We're all to blame ... [PV Arthur]

[Faisons RP un peu ce personnage ^^]

Take everything left from me. (All to blame)
How can we still succeed, taking what we don't need?
Telling lies, alibis, selling all the hate that we breed.
Supersize our tragedy!
Bought in the land of the free!

Waren se frayait un chemin dans les rues de Manhattan, à travers tous ces gens qui ne pensait qu'à une chose, il le savait, pas besoin de lire en eux, ils étaient tous pareil. Ils ne pensaient qu'à l'argent, au pouvoir que leurs revenus, leurs postes leur amenaient. Une vague de mépris traversa le jeune avocat, il ne comprenait pas. Il ne pouvait pas comprendre comment on pouvait délaisser à ce point tout le reste, ne plus penser qu'à une chose immatérielle. Il n'y avait plus aucune justice dans leur conduite, il agissait tous à l'identique, négligeant la loi autant que leur famille, n'ayant plus aucun scrupule. Spéculateurs, l'argent n'étaient pour eux qu'un jeu. Mieux, une addiction, ils ne pouvaient plus s'en passer. Ils jouaient à en perdre l'esprit, ils jouaient avec la vie des autres comme d'autre personnes jouent au baseball, prenant des risques, perdant, gagnant. Les meilleurs gagnaient souvent, s'enrichissant, mentant à leurs clients, ne leur donnant pas ce qu'ils leurs devaient, leur donnant moins. Chacun protégeait son collègue car personne n'était tout blanc... presque...
L'American Way of Life avait son prix, la réussite sociale, financière, au détriment du bonheur véritable, de la famille. Tout n'était plus hypocrisie permanente dans ce monde à part qu'était Manhattan.

Les dossiers s'empilaient sans doute sur son bureau à l'instant même, de grands noms qui cherchaient à être défendus, à abattre encore un pauvre, à l'écraser, montrer que la loi du plus riche est toujours la meilleure. Contre les géants les plaignants étaient rarement gagnants, ils n'étaient que des cafards que les bottes impeccables des patrons écrasaient, asphyxiaient... Tant que Waren n'était pas leur avocat ils ne pouvaient rien, les grands requéraient ses services sans jamais y parvenir. L'avocat ne défendait que ceux qui n'étaient pas pourris jusqu'à la moelle, au grand agacement de ses patrons successifs qui ne pouvaient pas se mettre autant d'argent dans les poches qu'ils ne le voulaient.

Waren s'étant arrêté un instant, reprit sa marche, cherchant un coin moins bondé. Il en avait déjà assez de ce quartier et il n'y était que depuis peu de temps. Waren se dirigea donc vers un bar à la limite du quartier. Il devait se reposer, son prochain procès risquait d'être particulièrement fatiguant, même avec l'aide de son pouvoir. D'après ce qu'il avait compris du dossier qui lui avait été transmis, il s'agissait d'une affaire de meurtre, les preuves contre l'accusé avaient été montée de toute pièce et il allait devoir le prouver. Il devait pour ça avoir une entrevue avec l'accusateur mais aussi avec les avocats adverses, encore des pourris aux tarifs horaires exorbitants...

Rentrant dans le petit bar pour habitué, Waren s'installa à une table faiblement éclairé, toujours aussi adepte de la discrétion. Il pouvait enfin respirer un bon coup, abaisser les barrières mentales qu'il dressait pour ne pas entendre le vacarme de pensées dans la rue. Il observa la salle, elle n'était pas très remplie, une dizaine de clients tout au plus, le patron et deux serveurs. Waren laissa son esprit vagabonder à la rencontre de ceux des autres, ne reprenant conscience de la réalité matérielle que quand il sentit l'esprit de la jeune serveuse approcher.

"Bonjour monsieur, vous désirez ? "

"Bonjour Sandra" répondit il en habitué des lieux " Je vais prendre une pizza et un verre de whisky, comme d'habitude "

"Très bien la pizza sera prête dans une vingtaine de minutes. Je vais vous chercher votre Whisky. La pizza au chorizo comme d'habitude ? "

"Oui bien sûr, merci."

La jeune femme retourna vers le comptoir, déposant la commande sur le bar. Croisant le nouveau serveur, elle baissa la tête, il ne parut pas le remarquer, en apparence du moins. Un sourire un coin des lèvres, Waren sonda l'esprit des deux plus profondément qu'il ne l'avait fait jusque là. L'attirance mutuelle était marquée au fer rouge, juste sous la surface de leur esprit, traduisant également leur gêne et leur timidité. Le jeune télépathe décida de donner un coup de main aux deux tourtereaux. Déployant son pouvoir d'une façon plus discrète encore qu'avant, il lança une pensée une seule au jeune homme, l'incrustant en lui comme si elle n'était pas extérieur à lui :

*Je dois l'inviter au restaurant ce soir et lui dire*

Waren sentit l'esprit du jeune homme devenir de plus en plus confus, et il l'aida à retrouver la clarté de la lumière. Sandra revint alors déposer le whisky sur la table, avec un sourire amical, comme si elle se doutait de ce qu'il venait de faire ... troublant. Elle se dirigea ensuite vers les cuisines, suivi par le jeune homme. A cet instant Waren ferma son esprit, il ne désirait pas en savoir plus, ce qui se passait maintenant était leur présent, plus le sien.

Le jeune reprit son observation de la salle et remarqua un homme qui ne faisait pas partit des habitués. Celui ci releva la tête et regarda dans sa direction, comme s'il avait sentit le regard et l'esprit de l'autre sur lui. Alors, poliment, Waren salua cette personne qui s'avérait être un vieil homme que le télépathe connaissait bien. Inutile de chercher plus loin, c'était Lui. Arthur Petrelli, son patron. Sans hésiter, il envoya une pensée en sa direction.
*Bonjour Arthur, je suppose que cette rencontre n'a rien d'un hasard ?*

Invité

Il était rare de voir le Patriarche des Petrelli s'aventurer outre les murs rassurants de sa forteresse de fer. Mais aujourd'hui plus que jamais, il était prioritaire pour Arthur de mettre un pied à terre. Non pas que la chaleur du Soleil lui soit désagréable, mais l'anonymat avait toujours été une priorité pour la survie de Pinehearst. Effacé par sa mort présumée, portant le poids de cette absence, Dallas se devait d'appuyer sa discrétion. Pour se faire, le vieil homme s'était vêtu de la façon la plus ordinaire qui soit. Rejetant l'idée d'apparaitre dans son régulier costume des grands jours. Une paire de lunette de soleil trônait sur son visage, alors qu'une casquette recouvrait le sommet de son crâne. L'air était acide, et les gens nombreux. Le Patriarche fendit la foule, calmement. Cela faisait désormais plusieurs mois qu'il n'avait jamais côtoyé une foule aussi étouffante, agglutinée dans les ruelles de Manhattan. Cette présence le dérangeait, inconsciemment. Dieu ne craignait rien de cette populace, pas plus que le lion redoute le ver. Mais la destinée se voulait insaisissable, et le futur n'était qu'un ensemble de supposition. Le hasard pouvait faire beaucoup de choses. Forcer les rencontres était de ses ressorts. Le seul à pouvoir surprendre Petrelli était de ce fait le seul concept qui lui demeurait insaisissable.

Arthur pénétra dans un petit bar à l'extrémité du quartier qu'il visitait. Le regard lourd, voilé par l'ambre de ses lunettes. Il jeta un regard panoramique sur l'ensemble du bâtiment. Une légère odeur de tabac flottait dans l'atmosphère fermée. Quelques silhouettes peuplaient les tables, un silence niais s'y était installé. Dallas s'accouda élégamment au comptoir, commandant un verre d'alcool à la ravissante serveuse. Sa main rugueuse saisit l'objet, le portant à ses lèvres sèches. Le liquide coula lentement dans sa gorge, réchauffant son palais et titillant ses papilles. L'esprit du Fondateur capta immédiatement une présence qu'il connaissait. Reposant son verre à moitié vide, Arthur tourna la tête en direction de cette étrange manifestation. Il ne fallu pas plus de quelques secondes pour reconnaitre l'identité de cet étranger familier. Waren, l'objet même de la sortie d'Arthur, était venu, également. Les dons de prémonition s'étaient une nouvelle fois avérés être d'une excellente précision. Dallas aurait moins de temps à perdre que ce qu'il avait prévu. S'amusant de la tirade de son agent, il se contenta de terminer sa commande d'un coup sec avant de ne s'engager dans une réponse.

*Je crains que même le hasard soit sous mon joug désormais. Je suis ravi de constater que vous avez conservé la ponctualité dont vous savez faire preuve.*

Quelques pièces tombèrent devant le verre vide, Arthur se détourna du comptoir et vint s'asseoir aux devants de cet invité attendu. Retirant ses lunettes dans un geste suave, il replia les deux pattes sur elles puis reposa l'ustensile sur la table. Relevant ses yeux taillés par le temps sur le visage de la jeune recrue, il cala son dos contre sa chaise et croisa ses doigts au niveau de la table.

"Je vais être bref monsieur Insidemind. Pinehearst a de nouveau besoin de vos incroyables talents. Et la mission que je compte vous remettre est de premier ordre. La compagnie que je dirige entend reconstituer une arme, une arme biologique d'une importance primordiale. De ce fait, nous sommes dans l'obligation de forcer les choses, plus qu'elles ne le devraient. L'objet de ma requête n'est pas une vulgaire babiole Waren, c'est une personne. Une personne qui ignore encore tout de son rôle dans l'Histoire, tout de son importance. Un être extraordinaire qui se croit banal. C'est également une menace éventuelle pour notre groupe, et c'est pour cette raison que je désire m'approprier sa confiance. En réalité, Waren, je vais vous demander d'organiser un enlèvement. Je désire que vous vous appropriez cette personne, et que vous la rameniez jusque chez moi. Et avec ceci, je vais vous demander de récolter une somme d'information, nécessaire à notre réussite."

Affichant une moue curieuse, presque abusée, Arthur fixa l'expression de son agent. La gravité de la situation se soulignait dans son regard.

Waren attendit patiemment que le patriarche de la famille Petrelli s'installe en face de lui avant de répondre à sa pensée, souriant, comme toujours lorqu'il se livrait au petit jeu de télépathie avec Petrelli :

Quand il s'agit de prémonition, il est plutôt dur d'être en retard ou même en avance n'est ce pas? A moins qu'il n'y ai pas de repère temporel, sauf que là j'ai l'horloge juste au dessus de la tête, ça aide n'est ce pas ?

Waren partit à rire tandis que son patron croisait machinalement les mains sur la table. Toutes les fois où il l'avait rencontré, Waren n'avait vu en Arthur Petrelli qu'un homme parlant de sujets sérieux avec un brin d'humour parfois, mais jamais plus. Toujours sérieux, ou plutôt toujours à parler de sujets sérieux, avec une touche d'humour par moment. Un humour pas toujours très subtile mais qui faisait rire quand même.

"Je vais être bref monsieur Insidemind. Pinehearst a de nouveau besoin de vos incroyables talents. Et la mission que je compte vous remettre est de premier ordre. La compagnie que je dirige entend reconstituer une arme, une arme biologique d'une importance primordiale. De ce fait, nous sommes dans l'obligation de forcer les choses, plus qu'elles ne le devraient. L'objet de ma requête n'est pas une vulgaire babiole Waren, c'est une personne. Une personne qui ignore encore tout de son rôle dans l'Histoire, tout de son mportance. Un être extraordinaire qui se croit banal. C'est également une menace éventuelle pour notre groupe, et c'est pour cette raison que je désire m'approprier sa confiance.

Petrelli avait il eu une prémonition si importante? C'était quelque chose d'intéressant en tout cas. Jusque là les visions d'Arthur s'étaient toutes avérées justes, Waren y portait beaucoup d'intérêt. Voir le futur et voir l'esprit sont des choses totalement différentes mais il aurait beaucoup aimé pouvoir voir les choses à l'avance. Il écouta attentivement la fin du monologue du vieil homme qui parlait de sa voix basse, se faisant à peine entendre dans le brouahah, le bruit de fond constant, qui flottait dans le bar... comme dans tous bars.

En réalité, Waren, je vais vous demander d'organiser un enlèvement. Je désire que vous vous appropriez cette personne, et que vous la rameniez jusque chez moi. Et avec ceci, je vais vous demander de récolter une somme d'information, nécessaire à notre réussite."

Ce qu'il lui demandait était plutôt dangereux. Illégal. Insolite. Demander à un avocat réputé de transgresser à ce point la loi ... Waren regarda le patriarche, interloqué. Avait il bien entendu ?! Il sonda rapidement les pensées de son interlocuteur, vérifiant la véracité de ce qu'il venait d'entendre. Impossible.
Revenant à lui, Waren regarda tout autour de lui, lisant dans les esprits, à l'affût de la moindre information, cherchant si quelqu'un avait entendu, consciemment ou pas, ce que venait de dire Arthur. Quelques secondes suffirent pour s'assurer que personne n'avait prêté attention aux paroles compromettantes qui venait d'être prononcées. Il reporta son attention sur l'homme face à lui, restant silencieux quelques instants avant de prendre la parole.

Ce que vous me demander est dangereux. Je vous rappelle que je suis un défenseur de la loi. Vous me demandez de commettre un acte qui vaudrait 15 à 20 ans d'emprisonnement pour un citoyen lambda. C'est prendre de très gros risques. Même pour avoir à vos côtés quelqu'un comme cette personne, il ne faut pas prendre autant de risque patron. Enfin après c'est vous le boss, c'est vous qui voyez, mais y en a qui ont eu des problèmes ... Enfin je ne peut qu'apporter mes conseils même si vous ne les suivrez sûrement pas. Donc je suppose que vous avez bien tout pensé. Vous avez sans doute déjà envisagé le fait que je ne peut pas faire une telle mission seul. Ensuite il faudrait peut être savoir quelques choses.

Il le regarda attentivement, pensif, grave, il était aussi professionnel à cet instant que lorsqu'il travaillait en tant qu'avocat.

Qui dois-je vous ramenez ? Qui m'accompagnera, et qui sera le boss une fois sur place ? Ensuite, les questions les plus importantes : où et quand aura lieu cette mission ?

Waren regarda encore autour de lui, tout stress avait disparu, l'habitude reprenait le dessus, il observait tout autour de lui, enregistrant chaque détails. Il commençait déjà à réfléchir à la manière de procéder. Enlever quelqu'un de normal était simple en théorie mais quelqu'un de spécial s'avérait beaucoup plus compliqué. Néanmoins, s'il pouvait utiliser son pouvoir sur elle la tâche serait plus que simplifiée...

Invité

La neutralité sans faille du vieil homme faisait encore honneur à son prestige. Fidèle à son silence, il observa sagement son agent, droit et fier, jusqu'à ce qu'il finisse de parler. Sagement, Arthur croisa ses bras au niveau de son torse. Il laissa le temps s'installer, puis prit l'initiative de la parole.

"Monsieur Insidemind. Vous devriez savoir qu'aucune justice ne prime sur la nôtre. Pinehearst possède des objectifs, des attentes, des espoirs. Nulles institutions, fusse-t-elle encore inconnue, n'a d'autorité sur mon entreprise. Nous sommes au dessus de ce socle, sur le devant de la scène. Croyez-en mon expérience. Si Primatech a échoué dans sa tentative, alors aucun tribunal en ce monde n'a le pouvoir de nous nuire. De quelque façon que ce soit. Un homme de loi de votre trempe ne peut s'empêcher d'envisager tous les risques qu'une telle action présage. Sachez qu'il n'existe rien que nous puissions craindre. De grandes ambitions voilent déjà l'horizon de l'avenir. Bientôt, Pinehearst sera devenue plus puissante que L'Élysée et le Kremlin réunis. Mais avant que notre heure n'arrive, il nous faut encore jouer dans l'ombre. Je crois en vos talents, et si je ne vous savais pas capable de cela, vous pouvez être assuré que je me serais gardé de vous informer du moindre fait."

Souriant brièvement à son interlocuteur, il jeta un regard oblique à sa gauche, reprenant son discours sans même prêter attention à la personne qui était en face de lui.

"Les questions qui nourrissent votre curiosité sont les bonnes. Ceci ne m'étonne pas. Cet enlèvement est quelque chose de primordial, ainsi que de confidentiel, néanmoins, je ne puis vous dissimuler mes objectifs plus longtemps."

Plongeant une main dans son pantalon, Arthur en ressortit un document iconographique plié en quatre. Il l'ouvrit soigneusement, avant de tendre la photographie à son partenaire.

"Cette jeune femme est l'objet de nos convoitises. Ses aptitudes exceptionnelles sont d'une qualité rare, mais cette personne n'en a pas encore conscience. Pinehearst doit s'assurer de la retrouver à l'intérieur de ses rangs avant qu'il ne soit trop tard. Voici le motif qui justifie votre présence. Vous ne serez pas seul lors de cette opération. Vous agirez en tandem avec la personne d'Ethan Sorrow, qui n'est autre que l'un des membres les plus influents et capables de cette compagnie et une jeune recrue en qui je crois beaucoup. Ensembles, vous serez à même d'agir en toute discrétion. J'insiste sur ce point. Aucun débordement ne doit être occasionné, cette opération doit demeurer secrète en tout point. Lui et vous partirez pour Vegas d'ici une semaine. Votre cible se nomme Meryem Braut. Elle travaille au Montecito, le plus gros poids lourd de l'industrie du jeu du Nevada. J'espère la revoir vivante, au sein de nos locaux, le plus vite possible."

Arthur rapprocha son visage de celui de Waren, appuyant ses coudes sur la table. Ses doigts se croisaient au niveau de sa tête. Solennel, diplomatique et professionnel, le Patriarche rajouta :

"Il convient naturellement que Pinehearst dédommagera vos journées. Mes équipes se sont déjà chargés de vous trouver une couverture. Soyez sans crainte. Nous gérons toute la situation. Les rémunérations qui vous seront accordées résulteront évidemment des performances et des résultats que vous comptez me soumettre. Mais je vous le rappelle, j'ai confiance en vous Monsieur Insidemind."