Toi, tu dégages ! [PV Edgard]

Invité

C'était un mercredi soir, il était à peu près onze heures du soir. Camille travaillait seule ce soir-là, son patron était trop malade pour venir l'aider, et surtout, le bar était quasiment vide. Personne ne venait les mercredis soir, donc elle n'avait presque pas de travail. Elle discutait avec le seul client qui était là, Mitchell, un homme quelques peu violent qui avait été quitté par sa femme quelques semaines auparavent.

Mitchell, il ne faut pas t'étonner qu'elle te quitte...

- Mais elle avait dépassé les bornes !

Il n'y a aucune excuse ! Tu lui as cassé un bras et deux côtes ! Tu pensais qu'elle allait laisser passer encore longtemps ?!

- Elle a dépassé les bornes ! Elle voulait partir ! Mais je sais qu'elle m'aime, elle reviendra, je le sais. Elle ne peut pas vivre sans moi ! Elle ne peut pas me quitter. Sinon, elle serait déjà partie, depuis longtemps. Tu ne pense pas ?!

Tu la tabasses une fois par semaine, si ce n'est plus... faut te réveiller Mitch', tant que tu traiteras une femme de cette façon, elle ne restera pas !

- Qu'est-ce que t'en sais toi ?! T'es là depuis quoi, quelques mois, et tu te permets de me donner des leçons ?!

C'est toi qui vient pleurer tous les soirs ici en disant que ta femme veut te quitter, que tu t'es emporté contre elle...

La conversation dura encore une bonne demie-heure, le ton commença à monter. Deux autres clients étaient entrés dans le bar entre temps, commandant une bière pour l'un, et un whisky sec pour l'autre. Après les avoir servis, Camille était revenue derrière son comptoir pour continuer sa discussion avec Mitchell. Malgré les pauses qu'elle avait faites pour aller servir les autres clients, le ton continua à monter à tel point que Samuel, un autre habitué vint se poser près du comptoir en demandant à Camille si elle avait besoin d'un coup de main. Elle s'essuya les mains sur le petit tablier qu'elle avait noué autour de son jean bleu foncé. Son t-shirt noir était tout tâché, mais comme il était noir, on ne le voyait pas. Elle remercia Samuel en lui disant qu'elle pourrait gérer, elle avait l'habitude.

Il était à peu près minuit lorsque Mitchell osa agripper Camille par le poignet. Elle lui demanda gentillement de la lacher, mais il continua tortiller son bras. Malgré les rares clients qui étaient là, elle posa sa main sur celle de Mitchell en lui suggérant de la lâcher, ce qu'il fit immédiatement. Elle n'aimait pas utiliser son pouvoir en public, mais elle n'avait pas trop le choix sur le coup. Elle le regarda, il avait une telle haine dans ses yeux. Elle reposa sa main sur lui et d'un ton autoritaire, s'adressa une dernière fois à lui.

Toi, tu dégages d'ici, et tu ne reviens jamais.

Sous les yeux étonnés des quelques clients présents, Mitchell ne termina pas son verre, et quitta l'établissement sans rien dire.

Euh, la prochaine consommation est offerte...

Ses joues se mirent à rougir quelques peu, elle détestait utiliser son pouvoir, et encore plus en public. Et surtout, elle venait de faire perdre un client régulier à son patron.

Edgard fuyait New York depuis l'explosion et le discours de Sylar, il savait que malgré son pouvoir qui lui permettait de disparaitre il finirait par se faire avoir par quelqu'un. Lorsqu'il utilisait son pouvoir il se fatiguait rapidement, s'il devait passer son temps à fuir, il ne tiendrait pas longtemps ... ou alors il faudrait qu'il parvienne à atterrir très loin. Très très loin. Mais tout ça allait à l'opposé de ses convictions. Il voulait être libre et maintenant il était comme un animal en cage, stressé. Le goût de la liberté s'estompait peu à peu dans sa bouche...

Tendant les mains devant lui, comme un mime de rue, Ed' commença à se saisir du tissu de l'espace temps, à le tordre, le pliant à sa volonté, ou tout du moins essayant de l'y plier. Il lui fallut plusieurs essais avant de trouver un endroit désert, ou en tout cas qui semblait l'être. Il passa alors dans la faille, tout en espérant ne pas se retrouver à une autre époque... et atterrit bien à peu près à l'endroit qu'il visait mais pas totalement...
En regardant autour de lui, il vit des indiens, or les tribus indiennes ne se baladaient pas en temps habituel dans cette région, il en déduisit rapidement qu'il s'était retrouvé encore une fois très loin dans le passé. Il repassa donc par la brèche pour revenir à son point de départ, vérifiant que personne ne l'avait vu ... ce qui n'était pas le cas.

*Merde qu'elle poisse j'ai aujourd'hui*

Il s'approcha comme si de rien n'était du restaurant à la terrasse de laquelle un serveur médusé le regardait, et s'adressa à lui, avec le ton le plus sérieux du monde :

Hum veuillez m'excusez mon cher, est ce que l'accès à vos toilettes est gratuit ou est ce que vous les faites payer comme s'il s'agissait de monuments nationaux aux vertus apaisantes pour la peau douce et fragile des postérieurs de vos clients ?

Totalement sonné par la tirade ridicule du jeune homme, le serveur le regarda avec un air débile quelques secondes avant de se reprendre, se convaincant sans doute qu'il avait du avoir une petite hallucination. Il indiqua alors où se situaient les toilettes et, sans le savoir, les paya. Bah oui qu'est ce que vous croyez, qu'Edgard allait payer en plus ? Non bien sûr que non ! Il a prit le temps de prendre discrètement dans le portefeuille du pauvre serveur. Non mais attendez ! Quarante centimes pour allez aux toilettes! c'est inadmissible ! Bon revenons à nos moutons, enfin non pas nos moutons, déjà parce qu'il était seul et ensuite parce que c'est un humain ... mais qu'elle expression conne ! HUm ... je m'égare pardon.
Donc, Edgard se dirigea vers les toilettes, qu'il paya avec l'argent qu'il venait de gagner durement (hum ...) et ouvrit une brèche à partir de la pièce où il était sûr que personne ne s'en rendrait compte. Il remarqua, et c'est un détail important, que les toilettes ne valaient absolument pas le prix d'entrée. Enfin bon, passons. En passant par l'ouverture temporelle, il se retrouva, il l'espérait, à la bonne époque, non loin d'une ville d'apparence assez importante, en plein désert. Regardant partout autour de lui il remarqua qu'il avait atterrit sur le bord d'une route, et cette fois il avait eu de la chance, pas d'indiens, pas de voitures, pas même un clébard ou une boule de poussière comme dans les western, il était vraiment tout seul et perdu. Enfin non pas tant perdu que ça puisqu'il y avait une ville et en plus, ô miracle suprême !, une pancarte qui indiquait qu'il s'agissait de Vegas ! C'est donc en tout logique que ses pensées volèrent vers l'argent qu'il pouvait s'y faire et du plaisir qu'il pouvait avoir dans la ville des pêchés.

*Allons y ! Vegas montre moi ce que tu as dans le ventre ! *

Il se "téléporta" en direction de ce qu'il voyait avec plus ou moins de précision, raccourcissant grandement la distance qui le séparait de la métropole.

*****

Bon on fait un saut dans le temps (non là on utilise pas son pouvoir, on fait juste une ellipse) parce que sinon ça va devenir aussi ennuyeux que ... Quoi j'dois arrêter là ? Bon d'accord ...
Donc. Edgard s'avançait dans la ville, flânant parmi les nombreux joueurs et agents de sécurité et bon c'est pas tout ça mais il fait soif dans le désert alors il se dirigea vers un bar, le plus proche qu'il pu trouver et y entra. Enfin il essaya puisqu'un ivrogne était affalé dans l'entrée. Pauvre gars, déjà en train de cuver à une heure pareil... Enfin les éboueurs s'en occuperont. Poussant la porte, il entra (bah oui il était dehors) et s'installa au comptoir, devant une jolie jeune femme.

Bien le bonjour belle demoiselle. C'est normal l'ivrogne qui bloque le passage devant chez vous ?

Il lui adressa un sourire avant de continuer tout en sortant de l'argent qui, bien sûr, n'était pas à lui.

J'avais vraiment soif c'est pour ça que j'suis rentré ici mais ça m'étonnerait pas du tout que des gens moins pressés passent leurs chemins. Donc bon moi j'dis ça, j'dis rien. J'vais vous prendre un ptit whisky pour commencer.

» The End of a chapter [ Gabrielle, Chris, Edgard ]