We met again, in the time of Plague (Ft. Calamity)

Au Diable les principes, pardi. Rick avait beau mettre toute la volonté du monde à ses idées de rédemption et de repentance, à quoi bon tous ses efforts pouvaient-ils servir si la personne pour qui il les faisait s’en foutait complètement. Bon, certains pourraient dire qu’une partie du Bostonnais souhaitait reprendre une vie normale et saine et que la personne d’Elizabeth Black et les émotions confuses qu’il éprouvait à son égard n’était qu’une manifestation de l’esprit malade de Pestilence pour tenter de reprendre un rythme de vie bien plus traditionnel, comme avant d’apprendre sa condition mutante, mais Rick voyait les choses différemment, ou plutôt refusait de voir la réalité ainsi. Une chose était cependant certaine : le Père des Sons était loin d’être un enfant de chœur. Il pouvait certes se targuer des qualités du parfait jeune homme, mais sa vraie nature finissait toujours par le rattraper malgré lui. Depuis quelques jours, il avait recommencé à fréquenter ses vieux bars et pubs, enchainant les nuits d’amnésies éthyliques et de conquêtes féminines jusqu’à en oublier ses vieux problèmes et ses défaites du passé. Il vivait comme un classique libertin, toujours ivre de musique, d’alcool, de myriades de drogues en tout genre et de sexe. Il en perdait la notion du jour et de la nuit, dormant à peine entre ses constantes séances d’euphories chimiques. Sa santé mentale en était affectée et il regagnait en mégalomanie et en folie des grandeurs. Ses plans étaient toujours plus fous, plus grandioses. Il n’en avait pas fini avec ses idées pour le futur de l’humanité. Mais chaque chose en son temps, et pour l’instant, Rick avait soif de nouvelles rencontres et de whisky.

Le Dante était toujours aussi rempli, toujours aussi spectaculaire dans sa classe et sa sophistication. Pour une fois, Pestilence ne décalait pas dans le lot. Il avait abandonné son traditionnel manteau de cuir pour une chemise noire très glamour, ce qui lui permettait de se fondre un peu plus dans la moyenne démographique de l’endroit. À une certaine époque, lorsqu’il vomissait ses discours éternels sur la supériorité mutante, il aurait été dégoûté de se voir ainsi travestie en bourgeoisie moderne. L’ambiance était irréelle, comme si les jeunes gens s’amusant au Dante évoluaient dans un autre monde dans lequel les mortels n’avaient pas accès. Ils étaient des Dieux pour l’espace d’une nuit. Pour Rick, cette impression était devenue constante depuis qu’il avait réussi à percer un peu plus les secrets de son pouvoir d’origine, réussissant à décortiquer les virus à un stade encore plus primal, découpant chaque symptôme pour en faire une arme de plus à son arsenal. Maintenant, il n’avait qu’à penser à un trouble de la santé pour que sa pauvre victime en subisse les conséquences, plutôt que d’avoir à envoyé un gros paquet de symptômes, parfois indésirables. Grillé par l’impression de puissance, il en venait à oublier qu’il était fortement recherché par les autorités, et à faire de graves erreurs.

Le Bostonnais se tenait au comptoir, pas particulièrement friand des planchers de danse rempli de populace. Il regardait la foule, à la recherche d’une proie, une demoiselle qui ferait son bonheur pour la nuit. Tel un prédateur, son regard passait de visage en visage, jusqu’à trouver une belle blonde qui évoluait parmi les gens avec une aise incomparable. Rick finit sa bière d’une traite et se prépara à passer à l’attaque, mais apparemment, il n’était pas le seul à avoir remarqué l’ange de platine qui dansait sur le plancher de danse. Une armoire à glace accoudé au bar juste à coté du Maitre des Virus semblait lui aussi vouloir tenter sa chance.

« Oublie-là mec, t’as aucune chance tant que je suis dans les parages. Elles tombent toutes pour moi ces gonzesses et elle se réveillera à coté de moi demain matin… Alors fous le camp!»

Rick arqua un sourcil en soupirant fortement. Certes, il avait son coté macho et enchainait les conquêtes sans trop se poser de question, mais il détestait lorsqu’un mec se prenait pour un caïd en brandissant les filles autours de lui comme des trophées, particulièrement lorsqu’ils n’étaient que des insectes prêts à se faire écraser sous le talon de Pestilence. Dégoûté par l’air arrogant et menaçant que prenait le soi-disant aimait à filles qui se trouvait à coté de lui, Rick décida qu’il était temps de lui donner une petite leçon. D’un simple geste de main, il utilisa son pouvoir pour envoyé à ce débris humain un symptôme très courant auprès des virus affectant l’estomac en général. Soudainement blafard, le colosse fut pris de haut-le-cœur de plus en plus violents.

« À ta place je ferais attention à qui tu parles. Tu as affaire avec Rick Baneson, et c’est un morceau trop gros à digérer pour toi. Maintenant, avant que tu ne t’humilies devant tout le monde, les salles de bains sont par là… »

Sans demander son reste, l’imbécile détala comme une gazelle, laissant la paix à un Rick qui était maintenant lassé de ses envies de conquêtes féminines pour la soirée. Il demanda une autre bière barman, observant les alentours pour s’assurer que personne n’avait vu la scène ou entendu son nom, qui était assez connu de la populace. Une jeune brunette, assise assez près pour avoir tout entendu, regardait maintenant Rick d’un air intéressé. Il n’y avait aucune peur, alors que c’était ce qu’il inspirait en général à la quasi-totalité de la population mondiale, mais plutôt de la curiosité. Intrigué par la peu usuelle réaction de cette « inconnue », Pestilence prit une bonne gorgée de sa bière en lui répondant avec un sourire mielleux.

« On dirait bien que ce nom vous dit quelque chose… mais pourtant, vous n’êtes pas alertée le moins du monde. Vous croyez que je mens, c’est ça? »

Calamity sourit à l'attitude de Rick à son égard. Le jeune homme semblait très intrigué par cette femme qui semblait le connaître alors qu'il avait changé d'apparence pour tenter d'échapper aux autorités. Calamity avait fait son effet et elle aimait ça. Lorsque le barman servit une autre tournée à la demande de Rick, Calamity attrapa son verre et sirota son cocktail par petite gorgée. Le Bostonien voulait en savoir plus. Il lui posait différentes questions, à propos des Petrelli notamment sur Nathan. Si elle le connaissait ? Evidemment. Puis il lui demanda quel était son pouvoir. Il pensait pouvoir faire le rapprochement entre un pouvoir et son possesseur.
Avant de lui répondre, Calamity fit durer le plaisir en buvant une autre gorgée de son cocktail.

"Mon cher Rick, croyez le bien, vous me connaissez. Nous nous sommes déjà vu et nous avons même eu des opinions très similaire du temps des Sons of Liberty. Au fait, je suis navrée de la tournure qu'on pris les choses, c'était pourtant si bien partit. Ce groupe aurait pu aller si loin, mais comme on dit, le passé c'est le passé et il faut mieux tourner la page de cet échec et passer à autre chose. Je suis certaine que vous avez d'autres projets."

Elle lui fit un clin d’œil et sirota une autre gorgée de sa boisson.

"Mais revenons à vos préoccupations. Ne vous en faites pas, je ne me joue pas de vous. Nous nous sommes déjà rencontrés mais j'avais une autre apparence, j'ai cette dernière depuis peu, suite à une circonstance qui m'a offert cette possibilité. Quant à ma capacité, je suis capable de créer des ondes de chocs et ma peau est impénétrable. Ce dernier pouvoir je le dois à une serveuse..."

Calamity s'arrêta dans son discours. Elle continua de boire son cocktail tout en regardant Rick. Elle venait de lui révéler qu'elle était capable de dérober une capacité, ce qui n'était pas très commun.

"Et pour mon nom, vous pouvez m'appeler Calamity, mais vous me connaissez sous le nom de Kerry Tomas. Oui je vois que ça vous revient. La dernière qu'on sait vu, le corps dans lequel j'étais prisonnière portait un enfant. Pour être plus précise je suis une personnalité créer par Kerry pendant qu'elle amassait des pouvoirs. Tous ces pouvoirs obtenus m'ont permis de venir de plus en plus puissante, assez pour pouvoir un temps prendre possession de son corps."

Calamity laissa Rick digérer toutes ces informations.

"J'espère avoir répondue à vos questions ? J'en ai une à vous poser, comment avez vous pu obtenir cette nouvelle apparence ? Mademoiselle Wilmer serait-elle derrière ceci ?"