Ah l'Amazonie...

Ah l'Amazonie...si grande, si majestueuse, si imposante, si...Oui oui d'accord j'abrège ! Comment ca je recommence ? Nan mais je vous...aie ! A qui appartient cette chaussure ? C'est bon, j'ai comprit! Je recommence !

Une épaisse fôret. Des arbres à la taille démesurée. Quelques rayons de soleil arrivant à passer au travers de leur feillage éclairent le sol humide. Il y fait sombre pourtant. On se croirait presque en pleine nuit. Vue du dessus, la forêt est une immensité verte s'étendant à perte de vue. Vue du dessous, elle ressemblait plus à une cage. Etouffante. Terrifiante. Bien trop grande à l'échelle d'un humain. Une immensité étrangement déserte. Et pourtant, quelque part dans cette immensité, quelqu'un était assis sur une des nombreuses racines d'arbre jonchant le sol. Malgré le peu de lumière, on peut affirmer qu'il s'agit d'une femme. Elle a l'air fatiguée, comme après un long combat qui n'aurait servi à rien. Comme si elle avait tout perdu ou tout abandonné. Comme si tout espoir l'avait quittée. Tout espoir d'être retrouvée. Tout espoir de se retrouver. Se retrouver comme avant. Redevenir celle qu'elle avait été. Cela lui sembla remonter à tellement longtemps et pourtant cela ne remontait qu'à à peine quelques mois. Seulement quelques mois ? Qu'il lui avaient parus longs. Et pourtant, sur le moment ca avait été tellement rapide. C'était depuis l'explosion que le temps ne paraissait plus passer, que les secondes étaent des heures et les heures des mois. Elle ne serait jamais plus comme avant et elle le savait. Et pourtant elle continuait d'expérer que tout ca n'avait été qu'un mauvais rêve et qu'elle allait se réveiller, qu'elle serait à nouveau une femme ordinaire et sans problèmes. Mais la réalité revenait toujours la chercher, semblant lui dire "Affronte moi. Affronte toi". Qu'elle s'affronte...elle s'affrontait tous les jours depuis ces longs mois. Même quand elle préférait oublier, ce qu'elle était finissait par la ramener à la réalité. Et qu'elle était dure cette réalité qu'elle tentait constament de fuir !Et pourtant, elle le savait, un jour, il lui faudrait l'affronter en face à face et s'y habituer. S'y habituer...cela lui semblait absolument impossible. Comment pouvait-elle s'habituer à être un horrible monstre qui peut faire mal à ses proches sans s'en rendre compte ? Elle soupira. Quand cela allait-il arrêter ? Malheureusement, elle se doutait que la réponse à cette question était "jamais". Elle n'en aurait donc jamais fini avec ces pensées noires et ces réflexions bien trop sombre ? Peut être pas pour le moment, mais elle pouvait bien les mettre de côté un moment et faire le vide dans son esprit bien trop encombré.
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Bon, c'était déja mieux que rien non ? Elle profita de cet instant de répis où elle n'était pas accablée par les remords pour reprendre la route...ou du moins essayer de retrouver celle qu'elle avait perdue la semaine précédente. C'est que l'Amazonie était grande ! Et par rapport à la taille de la forêt, le nombre de routes était plus que minim ! Elle se leva et se dirigea tout droit vers l'est. Encore fallait-il savoir vers où il se trouvait...Heureusement, notre chère damoiselle avait penser à s'équiper avant de s'exiler. Elle sortit donc une boussole d'une des nombreuses poches de son sac à dos et partit en direction de l'est comme prévu. Suite à plusieurs heures de marche "tranquille", elle décida d'accélérer un peu. Malheureusement quand elle accélérait, elle ne faisait pas attention où elle mettait les pieds. C'est ainsi qu'elle failli tomber dans une rivière...boueuse (et encore, le mot est faible). Une rivière ? Elle se ratrappa à une branche afin d'éviter de prendre un bain forcé. Une fois son équilibre retrouvé, elle observa la rivière qui s'étendait à dorite comme à gauche. Etant donné qu'il n'y avait pas l'air d'y avoir un quelqconque passage possible, elle devrait traverser par ses propres moyens. Elle se concentra et fit appel à sa capacité spéciale. Le carbone environant commenca à se rassembler, formant ainsi divers boules noires grandissant de plus en plus. L'une d'elle changea de frome et devint une rame tandisque les autres se rassemblaient en une même boule qui ne tarda pas à changer également de forme pour devenir une pirogue toute simple. C'était mieux que rien. Coralie déposa la pirogue improvisée sur la rivière, se saisit de la rame et monta à bord. Elle rama du mieux qu'elle put et arriva sur la berge d'en face. La pirogue et la rame redevinrent du carbone à l'état gazeux et Coralie continua sa route vers l'est tout en repensant à ce qui l'avait poussée à partir...
Après l'explosion, elle avait décidé de partir se réfugier chez sa cousine habitant San Franscisco, Amy. Elle espérait que cette dernière avait peut être eu des nouvelles de son oncle, de sa tante et de son cousin. Malheureusement ce ne fut pas le cas et Coralie fut dépitée. Amy fut néanmoins ravie de savoir sa chère cousine encore en vie. Ensuite vinrent les explications et Coralie dut mentir, dire qu'elle n'était pas en ville à ce moment-là. Elle ne pouvait quand même pas dire qu'elle en avait réchappé car elle possédait un pouvoir ! Elle garda donc tout pour elle et se renferma de plus en plus chaque jour sur elle-même. Elle ne lut pas les journaux, ne regarda pas la télé, n'écouta pas la radio. Elle ne voulait plus rien avoir à faire avec ce monde si affreux qui lui avait tant prit. Coralie resta enfermée plusieurs semaines dans la chambre d'ami du loft de sa cousine, mangeant à peine ce que sa cousine lui donnait à manger et ne parlant pas. C'est lorsque la quatrième semaine allait débuter qu'Amy décida qu'il était temps de faire quelque chose pour sortir sa cousine de son état léthargique. Cette conversation, Coralie ne fit que la ressasser durant les derniers mois, se souvenant de chacunes des paroles prononcées. Elle se souvint sa cousine lui expliquant qu'elle savait ce qu'elle ressentait, elle qui lui disait que s'était impossible, sa cousine lui apprenant que s'était possible puisqu'elle possédait une sorte de talent, l'empathie et l'empathie inverse. Et elle qui se mettait en colère sous le coup de la surprise. Elle qui perdait le contrôle de son pouvoir. Elle qui blessait sa cousine. Elle qui partit dégoutée d'elle-même de chez sa cousine. Elle réfléchit toute une nuit avant de trouver la solution. Pas le suicide, l'exil. Il fallait qu'elle parte dans un endroit si reculé qu'on ne viendrait pas la chercher. Dans un endroit où elle ne ferait de mal à personne. L'Amazonie. Ce serait pas mal. Grande. Inhabitée. Inaccessible.Parfaite pour un exil. Alors elle décida de partir, mais pas en avion, oh que non ! Elle ne voulait pas aller dans un aéroport ou dans une gare. Donc elle fit le trajet à pieds. Elle partit de San Fransisco et marcha jusqu'en Amazonie, ce qui lui prit un petit mois. Elle erra ensuite de longs mois dans la forêt. Quatre mois pour être exact.

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Coralie sentit son siège vibrer légèrement, signe que l'avion décollait. Après près de cinq mois d'absence, elle allait enfin revenir à "The Big Apple". Les événements qu'elle avait appris la veille étaient bien trop importants pour qu'elle ferme les yeux dessus et qu'elle retourne tranquillement à son exil comme si de rien était. Elle avait toujours pensé que son exil ne prendrai jamais fin. Ou plutôt, qu'elle ne méritait pas qu'il prenne fin. Mais elle avait du se rendre à l'évidence : elle ne pouvait ignorer bien longtemps les événements se passant. Depuis l'explosion, elle avait réussi à se fermer hermétiquement du monde extérieur. Les horreurs qu'elle avait vues au moment de l'explosion, et même après,...elle n'arrivai pas à oublier. Ca avait été tellement horrible! Mais, comme tout le monde, elle devait tourner la page une bonne fois pour toute. Ressasser ces mauvais souvenirs n'était pas vraiment bon pour le moral. Et quoi de mieux que de faire face aux événements pour faire face? Elle n'y était pour rien après tout, non? Alors pourquoi culpabilisait-elle autant? Peut être parcqu'elle avait su ce qui allait arriver et qu'elle n'avait pas réussi à l'empêcher. Elle s'était montrée égoïste, avait préféré apprendre à connaître son pouvoir plutôt que de d'essayer d'arrêter la catastrophe. Si seulement elle avait agit plus tôt. Si seulement...mais avec des "si" on pouvait dire n'importe quoi, cela resterait de l'imaginaire. Ce qui s'était passé c'était passé et l'on n'y pouvait rien. Il allait lui falloir vivre dans le présent. Apprendre à ne plus être si égoïste. Trouver une raison de vivre, une cause à laquelle se dévouer corp et âme et à laquelle elle pourrait mettre au service son don. Après tout, elle n'avait plus rien à perdre. Elle avait déjà tout perdu.

L'avion décolla enfin de l'aéroport. Coralie se dirigeait vers un nouveau destin. Elle ne savait pas quand il allait la ratrapper ni où ou si il allait la ratrapper un jour. L'avion l'ammenait assurément vers une nouvelle vie. Et ce qui était sûr, c'est qu'elle ne ressemblerait en rien à celle d'avant.