Magasinage du midi [PV Darick]

L'hiver, comme tous les précédents, semblait interminable. La neige tombait peu en ce coin des États-Unis qu'était New-York. Un tapis immaculé couvrait la ville, mais sans plus. Le froid, par contre, se faisait insistant et mordant pour les courageux qui osait braver le vent. Darick s'était habitué à cette température, après deux années à n'avoir aucun toit pour l'abriter. Certes, il avait trouvé des immeubles abandonnés, qui se faisaient de plus en plus nombreux depuis l'explosions. Mais ces logements de fortunes n'avaient ni chauffage, ni électricité. Pour survivre, le jeune homme avait du entrainer son corps afin de résister au froid et à toutes autres conditions qu'il ne pouvait contrôler. La faim le rongeait souvent mais il trouvait toujorus de quoi se nourir, aussi minime soit-il.

En cette journée de grand soleil, Darick marchait dans une rue de Manhattan, les mains dans les poches de son nouveau manteau. Le manteau en soit n'était pas vraiment neuf mais, comme il venait tout juste de le voler à un autre garçon plus petit, pour lui, il était neuf. Perdu dans ses pensées, le Junkie marchait en regardant toujours le sol. Il n'aimait pas qu'on le dévisage, qu'on le regarde et qu'on le juge. Il était déjà assez blessé par les pensées des gens qu'il entendant constemment dans sa tête. "Junkie!" "Pouilleux!" "Vermine!" On l'attaquait de partout, camoufflé derrière une barrière de silence que le jeune homme franchissait sans peine.

Afin de se réchauffer un peu, Darick entra dans la première boutique qu'il croisa. Un GAP, a en juger par le nombre incalculable de femme snobs et superficielle qui s'y trouvait. Darick se promenait dans les rangées, seul, jusqu'à ce qu'une vendeuse vienne l'aborder. Elle avait les cheveux roux qui tombaient en cascade sur ses épaules. Son décolleté était plongeant, juste assez agréable pour les yeux de ciel du jeune homme. À contre coeur, il affirma à la fille qu'il n'avait pas besoin d'aide puis, peu subtilement, il la regarda s'en aller.

En passant dans les rangées, le jeune emo attrappa des sous-vêtements et les cacha dans son manteau. Quand on est dans la rue comme lui, il est rare d'avoir une occasion de changer ses vêtement alors il en profitait. Discrètement, il cacha une paire de jeans. Personne ne l'avait vu. Il était maintenant le moment de sortir en douce. Darick passa près d'une dame qui essayait une veste. Afin d'être plus libre de ses mouvement, elle avait laissé son sac à main par terre. Il n'en fallut pas plus pour donner une idée au jeune homme. Il s'approcha et, en un éclair, il s'empara du sac à main et prit la fuite. La vieille femme piqua une crise d'hystérie, ce qui ne manqua pas d'alerter les gardien de sécurité qui eurent tôt fait de rattrapper Darick. Ils se jettèrent sur lui, le plaquant contre le sol.

"Lâchez-moi sales chiens!"

Darick criait. Il ne voulait pas aller en prison pour un simple vol. Il en avait besoin de tout ça. Le pauvre se débattait. Quand un des gardiens de sécurité, le plus petit des deux, ouvrit son manteau, alors que l'autre le tenait, il trouva la paire de jeans et les sous-vêtements. Avec dédain, il les jetta par terre, le traitant de tous les noms.

"Lâchez-moi, sous-merdes! J'en ai besoin de ça ok? Vous pouvez pas comprendre!"

En se débattant, Darick réussit à se défaire de l'emprise du gros gardien. Immédiatement, il prit la fuite, approtant au passage ce qu'il avait tenté de voler. Il passa par le rayon des chaussures, dernier droit avant la sortie. Il bouscula violement une femme brune qui cherchait les soldes. Sans même s'arrêter, il fonça vers la porte et sortit dehors. Plutôt que de partir loin, risquant d'être poursuivit longtemps, le Junkie tourna tout de suite pour aller sur le côté de la boutique. Il se cacha derrière la benne à ordure. Il eu tout juste le temps dese retourner pour voir les deux gardiens de sécurité courrir dans la rue en le cherchant. Il resta cacher un bon moment avant de juger la voie sécuritaire pour sortir. Il profita de ce moment pour mettre ses nouveaux vêtements. Vérifiant deux fois avant de sortir de sa cachette, il retourna finalement dans la rue, s'éloignant un peu de la boutique.

Malgré le froid hivernal qui, par souci de réalisme, se voulait plus vif que la normale, Darick enleva son manteau. Il le déposa d'une manière négligée par terre. Le jeune homme se trouvait toujorus derrière la benne à ordure, invisible aux yeux du monde qui passait dans la rue, aspiré dans ses problèmes. Contemplant, les yeux brillants, son Precious il retira tous ses vêtements. Rapidement, il enfila ses nouvelles acquisitions et jetta les vieilles dans la benne. Il balaya du regard la rue devant lui. Plus aucune trace des deux gardiens de sécurité. Il pouvait donc sortir librement.

À peine eut-il posé le pied dans la rue qu'il se passa quelque chose d'incroyable. Son manteau ainsi que le sac à main qu'il venait tout juste de voler disparurent. Abasourdi, le Junkie se frotta les yeux de ses poings fermés. Était-il encore sous l'effet de la drogue? Surement pas... Un frisson lui parcouru le dos, faisant dresser les poils sur ses bras. Non, il ne rêvait pas, car le froid était réel. Le pauvre jeune homme cherchait le sac à main, mais surtout son manteau. Il congelait. Le tirant de sa panique, une voix féminine l'interpella, le narguant même. Il ouvrit grand ses yeux de ciel en voyant la femme avant ses biens. Elle l'invita à approcher, ce qu'il fit immédiatement. Son regard était fixé sur le manteau et ses poings étaient serrés. Quadn il arriva à elle, il ne s'arreta pas. Frigorifié, il attrappa son manteau et tira un bon coup dessus afin d'en reprendre possession.

"Rends-moi ça, sal***! C'est à moi!"

Après avoir remis son manteau, il tenta de reprendre le sac à main. L'argent qu'il contenait représentait probablement son seul repas de la journée. Il en avait besoin et il ne laisserait pas une femme lui retirer. Il le reprit facilement. Un clignement d'yeux, et le sac était à nouveau dans les mains de la femme. Nouvelle tentative, nouvel échec... Après maintes reprises, il perdit patience et décida de faire comme s'il n'en avait rien à faire de ce sac. C'est à ce moment là que la femme parla. Elle lui expliqua que voler, ce n'était pas bien. Darick ne put s'empecher de lever les yeux aux ciel en poussant un "non..." très sarcastique. Elle lui expliqua ensuite qu'elle retournerait porter le sac à son propriétaire d'origine.

"Vas-y! J'en ai pas besoin. De toute façon, j'ai mangé quoi... Deux fois cette semaine? C'est assez pour un gars comme moi. J'ai pas besoin de plus. Alors vas-y. Retire-moi ma seule possibilité de repas, le sourire aux lèvres..."

Ne portant pas trop attention aux remarques du jeune homme, Sandi poursuivit en lui disant qu'elle lui donnerait des vêtement. Outré, il la fusilla du regard.

"Garde ta pitié, j'en ai pas besoin!"

Boudeur, le Junlie la regarda retourner dans le magasin. Elle sortit une minute plus tard sans le sac. Il fit exprès de regarder ailleurs le temps qu'elle revienne. La brune prit à nouveau place près de lui. Elle lui proposa de lui trouver un emploi ou elle travaillait. Puis, elle réhitéra son offrande de vêtements. Darick posa ses yeux bleu pâle sur la femme, un sourire en coin.

"Écoute, Mère Theresa... Je ne sais pas de quelle mission tu t'es investie aujourd'hui, mais ça ne m'interesse pas. Personne n'aide gratuitement. Alors je ne remercie pas le ciel de ta venue et je ne m'enfermerai pas à l'église en quête de rédemption. Tu ne fais rien de plus que me donner des vêtements. Et un repas... Oui parce que tu m'a enlever ce que j'avais pour m'en payer un alors tu me dois bien ça. C'est compris? Je te suis, tu me donne des vêtements et à manger et c'est tout. Tu n'a pas sauvé mon âme..."

Darick se leva du banc, immité par la jeune femme. En silence, il la suivit jusque chez elle. Onzième étage, elle ouvrit la porte. L'appartement était beau, propre. Darick entra. Sans prendre la peine d'enlever ses souliers, il se dirigea au salon. Il se départit de son manteau et le jetta sur le divan. Il observa la pièce et en apprécia sa beauté. Il n'avait pas vu de logement aussi beau depuis qu'il était partit de chez ses parents. Sans dire un mot, il alla à la cuisine et ouvrit le frigo. Il s'empara d'un reste de pizza qu'il délivra de son papier d'aluminium. Sans même la faire réchauffer, il prit une énorme bouchée. Il s'éloigna du frigo sans refermer la porte. Posan un bref instant ses yeux sur Sandi, le jeuen homme parla dans un dialecte étrange, une langue que l'on appelle "la bouche pleine". Il avala sa bouchée et laissa la pizza sur la table. Il se dirigea à la salle de bain et referma la porte. Quelques minutes passèrent ou Darick était dans cette salle de bain. Puis, la porte s'ouvrit enfin. Darick sortit de la salle de bain, torse nu. Un tatouage couvrait son biseps droit, son épaule et une partie de son dos. Son jeans neuf était déboutoné. Il regarda Sandi, un sourire aux lèvres.

"C'est tout ce que je peux t'offrir pour payer les vêtements..."

Le Junkie envoya à son hôte un clin d'oeil, tout en reculant vers la chambre.

Sandi était un peu désolée d'avoir pris le seul repas du jour du jeune homme, mais elle se devait d'être juste. Et la pitié était loin dans ses émotions. Au contraire, c'était l'envie d'aider, car, évidemment, le jeune homme en avait vraiment besoin, d'aide. Elle fit simplement fi du fait qu'il l'avait traîté de salope. N'importe qui d'attacher à ses possessions en aurait fait de même. Quand même, cela n'excusait pas les insultes... mais après tout, elle avait été rude avec le jeune homme, qui semblait vouloir se montrer collaboratif.

Sandi sourit à l'idée que le jeune homme l'appelle Mère Teresa. S'il la connaissait... elle était loin de mériter le prix nobel de la paix. Sur le chemin, elle lui expliqua qu'elle ne s'était pas investie d'une mission quelconque envoyée par le seigneur. Au contraire, Sandi était athée. Encore plus depuis l'explosion. Si Dieu avait vraiment existé, il n'aurait pas laisser New York exploser.

"Je suis loin de te prendre en pitié. Je veux simplement t'apporter mon aide, car tu en as visiblement besoin. Manger deux fois par semaine, ça ne se fait pas. Même si tu arrives à le faire... Et pour ta gouverne, moi j'aide sans rien demander en retour. Je ne veux pas te convertir à quelconque Église, étant moi même athée, il serait insensé d'y convertir quelqu'un. Je te donnerai vêtements et repas... Quelques minutes s'écoulèrent avant que la jeune demoiselle s'arrête devant un grand immeuble à logements. Ensembles, ils prirent l'ascenseur jusqu'au onzième étage. Maintenant, nous sommes arrivés."

"Fait comme chez toi..." lança-t-elle, ironiquement. Elle déposa son trousseau de clés dans le panier sur la petite table qui était à côté de la porte après avoir vérouiller cette dernière. Le petit meuble de bois était surmonté du joli miroir. Sandi replaça ses cheveux et enleva le grain noir qu'elle avait de coincé entre la canine supérieure droite et la molaire. Elle laissa son invité se servir. Il devait savoir comment fonctionnait un réfrigérateur. Les adolescents y sont souvent habitués. C'est la porte qu'ils ouvrent le plus souvent, contrairement à celle du lave-vaisselle, comme aurait dit la mère de Sandi. La jeune femme alla tiré le rideau de la fenêtre du salon afin de laisser la grise clarté de l'hiver pénétrer son logis.

Sandi s'empara du nouveau manteau du jeune homme afin de le déposer sur un des crochets vissé au mur du hall d'entrée. Après avoir verouillé l'unique porte qui menait hors de l'appartement, elle se dirigea vers le garde-robe de sa chambre à coucher afin d'en sortir un grand carton poussiéreux. Du revers de la main, elle balaya la surface de celui-ci. La poussière laissa place a des mots écrits à l'encre noire sur la boîte de carton brun. "Vêtements Homme". C'était le bon. Elle se dirigea vers la cuisine et le déposa sur la table. Au passage, elle croisa le jeune voyou qui sortait de la chambre de bain. Elle ne remarqua pas à l'instant que ce dernier était à moitié nu. Elle prit le morceau de pizza qui trainait sur sa table en érable afin de le mettre sur une assiette. Sandi nettoya d'un linge humide la graisse laissée par la pizza et y déposa le repas de son invité. Il lui prit quelques secondes avant de réaliser que le jeune qui était dans son appartement était torse nu.

Brusquement, Sandi fit volte face. Son visage en disait long: Surprise et désir. "En plus d'avoir de beaux yeux, il n'est pas laid du tout" pensa-t-elle. Ses yeux émeraudes se posèrent sur le bouton détaché du jean du mec qui se tenait devant lui. Elle s'était aggripée à la table sans s'en rendre compte. Il avait un sourire radieux qui lui fendait le visage. Il était très craquant, mais Sandi ne devait pas se laisser emporter. Il lui dit que c'était tout ce qu'il pouvait lui offrir pour payer les vêtements... Sandi ne savait pas quoi faire. Son petit hamster courrait à dix miles à la seconde. "C'est tout ce que je peux t'offrir pour payer les vêtements..." faisait un écho dans sa tête. Perturbée, elle sourit au clin d'oeil que lui envoya le jeune homme avant que celui-ci ne se dirige dans sa chambre à coucher.

En l'espace de trois secondes, elle avait déjà extrait du carton un polo au rayures rouge et or. Elle regarda l'étiquette qui indicait la taille. "M" était imprimé dessus. Ce polo lui fera surement. D'un pas lent, elle suiva le jeune homme vers la chambre. Elle le laissa entrer d'abord, cachant dans son dos le chandail aux couleurs chaudes. Elle le laissa s'étendre sur le lit avant de lui adresser la parole, ne sachant trop quelle émotion employer pour animer son visage.

"Je ne veux pas savoir ce que tu t'apprêtes à faire, mais avant, permet moi de me présenter. Je suis Sandi, et je ne suis pas ici pour...pour...bref!" Elle marqua une pause, avant de lui montrer un polo "Et c'est moi la salope? J'aimerais que tu essais les vêtements...et que tu t'identifies aussi... nous parlerons de paiement...après l'essayage."

Elle tenta de sourire, dans l'attente d'une potentielle réponse.

Dans ce bel appartement du onzième étage, Darick se sentait comme chez lui. Le hall d'entré était petit mais il faisait ce que l'on attendait de lui. Un miroir à droite et un placard à gauche le rendait pratique. En posant les yeuz sur son reflet, le jeune homme constata qu'il étant grand temps qu'il prenne une douche. Ce qu'il ferait après avoir mangé, bien sur. Il faut savoir placer ses priorités. Quelques pas dans le logement permirent au jeune homme de se retrouver au salon, pièce sobrement décoré. Il n'avait pas prit la peine d'enlever ses souliers, salissant le tapis qui dormait sur le sol, utile que pour sa beauté qui, dans l'esprit de Darick, laissait à désirer. D'un geste non-chalant du bras, il envoya son manteau sur le divan, aveugle à la femme qui nettoyait tout derrière lui sans dire un seul mot. Pour peu, il aurait pu dire qu'elle était gentille de tout ranger pour lui mais, après tout, c'était normal puisque c'était son appartement. Elle voulait que ce soit propre.

Un gargouillement se fit entendre. Darick posa un main sur son ventre plat. Il avait faim. Sans plus de politesse, il se dirigea vers la cuisine et ouvrit le frigo. Attrappant un restant de pizza, il commença à la dévorer. Peperonni, fromage, un peu de champignon, des piment... Ouach! Le pauvre détestait les piments. Il laissa choir la pizza sur la table. Il trouverait bien autres choses plus tard mais pour l'instant, il ressentait l'appel de la nature. Il prit donc la direction des toilettes. Il fit ce qu'il avait à faire, puis il se regarda dans le miroir. Il se parlait tout bas.

"Qu'est-ce que tu fais Darick? Tu es rendu à mendier maintenant? Non! Tu vas devoir lui offrir quelque chose en échange des vêtements... Et qu'est-ce que tu peux offrir si ce n'est toi-même?"

Grossièrement, le Junkie enleva son chandail dans un geste qu'il avait trop souvent répété pour les mêmes raisons. Il examina son reflèt. Il était beau, quoi que plutôt maigre. Il passa machinalement une main sur son tatouage. Il s'était réveillé un après-midi, chez un gars qu'il ne connaissait pas, et il avait ce tatouage. Il ne l'avait pas la veille mais il n'arrivait pas à se souvenir quoi que ce soit du moment ou il se l'est fait faire. Au moins, il était réussit alors ce n'était pas si grave. Il déboutonna son jeans, se voulant plus aguichant. Il était habitué mais, normalement, quand il devait faire ça, il avait sa drogue. Pleinement conscient et maitre de son esprit, c'était différent. Mais avait-il le choix?...

Prenant une grande respiration, il ouvrit la porte de la salle de bain et en sortit. Le jeune homme plongea ses yeux bleu dans ceux, vert émeraude, de son hôte. Il vit le regard de la jeune femme s'atarder sur son ventre plat. Il remarqua aussi la façon dont elle s'était aggripé à la table de la cuisine. C'était réussit, il avait fait son effet. Dans un clin d'oeil, il lui affirma que c'était là tout ce qu'il pouvait lui offrir en gage de paiement. Il se dirigea ensuite vers la chambre.

**T'as déjà eu des clientes plus moches...**

Darick s'alongea sur le lit en attendant qu'elle arrive, ce qui ne tarda pas. Contre toutes attentes, plutôt que de se jetter sur lui, elle prit la peine de lui donner son nom. Sandi... Dans la liste des choses dont il n'avait rien à fouttre, le nom de cette femme figurait en tête. Elle lui affirma aussi qu'elle n'était pas là pour... Pour? Elle ne prit pas la peine de terminer sa phrase. Quand elle lui demanda de se nommer à son tour, le jeune homme leva les yeux au ciel un instant.

"Darick..."

Dans un sourire, Sandi sortit de derrière son dos un polo d'une laideur à faire saigner des yeux le pauvre Darick. Il leva les sourcil en guise de surprise. Il était hors de question qu'il couche avec Sandi dans le but d'avoir un chandail comme celui-là. Il n'était pas si mauvais que ça. Il méritait beaucoup mieux en échange de ses services. Il se mit en position assise, fixant Sandi d'un air étrange.

"Tu te fous de moi là... Tu ne veux pas sérieusement que je porte cette horreur... Si c'était à ton ex ça, je suis pret à parier qu'il n'est pas partie. Il est mort de vieillesse..."

[Fait pas le saut Chris! ]

Mais pour qui il se prend lui?! Monsieur vit de vols et de crimes et il crache sur la bonté d'une jeune femme qui ne veut que le bien du reste de la population. Franchement, ce comportement décevait grandement Sandi. Quand même... elle ne pouvait pas le qualifié de "mal élevé"... il avait tout simplement mal apprit. De toute façon, à quoi bon insister si ... mais oui! C'est ça! Insister... il va le porter ce chandail... celui-là ou un autre. Faisant mine de rien, elle lui lança le vêtement au visage et alla chercher le carton qui s'amusait à regarder les mouches passer. Retournant la boîte à l'envers et par le fait même renversant tout son contenu sur le sol de sa chambre à coucher, Sandi esquissa un sourire de "pré-victoire". La jeune femme était faite forte... mais ce n'était pas le temps de la vexer... pas lors de cette periode du mois qui semblait vouloir débuter bientôt. Soudainement, une petite tête poilue sortit d'en dessous d'un jean bleu un peu trop foncé. Le joli minois tout gris de son chaton Reekie était illuminé des rayons du soleil qui émanait d'entre les rideaux de la fenêtre.

Sandi se pencha afin de prendre la petite bête dans ses bras et lui souffler : "C'est là que tu te cachais p'tit démon!". Elle laissa le petit animal quitter l'étreinte de ses bras et éparpilla les vêtements qui jonchaient le sol un peu partout dans la chambre afin de faciliter le choix de son invité. Pendant que ce dernier essayait des vêtements, elle rejoint la cuisine afin de lui préparer un plat de pâtes en sauce... et de jeter ce vieux reste de pizza... Le pauvre, il avait réussi à ingurgiter ça. Il devait avoir manger bien pire pour avaler des trucs de la sorte... Cela devait faire au moins cinq jours complets que la pointe trainait dans le frigo.

Elle mit de l'eau à bouillir et sortit de quoi faire une sauce alfredo. Tout en cuisinant, elle lança à Darick:

"Fait le tri de ce que tu aimes et de ce que tu n'aimes pas!"