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 Ombres et Lumières [CdA 1]

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Mickael Fernandez
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Peter Petrelli
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Peter Petrelli

Peter Petrelli


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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeVen 13 Jan - 19:36

Mourir n’est plus un obstacle pour celui qui a su répandre son amour dans les cœurs, qui a su inculquer des valeurs fondamentales à ses enfants, être un époux tendre et fidèle ou un ami drôle et complice. L’importance est moins son temps passé sur terre que celui passé dans le cœur des personnes dont il aura croisé la route, embellissant à sa manière le monde tout autour de lui, chaque jour un peu plus, par des gestes d’une simplicité déconcertante mais qui pourtant, s’ils sont entretenus chaque jour avec soin, donnent aux autres la force de se battre, d’être bons et d’à leur tour répandre leur bonté. Celui qui aura réussi tout cela pourra se vanter d’avoir réussi sa mission sur Terre, et continuera d’exister au fil des années au plus profond du cœur de ceux qui ont eu la chance de croiser sa route. Même si les anges l’ont pris, impatients de compter un nouveau membre parmi les leurs, il aura laissé une trace indélébile de son passage ici-bas. Comme quoi, il est bel et bien possible de braver la mort, d’une manière que ni la médecine, ni la science ne comprendront jamais.

(Hommage à Marc, repose en paix et merci pour tout ce que tu as apporté en ce monde)




* * *





Une seule bouffée d’air, un seul battement de cœur, et toute la vie reprend de plus belle. Une inspiration douloureuse fait gonfler soudainement les poumons, le sang se remet à circuler dans chaque veine, reprenant sa course effrénée, au rythme régulier d’un train en marche, rythme tenu par chaque battement de cœur, machine solide et régulière d’une fascinante complexité. Les muscles reprennent leur fonction faisant tressaillir son propriétaire allongé au sol. La vue, floue et confuse, s’ajuste peu à peu, laissant d’avoir voir un vague jeu de couleurs, puis un théâtre de lumières, d’ombres, de mouvements confus. La chaleur est proche, et l’odeur du feu crépitant non loin, dévorant la nature verdoyante sur son passage, embaume les lieux de son parfum enivrant.
Tous les sens reprennent peu à peu de leur fonction, régis par ce spectaculaire centre de contrôle qu’est le cerveau humain. Cependant, les pensées s’entremêlent, se masquent les unes les autres, tourbillonnent dans un flot confus et indéchiffrable.

Son premier réflexe fut de se redresser et de rester assis, les yeux exorbités, la respiration haletante et accompagnée d’un bruit de sifflement au fond de la gorge. Jetant un regard perdu autour de lui, il tenta de comprendre. Mais comprendre quoi au juste ? Il ne parvint que trop péniblement à se lever et à rester sur ses deux jambes, tel un enfant apprenant à marcher pour la première fois. Il était encore faible, bien qu’un souffle de vie venait d’entrer de plein fouet en son corps meurtri. Mais que s’était-il passé ? La scène qui s’offrait à lui était tout simplement effroyable : au milieu des flammes, trois hommes se battaient inlassablement. Au loin, le hurlement des sirènes (de police, probablement). Puis tout à coup, une sensation effroyable qui lui glaça l’échine, un sentiment de mort, de haine et de chaos ainsi qu’une puissance incommensurable.

Il se retourna, tombant nez à nez avec Sylar et Hyde. Sur le coup de la surprise, il retomba en arrière, avec l’expression d’un animal apeuré. Il ne les avait pas entendus arriver, et le fait de les savoir si près et menaçants n’avaient eu pour seul effet que de faire flancher ses jambes qui peinaient déjà à le porter. L’expression qui se lisait dans leurs yeux était indéfinissable. Son rythme respiratoire ne cessait de décroître, la terreur n’aidant en rien. Pouvait-il seulement parler ? Comment faisait-on, encore ? Il faut ouvrir la bouche, faire jouer quantité de petits muscles, aidés par la langue, les lèvres et les dents, puis faire vibrer ses cordes vocales. Si son corps avait considérablement été endommagé par l’épais brouillard de la mort, il en était de même pour son cerveau. Plus complexes, ces cellules se régénéraient de manière lente et laborieuse, et certaines connexions synaptiques ne s’étaient pas encore parfaitement rétablies.

Fournissant un effort presque surhumain, il parvint vaguement à émettre un son. Un claquement dans sa gorge l’en empêcha, mais il fit une nouvelle tentative.

- Q…

Dieu que cette souffrance était abominable ! Cette sécheresse dans sa bouche, dont le palais brûlait de manière insupportable. Toute cette confusion le tourmentait de manière exponentielle, et la panique commençait à le gagner. Il sentit comme une petite décharge traverser son corps endolori, le faisant sursauter sur place. C’était comme des milliers d’entités inconnues se baladaient en lui, courant partout, s’entrechoquant, se mélangeant avec une absurdité délirante. Des forces, des pensées, des informations fusaient à tout va, sans se préoccuper du corps de leur hôte. A mesure qu’augmentait sa panique, le vent commençait à se lever, soulevant les feuilles sèches et noirâtres, consumés par les flammes dévorantes. Que se passait-il ? Quelle était cette sensation qui ne lui disait rien de bon ?

Le vent se transformait peu à peu en une véritable tempête, faisant plier les troncs d’arbre, arrachant les branches desséchées d’arbres brûlés, entrainant les panneaux d’indication dans une danse dangereuse. Puis peu à peu, le tourbillon de pensées confuses qui tournoyait dans l’esprit engourdi du jeune homme se matérialisa sous ses yeux en une tornade, bien réelle, grandissant encore et encore, dévorant bancs, kiosques et débris de pavés sur son passage. La tornade gagna de l’altitude jusqu’à atteindre la taille des immeubles entourant le parc. Elle était encore loin du groupe d’hommes, mais déjà ils pouvaient sentir sa puissance ravageuse, prête à tout exterminer sur son passage.

D’une voix rauque et maladroite, il parvint finalement à articuler, vulnérable et pathétique, trois simples mots, criés à voix haute pour se faire entendre au milieu de ce chaos. Trois simples petits mots qui pourtant s’apprêtaient à changer inéluctablement le cours des choses. Il aurait voulu dire plus, il aurait voulu poser davantage de questions, mais c'était tout ce dont il était capable à l'heure actuelle.

- Q… qui êtes-vous ?
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Rick Baneson
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeMer 18 Jan - 1:50

Le pouvoir de guérison de Peter agissait beaucoup trop lentement aux yeux de Rick, qui lui ne cherchait qu’à fuir le brasier ardent qui menaçait de draper Central Park de ses caresses brûlantes sans avoir à trainer le cadavre de son ancien ennemi juré sur ses épaules. Malheureusement pour lui, revenir d’entre les morts n’était pas aussi facile que de guérir d’une simple blessure, et il devrait attendre un peu pour espérer quitter la scène du combat qui avait eu lieu.

Était-il sur de vraiment voir les choses au passé? Certes, avec Alexis de retour dans son monde infernal, Clayface et Liam qui avait cessé de combattre et Sylar qui s’était envolé avec Famine pour aller se perdre Dieu sait où, seules les flammes et le son strident des sirènes des camions de pompier et des voitures du NYPD venait troubler le silence du moment. Pourtant, le cœur de du Bostonnais battait à tout rompre face à la situation. Il savait que le combat opposant le Serial Killer à Mister Hyde n’allait pas perdurer à l’infini, et bientôt, l’un des deux serait de retour et probablement pas dans une humeur légère. D’un vif coup d’œil, il remarqua que la plaie dans le cou de Peter s’était totalement refermée. Il ne restait probablement que de la régénération interne à accomplir pour être de retour sur pieds, et de préférence, prêt à détaler le plus rapidement possible. Rick eu l’impression que le cadet Petrelli, même dans la mort, faisait encore son possible pour tomber sur les nerfs de Pestilence. Le jeune homme-éponge fini par ouvre les yeux péniblement, prouvant une fois de plus que les gens possédant des capacités spéciales pouvaient braver presque tout, même la mort.


« Aller Petrelli, on doit foutre le camp avant que Famine ou Sylar revienne, et on n’a pas beaucoup de temps… »

Rick n’était pas surpris de voir à quel point Peter avait de la difficulté à se relever. Il venait d’échapper aux griffes de la Faucheuse, et déjà il se faisait ordonner de se dépêcher car sa vie était à nouveau en danger. De quoi traumatiser un jeune homme! Il ne semblait même pas savoir ce qu’il faisait dans les Poumons de New York, encore moins pourquoi il y avait des flammes partout atour d’eux. Rick avait peut-être gagné un accès à sa propre conscience, mais il avait gardé son caractère de chien, et il commençait à perdre patience face à la lenteur de la récupération du capte-pouvoirs. Alors que le Bostonnais allait se résoudre à aider Peter à se relever, Hyde apparu brusquement face au duo. Cette vision eu l’effet d’une douche froide aux yeux du Maitre des Virus, car de tout les adversaires présents, Famine lui semblait être le plus menaçant.

* Eeeh, fuck… *

Soudainement, un brusque vent souffla sur la scène, faisant voler des tisons des flammes qui entouraient le groupe. La scène était digne d’un duel des films de western de Sergio Leone, avec la ligne clairement tracé entre les méchants et les gentils, leurs cheveux balayés dans la bourrasque toujours plus puissante… de façon anormalement puissante en fait. La poussière et la fumée portée dans le vent fouettait le visage de Rick, le forçant à plisser les yeux pour pouvoir continuer de suivre la scène avec attention. La source de cette soudaine tempête semblait provenir d’un Peter qui ne contrôlait absolument plus rien. Son visage était crispé dans l’incompréhension alors qu’il baragouinait quelques mots à l’attention d’Hyde, mais Rick ne put entendre quoi que ce soit avec le son du vent qui grimpait à chaque seconde. Au loin, on pouvait même voir une tornade qui se formait lentement, s’approchant avec insistance en direction de Central Park.

*EEEH FUCK!*

Rick savait que l’attention n’était pas sur lui. Hyde n’en voulait qu’à Peter. Le Bostonnais ne pouvait absolument rien contre son adversaire. Conscient que plusieurs milliers de New Yorkais risquaient de se faire emporter par un cyclone dans la totale impuissance de la fièvre qu’imposait Rick à travers la ville, le Maitre des virus réagit rapidement et se concentra pour permettre aux gens de tenter de fuir. Ça allait être le chaos complet dans la métropole, mais au moins, il allait peut-être pouvoir profiter de cette situation à son avantage.

« Aller Peter, ce type veut te tuer, sauve toi! BOUGE! »
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Liam Caldwell

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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeSam 21 Jan - 15:38

La situation était explosive, dans tous les sens du terme. une deuxième grenade fut lancée et explosa sans rien faire de plus aux adversaires de l'immortel, protégés par l'argile, et la fontaine derrière Liam explosa, le prenant par surprise et le projetant violemment au sol. Dans sa chute, il lâcha ses armes, les jetant pour pouvoir amortir la chute. Il n'avait pas vu le coup venir, mais cela semblait logique qu'une telle attaque puisse être réalisée. Sonné, il regarda autour de lui et dans le nuage de poussière, remarqua ses armes à quelques mètres de lui; plus proche de la chose que de lui. Les chances qu'il récupère son seul moyen de défense étaient relativement faible étant donné la nature du pouvoir de son adversaire et l'avantage que lui conférait le terrain. Il avait un énorme avantage sur son adversaire dont même les capacités athlétiques et l'expérience ne pouvaient se montrer utiles.

Liam passa sa main derrière sa tête et constata qu'un bout de carrelage de la fontaine s'était planté dans son cuir chevelu, Le sang commençait à couler abondamment, aussi l'indien retira-t-il rapidement la pièce et referma-t-il la plaie à l'aide de son pouvoir. Il tenta alors de se relever mais ses forces lui échappèrent, filant à travers son corps sans s'y montrer utiles. Trop de sang perdu; il n'avait pas cette capacité de se guérir, malheureusement. Il recula en titubant et s'appuya contre les restes de la fontaine.


"Joli, je dois avouer que je ne l'avais pas envisagé comme ça, pouvoir plus intéressant qu'il n'y parait."

L'indien lâcha un petit rire fatigué tandis que la sueur perlait sur son visage déjà très pâle. Il s'apprêtait déjà à reprendre le combat contre cet intrus, malgré la fatigue qui déjà l'envahissait tout entier. Ne jamais abandonner. Ne jamais se rendre. Jamais en un millénaire il ne l'avait fait, ce n'était pas maintenant qu'il allait commencer. C'était trop humiliant. IL y avait toujours moyen de retourner une situation, quelque désespérée qu'elle soit.

Mais à sa surprise, la voix de la raison se fit entendre en l'intervention de Monsieur Baneson. Il avait raison, ils n'étaient pas là pour se battre entre eux, mais pour mettre fin à la terreur, à la menace que représentait Hyde pour l'humanité. Ces ires, ces combats entre ceux qui devraient s'allier n'étaient que perte du temps et perte du monde. Ils n'avaient aucune raison de se battre, ce n'était que donner plus de force à l'entité.

"Bien, pour une fois vous êtes sage monsieur Baneson. Soit, nous verrons ça plus tard, le premier round est pour vous mon jeune ami, nous verrons plus tard pour la suite du combat."

Liam commença à haleter, ne serait-ce que parler l'épuisait encore un peu plus. Il regarda Rick se rapprocher du "cadavre" de Peter et le ramener de limbes. Désirant réparer en partie sa faute, Liam vint aider le processus de guérison, s'agenouillant à côté du jeune homme, il referma la plaie et sa respiration s'accéléra encore un peu plus, alors qu'il voyait arriver Sylar et Hyde. Ensemble. La bataille allait reprendre. Mais le retour des deux, ensemble, n'augurait rien de bons pour les différentes personnes encore présentes. La tempête se levait également, ne faisant qu'augmenter le danger. Mais au moins, leur seule échappatoire était à nouveau en état de combattre ... plus ou moins. Moins que plus visiblement vu le temps qu'il lui fallait pour se remettre -chose normale vu la quantité de sang perdue - mais surtout ...

"Qui, qui êtes vous ?"

"Manquait plus que ça, notre seule chance de vaincre Hyde est amnésique et totalement inutile..."

Liam envisagea les possibilités, ramassa ses armes en regardant les deux menaces face à lui. Puis il regarda ses "alliés". Il n'y avait pas trente-six solutions. IL fallait mettre Peter à l'écart et lui faire retrouver la mémoire pour qu'il puisse affronter son Némésis -enfin, le Némésis de la vie elle-même. L'immortel n'avait plus la force de faire ça.


"Je vais les occuper, faites en sorte que ce jeune idiot qui est notre seul espoir se souvienne de quelque chose et nous soit utile, je ne tiendrais que très peu de temps."

Il se retourna vers les deux ennemis, puisqu'il semblait qu'ils soient maintenant du même côté.

"Bon alors, on commence à jouer maintenant ? Vous semblez vouloir en découdre, que diriez-vous de nous faire voir de quoi vous êtes capable les deux affreux traitres à l'humanité ? Pour l'instant, vous ne nous avez rien montré de très impressionnant, venant de monstres sacrés comme vous."
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Daniel Langton
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeDim 22 Jan - 23:46

Daniel se croyait à la fête nationale. Le bruit des explosions de l'argile raisonnaient comme un doux son à son oreille. Clayface voulait le voir se briser sous ses coups. Le monstre voulait le remettre à sa place. La fontaine laissait place petit à petit à des débris. Son piège était prêt cependant au même moment rick demandait une sorte d'accalmie...

Daniel se retourna l'air bête en regardant Rick. Son visage prit alors son apparence normale.


Hein ? Rien à faire.

Son piège se referma et une main d'argile sortit alors du fond de la fontaine pour se diriger vers l'entre jambe. Sous la forme d'un poing elle pénétra les fesses de ce fichu indien. Un murmure parvient aux oreilles du Cherokee.

Rien à faire de gagner la première manche l’appache, mon pote. Un bon indien est un indien mort tiens le toi pour dit..

Sa main se retira ainsi que tout l'argile présent pour s'accumuler dans Daniel. Il regarda un mec qui venait se relever après avoir prit une balle. Clayface était intrigué par ce qui venait se se passer. Au même moment, les deux molosses étaient revenu de leur coite intense. Daniel rigolait à l'arrivé des deux tourtereaux.

Hey bien il faut croire qu'ils sont du genre rapide. Mais une question qui fait la femme ?

L'homme qui venait de se relever était visiblement un légume ou du moins il n'avait pas repris le contrôle de lui même. Il fallait le mettre en sécurité. Daniel lui aurait appris à faire le singe et lançait des cacahuètes histoires de s'occuper. Cependant, s'il mourait, il allait sûrement être le suivant. Il prit l'homme par l'épaule tout en faisant un clin d’œil à Rick.

Gardes moi une téquila au frais.

Une quantité d'argile impressionnante sortit du corps du corps de Clayface en direction des deux affreux. Dans le même moment, Clayface partit en direction des égouts avec l'amnésique. Il fallait croire qu'aujourd'hui gueule d'argile allait devoir se comporter pour la proie pour une fois.
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Alex Dumont
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeLun 23 Jan - 2:31

Lorsque Famine récupéra pleinement le contrôle du corps d’Alex, Sylar n’était plus allongé sur le sol. Il s’était comme volatilisé. Pourtant, l’entité était encore en mesure de sentir la présence du tueur à ses côtés, et cet état de fait fut confirmé lorsque le sociopathe prit la parole. Ce dernier tenta d’amadouer Hyde, ce qui fit sourire le Carnassier lorsque le sujet de la trahison débarqua. Effectivement, Sylar n’avait pas vraiment joué carte sur table avec l’entité. Il l’avait utilisé à son insu dans un premier temps, puis ensuite, avait rompu l’accord qu’ils avaient passé ensemble, l’abandonnant au passage à une longue période de détention dans les méandres de l’esprit d’Alex. Ces agissements, Hyde n’était pas prêt de les oublier.

Mais une nouvelle fois, Sylar voulait passer un marcher avec l’étrange individu. Si Hyde offrait le pouvoir de Peter sur un plateau d’argent au tueur, alors, il serait libre de faire ce que bon lui semblait avec le jeune Petrelli. Une nouvelle fois, Sylar utilisait clairement l’entité pour ses fins personnelles.

Sentant la pression d’une main sur son épaule, l’entité n’eut pas le temps de se retourner que déjà, elle se trouvait de nouveau en plein cœur de Central Park. Face à elle, Rick Baneson se tenait aux côtés de Peter. Le new yorkais semblait reprendre difficilement vie. Les dernières meurtrissures qu’il avait dû endurer avaient visiblement fortement affecté son aptitude à se régénérer. Le regard ambre de l’entité se posa alors une nouvelle fois sur son adversaire avec une haine brulante.

Baneson avait visiblement retourné sa veste, étant à présent passé dans le camp de Petrelli, il tentait en vain d’aider Peter à se remettre sur pied pour échapper au courroux de son adversaire. Pourtant, le plus jeune des fils d’Angela peinait à récupérer. Pire encore, il semblait soudainement frappé d’amnésie. Intérieurement, Hyde pesta. Cet avorton ne comprendrait même pas pourquoi il serait la cible de la colère de la créature. Sa souffrance n’en serait pour autant pas des moindres.

De son côté, Liam, en piteux état, tenta de faire diversion afin de couvrir la fuite de Peter. En voyant l’épave qui jouait la carte de la provoque, Hyde eut un sourire à la fois moqueur et méprisant. Il lui suffirait d’un claquement de doigt pour faire ravaler à cet imbécile ses futiles paroles. Pourtant, Famine n’aurait visiblement pas se soucier de Caldwell, ce dernier venant de subir une attaque en traitre de la part du type qui semblait manipuler l’argile.

C’était très bien ainsi. L’entité pourrait ainsi focaliser toute son attention sur Peter, sans être dérangée par ce déchet de Liam. Mais c’était sans compter sur ce gringalet capable de modeler la terre selon ses envies. Lui aussi maintenant voulait jouer au héro de fortune. Lançant une futile raillerie à Sylar et à l’entité, il prit alors Peter par l’épaule, avant d’abandonner à son triste sort Rick. Dans sa fuite, il tenta une attaque dans l’espoir de ralentir ses adversaires.

Courroucé devant tant d’audace malvenue, Hyde fusilla le fuyard du regard alors que la masse d’argile se précipitait dans sa direction. D’un mouvement de main, il libéra une vague de force vitale dans le sol, provoquant une croissance anormalement accélérée d’une solide ligne de vignes qui vint à la rencontre de la vague de terre. Telle une épaisse forêt aux denses ramages face à une coulée de boue, cette dernière amortie en grande partie la progression minérale, finissant finalement par briser la charge de l’élément terrestre. A présent, l’amalgame mi-végétal, mi-minéral était parfaitement immobile. Ce crétin avait pu prendre de l’avance, mais qu’importait, il n’échapperait pas longtemps à la main de l’entité.

Mais pour le moment, Hyde avait un autre point à régler, un point crucial selon lui, d’une importance capitale : Baneson.


* * *

Lorsque les traits du quatrième écho psychique se précisèrent, ils révélèrent alors une jeune femme aux caractéristiques nipponnes et à l’étrange couleur de cheveux rose. En la voyant ainsi, Alex reconnut immédiatement son propriétaire : Asami Barairo.

« Imuto-san … », chuchota-t-il la gorge serrée.

C’était sans doute l’un des rares mots que la jeune japonaise était parvenue à faire retenir au français durant ces quelques mois passés au Pays du Soleil Levant. La revoir ainsi lui provoqua un pincement au cœur. En effet, d’après ce que lui avait appris le jeune anglais Chris, la jeune fille était morte. A cet instant, Alex avait l’impression d’être face à un fantôme. Qui plus est, cet écho serait inutile, son propriétaire étant décédé, tout comme l’avait été celui de Peter quelques minutes auparavant, avant que ce dernier ne revienne à la vie. Mais pour Asami, c’était différent. Elle était bel et bien morte, et rien ne pourrait la ramener pour le moment. Le visage fermé, Alex ne put que rester silencieux devant une telle apparition. Comprenant la peine de son père, Lisa posa une main sur l’épaule de ce dernier, en soutien.

De son côté, Hyde, commençant à reprendre son souffle, sourit en voyant l’écho.


« Et maintenant, voilà notre chère Asami. Malheureusement, comme nous le savons tous, les morts n’ont pas la parole ici-bas. Je propose donc que l’on passe au suivant … histoire de ne pas perdre d’avantage de temps et que je vous écrase une bonne fois pour toute ! »

Ce fut alors que l’écho d’Asami leva la tête et prit la parole, se tournant dans un premier temps vers Alex avec son visage souriant et innocent.

« Oniisan…Tu l’as déjà combattu une fois … Il y a maintenant 11 ans … Tu m’as appris beaucoup de chose lors de notre première rencontre et ce fut la plus lourde des promesses que j’ai eu à faire que d’attendre huit longues années sans pouvoir véritablement t’aider. Mais je t’ai vu le combattre, il a l’air plus fort aujourd’hui mais n’oublie pas que toi comme moi avons vieilli et apprit encore beaucoup plus qu’à cette époque. Je sais que tu en as la force. Alors ne le laisse pas gagner, ne te laisse pas faire, bats-toi et crois en toi. Tu es extraordinaire et tu le sais déjà : Ce n’est pas les pouvoirs qui rendent les gens extraordinaires ... Ta fille est magnifique, j’adorerais la rencontrer. Nous n’avons accompli qu'une infime partie de ce que l'on devrait accomplir à chaque moment de la vie. Il reste encore beaucoup de travail. Ne les laisse pas Alex. Aimes les de toutes tes forces ... Tu vas y arriver Oniisan. »

Un sourire irradia alors du visage d’Alex, une larme naissant au coin de ses yeux. D’un signe de tête, il remercia son amie. Si l’écho avait pris la parole et choisi un camp, alors ça ne pouvait signifier qu’une seule chose : Asami était encore en vie. L’écho porta alors son attention en direction de l’entité, lui lançant un regard froid et accusateur.

« Tu penses vraiment guérir la terre ainsi ? Toi … qui te nourris directement de sa vie … Tu ne vaux pas mieux qu’un autre … pour une nouvelle ère … toute … toute l’espèce doit périr … Tu périras aussi … »

D’un geste de la main, Hyde balaya l’air devant lui comme pour chasser ces paroles et conjurer une sentence de mort.

« Baliverne ! Ta naïveté ne connait donc aucune limite Barairo ! Effectivement, j’amorcerai une nouvelle ère ! Effectivement, l’espèce humaine ne s’en relèvera pas ! Mais moi, je ne fais pas parti des vôtres ! Je vous supplanterai tous ! »

Puis, braquant un doigt menaçant en direction du français, il fulmina :

« Quant à toi, si tu crois être capable de me tenir tête, tu te trompes ! Tu as déjà perdu ! »

Mais déjà, l’écho psychique d’Asami rejoignait les rangs de ses prédécesseurs, se plaçant aux côtés de celui de Peter. Adoptant la même attitude que les autres, ses paupières s’abaissèrent à mi-clos, et son menton fit de même, inclinant légèrement la tête de la nipponne, lui donnant un air endormi.

« Papa, elle a raison. C’est ce que j’ai tenté de t’expliquer il y a quelques instants. Asami semble bien te connaître. J’ai hâte de faire sa connaissance. Tu as le potentiel en toi ! Tu l’as toujours eu ! Il ne tient qu’à toi de t’en emparer. »

Songeur, Alex plongea ses yeux dans le regard de sa fille, buvant chacune de ses paroles et se remémorant celles de l’écho.

« Souviens-toi ! Qui a été la première personne à t’aider à te relever ?! Qui a été la première à te faire prendre conscience de qui tu étais réellement ? Qui t’a ouvert les yeux sur tes peurs et tes armes ? Ne vois-tu pas que le schéma se répète ?! Ne rate pas cette occasion. Mais surtout … ne le laisse pas l’utiliser … il n’en a pas le droit !

- Tu as raison ! »
, répondit Alex avec une conviction nouvelle dans le regard.

Se tournant vers Hyde, le français lui répondit en lui tendant à son tour un doigt menaçant.


« C’est moi qu’elle a choisi ! Je me nourrirai de sa force, et toi, tu n’en feras rien ! En cette heure sombre, de l’écho d’Asami, je reçois l’espoir qui a toujours alimenté cette personne extraordinaire ! Un espoir que jamais rien n’a ébranlé ! L’espoir de te vaincre !

- Binh voyons … »


* * *

Alors que le vent soufflait de plus en plus fort, balayant les étendues de Central Park avec force, l’entité s’approcha d’un pas solennel de Rick. Son regard miel pénétra les yeux du bostonien, se délectant de l’effroi naissant de son âme.

« Et bien, et bien … Pestilence … ne serait-ce pas de la peur que je vois en vous? Mais si … Où est donc passé votre discours si fraternel de tout à l’heure ? Qu’est donc devenue cette alliance pour remodeler le monde ? »

Tournant autour de Baneson, le Carnassier savourait chacune de ces secondes de supplice. Chasser était dans sa nature. Sa motivation : la terreur de ses proies lorsqu’elles se retrouvaient acculées, comprenant que leur fin était inévitable.

« Si vous imaginez que le fratricide n’est pas dans mes habitudes, détrompez-vous … L’une des choses que je déteste par-dessus tout … c’est la trahison. »

En prononçant ce dernier mot, l’entité observa l’endroit où devait se tenir Sylar. Même s’il ne s’y trouvait rien, Hyde avait l’impression que le tueur ne devait pas être très éloigné de cette position.

« Pourtant … je trouve la mort trop douce pour un tel méfait … Non … ce n’est pas à la hauteur de l’affront que vous venez de me porter. Vous subirez bien pire … D’ailleurs, la Mort elle-même sera bien incapable de vous délivrer de votre supplice, quand bien même vous lui demanderiez à genoux d’abréger vos souffrances ! »

En même temps qu’il prononçait cette sentence, Hyde plaqua une paume sur le torse de Rick. Immédiatement, il opéra une modification dans l’organisme du bostonien à l’état cellulaire, usant de son affinité avec la vie pour y parvenir.

« Dés à présent, vous êtes condamnés à une éternité …, un long sourire s’étira sur le visage du Carnassier, … de souffrance et d’agonie. Vos cellules viennent d’arrêter d’évoluer … vous ne vieillirez donc plus … ces dernières refusant d’évoluer vers la mort … mais en contre partie, elles seront bien incapables également de se régénérer, de se reproduire ou encore de se réparer, quand bien même vous receviez de l’aide d’une personne dotée du pouvoir de panser les blessures. Entaillez-vous, et votre plaie restera béante pour toujours … Brûlez-vous, et l’odeur de la chair rôtissante vous poursuivra où que vous alliez. Bien entendu, la douleur liée à ce genre de mésaventure perdurera … Voilà votre punition pour m’avoir trahi ! »

L’entité reprit alors la route en direction du fuyard qui s’était échappé avec Peter. Mais au bout de quelques mètres, elle se retourna, observant une dernière fois Rick.

« J’oubliais … »

D’un rapide revers de main, Famine insuffla la vie dans les végétaux proches du bostonien. Un sarment épineux poussa alors rapidement en direction du visage du jeune homme, lui entaillant la joue droite.

« Ça, c’est pour avoir permis à ce débile d’avoir pris la fuite avec Peter ! »

La fine, mais douloureuse entaille commençant à perler de sang, Hyde afficha un sourire satisfait et reprit la piste de Daniel.

* * *


Alex sentit une bouffée enivrante en son fort intérieure, remonter vers la surface. Cette sensation vivifiante le prit par surprise, manquant de lui faire tourner la tête et perdre l’équilibre. En voyant l’expression de satisfaction personnelle sur le visage de son père, Lisa comprit.

« C’est bien … tu tiens le truc, tu as compris. Elle t’a une nouvelle fois éclairé la voie. A présent, fais ce que tu as à faire. »

Fort de ce nouvel atout et gonflé à bloc de confiance, Alex s’avança d’un pas déterminé en direction de l’entité.

« C’est bon, maintenant, je vais te foutre deho- »

Le coup de poing que venait de lui porter à la mâchoire Hyde coupa Alex dans son élan, l’interrompant dans sa phrase et le faisant tomber à la renverse. Le français avait l’impression que son maxillaire venait de tomber en miettes. Se massant douloureusement le menton, il se releva péniblement.

« Tu crois vraiment qu’avec ton nouveau jouet tu es en mesure de tenter quoi que ce soit contre moi ? Tu as peut-être réussi à utiliser l’écho de Barairo, mais moi, j’ai dans ma poche ses trois autres copains ! Alors laisse-moi te dire que tu n’as AUCUNE chance ! »

Alors que l’entité allait pour porter un nouveau coup au visage du français, elle se retint en entendant Lisa s’époumoner.

« Il y en a un cinquième ! »

Effectivement, une cinquième étincelle venait de se détacher de l’amas d’échos et commençait à tournoyer autour.

* * *

Lorsque Famine rattrapa Daniel et Peter, il vit le potier en train de soulever une lourde plaque d’égout. Ainsi donc, il voulait tenter de fuir par les voies souterraines. Mais c’était sans compter sur la volonté de fer de l’entité. Tendant une main en direction de Clayface, Hyde sapa les forces du jeune homme, ce dernier se retrouvant incapable de soulever une seconde de plus la lourde plaque d’acier.

« Allons, allons … c’est très mal élevé de partir sans dire au revoir … Qui plus est, je crois bien que tu as pris la tangente avec quelque chose qui m’appartient. Abandonne Peter, ou bien renonce à la vie elle-même ! »

Afin de bien faire passer le message, Hyde serra le poids qu’il tendait en direction de Daniel, refermant d’avantage sa poigne de fer sur l’essence vitale du jeune homme qui eut alors la sensation de suffoquer.

« Très bien Sylar … maintenant que nous y sommes, j'hésite à te laisser t'emparer d'un tel pouvoir ... Je n'ai aucune confiance en toi ... Une fois que tu auras obtenu ce pouvoir, qu'est-ce qui me prouve que tu ne t'en serviras pas contre moi ? Ne serait-il pas plus judicieux pour moi de mettre un terme à l'existence de Peter avant que tu n'accèdes à son potentiel ? »

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeLun 23 Jan - 22:02

" Et bien, mon cher Peter, il me semble que nous y sommes. C'est la fin de la route, le début d'une ère nouvelle. Je sais que tu ne comprends pas ce que j'essaye de te dire, ta soudaine amnésie t'empêche de savourer ce moment à sa juste valeur. C'est bien dommage. Mais je suis sur qu'avec le temps, tout ceci t'apparaitra clair comme du cristal ... et très vite tu te rendras compte que ces années de lutte à te battre contre le destin auront été bien vaines, car c'était de toute évidence inévitable. Et quand bien même, si tu ne devais jamais retrouver la mémoire, après ce que je vais te faire maintenant, tu auras très vite fait de te souvenir de mon visage, de ma personne ... et tu sauras à nouveau à qui tu dois cette belle cicatrice ... et dans quel camps tu dois me considérer.

[...]

Alors ... Comment je vais faire ça ? Je t'ouvre le crâne ... ou je te défonce la mâchoire ? "

~~~~~~~~ Une heure plus tôt ~~~~~~~~~~


Sylar ouvrit les yeux, il avait réussi à concentrer le peu d'énergie accumulée pour se téléporter en compagnie de l'Entité. Ils étaient tous deux de retour à Central Park, côte à côte. Très vite, les personnes présentes comprirent que les cartes avaient changé de main. Apparemment, elle les avaient elles-même déjà bien battues. Rick se tenait au-dessus de Peter, de retour parmi les vivants grâce au maître des virus. Pestilence avait donc retourné sa veste, quel dommage. Les conditions météorologiques s'étaient encore détériorées. Après le feu qui dévorait continuellement Central Park, c'était une véritable tempête qui était en train de se lever. De telles bourrasques de vents ne pouvaient pas apparaître aussi rapidement. Quelqu'un était en train de jouer avec Mère Nature. Mais qui ?

Liam Caldwell fût le premier à défier le nouveau duo destructeur :


" Bon alors, on commence à jouer maintenant ? Vous semblez vouloir en découdre, que diriez-vous de nous faire voir de quoi vous êtes capable les deux affreux traitres à l'humanité ? Pour l'instant, vous ne nous avez rien montré de très impressionnant, venant de monstres sacrés comme vous."

" Je serais surtout curieux de voir ce que TOI tu pourras faire quand j'aurais decidé de te ... "

Sans avertissement aucun, Clayface s'empressa d'ouvrir les hostilités. Frappant Liam violemment pour le paralyser, il envoya de sa boue aux vertus non thérapeutiques vers Sylar et l'Entité, avant d'attraper Peter pour aller l'éloigner le plus possible du monstre enragé qu'était Hyde. Le jeune Petrelli ne broncha pas et en sondant ses pensées Sylar comprit très vite que les séquelles de son passage dans l'au-delà étaient considérables. C'était d'ailleurs la peur du cadet Petrelli qui était en train d'alimenter la tempête. Il était paniqué, tous ses pouvoirs échappaient à son contrôle. Il ne pourrait plus combattre L'Entité, plus dans cet état.

Sylar ne voulait pas le remplacer. De toute façon il en était encore incapable, il était loin d'avoir totalement récupéré des attaques répétées de l'Entité. Il paraissait plus sage de laisser cette dernière faire le sale boulot. C'est d'ailleurs naturellement que Hyde, après avoir immobilisé les projectiles lancés par Clayface, s'avança vers Rick Baneson, dernier rempart avant une course poursuite avec Gueule d'Argile. Sylar décida que pour le moment, il ferait mieux de rester en retrait. Il s'évapora comme un nuage de fumée, usant de son invisibilité pour ne pas être pris pour cible. Il se téléporta pour aller s'occuper d'une autre menace pesante : les sirènes de police qui s'amassaient près de l'entrée principale du Parc [HRP: des sirènes dont tout le monde parle depuis la première page mais dont manifestement tout le monde se branle >< ].

Le serial killer avança d'un pas décidé, sous les traits d'un autre, à mesure que des policiers commencèrent se diriger vers lui d'un pas pressé.

" Monsieur, il faut évacuer très vite, les pompiers doivent intervenir. "

" Oh non monsieur l'agent, personne ne va rentrer dans ce parc. Un évènement très important est en train de s'y dérouler et personne ne doit venir risquer son issue. "

Le policier attrapa le bras d'un Sylar qui jouait les civils et qu'on prenait pour un fou, avant de commencer à le tirer vers la sortie. Ce dernier s’immisça immédiatement dans la tête de celui qui l'agrippait.


¤ Lâche moi. ¤

Le policier s'arrêta et s’exécuta.


¤ Tu vas prendre ta radio et ordonner que personne ne rentre dans la parc, c'est trop dangereux, même pour des pompiers. ¤

L'agent porta sa main au petit talkie-walkie accroché sur son torse et transmis les ordres qu'on venait de lui dicter.

¤ Maintenant fais demi tour et sors de ce parc. Tu vas rentrer chez toi, mettre une balle entre les deux yeux de ta femme, puis tu vas t'allonger sur ton lit, te mettre ton pistolet encore brûlant au fond de la bouche et tu vas presser la détente. ¤

Un dessein terrible imaginé par un homme dont la cruauté refit surface alors qu'elle avait disparue depuis bien trop longtemps. Le serial killer avait longtemps joué entre deux camps, allant même jusqu'à s'allier à Peter pour contrer les Sons of Liberty et délivrer Claire de leurs griffes. Aujourd'hui, il avait à nouveau œuvré du côté des héros pour défier Hyde. Il était grand temps qu'il redevienne celui qu'il était vraiment ...

Le policier acquiesça avant de se diriger vers la sortie. A nouveau, le tueur se téléporta pour rejoindre Hyde. Le destin l'appelait, le nom de Sylar avait des lettres de sang qui devaient être redorées.


« Allons, allons … c’est très mal élevé de partir sans dire au revoir … Qui plus est, je crois bien que tu as pris la tangente avec quelque chose qui m’appartient. Abandonne Peter, ou bien renonce à la vie elle-même ! »

L'Entité tenait Clayface en otage, alors que ce dernier avait presque réussi à s'enfuir. L'homme au corps d'argile ne pouvait rien faire, si ce n'était obtempérer s'il voulait survivre.

« Très bien Sylar … maintenant que nous y sommes, j'hésite à te laisser t'emparer d'un tel pouvoir ... Je n'ai aucune confiance en toi ... Une fois que tu auras obtenu ce pouvoir, qu'est-ce qui me prouve que tu ne t'en serviras pas contre moi ? Ne serait-il pas plus judicieux pour moi de mettre un terme à l'existence de Peter avant que tu n'accèdes à son potentiel ? »

Sylar vint se mettre aux côtés de Hyde et plongea un regard dangereusement sadique dans ses yeux d'ambre.

" Je t'ai trahi une fois, il y a bien longtemps. En partie à cause de moi, tu as passé un très long moment dans une cage. Mais je te rappelle que c'est moi qui t'ai libéré en jouant avec l'esprit d'Alex, tout ça pour le pouvoir de la cheerleader. Maintenant c'est le pouvoir de Peter qui est en jeu, alors essaye d'imaginer un peu ce que je risque de perdre en me moquant de toi. Tu crois vraiment que de te trahir serait la chose la plus judicieuse ? "

Sylar baissa les yeux vers Peter, avant d'inhiber ses pouvoirs, faisant s'évanouir les bourrasques de vent devenues de plus en plus dangereuses. Le pauvre homme ne comprenait rien, il était perdu.


" Regarde-le, Hyde. Il ne se souvient même plus de toi. A quoi bon le tuer ? Ta vengeance ne sera pas accomplie s'il ne comprend même pas pourquoi il va mourir. Laisse moi lui rafraîchir la mémoire, ensuite je te le ramène et tu pourras le tuer. "

Dans son dos, Sylar arma une petite boule glacée.

" De toute façon, il me semble ... que tu n'as pas le choix. "

D'une main le serial killer envoya son pouvoir givrant congeler le visage de l'Entité, la paralysant sur l'instant, tandis que son autre main se posa sur l'épaule de Peter.

" Je reviens dans une heure. "


Sylar ferma les yeux, se concentra.




~~~~~~~~~~~~~~~~~ Quelque part dans un endroit très sombre ~~~~~~~~~~~~~~~~~~



Une grosse giclée d'eau vint réveiller violemment le cadet Petrelli. Ce dernier ne pu que constater qu'il se trouvait dans ce qui ressemblait à une cave obscure, ses mains étaient enchainées au mur, écartées de part et d'autre de son corps, liées par une épaisse corde végétale très épaisse. Une grosse couche de ruban adhésif était enroulée autour de sa tête, l'empêchant de pouvoir ouvrir la bouche. Il était torse nu, suspendu à quelques centimètres du sol, les jambes collées au mur par une couche de glace que Sylar finissait de mettre en place. Cette position biblique, tel le Christ accroché sur sa croix, était le signe pour le serial killer d'un évènement qui marquerait l'histoire de cette Terre. Achevant de geler contre le mur les pieds de sa victime, Sylar se recula pour aller s'asseoir face à Peter, sur une petite chaise en bois. Il prenait bien soin de continuer d'inhiber les pouvoirs du cadet Petrelli afin de ne pas lui donner la possibilité de se sortir de ce pétrin à coup d'adrénaline mal contrôlée. Sylar resta un instant silencieux, se délectant de la peur qu'il pouvait lire sur le visage de Peter. Finalement, il parla :

" Et bien, mon cher Peter, il me semble que nous y sommes. C'est la fin de la route, le début d'une ère nouvelle. Je sais que tu ne comprends pas ce que j'essaye de te dire, ta soudaine amnésie t'empêche de savourer ce moment à sa juste valeur. C'est bien dommage. Mais je suis sur qu'avec le temps, tout ceci t'apparaitra clair comme du cristal ... et très vite tu te rendras compte que ces années de lutte à te battre contre le destin auront été bien vaines, car c'était de toute évidence inévitable. Et quand bien même, si tu ne devais jamais retrouver la mémoire, après ce que je vais te faire maintenant, tu auras très vite fait de te souvenir de mon visage, de ma personne ... et tu sauras à nouveau à qui tu dois cette belle cicatrice ... et dans quel camps tu dois me considérer. "

Sylar se leva de sa chaise, s'approcha de Peter. Faisant naître entre ses doigts sadiques un pic de glace, il l'enfonça avec une force surhumaine dans le creux de la main droite de Peter, dont les hurlements étaient contenus par le ruban qui lui enserrait la bouche. Le serial killer répéta minutieusement l'opération pour l'autre main. Ce plaisir de faire souffrir, ce sadisme, c'était une libération. Sylar sentait que bientôt son objectif serait atteint.

" Tu dois te demander pourquoi, pourquoi je te fais subir tout ça. Qu'est-ce que tu as donc bien pu me faire pour mériter tant de haine de ma part. L'ironie du sort c'est que je ne te hais pas Peter, tu possèdes simplement la chose que je désire le plus au monde, une chose que je n'ai cessé de chercher pendant ces dernières années ... "

Un nouveau pic de glace prit forme dans la main droite du tueur, qui le saisit tel un pieu qu'il enfonça violemment dans la cuisse gauche de sa victime. Sylar se colla contre Peter et enfonça un doigt dans la plaie qu'il venait d'ouvrir, stimulant une douleur insoutenable pour être sur que sa victime ne perde pas connaissance.


" ... Une chose que tu n'as cessé de m'agiter sous le nez pour me narguer, sans jamais me laisser la prendre. "

Sylar plongea son regard dans celui de Peter et y vit naître quelque chose qu'il connaissait bien.

" Oh je connais ce regard, c'est le regard de la colère qui prend le pas sur la douleur. Tu es en train de te dire que quand tout ceci sera finit, s'il te reste assez de force, tu me fera subir tout ça de façon bien plus horrible. Tu es peut être même en train de te convaincre que tu n'as pas peur de moi. "

Un nouveau pic de glace apparu dans la main gauche du serial killer.

" Et bien tu devrais avoir peur : je suis un serial killer psychopathe. "

Se jetant à nouveau contre Peter, il lui enfonça son pieu de glace dans l'estomac en poussant un cri de rage. Sylar ne pouvait plus se contrôler, il remua le pic de glace dans l'abdomen de sa victime avec un plaisir extrêmement malsain. Le tueur sentait bien que sans son pouvoir de régénération, Peter ne tiendrait plus très longtemps. Il était temps de passer à la phase finale de ce supplice. Sylar colla à nouveau son visage sadique près de celui du jeune Petrelli.


" Alors ... Comment je vais faire ça ? Hein ? Je t'ouvre le crâne ... ou je te défonce la mâchoire ? "


Sylar se délecta une dernière fois de l'expression de Peter. Il perdait beaucoup de sang, il allait passer l'arme à gauche. Le tueur leva sa main droite au niveau du front de sa victime, et commença à lui entailler le crâne. Le ruban adhésif atténua les hurlements de Peter à mesure qu'ils prenaient une teinte dangereusement rouge. Le sang qui coulait du haut du crâne commença même à humidifier la colle du ruban adhésif, le faisant se décoller progressivement. Les cris du pauvre Petrelli devinrent de plus en plus audibles. Il allait y passer. Sylar du réagir, il stoppa son inhibition des pouvoirs, permettant à Peter de régénérer quelques blessures et de récupérer un peu d'énergie. Mais le serial killer reprit très vite sa macabre entreprise, continuant de découper soigneusement le haut du crâne de sa victime. Quand il remarqua que la régénération commença à le gêner, il répéta une manœuvre qu'il avait déjà du effectuer sur sa propre personne il y a quelques semaines de cela. Il posa sa main de part et d'autre du crâne de Peter et lui arracha le scalp, déchirant peau et os qui avaient déjà commencés leur régénération. Il posa son trophée aux pieds de sa victime, puis plongea avec intérêt dans le cerveau de Peter. Ce dernier se retrouva alors piégé dans un état de léthargie avancée, ne pouvant pas mourir grâce au pouvoir de Claire.

" Tu vois, Peter, le cerveau humain est comme une bibliothèque où chaque livre est une fonction. Il y a un livre pour l'amour, un livre pour l'informatique, un livre pour la mémoire, etc etc ... et un livre pour notre don. Mon pouvoir, le seul qui ai jamais été à moi, c'est de copier le contenu de ce livre vers ma bibliothèque personnelle. Crois moi quand je te dis que j'en ai maintenant une sacré collection. Mais là où je suis obligé de torturer et de tuer pour arriver à mes fins, toi tu te contentes de te trouver à proximité des gens. Imagine la libération que représente ton pouvoir pour moi. Enfin libre de cette vie pavée de meurtres et de sang, libéré de cette faim de pouvoirs qui m'oblige à faire toutes ces horreurs. Une nouvelle chance de repartir de zéro, de refaire les choses bien cette fois-ci. Devenir le plus puissant de la Terre, sans avoir besoin de se salir les mains. Alors Peter, ton sacrifice, si je puis dire, n'est pas vain. "

Et là il le vit, scintillant comme un petit bijou posé sur la cervelle de Peter, attendant juste qu'on vienne le cueillir. Sylar ferma les yeux et recula, laissant sa victime accrochée au mur. Un sentiment de plaisir intense lui parcouru l'échine, partant du bas de son dos pour venir lui caresser l'arrière du crâne. Il ne put contenir des gémissements de plaisir, mêlés à sa voix la plus démoniaque :


" Oh ... OH Ouiiiii ... Haha ... Hahaha ... HAHAHAHAHAHAAAAA !!! "

Sylar tomba littéralement à la renverse, son corps se mit à trembler de tous ses membres. Il était comme un drogué qui se serait fait une injection de la meilleure drogue qui soit. Tant de temps à courir après ce pouvoir, tant de personnes tuées pour un seul objectif. Et enfin ça y était, il avait réussit. Tous ces sacrifices avaient payé.
Sylar avait atteint son Saint Graal.

Après quelques instants de pure extase, il finit par se relever, conscient qu'il avait encore une tâche à accomplir. Il ramassa le scalp de Peter qui gisait encore au sol, et le remit à sa place, permettant à sa victime de se régénérer.

" Dans quelques secondes la douleur que tu éprouves ne sera plus qu'un très mauvais souvenir, que j'espère tu conserveras longtemps. Tu ne m'oublieras jamais, Peter. Et pour être sur de ça, tu vas raconter ce que je t'ai fais à tes amis, à Alex, à Claire. Ils partageront ta douleur et ta haine ... Et vous viendrez à moi pour que je vous écrase ! "

Sylar libéra Peter des étreintes qui le maintenaient prisonniers. Il ne lui laissa pas le temps de récupérer, il se téléporta avec lui jusqu'à Central Park. Le serial killer ne fut pas surpris d'y trouver l'Entité, en revanche cette dernière devait être agréablement étonnée de voir que pour une fois, Sylar avait tenu parole. Le serial killer laissa tomber le corps ensanglanté et en pleine régénération du jeune Petrelli aux pieds de Mister Hyde.

" Il est à toi. Adieu, Hyde. "

Sylar ferma les yeux et disparu. Il était en paix avec lui-même, pour l'instant. Ce qu'il ignorait, c'est que ce qu'il venait de faire aurait des conséquences terribles qui changeront qui il est vraiment, à jamais.
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeVen 27 Jan - 15:28

Le jeune homme ne comprenait plus rien, ses yeux agités se posaient frénétiquement sur chaque élément de la scène sans en saisir le sens. Protagonistes, flammes, tornade, sirènes, tout se mélangeait dans un patchwork qui ne représentait rien. Les mots d’un homme brun relativement musclé le sortirent de sa torpeur. Il l’appelait Peter… S’il en croyait ses dires, les deux bad boys qui venaient d’apparaitre devant eux étaient les méchants, et celui qui tentait de l’aider en lui criant de fuir était le gentil. Mais où était-il donc tombé ? Comment avait-il fait pour se retrouver au milieu d’un scénario aussi improbable ? Il n’était cependant pas au bout de ses surprises.
Un homme, indien aux longs cheveux ondulés, s’interposa entre les nouveaux arrivants et les présumés ‘gentils’, ce dans le but de créer une diversion. Un autre gars, resté en retrait, prit alors Peter par l’épaule et effectua quelque chose d’inouï : il projeta une quantité impressionnante de substance grisâtre, semblable à de l’argile, en direction de ceux qui semblaient être ses adversaires. Ceux-ci ne tardèrent pas à riposter. L’un d’entre eux, d’un simple geste, fit croître une végétation abondante, un véritable mur d’épines qui arrêta la matière boueuse en plein vol.

C’était sûr et certain, il perdait la boule ! Rien de tout cela n’avait de sens, ça dépassait l’imagination. Des êtres qui parvenaient à maîtriser une sorte de… magie, qui s’affrontaient dans un lieu apocalyptique. Pas de doute, il était en plein rêve. Il allait bientôt se réveiller, se rappeler qui il était et reprendre tranquillement sa petite vie d’avocat, de facteur ou n’importe quoi d’autre, pourvu que ce délire cesse au plus vite !

Alors que l’homme à l’argile entraînait l’amnésique vers une rue plus lointaine, Peter saisit des bribes de conversations, puis un cri de douleur déchira temporairement le sifflement des bourrasques. Cette voix appartenait au mec musclé, qui se trouvait apparemment en difficulté. Pourquoi toutes ces personnes se donnaient-elles un mal fou à sauver Peter ? Qu’avait-il de si précieux à leurs yeux ? Ils semblaient tous terrifiés, comme si un immense danger les guettait. Clayface tourna au coin d’une rue et se dirigea vers une bouche d’égout. Alors qu’il s’apprêtait à retirer la plaque et que l’amnésique tentait de reprendre son souffle, il sentit une présence néfaste dans son dos. Instantanément, il vit l’homme d’argile s’écrouler au sol, vidé de toute force. Peter se retourna et tomba nez à nez avec l’individu capable de faire pousser les végétaux. Ce n’était visiblement pas son seul pouvoir, vu l’état de sa victime en pleine suffocation. Le monstre aux yeux ambrés semblait vouloir quelque chose, quelque chose que Peter détenait et pour laquelle il semblait prêt à tout. Même à tuer.


- Mais qu’est-ce que vous voulez, à la fin ? Je ne sais pas ce que vous attendez de moi… Prenez ce que vous êtes venu chercher, mais laissez-nous en vie ! Par pitié !

Ignorant que la pitié était un mot que Hyde ignorait, Peter tentait vainement de le raisonner, de lui faire comprendre qu’il n’avait aucune idée de ce qu’il voulait.
Ignorant les supplications, le Monstre s’adressa à son compagnon qui venait de le rejoindre. Ils discutèrent de Peter comme s’il n’était pas là, comme s’il n’avait pas la moindre possibilité de faire valoir son avis. De toute façon, comment pouvait-il se défendre ou tenter de leur échapper s’il ne se souvenait de rien ? Ils parlèrent du pouvoir de Peter, puis de sa vie comme s’il s’agissait d’une simple denrée à négocier. C’était peut-être le moment de tenter de s’enfuir. Il était de toute façon condamné, alors autant saisir la moindre chance d’échapper à son funeste destin, aussi infime et ridicule cette chance soit-elle. Mais tout à coup, le ténébreux envoya une boule de glace paralyser le visage du mec aux yeux d’ambre, et Peter perdit connaissance.




* * *



Il fut réveillé par une violente sensation glacée et humide au visage, un seau d’eau en somme. Pourquoi ressentait-il autant les sensations s’il était en train de rêver ? Pourquoi cela semblait-il si réel alors que cela n’avait aucun sens, qu’il se refusait à croire à un tel délire ? Peut-être était-il fou, en réalité. Tout cela ne pourrait-il pas s’avérer n’être qu’une hallucination, une création de son esprit, si celui-ci était suffisamment tordu ? Ses mains étaient liées et sa bouche couverte de ruban adhésif. Pris de panique, sa respiration s’accéléra. Il tenta de tirer sur les liens qui le retenaient et de crier, mais cela était inutile. Qui lui viendrait en aide, de toute façon ? Il ne savait même pas qui appeler.

Il avait froid, terriblement froid. L’eau glaciale s’écoulait sur son torse nu agité de tremblement, mais il constata également qu’une quantité non négligeable de glace maintenait ses pieds collés au mur. Son ravisseur prit une petite chaise en bois et s’assit face à Peter, silencieux comme il l’avait été jusqu’à présent. Puis il se mit enfin à parler, mais l’amnésique n’y comprit bien évidemment presque rien. Tout ce qu’il savait, c’est que ce psychopathe avait perdu toute raison, et qu’il allait le torturer. Il voulait lui aussi quelque chose de Peter, quelque chose qu’il semblait convoiter avec l’appétit d’un molosse enragé n’ayant pas mangé depuis deux semaines.

Tout à coup, le fou fit naître un pic de glace au creux de sa main et s’approcha de Peter. La respiration de ce dernier s’accélérait encore sous l’effet de la peur, rendant son corps à la fois brûlant et glacé. Il se répétait pour lui-même que tout cela n’était qu’un rêve, un affreux cauchemar dont il allait bientôt se réveiller. Cela ne pouvait pas être réel, c’était juste…
Le pic de glace s’enfonça dans sa main, lui arrachant une douleur indescriptible, qui parcourut bientôt son bras tout entier. Il voulait crier, hurler de douleur, mais l’air se répercutait sur l’adhésif et venait obstruer sa gorge, le forçant à n’émettre que de petits cris étouffés. La première vague de douleur fut suivie d’une seconde, pire encore, tellement violente qu’elle le vidait de ses forces. Le malade mental continuait de parler sans se soucier de l’état de détresse de sa victime. D’ailleurs, il créa même un deuxième pic de glace qu’il enfonça dans son autre main. Peter croyait avoir vécu la plus insurmontable des douleurs, il se trompait. La souffrance atteignait des sommets pour les pulvériser et s’élever encore davantage. Les sons et la pièce devenaient de plus en plus flous, lointains, le mal l’arrachant de son état de conscience. Cela ne pouvait pas être un rêve, la brutalité des sensations était bien trop vive, bien trop réelle. Épuisé, torturé, Peter resta impuissant à subir un châtiment dont il ne pouvait même pas reconnaître s’il le méritait ou non. Des larmes commencèrent à s’écouler le long de ses joues, décollant progressivement l’adhésif qui l’empêchait de crier.

Un autre pic s’enfonça dans sa cuisse, et le psychopathe remua son doigt dans la plaie afin de s’assurer que sa proie restait bien consciente. Mais le jeune homme ne cessait de se répéter que ça n’avait rien de réel, que son seul espoir résidait en la simple explication qu’il n’était pas dans son état normal. Peut-être avait-il était drogué. Oui, cela expliquerait beaucoup de choses ! Une drogue dure peut provoquer des hallucinations et même faire ressentir des douleurs illusoires. Comment le savait-il ? Il l’ignorait. Peut-être de par son expérience de junkie, peu importe. Ses pensées s’égaraient, la souffrance était-elle qu’il commençait sérieusement à divaguer. Il ferma les yeux puis les rouvrir à plusieurs reprises, en espérant que le visage déformé par la folie de son ravisseur disparaisse pour laisser place au plafond de sa chambre. Il y mit le peu de forces qui lui restaient, avec une rage presque palpable. Le psychopathe prit cela pour de la haine, mais il ne pouvait haïr quelqu’un qu’il ne connaissait même pas. Il était même possible que son comportement soit justifié, et qu’il voulait faire payer Peter pour des crimes qu’il avait commis. Qui sait ?

Un nouveau pic de glace dans son abdomen l’expulsa de ses pensées délirantes. De toute évidence, l’ultime intention du dingue était de lui ouvrir le crâne, Dieu sait pour quelle obscure raison. Peter voulait lui hurler
« VAS-Y CONNARD, FAIS CE QUE TU VEUX ! J’EN AI RIEN À CIRER, RIEN ! TU PERDS TON TEMPS SALE ENFOIRÉ !!! », mais le ruban adhésif était encore trop bien scotché à ses lèvres. D’un simple geste du doigt, le prédateur entailla la boîte crânienne de Peter, qui commença à sentir la sensation chaude du sang épais s’écoulant sur son visage. Il s’écoula bientôt sur toute la face, zébrant la peau du jeune homme, teintant l’adhésif de pourpre et le décollant un peu plus. Il sentait son os crisser sous le scalpel invisible et sa peau se déchirer tel un vulgaire bout de papier. Comment pouvait-il être encore en vie après tant de sang perdu, tant de souffrance endurée ? C’était impossible… Impossible… Une autre preuve que tout cela était irréel. Une hallucination. Drogué.

Il ne pouvait plus bouger. A quoi bon, de toute façon ? Il avait perdu le sommet de son crâne, c’en était fini de lui. Le psychopathe, satisfait et au comble de la jouissance, se mit alors à fouiller l’arrière du cerveau de Peter. Il lui parlait, mais les mots n’avaient plus aucune signification, ce n’était qu’un vague ensemble de sons perçus comme des échos lointains, inutiles. Il entendit aussi un rire, un rire fou, malsain, diabolique. L’amnésique ne voyait plus rien, son regard immobile avait cessé de stimuler son cortex visuel, le plongeant dans une cécité provisoire. Lorsqu’il reprit conscience, que les mots reformèrent peu à peu des entités cohérentes, s’agençant en phrases qui recommençaient à prendre du sens, Peter éprouva une sensation bizarre. C’était comme si cette douleur sans cesse croissante se mettait à diminuer. Avait-il atteint le bout du tunnel ? En était-ce fini de sa vie, ou de son cauchemar hallucinatoire ?

Il commençait à reconnaitre les mots, il entendit les prénoms de Claire et d’Alex, seule chose qu’il arrivait encore à reconnaître dans son état. Soudain, Peter sentit ses liens disparaître. Mais avant même qu’il n’eût le temps de s’écrouler au sol, il se trouvait à nouveau dans ce parc, en compagnie de l’autre dément au pouvoir effrayant. Gisant au sol aux pieds des deux individus et aux côtés du maître de l’argile, il resta immobile, dans un état second, ne ressentant ni émotion, ni sensation. Il était vide, étranger à cette scène dont il était pourtant l’un des protagonistes. Puis tout à coup, quelque chose attira son attention. Au sol, devant son visage, sa main blessée se mit à régénérer. La plaie rétrécissait toujours plus, jusqu’à se refermer complètement. D’un geste mou et lent, il toucha le sommet de son crâne. Il y découvrit des cheveux, épaissis par le sang et la sueur certes, mais des cheveux quand-même ! La même main se posa ensuite sur son abdomen, pour le mener à la même constatation : plus aucune blessure. OK, là c’était sûr et certain, il en avait pris une sacrée dose, et de la bonne !

Le psychopathe le confia alors au mec aux yeux ambrés, avant de disparaître comme par magie, évaporé. Quel mauvais scénario de super-héros ! La douleur n’était plus qu’un mauvais souvenir, une amante maléfique dont il était désormais veuf. Devant cet homme aux pouvoirs étranges qui le fixait avec haine, il se mit à rire. Comment une telle situation invraisemblable pouvait-elle avoir tout sens dramatique à ses yeux, s’il n’y comprenait rien ? Alors il rit, encore et encore, il éclata d’un rire franc et moqueur. Doucement, encore faible, il se releva. Mais il continuait de rire à s’en décrocher la mâchoire. Perdait-il la raison ? Ou était-ce le seul moyen de se détacher de cette réalité trop affreuse pour être vraie ? Il n’en avait cure, et fit face à ce qui s’imposait à lui comme son ennemi, toujours secoué par les rires incessants.


- Hé bien vas-y, pauvre merde ! Qu'est-ce que t'attends ? Fais-moi morfler, ha ha ha ha ! Je viens de subir les douleurs les plus inimaginables, je viens de vivre l’enfer, d’atteindre les sommets de la souffrance. Alors vas-y, frappe-moi, torture-moi, j’en ai rien à cirer ! De toute façon, ce n’est pas réel. Je vais me réveiller, et ta gueule de macaque aura disparu de ma vue. Ha ha ha ha ha ha ha !

Son interlocuteur n’avait pas l’air ravi qu’il ne se souvienne toujours pas de lui, et encore moins qu’il ne fût plus le moins du monde impressionné par sa personne. Peter ne savait plus qui il était, qui il avait en face de lui, et rien de ce que pouvait lui faire ce ‘Hyde’ ne permettrait à ce dernier d’assouvir sa vengeance. La mort de faisait plus peur à l’amnésique, ni même celle d’un proche puisqu’il les avait oubliés. La torture, il venait de la vivre à son point culminant, et il ne saisissait le sens de rien du tout. Hyde était acculé, forcé de ruminer sa vengeance alors que l’objet de cette dernière se trouvait juste devant lui, mais plus inaccessible que jamais. Il pouvait puiser toute la force qu’il voudrait, cela ne changerait rien à la sombre destinée qui l’attendait. Pire que tout, Peter se permettait de lui rire à la face, sans aucune retenue, tel un gamin qui ne se rendait plus du tout compte de l’ampleur de la situation. Et bon sang, qu'est-ce que ça faisait du bien de rire !
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Rick Baneson
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeMar 31 Jan - 6:23

C’était la fin. C’était la dure impression que Rick avait aux tréfonds de son être, et cette constatation chez un homme aussi évasif et sans scrupule que Pestilence avait pour effet de le plonger dans une frayeur incroyable. Son sang n’était plus que de la glace, se frayant tant bien que mal un chemin dans des veines trop petites alors que son cœur battait à un rythme incroyable pour permettre se tour de passe-passe hors de l’ordinaire. Jamais il n’avait été aussi effrayé face à un adversaire, ni même un groupe d’adversaire, pour être bien honnête. Il avait toujours plongé dans ses batailles tête baissée, sans craindre la possibilité d’y trouver la mort. Il avait toujours eux la possibilité de marchander si la suite des évènements tournait à son désavantage, et avait toujours sauté sur l’occasion lorsqu’on lui avait proposé de joindre les rangs ennemis. Traitre, vire-capot, le Bostonnais possédait toutes ces caractéristiques et en était parfaitement conscient, mais ces peu flatteuse nominations n’étaient que le prix à payer pour la survie.

Cependant, dans l’esprit troublé du Maitre des Virus, plus rien ne faisait de sens. Des habitudes qui avaient été siennes depuis des mois lui paraissaient maintenant étrangères. Ses excès de consommations et de vices perdaient de leurs charmes si distinct, ses délires mégalomanes laissaient lentement place à une conscience poussiéreuse après tant d’année sans avoir été utilisée. Pestilence revenait sur Terre, avec ses réalités et ses atrocités, auxquelles le Maitre des virus avait grandement contribué. Le temps de la Révolution anarchique était révolu, s’en suivant une époque de Rédemption.

Face à Famine, l’opposition était faible et désordonnée. Peter était complètement dans les vapes d’une amnésie conséquente à son passage du coté des morts. Il n’était plus qu’un amas de capacités à l’état brut, incapable de composer une phrase logique, encore moins de faire la distinction entre ses alliés et ses ennemis. Liam Caldwell avait grandement été affaibli par son combat contre Clayface, combat qui l’avait laissé chancelant alors qu’il voulait maintenant affronter un des mutants les plus puissants du monde. Daniel était indiscipliné et n’en avait que très peu à faire des directives de Rick, ce qui n’étonnait pas particulièrement le Bostonnais. C’était, d’une certaine façon, un des points qui faisait le charme de Clayface. Pestilence, quant à lui, ne pouvait rien contre son adversaire. Son pouvoir presque infini sur les microorganismes pathogènes de ce monde n’avait aucune emprise sur le corps gonflé à bloc d’énergie de cet être supérieur, qui pouvait éliminer chaque nouvelle menace d’une simple pensée. Rick n’avait aucune arme contre son adversaire, ou du moins, rien qu’il ne pouvait utiliser dans les conditions présentes. Accompagnant les grands vents que créait le cadet Petrelli sans le vouloir, une pluie diluvienne vint rajouter une touche de lugubre à ce spectacle déjà hautement sombre. Après quelques vannes d’inspiration soudaine, Daniel s’empara de Peter envoyant un clin d’œil à Rick avant de fuir le plus rapidement possible.


« T’en fait pas Danny, je t’attendrai au bar du coin, mais arrange toi pour que Peter s’en sorte en un morceau, par pitié? Je vais retenir Mister Evil pendant ce temps… »

Retenir Famine… Ça ne serait aucunement de par ses compétences martiales ou son intellect que Rick réussirait une telle manœuvre. Seulement, une pensée totalement contre nature avait germé dans la tête du Maitre des virus, un plan complètement fou et dangereux à souhait. Cependant, c’était peut-être sa seule option valable qui allait lui permettre, pour la première fois depuis la découverte de son pouvoir, de s’adonner à la tache de sauver le monde. Il allait devoir faire preuve d’une discipline hors de l’ordinaire, et par dessus tout, de résister à tout ce que Famine lui imposera comme souffrance, jusqu’à la dernière seconde. Sinon, au Diable Peter, et par le fait même, au Diable l’humanité.

Apparemment, il ne restait plus que Famine et Pestilence, debout au dans un jardin flambant de Central Park, sous la pluie battante et les vents violents. Le Carnassier plongea son regard ambré au cœur de celui de Rick, le glaçant encore plus qu’il ne l’était déjà. La bête qui se cachait au fond de cet être surhumain n’avait rien de ce monde. Le Bostonnais trouvait que même Alexis Kane avait des airs de gamin placide comparé à ce monstre. Les voilà maintenant seuls, chacun se jaugeant du regard. Famine fut le premier à prendre la parole, et même face à la peur, Rick restait droit et fier. Il savait que chaque seconde que ce Français perdait à torturer verbalement sa victime donnait un brin de chance pour que Peter puisse fuir sain et sauf. L’idée qu’il allait probablement devenir un martyr malgré lui arracha un mince sourire au coin de ses lèvres, faible réconfort sous une telle pression.


« Ne vous méprenez pas, Famine. Le monde finira par être remodelé, mais ce sera sans votre participation. Je souhaite voir la crasse de cette l’humanité disparaitre de la face du globe, mais les gens comme nous doivent survivre, nous devons forger notre propre société, car nous en avons la capacité. Votre faim infinie ne permettrait pas une telle utopie, et même vos alliés finiraient par subir le même sort fatal que moi. Mais si vous n’êtes plus de la partie, alors toutes les règles changent… »

Pourtant, Famine n’avait pas choisi d’y aller avec la voie de la simplicité et simplement en finir avec la vie de sa victime. Ses plans étaient beaucoup plus malsains et pervers, et bien sur, impliquaient un lot de conséquences dans la vie du Bostonnais. Comme si la manœuvre était d’une simplicité absolue, Famine posa sa main sur le torse du pauvre jeune homme, y opérant un changement dont Rick ne pouvait comprendre le sens. Un profond froid l’envie jusqu’au fond de ses os alors que des frissons lui parcouraient l’épiderme. Peu importe ce qui venait de se passer, ça ne pouvait être de bon augure, et le Carnassier confirma les peurs de Pestilence. Selon les dires du Français, le Maitre des virus était maintenant un être éternel, soumis pour toujours aux blessures qu’il allait recevoir, subissant mille et une souffrance jusqu’à ce que folie l’emporte. Instinctivement, Rick se souvint des cicatrices qui scarifiaient la peau de Symphony, témoignant des souffrances que son pouvoir lui faisait subir malgré elle. Il était maintenant fragile, la moindre petite douleur ayant des conséquences intemporelles. Comprenant ce que cette réalité impliquait, Pestilence eut le vif réflexe de vouloir se mettre à l’abri, sachant très bien que son adversaire n’allait pas se gêner pour débuter la torture, mais son raisonnement fut trop lent. Une vigne épineuse fouetta l’air alors qu’elle gagnait en vigueur, entaillant douloureusement la joue droite du jeune homme maudit. La douleur fut aigue et la vision du Maitre des virus se brouilla alors que ses glandes lacrymales réagissaient face à cette souffrance. Une simple entaille qui, à elle seule, portait tout le poids de cette nouvelle malédiction. Le sang qui coulait paresseusement sur la joue du Bostonnais n’eut pas comme effet de le calmer, mais lui fit perdre toute la discipline qu’il avait bien pu garder début de la rencontre.

Alors qu’il aurait dut se mettre en sécurité, fuir cette situation qui le mettait grandement à risque dans son état, Rick fonça à la poursuite de celui qui lui avait infligé cette malédiction. Le sens de la vue était tout aussi utile dans ces conditions météorologiques que dans les ténèbres d’Alexis Kane, alors Pestilence se concentra sur sa capacité primaire pour sentir les concentrations de ses précieuses pathologies pour suivre la trace de Daniel. Le Maitre des virus avançait à un rythme plus lent que les autres, devant faire un effort mental considérable pour détecter son allié et suivre ses mouvements. Puis, sa cible cessa de bouger, apparemment rattrapé par Hyde. Comme pour confirmer le tout, la pluie cessa subitement, tout comme les vents qui se faisaient toujours plus menaçant. Comprenant très bien que le temps pressait, Rick chargea à toute jambe en espérant que toute cette souffrance, tout ces efforts n’étaient pas en vain.

Lorsqu’il arriva finalement à la scène, Rick fut surpris de voir que Sylar était apparemment toujours en vie, et surtout du coté de Famine. Décidément, la traitrise était à la mode à ce temps-ci de l’année. Cependant, le Serial Killer semblait avoir un compte à régler avant de laisser le Peter aux mains du dangereux mégalomane. Brusquement, il lui envoya une puissante volée de glace au visage, le figeant l’espace d’un instant. C’était évidemment bien plus qu’il n’en fallait pour permettre à Sylar de s’emparer du cadet Petrelli et de se téléporter hors de danger. Se faisant, le psychopathe venait d’ouvrir toute grandes les portes à Rick pour son plan si hasardeux. Profitant du fait que le Carnassier était distrait par le givre qui lui recouvrait sa tête d’affreux, Pestilence se tourna vers une facette de sa capacité qu’il n’avait utilisé que dans le cauchemar imposé par Kane l’Incube. Il savait que ce « Mister Hyde » était une entité distincte, résultat étrange des effets que pouvaient avoir les capacités trop puissantes sur l’esprit humain. Alex Dumont, le Français si cher à Peter, était son hôte involontaire, victime d’un dédoublement de personnalité aux proportions Dantesque. La capacité de Rick lui permettait instinctivement de comprendre cette faille dans l’esprit de Dumont, et au même titre qu’elle ramenait détruisait lentement Pestilence pour laisser place à l’humain, le Maitre des virus espérait pouvoir s’insinuer dans la tête de son adversaire et de combattre l’ennemi à la source.


***

Le Bostonnais se concentra fortement, comme rarement il ne lui avait été donné de faire lors de l’utilisation de son pouvoir. Le résultat fut brusque, violent. Des flashs rapides d’images s’enchainèrent devant lui. Il voyait sous différent angle une salle blanchâtre aux arrêtes arrondis. Des pans de ce dôme avaient disparus, laissant voir des ténèbres orageuses qui n’avaient rien de rassurantes. Dans la pièce, plusieurs individus se faisaient face, certains paraissant plus actifs que d’autres. Rick pu reconnaitre Hyde dans le lot, faisant face à une copie conforme de lui-même qui devait être la représentation mentale d’Alex Dumont. Le Bostonnais n’eut aucune peine à identifié Peter, Sylar et Claire, ces acteurs récurant dans la vie de Rick à l’époque des Sons of Liberty. Ils avaient cependant l’air engourdis, comme s’ils n’étaient que des spectateurs inactifs d’un spectacle pour le moins très ennuyeux. Il y avait aussi deux jeunes demoiselles, une asiatique et une petite blonde, dont les identités échappaient totalement à la connaissance du Maitre des virus. Plus le jeune homme se concentrait, plus les images se stabilisait, comme s’il ajustait un poste de télévision défectueux. Il se sentait fort dans ce monde psychique, capable d’influence le cours des choses. Sa capacité possédait certainement des possibilités qui lui étaient encore totalement abstraites. Dans un grand effort mental, il s’imposa dans la pièce, apparaissant visuellement aux témoins comme une forme spectrale et translucide de lui-même.

« Dumont… Je n’ai pas beaucoup de temps… Je suis venu pour t’aider à vaincre ce monstre, et tu dois réussir à tout prix, alors accepte ce petit cadeau de ma part… »

Utilisant de son mince contrôle sur cet environnement mental, Rick s’efforça de tenir Hyde à distance. Pestilence se concentra pour renforcer le dôme, puisant directement son énergie de la confrontation prenant place entre Dumont et Hyde. Le Carnassier devait comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un assaut télépathique usuel, et que l’influence qu’imposait son adversaire était hors de son contrôle car directement lié à sa propre puissance. Lentement, les pans de murs qui s’étaient fait absorber dans les ténèbres se reformèrent, frêles, mais bien présents. La blancheur de la pièce fut nuancée d’un vert jade identique à la teinte des iris du Maitre des virus, qui sentait que c’était une juste vengeance face au sort que le Carnassier lui avait imposé dans le monde physique. Hyde pouvait sentir un certain malaise l’envahir, comme s’il était pris de douloureuses nausées qui venaient brouiller sa concentration.

« Voilà, je crois que j’ai fais ma part pour ce qui est de… comment vous dites déjà? Sauver le monde…? »

Un sourire satisfait vint éclairer le visage spectral de Rick. Il savait qu’il ne pouvait faire durer ce petit tour de passe-passe bien longtemps, mais au moins, il donnait une chance de plus à Dumont de prendre le dessus. Subitement, un orbe de lumière traversa la pièce, attirant le regard de touts les spectateurs présents. Peu importe de quoi il s’agissait, ça devait avoir une importance capitale dans la suite des évènements…

***


Alors que Rick s’efforçait de maintenir son contrôle sur le monde irréel de l’esprit de Dumont, il perdait lentement le contact avec son propre corps. Il s’effondra au sol, apparemment inconscient. Le Terroriste en puissance s’était brûlé à jouer les héros, et il allait devoir en payer le prix…
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Liam Caldwell

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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeMer 1 Fév - 23:22

Liam regarda le sang commencer à couler. visiblement, ce jeune avorton n'était pas quelqu'un de très obéissant et semblait un brin raciste. Deux choses que Liam ne supportait que difficilement. Tout en tombant à genou, il sortit une dernière grenade et la dégoupilla légèrement, la laissant tomber dans l'argile qui venait de le blesser et retournait maintenant, pour ce qu'il pouvait en juger, dans le corps de son agresseur. Il n'avait visiblement pas remarqué la surprise qui allait s'incruster dans son corps d'argile, ce qui n'était pas plus mal, ça allait faire une petite surprise pour plus tard, un cadeau inattendu. La deuxième manche en quelque sorte, sans mettre plus en danger que ça l'indien demi-mortel.

La fatigue s'empara de Liam, violemment. Il avait été bien trop blessé, malgré ses capacités hors normes, il n'avait pas la capacité de régénération de Petrelli, son sang coulait abondamment. Sa vision e troublait encore une fois. Il retomba à genou et ne pu que regarder partir les différents acteurs de la prophétie. Le plus important était sauf, Petrelli était toujours vivant. enfin. pour l'instant. Liam s'écroula face contre terre. Le contact froid de la terre lui redonna quelques lueurs de lucidités alors qu'il commençait à sombrer dans les limbes. Il tenta de puiser dans ses réserves pour fermer les plaies qui le vidaient de son sang Il y parvint au prix d'un énorme effort. il était difficile de voir les blessures puisqu'elles étaient à l'intérieur, aussi se concentrait-il pour essayer de sentir d'où le sang coulait, visiblement ce n'était pas une seule blessure et cela lui demanda du temps pour combler toutes ces crevasses créées par l'argile. Il regarda autour de lui, pour la première fois depuis longtemps, il se retrouvait seul. Seul au milieu des débris de Central Park, alors que la tempête s'amplifiait, sans doute déclenchée par cette amnésie de Peter, lui empêchant de prendre en main ses pouvoirs. L'indien était faible, jamais il n'avait été aussi proche de la mort, xcepté lors de son duel avec Hyde si tant est que l'on puisse appeler ça un duel. Un duel suppose une certain équité enter les duellistes, ici il n'y avait rie, juste des némsis, la vie face à la mort. La mort l'emporte. Comme toujours. Là encore elle était sur le point de l'emporter. Liam était aux portes de l'Hadès,, fatigué, blasé par son inutilité dans cet affrontement de titan. Il en venait même à se demander en quoi sa présence avait été nécessaire. visiblement, il avait amené plus d'ennuis par sa présence qu'il n'avait aidé. S'il n'avait pas tiré à l'aveugle, Peter aurait déjà finit son affrontement avec Hyde. Ils seraient tous repartis dans leurs maisons champignons pour manger des soupes de carotte, hm nnon, je m'égare, ceci est une autre histoire, foutu délire.

Mais non. Il était là. En mauvais état. Inutile. Il ne lui restait plus qu'à fuir, se cacher. Il ne pouvait espérer rejoindre l'affrontement dans cet état. il ne se remettrait sans doute pas avant plusieurs jours. Ce traitre. Il lui ferait payer. Il ne savait pas encore comment. mais il lui ferait très chèrement payer. La surprise qu'il lui avait laissé n'était que la deuxième manche. Il en faudra une troisième pour les départager. En attendant. Liam se traîna vers le petit pont de Central Park, là où se réfugient les clochards pour dormir la nuit. Il jetta ses habits chics et les brûla à l'aide de son briquet puis posa son dos contre la paroi et attendit il ne savait quoi. La fin. Un éventuel secours. Il n'avait plus rien. Son énergie le quittait, il sombrait dans un léger coma, tandis que ses stocks de sang se refaisaient lentement. Il n'avait rien à manger pour recharger ses batteries, à peine avait-il ses papiers sur lui. Il ne savait pas encore ce qu'li dirait à la personne qui le trouverait. Il n'avait qu'une certitude, il irait voir Angela, s'il s'en sortait.



*J'espère que tout se passe comme prévu Angela, j'espère vraiment que Hyde saura être arrêté. Je ne peux rien faire de plus. tu m'excuseras.*

Ses yeux se fermèrent, l'inconscience l'emporta dans les méandres de sa conscience.

Le vent souffla. Et puis. Il s'arrêta, mais ça, Liam ne le sentit pas, il n'avait plus conscience de rien, plus de sensation avec le monde extérieur, il n'était plus qu'un esprit flottant à l'intérieur de lui même, cherchant à rester dans ce corps, glissant sur les parois.
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeSam 4 Fév - 22:28

Daniel espérait fuir, réellement. Sous la forme d'argile il espérait se cacher dans se cacher dans ce dédale. L'homme d'argile commençait à connaître les égouts de New-York. En effet, sa dernière folie était de kidnapper certains élèves populaire du campus et de voir leur réaction de panique dans les égouts. Une vidéo de leur exploit nocturne finissait rapidement dans la boite mail d'une majoritée d'étudiant.

Clayface tendit sa main en direction de la plaque d'égout quand soudain une partie d'argile explosa. Ce traite de peau rouge avait dû lui laisser un souvenir. La prochaine fois qu'il le verrai, Daniel ne s'empêchera pas de lui faire bouffer son tipi. Le temps de se rassemblait et de reprendre Peter sous le bois. Les compères qui s'était adonné à un plaisir interdit était de retour. Il fallait croire que le couple avait fini leur dispute conjugale. L'iroquois et son pote n'avaient pas pu les retenir bien longtemps. Daniel allait pouvoir dire vraisemblablement au revoir à sa Téquila.

L'un des protagonistes tendit sa main vers Danny. En un instant l'homme sentit alors toute son énergie vitale disparaître. Toute l'argile se dissipa pour ne laisser place qu'a de la poussière. C'est ainsi que Clayface disparu dans ses rêves.

----------

Daniel se trouvait dans la même situation que lors de sa rencontre avec son père et son frère. Il avait la même sensation, celle d'être spectateur de sa vie. En face de lui, il était là, il était toujours là . L'entité devait de plus en plus prendre place dans l'esprit de Daniel. Ses yeux vert était oppressant. Daniel ne pouvait voir que ça. L'entité tournait autour de Mr Langton.


Daniel... Daniel...Daniel...Quand vas-tu comprendre ? Tu aurais dû me laisser faire depuis longtemps. Il faut que je te montre encore ce qu'ils t'ont fait ?! Ce qu'ils nous ont fait. Cet homme qui t'as vaincu...Lui, il a libéré sa rage... Sa haine car il n'y a que la passion ! La paix est un mensonge... Toutes les personnes qui te prétendent le contraire mentent !

Daniel était secoué par ce qu'il venait d'entendre. Le monstre avait raison. Son père et son frère étaient pleins de promesse. Cependant, il fallait voir la réalité. Mr Langton n'était pas Mr Keller et ne le serait jamais. Il ne devait pas obliger ses origines. Daniel se rappelait de chaque décharge électrique, de chaque insulte de ce qu'était sa vie à ce moment.

Il faut croire que tu me connais mieux que je me connais moi même... Let's rock !

Daniel serra alors la main à l'entité. Tout en souriant, il venait de faire un choix. Ce chemin amènerait certaines le plus de sang et de sang. Cela dura quelques secondes suite à ca Daniel voyait tout ce qu'il l'entourait se dissipe.

Ne t'inquiète pas Daniel, Clayface fera bientôt parler de lui.

-----
Gueule d'argile refaisait surface dans la réalité. L'homme était vidé de toute énergie. Cependant de poussière était devenu une flaque d'argile. La scène venait d'évoluer. En effet, l'homme que devait protéger Daniel avait le cerveau en sang. Mr Langton venait de perdre sa Tequila.

Clayface attendait son moment pour refaire surface. Il ne pouvait pas bouger sans attirer l'attention.
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeDim 5 Fév - 2:48

A la question de l’entité, Sylar tenta de plaider sa cause, assurant qu’il n’était absolument pas dans son intérêt personnel de trahir une nouvelle fois son allié. Cette fois-ci, il garantissait tenir sa parole. Mieux, il souhaitait rendre à Peter sa mémoire afin que la vengeance de Hyde puisse être totale. Sceptique, l’entité n’eut pourtant pas l’occasion de donner son avis. D’un geste, le sociopathe figea son interlocuteur dans un carcan de glace avant de disparaitre avec Peter. Ce fut l’occasion pour Rick d’agir sur la psyché de son adversaire.

* * *

Poussée à son paroxysme, la présence de l’entité semblait à elle seule capable d’écraser Lisa et son père. Dans ce monde, sa puissance ne semblait connaitre aucune limite. Si Alex ne parvenait pas rapidement à prendre le dessus, la jeune rousse ne pariait pas cher de leur vie. Pourtant, elle savait son père sur la bonne voie, restait à espérer qu’il aurait le temps de totalement prendre son destin en main. Qui plus est, un nouvel écho ne tarderait plus à faire son apparition. Au fond d’elle, Lisa priait pour que ce nouvel intervenant soit en mesure d’apporter plus d’aide à Alex qu’à l’entité. Dans le cas contraire, ce serait très certainement le dernier écho que verraient les deux Dumont avant d’être réduits à néant.

Pourtant, avant que cette dernière révélation ne se matérialise, un autre intervenant fit son apparition. Ce visage, Lisa le connaissait. Dès sa plus jeune enfance, cet homme avait été associé à la chute des civilisations, à la déchéance de l’humanité. A l’instar de Liam et Alexis, Rick Baneson était l’un des instigateurs de la fin de l’espoir. Lorsqu’elle le vit apparaitre, elle ne comprit pas comment il avait bien pu arriver ici, ni même pourquoi. De son côté, Alex n’avait qu’une vague idée de l’identité de cet homme. Il avait vu son visage dans les journaux télévisés suite à l’incident avec la Statue de la Liberté. De Baneson, il ne savait que ce que la presse lui avait révélé et ce que Peter lui avait appris.

La forme évanescente de Rick contrastait avec celle des échos, prouvant qu’il n’était pas l’un d’eux. De toute manière, Alex n’ayant jamais usé de son pouvoir sur lui, il ne pouvait en être. Etrangement, le discours de Baneson fut aux antipodes de ce que l’on aurait pu attendre d’un individu comme lui. Il semblait être venu pour apporter son soutien à Alex, pour l’aider dans sa lutte contre l’entité. Le français et sa fille ignoraient totalement la tournure des évènements à l’extérieur, mais pour qu’un tel personnage en vienne à se rallier à eux, c’était certainement que les choses étaient peu glorieuses dehors. Se regardant mutuellement, Alex et Lisa purent constater que l’un comme l’autre en avait tiré la même conclusion : Peter n’était pas parvenu à contenir la folie destructrice de l’entité. Si rien n’était fait, ce serait très certainement le monde lui-même qui serait en péril.

Sur le visage de Rick, ses traits se tordirent sous la concentration. Au prix de ce qui semblait être un immense effort, il fit faire à Famine quelques pas en arrière, imposant sa volonté au monstre. Dans un même temps, une partie du dôme d’Alex sembla se régénérer, offrant un répit supplémentaire aux personnes qu’il abritait. La délicate et discrète teinte émeraude qui apparut fit comprendre au père et à la fille le sacrifice que Rick venait de faire. C’était une part de lui que ce criminel sur le chemin de la rédemption venait d’offrir pour assurer l’avenir de tous.

Le regard d’ambre de l’entité gagna alors subitement en intensité, semblant luire une fraction de seconde lorsqu’elle réalisa que Rick ne pourrait tenir encore bien longtemps. Un fin sourire de satisfaction apparut alors au coin des lèvres du Carnassier. Immobilisé pour le moment par la force mentale que Baneson lui imposait, d’ici peu, ce petit manège prendrait fin.

Le cinquième écho psychique sembla alors irradier d’avantage, certainement sur le point de se révéler.

Rick ne pouvait plus tenir à présent. Se tournant vers lui, l’entité tendit une main dans sa direction, projetant une vague de volonté sombre.


« BOOM DE YADA ! »

Dans la seconde, le spectre de Rick disparut dans des volutes de vapeurs couleur jade, alors que l’entité éclatait d’un rire sadique, à présent libre de ses mouvements.

« Enfin tranquille ! »

Ce fut à ce moment là que l’écho échangea sa forme sphérique pour une silhouette humanoïde à la morphologie féminine. Un flash lumineux plus tard, tous pouvaient à présent découvrir l’identité de ce nouvel écho. Une jeune femme à l’abondante chevelure rousse se tenait debout dans la pièce. A sa vue, l’entité grimaça, se rappelant l’échec qu’il avait dû endurer la dernière fois qu’il s’était trouvé face à cette femme. La volonté d’Alex encore trop vivace avait alors retenu la main assassine de Famine.

En reconnaissant Kerry, les yeux d’Alex s’illuminèrent de joie et un large sourire apparut sur son visage. Lisa, de son côté, fut soulagée de voir ce nouvel allié se présenter.

Kerry, l’air impassible se tourna alors vers Alex.


« Alex, mon chéri. Combien de fois on s'est retrouvé dans une situation semblable à celle-ci ? Beaucoup trop à mon goût. Je veux m’excuser pour ne peux avoir pu te tirer de là la dernière fois. Tu n'aurais pas du te retrouver ici. Il faut que tu reprennes ta place et cette fois-ci je vais faire en sorte que cette chose soit vaincue et que tu puisses sortir d'ici car rien n'est perdu d'avance. Si j'ai appris une chose c'est bien celle-ci. Quand on croit qu'il n'y a plus rien à faire, que toute chance de s'en sortir semble avoir été anéantie il y a quand même une once d'espoir. La preuve je t'ai rencontré. J'étais perdue, sans avenir sans cet espoir que tu m'as donné. Laisse-moi te le donner en retour. »

D’un revers de manche, Alex essuya une larme naissante.

L’air grave, Kerry se tourna ensuite vers l’entité.


« Avant j'avais peur de toi, tu étais mon pire cauchemar, je te craignais par dessus tout mais désormais c'est terminé. Ça fait bien trop longtemps qu'on subit tes actions destructrices et surtout meurtrières. Ton existence doit prendre fin. Tu te crois invincible mais tu te trompes. La vérité c'est que personne ne l'est. On finit tous par disparaître, même si on est puissant comme toi. Tu nous sous-estimes mais tu fais une grave erreur. Cette journée pourrait bien être ta dernière. »

Dans un hurlement de rage, l’entité tenta de chasser l’apparition de Kerry de la même manière qu’il avait fait disparaitre Rick, en vain. Kerry vint se placer aux côté d’Asami avant de prendre la même position endormie.

Mais Alex n’avait pas perdu de temps alors que l’entité avait manifesté sa colère. Déjà, il avait fait un pas en avant, se rapprochant des échos. Il ne devait plus perdre une seconde et s’emparer immédiatement de la puissance qu’apporterait ce nouvel écho. Tendant une main vers Kerry, il se concentra sur ce qu’il ressentait le plus en pensant à la jeune femme : une passion sans limite, un amour inconditionnel, une force de volonté inébranlable. Pour elle, il était près à tout.


« Avec l’écho de Kerry, je renforce l’amour et l’amitié que j’éprouve pour tous les êtres qui me sont chers. Pour eux, je n’ai pas le droit à l’échec. Pour eux, je dois te vaincre ! »

* * *

Lorsque l’entité parvint à briser la fine couche de givre qui l’immobilisait, Sylar avait disparu avec Peter. De Daniel, il ne restait plus une seule trace. La seule personne qui était encore présente était ce déchet de Baneson, dans un état pitoyable.

Ce fut ce moment que choisit Sylar pour réapparaitre, accompagné d’un Peter en piteux état. Visiblement, le tueur avait torturé le jeune Petrelli. Si c’était de cette manière qu’il espérait lui rendre la mémoire, c’était certainement sans espoir. Le serial killer annonça alors qu’il en avait terminé avec lui et disparut.

Dégoulinant de sang, Peter aurait presque pu envier l’état de Rick, le bostonnais s’en sortant au finale certainement mieux. La folie avait vraisemblablement brisé Peter, ce dernier, presque hilare, ne cessait de sortir des absurdités à l’entité. A l’en croire, il était passé par un tel degré de souffrance physique, qu’à présent, tout ce qu’il pourrait endurer se comparerait à des caresses.

Les yeux plissés, l’entité observa son ennemi avec mépris. Ce typé était une épave, qui plus est, une épave dénuée de la moindre mémoire. Sa vengeance, s’il l’appliquait maintenant, n’aurait aucune valeur. Son projet était brisé parce que cet avorton venait de perdre les pédales.

Quelques secondes, Famine resta silencieux, debout devant Peter, à l’observer. Puis, finalement, il s’approcha de lui. Ruminant sa haine, il braqua son regard de prédateur dans les yeux du jeune homme, observant les ravages de la folie engendrée par la souffrance physique. Et alors, un fin sourire transpirant de sadisme traversa le visage impitoyable du cavalier.


« Peter … pauvre Peter … tu es … cassé. Visiblement, tu n’es pas à l’épreuve de tout … contrairement à ce qu’on aurait pu penser de toi … Tu as traversé l’épreuve de la chaire, la torture physique ayant poussé ton corps jusqu’à ses ultimes limites … et tu penses avoir tout enduré … tu crois que rien ne pourrait être pire que le cauchemar que tu viens d’endurer … Alors c’est donc vrai … tu as oublié qui je suis pour douter ainsi de moi. »

D’une main, l’entité caressa la joue de Peter, sentant sous sa peau, l’énergie du jeune homme se recharger. Effectivement, il était loin d’être au mieux de sa forme. Cependant, lentement mais surement, le Carnassier sentait que le jeune homme récupérait ses forces.

« Et bien … nous allons remédier à ça. »

De sa main qui effleurait la joue de Peter, l’entité saisit le jeune homme sur le dessus du crâne, lui instillant la vie à des endroits bien précis de son encéphale lésé. Sous ses doigts, Famine put sentir les énergies vivifiantes œuvrer, réparant les connexions nerveuses et restaurant les liens synaptiques du new yorkais. Ainsi, sa mémoire lui reviendrait progressivement. Avec le temps, il récupèrerait ce trésor fabuleux que sont les souvenirs qui font d’une personne ce qu’elle est. Avec ce processus, Peter se rappellerait d’ici quelques minutes les informations importantes de sa vie.

Relâchant Peter, l’entité s’écarta de lui, satisfaite de son travail.


« Voilà qui devrait remettre un peu d’ordre dans cette petite tête. J’imagine qu’à présent, tu me remets, n’est-ce pas ? Et bien entendu, tu te rappelles également que tu n’es pas seul ici bas. Tu te souviens de toutes ces personnes qui te sont si chères, tous ces êtres aimés. Tu m’as défié Peter en prétendant ne rien pouvoir connaitre de pire que les sévices de Sylar ! A présent, tu vas traverser l’épreuve de l’esprit … la souffrance psychologique, celle qui transcende la chaire. Inutile de chercher la mort, je ne te l’offrirai pas immédiatement … non … »

Posant sa main sur l’épaule de Peter, l’entité y déroba une quantité conséquente de force.

« A genoux devant moi pour commencer ! »

Satisfait, Famine se permit de sourire devant la vue d’un Peter qui peu à peu semblait comprendre ce qui l’attendait, sa mémoire lui revenant progressivement à mesure que les influx nerveux traversaient de nouveau correctement son encéphale.

« Ils sont si nombreux … tant de jouer que je vais pouvoir m’amuser à briser devant toi … Oh bien sûr, cette chère Angela fera partie de la liste … maman vivra réellement l’un de ses cauchemars pour une fois, et ceci devant tes yeux. Barairo également sera de la fête. Nous la retrouverons ensemble, et ceci fait, tu assisteras à la fin d’Asami. Ce ne sera qu’un juste retour des choses … après tout, si cette peste n’avait pas été là à Tokyo, l’issue de notre première rencontre aurait très certainement été différente. Oh mais j’y suis … Lisa Dumont … cette stupide gamine qui se pensait de taille pour me vaincre … Tu sais qu’au moment où je te parle, cette idiote est coincée là. »

L’entité pointa alors son index sur sa tempe.

« Elle lutte autant qu’elle le peut, mais à présent, ça n’est qu’une question de minutes avant que j’oblitère irrémédiablement son esprit. Mais bon, rassure-toi. Elle ne périra pas seule. Elle est avec son père. »

Famine s’agenouilla alors pour être la même hauteur que Peter, plongeant une nouvelle fois son regard miel dans les yeux à présent lucides du jeune Petrelli.

« Alors … cette douleur que tu ressens dans ton cœur, n’est-elle pas pire que ce qu’a pu t’infliger Sylar ? N’est-il pas mille fois pire de savoir ceux qu’on aime en péril que de souffrir soi-même ? Leur agonie sera très longue … mais rassure-toi … la tienne sera éternelle ! »

* * *

« L’Amour … c’est si pitoyable et tellement cliché … Et tu crois réellement qu’un sentiment aussi stupide que ça va me mettre en échec ! Tu es d’une débilité affligeante hôte ! Il est temps que je mette un terme à tout ceci ! »

Concentrant son énergie, l’entité rassembla sous sa coupe la puissance de l’écho de Peter, le pouvoir de celui de Sylar et vivacité de Claire. Toutes ces forces remontèrent en lui tel un tsunami de force brute. Braquant d’un mouvement sec son bras en direction d’Alex, le Carnassier libéra une trombe d’énergie létale sous l’apparence d’un éclair violacé filant droit sur le français. Concentré de haine et de puissance, cette énergie dévastatrice était certainement à même de terrasser un immortel sur le champ.

Lisa s’interposa juste à temps entre le tir mortel et son père, mobilisant en une fraction de seconde l’étendue de toute la puissance télépathique que lui avait léguée le Peter du futur. Ainsi, elle dressa une barrière télépathique devant elle. Dans un bruit de fin du monde, une vive lumière crépusculaire inonda ce plan d’existence spirituel au moment de l’impact titanesque, forçant Alex à se protéger les yeux de son bras. Lorsque les énergies colossales libérées se dissipèrent, le jeune homme baissa son bras et constata avec horreur qu’à présent, il était seul face à son adversaire.


« Lisa ! Lisa !!! T’as fait quoi enfoiré !?

- Réjouis-toi crétin ! C’était le sort que je te réservais normalement ! Mais cette garce aura une nouvelle fois tout fait capoter ! Au moins, maintenant, elle ne sera plus dans mes pattes pour m’empêcher d’agir comme je l’entends ! »
, cracha l’entité essoufflée.

Alex, de son côté, était partagé entre le désespoir d’avoir perdu sa fille et une sombre colère à l’encontre de l’être qui se dressait devant lui. Visiblement, cette attaque avait puisé en masse dans les ressources de l’entité. Pourtant, Famine pouvait compter sur le potentiel illimité de Peter et de Claire, combiné à la puissance de Sylar. D’ici peu, il aurait récupéré et pourrait de nouveau frapper. Si Alex voulait agir, il le savait, c’était maintenant. Il voulait pleurer la disparition de sa fille, pourtant, il ne pouvait pas se le permettre. Pour elle, pour le sacrifice auquel elle avait consenti, il se devait de tenter le tout pour le tout, quitte à y laisser à son tour la vie.

Les yeux emplis de larmes, il regarda les échos, toujours aussi immobiles.


« Malgré tout ce que tu me fais subir, malgré toutes les horreurs que tu m’imposes, je n’oublie pas quelles sont mes armes. Je n’oublie pas quelles sont leurs armes ! Je garde l’espoir insufflé par une jeune asiatique de te vaincre et de revoir tous les gens qui sont chers à mon cœur, pour eux, je ne baisserai pas les bras … car c’est ainsi qu’agirait Kerry pour les gens qu’elle aime ! »

Tendant une main vers l’avatar de Peter, Alex poursuivit, sentant la présence de son ami remonter le long de son bras, pour finalement entrer en symbiose avec les essences d’Asami et de Kerry.

« C’est le courage que m’offre à présent Peter … le courage de dire stop à ta tyrannie et de me dresser une ultime fois face à toi !

- Attends ! Comment est-ce que tu peux ?!

- Je le peux parce que c’est moi qu’ils ont choisi de suivre ! »


A présent, Alex pouvait lire le doute sur ce visage qui quelques secondes auparavant n’affichait que haine et colère. L’entité perdait du terrain. Le français parvenait à se connecter à trois des cinq échos, renversant la balance des forces mises en jeu.

« Tu as raison : ce petit jeu n’a que trop duré, il est temps d’y mettre un terme ! Maintenant ! »

* * *


Une grimace de contrariété traversa le visage de Famine une fraction de seconde. Se redressant, il fit un pas en arrière. Quelque chose était en train de changer. Pourtant, il ne devait rien laisser paraitre. Il tenait Peter. Sa vengeance et son apogée n’étaient qu’à quelques mètres. Ce n’était pas le moment de flancher.

Spoiler:
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Peter Petrelli

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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeDim 5 Fév - 14:27

L’impuissance et la frustration de l’Entité se transformèrent très vite en une hilarité sadique. Il s’était mis en tête de reconstituer tous les souvenirs de Peter pour lui infliger les pires souffrances qui soient : celles du cœur, menaçant tous les êtres qui lui étaient chers et le conduisant tout droit vers la folie. Cela arrêta Petrelli net dans son délire. Et si tout cela n’était pas qu’une simple hallucination de drogué ? Quels étaient les risques ? Tout cela n’augurait absolument rien de bon.

S’approchant de lui, Hyde posa ses mains sur sa tête couronnée d’une ligne ensanglanté marquant encore le scalp régénéré, et l’Américain commençait déjà à recouvrer ses forces vitales dérobées. Peter s’attendait à subir à nouveau des assauts douloureux et sadiques, mais l’Entité n’en fit rien. Elle se contenta de… parler. Au départ, la proie ne ressentait pas les effets de ce que son prédateur lui avait fait, mais peu à peu, au fil de son discours, des émotions commençaient à resurgir. En entendant les noms d’Angela, Asami et autres, Pet’ n’avait pas leurs visages en tête, mais son rythme cardiaque lui indiquait que ces personnes ne lui étaient pas étrangères. Ce n’était pas bon du tout. Refusant d’en écouter davantage, il posa les mains sur ses tempes, criant pour stopper le processus. Il les sentait tous se reconstituer pièce par pièce, ces souvenirs détruits. Cela pourrait bien lui être fatal s’il ne se contrôlait pas. Mais heureusement, comme dans toute amnésie, le premier type de mémoire à revenir est bien souvent la mémoire procédurale : celle de l’apprentissage, de ce que nous maîtrisons, que ce soit pour jouer d’un instrument, effectuer une tâche complexe ou… contrôler nos pouvoirs. Il les sentait en lui, ils ne constituaient plus ce flux confus et tourbillonnant de sensations étrangères. Il retrouvait cette familiarité qu’il entretenait avec la plupart de ces dons, acquis l’un après l’autre au cours de son existence.

Les mains toujours posées sur sa tempe, les yeux fermés, il essayait de toutes ses forces de ne pas se rappeler, devant un Hyde qui savourait sa victoire avec cruauté. L’Entité cherchait, prénom par prénom, ceux qui feraient naître en Peter les souffrances les plus violentes. Il ne pouvait pas se souvenir, pas maintenant. Ses battements de cœur s’accéléraient, mais il restait concentré, à genoux, les yeux fermés. L’effort faisait naître des perles de sueur sur son front, atténuant les marques de sang. Tout à coup, Le Monstre eut un mouvement de recul, comme si quelque chose venait de se produire, de perturber ses pensées. Ne perdant pas une seconde, Peter saisit l’occasion. Son expression de concentration et de peur se transforma en un sourire malicieux, et ses yeux se rouvrirent, laissant apparaître un regard défiant.

Tendant la main vers son ennemi, il se mit à drainer autant d’essence vitale qu’il le put en un temps record. C’était comme boire une série de pintes à la suite, sans s’arrêter. Il aurait presque suffoqué sous le poids d’une telle puissance qui gagnait son corps affaibli, mais il en avait besoin, pour regagner des forces, mais aussi pour surprendre son adversaire. La puissance le gagnait, il se sentait beaucoup plus fort, beaucoup plus vivant. Il fut très rapidement capable de se relever, et fit face à un Hyde chancelant.


- Tu croyais que j’étais bêtement en train de m’apitoyer sur mon sort, pauvre imbécile ? Je ne sais pas d’où il vient, mais j’ai retrouvé ce pouvoir me permettant de manipuler les souvenirs.

Petrelli ignorait qu’il provenait en réalité de l’Haïtien, croisé quelques années auparavant, mais il le maitrisait et c’était le plus important.

- Tous ces souvenirs qui se reconstituaient peu à peu par ta faute, je les ai enfermés dans un coin de mon esprit, c’est ce à quoi je m’employais pendant que tu essayais de me torturer. Ce n’est pas un acte égoïste, juste un sacrifice nécessaire. Je n’ai plus le souvenir de ce que tu me disais, ni de ce à quoi c’était lié, mais je sais que ça ne constitue plus une faiblesse pour moi à présent. J’espère pouvoir un jour retrouver la clé que je viens de jeter, je fais confiance en le destin pour me les ramener. Et en attendant…

Ayant assez perdu de temps en bavardages, Peter ne voulait pas laisser le temps à Hyde de reprendre le dessus. Imitant la dernière personne qu’il aurait désiré prendre en exemple, il lança une gerbe glaciale qui vint s’abattre sur le crâne de l’Entité, lui congelant une nouvelle fois la tête.

- Une fois c’est bien, mais deux c’est mieux. Tu peux remercier ton ami Sylar pour m’avoir donné l’idée. Ca te calmera pour un petit temps.

Il ignorait pourquoi il ne l’avait pas tout simplement tué. Il avait tout simplement le pressentiment que ce n’était pas la bonne solution. Cependant, il posa une main sur l’épaule de la Bête paralysée, et draina encore plus d’essence vitale. Cela prit un temps considérable, cette chose devait avoir emmagasiné des ressources colossales pour avoir autant de puissance. Après plusieurs minutes de concentration, Peter était empli de cette force enivrante. Il était au bord de l’extase, et devait bien avouer que ce breuvage invisible avait de quoi rendre accro. Cela dit, il ne ressentait pas le besoin de garder tant de vie pour lui. Tournant les talons, il s’éloigna de Hyde, et se dirigea vers Central Park. La tempête s’était calmée, laissant place à un ciel plus serein et dégagé, dont les premiers fragments bleus donnaient l’occasion à quelques rayons de soleil de filtrer et s’abattre sur New York.

Arrivé au parc, Peter constata les dégâts. Ce n’était vraiment pas beau à voir. L’Indien gisait au sol, aux bords de la mort. Plus de passants, ni d’oiseaux car plus un seul arbre pour les accueillir. Il n’y avait que désert, cendres et désolation. Quelques blessés s’étaient réfugiés dans de petites ruelles avoisinantes. C’en était trop, cet endroit avait trop souffert.

Peter ferma les yeux, posté au beau milieu de ce parc qui n’était plus qu’un amas de débris, et il éleva les bras. Dans cette posture biblique, il inspira un bon coup, puis laissa s’échapper d’un coup toute cette vie volée, cette essence vitale qui n’était ni la sienne, ni celle de Hyde, et qui revenait à ceux qui la méritaient, ceux qui l’avaient perdue et étaient désormais rongé par la souffrance et le désespoir. Peu à peu, la verdure recommença à pousser, les fleurs et les feuilles naquirent des branches d’arbres à nouveau traversés par la sève. L’eau reprenait sa teinte transparente, et les poissons qui y flottaient à la surface se remirent à s’agiter. L’Indien reprit ses forces, comme tous les autres blessés à des kilomètres à la ronde. La vie qui s’était arrêtée, emmagasinée par Le Monstre, venait d’être rendue. A nouveau, le chant des oiseaux et les aboiements heureux des chiens se firent entendre, suivis de cris de joie un peu partout dans la ville. Les familles se retrouvaient, bien vivantes et même indemnes. Hyde avait volé tant d’énergie vitale, rongé par sa propre soif de pouvoir, qu’il y en avait suffisamment pour soigner la moitié de la Grosse Pomme. C’était tout simplement hallucinant.






Tout à coup, il entendit un cri derrière lui. Un enfant appelait ses copains, désignant Petrelli du doigt.

- C’est lui, là-bas, je l’ai vu ! J’ai tout filmé avec mon portable, ça va faire un malheur sur YouTube les gars, je vais devenir célèbre !

Les gamins se jetèrent sur Peter, sourire au visage, le tirant de tous les côtés.

- Dis, dis, c’est toi qui nous as tous sauvés ? demanda l’un.

- Comment t’as fait ça ? C’était incroyable ! Je veux devenir un super-héros comme toi ! s'écria un autre.

Derrière eux, les familles commençaient à émerger de l’ombre, la peur et la méfiance ayant laissé place à une certaine reconnaissance. Peut-être avaient-ils fini par réaliser que les personnes détenant des pouvoirs n’étaient pas forcément viles et cruelles. Qu’ils avaient du bon en eux, qu’il y avait encore de l’humanité dans ces êtres si différents. Peu à peu, les gens arrivaient, attirés par la foule et le débordement de joie qui provenait de Central Park. Ce lieu qui, quelques instants auparavant, n’était que mort, désespoir et désolation, était redevenu un havre de paix où grouillait la vie, mais surtout l’amour. L’amour de personnes qui se retrouvaient, pensant avoir tout perdu, ayant perdu tout espoir. Devant tant de monde, Peter ne savait comment réagir. Lui qui était si humble, était seulement comblé de voir que ce à quoi il avait toujours aspiré, son rêve de toujours, celui de sauver le monde, de répandre le bien autour de lui et d’aider les gens, se réalisait peu à peu. La bataille n’était pas encore finie, mais l’espoir et la reconnaissance qui se répandaient à cet instant constituaient une force inestimable à ses yeux.

Son attention fut attirée par un bruit inattendu. Une personne se mit à taper dans les mains, suivie d’une autre, et encore une autre. Comme une trainée de poudre, les applaudissements s’étalèrent dans tout le parc. Peter regardait autour de lui cette foule rassemblée pour l’acclamer lui, enfin reconnaissante de ce qu’il avait fait pour l’humanité. Soudain, la foule s’écarta pour laisser passer des hommes en uniforme. Ce n’était pas la police, qui s’était étrangement défilée pour on ne sait quelle obscure raison, mais l’armée. Les militaires s’avançaient en rangs, menés par un haut gradé. Ce dernier s’approcha de Peter et lui tendit une main solennelle, mais empreinte de reconnaissance.


- Nous vous devons une fière chandelle, Peter Petrelli. Nous vous prenions pour une menace, mais grâce à vous, nous avons découvert qui étaient nos vrais ennemis. Mes supérieurs me gronderaient sans doute s’ils m’entendaient, car le gouvernement continue de traquer les gens comme vous, mais je me refuse d’obéir aux ordres lorsque ceux-ci sont de toute évidence contre tout principe moral.

A court de mots, Peter ne sut que répondre. Ses regrets refirent surface, venant engraisser sa modestie. Sans s’en rendre compte, il s’était même affranchi de la dette qu’il avait envers la ville et ses autorités depuis l’explosion de New York qu’il avait causée, levant le voile sur la véritable identité des responsables.

- Vous savez, je n’ai pas pu arrêter Sylar. C’est lui qui est à l’origine de tout cela, et il court toujours.

Pourquoi n’avait-il pas dénoncé l’Entité ? Peut-être parce qu’il ne connaissait pas son nom, mais aussi par ce que son cœur l’en empêchait. Il ignorait pourquoi, mais il savait que le garder en vie et en sécurité avait quelque chose d’important. C’était un sentiment plus fort que tout, plus fort que la raison ou la logique, que sa peur ou sa haine pour ce qu’il venait de subir. Un mystère qu’il ne pouvait élucider, mais dont il savait qu’il détenait la réponse, tout au fond de lui.

Le militaire éclata de rire en serrant chaleureusement la main de Petrelli.


- Ha ha ha ha, ne vous en faites pas mon vieux, on finira par le coincer cet enfoiré d'horloger !

Le sourire aux lèvres, l’homme posa une main sur l’épaule du sauveur.

- Je ne peux malheureusement pas vous garantir que vous serez dignement récompensé, tout ce que je peux faire est de vous laisser partir sans vous causer davantage de soucis. Vous en avez assez fait pour aujourd'hui, alors allez donc vous reposer mon vieux, vous en avez sûrement grand besoin.

Peter acquiesça. Il posa un regard bienveillant sur la foule, et en particulier sur l’Indien à nouveau sur pieds, avant de quitter les lieux, couvert par les cris et les applaudissements de la foule, où les familles étaient à nouveaux réunies, les couples enlacés, les blessés guéris. Il lui restait une dernière chose à faire.

Une fois retourné auprès de Hyde, Peter le regarda pensivement, quelques instants. Il ne pouvait pas l’éliminer, ce n’était pas dans sa nature, ce n’était pas sa mission. Constatant que la glace commençait à fondre, il en remit une couche, puis porta le corps immobile dans un terrain vague discret, non loin de là. Il s’assura de ne pas avoir été suivi.

Il étendit l’Entité dans l’herbe et s’assit à ses côtés. Il ne savait pas vraiment ce qu’il attendait, peut-être un signe, quelque chose qui lui indiquerait ce qu’il était censé faire. Mais il ne pouvait rien faire pour l’instant, sinon attendre.

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Rick Baneson
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeMar 7 Fév - 20:22

La partie était terminée.

Rick avait tenté la mise complète, mettant de cotés les risques pour tenter de gagner gros. Contrairement à ses habitudes, il n’avait pas abandonné, ni tenté de faire une mise de coté pour sauver sa peau en cas d’échec, mais ça n’avait eu aucune importance au final.

Il avait perdu. S’en était fini pour lui.

Le Carnassier allait probablement torturer Peter jusqu’à ce que mort s’en suive, puis se tourner vers l’humanité toute entière. Ce monstre allait éradiquer tout ce qui vivait sur ce gros caillou qu’était la Terre, donnant naissance à un monde désertique où il régnerait, seul maître et roi de ceux qui lui auraient résisté. Rick allait être l’un d’entre eux, son corps recouvert des stigmates de cette foutue malédiction, chacune d’elles témoignant d’un douloureux souvenir. Décidément, le Maître des virus avait été fou de s’allier à Hyde. L’Entité n’avait aucune philosophie logique pour l’esprit simplet de Rick, lui qui pourtant cherchait à éliminer ceux qu’il jugeait trop faibles pour être dignes des ressources de sa planète. La destruction, vue sous deux angles totalement différents. Et alors que le Bostonnais se tortillait sur le bitume de cette rue crasseuse étrangement silencieuse de la Métropole, il réalisait qu’il payait le prix de cette différence. Son corps, si on mettait de coté la plaie béante qui ornait son viage, n’était pas en mauvais état, mais son esprit avait été totalement détruit, et il se trouvait entre la vie et la mort, incapable de se mouvoir et inconscient de ce qui l’entourait.

La partie était terminée.

Il avait perdu. S’en était fini pour lui.

***


L’effort de concentration était considérable, presque surhumain, surtout aux yeux d’un être aussi peu discipliné que Rick. Lui qui avait été si longtemps tourné vers les plaisirs superficiels et éphémères qu’avait à offrir la vie, il n’avait jamais vraiment cherché à s’entrainer dans le domaine des capacités mentales. Le Bostonnais était faible dans ce monde qui n’était pas le sien. Hyde le sentait très bien, comme le témoignait la vive étincelle qui brilla au fon de ses iris ambrés. Le Prédateur savait que sa proie, malgré cette bravade inconsidérée, n’allait pas pouvoir tenir bien plus longtemps. Lorsqu’il se sentit flancher, le Maitre des virus lança un dernier sourire sarcastique au Français.

« Aller, fous lui une raclée à ce salaud d’enfoi… »

Avant même d’avoir pu terminer sa phrase, Rick fut happé par une onde d’énergie sombre. Il perdit contact avec l’esprit d’Alex, mais était toujours incapable de rejoindre la réalité, son esprit étant encore bien trop faible pour reprendre le dessus. Le Bostonnais se retrouvait prisonnier de son propre corps, inconscient de ce qui l’entourait dans la rue. Pourtant, il continuait de vivre dans la conscience de ce monde immatériel. Était-il mort ? Avait-il succombé malgré les plans de souffrances éternelles qu’avait prévu pour lui le Carnassier. Le Maitre des virus n’avait aucun moyen de le savoir, si ce n’était que d’attendre, de patienter jusqu’à ce qu’un évènement quelconque lui indique la voie à suivre.

***

Rick reprit conscience de ce qui l’entourait, un peu comme s’il était en état de somnolence suite à un rêve particulièrement étrange. Le Bostonnais se redressa lentement, envahis d’un bienêtre que seules certaines drogues avaient pu lui procurer jusqu’à présent. Les nuages de la tempête laissaient petit à petit place à un soleil réconfortant, autant littéralement que dans l’esprit du jeune homme. Ses oreilles captaient l’écho lointain d’une salve d’applaudissement. Il aurait pu croire qu’ils avaient réussi à gagner, si ce n’était de la présence du corps inerte d’Hyde près de lui, le visage recouvert d’une épaisse couche de glace. Il était toujours vivant, et Peter n’était pas dans les parages, ce qui n’était clairement pas un bon présage. Rick porta instinctivement sa main à sa joue droite, y trouvant sans grande surprise cette plaie suintante de sang. Un homme normal aurait été effrayé à l’idée de voir cette blessure s’infecter, mais le Maître des virus avait la capacité de tenir les bactéries infectieuses loin de son système, ce qui était déjà d’un grand réconfort face à la détresse dans laquelle le poussait cette malédiction que lui avait imposé Famine.

À la grande joie de Rick, Peter revint sur les lieux du combat. Le Bostonnais était un peu pris entre ses ressentiments envers le cadet Petrelli et sa joie de savoir que tout ces sacrifices n’avaient pas été faits en vain. Lorsqu’ils s’étaient quittés, Peter était encore à l’état de légume, incapable de clairement s’exprimer et à peine apte à se tenir debout. Pourtant, à en juger par l’absence de Sylar et Liam et à l’inconscience de Daniel, le jeune homme avait mis l’Entité hors-combat, ce qui s’avérait être un brillant exploit même s’il ne s’agissait que d’une condition temporaire. Avec un sourire ironique, Rick regarda Peter en pointant sa propre blessure à la joue.


« Tu aurais pu me prévenir que la cicatrice était obligatoire pour entrer chez les héros… Tant de demoiselles qui ne pourront voir mon joli visage d’antan… »

Devant le regard confus du jeune homme, le Bostonnais ne pu s’empêcher de rigoler franchement, réaction en parfait contraste avec ce que l’on pouvait s’attendre d’un être qui portait sur ses épaules le poids du sort de l’humanité. Reprenant un peu son sérieux, il vint se ranger aux cotés de Peter, portant son regard sur le Carnassier. Il savait qu’à ce moment précis, le jeune Petrelli était vulnérable à l’expertise de la manipulation que possédait Pestilence. Pourtant, il ne succomba pas à la tentation et préféra opter pour l’honnêteté.

« Écoutes Peter, je sais que tu ne te souviens de rien, mais toi et moi, on n’a pas toujours été copains… loin de là en fait ! Pourtant, on aura à travailler ensemble dans les prochaines minutes si on veut espérer…Comment vous dites déjà ? Sauver le monde ? »

Rick eu un rictus moqueur devant ce qu’il venait de dire, conscient que ces mots paraissaient totalement contre nature entre ses lèvres.

« Peu importe… Je sais que je ne suis pas de taille dans ce duel des titans, mais tu peux compter sur moi jusqu’à la fin. Tu as un plan ? »

Question relativement pertinente, si on prenait en compte le fait que tout ce qui les séparait d’un des plus grande menace qu’ai connu l’humanité soit une couche de glace de plus en plus mince…
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Alex Dumont
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeJeu 9 Fév - 1:33

Le plan de l’entité semblait avoir échoué d’après les propos de Peter. Ce dernier avait sacrifié l’opportunité de retrouver sa mémoire, de récupérer ce qui faisait qu’il était lui, dans la seule optique de vaincre son adversaire, et ainsi de protéger l’humanité. Tant d’altruisme était hors de portée de la compréhension de Famine. Pour cette créature mue par le seul désir de croitre et de survivre, une telle démarche était inconcevable.

Avant que l’entité n’ait le temps de contre-attaquer, Peter frappa en premier, immobilisant son adversaire dans une enveloppe de glace. Pris ainsi au piège, le Carnassier ne pouvait que se focaliser sur les forces dont il était le réceptacle afin de se maintenir en vie. A chaque instant, il devait modeler les énergies vitales dont il était détenteur afin de réparer tous les dommages que le froid infligeait à son enveloppe charnelle.

Ce fut à ce moment là que l’entité réalisa qu’il était en train d’en perdre une partie, comme si quelque chose ou quelqu’un lui dérobait ce trésor qu’il s’était accaparé avec tant de convoitise et de minutie.


* * *

L’entité savait que Peter était en train de gagner du terrain dans le monde réel. L’explication tenait en un mot, ou plutôt, un prénom : Alex. Ce dernier était en train de déstabiliser l’ordre établit en pliant les échos à sa volonté, détournant ainsi une source du pouvoir du Carnassier. Si ce dernier ne parvenait à inverser la tendance, il ne pourrait pas tenir éternellement contre Peter.

Hurlant sa rage, il fit se fissurer encore d’avantage les protections du français sous la pression de sa colère. Puis, chargeant le jeune homme tel un animal avide de sang, il le percuta, le projetant au sol, avant de se jeter sur lui, les mains à la gorge.


« Tu … Ne … Briseras pas … Mon … Heure … de GLOIRE !!! Stupide animal !!! »

Pris de court, Alex n’avait pas eu la possibilité ni d’esquiver son adversaire, ni d’amortir le choc. Commençant à manquer de souffle, il tentait désespérément de desserrer l’étreinte de fer de son adversaire de son cou. Le visage rouge de haine, l’entité serrait la mâchoire à s’en gonfler les tempes. Son regard, habituellement déjà perturbant, était devenu insoutenable. Continuant de maintenir la pression sur le cou de son adversaire, il avait la ferme intention d’en terminer maintenant. En désespoir de cause, et par réflexe, Alex tenta de repousser son adversaire en lui plaquant une main sur le visage et en poussant de toutes les forces lui restant. Mais cela ne changeait rien : l’entité ne relâchait pas prise.

La vue troublée par le manque d’oxygène, Alex commençait à peiner pour voir son adversaire. Pourtant, ce visage … il ne le connaissait que trop bien. Ces traits ne lui étaient pas étrangers. Cette face, il savait à qui elle correspondait. Cet homme qui se tenait au dessus de lui, lui arrachant de seconde en seconde la vie, c’était lui ! C’était cette même personne qui, s’il ne l’arrêtait pas, allait s’en prendre aux êtres qui étaient chers au jeune homme : la femme qu’il aimait, son enfant, ses amis … Lisa … ce salaud avait tué l’une des personnes les plus chères pour Alex … Au fond de lui, son âme hurlait vengeance.

Sentant une nouvelle bouffée de force remonter en lui, comme une bouffée d’oxygène, Alex parvint à faire basculer son adversaire sur le côté, roulant avec lui pour finalement inverser les positions. Maintenant, c’était Alex qui tenait son double à la gorge, serrant de toutes ses forces.


« De Sylar, c’est la rage de vaincre que je reçois ! La rage de TE vaincre ! »

Une part de la haine que l’on pouvait lire sur le visage de l’entité avait laissé place à de l’incompréhension. Comment, alors qu’il était aux portes de la Mort, un simple humain pouvait-il encore trouver la force de se battre ? Un nouvel écho venait de plier à la volonté du français. Pourtant, Famine ne s’avouait pas vaincu. Certes son adversaire détenait à présent le contrôle de quatre des échos, mais le plus puissant d’entre eux restait encore en possession de l’entité : Claire Bennet et son potentiel si particulier.

Usant des ressources illimitées de la jeune américaine, le Carnassier propulsa en arrière le français en le frappant d’un coup sec de la paume au niveau du plexus solaire, coupant le souffle du jeune Dumont.

Alex se releva péniblement, la respiration douloureuse après un tel coup. De son côté, l’entité fit de même, mais avec un air beaucoup moins épuisé. Famine semblait récupérer toujours aussi rapidement malgré le fait qu’Alex rassemblait à lui les échos un à un.


« Très bien … tu ne me laisses pas le choix … Je voulais employer la manière douce avec toi … avec ton monde. Je voulais me contenter de t’effacer pour enfin être libéré de ta présence … pour ensuite pouvoir jouir pleinement des ressources que cette planète mettait à ma disposition. Mais je vois que tu résistes … Le temps va me manquer … et l’énergie surtout …

- Arrête ton baratin ! T’as perdu !

- Oui, et c’est sans doute pour ça que je suis toujours maitre de ce corps … Pourtant, tu n’as pas entièrement tort. Je lutte sur deux fronts … et mes ressources commencent à manquer … Et oui … Claire a beau être une jeune fille très intéressante, elle ne semble pas en mesure de soutenir deux efforts de guerre en même temps …

- Alors lâche l’affaire !

- Ou bien, il suffit que je me connecte à autre chose …

- Ah ouais ? Je sais pas si t’es au courant du-con-la-joie, mais j’crois que t’as fait le tour en matière de pile, non ? »


A cette question, l’entité éclata d’un rire franc. La vision des humains était si étroite. Cette remarque du français le prouvait une nouvelle fois. Incapable de s’élever, les humains ne pouvaient voir les choses que depuis leur point de vue.

« Claire n’est qu’une des nombreuses sources de puissances dans cet univers … Pourtant, vous voyez tous les jours une autre source de vie sans vous en rendre compte … Une source, bien au-delà de ce que peut offrir cette chère tête blonde … Vous vous reposez tellement dessus que vous semblez l’avoir oubliée …

- Tu bluffes !

- Et bien voyons si je bluffe comme tu le dis si bien ! Voyons voir ce que la Terre a à m’offrir. »


* * *


Toujours piégé dans son manteau de gel, Famine restait immobile, ses yeux ambre toujours ouverts à fixer le vide droit devant eux. Pourtant, même si l’entité était incapable du moindre mouvement, elle n’en demeurait pas moins capable d’agir sur un élément qu’elle ne maitrisait que trop bien.

Lentement, mais surement, les brins d’herbe autour du corps gelé commencèrent à perdre leur éclat, jaunissant, pour finalement se dessécher complètement. La terre elle-même finit par se craqueler et se fendiller comme sous l’effet d’un été trop long et trop chaud.

En quelques secondes, la zone de sol stérile autour du Carnassier s’étendit sur presque dix mètres, et le phénomène ne semblait pas vouloir s’arrêter.


* * *


L’entité était entrée depuis quelques secondes dans un état de concentration extrême. A présent, le dôme au dessus d’Alex ne cessait de se lézarder de plus en plus rapidement, laissant pénétrer par chacun des interstices ainsi créées, des volutes de brumes obscures et menaçantes. Ce brouillard, tel les tentacules d’une pieuvre géante, descendait depuis le sommet du dôme vers le lieu de l’affrontement.

A chaque seconde qui passait, des morceaux de plus en plus imposants de la barrière de protection du français disparaissaient, engloutis dans le cyclone qui sévissait au dessus, et permettant à d’avantage de brume de pénétrer ce sanctuaire.

Puis, subitement, un vent violent se leva, tourbillonnant et semblant vouloir tout aspirer en convergeant vers l’entité elle-même.


* Ah merde … il bluffait pas … *

Le jeune homme le savait, il devait trouver un moyen de stopper ce phénomène, même s’il ignorait la nature de ce dernier. Qu’est-ce que l’entité avait bien pu trafiquer encore pour accéder à une autre source de pouvoir ? Alex sentait déjà l’effet malsain de son adversaire. Il sentait des particules de vie quitter son corps, comme happées par Famine. Ce dernier devait être en train de pousser à son maximum sa capacité à drainer de l’essence vitale, afin de refaire le plein.

Alex devait gagner du temps et surtout, il devait comprendre. Hurlant pour tenter de couvrir le vent, il interrogea son adversaire.


« Ok ! C’est super ! Y a du vent et tu nous la joues à la Lost avec tes nuages noirs ! Mais ça change quoi ? T’as perdu ! Si j’ai bien suivi, Peter vient de te mettre une raclée, et ici … ici, je contrôle …

- Tu ne contrôles RIEN ! Crétin ! Vous êtes faits pour me servir et me nourrir ! Si vous ne voulez faire ni l’un ni l’autre, alors vous n’avez plus de raison d’être ! Ne va pas croire que les humains sont la seule source de vie dans le coin ! Votre planète elle-même est un réservoir dont tu ne soupçonnes pas le potentiel ! Puisque toi et tes copains voulez jouer aux plus malins, je vais stériliser ce monde !

- Mais t’es un grand malade ! Tu feras quoi une fois que tu auras tout dévasté ?!

- Si je ne domine pas, PERSONNE NE LE POURRA ! »


Avec effroi, Alex venait de comprendre ce que l’entité était en train de faire. Consciente qu’elle avait été battue et qu’elle ne pourrait accéder à son désir le plus cher, elle était en train de pratiquer la politique de la terre brûler, au sens littéral du terme. Cette chose était sur le point d’éradiquer toute vie par pure esprit de vengeance.

Malgré tout ce qu’Alex avait tenté pour empêcher cette créature d’agir, il avait échoué. Malgré tout le soutien qu’il avait reçu, il n’était pas parvenu à rester maître de son Destin. A cet instant, devant ce nouvel échec, il se sentait faible. Les choses semblaient ne jamais vouloir cesser de s’acharner. Comment pouvait-on encore espérer pouvoir s’en sortir et remonter la pente lorsque tous les efforts que l’on avait faits auparavant avaient été vains ? Le jeune homme n’était même pas certain qu’une seule personne ait déjà réussi un tel exploit.

Pourtant, il existait bien une personne qui avait relevé la tête et su prendre son destin en main. Il existait un exemple. A présent qu’il y pensait, c’était évident … et logique à la fois. Cette personne qui avait échangé son statut de victime pour un statut de battant, c’était Claire Bennet, le cinquième et dernier écho. Réalisant ça, Alex se mit à murmurer pour lui-même, alors qu’autour de lui, les ténèbres grouillantes s’approchaient dangereusement de lui, avec la ferme intention de le dévorer, tout comme elles l’avaient fait avec la structure du dôme.


« De Claire, je prends la volonté de changement … mais oui, c’est ça …

- Que dis-tu, insecte ?!

- Je dis que de Claire, j’accepte la volonté de changement, la volonté de me prendre en main pour améliorer mon quotidien ! »
, répéta le jeune homme d’une voie forte et assurée.

Dés lors, les trombes d’ombres semblèrent ralentir, puis elles reculèrent, comme si elles fuyaient quelque chose, cherchant à s’échapper par les mêmes brèches par lesquelles elles s’étaient introduites. Cependant, le vent ne s’arrêta pas. Alex était bel et bien parvenu à s’approprier les cinq échos, mais ça n’empêchait pourtant pas l’entité de continuer son œuvre d’Armageddon.


« Il est trop tard de tout manière ! Qu’importe tout ce que tu tenteras ! Tu ne peux plus arrêter l’inéluctable ! Ma haine consumera ce monde !

- Pas si je te détruis avant ! »


* * *

La pellicule de glace finissant par être trop fine, l’entité parvint à se libérer.

Autour d’elle, le sol poussiéreux et mort de Central Park s’étendait sur une quinzaine de mètres, laissant apparaitre des crevasses semblant vouloir exprimer l’agonie de la Terre. Le sol noir, semblait n’être composé que de charbon dans un spectacle de balafres béantes. En profondeur, le sol était meurtri, et le pouvoir de l’entité ne cessait de s’enfoncer toujours plus loin dans l’écorce terrestre.

Plaçant un genou à terre, l’entité s’accroupit, posant la paume de ses mains à même le sol. De son regard miel, il fusilla Peter.


« J’obtiendrai ma vengeance, quelqu’en soit le prix ! Tu n’as plus le choix Peter ! Baneson n’aura jamais assez de vitalité en lui pour m’approcher sans finir aussi sec que ce sol. Tu vas devoir tuer ce cher Alex toi-même ou bien, c’est cette planète entière que je vais anéantir sous tes yeux !»

* * *

S’élançant en direction de l’entité, Alex le frappa au visage, le forçant à reculer. Ne laissant pas le temps à son adversaire de récupérer son équilibre, il le frappa de nouveau, puis encore et encore. Et ainsi de suite, il frappa Famine, le faisant reculer pas à pas.

« Et que comptes-tu obtenir avec ça ? », ricana l’entité.

Finalement, lorsqu’Alex s’arrêta, les deux hommes n’étaient plus qu’à quelques pas des cinq échos psychiques toujours plongés dans une forme de catatonie. Face à eux, l’orbe lumineux, somme de tous les échos non libérés, continuait de léviter quelques dizaines de centimètres au dessus du sol.


« Voilà ce que je cherche à obtenir ! », répondit Alex en pointant du doigt l’orbe.

« Parce qu’il y a tant de choses que j’aime dans ce monde, parce qu’il y a tant de personnes qui me sont chères sur cette planète, parce que je garde l’espoir de vivre des jours meilleurs, pour tout ça, je trouve le courage de me battre et la rage de te vaincre, car aujourd’hui, j’ai décidé de prendre les choses en main pour apporter du changement ! »

Dés ce moment là, dés le dernier mot prononcé, les échos ouvrir les yeux à l’unisson, puis vinrent former un cercle autour d’Alex et de l’entité, avec au centre l’orbe. Finalement, ils posèrent leur regard sur l’orbe duquel ils étaient sortis.

« C’est fini ! JE suis le propriétaire de ce corps ! JE suis le détenteur de ce pouvoir ! JE suis le gardien de ces échos ! JE suis le maitre de mon Destin ! Alors disparais ! »

Sylar, premier écho à être apparu, fut également le premier à rejoindre l’orbe, aspiré d’un coup sec dans celui-ci. Puis, ce fut Claire, suivie de Peter. Asami partie en quatrième et enfin, Kerry disparue. Dés lors, le vent qui soufflait toujours sembla changer de sens, mais également d’allégeance, tout en gagnant en puissance. A présent, il ne soufflait plus de manière à attirer les choses vers l’entité, mais plutôt, vers l’orbe. Comprenant ce qui l’attendait, l’entité eut un air plutôt inquiet, ce qui était perturbant, car il semblait bien à Alex que c’était la première fois qu’il pouvait voir une telle expression sur le visage de famine. Commençant à se débattre contre le vent, l’entité chercha un moyen de s’éloigner de l’orbe, en vain.

« Non ! Noooon !!! NOOOOOOooooooo- »

Le hurlement du carnassier s’éteignit au même moment où il disparaissait, aspiré dans l’orbe. Aussi soudainement, le vent cessa et les ténèbres environnantes se dissipèrent, laissant place à une semi-clarté que l’on pouvait associer à l’aurore.

Dans ce lieu à présent serein, ne restaient plus qu’Alex debout devant la somme des échos grouillants et vrombissants.

Calmement, il s’approcha de l’orbe et soupira de soulagement. Puis, levant une main, il la posa au sommet de la sphère lumineuse. Aussitôt, elle disparut, comme aspirée par la paume du jeune homme.

C’était terminé. Il avait réussi.


* * *


Il était un genou à terre, les mains plaquées sur un sol stérile. A travers ses bras, il sentait la souffrance du monde. Se relevant brutalement, il coupa ce contact désagréable. Puis, regardant de ses yeux azur autour de lui, il reconnut Peter. Mais à en croire, l’expression sur le visage de ce dernier, le jeune Petrelli n’était pas heureux de le revoir, c’était même plutôt tout le contraire.

Levant les mains devant lui en signe de non agression, Alex réalisa qu’en agissant ainsi, c’était comme s’il pointait deux armes mortelles en direction du new yorkais. Du coup, il préféra les baisser de nouveau en direction du sol.


« Eh ! C’est moi, c’est bon ! Tout est ok Pet’ ! Il est parti », tenta de le rassurer Alex.

Ce fut à ce moment là qu’Alex reconnut Baneson.


« Vous êtes toujours vivants vous ? », demanda-t-il surpris.
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeVen 17 Fév - 20:12

Plongé dans la contemplation à la fois intriguée et méfiante de son ennemi, Peter n’entendit pas le dénommé Rick arriver derrière lui. Il leva les yeux vers celui-ci en entendant sa voix suave s’élever du silence.

« Tu aurais pu me prévenir que la cicatrice était obligatoire pour entrer chez les héros… Tant de demoiselles qui ne pourront voir mon joli visage d’antan… »

Petrelli tenta de sourire, mais la curiosité le poussa plutôt à passer ses doigts sur son visage, par pur automatisme. Ce à quoi Rick faisait allusion fut confirmé par le toucher étrange d’une marque transversale, une cicatrice faciale profonde et longue. Était-il un monstre, l’une de ces personnes avec lesquelles ont était gentil uniquement parce qu’on les craignait et que leur aspect était repoussant ? Peut-être pas… le regard reconnaissant des enfants qui l’admiraient quelques instants plus tôt ne mentait pas. Restait à savoir d’où venait cette cicatrice. Cela amusait visiblement Rick. Après une brève hésitation, ce dernier rejoignit les côtés de Peter.

- Il faudrait cautériser cette plaie et la nettoyer avant qu’elle ne s’infecte. C’est d’ailleurs étrange que le sang ne coagule pas.

Il ignorait comment il savait tout cela… il le savait, c’est tout. Peut-être exerçait-il une profession dans le domaine médical, comme médecin, chirurgien ou même vétérinaire. Cela avait peu d’importance pour le moment. Rick reprit la parole.

« Écoutes Peter, je sais que tu ne te souviens de rien, mais toi et moi, on n’a pas toujours été copains… loin de là en fait ! Pourtant, on aura à travailler ensemble dans les prochaines minutes si on veut espérer…Comment vous dites déjà ? Sauver le monde ? »

- Sauver le monde ? Pf, n’importe quoi !

Qui était-il pour parler de la sorte, un super-héros de bande dessinée ? Il ne connaissait rien à cet individu pas plus qu’il ne se connaissait lui-même, il ignorait qui était digne de confiance, quelle parole croire,… pourtant, par il ne sut quelle moyen, il eut la certitude que les mots du ténébreux étaient sincères. Les rivalités du passé n’avaient plus aucune importance, puisqu’elles étaient prisonnières dans un coin de l’esprit de Petrelli. Après tout, les conséquences étaient positives, donc autant laisser à ce jeune homme le bénéfice du doute. De toute façon, réalisant le sens de ses propos, le bostonnais fut frappé d’un rictus hilare. Peter en aurait bien fait de même, mais il préférait garder un œil attentif sur le Monstre cryogénisé.

« Peu importe… Je sais que je ne suis pas de taille dans ce duel des titans, mais tu peux compter sur moi jusqu’à la fin. Tu as un plan ? »

Surpris, Peter se tourna vers son interlocuteur.

- Un plan ? Je ne sais même pas qui je suis mec ! Tout ça, c’est de la folie, je peine encore à y croire. Je garde au fond de moi l’espoir qu’il ne s’agit que d’un rêve, et que je vais bientôt me réveiller. Ou celui que je me tape un terrible bad trip qui mettra quelques heures à se dissiper. Comment pourrais-je avoir un plan si je ne sais même pas qui sont mes alliés ni mes ennemis, ce que je suis censé faire, et si j’en suis capable ? Tout ce que j’étais en train de faire, c’était me demander ce que j’allais faire de cette enf… Et merde, recule !!!

Se relevant à toute vitesse, Peter entraina l’autre par le bras, alors que devant eux l’herbe se mettait à perdre ses couleurs, la terre se fissurait et la couche de glace se craquelait de plus en plus. C’était à peine croyable, carrément dingue : même HS, cette chose arrivait encore à pomper de l’énergie autour d’elle. Visiblement, il s’en prenait à la terre elle-même, et non aux individus. La surface de désolation s’étendit de manière exponentielle, gagnait tout le terrain vague, puis les rues alentour. Le sol n’était plus qu’une substance morte, sèche et brunâtre, frappée d’un fléau titanesque. Puis tout à coup, la catastrophe s’arrêta. Le masque de glace s’était littéralement effondré, tombant à terre en se brisant en mille morceaux transparents, tels des petits diamants.

Doucement, le corps de l’Entité se redressa. Il posa un genou à terre, prit appui sur ses mains avant de les retirer comme s’il venait de les poser sur des plaques de cuisson. Une fois debout, il lança un regard à Peter, mais quelque chose avant changé dans ces yeux. Ils n’étaient plus ambrés, mais d’un bleu presque azur. Il n’y avait plus non plus de haine ni de folie, plus de convoitise ni de désir de sadisme. Lorsque l’homme leva les mains en direction de Petrelli, celui-ci activa le pouvoir de cryokinésie, glaçant ses propres mains au point que de la fumée claire s’en échappait.


- Wow, bas les pattes, pauvre taré ! s’écria Peter sur le qui-vive.

Il était prêt à frapper. Cependant, l’autre obéit et baissa les mains. Il ne paraissait plus du tout hostile. Mais il ne paraissait pas non plus chamboulé par son coma glacial imposé. Il se relevait une fois encore, aussi coriace qu’un cafard.

« Eh ! C’est moi, c’est bon ! Tout est ok Pet’ ! Il est parti »

De quoi il parlait ce schizo, avec ses petits surnoms amicaux ? Cela plaisait de moins en moins à Peter, dont les mains pâlissaient sous l’effet du froid. Il ne quitta pas sa posture de garde, même quand son adversaire s’adressa à Rick.

« Vous êtes toujours vivants vous ? »

Petrelli ne le laissa pas continuer. Déjà, un son cristallin s’échappait de ses mains, prêtes à lancer leur première attaque. Schizophrène ou autre type de malade mental, cet individu représentait un danger pour la société. Il ne pouvait pas risquer de le laisser filer à nouveau, avec la crainte que son mauvais côté ne reprenne le dessus et qu’il ne frappe à nouveau. Sylar avait filé, mais ce clown-ci ne s’en sortirait pas aussi facilement.

- Ouais, il semblerait que tu aies raté ton coup, mon grand. Et maintenant, il est temps de te faire taire une bonne fois pour toutes.

Il n’avait désormais plus le choix. Si Peter ne pouvait contenir cette chose de manière humaine et moralement acceptable, il allait devoir user des grands moyens. Il allait devoir le tuer.
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Rick Baneson
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeSam 25 Fév - 7:46

Aux yeux de Rick, l’amnésie de Peter aurait été un miracle à toute autre occasion. Le voir ainsi, aussi agité et incertain de la marche à suivre, ça tenait presque du fantasme pour Pestilence et l’expert en manipulation sommeillant au fond du Bostonnais. Le jeune Petrelli cherchait sa propre identité, ce qui le définissait. Il était un canevas vierge où chaque nouvelle expérience tracerait un portrait possiblement totalement différent de l’ancien Peter. Cette pensée fit salivé Rick, ses iris jade brillant soudainement d’une malicieuse lueur, mais il fut rapidement rappelé à la réalité par les évènements.

Autours de Famine, le sol semblait être réduit à l’état de simple terre cendrée. Instinctivement, Rick recula d’un pas en voyant l’énergie du sol être lentement aspiré vers l’Entité qui semblait être toujours aussi insatiable. Même avec le visage totalement glacé, Hyde était encore capable de causer du dommage à ce qui l’entourait. Le simple fait d’être près de ce siphon d’énergie vitale coupait le souffle au Bostonnais. Il sentait son cœur battre à ses tempes alors qu’il reculait péniblement en tentant de sauver sa peau. L’Entité était de retour sur pieds et proférait la terrible vérité : S’ils espéraient vouloir s’en sortir, ils allaient devoir éliminer l’enveloppe corporel de ce Monstre. Comme prévu, Rick était totalement inutile face aux capacités incroyables de son adversaire, et la tâche morbide reviendrait à Peter. Aux yeux du Maitre des virus, c’était un sacrifice nécessaire pour le bien de l’humanité.


« Vas-y Peter, faut en finir avec ce malade! »

L’Entité semblait toujours de s’alimenter à même le sol avec plus d’avidité, étendant l’étendue de sa néfaste influence sur Central Park. Il ne restait plus que le vestige du gazon et un charbon noirâtre qui était autre fois la terre elle-même. Alors qu’il reculait maladroitement, Rick perdit l’équilibre et tomba à la renverse, s’étendant de tout son long alors que la terrible vague mortelle s’approchait de lui, menaçant de lui voler toute vitalité s’il se laissait submerger. Avec l’énergie du désespoir, il rampa avec difficulté tout en hurlant le prénom de Peter pour le pousser à agir avant que le Bostonnais ne meurt. Lentement, Rick sentit ses forces l’abandonner, rendant chaque mouvement infiniment pénible et coûteux en effort pour le jeune homme. Cependant, au dernier instant, tout stoppa. Les terrifiantes menaces de l’Entité autant que la sensation de vide qui envahissait le Maitre des virus, soudainement, plus rien. Pendant un bref instant, Rick crut que Peter avait finalement passé à l’action et éliminé Dumont de sang froid, mais apparemment, Alex était en un seul morceau. Avec toute la misère du monde, le Bostonnais réussi tant bien que mal à se relever.

Contre toute attente, l’Entité démontra physiquement qu’il ne voulait pas continuer les hostilités et tenta de rassurer Peter, affirmant qu’Alex Dumont avait en fait repris le contrôle de son propre corps. Rick demeura septique, mais il remarqua le bleu azur des iris de son interlocuteur. Ils étaient de la même couleur que l’incarnation psychique que le Bostonnais avait vu dans l’esprit de Dumont, et non pas ambré comme lorsqu’il avait plongé son regard dans celui de Famine alors qu’il lui affligeait cette malédiction. Quelque chose avait changé au sein d’Alex, et tant qu’il cessait de vouloir dérober l’énergie vitale de Rick, ça l’arrangeait particulièrement! Le Français sembla porter attention au Maitre des virus, un peu surpris de sa présence après l’avoir vu recevoir une puissante attaque psychique dans le dôme mentale qu’il s’était forgé.


« À peine vivant… Famine a changé un truc en moi avec ton pouvoir, quelque chose au niveau moléculaire, si je me souviens bien… Whoa, Peter? »

Malgré les changements dans le langage corporel et les paroles de Dumont, Peter semblait toujours croire que le Français était une menace à éliminer. Comme un soldat armant son fusil, le cadet Petrelli se servi de son pouvoir de cryogénie pour réduire la température autour de ses mains, prêt à passer à l’offensive à la moindre occasion. Toujours chancelant, Rick ne pouvait rien pour l’empêcher physiquement de passer à l’action, et l’esprit troublé de l’amnésique s’avérait hors de ses talents de persuasion. Il allait au moins tenter le coup, étant assuré qu’il ne pouvait empirer la situation d’une quelconque façon.

« Écoutes Peter, si j’ai bien compris, ce type était quelqu’un de très cher à tes yeux… Tu l’as entendu toi-même plus tôt, l’Entité qui le contrôlait te narguait en te disant que tu n’avais d’autre choix que de tuer cet Alex. À ce point, tu dois me faire confiance… Après tout les sacrifices que tout ceux liés d’une quelconque façon à ce qui vient de se passer, tu ne peux pas succomber à tes peurs Peter. Ça serait mon genre ça, pas le tien! »

Assez ironique, venant de l’homme qui avait été la source d’une révolution mondiale, endiguée principalement par la famille Petrelli. D’un simple regard en direction d’Alex, Rick tenta de lui faire comprendre qu’il ne pourrait rien faire si la situation dégénérait. Le Bostonnais ne savait pas si Alex bénéficierait des mêmes ressources d’énergie que l’Entité, ou s’il pourrait tout aussi bien résister à autant de supplices corporels que l’avait fait Famine. Ce n’était une chance qu’il était prêt à prendre.
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Alex Dumont
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeMar 28 Fév - 2:08

Le comportement étrange de Peter interpela le jeune français. Encore couvert de sang, le new yorkais semblait en avoir bavé au cours de sa lutte contre l’entité. Mais après tout, tout le monde en était là dans cette histoire. Le prix payé par Alex lui semblait bien trop lourd. Qu’était-il arrivé à Lisa ? Pour le moment, le jeune homme se refusait à croire à l’insupportable possibilité. Il espérait encore que la jeune fille s’en était sortie vivante.

Les mains de Peter se mirent à pâlir, allant même jusqu’à gagner une teinte bleutée. La discrète brume qui entourait ses phalanges semblait être un signe de grand froid. Mais pire que ceci, c’était que regard que le jeune homme lançait au français qui glaçait littéralement le sang de ce dernier.

Lorsqu’Alex interrogea Rick, la réponse du cadet des Petrelli fut plutôt brutale. Quelle mouche avait bien pu piquer Peter pour qu’il devienne soudainement aussi agressif avec son ami. Ne l’avait-il pas entendu quelques secondes plus tôt lui dire que tout était rentré dans l’ordre ? Surpris par une telle hargne, Alex ne sut que répondre. Lançant un regard interrogateur à Peter puis à Rick, il tentait de comprendre avec le peu d’éléments dont il disposait depuis son retour.

Le bostonien informa alors le français que l’entité avait bien failli avoir sa peau. A priori, il avait modifié Baneson. Alex ne comprit pas vraiment. En fait, il avait la tête occupée ailleurs. L’attitude de Peter était le centre de son intérêt, d’autant plus que ce dernier semblait plutôt vindicatif à l’encontre du jeune homme. Avoir un type dopé de super pouvoirs qui en veut à votre peau avait l’étrange conséquence de monopoliser toute votre attention. Or, il semblait bien que c’était le cas d’Alex.

Prenant conscience de la situation, Rick chercha à raisonner le jeune Petrelli. Il lui parlait comme si Peter avait oublié qui était Alex. C’était juste ridicule. Après tout ce qu’ils avaient traversé ensemble, il était impensable qu’il l’ait oublié. A travers le regard de Baneson, Alex comprit que si la situation dégénérait, Rick ne pourrait rien pour aider le français : face à Peter, il semblait ne pouvoir compter que sur lui-même.


« Sérieusement, tu ne sais plus qui je suis ? En tout cas, je n’ai rien en commun avec ce personnage qui a … dévoré la pelouse, si c’est ça qui te tracasse. D’ailleurs, il ne dévora plus rien à présent. Mais j’imagine combien cela peut-être difficile à accepter. Je connais cet individu. Je l’ai moi-même affronté. Je sais donc combien il peut inspirer la haine et insuffler la peur. Mais c’est fini à présent … et je n’ai que ma parole pour le prouver. »

Regardant Peter droit dans les yeux, Alex essaya de se montrer le plus convainquant et le plus sincère possible, imaginant bien que tout ceci serait largement insuffisant si les seuls souvenirs que Peter avait d’associés avec ce corps étaient ceux de l’entité.

« Maintenant, s’il faut te laisser le temps pour que tu réapprennes à mon connaitre … alors, je serai patient … qu’importe le temps que ça prendra. Mais si tu fais le choix de me … »

Alex hésita quelques secondes, ne parvenant pas à croire les mots qu’il était en train de prononcer.

« … de me tuer … sache que je ferai tout pour me défendre. Je le dois aux gens qui comptent sur moi, à la femme que j’aime et à ma fille. Je ne chercherai pas à te nuire autant que possible, mais je protégerai ma vie. Je n’ai pas traversé l’Enfer pour abandonner maintenant. »

L’Enfer … c’était très certainement le mot qui définissait le mieux les derniers instants qu’Alex avait traversés lors de sa lutte contre l’entité, voir la chair de sa chair périr sous ses yeux, ayant très certainement était l’épreuve la plus insoutenable. Mais à présent qu’il avait vaincu son démon, il n’était pas question qu’il meurt par pur sentimentalisme.

Tendant une paume ouverte vers Baneson, Alex effleura l’essence vitale de ce dernier. Effectivement, comme l’avait signalé le bostonien, il semblait modifié. Son corps semblait capable de contenir la vie, mais pas de l’entretenir. Si cette dernière était lésée, son organisme était apparemment incapable de la reconstituer avec le temps. C’était sans doute ce qui expliquait cette plaie à la joue qui ne voulait pas cesser de saigner.

Se concentrant, Alex tenta de refermer la plaie, sans y parvenir. L’organisme de Rick était tout simplement incapable de guérir. Il était comme le sol sous leurs pieds : éternellement meurtri.


« Rick, je suis désolé. Ce qu’a fait l’entité, je suis incapable de le défaire … tout comme je serai bien incapable de rendre cette zone du parc de nouveau fertile. C’est au dessus de mes compétences. Ma maîtrise de la Vie semble encore loin de la sienne. »

Baissant son bras, Alex poursuivit.

« Le chemin de la rédemption n’est jamais simple … croyez-moi. A présent, le concept de Karma doit vous sembler plus concret. Un conseil : ne cherchez pas un moyen de guérir, car votre corps ne semble ni malade ni blessé, malgré les apparences. La solution est ailleurs. Trouvez un autre moyen de vous débarrasser de cette affliction … trouvez un moyen ou une personne capable de vous débarrasser de cet effet néfaste. A présent, vous devriez partir. »

De nouveau, Alex reporta son attention sur Peter.

« Maintenant Peter, la suite dépend de ton choix. »
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeMar 28 Fév - 21:46

Les mots du schizophrène semblaient sincères. Mais comment savoir qui est réellement de votre côté quand vous n’avez plus le moindre souvenir auquel vous rattacher, quand seules comptent la parole et la confiance que l’on choisit d’accorder à des personnes que vous ne connaissez que depuis quelques minutes à peine ? Quand en plus, l’une de ces personnes a manqué de décimer toute la population de la ville quelques instants auparavant, ça n’aide pas ! Le regard furieux et fou de l’Entité avait laissé place à de doux yeux couleur azur, dénués de toute forme d’animosité. Pas une once de violence, de menace ou de fourberie. Cependant, Peter n’était toujours pas à l’aise. Il ne voulait pas se faire avoir comme un bleu, il avait déjà suffisamment morflé.

Cet homme était peut-être sincère, mais si son autre Lui revenait, c’était reparti pour un tour de grand huit. Même si Rick ne le craignait pas, la méfiance demeurait. Et si cela n’était qu’un subterfuge pour que Peter rouvre sa boite à souvenirs, afin de lui infliger davantage de souffrances ? Les questions se bousculaient, et pas la moindre fenêtre sur un éventuel début de solution ne daignait s’ouvrir à lui. Il n’avait pas le choix. Entre deux ruses potentielles, il devait choisir celle qui comportait le moins de risques. Rester amnésique et risquer de se prendre un coup dans le dos pourrait lui coûter très cher. S’il retrouvait ses souvenirs, il lui serait peut-être plus facile d’utiliser ses pouvoirs au cas où il en aurait besoin. Et puis surtout, il saurait à qui il a réellement affaire. Déterminé, il baissa donc les mains, qui reprirent leur teinte initiale. La brume glaciale disparut dans l’atmosphère. Par méfiance, Peter recula de quelques pas pour s’éloigner des deux autres hommes. Il ne parla pas, non-désireux de fournir quelque information à d’hypothétiques ennemis. Il ne voulait pas se laisser embobiner par le discours de cet homme, il devait se concentrer sur ce qu’il s’apprêtait à faire. S’il avait réussi à verrouiller cette partie de sa mémoire, il était censé être capable de la débloquer.

Mais il avait peur. Peur de ce qu’il découvrirait, de qui se trouvait face à lui, d’apprendre que des personnes qu’il aimait avaient pu souffrir et qu’il n’avait rien fait pour les aider. Il était terrorisé de cet inconnu, tapi dans l’ombre, qui pouvait autant s’avérer être un heureux conte qu’une tragédie dramatique et sanglante. Son cœur battait à tout rompre. Il se rappela le visage de Sylar, déformé par la folie lorsqu’il évoquait les noms des proches de Peter, ou celui de l’Entité tentant de piquer ce point sensible de l’Américain. Non, ça ne présageait absolument rien de bon.
Il posa des doigts tremblants sur ses tempes. Il tenta de se détendre et ferma les yeux, mais sa respiration se faisait de plus en plus rapide et saccadée. Il était pleinement conscient des conséquences de ce qu’il s’apprêtait à faire.

Première tentative. Il cherchait, fouillait chaque recoin de son cerveau comme on retourne avec hargne un grenier où l’objet qu’on cherche est comme par hasard introuvable. Il ne lâcha pas prise et continua d’explorer cette zone obscure et complexe. Non, impossible de mettre la main dessus. Il ne se rappelait même plus comment il avait enfermé ces souvenirs, trop paniqué sur le moment. Il avait agi par instinct. Réfléchissant à s’en flanquer la migraine, il tentait désespérément de se rappeler où le coffre à souvenir avait été rangé.


- Mon pauvre Peter, tu n’y arriveras jamais. Tu as toujours été le plus faible de la famille.

A force de fouiller, il finirait bien par trouver, non ? Ce lieu ne devait pas être infini, ratisser cette zone finirait par porter ses fruits.

- Même ta mère avait plus de force que toi. Pourtant, elle ne faisait clairement pas le poids. Ha ha ha ha !

Enfin, il avait mis la main dessus ! Il sentait leur présence, scellée mais palpable, et même reconnaissable. Il ne restait plus qu’à leur rendre leur liberté. Mais… n’était-il pas en train d’entendre une voix, dans sa tête ? Par réflexe, il rouvrit les yeux. Il se trouvait dans une chambre d’enfant, et un homme en costume-cravate se tenait debout devant lui. Ses épais sourcils foncés, contrastant avec sa chevelure grisonnante, s’arquaient dans une expression de compassion. L’homme lui lança un rire moqueur et haussa les épaules.

- Hé bien, Pete’, tu t’arrêtes déjà ? Ha oui, j’oubliais… tu n’y arriveras jamais !

Peter regarda autour de lui, cherchant du regard le schizophrène et Rick, mais ils n’étaient pas là. Il n’y avait que cet homme étrange.

- Qui êtes-vous ? lança-t-il avec agressivité et défi au sexagénaire.

- Tu sais exactement qui je suis, Pete’, et tu sais aussi que tu le sais. Mais pas de bol, ce souvenir t’est inaccessible, comme tous les autres ! Ah, si seulement tu avais hérité de mes pouvoirs… Tu serais bien plus puissant. Je n’aurais pas à m’apitoyer devant la mauviette que tu es devenue.

- LA FERME ! hurla Peter en tendant la main.

Mais rien ne s’échappa de sa paume, ni glace, ni feu, ni quoique ce fût d’autre. Il n’avait plus ces pouvoirs dont il s’était cru le détenteur. S’était-il enfin réveillé ? Non, il aurait récupéré la mémoire, dans ce cas. Peut-être venait-il de sombrer définitivement dans la folie. Pourtant, il sentait toujours la présence de la boîte à souvenirs. Oui, elle était même là, devant lui, posée aux côtés de l’homme, face au lit d’enfant. Un énorme coffre verrouillé par un solide cadenas en métal. Aucune combinaison, aucune serrure, juste un cadenas vierge de tout système d’ouverture. Son père lâcha un petit rire sardonique.


- Tu vois ? Tu peux leur dire adieu, Peter. Tu n’as plus rien, tu ne peux plus compter sur personne. Tu devras toujours te méfier, tu ne pourras faire confiance en personne. Tu vivras seul, pour l’éternité. Tel est ton destin.

- NON !

Réalisant qu’il réagissait exactement comme l’homme l’espérait, répondant vivement à ses provocations, il tenta de se calmer, et de parler d’un ton plus posé.

- Non. Je les retrouverai, quoiqu’il en coûte. Je me fiche de ce que vous pensez, pauvre taré !

Les épaules d’Arthur se soulevèrent dédaigneusement. Il tourna les talons avant même d’avoir commencé à parler.

- Très bien, tu n’as plus besoin de ton vieux père, dans ce cas. Ciao, Pete’ !

Il ouvrit la porte et sortit de la chambre. Sans attendre, Peter se lança à sa poursuite.

- Hey, attendez !

Il tenta à son tour d’ouvrir la porte, sans succès. Il semblait solide comme du roc et ne bougea pas d’un millimètre. Peter se trouvait à présent seul dans la pièce, seul avec son coffre à souvenirs. Prenant une profonde inspiration, il lui fit face et s’agenouilla. Après l’avoir étudié minutieusement, il tenta de débloquer le cadenas. Bien entendu, celui-ci resta indifférent aux essais de Peter. Le jeune homme y mit de plus en plus de hargne, s’énervant sur cette fermeture inébranlable. Enragé par tant d’impuissance, il flanqua un coup de pied dans le coffre, ce qui n’eut évidemment aucun effet. Il retenta encore et encore, poussant des cris de rage au fil de ses échecs. Il s’acharna, se lança dans une lutte sans merci contre ce coffre, arrachant violemment un des pieds du lit pour l’utiliser comme levier et faire sauter le cadenas. Rien n’y fit. A bout de souffle, il se laissa tomber dos à la boite. Soudain, il constata quelque chose d’étrange. Les murs devenaient de plus en plus flous, transparents. Un autre paysage prenait la place de cette chambre d’enfant. Peter se retourna et regarda le coffre. Lui aussi disparaissait progressivement.

- Non, pas maintenant ! C’est trop tôt !

La pièce continuait de se désintégrer, laissant place à l’autre décor, que l’on pouvait de mieux en mieux voir. Lorsque Peter le reconnu, ce fut comme un électrochoc. Il ouvrit les yeux et se retrouva à nouveau dehors, face à Rick et cet autre homme… qu’il ne reconnaissait toujours pas.

- Non, je dois y retourner, vite ! J’étais si proche !

Mû par un acharnement sans nul autre pareil, il reposa les mains sur ses tempes et ferma les yeux, se concentrant de toutes ses forces. L’effet fut des plus inattendus. De ses doigts, il sentit une décharge lui frapper la tête. Surpris, il retira ses mains et tomba en arrière. Mais il n’eut pas le temps de reprendre ses esprits, son sang semblait commencer à bouillir, ses bras devinrent incandescents, il crut même voir son pied doubler de volume. Tout était confus, il était comme une foule en panique que plus rien ne pouvait contenir. Divers éléments traversaient son corps, s’entrechoquant, explosant, serpentant partout autour du jeune homme. Il paniquait totalement, incapable de contrôler ce qui lui arrivait. Il tenta de s’enfuir en courant, mais après deux pas à peine, son corps s’écrasa à nouveau au sol, pris de convulsions. S’il continuait, il allait finir par… exploser. Incapable de bouger, tout ce qu’il pouvait faire, c’était crier.

- HHHHHHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

Le son qui sortit de sa bouche était pire qu’un hurlement à la mort, déchirant le calme avoisinant. Cet ouragan de pouvoirs allait bientôt atteindre son paroxysme.

Puis tout à coup, tout s’arrêta.

Peter se rendit compte qu’il avait fermé les yeux. Lentement, prudemment, il laissa ses paupières se lever. Il était dans la même rue, à quelques différences près. Le schizophrène et Rick n’étaient plus là… et la rue était recouverte de neige et de glace. La température avait fait une chute vertigineuse, et tout semblait prisonnier du gel. Tout à coup, quelqu’un bouscula Peter. Ce dernier se retourna et fit face à une asiatique d’un peu moins de quarante ans, à la chevelure d’un rose rayonnant. En voyant le jeune homme, son expression se métamorphosa. Peut et confusion se peignaient sur son visage candide malgré l’âge.

- Peter ? demanda-t-elle d’une voix fluette.

Il n’eut même pas le temps de lui répondre. La femme se remit à courir, interpellant d’autres passants en criant.


- C’est lui, c’est le Fléau ! Fuyez, tant qu’il en est encore temps !

Puis elle disparut dans une bourrasque rapide. Intrigué, Peter se demanda ce qui avait pu provoquer une telle frayeur auprès de cette passante. Qu’était-il devenu ? Il se releva et s’approcha d’une vitrine avec l’intention de regarder si son visage avait changé. Mais rien de bien inquiétant, si ce n’était une cicatrice transversale pareille à celle décrite par Sylar, quelques dizaines de minutes plus tôt. Mais autre chose retint son attention. Son reflet se fit trouble alors qu’il concentra son attention sur ce qui se trouvait derrière la vitrine. La superette affichait un grand calendrier sur lequel était marqué en lettres grossières : Février 2025. Sur le coup, il fut interloqué. Avait-il fait… un bond dans le futur ? Tout ça devenait de plus en plus insensé ! En regardant autour de lui, Peter réalisa que tout le monde était en train de fuir. Tous semblaient se diriger à l’opposé d’un certain point, ce qui attisa la curiosité de Petrelli. Remontant à contre la foule hurlante et gesticulante, il tourna au coin de la rue, puis continua tout droit jusqu’à rejoindre une grande avenue. Les immeubles n’étaient plus que des palais des glasses, ensevelis sous une monumentale couche froide et transparente. Des tas de neige s’amassaient dans chaque recoin, chaque terrain vague, se faufilaient par chaque porte ou chaque fenêtre ouverte.

Et enfin, il découvrit ce qui provoquait une telle panique en plein New York : à l’autre bout de l’avenue, se trouvait la réplique exacte de Peter, à peu de choses près. Il semblait plus âgé, ses cheveux étaient plus long et portait une barbe de quelques jours. Ses yeux luisaient d’un rouge démoniaque, de même que ses mains, desquelles s’échappaient des flammes tout droit venues de l’enfer. Sa peau était d’une pâleur fantomatique. Mais surtout, surtout… ce Peter mesurait plus de 150 mètres de haut ! Progressant lentement dans la Grosse Pomme, il détruisait tout ce qui se trouvait sur son passage, lançant les voitures, écrasant de son coude des façades d’immeubles, piétinant de pauvres innocents dont les cris agonisant noyaient le quartier d’un désespoir angoissant. Notre Peter amnésique, stupéfait, resta bouche bée et yeux écarquillés devant un tel monstre. Maintenant il comprenait pourquoi les gens l’avaient appelé « le fléau ». Mais… non, c’était impossible. C’était à peine croyable. Comment avait-il pu devenir comme ça ?

Tout à coup, le colosse posa les yeux sur sa réplique du passé et s’arrêta.


- Voyez-vous ça… grogna-t-il d’une voix semblable au grondement du tonnerre.

Un sourire diabolique s’étira tout le long de son visage, déformant ses traits fous furieux. Lâchant la voiture qu’il tenait en main, il se mit à accélérer le pas en direction de son nouveau centre d’intérêt. A chacune de ses enjambées, le sol tremblait, comme s’il s’apprêtait à craquer d’un moment à l’autre. Peter peina à garder son équilibre, d’autant plus que le Fléau s’était mis à courir en sa direction. Sans demander son reste, Pete’ prit ses jambes à son cou. Il fonça aussi vite qu’il le put, sans savoir où il allait. Il sprintait à travers les rues, mais le Fléau gagnait du terrain. Arrivé dans un quartier quelconque de Manhattan, le jeune Petrelli glissa sur une plaque de glace.

Le monstre en profita pour gagner du terrain, il était à présent à moins d’une centaine de mètres. Il regarda sa proie d’un œil convoiteur.


- Enfin, murmura-t-il d’une voix sadique. Enfin, te voilà. Ma délivrance, la fin de mon existence dans ce monde pourri jusqu’à l’os. CRÈVE AVEC MOI !!!

Incapable de bouger, paralyser par la terreur, Peter eut comme unique réflexe de se recroqueviller sur lui-même, mains sur la nuque, yeux fermés, en position fœtale. Sachant que son heure était venue, il s’attendait à recevoir l’impact fatal. Un cri étouffé s’échappa de sa gorge.

- Nooooonnn… !!!

Puis à nouveau, cette sensation de changement. Une température plus élevée, un vent plus doux, une atmosphère plus calme et détendue. Peter releva la tête et jeta un regard circonspect à la scène qui se tenait devant lui. Plus de glace ni de neige, plus de voitures en feu ni de passants affolés, plus de cris de douleur et de désespoir, ni même de Fléau. Il était retourné dans le présent, lors de cette même après-midi ensoleillée qu’il avait laissée derrière lui, il y a à peine dix minutes de cela. A nouveau, les patients lui souriaient gentiment et ne montraient plus aucun signe de crainte.

Bien entendu, il ne se trouvait plus du tout à proximité du parc où il avait laissé Rick et son ennemi mystérieux. Il ne savait même pas où il se trouvait, ayant oublié le nom des rues de sa propre ville. Il était perdu, seul, avec comme seule compagnie la peur au ventre, qui l’habitait encore et ne le quittait plus, suite à la vision d’horreur qu’il venait d’avoir. Allait-il vraiment devenir cette… chose ? Les gens abuseraient-ils de sa confiance au point de le rendre mauvais, fou, seul au monde ? Était-ce vraiment ce qui l’attendait, dans treize longues années de souffrance et de méfiance perpétuelle ?

Angela et Lisa avaient voulu changer le futur en éradiquant un monstre. A la place, elles en avaient créé un autre, encore plus mauvais, encore plus puissant, un monstre que plus rien ne pouvait arrêter. Bien sûr, ce n’est qu’un des nombreux avenirs potentiels qui s’était présenté à Peter, mais pourtant le plus probables. Maintenant qu’il savait ce qui l’attendait, il ne tenait qu’à lui d’agir en conséquence. Mais ce combat contre le destin s’annonçait comme la lutte la plus difficile à laquelle il n’avait jamais été confronté. Et c’était le sort du monde tout entier qui dépendait de l’issue de ce combat.

Ce trop plein de pression mit les nerfs de Peter à rude épreuve. Épuisé, terrifié, confus et rongé par la nervosité, il finit par s'évanouir.
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeDim 4 Mar - 7:22

La tension était palpable. L’air semblait empli d’électricité statique, chaque mouvement ou parole mal placée risquant de faire déraper la situation. Peter était totalement confus, hors de tout contrôle logique. Sans attache ou appartenance, il n’en était que plus dangereux et meurtrier. Son regard rappelait au Bostonnais l’expression de terreur caractéristique des drogués en crise de paranoïa. S’il avait appris quoi que ce soit avec ce genre d’individu, c’est qu’il ne fallait jamais leur tourner le dos, peu importe la raison. L’échine du Maitre des virus fut parcourue d’un frisson alors qu’il réalisait qu’aucune précaution ne pouvait le sauver si jamais un être gonflé à bloc de pouvoirs tous plus puissants les uns que les autres se mettait en tête de le détruire. Sachant très bien que ses mots n’avaient pu calmer le cadet Petrelli, Rick laissa le Français tenter de raisonner son ami.

Après son monologue, Alex rapporta son attention au Bostonnais, apparemment intéressé par ce que l’Entité avait bien pu lui infliger. Alors que Dumont levait sa paume en sa direction, Rick eu le vague espoir qu’il pourrait inverser tout les changements qui marquaient son métabolisme, qu’il allait être traversé par une grande vague de bien-être alors que l’énergie vitale gagnait chacune de ses cellules, mais il n’en fut pas le cas. Malheureusement, Alex lui dit qu’il ne pouvait rien faire pour lui, Famine ayant une plus grande maitrise de ses capacités. Rick fut déçu, mais il n’était pas près d’abandonner, et il avait déjà un ou deux noms qui lui venaient en tête alors qu’il songeait à qui pourrait bien lui venir en aide avec ce petit problème. Conscient qu’Alex cherchait à régler le cas Petrelli sans plus de gêne de la part du Bostonnais, le jeune homme ne se fit pas prier plus longtemps pour quitter la scène. D’un geste nonchalant, il enleva un peu de poussière qui avait imprégné son manteau de cuir, maintenant salement amoché après l’affrontement.


« Très bien, je vois… Merci bien. Au rythme où vont les choses, je crois que nous allons ne recroiser plus tôt que prévu. D’ici là, au revoir. »

Sans plus de salutation qu’un discret signe de tête, Rick tourna les talons et s’éloigna sans se précipiter. Le résultat de la conversation entre Peter et Alex l’affecterait probablement dans un futur proche, mais pour l’instant, leur destin n’était pas lier avec le sien. Devant lui se dressait un autre chemin composé de nouvelles pierres, différentes que celles qu’il arpentait depuis près de deux ans au sein de New York City.

Un chemin de Rédemption.

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Alex Dumont
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MessageSujet: Re: Ombres et Lumières [CdA 1]   Ombres et Lumières [CdA 1] - Page 2 I_icon_minitimeDim 4 Mar - 23:19

Alors que Rick Baneson s’éloignait, suivant les conseils du français, Alex attendait avec crainte la réponse de Peter. Le new yorkais ne semblait pas plus lucide que quelques secondes auparavant. Sur son visage, on pouvait qu’un affreux dilemme sévissait en son fort intérieur. Arrivé, à ce stade, Alex ne pouvait rien faire de plus pour aider celui qui autrefois le considérait comme un ami et qui à présent, le voyait plus comme une menace.

En prévision d’une éventuelle attaque du cadet des Petrelli, le français se concentrait afin de pouvoir manière son pouvoir en vu d’endiguer tout dégât que lui infligerait son adversaire. Pourtant, le jeune homme espérait ne pas devoir en arriver là. Il aurait souhaité que tout redevienne comme avant … comme avant que Sylar ne flanque tout par terre, comme avant que Liam ne joue au héros en croyant maitriser des forces qui le dépassaient. Sans tout ça, Peter aurait encore ses souvenirs et considèrerait Alex comme son ami. Sans tout ceci, Lisa serait indemne.

Puis, Peter sembla avoir fait son choix. Baissant les mains, il se détendit un peu. La brume glaciale qui enveloppait ses phalanges se dissipa et sa peau retrouva une teinte normale. Il sembla alors se concentrer, posant l’extrémité de ses doigts sur ses tempes. Sans doute était-il en train de partir à la recherche de ses souvenirs. Quelques secondes, Alex toucha l’espoir de retrouver son ami. Fermant les yeux pour s’aider, Peter commença certainement à toucher la surface de ses souvenirs, sa respiration s’accélérant, comme si quelque chose le faisait paniquer. L’ennemi le plus redoutable était souvent celui que l’on détenait à l’intérieur, Alex ne le savait que trop bien. Durant de longues secondes, Peter sembla se débattre avec ses craintes et ses angoisses. La souffrance qu’on pouvait lire sur le visage du jeune homme déchira le cœur d’Alex. Impuissant face à une telle épreuve, le français ne pouvait même pas aider son ami.

Lorsque Peter ouvrit de nouveau les yeux, une terreur palpable pouvait se lire dans son regard. Il hurla alors quelque chose, comme quoi il devait y retourner, qu’il était si proche. Alex ignorait complètement de quoi parler le jeune américain. Où devait-il retourner ? Il n’était allé nulle part. De quoi était-il si proche ? Ou de qui ? Tout ceci n’avait aucun sens. La folie avait-elle à ce point ravagé l’esprit de Peter ? Alex commençait à craindre le pire.

Le jeune Petrelli ferma alors de nouveau les yeux et posa ses mains une nouvelle fois sur ses tempes, fermement décidé à trouver ce qu’il cherchait. Puis, soudain, il fut comme pris de convulsions. Alex s’approcha alors de Peter, mais avant qu’il ne puisse l’atteindre, ce dernier disparut.


« Merde ! Pas ça ! Peter … je ne peux pas te suivre là où tu vas … », dit-il tout bas, se parlant plus à lui-même, plus qu'il ne s'adressait à Peter.

Inquiet pour son ami, Alex sonda les environs, dans le vain espoir que Peter s’était juste téléporté quelques quartiers plus loin. Mais rien. Le jeune homme avait disparu du radar du français.

Où était Peter ? Voire même, quand était-il ? Alex n’aurait su le dire. A présent, le jeune Petrelli était seul face à son destin.

Que devait faire Alex ? Il n’en avait pas la moindre idée. Prévenir Angela pour l’informer de la situation de Peter ? Peut-être avait-elle déjà des informations à ce sujet ? Devait-il retrouver Kerry et la rassurer à présent qu’il était de nouveau lui-même ?

Oui, c’était sans doute la chose la plus sûre à faire. Alex avait besoin de trouver du réconfort et une personne à même de le ressourcer. Ce fut donc dans cette optique que le jeune homme prit la décision de regagner son appartement dans un premier temps.

L’entité était définitivement mise hors jeu. Alex aurait pensé que ce jour venu, sa vie deviendrait beaucoup plus simple. Pourtant, il n’en était rien. Un gros problème venait d’être réglé, mais il en restait encore tant.
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