre toute attente, l'accomplir, le réaliser. Et il l'avait fait, de son plein gré, de son unique volonté.

Zach le savait, et rapidement, il avait compris le pourquoi de sa visite en un lieu qui ne devrait pas être. Ce jeune homme était un certain phénomène intéressant, établissant rapidement que le leurre des laboratoires à l'intérieur de l'établissement carcéral était faux sur toute la ligne. Voilà une optique qui devenait plus excitante, soutirant enfin une légère sensation de défi au ténébreux qui en avait pourtant vu d'autre au cours de son existence. Comme si un vulgaire garçon à la recherche d'un soi-disant remède pour tout ce qu'il y a de plus naturel pouvait lui causer troubles et inquiétudes. Pourrait-il venir faire trembler ce qui fonde de main de maitre les plans d'un homme qui n'a plus aucunes preuves à faire pour faire étalage de ses nombreuses ressources? Pourquoi tant d'interrogations? Pourquoi tout ce questionnement alors que la vérité n'était pas sienne? Pourquoi ce jeune homme courrait-il après ce qui était établi dans les faits comme une construction mensongère déviant l'espoir de l'humanité vers un autre centre d'attention? Ses intentions n'étaient pas douteuses, elles étaient strictes, précises, arrêtées, décidées, c'était un chemin tracé à l'avance qui se dirigeait non pas seulement vers les profondeurs de l'inconnu mais autant sur une idée chambranlante d'une réalité faussement préconçue. Voyez-vous, lorsqu'on observe la situation en hauteur dans une position de domination, c'est le genre d'insecte qui s'est introduit sans qu'on le veuille et qui devient relativement... gênant pour la réussite.

L'intensité de l'affrontement était palpable. Ce n'était pas seulement Alexis Kane contre Zach Quins. Ce n'était pas seulement un garçon incertain contre un homme confiant. Ce n'était pas seulement un soupçon de lumière contre une masse d'ombres. C'était une âme en peine qui cherchait ce que la vie qui pouvait lui offrir contre une abomination qui chassait jour et nuit la vérité en attendant que la Mort vienne le réclamer. Il n'en avait pas peur, il l'attendait, prêt pour la serrer dans ses bras et l'attendrir jusqu'au plus creux de sa tombe.


Vous êtes une espèce à part entière, jeune homme. Vous ne cherchez pas à être satisfait et abreuvé de ce qui vous est lancez comme premier appât. Vous allez plus loin, vous chercher la grosse prise, celle qui saura appaiser votre appétit le plus féroce. Vous ne vous contentez plus des restes que l'on est tenté de léguer aux appauvris, aux plus démunis d'entre nous. Sur la voie de l'art carnivore, un chasseur en devenir vous êtes. Le disciple du sport de la faim sous une toute nouvelle forme. Ainsi se présente la jeunesse d'aujourd'hui, cherchant à relever tout ce qui est à leur taille. C'est une forme de démesure voyez-vous, une façon de s'affliger de sur-estime de sa propre présence sur Terre alors que vous êtes encore à vous demander ce que le sort de l'évolution vous réserve. Vous êtes fascinant. Votre cause ne demande plus d'explication, je comprends l'ampleur de votre questionnement et vous êtes persuadé que je saurai y répondre avec une expertise que jamais vous n'auriez retrouvé chez une autre créature respirant le même air que vous et moi, n'est-ce pas? Vous n'aviez aucune idée de qui j'étais mis à part mes ridicules frasques populaires rendues publiques grâce à la magie de la télévision, mais vous avez courru le risque, pour apprendre, pour connaitre, pour savoir. Même les scientifiques les plus doués de l'ère moderne ne poussent l'audace à ce point. Incousciance? Sans l'ombre d'un doute.

L'heure cruciale était arrivée. Le moment décisif était à nos portes. Soufflant un léger soupir à l'intention du destin, Alexis ferma les yeux un moment, donnant la parfaite illusion qu'il cherchait à se ressaisir ou qu'il cherchait ses paroles. L'illusion ne pouvait mieux être. C'était l'image qu'il souhaitait projetté, sachant que cela pouvait, même si ce n'était qu'un moment bref et rapide, déstabiliser Zach dans sa préparation mentale face à la cruelle vérité. De nouveau, comme une pièce de théâtre que l'on présentait chaque soir, le parolier servit son art sur un véritable tableau d'argent, une pièce de résistance que l'on dévorait de la plus grande écoute. Le regard ne faisait plus que percer, il pénétrait l'âme dans ses plus sombres profondeurs. Un malaise, un incomfort qui ne laissait personne dans l'indifférence.

Lors de mon injection du Wek, j'étais ainsi donc dans le froid et l'ombre confinée de ma pauvre cellulle. Un homme qui avait toutes les similitudes à un scientifique était accompagné de trois gardiens pour s'assurer la surveillance et en cas de besoin, contrôler les prisonniers si jamais il y avait débordement. Et vous pensez honnêtement que j'ai connaissance des lieux de la fabrication de produit supposément le remède de toute la civilisation? Retenez bien qui je suis, le directeur a bien pris toutes les précautions nécessaires pour s'assurer que je ne mette pas la griffe sur des renseignements pouvant compromettre la sécurité de milliers, voir de millions d'êtres vivants. Avec vos demandes si bien ciblées, pourquoi ne pas vous êtes dirigé à son intention plutôt que de vous être laissé tomber dans les bras d'une malheureuse victime? Le gouvernement vous sache nombreux secrets et mystères, beaucoup plus que je pourrais le faire alors que je suis reculé dans le plus crasse des refuges. Ainsi peu de réponses alors que tant d'attentes s'étaient manifestées. Croyez-vous avoir perdu votre temps? Réfléchisse-y attentivement, auriez vous obtenu satisfaction de celui qui dirige secrètement cette opération? Aurait-il fait une grave erreur en se déclarant porteur du Wek devant les yeux de la curiosité entière? Serait-ce un coup stratégique placé au meilleur moment de sa part? Rien de mieux qu'un peu de couverture médiatique pour atteinte à sa propre réputation. Tout ça pour le Wek. Tout ça pour réduire à néant un homme que l'on aurait aussi bien pu faire tuer sur le champ. Cette incohérence demande à être questionnée, pourquoi ne suis-je pas mort? Pourquoi mon exécution n'a pas été mise à terme? Je représente la plus grande menace depuis cet illuminé de Gabriel Gray, ou Sylar devrais-je affirmer, et on ne fait que me laisser pourrir dans la moissisure de l'hypocrisie derrière un assemblage de barreaux forgés à même le métal et l'argent des faibles? Ne trouvez-vous pas que ce raisonnement pitoyable fait appel à un manque à combler de sens logique?

Si le regard du ténébreux était à la fois terrifiant et envoutant, sa voix tombait comme une lourde brique. Lourd de sens et ombragé par l'incertitude et l'assurance, le discours portait totalement à confusion, alors que les mots s'entrecroisaient pour former une chaine infernale de phrases qui mettait plus qu'aisément le feu aux poudres. Alexis Kane n'était peut-être pas le criminel le plus meurtrier, le plus sanglant ou encore le plus violent, mais définitivement la manipulation elle-même, l'excellence de la corruption. Si seulement ses intention avait été bonnes et louables, il aurait été le plus grand politicien du millénaire. On aurait pu lui prédire une carrière remarquable, et qui sait, peut-être même le siège présidentiel à la Maison Blanche, ayant ironiquement participé à sa destruction. C'était légèrement rigolo quand on y pensait. On aurait pu en rire, se bidonner jusqu'à en perdre tout son sang et devenir blanc de frayeur. Mais l'heure n'était pas à l'humour, la gravité de la situation dépassait tout ce qu'on avait pu imaginé. Alexis s'en donnait à coeur joie sur son grand échiquier dont personne avait la connaissance. Monsieur Campbell étant le roi, et Galadriel l'un des fous du duo, Zach se traduisait dans l'excellence de la définition du cavalier. Il galope seul sur les grandes plaines, cherchant à traverser le bon terrain, jamais en empruntant les mêmes routes que les autres. Et au dernier instant, c'était un virage soudain qui l'attendait, un changement de cap parfois salutaire, parfois suicidaire.

Il était redoutable, et il le savait. Le ténébreux s'approcha lentement vers son adversaire pour donner du poids à sa prestigieuse prestance. Ce n'était plus un prisonnier, ce n'était plus un simple résident d'un vulgaire établissement carcéral. Son identité présente s'était envolée, c'était beaucoup plus que ça. On le qualifiait de Prince des Ténèbres. Aujourd'hui, le trône lui revenait, depuis des lunes, depuis de trop longues nuits sombres et cruelles, c'était le véritable Roi des Ombres. Et dire que cette ultime vérité se basait sur le mensonge qu'impuissant il était devenu. Par la simple puissance des mots, il s'en était à remis ce prestigieux titre. Et jamais personne ne pourrait le changer, que le Wek existe vraiment ou pas...
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Zach Quins
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MessageSujet: Re: Sur le chemin d'un futur.   Sur le chemin d'un futur. I_icon_minitimeJeu 11 Oct - 8:51

[HRP : Toutes mes excuses pour avoir négligé ce sujet au profit du scénario et pour la qualité de ce dernier message. Pardon Embarassed ]

J'avais peine à rester debout devant le phénomène Alexis Kane. Une partie de moi était attirée vers l'homme comme si celui-ci était doté de son propre système de gravité, alors que mon autre moitié me hurlait de m'enfuir en courant. En équilibre au dessus d'un vide invisible, je me sentais léger, faible, une plume au milieu de vents vertigineux. Il suffisait d'un mot d'Alexis Kane pour m'attirer à lui ou me faire déguerpir, mais bien sûr, un mot n'était pas le genre de l'Ombre.
Ses lèvres s'entre-ouvrirent enfin et, retenant ma respiration j'attendais d'avoir ma réponse. Mais trop rapidement, je me trouvais submergé par des phrases et des phrases qui ne parvenaient pas à avoir un sens dans mon esprit. Englouti par une vague noire, je me sentais retomber lourdement sur mes pieds et m'enfoncer doucement dans un marécage gluant. Y avait-il une réponse dans tout ce fatras de mots ? Me fallait-il chercher ou juste attendre que la marrée passe ?
Perdu, muet, je ne pus rien faire d'autre que fixer bêtement l'orifice sombre dont s'écoulait tout ces sons.

- Qu- Je ne comprends pas. finis-je par vomir d'une voix éteinte lorsqu'il y eu un assez long silence pour signifier mon tour dans la joute orale.

Qui était Alexis Kane ? Quelques années plus tôt j'aurais cherché dans mon livre d'histoire en espérant que ça n'était pas dans le test. Plus récemment, j'aurais saisit mon arme pour vaillamment me mettre en chasse du montre connu pour ses agissements au sein des Sons of Liberty. Mais maintenant, je me trouvais devant lui, suspendu à ses lèvres comme si Alexis Kane n'était qu'une boite à réponse. Il soupira, doucement, froidement, et tel un courant d'air d'hiver, son souffle me fit frissonner. Elles étaient là, mes réponses, juste au bout de ses lèvres et je pouvais le sentir. Mais au lieu de l'espoir, de l'obsession qui m'habitait, ce fut un profond désespoir qui vint me remplir, une peur panique qui me figea plutôt que de me pousser à atteindre la fin de ma quête. Dans mon dos, je ressentis une pression rude et froide comme des mains glacées m'obligeant à me calmer, et à écouter, comme un gamin sage en classe.

Et j'écoutais. Cette fois des mots s'illuminèrent dans mon esprit comme des lanternes sur le long chemin sombre et sinueux du discours d'Alexis Kane. WeK, cellule, scientifique, surveillance, je pouvais presque voir la scène se dérouler devant mes yeux comme si j'usais de mon pouvoir, mais les mots seuls de l'orateur me suffisaient. Puis vint la fin du récit, court et intense.
Qui était Alexis Kane ? Cette question dont je n'avais que faire semblait revenir à nouveau. Il n'était pas qu'une simple boite à réponses et dans ses longs discours alambiqués, rares étaient les vérités, les informations, les réponses. Alexis Kane n'était qu'un prisonnier, qu'un esclave des médias qui faisaient de lui un exemple, qu'un petit homme projetant une grande ombre.
Ses yeux vinrent trouver les miens et comme armés de serres, s'accrochèrent au miens avec force. Dans sa bouche, ce n'étaient plus des réponses mais des questions qui s'insinuaient maintenant dans mon esprit. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Dans quel but ? Je sentais mon cerveau tourner et tourner dans mon crâne comme dans une machine à laver et la seule chose qui me retint de perdre la tête furent les yeux froids et fixes d'Alexis Kane. Réfléchis, me disait-il. Qui ? Réfléchit. Comment ? Réfléchit. Pourquoi ? Réfléchit !

- Je ne comprends pas. répétais-je d'une voix suppliante, le souffle court et l'esprit embrouillé. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Il avait raison. Qui ? Pourquoi ? Tant de questions sans réponses, tant d'incertitudes. Où poser les pieds ? Comment savoir ? A qui faire confiance pour se guider ?
Je me morcelais sur place alors que devant moi, se grandissait le prisonnier. Comme une ombre se nourrissant de mes peurs et mes angoisses, se fut à son tour d'être attiré. Il s'approcha, lentement, d'une démarche funèbre, détruisant à chaque centimètre le peu d'assurance qu'il me restait.
Si grand, si puissant, comment pouvait-il être prisonnier ? Qui pouvait bien avoir le pouvoir de le retenir ? Pourquoi restait-il enfermé ? Dans quel but ? Réfléchis !
Son pied se posa, si proche, et comme si le courant s'était coupé dans mon corps, je rechutais au sol tel un automate éteint. Mes yeux bleus pâles, eux, n'avaient pas quittés les orbites sombre de l'homme et mon regard de pure terreur fut la seule preuve que je ne m'étais pas évanoui. Perdu dans le vortex noir de son esprit, je sentais ma tête se faire aspirer et avec elle toute mes questions. Il prit tout, jusqu'à ce qu'une seule question me reste à l'esprit.
Pourquoi. Pourquoi je suis encore là ?!

- SORTEZ-MOI DE LA ! SO-SORTEZ MOI ! me mis-je alors à hurler telle une bête qu'on égorge. Des bras vinrent me saisir avec force mais ne comprenant pas qu'on répondait à ma demande, je me débattais comme un fou furieux. Plus je m'éloignais, plus les questions revinrent assaillir mon esprit agité. Qui ? Pourquoi ? Pourquoi ? Mes cris emplissaient encore la prison lorsqu'enfin, on me sortit de l'emprise d'Alexis Kane.
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