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 Une addition très salée [Edward Price]

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Amy LeBrassor

Amy LeBrassor


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MessageSujet: Une addition très salée [Edward Price]   Une addition très salée [Edward Price] I_icon_minitimeDim 13 Mai - 13:47

De la fenêtre de la voiture, je vois la ville lumière défiler. Les rues de New-York n'ont rien à envier à celle de San Fransisco. Elles me donnent l'impression d'être une lilliputienne prise en otage par des boîtes de conserve. Tout y est en hauteur, en métal et en travaux. A y repenser, il y a presque un air futuriste dans tous ces buildings vitraillés. Je déteste ca. Aucune originalité. Tout se ressemble et les gens continuent de copier ça à travers le monde. Ils pourraient au moins essayer quelque chose de nouveau. La couleur, ca leur dit quelque chose ? Même si le centre de San Francisco ressemble beaucoup à Manhattan, il y a au moins un minimum de couleur dans les rues pour apporter un peu de gaieté. Avec toutes ces nuances de gris, ca ne m'étonne pas vraiment que les les new yorkais aient les idées aussi noires. Il faut vraiment que j'arrête de regarder ces rues, sinon je suis sûre qu'elles finiront par me déprimer moi aussi et ce n'est vraiment pas le moment.
Je me rend en ce moment même à un repas d'affaire des plus importants dans un restaurant haut de gamme. Tenue de soirée obligée, j'en profite pour porter une de mes créations, espérant que cela puissent apporter un plus à mes arguments. Si j'arrive à convaincre ces messieurs que mes œuvres méritent une place de choix exclusive dans leurs divers magasins à New-York, cela représentera un contrat avec beaucoup de zéro, sans parler de l'opportunité de tester les réactions que suscitent mes créations dans une des plus grandes villes du monde. Vous imaginez combien ca me coûterai si je n'obtenais pas ce contrat et que je devait financer l'ouverture d'un nouveau magasin sans savoir si il fonctionnera aussi bien que celui de San Fransisco ? (Non, ce n'est pas la peine de répondre, il s'agit d'une question rhétorique. A vrai dire, même moi, je ne connais pas le montant exact mais il y a de grandes chances ca me coûte quelques millions de dollars).Ce serait une catastrophe. Je serais bientôt fixée de toute façon puisque le chauffeur m'annonce que nous arrivons. La voiture ralenti puis finit par s'immobiliser devant le « Petrossian ». J'enfile mes talons, paye le chauffeur et descend. La décorations intérieur du restaurant est magnifique. Une influence dix-huitième siècle à première vue, avec toutes les sculptures en bronzes, les chandeliers et les miroirs géants. Je me présente à l'accueil où un charmant maître d'hôtel me débarrasse de mon manteau et de mon sac et me conduit à une table où deux hommes sont déjà assis. Je reconnais le petit maigre pour avoir déjà eu l'occasion de discuter avec lui par vidéoconférence mais le grand chauve au crâne luisant (je vous jure : je suis sûre que je pourrais utiliser son crâne comme miroir si jamais je souhaite me remaquiller pendant la soirée) m'est inconnu. Sûrement le collaborateur dont j'ai tant entendu parler.


« Ah ! Miss LeBrassor ! Quelle joie de pouvoir enfin vous rencontrer en personne ! »

« Le plaisir est pour moi M. Sreit. J'ai tellement entendu parler de vous. »

« Et moi donc ! Kengton ici présent n'a pas arrêté depuis que le rendez-vous est fixé ! »


Ce type parle vraiment fort. Je sens que la soirée va être longue. Je décide, pour le bien de mes oreilles, de changer d'interlocuteur et me tourne vers le-dit Kengton.

« M. Kengton, c'est un plaisir de dîner avec vous ce soir. Je sens que la soirée va être délicieuse. »

Ou pas, selon si la voix nasillarde de boule de bowling continue à me casser les oreilles toute la soirée.

« Je l'espère fortement Miss. Asseyons-nous, voulez vous ? »

En homme tout galant qu'il est, Kengton me tire la chaise avant d'aller s'asseoir lui-même en face, à gauche tandis que son ami s'assoit à droite. Nous commandons rapidement et parlons mondanités et sujets de sociétés jusqu'au dessert.

« Alors, parlons affaires. Je vous avais parlé de certaines de vos œuvres que nous aurions aimer voir en vrai, afin de voir la possibilité de reproduction en usine. Est-il possible...? »

« Bien entendu. Laisser moi un instant, je vais les chercher. »


Je me lève avec précaution et me dirige vers l'accueil afin de récupérer mon sac. Pendant que la dame de l'accueil le chercher, j'en profite pour regarder les autres tables du restaurant. A part deux couples bien au chaud dans leurs coins, il n'y a que des hommes d'affaires en rendez-vous. J'entends l'un des hommes à la table la plus proche affirmer qu'il est un habitué dans cet établissement. Vu le prix des plats à la carte, il doit sûrement être millionnaire.

« Voici votre sac, Madame. »

« Merci. »


Je le récupère vivement, retourne m'asseoir et pose mon sac par terre tandis que M. Sreit m'annonce avec toute sa bonhommie qu'ils ont commandé les digestifs pendant mon absence. Selon lui, il s'agit ''du meilleur cognac du monde et je vous défie d'en trouver un qui le surclasse tant par sa robe que par ses délicats arômes de...''. Oui, j'ai arrêté d'écouter à ce moment là. Et, après un coup d'œil à Kengton, il semble que je ne suis pas la seule. L'élan verbal de Sreit se fit d'autant plus excité lorsqu'il aperçut le serveur apportant les verres et la bouteille. Malheureusement pour lui, le serveur n'avait pas noté la présence toute nouvelle de mon sac et trébucha dessus, faisant tomber le contenu de son plateau. Les verres s'écrasèrent sur le sol. La bouteille eu plus de chance, puisqu'elle roula intacte sur la table et brisa dans son élan le pied de mon verre. Je profite du fait que Sreit et Kengton soit en train de crier à l'incompétence du serveur pour réparer les dégâts infligés à mon verre, ni vu ni connu, et redresse la bouteille que je débouche.

« Voyons, il n'y a pas de quoi se mettre dans des états pareils. Votre chère bouteille est intacte et c'est bien là le principal. Peu importe le verre, le contenu restera le même. Alors dégustons, voulez-vous ? »
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Edward Price

Edward Price


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MessageSujet: Re: Une addition très salée [Edward Price]   Une addition très salée [Edward Price] I_icon_minitimeVen 25 Mai - 20:02

Poésie. Oui, c'est le mot qui convient. Poésie. Je cherchais un terme qui pourrait bien décrire ce spectacle macabre auquel j'assiste en ce moment. Poésie ça me parait être le bon terme. Je dois avouer que je ne pensais pas que cela durerait aussi longtemps. J'avais pris soin d'enduire les pointes du fil barbelé avec de l'arsenic. Apparemment j'ai surestimé les pouvoirs de ce poison, administré à si petite dose. Cela dit, elle souffre déjà suffisamment à cause des pointes des barbelés. Je la regarde se débattre vainement dans ma baignoire. Aucun échappatoire, aucun espoir, elle est condamnée, je le sais et elle aussi. Mais les humains sont comme ça, ils espèrent toujours et encore, même quand ils sont sûrs d'avoir tort. L'espoir est ce qui nous anime, à la fois la cause de ce que nous savons faire de mieux comme ce qui nous blesse au plus profond de nous même.

J'ai perdu tout espoir de vivre un jour une vie qui puisse me satisfaire. Autour de moi tout n'est qu'insuffisance et dégoût. J'ai envie de hurler à chaque seconde de chaque instant de mon existence. La mort pourrait être une solution, me suicider est probablement ma meilleure option. Mais quelle garantie ais-je ? Comment être sur que ce qu'il y a après sera plus agréable ? Et si je me réincarnais en petit africain ? Condamné à souffrir de la famine devant la face du monde entier sans que celui-ci daigne lever le petit doigt. En voilà une destinée peu enviable.

Lassé d'attendre qu'elle rende son dernier souffle, je décide de quitter la salle de bain en prenant soin de fermer à double tours derrière moi. Je pensais que ça prendrait moins de temps, vraiment. J'enfile un autre costard puis j'appelle mon chauffeur : je sors dîner ce soir.

J'arrive une heure plus tard. Je suis un peu en avance, c'est pourquoi je ne suis pas surpris d'être le premier. J'attends trois amis à moi. Enfin, quand je dis amis, je veux dire personnes dont la compagnie m'est un tant soi peu supportable. Patrick Bateman, Marcus Halberstram et Paul Owen sont des golden boy accomplis qui ont tout Wall Street à leurs pieds. L'économie et la finance m'ont toujours passionné, mais je sentais que la politique était ce dont j'avais besoin pour être épanoui. Une belle erreur, à l'évidence.

Ces messieurs arrivent en même temps, jactant comme des poulets dans une basse-cours, se balançant des insultes lorsqu'ils ne sont pas en train de s'auto-congratuler. Qui suis-je pour les juger ? Je ne suis pas assez vantard pour prétendre être parfait mais je ne suis pas non plus assez modeste pour aimer l’auto-dérision. Un serveur portant un costume 3 pièces noir (de chez Valentino, 639,99$) les guide jusqu'à moi, puis ils prennent place. Nous commençons a échanger quelques ragots, je m'ennuie déjà. Un autre garçon vient nous demander ce que nous souhaitons boire comme apéritif. Je commande un scotch on the rocks, puis je me ravise. Je commande un verre de chardonnet, mais je retire à nouveau ma commande. Finalement, Halberstram commande quatre bières ... et le serveur s'en va. Je plante mon regard le plus meurtrier vers cet idiot de Marcus qui sait pertinemment que je ne bois pas de bière. Et au moment où je le fusille le plus du regard, une silhouette frêle et angevine se dessine derrière lui, dans le flou des autres gens présents dans ce restaurant, ceux-là même que mon cerveau faisait exprès d'ignorer jusqu'à maintenant.

J'inverse la tendance, tout le reste devient maintenant imprécis, flou, il ne reste plus qu'elle. Des cheveux marrons foncés, presque noirs. Des yeux d'un bleu qui me fait voyager à travers les océans, une bouche teinté d'un rouge à lèvre savamment dosé. Le visage fin, le teint presque pâle. Elle est très belle, très très belle. Je savour le spectacle que la nature m'offre, tout en subissant quelques flash macabres où je la tiens pendue par le cou par dessus mon balcon, ou en train de la violer avec un couteau à pain. D'un geste de la tête, je me réveille de ma transe avant d'interroger Paul Owen avec la ferme intention d'en savoir plus sur elle.


" Paul. "

Il ne m'entend pas, ou fait semblant de m'ignorer.

" PAUL. "

Ils se taisent, Bateman me regarde en m'accusant :

- Bon sang Price, tu peux attendre une seconde qu'on finisse de parler de ...

" Non, Bateman, je ne peux pas attendre. Si tu as un problème avec ça ... "

Je ne termine pas ma menace, de peur de céder à la colère et de risquer qu'on me démasque. Ce ne serait vraiment pas le moment qu'on m'accuse d'être psychologiquement instable et qu'on perquisitionne mon appartement en mon absence.

- ... Et bien ?

* La ferme. Ta gueule. Connard. Abruti. Fils à papa de merde. Je vais te tuer, je vais t'étriper avec un crochet et te suspendre par les intestins au-dessus d'un broyeur à ordures.*

" ... Non rien. "

Je préfère garder mon calme, je concentre mon attention sur la femme qui m'obsède désormais tant. A ce moment précis, un serveur maladroit trébuche sur le sac de cette dernière. Spectateur passionné, je ne rate pas une bribe de cette situation qui tient tout du comique. Du moins, j'aurais aimé que cela s'arrête là. Je ne la quitte pas des yeux, même pas au moment où la bouteille poussée par le choc vient casser son verre. Je ne la quitte pas des yeux, même quand ses deux collègues se lèvent d'un bond pour engueuler l'employé aux deux pieds gauches. Je ne la quitte surtout pas des yeux quand je la vois, elle qui pense être à l'abri des regards indiscrets, réparer le pied de son verre et remplir celui-ci comme s'il n'avait jamais subi le moindre dégât.

A ce moment, mon monde s'effondre. L'eau devient feu, l'air devient poison et la terre devient foudre. L'admiration devant une telle beauté devient la haine face à une telle erreur de la nature. Comment ais-je pu me laisser ainsi duper ? C'est bien là la preuve que ces ... ces choses, peuvent être partout, n'importe qui, peut-être même que Bateman en est un, ou Owen, ou Halberstram. Je me sens transpirer à mesure que mon visage prend un teint rouge et que mon front commence à libérer une perle de sueur.


- Tout va bien, Price ?
me demande Halberstram.

Je ne lui réponds pas, je me lève et m'approche de la table où est assis l'ex ravissante femme, devenue depuis un phénomène de foire, un insecte à écraser au plus vite. Les deux hommes terminent d'enguirlander le serveur avant de s'éloigner avec lui, jurant qu'ils iraient voir ensemble le patron de l'établissement. Sans demander la permission, je m'assois en face d'elle, un sourire aux dents blanches étirée jusqu'au oreilles.

" Excusez-moi mais, je vous ai remarqué lorsque je suis entré tout à l'heure et depuis ce moment je n'arrive pas à me sortir une idée de la tête : je vous ai déjà vu quelque part, n'est-ce pas ? A la télévision peut-être ? "

Je la dévisage toujours avec un sourire hypocrite vissé sur la visage, puis mon regard parcours ses vêtements. Sans lui laisser le temps de répondre, j'enchaîne :

" Oh mais que voilà une tenue absolument magnifique. Vous vous habillez chez un grand couturier, à n'en pas douter. Oh mais où sont donc mes manières, Edward Price. Je tiens à vous offrir un verre. Non, inutile de répondre, j'insiste. "

Mon sourire devient sincère, l'espace d'un instant j'oublie la colère et la haine, je commence à tomber amoureux, pris au piège à mon propre jeu.

Mais non, je plaisante bande de lecteurs crédules. La partie vient juste de commencer...
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